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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


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il y a une heure, Delbareth a dit :

Est-il possible d'abattre un drone au fusil à lunette (pour une personne expérimentée), ou la difficulté d'une cible mobile est-elle trop grande ? Et la balle perdue présente-t-elle un risque en cas d'échec ?

Vu la vitesse dont sont capables ces engins et leur petite taille, non. Et oui risque de balle perdue.

Il existe déjà des brouilleurs de drones à braquer dans la direction générale de l'engin pour le rendre fou ou le contraindre à se poser. Mais ceux-ci ne peuvent pas grand chose contre des engins filant le long de points de route préprogrammés et émulant plus ou moins le fonctionnement d'une centrale inertielle, du type "voler pendant x secondes sur tel axe à telle vitesse". Quoique les accéléromètres à bord puissent même être utilisés pour affiner ce genre de solutions.

Il y en a des françaises en plus.

https://www.cerbair.com/fr/

https://hightech.bfmtv.com/epoque/la-france-devoile-ses-armes-anti-drones-1060977.html

https://www.usinenouvelle.com/article/mc2-technologies-brouille-les-drones-pirates.N488029

Pour leur destruction par arme à feu, les drones devraient plutôt se gérer avec des munitions de chasse dispersant des plombs. Une solution adéquate pourrait être de développer une chevrotine chaînée (ou "liée") se comportant comme un filet pour augmenter l'effectivité de cette méthode de destruction.

Pour la défense passive, une solution toute simple ce sont des filets ayant les mêmes performances que les blindages cages, comme ceux du VBCI:

2012TTOR032_001_151.jpg

Mais en beaucoup plus gros.
Bien évidemment ça n'empêcherait pas un engin doté d'un explosif d'agir en kamikaze pour détruire cette protection avant d'être suivi par d'autres.
Il faudrait alors songer à des protections actives. Mais tu imagines le prix des mesures?

Et surtout, tout ça parce que des écolo-terroristes l'ont décidé??? Juste pour créer des dépenses superflues destinées à augmenter le coût des centrales pour justifier les prix de l'éolien et du solaire???
Inacceptable.

La meilleure défense contre un projectile c'est de détruire le lanceur et la personne qui le tient.

Donc ici, les gens de greenpeace doivent être inculpés pour terrorisme. Et leurs liaisons avec des agences de renseignement étrangères ainsi que des lobbies des énergies fossiles exposées au grand jour puis punies sévèrement.

Comme des enfants ils testent jusqu'où ils peuvent aller. Dans quel but? Pour moi la cause est entendue: c'est purement malveillant et destiné à créer la psychose. Au profit de qui?

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il y a 23 minutes, Patrick a dit :

Vu la vitesse dont sont capables ces engins et leur petite taille, non. Et oui risque de balle perdue.

Il existe déjà des brouilleurs de drones à braquer dans la direction générale de l'engin pour le rendre fou ou le contraindre à se poser. Mais ceux-ci ne peuvent pas grand chose contre des engins filant le long de points de route préprogrammés et émulant plus ou moins le fonctionnement d'une centrale inertielle, du type "voler pendant x secondes sur tel axe à telle vitesse". Quoique les accéléromètres à bord puissent même être utilisés pour affiner ce genre de solutions.

Il y en a des françaises en plus.

https://www.cerbair.com/fr/

https://hightech.bfmtv.com/epoque/la-france-devoile-ses-armes-anti-drones-1060977.html

https://www.usinenouvelle.com/article/mc2-technologies-brouille-les-drones-pirates.N488029

Pour leur destruction par arme à feu, les drones devraient plutôt se gérer avec des munitions de chasse dispersant des plombs. Une solution adéquate pourrait être de développer une chevrotine chaînée (ou "liée") se comportant comme un filet pour augmenter l'effectivité de cette méthode de destruction.

Pour la défense passive, une solution toute simple ce sont des filets ayant les mêmes performances que les blindages cages, comme ceux du VBCI:

2012TTOR032_001_151.jpg

Mais en beaucoup plus gros.
Bien évidemment ça n'empêcherait pas un engin doté d'un explosif d'agir en kamikaze pour détruire cette protection avant d'être suivi par d'autres.
Il faudrait alors songer à des protections actives. Mais tu imagines le prix des mesures?

Et surtout, tout ça parce que des écolo-terroristes l'ont décidé??? Juste pour créer des dépenses superflues destinées à augmenter le coût des centrales pour justifier les prix de l'éolien et du solaire???
Inacceptable.

La meilleure défense contre un projectile c'est de détruire le lanceur et la personne qui le tient.

Donc ici, les gens de greenpeace doivent être inculpés pour terrorisme. Et leurs liaisons avec des agences de renseignement étrangères ainsi que des lobbies des énergies fossiles exposées au grand jour puis punies sévèrement.

Comme des enfants ils testent jusqu'où ils peuvent aller. Dans quel but? Pour moi la cause est entendue: c'est purement malveillant et destiné à créer la psychose. Au profit de qui?

Ca a au moins pour avantage de mettre en avant une faille de sécurité pendante.

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il y a une heure, Benoitleg a dit :

Ca a au moins pour avantage de mettre en avant une faille de sécurité pendante.

Sauf que c'est pas leur but et qu'on a pas besoin d'eux pour le savoir.

Non sérieux c'est quoi la prochaine? Nous révéler qu'un plongeur pourrait aller coller une bombe sur la coque d'un navire militaire?

Ou que les pilotes d'avions de ligne pourraient être éblouis au décollage par de puissants lasers disponibles via le commerce par internet?

Leurs actions ne servent à rien sinon à créer la psychose pour générer un effet de terreur utlisé à des fins politiques. C'est du terrorisme ni plus ni moins.

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Il y a 6 heures, Patrick a dit :

Sauf que c'est pas leur but et qu'on a pas besoin d'eux pour le savoir.

Non sérieux c'est quoi la prochaine? Nous révéler qu'un plongeur pourrait aller coller une bombe sur la coque d'un navire militaire?

Ou que les pilotes d'avions de ligne pourraient être éblouis au décollage par de puissants lasers disponibles via le commerce par internet?

Leurs actions ne servent à rien sinon à créer la psychose pour générer un effet de terreur utlisé à des fins politiques. C'est du terrorisme ni plus ni moins.

Greenpeace est certes un spécialiste de l'activisme forcené qui frise parfois la stupidité classe sur certains sujets.

Mais ca reste un fumigène sur un toit. J'ai beau écarquiller les yeux pour déceler une atteinte ou une tentative d'atteinte aux biens et aux personnes, rien n'y fait.

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il y a une heure, Benoitleg a dit :

Greenpeace est certes un spécialiste de l'activisme forcené qui frise parfois la stupidité classe sur certains sujets.

Mais ca reste un fumigène sur un toit. J'ai beau écarquiller les yeux pour déceler une atteinte ou une tentative d'atteinte aux biens et aux personnes, rien n'y fait.

La Hague est une zone interdite de survol, pixellisée sur les cartes d'état-major comme sur googlemaps par exemple.

Pour rappel: https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025516824

L'action qui a eu lieu est déjà un crime en soit.

Tout l'intérêt de poser leur fumigène sur un toit consiste à démontrer que c'est faisable de déposer une charge pyrotechnique sur une installation sensible avec un drone du commerce modifié en ce sens. Des méthodes qui sont inspirées de celles de daesh en Syrie et en Iraq qui utilisait des drones modifiés pour larguer des charges explosives.

Et il faudrait se restreindre parce que leurs actions ne sont pas vulnérantes?

Mais elles miment volontairement des actions qui pourraient l'être!

Donc témoignent d'une intentionalité.

Ces gens VEULENT un attentat contre une centrale.

Ils VEULENT voir un accident nucléaire.

Tout ça pour satisfaire leur égo et leur volonté d'avoir raison. Non pas de découvrir la vérité, de déterminer un niveau de dangerosité, d'empêcher une catastrophe, mais D'AVOIR RAISON.

Tu as parfaitement le droit d'être en désaccord, mais pour moi ces gens ont un état d'esprit de terroristes. Ni plus ni moins.

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Franchement qu'est ce qu'on en a a foutre que Daesh fasse exploser un mur du site de la Hague?!

Faut arrêter de psychoter ... il y a tout un tas de site chimique bien plus exposé a un risque d'attentat de ce genre.

L'objectif des anti nucléaire c'est de faire augmenter le prix de l'énergie nucléaire en obligeant a dépenser plus pour assurer la sécurité notamment... c'est pas pour ca qu'il faut y céder. Greenpeace c'est les mêmes qui on fait du lobbying a mort pour que le monde s'équipe des très polluante ampoule fluocompacte ... dont les déchet polluent massivement les sols des centres de stockage - des vulgaire décharges - ... tout ça juste pour faire avancer leur agenda anti-énergie.

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on parlait l'autre jour des raisons de la création de la CRIIRAD, cette dernière dit ceci :

Mai 1986 Catastrophe de Tchernobyl
Mensonge des services officiels. La CRIIRAD informe la population sur la réalité de la contamination des sols, plantes et aliments.

1988 Gaz radon dans les bâtiments
La CRIIRAD lance une campagne d’information sur les risques liés à ce gaz radioactif. 10 ans plus tard seulement, les autorités instaurent des obligations de contrôle.http://www.criirad.org/association/dates-cles-historique.html

1989 Tchernobyl : Plainte contre l’Etat 
La CRIIRAD dépose plainte contre l’Etat français quant au défaut de protection des populations au lendemain de Tchernobyl. En 2001, une action est lancée avec les malades de la thyroïde.

 

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il y a 20 minutes, prof.566 a dit :

Leur piège est de se nommer "Centre de Recherches"

Ca fait penser à l'Ifrap d'Agnès Verdier Molinier qui sous prétexte de Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques est le faux nez d'un think thank libéral. Moi aussi, j'aime bien savoir qui me parle et d'où il parle sans louvoyer sous des appellations qui sont équivoques et gages de respectabilité mais qui ne se retrouvent pas toujours dans les conclusions des travaux. Quelques soit les opinions. 

Modifié par Phacochère
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  • 3 weeks later...
Révélation

Nucléaire : Framatome remis sur les rails

Veronique LE BILLON | 25/02 | 07:02

Un an après son intégration à EDF, le fabricant des équipements nucléaires a plus que doublé son résultat brut d'exploitation en 2018, à 465 millions d'euros.

Dans quelques semaines, Bernard Fontana troquera son petit bureau pour une place en « open space ». Dans la grande tour noire de La Défense (Hauts-de-Seine) qui porte toujours la marque déchue d'Areva, les syndicats de Framatome protestent contre « l'entassement » des salariés, mais les résultats sont là : si le chiffre d'affaires a eu du mal à décoller l'an dernier, à 3,3 milliards d'euros (dont 40 % chez EDF), le résultat brut d'exploitation a grimpé à 465 millions d'euros, contre 212 millions d'euros l'année précédente.

Un an après l'acquisition de Framatome par EDF, qui en détient 75,5 % aux côtés du japonais MHI (19,5 %) et d'Assystem (5 %), « les équipes ont tenu les objectifs », résume le président du directoire, Bernard Fontana, que la filière nucléaire était allée chercher dès 2015 à sa sortie de Lafarge Holcim, quand il était devenu clair  qu'Areva allait être scindé .

« Un patron réaliste »

Quand le cycle du combustible s'est rebaptisé Orano, la fabrication des composants nucléaires, du combustible et les services aux centrales ont repris leur ancien nom, Framatome. Et c'est bien un retour aux fondamentaux que promeut Bernard Fontana. « On est tombé sur un patron réaliste, qui défend la boutique », note Eric Devy, délégué syndical central FO. « Bernard Fontana fait un travail fastidieux, il connaît les usines et ne rêve pas de vendre 30 EPR », dit de lui Dominique Louis, le PDG d'Assystem, dans une allusion à l'époque d'Anne Lauvergeon.

L'an dernier, Framatome s'est focalisé sur la montée en cadence des usines, notamment celles qui fabriquent le combustible comme Jarrie (Isère) ou Paimboeuf (Loire-Atlantique). « On rapatrie la charge en France plutôt que la sous-traiter », rappelle Bernard Fontana. Les équipes commerciales ont ramené plus de 3 milliards d'euros de commandes, dont les deux-tiers « hors EDF », et Framatome s'est ouvert un nouveau marché en rachetant à Schneider Electric une petite activité (50 millions d'euros de chiffre d'affaires) dans le contrôle-commande, notamment aux Etats-Unis.

« D'abord donner confiance »

Tout n'est pourtant pas encore remis au carré. Framatome a coûté très cher à EDF ces dernières années en pertes d'exploitation et en dérapages budgétaires, de la chute d'un générateur de vapeur (Paluel 2) à l'arrêt de Fessenheim 2 pendant près de deux ans pour cause de falsification d'une pièce, en passant par certaines des avaries sur l'EPR en construction à Flamanville (Manche).

Le choix d'EDF d'octroyer à MHI un contrat de fabrication de douze générateurs de vapeur au détriment de « Fra » (qui a tout de même récupéré un quart des heures de travail en sous-traitance), a ainsi ému les syndicats mais pas Bernard Fontana. « Cet appel d'offres est arrivé un peu tôt pour nous. Nous devons d'abord donner confiance en notre capacité à livrer », assume l'industriel. Car si l'affaire des dossiers barrés du Creusot ( des « anomalies » et des falsifications de dossiers de fabrication) est pour l'essentiel derrière lui, les « non-qualités » (quand il faut refaire une pièce) ont encore coûté 150 millions d'euros l'an dernier.

Peu de cadres d'EDF

Bernard Fontana a fait venir deux dirigeants du CEA (l'ancien Haut-commissaire du CEA Yves Bréchet, à la direction scientifique, et François Gauché), mais peu de cadres sont arrivés en provenance d'EDF. « On craignait qu'EDF nous impose son fonctionnement, mais ils nous foutent la paix parce qu'on ramène du cash. Ils sont même surpris que cela fonctionne », note un syndicaliste.

Dans un  marché du nucléaire qui reste morose , Framatome vise 480 millions d'euros d'Ebitda cette année. Pour y parvenir, la société prévoit encore 45 millions d'euros d'économies sur les frais de structure cette année. Si un accord sur les salaires vient d'être signé, « sa propension à serrer la vis sur les fonctions support est excessive. Et sur ce sujet c'est un mur », note Eric Devy. « Fontana a réduit les fonctions supports pour mettre du monde là où on produit de la valeur ajoutée, mais là on atteint les limites », estime aussi Alexandre Crétiaux délégué syndical central CFDT, le syndicat majoritaire (à 54 %).

La suite n'est pas encore écrite. Il faudra progressivement trouver des relais aux marges apportées par l'accord négocié avec EDF sur l'utilisation de la propriété intellectuelle (« PIDU ») de Framatome dans l'ingénierie. A moyen terme, le groupe tablait initialement sur plus de 600 millions à l'horizon 2020, mais « je cherche à sécuriser 500 millions dans un premier temps », avance, prudent, Bernard Fontana. « Le futur dépendra aussi des hypothèses de « new build » (les nouvelles constructions de centrales nucléaires, NDLR) ».

 

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il y a 12 minutes, Brian McNewbie a dit :
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Nucléaire : Framatome remis sur les rails

Veronique LE BILLON | 25/02 | 07:02

Un an après son intégration à EDF, le fabricant des équipements nucléaires a plus que doublé son résultat brut d'exploitation en 2018, à 465 millions d'euros.

Dans quelques semaines, Bernard Fontana troquera son petit bureau pour une place en « open space ». Dans la grande tour noire de La Défense (Hauts-de-Seine) qui porte toujours la marque déchue d'Areva, les syndicats de Framatome protestent contre « l'entassement » des salariés, mais les résultats sont là : si le chiffre d'affaires a eu du mal à décoller l'an dernier, à 3,3 milliards d'euros (dont 40 % chez EDF), le résultat brut d'exploitation a grimpé à 465 millions d'euros, contre 212 millions d'euros l'année précédente.

Un an après l'acquisition de Framatome par EDF, qui en détient 75,5 % aux côtés du japonais MHI (19,5 %) et d'Assystem (5 %), « les équipes ont tenu les objectifs », résume le président du directoire, Bernard Fontana, que la filière nucléaire était allée chercher dès 2015 à sa sortie de Lafarge Holcim, quand il était devenu clair  qu'Areva allait être scindé .

« Un patron réaliste »

Quand le cycle du combustible s'est rebaptisé Orano, la fabrication des composants nucléaires, du combustible et les services aux centrales ont repris leur ancien nom, Framatome. Et c'est bien un retour aux fondamentaux que promeut Bernard Fontana. « On est tombé sur un patron réaliste, qui défend la boutique », note Eric Devy, délégué syndical central FO. « Bernard Fontana fait un travail fastidieux, il connaît les usines et ne rêve pas de vendre 30 EPR », dit de lui Dominique Louis, le PDG d'Assystem, dans une allusion à l'époque d'Anne Lauvergeon.

L'an dernier, Framatome s'est focalisé sur la montée en cadence des usines, notamment celles qui fabriquent le combustible comme Jarrie (Isère) ou Paimboeuf (Loire-Atlantique). « On rapatrie la charge en France plutôt que la sous-traiter », rappelle Bernard Fontana. Les équipes commerciales ont ramené plus de 3 milliards d'euros de commandes, dont les deux-tiers « hors EDF », et Framatome s'est ouvert un nouveau marché en rachetant à Schneider Electric une petite activité (50 millions d'euros de chiffre d'affaires) dans le contrôle-commande, notamment aux Etats-Unis.

« D'abord donner confiance »

Tout n'est pourtant pas encore remis au carré. Framatome a coûté très cher à EDF ces dernières années en pertes d'exploitation et en dérapages budgétaires, de la chute d'un générateur de vapeur (Paluel 2) à l'arrêt de Fessenheim 2 pendant près de deux ans pour cause de falsification d'une pièce, en passant par certaines des avaries sur l'EPR en construction à Flamanville (Manche).

Le choix d'EDF d'octroyer à MHI un contrat de fabrication de douze générateurs de vapeur au détriment de « Fra » (qui a tout de même récupéré un quart des heures de travail en sous-traitance), a ainsi ému les syndicats mais pas Bernard Fontana. « Cet appel d'offres est arrivé un peu tôt pour nous. Nous devons d'abord donner confiance en notre capacité à livrer », assume l'industriel. Car si l'affaire des dossiers barrés du Creusot ( des « anomalies » et des falsifications de dossiers de fabrication) est pour l'essentiel derrière lui, les « non-qualités » (quand il faut refaire une pièce) ont encore coûté 150 millions d'euros l'an dernier.

Peu de cadres d'EDF

Bernard Fontana a fait venir deux dirigeants du CEA (l'ancien Haut-commissaire du CEA Yves Bréchet, à la direction scientifique, et François Gauché), mais peu de cadres sont arrivés en provenance d'EDF. « On craignait qu'EDF nous impose son fonctionnement, mais ils nous foutent la paix parce qu'on ramène du cash. Ils sont même surpris que cela fonctionne », note un syndicaliste.

Dans un  marché du nucléaire qui reste morose , Framatome vise 480 millions d'euros d'Ebitda cette année. Pour y parvenir, la société prévoit encore 45 millions d'euros d'économies sur les frais de structure cette année. Si un accord sur les salaires vient d'être signé, « sa propension à serrer la vis sur les fonctions support est excessive. Et sur ce sujet c'est un mur », note Eric Devy. « Fontana a réduit les fonctions supports pour mettre du monde là où on produit de la valeur ajoutée, mais là on atteint les limites », estime aussi Alexandre Crétiaux délégué syndical central CFDT, le syndicat majoritaire (à 54 %).

La suite n'est pas encore écrite. Il faudra progressivement trouver des relais aux marges apportées par l'accord négocié avec EDF sur l'utilisation de la propriété intellectuelle (« PIDU ») de Framatome dans l'ingénierie. A moyen terme, le groupe tablait initialement sur plus de 600 millions à l'horizon 2020, mais « je cherche à sécuriser 500 millions dans un premier temps », avance, prudent, Bernard Fontana. « Le futur dépendra aussi des hypothèses de « new build » (les nouvelles constructions de centrales nucléaires, NDLR) ».

 

Merci beaucoup ! La confiance dont parle Fontana montra d'un cran si HPC est  livré en temps et en heure

Modifié par penaratahiti
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Il y a 7 heures, WizardOfLinn a dit :

 

Ouf, l'autorité nucléaire finlandaise (Stuk) a apposé son tampon pour l'EPR Olkiluoto-3 :

http://www.world-nuclear-news.org/Articles/Regulator-concludes-Finnish-EPR-can-operate-safely

Le test fonctionnel à chaud a bien été effectué l'année dernière. Le combustible devrait être chargé en juin, pour un démarrage et raccordement au réseau en octobre, et production commerciale en janvier prochain.

En Chine, l'EPR Taishan-2 démarrera cette année, ainsi que celui de Flamanville pour la fin d'année.
Sauf nouveau report, il devrait donc y avoir trois démarrages d'EPR sur moins d'un an.

je pense que

1) Il n'y aura d'autres EPR en France

2) Qu'il faut attendre 1 an d'utilisation de l'EPR de Flamanville pour voir l’arrêt de la Centrale nucléaire de Fessenheim

3) S'il y a nouvelle construction de centrale ça passera d’abord par un referendum (c'est dans l'air du temps)

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il y a 1 minute, LBP a dit :

je pense que

1) Il n'y aura d'autres EPR en France

2) Qu'il faut attendre 1 an d'utilisation de l'EPR de Flamanville pour voir l’arrêt de la Centrale nucléaire de Fessenheim

3) S'il y a nouvelle construction de centrale ça passera d’abord par un referendum (c'est dans l'air du temps)

Et bien je pense exactement le contraire sur les points 1 et 3.

Le nucléaire en France ne va pas très fort en grande partie à cause des errements sur l'EPR (d'abord Finlandais puis Français). Macron ne veut pas entendre parler de nouveaux EPR avant d'être sûr que l'on sait le fabriquer (si c'est pour acheter aux Chinois, ce fleuron n'en est plus un).

Une fois que l'EPR aura démarré et livrera son électricité, et compte tenu des fermetures d'autres centrales qui se profileront (et le réchauffement climatique qui refusera de faire marche arrière), le débat sur le nucléaire en France sera plus serein. Le gouvernement aura alors l'autorité démocratique suffisante pour décider la construction de nouveaux réacteurs. Je ne pense absolument pas qu'un pouvoir raisonnable (droite, gauche, centre) mette une question aussi sensible, épidermique mais vitale sur la table lors d'un référendum. Une simple élection présidentielle suffit.

 

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il y a 55 minutes, Delbareth a dit :

Et bien je pense exactement le contraire sur les points 1 et 3.

Le nucléaire en France ne va pas très fort en grande partie à cause des errements sur l'EPR (d'abord Finlandais puis Français). Macron ne veut pas entendre parler de nouveaux EPR avant d'être sûr que l'on sait le fabriquer (si c'est pour acheter aux Chinois, ce fleuron n'en est plus un).

Une fois que l'EPR aura démarré et livrera son électricité, et compte tenu des fermetures d'autres centrales qui se profileront (et le réchauffement climatique qui refusera de faire marche arrière), le débat sur le nucléaire en France sera plus serein. Le gouvernement aura alors l'autorité démocratique suffisante pour décider la construction de nouveaux réacteurs. Je ne pense absolument pas qu'un pouvoir raisonnable (droite, gauche, centre) mette une question aussi sensible, épidermique mais vitale sur la table lors d'un référendum. Une simple élection présidentielle suffit.

 

Je ne suis pas partisan de gros réacteurs je préfère des petits réacteurs (small modular reactor).

Plus facile a traité en cas d'accidents mais aussi la maintenance

https://www.usinenouvelle.com/article/le-nucleaire-francais-reflechit-a-des-reacteurs-de-petite-taille.N667124

https://lenergeek.com/2018/05/14/smr-petits-reacteurs-modulaires-nucleaire-etats-unis/

Et en plus on a déjà une expérience avec le K15

https://fr.wikipedia.org/wiki/K15

 

Modifié par LBP
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il y a 3 minutes, LBP a dit :

Je ne suis pas partisan de gros réacteurs je préfère des petits réacteurs (small modular reactor).

Plus facile a traité en cas d'accidents mais aussi la maintenance

https://www.usinenouvelle.com/article/le-nucleaire-francais-reflechit-a-des-reacteurs-de-petite-taille.N667124

https://lenergeek.com/2018/05/14/smr-petits-reacteurs-modulaires-nucleaire-etats-unis/

https://fr.wikipedia.org/wiki/K15

 

Oui mais à partir du démarrage fonctionnel de l'EPR de Flamanville on pourra enfin compter sur un savoir-faire réappris. 

L'EPR n'est plus une réflexion mais une réalité. Ton petit réacteur est en fait un projet depuis bel lurette, en fait depuis que les SNLE en utilisent tous les jours, soit plus de 40 ans. Alors pourquoi ne pas être passé en mode production ? => probablement car là on parle de bien plus que quelques centrales et actuellement personne n'en veut dans son jardin.

A mon avis si Flamanville démarre comme prévu à la fin de l'année on va vite reparler de Paluel.

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Les grands réacteurs bénéficient en principe d'économies d'échelle, et les petits réacteurs ont toujours eu un problème de viabilité économique.
L'électricité qui en sort est plus coûteuse parce que le coût de certains équipements n'est pas proportionnel à la puissance.
Ce qui cantonnerait les petits réacteurs (<300 MW, quand même) à des applications de niche : sites isolés, bases militaires, etc.

Mais le contexte change, et la technologie progresse.
Si plusieurs réacteurs modulaires sont rassemblés sur un site, certains équipements peuvent être factorisés, au lieu de dupliquer 12 salles de contrôle, une seule commande 12 réacteurs. Une turbine peut aussi être alimentée par plusieurs réacteurs.
Et donc, certains industriels y croient, et plusieurs développements arrivent à maturité maintenant. Par exemple, le SMR-160 (Holtec), le Nu-Scale, le HTR-PM chinois.
La modularité permettrait aussi à des pays en développement d'entrer progressivement dans le nucléaire sans devoir mettre directement sur la table des milliards d'euros pour une chaudière de 1650 MW.
Par ailleurs, ces petits réacteurs bénéficient de caractéristiques de sécurité intéressantes. Ils peuvent être à sureté passive, c'est à dire qu'en cas de panne de tous les systèmes et du refroidissement, la chaleur des produits de fission peut être dissipée sans provoquer de fusion du coeur, alors que sur les grands réacteurs modernes comme l'EPR, on doit prévoir la fusion et l'étalement du corium, ce qui ajoute des systèmes coûteux.
L'argument des économies d'échelle serait à réexaminer d'un peu plus près. N'aurait-on pas franchi un seuil avec l'EPR ?

On a besoin de l'EPR au moins pour renouveler le parc français, mais ça risque d'être un peu difficile à vendre au delà, en compétition avec les réacteurs de puissance plus standard (1000-1200 MW), et éventuellement ces petits réacteurs émergents partant à l'assaut de nouveaux marchés. C'est donc une bonne chose que EDF commence à s'y intéresser.
Pour l'instant, une fois passé le démarrage des trois EPR dont la construction se termine, les suivants sont les deux de Hinkley Point, pour démarrage 2025 au plus tôt.

https://www.nuscalepower.com/
https://smrllc.com/features/

 

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il y a 57 minutes, WizardOfLinn a dit :

 

Les grands réacteurs bénéficient en principe d'économies d'échelle, et les petits réacteurs ont toujours eu un problème de viabilité économique.
L'électricité qui en sort est plus coûteuse parce que le coût de certains équipements n'est pas proportionnel à la puissance.
Ce qui cantonnerait les petits réacteurs (<300 MW, quand même) à des applications de niche : sites isolés, bases militaires, etc.

Mais le contexte change, et la technologie progresse.
Si plusieurs réacteurs modulaires sont rassemblés sur un site, certains équipements peuvent être factorisés, au lieu de dupliquer 12 salles de contrôle, une seule commande 12 réacteurs. Une turbine peut aussi être alimentée par plusieurs réacteurs.
Et donc, certains industriels y croient, et plusieurs développements arrivent à maturité maintenant. Par exemple, le SMR-160 (Holtec), le Nu-Scale, le HTR-PM chinois.
La modularité permettrait aussi à des pays en développement d'entrer progressivement dans le nucléaire sans devoir mettre directement sur la table des milliards d'euros pour une chaudière de 1650 MW.
Par ailleurs, ces petits réacteurs bénéficient de caractéristiques de sécurité intéressantes. Ils peuvent être à sureté passive, c'est à dire qu'en cas de panne de tous les systèmes et du refroidissement, la chaleur des produits de fission peut être dissipée sans provoquer de fusion du coeur, alors que sur les grands réacteurs modernes comme l'EPR, on doit prévoir la fusion et l'étalement du corium, ce qui ajoute des systèmes coûteux.
L'argument des économies d'échelle serait à réexaminer d'un peu plus près. N'aurait-on pas franchi un seuil avec l'EPR ?

On a besoin de l'EPR au moins pour renouveler le parc français, mais ça risque d'être un peu difficile à vendre au delà, en compétition avec les réacteurs de puissance plus standard (1000-1200 MW), et éventuellement ces petits réacteurs émergents partant à l'assaut de nouveaux marchés. C'est donc une bonne chose que EDF commence à s'y intéresser.
Pour l'instant, une fois passé le démarrage des trois EPR dont la construction se termine, les suivants sont les deux de Hinkley Point, pour démarrage 2025 au plus tôt.

https://www.nuscalepower.com/
https://smrllc.com/features/

 

Oui de plus il y a un avantage de décontamination. Car le cœur et le combustible sont transportables, ils sont scellés et démontés sur la même zone (exemple Usine de retraitement de la Hague). Et en plus on peut les enterrés.

https://www.power-eng.com/articles/2018/05/dominion-to-help-fund-ge-hitachi-s-small-modular-reactor.html

1527003416793.jpg

Mais une construction d'un autre EPR en France, je n'y crois pas.

 

Modifié par LBP
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Rappel : le plus contraignant pour le futur du nucléaire en France, comme déjà abordé par le passé, c'est ça :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_relative_à_la_transition_énergétique_pour_la_croissance_verte

Alors oui, les lois ça se change, mais le climat actuel n'est pas très propice à ce genre de changement ; tout ce qui apparaît comme concurrent du renouvelable ou positif pour la filière nuke est automatiquement négatif dans "l'opinion publique" et médiatique.

L'avenir du nucléaire en France est à court et moyen terme davantage marketing, communicationnel, que technologique ou technique, au grand dam des acteurs du secteur qui ont besoin de poursuivre le développement technologique.

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L'article ne doit pas être à jour, l'objectif de réduire le nucléaire à 50% de la production électrique pour 2025 est déjà repoussé, vers 2035 il me semble.
Mais d'ici quelques années, on aura un retour d'expérience intéressant sur un cas appliqué à un grand pays industriel : l'Allemagne. On y verra aussi plus clair à la fin d'un cycle complet de vie des équipements, en particulier des champs d'éoliennes construits dans les années 2000.
Un EPR, c'est coûteux, compliqué, long à construire, mais ensuite, ça dure 60 ans, et peut-être bien 80 ou 100 ans...
L'Allemagne a du charbon/lignite, la Grande-Bretagne encore du gaz de la mer du Nord, ils peuvent se permettre d'expérimenter sans grand risque, alors que la France est pauvre en combustibles fossiles, c'est bien ce qui a motivé le programme nucléaire.
Pas facile de prédire le contexte et les états d'esprit vers 2030.

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  • collectionneur changed the title to Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?

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