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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


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1 hour ago, elannion said:

Du coup vous auriez des liens sur les qualités du nucléaire et/ou des études montrant les limites des centrales thermiques. Avec son coup du fluide caloporteur qui peut maintenir une forte température pendant longtemps on peut supposer que le problème de l'intermittence est réglé non?

Ça existe déjà en production presque partout ... et c'est plus ou moins déjà has been.

Ce sont des installations mixte photovoltaïque plus solaire thermique ...

... le PV produit quand il y a de l’ensoleillement le jour.

... le solaire thermique sert a faire chauffer des réservoir de sels fondu ... en plus de la production électro-thermique.

Quand l’ensoleillement baisse on peut continuer à produire en pompant la chaleur des sels fondu et en utilisant seulement la production électro-thermique.

Selon le volume de stockage de sels l'ensoleillement qu'il y a eu etc. On arrive plus ou moins à "passer la nuit".

Mais en pratique ça ne fonctionne que dans les région à très fort ensoleillement ... il y a plusieurs centrale de la sort au Maroc et au USA par exemple. Au USA la rentabilité économique de ce type de centrale est sujette à caution ... plusieurs ont fermé faute de client "vert".

---

Accessoirement les grosse installation PV, CPV et CSP, posent beaucoup de problème environnementaux locaux. Ça bouffe énormément de foncier, ça consomme énormément d'eau etc. etc.

Ça semble idéal dans un désert ... mais pour produire il faut passer sont temps à laver les miroirs qui perdent beaucoup de rendement avec la poussière. Lavage qui consomme énormément d'eau ... peu disponible dans le désert. Et a priori sur des sites aussi grand les solutions de récupération retraitement des eaux de lavages "c'est compliqué".

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2 hours ago, WizardOfLinn said:

Les CSP "à tour" ne sont qu'une des solutions, la plus simple certes. Il existe aussi des solution ou le caloporteur circule directement le long du champ de miroir et ou la concentration se fait a très courte distance ... de l'ordre du mètre.

Le petit souci c'est quand on promene le caloporteur sur des hectares et des hectares ... si ça fuit ça salope un peu tout.

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il y a 23 minutes, g4lly a dit :

Les CSP "à tour" ne sont qu'une des solutions, la plus simple certes. Il existe aussi des solution ou le caloporteur circule directement le long du champ de miroir et ou la concentration se fait a très courte distance ... de l'ordre du mètre.

Le petit souci c'est quand on promene le caloporteur sur des hectares et des hectares ... si ça fuit ça salope un peu tout.

Tu parles des concentrateurs "cylindro-parabolique"  ? C'est les moins chers je crois et la fabrication des tubes sous-vide est bien maitrisé maintenant, mais intrinsèquement le problème c'est que leur concentration est bien moins grande que celui avec des héliostats, avec une monté en température inferieure, donc un faible rendement.  

Modifié par Shorr kan
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Merci à tous pour vos réponses sur le solaire CSP

Mais quid du nucléaire et de ses atouts ? Notamment sur les réacteurs à surgénérations et futurs réacteurs de quatrième génération qui devraient pointer le bout de leur nez dans la seconde moitié de ce siècle ?

 

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Il y a 22 heures, elannion a dit :

Merci à tous pour vos réponses sur le solaire CSP

Mais quid du nucléaire et de ses atouts ? Notamment sur les réacteurs à surgénérations et futurs réacteurs de quatrième génération qui devraient pointer le bout de leur nez dans la seconde moitié de ce siècle ?

 

C'est une source d'énergie puissante, fiable, qui a pu être déployée à grande échelle dans un pays développé comme la France, peu polluante, avec une faible empreinte territoriale, et peu coûteuse en combustible.
Avant le programme nucléaire, les centrales électriques françaises marchaient au charbon et au fioul (pas fameux pour notre balance commercial juste après le choc pétrolier),  avec toutefois aussi une bonne base d'hydroélectricité.
De nos jours, certains prétendent qu'on pourrait marcher juste avec le soleil et le vent (et toujours l'hydro évidemment), mais aucun grand pays industriel ne s'en approche, pour des raisons physiques bien comprises.

Pour ce qui est de la surgénération, les développements sont surtout en Chine, le premier surgénérateur chinois à échelle industrielle (600 MWe) est en cours de construction, pour démarrage prévu en 2023. Le programme prévoit ensuite un modèle de 1000 MWe, exploité dans les années 2030, et un déploiement à partir de 2040.
Il y a aussi deux réacteurs à neutrons rapides en exploitation commerciale en Russie (pas utilisés en surgénérateurs, mais c'est la même techno).

 

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il y a une heure, WizardOfLinn a dit :

C'est une source d'énergie puissante, fiable, qui a pu être déployée à grande échelle dans un pays développé comme la France, peu polluante, avec une faible empreinte territoriale, et peu coûteuse en combustible.
Avant le programme nucléaire, les centrales électriques françaises marchaient au charbon et au fioul (pas fameux pour notre balance commercial juste après le choc pétrolier),  avec toutefois aussi une bonne base d'hydroélectricité.
De nos jours, certains prétendent qu'on pourrait marcher juste avec le soleil et le vent (et toujours l'hydro évidemment), mais aucun grand pays industriel ne s'en approche, pour des raisons physiques bien comprises.

Pour ce qui est de la surgénération, les développements sont surtout en Chine, le premier surgénérateur chinois à échelle industrielle (600 MWe) est en cours de construction, pour démarrage prévu en 2023. Le programme prévoit ensuite un modèle de 1000 MWe, exploité dans les années 2030, et un déploiement à partir de 2040.
Il y a aussi deux réacteurs à neutrons rapides en exploitation commerciale en Russie (pas utilisés en surgénérateurs, mais c'est la même techno).

 

merci!

Bon je continue mes questions. ^^ J'ai cru comprendre qu'on perdait énormément en ne récupérant pas ou peu l'énergie produite sous forme de chaleur.

Y a t-il des axes de développement sur ce point ? genre connecter des réseaux de pompes à chaleur sur les centrales pour récupérer cette énergie sous forme de chaleur ?

D'ailleurs @WizardOfLinnsur les centrales solaires on m'a répondu ceci:

"Concernant les systèmes solaires sous forte nébulosité; une des possibilité est d'utiliser des capteurs paraboliques avec systèmes de suivi astronomique du soleil. Le facteur de concentration oscille entre 1200 et 3500 fois la lumière incidente; on atteint des rendement de conversion thermo-optique insolents; record mondial en Australie à Canberra avec 96,3% de rendement avec leur héliostat géant SG4 (22 mètres de diamètre)"

Ce serait une solution sur le long terme (vous semblez avoir travaillé sur le sujet ) ?

Encore Merci! mais sur ces sujets arrivé à trouver des articles généraux pas trop biaisé c'est forcément évident ^^

 

 

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9 minutes ago, elannion said:

Y a t-il des axes de développement sur ce point ? genre connecter des réseaux de pompes à chaleur sur les centrales pour récupérer cette énergie sous forme de chaleur?

Non ... les réseaux de chaleur collective c'est un truc de salop de bolchevique.

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à l’instant, g4lly a dit :

Non ... les réseaux de chaleur collective c'est un truc de salop de bolchevique.

je perçois de l'ironie ^^

Cela serait faisable en vrai ou du moins récupérer cette chaleur et pouvoir la distribuer/stocker là où elle est nécessaire ?

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9 minutes ago, elannion said:

je perçois de l'ironie ^^

Cela serait faisable en vrai ou du moins récupérer cette chaleur et pouvoir la distribuer/stocker là où elle est nécessaire ?

Bien sur c'est assez facile les réseaux de chaleur calorifugé se construise depuis des dizaine et des dizaine d'année ...

... mais le nucléaire c'est mal. Et le gaz ça coûte peanuts ... et c'est libéral.

---

Les explications sur l'infra et les cout en fontion de la densité à chauffer.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_de_chaleur#Avantages_et_inconvénients_des_réseaux_de_chaleur

---

Dans les année 60 la plupart des ZUP et des grande ville disposaient de leur réseau de chaleur ... seul les industriels ont garder les leurs ... pour les autres c'était trop collectif limite la trahison à la partie luttant contre les communistes le couteau entre les dents.

Aujourd'hui ça revient un petit peu en grâce pour le chauffage des grosses structure urbaine ... ou la centralisation de la production de chaud permet un bien meilleure traitement des rejets, de la cogénération, du multi carburant etc.

---

Plus spécifiquement la cogénération nucléaire https://lenergeek.com/2020/07/13/la-cogeneration-nucleaire-cette-technologie-qui-ninteresse-pas-la-france/

Quote

La cogénération nucléaire : cette technologie qui n'intéresse pas la France - L'EnerGeek

Le 23 avril dernier, le gouvernement français a présenté la PPE 2020. ENR, maîtrise de la consommation, stockage de l’électricité… La PPE 2020 passe tous les sujets énergétiques en revue sauf un : la cogénération nucléaire. Grande absente du débat, elle n’est pas abordée dans le document. Pour l’AIEA et le CEA, il s’agit pourtant d’une solution efficace pour optimiser la production d’énergie du parc nucléaire.

Chauffer les maisons avec le nucléaire

En 2019, le parc nucléaire français a couvert 70,6% de la production électrique du pays. Une production électrique largement décarbonée, mais dont le bilan environnemental pourrait encore être meilleur. En effet, les deux tiers de la chaleur produite par les réacteurs nucléaires sont perdus. Cette chaleur supplémentaire, inutile, est simplement rejetée dans la nature.

La cogénération permet de récupérer la chaleur des turbines à vapeur des réacteurs. Cette chaleur, une fois captée, pourrait être redistribuée. Elle alimentera ensuite les réseaux de chaleur des collectivités ou des sites industriels. Grâce à ce système, une centrale nucléaire ne sert plus seulement à produite de l’énergie électrique. Elle produit en plus de l’énergie thermique.

L’AIEA et le CEA militent pour la cogénération nucléaire

Au sein de l’AIEA, la cogénération nucléaire est devenue une sorte de marotte. L’Agence consacre régulièrement des rapports au sujet. Au CEA aussi, la cogénération nucléaire est une idée qui séduit. En octobre 2013, Henri Safa, membre de la direction scientifique du CEA, déclarait au journal Le Monde : “On pourrait chauffer la France entière avec la chaleur nucléaire. Le gisement de chaleur produite dans les centrales est énorme. Au lieu d’en rejeter la plus grande partie en pure perte, on pourrait l’exploiter, en cogénération, pour le chauffage urbain et l’industrie.”

74 réacteurs nucléaires en cogénération dans le monde

En 2019, l’AEIA dénombrait 450 réacteurs nucléaires civils dans le monde. Parmi eux, elle compte pas moins de 74 réacteurs nucléaires qui fonctionnent en cogénération. On les trouve principalement en Europe de l’Est : Russie, Roumanie, République Tchèque, Ukraine, Bulgarie, Hongrie et Slovaquie. Dans ces pays froids, l’utilisation de la cogénération nucléaire pour répondre à la demande de chauffage est une évidence.

Ailleurs dans le monde, la cogénération est aussi utilisée, même si elle est surtout privilégiée pour des raisons industrielles. En Inde, des réacteurs nucléaires de cogénération ont vu le jour pour alimenter en chaleur des sites industriels. Au Japon, ils alimentent des usines de dessalement de l’eau de mer.

La cogénération nucléaire : une réalité avortée en France

En France, la cogénération a fait l’objet de plusieurs études et projets. Dans les années 1970, le CEA a tenté de développer un réacteur nucléaire de chauffage urbain. Le projet Thermos devait voir le jour à Grenoble. Il a finalement été abandonné. Et depuis, aucun projet de cogénération nucléaire n’a vu le jour dans l’Hexagone.

Pourtant, EDF a déjà lancé plusieurs projets pour valoriser les eaux tièdes rejetées par six de ses centrales nucléaires. Ces eaux entre 40°C et 45°C alimentent le circuit de chauffage de plusieurs bâtiments (salles de sport, piscine, maison de retraite) et des fermes horticoles. Une première étape vers la cogénération ? Pas exactement.

EDF et la cogénération : histoire d’un rendez-vous manqué

Du côté d’EDF, la cogénération nucléaire est loin d’être à l’ordre du jour. Interrogé en 2013, Dominique Minière, alors directeur délégué à la production, déclarait : “Développer la cogénération à partir des centrales existantes nécessite des études approfondies. Tant d’un point de vue technique […] que d’un point de vue économique, la rentabilité n’étant pas assurée.” Un argument pourtant balayé par le CEA, qui a déjà étudié la question.

Dans son article de 2017, Henri Safa précise : “Les réseaux de chauffages urbains se sont progressivement construits et l’amélioration de la technologie des lignes de chaleur permet aujourd’hui de transporter de l’eau chaude sur une distance de 100 km avec moins de 2% de perte de chaleur. Ces progrès ouvrent la voie au développement à grande échelle de la cogénération nucléaire. Cette technologie pourrait de façon réaliste subvenir à la moitié des besoins énergétiques de la France en chauffage et eau chaude sanitaire.”

L’expert du CEA estime qu’il faudrait investir dans les infrastructures de cogénération et de nouvelles lignes de chaleur. Mais la rentabilité serait assurée. Selon lui, la cogénération nucléaire permettrait d’économiser chaque année 7 milliards d’euros. Soit la moitié du budget d’achat d’hydrocarbures pour le chauffage résidentiel-tertiaire.

 

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il y a 8 minutes, g4lly a dit :

Dans les année 60 la plupart des ZUP et des grande ville disposaient de leur réseau de chaleur ... seul les industriels ont garder les leurs ... pour les autres c'était trop collectif limite la trahison à la partie luttant contre les communistes le couteau entre les dents. Aujourd'hui ça revient un petit peu en grâce pour le chauffage des grosses structure urbaine ... ou la centralisation de la production de chaud permet un bien meilleure traitement des rejets, de la cogénération, du multi carburant etc.

Possible qu'il y ait effectivement une explication idéologique derrière le recul des réseaux de chaleur. Mais cela traduit sans doute en amont une remise en cause d'un modèle de production de la ville. A partir des années 70, et surtout des années 80, on a eu une critique importante des ensembles urbains produits au travers des ZUP, une moindre disponibilité de fonds publics, etc. Si les réseaux de chaleur tendent à regagner en intérêt, c'est certes au regard d'un contexte de changement climatique, mais aussi parce que l'on a des démarches qui promeuvent une certaine densité, ainsi qu'une implication un peu plus importante des pouvoirs publics et notamment des municipalités dans la production des quartiers et des logements. Bon, toutes proportions gardée, hein... parce que l'on est loin des politiques qui étaient conduites dans les années 60.

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il y a 51 minutes, elannion a dit :

merci!

Bon je continue mes questions. ^^ J'ai cru comprendre qu'on perdait énormément en ne récupérant pas ou peu l'énergie produite sous forme de chaleur.

Y a t-il des axes de développement sur ce point ? genre connecter des réseaux de pompes à chaleur sur les centrales pour récupérer cette énergie sous forme de chaleur ?

....

 

 

Les centrales nucléaires fonctionnent selon le cycle de Rankine, c'est à dire que fondamentalement ce sont des machines à vapeur. Le rendement tournement autour 33%.

Pour extraire plus de travail  utile il faudrait monter en température pour augmenter la différence entre la source chaude et la source froide nous dit Sadi Carnot. Le problème est que l'eau est corrosive à haute température.

La solution c'est de changer de fluide de travail, et le plus indiqué c'est l'hélium qui ne réagit avec rien.

C'est la famille des réacteurs qui fonctionnent avec des cycles nucléaires à haute température : https://direns.mines-paristech.fr/Sites/Thopt/fr/co/cycles-nuceaires-haute.html 

à suffisamment haute température, en plus de produire de l'électricité, il y a des débouchés dans l'industrie lourde métallurgique et chimique qui sont très dépendantes des énergies fossiles.

 

 

Modifié par Shorr kan
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il y a 21 minutes, Shorr kan a dit :

Pour extraire plus de travail  utile il faudrait monter en température pour augmenter la différence entre la source chaude et la source froide nous dit Sadi Carnot. Le problème est que l'eau est corrosive à haute température.

La solution c'est de changer de fluide de travail, et le plus indiqué c'est l'hélium qui ne réagit avec rien.

Un modérateur hélium, est-ce compatible avec un RNR?

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il y a 49 minutes, Patrick a dit :

Un modérateur hélium, est-ce compatible avec un RNR?

On demande aux candidats modérateurs de savoir manier le verbe et les topols à bon escient.
On se fiche de leur plomberie ...
<mode Tryphon OFF>

Comment ça, fallait pas saisir cette poutre ? :biggrin:

 

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il y a une heure, Patrick a dit :

Un modérateur hélium, est-ce compatible avec un RNR?

Si c'était de l'hélium solide haute-densité non.

Mais comme ça reste indubitablement un gaz, avec une densité très faible, ça ne modère pas les neutrons. Donc oui.

Par contre, ça n'extrait pas beaucoup de chaleur non plus, donc ce type de réacteur est envisagé à faible puissance.

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il y a 4 minutes, Delbareth a dit :

Si c'était de l'hélium solide haute-densité non.

Mais comme ça reste indubitablement un gaz, avec une densité très faible, ça ne modère pas les neutrons. Donc oui.

Par contre, ça n'extrait pas beaucoup de chaleur non plus, donc ce type de réacteur est envisagé à faible puissance.

Cela constituerait-il une piste pour des SMR de très faible puissance, qui exorciseraient le "risque sodium", dans la lignée d'Astrid, mais en encore mieux? Ou bien faudrait-il conserver de très grosses cuves pour favoriser la conductivité thermique, tout en atteignant des pressions fortes, ce qui serait incompatible avec un design miniaturisé?

Je serais curieux de connaître les niveaux de chaleur atteignables et la capacité à tirer profit d'un carburant UAPP depuis un tel design.

Quid également de la capacité de ce genre de (supposément) petits RNR à transmuter ou neutraliser les actinides mineurs?

En tout cas si de tels projets étaient suffisamment aisés à réaliser, et que le niveau de dangerosité potentielle diminuait suffisamment comparativement à des solutions équivalentes, ce serait presque le Saint Graal du nucléaire, puisqu'on continuerait à brûler des déchets ultimes (ils le sont en tout cas aujourd'hui) tout en ramenant le risque à un niveau quasi-inexistant du fait de l'absence de réactif dangereux (sodium explosif et radioactif dans le cas d'un design phénix/super, plomb-bismuth qui génère des quantités importantes de polonium 210, gazeux, dans le cas des RNR plomb).

Serait-ce une planche de salut viable pour valoriser le Pu239 et l'U238, plutôt que d'avoir recours à d'énormes chaufferies qui seules sont capables de tourner avec de 50 à 100% de MoX, comme l'EPR, ce qui justifie leur taille?

Si actuellement stacker des SMR classiques sous une motte, au lieu de construire de gros bâtiments réacteurs complexes, n'a que peu d'intérêt puisqu'il faudrait d'énormes installations pour le même niveau de puissance qu'un EPR, tout en se privant d'un fonctionnement faisant appel à une grande quantité de MoX, ou bien avoir recours à des designs complètement différents à déverminer, stacker des SMR RNR, en revanche, avec les mêmes rendements thermo-électriques ou presque qu'un Phénix/Superphénix en proportions, et surtout le même accès à une indépendance énergétique sur le temps long, serait très avantageux, et pour ainsi dire, changerait les règles du jeu. On serait sans doute au même niveau d'intérêt écologique que les MSR thorium, sans les inconvénients en termes de longévité de la chaufferie, et sans besoin de recréer une nouvelle filière de retraitement dédiée aux effluents liquides corrosifs comme l'acide fluorhydrique.

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il y a 49 minutes, Patrick a dit :

Cela constituerait-il une piste pour des SMR de très faible puissance, qui exorciseraient le "risque sodium", dans la lignée d'Astrid, mais en encore mieux? Ou bien faudrait-il conserver de très grosses cuves pour favoriser la conductivité thermique, tout en atteignant des pressions fortes, ce qui serait incompatible avec un design miniaturisé?

Je serais curieux de connaître les niveaux de chaleur atteignables et la capacité à tirer profit d'un carburant UAPP depuis un tel design.

Quid également de la capacité de ce genre de (supposément) petits RNR à transmuter ou neutraliser les actinides mineurs?

En tout cas si de tels projets étaient suffisamment aisés à réaliser, et que le niveau de dangerosité potentielle diminuait suffisamment comparativement à des solutions équivalentes, ce serait presque le Saint Graal du nucléaire, puisqu'on continuerait à brûler des déchets ultimes (ils le sont en tout cas aujourd'hui) tout en ramenant le risque à un niveau quasi-inexistant du fait de l'absence de réactif dangereux (sodium explosif et radioactif dans le cas d'un design phénix/super, plomb-bismuth qui génère des quantités importantes de polonium 210, gazeux, dans le cas des RNR plomb).

Serait-ce une planche de salut viable pour valoriser le Pu239 et l'U238, plutôt que d'avoir recours à d'énormes chaufferies qui seules sont capables de tourner avec de 50 à 100% de MoX, comme l'EPR, ce qui justifie leur taille?

Si actuellement stacker des SMR classiques sous une motte, au lieu de construire de gros bâtiments réacteurs complexes, n'a que peu d'intérêt puisqu'il faudrait d'énormes installations pour le même niveau de puissance qu'un EPR, tout en se privant d'un fonctionnement faisant appel à une grande quantité de MoX, ou bien avoir recours à des designs complètement différents à déverminer, stacker des SMR RNR, en revanche, avec les mêmes rendements thermo-électriques ou presque qu'un Phénix/Superphénix en proportions, et surtout le même accès à une indépendance énergétique sur le temps long, serait très avantageux, et pour ainsi dire, changerait les règles du jeu. On serait sans doute au même niveau d'intérêt écologique que les MSR thorium, sans les inconvénients en termes de longévité de la chaufferie, et sans besoin de recréer une nouvelle filière de retraitement dédiée aux effluents liquides corrosifs comme l'acide fluorhydrique.

Je suis pas un spécialiste des RNR à gaz, mais je connais quand même un petit inconvénient qui ma toujours dérangé.

Pour avoir la réaction en chaine, il faut réunir une masse critique. Ça dépend beaucoup de la présence ou non d'un modérateur. En revanche, chauffer beaucoup ou peu n'a aucune importance. Donc des RNR à gaz sont très gourmands en matière fissile pour pouvoir les démarrer. Si cette matière c'est du 239Pu recyclé OK, mais si l'on reste sur de l'235U ça tape fortement dans les réserves mondiales exploitables.

Modifié par Delbareth
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il y a 1 minute, Delbareth a dit :

Je suis pas un spécialiste des RNR à gaz, mais je connais quand même un peu qui ma toujours dérangé.

Pour avoir la réaction en chaine, il faut réunir une masse critique. Ça dépend beaucoup de la présence ou non d'un modérateur. En revanche, chauffer beaucoup ou peu n'a aucune importance. Donc des RNR à gaz sont très gourmands en matière fissile pour pouvoir les démarrer. Si cette matière c'est du 239Pu recyclé OK, mais si l'on reste sur de l'235U ça tape fortement dans les réserves mondiales exploitables.

Ok, même souci que l'EPR "moxé" donc, mais majoré.
Dommage. :sad:

Le pire étant qu'à moins d'envisager un rechargement à chaud comme pour Superphénix et très peu d'arrêts techniques avec un combustible qui "dure", ce serait du même coup encore plus difficile de justifier une telle filière.

Avec le design que tu cites, ce risque d'arrêt intempestif serait bien moindre voire inexistant. Mais quel homme politique aurait le courage de faire accepter au populo décérébré un grand nombre de petits "réacteurs qu'on arrête jamais", bientôt transformés en "réacteurs qui peuvent pas s'arrêter" ou dieu sait quelle autre bêtise?

Et ce même si ce genre de réacteurs est en train de devenir la norme dans le domaine militaire chez les US (S9G des Virginia, A1B du CVN-78) ce qui tend à démontrer la pertinence du modèle.

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Il y a 13 heures, Patrick a dit :

Un modérateur hélium, est-ce compatible avec un RNR?

Figure-toi que je me suis posé la question il y a quelque temps et oui, c'est tout à fait possible. D'ailleurs ce sont des RNR-G, G pour gaz ou Gas cooled fast reactor.

Attention au terme aussi. L'hélium gazeux n'est pas un modérateur, il ne ralentit/ "thermalise"  pas les neutrons rapides.

Un grand intérêt est donc les températures élevés (bon pour le rendement électrique et l'usage direct de la chaleur pour les applications industrielles) et la compacité des turbines parfait pour les petites installations fixes ou mobiles (sous-marin?).

Pour donner une idée, de haut en bas, turbine à vapeur, turbine à hélium et turbine au CO2 supercritique.

773-7732324_relative-size-of-steam-heliu

 

 

 

Le seul inconvénient que je vois est d'ordre sécuritaire avec le fait d'avoir un récipient sous pression avec dedans de la matière fissible. Je préfèrerais un circuit primaire de sodium ou de sels fondus qui travail à pression ambiante connecté au circuit secondaire d'hélium sur le model des réacteurs actuels de seconde génération.

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il y a 1 minute, Shorr kan a dit :

Le seul inconvénient que je vois est d'ordre sécuritaire avec le fait d'avoir un récipient sous pression avec dedans de la matière fissible. Je préfèrerais un circuit primaire de sodium ou de sels fondus qui travail à pression ambiante connecté au circuit secondaire d'hélium sur le model des réacteurs actuels de seconde génération.

Oui enfin les réacteurs actuels sont à 150 bars quand même, donc ce ne serait pas "moins bien" que maintenant.

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il y a 4 minutes, Delbareth a dit :

Oui enfin les réacteurs actuels sont à 150 bars quand même, donc ce ne serait pas "moins bien" que maintenant.

Mais toutes les architectures sont au moins à deux ou trois circuits.

Et le fait de travailler à température pression ambiante pour les réacteurs au sodium ou sels fondus plaide encore plus en leur faveur.

Modifié par Shorr kan
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Il se trouve quand même sept pays de l'UE qui ne se laissent pas tant intimider par l'Allemagne à propos du nucléaire, et c'est l'occasion de rappeler l'existence et les objectifs du traité Euratom.
https://www.world-nuclear-news.org/Articles/Message-Nuclear-is-green-energy,-say-7-EU-leaders

Citation

...
Thus, every Member State is free to develop nuclear power or refrain from it in mutual respect and regardless of policy choices of other Member States. However, the development of nuclear sector in the EU is contested by a number of Member States despite its indispensable contribution to fighting climate change, as well as the breadth of yet unexploited synergies between the nuclear and renewable technologies.
...

 

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Chargement en combustible de l'EPR d'Olkiluoto, suivi de plusieurs mois de tests, pour mise en service commerciale en début d'année prochaine :

https://www.connaissancedesenergies.org/afp/nucleaire-feu-vert-une-etape-cle-pour-lepr-finlandais-210326

Le réacteur de Flamanville sera bien le dernier à démarrer, après les deux réacteurs de Taishan et le finlandais.

 

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La commission d'experts de l'UE considère que le nucléaire est aussi vert que les autres technologies déjà reconnues comme vertes par l'UE (dont le gaz naturel...):

Avec ça plus la déclaration des 7 chefs d'états dans le même sens, ce serait une défaite majeure pour la France et le climat si la commission n'allait pas dans le même sens.

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