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Toulouse : Les deux explosions confirmées.


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Valeurs Actuelles n° 3609 paru le 27 Janvier 2006 France Toulouse : la double explosion confirmée L’explosion du vendredi 21 septembre 2001 a bien été précédée d’une première, sur le site voisin de la SNPE. Trois nouvelles expertises, auxquelles nous avons eu accès, et un enregistrement renforcent nos conclusions. Ainsi, 70 % des Toulousains, soit quelque 250 000 personnes, qui ont nettement perçu deux explosions, le 21 septembre 2001, auraient été victimes d’une hallucination collective ! C’est en tout cas ce que l’on pouvait conclure à la lecture du rapport de trois spécialistes en sciences de la Terre grenoblois, chargés par le juge Perriquet d’analyser les aspects sismiques de la catastrophe, à l’aide, notamment, des essais menés l’an dernier sur le site d’AZF. Dans leur rapport daté du 8 juin 2005, les trois Grenoblois concluaient qu’il n’y avait eu « qu’une seule explosion », qu’elle s’était produite dans le hangar 221 d’AZF et que le premier « bruit » entendu par les Toulousains, quelques secondes avant celui de l’explosion du tas de nitrates, s’expliquait par une différence de vitesse entre les ondes sonores se déplaçant dans le sol (ondes “P”) et celles qui se déplacent dans l’air : 3 000 mètres-seconde au moins pour les ondes “P”, propagées à grande vitesse par la croûte terrestre – jusqu’à 15 000 mètres-seconde pour les ondes de très grande profondeur – et 345 mètres-seconde, au plus, pour le son “aérien”. Des expertises qui s’obstinaient à ne pas tenir compte des très nombreux témoignages faisant état d’un intervalle constant de 4 à 15 secondes entre les deux “phénomènes acoustiques” principaux. Et ce, quelle que soit la distance entre le témoin et le site AZF, qu’il se trouve à 300 mètres ou à 40 kilomètres de là. Mais, en octobre 2004, le juge Perriquet, chargé de l’instruction, avait lancé une autre expertise, confiée à Alain Hodin, spécialiste des accidents industriels et explosions. Cette fois, il lui était expressément demandé de tenir compte « des témoignages, observations et enregistrements relatant des événements antérieurs à l’explosion du bâtiment 221 : phénomènes lumineux et sonores, éclairs, boules de feu, désordres électriques… ». Nous avons pu consulter ce rapport de 150 pages. Alain Hodin relève notamment le cas des personnes renversées par un événement antérieur à l’explosion des nitrates, et qui ont vu « la tour verte de prilling (de granulation), située sur le site d’AZF, décoller comme une fusée » (Valeurs Actuelles du 2 avril 2004). « La compréhension des phénomènes conduisant au “décollage” du prilling, écrit l’expert, serait de nature à pouvoir expliquer la succession des phénomènes, sans aucun doute corrélés. » Nous sommes loin du “Rapport d’étape et de synthèse” remis le 31 août 2004, dans lequel les premiers experts persistaient à soutenir l’hypothèse d’une soupe chimique ayant explosé toute seule (Valeurs Actuelles du 1er octobre 2004). Des témoignages enfin pris en compte par des experts. Ce “décollage” de la tour de prilling, avant l’explosion finale, est au moins un point sur lequel tout le monde est d’accord. Même la SNPE, qui admet l’existence de ce phénomène. Dans un communiqué publié le 20 septembre dernier sur son site Intranet, on peut en effet lire : « Il est établi par l’analyse des alarmes de la tour de prilling, qui a “décollé” juste avant l’explosion du hangar 221, qu’un phénomène anormal a été enregistré dans les secondes précédant l’explosion » ! Ce n’est pas tout. Alain Hodin analyse trois témoignages qu’il met en exergue, en raison de la précision de leur description et de leur proximité par rapport au site. Celui, d’abord, de Mme G. Elle se trouvait dans un local du lycée Gallieni, à 600 mètres au nord du cratère. Elle a d’abord entendu un bruit d’explosion associé à des vibrations et observé simultanément une lueur blanche-bleuâtre, intense, dans son champ de vision, plus large qu’un éclair d’orage, légèrement courbe, se dirigeant d’est en ouest « à la vitesse d’un vol d’oiseau », précise madame G. à Valeurs Actuelles. Six à huit secondes plus tard, une seconde explosion survient, dont les effets sont destructeurs. L’expert constate que la lueur est associée à la première explosion et que le décalage entre les effets sonores est conforme aux enregistrements. Le rapport précise encore : « Selon Mme G., le site AZF n’était pas visible de sa fenêtre, mais elle pouvait observer le nord de la SNPE », ce que confirme l’expert géomètre, M. Sompeyrac. C’est justement dans cette usine que se situe le deuxième témoignage mis en exergue par l’expert ; celui de monsieur D. Il se déplaçait sur le site de la SNPE lors des événements. Il décrit d’abord une bourrasque de couleur marron-vieux rose, de forme compacte, se dirigeant rapidement vers l’est. Il est à ce moment-là projeté au sol, deux à trois mètres en arrière, tout en ressentant un bruit sourd, grave et prolongé. En se relevant, il voit une colonne de fumée verticale, rectiligne et cylindrique à droite de la cheminée de la chaufferie, semblant dépasser de celle-ci et dont la couleur était identique à celle de la bourrasque. C’est cette colonne cylindrique « ne correspondant manifestement pas au phénomène d’explosion du hangar 221 » que décrit le troisième témoin : R. L., alors au volant de sa voiture sur l’A64, au sud-ouest du pôle chimique. Il entend d’abord une explosion, courte et sèche. Tout en freinant, il jette un regard sur les usines et observe une colonne de fumée verticale, gris foncé, tournoyant et évoluant rapidement. D’un diamètre approximatif de 5 à 10 mètres et d’une hauteur d’environ 300 à 400 mètres, elle se prolonge par une protubérance. Pendant deux à trois secondes, R. L. observe, à la base du panache, une « bulle » blanchâtre d’une trentaine de mètres de diamètre qui s’est ensuite affaissée. Il a vu alors l’onde de choc lui arriver dessus « comme le jet d’un caillou dans l’eau », avant qu’elle ne l’atteigne, comme un « coup de tonnerre », associé au développement d’un nouveau panache rouge-ocre produisant des flammes. Le premier panache se dissolvant progressivement derrière le second, le témoin localise ce panache vertical entre un château d’eau et la cheminée de la SNPE, c’est-à-dire dans une direction différente de celle du hangar 221, sans toutefois être certain de sa position précise. D’autres témoins sont encore cités, qui attestent de la formation de ce panache et qui ont vu la première explosion (Valeurs Actuelles du 17 octobre 2003). L’expert est circonspect quant à l’explication du phénomène. Il exclut cependant qu’il puisse être associé à l’explosion des nitrates du hangar 221 : « L’examen des effets de souffle sur monsieur D. nous conduit à retenir comme très vraisemblable l’existence d’une explosion différente de celle du hangar. (…) Certaines descriptions des événements indiquent que ce phénomène a été observé avant l’explosion du hangar 221. (…) Sur la base des différents témoignages, on ne peut que conclure qu’il y a eu au moins un événement antérieur à l’explosion du hangar, dont l’aspect visuel indique qu’il s’est déroulé un processus de combustion moins turbulent que l’explosion de l’ammonitrate, vraisemblablement une combustion gazeuse. » Enfin, M. Hodin estime « très vraisemblable » une explosion confinée à proximité de la chaufferie SNPE avant de conclure : « La thèse des deux explosions nous paraît la plus plausible. » C’est aussi l’avis d’un autre expert. Le Pr Yves Grenier, le spécialiste en acoustique de l’École nationale supérieure des télécommunications (ENST) de Paris, consulté par la commission d’enquête interne de Total, démontre formellement, en s’appuyant notamment sur les essais sismiques de septembre 2004, que le premier signal sonore perçu par la population et enregistré par neuf appareils différents ne peut pas provenir d’une onde sismique. D’abord parce qu’il est entendu beaucoup trop tôt pour correspondre à l’arrivée de cette onde “P”, ensuite parce que le signal enregistré se situe dans une gamme de fréquences très élevée, de l’ordre de 5 000 hertz, alors que l’onde sismique ne dépasse pas 300 hertz (basses fréquences). « L’événement E1 et l’événement E2, affirme l’expert, n’ont pas la même source. (…) Ceci exclut définitivement l’hypothèse selon laquelle E1 aurait une origine uniquement due à la propagation souterraine de l’onde sismique engendrée par l’explosion. » Troisième expertise, également commandée par Total, celle du professeur Patrick Naylor, de l’Imperial College of London. Celui-ci a notamment étudié les données audionumériques du sonomètre de la chambre de commerce et d’industrie, situé à Ramonville, sur les côtes de Pech-David. Grâce à ce sonomètre, d’une absolue précision, installé pour mesurer la pollution acoustique liée au trafic aérien, le Pr Naylor parvient enfin à dater les explosions : la première à 10 h 17 m 55 s 8/10. La seconde à 10 h 18 m 6 s. Ce point est remarquable car si l’on se réfère à la datation du sismomètre de l’Observatoire Midi-Pyrénées (OMP) – élément clé de la thèse “officielle” – et à celle des experts partisans de l’explosion unique, voire aux résultats des tests sismiques de 2004, on découvre que leur datation de la seconde explosion (10 h 17 m 55 s) correspond en réalité à la première. Pourquoi ? Une autre question à laquelle tout le monde aimerait pouvoir répondre. Nouvelle preuve audio. Un enregistrement récemment remis à la justice confirme les deux explosions. Plus de quatre ans après la catastrophe, il existe encore des pièces à conviction qui n’ont pas été communiquées à l’instruction. Valeurs Actuelles vient de le prouver en remettant au juge Perriquet, une bande audio réalisée le 21 septembre 2001, lors de la réunion d’un comité d’entreprise, dans le centre de Toulouse, à trois kilomètres du hangar 221. Voici ce que l’on y entend : « Madame X : En revanche… (premier bruit d’explosion). Madame Y : Hola !… silence… Madame X, reprenant, imperturbable : en revanche… Monsieur X : C’est une explosion ça ! Monsieur Y : C’est un bruit de moteur. Monsieur X : Comment ? Monsieur Y : C’est un bruit de mot… (deuxième explosion, beaucoup plus puissante) » Suivent des cris, des hurlements de panique et des sirènes d’alarme. Entre les deux phénomènes, huit secondes environ se sont écoulées. Le 2 décembre, l’expert Yves Grenier était sur place pour analyser le magnétophone et la bande originale, heureusement conservés. Ce serait ainsi le septième enregistrement sonore versé au dossier. Il n’est jamais trop tard pour bien faire… en effet, les auteurs de cette bande avaient immédiatement prévenu le procureur de la République de l’époque, Michel Bréard, auquel ils avaient communiqué une copie de cette pièce essentielle, le 11 octobre 2001. Pourtant, ce n’est que le 21 octobre 2005 que ce document a été remis au juge Perriquet… quatre ans et dix jours plus tard ! Sur la page de l´article, il y a un lien pour écouter cet enregistrement. http://www.valeursactuell[...]hp?num=3609&pos

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Je m'en souviens de cette affaire, j'étais au collège à cetté époque, en quatrième. Sachant que mon collège se trouvait très au nord de la ville alors que AZF est plein sud, l'explosion a quand meme réussi à faire éclater deux vitres, ça a fait un sacré souffle et un fracas terrible, à des kilomètres et des kilomètres à la ronde. Je ne vous raconte pas la confusion dans les quelques heures qui ont suivi, dans notre collège, sachant que qu'on était le 21 septembre 2001, c'est à dire dix jours après les attentats du 11 septembre... Rumeurs en tous genres, crises de larmes à tout-va, etc etc Et surtout je crois qu'on ne se rend pas compte de l'ampleur de l'explosion tant qu'on a pas vu ce qu'il restait d'AZF (et encore depuis l'autoroute de nos jours je vous assure qu'on mesure très mal, il faut y être passé devant dans les jours qui ont suivi)...

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