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GB: Budgets et programmes de defense


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Just now, Bechar06 said:

... de la défense, qu'ils ont sabordés  sur longue période depuis 40 à 50 ans ...   Sinon financer tout ça par la planche à billets ... Les produits européens vont leur devenir de + en + chers !  Tant pis pour eux ils l'ont cherché

Et les leur vont devenir super bon marché ... du moins si la GPB se dévalue fortement.

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Il y a 12 heures, g4lly a dit :

Et les leur vont devenir super bon marché ... du moins si la GPB se dévalue fortement.

Je ne suis pas expert en la matière, mais il me semble, que très peu de pays fabriquent des produits de manière totalement autonome. La plupart du temps, ils font appel à un nombre non négligeable d'éléments étrangers qu'il s'agisse de matières premières ou de composants plus élaborés. Et comme ces éléments, il faut les payer, si la livre se dévalue, alors les britanniques devront les payer plus cher.

C'est vrai pour l'armement, mais, de manière plus générale, pour l'ensemble des produits pour le grand public. Si la monnaie anglaise perd de sa valeur, alors les consommateurs devront payer plus cher leurs achats. Ça s'appelle l'inflation, et l'économie d'un pays n'apprécie ce genre de choses qu'à doses raisonnables. Une forte dévaluation ça entraînera un fort renchérissement du coût de la vie et donc une baisse du pouvoir d'achat pour les électeurs de Boris Johnson, à commencer par les ouvriers, une des sources importante à l'origine de ses récents succès électoraux. Et ça ne voudra pas dire pour autant une forte baisse du coût des armements britanniques.

Alors, oui c'est possible de rebâtir une industrie de défense nationale, mais ça implique une volonté et une habileté sur le long terme, dont BOJO n'a pas vraiment fait preuve jusqu'ici. Sans oublier que ... la taille ça compte (forum de mecs :tongue:) Même les USA, n°1 mondial, peinent à vouloir tout faire tout seul. Alors le n°5-6 mondial en PIB va devoir se la jouer très fine. Et comme il s'agit d'un pays qui sous-traite avec enthousiasme aux USA tant la fabrication que l'entretien de ses missiles nucléaires, j'ai un gros doute sur leur volonté de moyen/long terme. :rolleyes:

 

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il y a 10 minutes, Desty-N a dit :

Je ne suis pas expert en la matière, mais il me semble, que très peu de pays fabriquent des produits de manière totalement autonome. La plupart du temps, ils font appel à un nombre non négligeable d'éléments étrangers qu'il s'agisse de matières premières ou de composants plus élaborés. Et comme ces éléments, il faut les payer, si la livre se dévalue, alors les britanniques devront les payer plus cher.

C'est vrai pour l'armement, mais, de manière plus générale, pour l'ensemble des produits pour le grand public. Si la monnaie anglaise perd de sa valeur, alors les consommateurs devront payer plus cher leurs achats. Ça s'appelle l'inflation, et l'économie d'un pays n'apprécie ce genre de choses qu'à doses raisonnables. Une forte dévaluation ça entraînera un fort renchérissement du coût de la vie et donc une baisse du pouvoir d'achat pour les électeurs de Boris Johnson, à commencer par les ouvriers, une des sources importante à l'origine de ses récents succès électoraux. Et ça ne voudra pas dire pour autant une forte baisse du coût des armements britanniques.

Alors, oui c'est possible de rebâtir une industrie de défense nationale, mais ça implique une volonté et une habileté sur le long terme, dont BOJO n'a pas vraiment fait preuve jusqu'ici. Sans oublier que ... la taille ça compte (forum de mecs :tongue:) Même les USA, n°1 mondial, peinent à vouloir tout faire tout seul. Alors le n°5-6 mondial en PIB va devoir se la jouer très fine. Et comme il s'agit d'un pays qui sous-traite avec enthousiasme aux USA tant la fabrication que l'entretien de ses missiles nucléaires, j'ai un gros doute sur leur volonté de moyen/long terme. :rolleyes:

 

Exactement,  le populisme français anti Euro aime bien diffuser l'idée de la monnaie nationale qui promet le redressement par la dévaluation monétaire. 

Comme souvent on met en avant une simplification positive en oubliant de tout prendre en compte,  un peu comme les britanniques favorables au Brexit qui ne voulaient voir que la fin d'une immigration et de milliards supplémentaires gagnés par la fin de sa contribution au budget européen. 

Alors oui, la dévaluation par principe doit rendre les produits locaux moins chers pour les étrangers comme cela doit logiquement augmenter le coût des importations. 

Mais comme vous le dites,  on oublie que beaucoup de choses produites localement nécessitent une importation,  cela va de ressources brutes à des composants préfabriqués en passant par le pétrole pour le carburant. Une dévaluation va renchérir le coût de la vie des gens, poussant à une baisse de la consommation,  donc à des pertes de bénéfices,  de capitaux,  une hausse des intérêts ou encore une baisse des revenus de l'état. 

On voit nombre de pays subir les coûts d'une dévaluation,  même des pays avec beaucoup d'exportation, les investisseurs fuient ces pays et ce qui devait être bénéfique pour exporter devient une problématique pour importer au point de rendre l'exportation encore plus coûteuse et où seuls les travailleurs payeront le prix.

On se souvient tous il y a une dizaine d'années que l'euro valait 1,5 dollar, beaucoup mettaient nos difficultés économiques sous la responsabilité d'un euro trop cher, qu'il faudrait prendre le franc pour pouvoir revenir à un niveau acceptable qu'on jugeait proche de l'équité avec le dollar.  Mais depuis on a vu l'euro venir presque au niveau du dollar, est-ce que cela a changé fondamentalement les choses?  Attention donc aux vendeurs de rêves l'économie est une chose complexe où il faut savoir trouver un équilibre et ou chaque action pour favoriser une chose entraînera une réaction qui va en défavoriser une autre, parfois le remède est pire que le mal qu'on souhaite soigner.

Les britanniques sont justement depuis un moment confrontés à ce dilemme,  celui ou on voyait le positif de l'action sans voir le négatif de la réaction.  Ils ne veulent pas l'accepter, ne voulant que le positif,  forcément ça bloque le divorce.  Ils cherchent des alternatives pour regagner en intérêt et compenser les pertes à venir, se voulant concurrencer l'UE en pensant peser la même chose, avoir le même impact, faisant sa "révolution verte" et j'en passe...

 

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il y a une heure, Jésus a dit :

Exactement,  le populisme français anti Euro aime bien diffuser l'idée de la monnaie nationale qui promet le redressement par la dévaluation monétaire. 

Comme souvent on met en avant une simplification positive en oubliant de tout prendre en compte,  un peu comme les britanniques favorables au Brexit qui ne voulaient voir que la fin d'une immigration et de milliards supplémentaires gagnés par la fin de sa contribution au budget européen. 

Alors oui, la dévaluation par principe doit rendre les produits locaux moins chers pour les étrangers comme cela doit logiquement augmenter le coût des importations. 

Mais comme vous le dites,  on oublie que beaucoup de choses produites localement nécessitent une importation,  cela va de ressources brutes à des composants préfabriqués en passant par le pétrole pour le carburant. Une dévaluation va renchérir le coût de la vie des gens, poussant à une baisse de la consommation,  donc à des pertes de bénéfices,  de capitaux,  une hausse des intérêts ou encore une baisse des revenus de l'état. 

On voit nombre de pays subir les coûts d'une dévaluation,  même des pays avec beaucoup d'exportation, les investisseurs fuient ces pays et ce qui devait être bénéfique pour exporter devient une problématique pour importer au point de rendre l'exportation encore plus coûteuse et où seuls les travailleurs payeront le prix.

On se souvient tous il y a une dizaine d'années que l'euro valait 1,5 dollar, beaucoup mettaient nos difficultés économiques sous la responsabilité d'un euro trop cher, qu'il faudrait prendre le franc pour pouvoir revenir à un niveau acceptable qu'on jugeait proche de l'équité avec le dollar.  Mais depuis on a vu l'euro venir presque au niveau du dollar, est-ce que cela a changé fondamentalement les choses?  Attention donc aux vendeurs de rêves l'économie est une chose complexe où il faut savoir trouver un équilibre et ou chaque action pour favoriser une chose entraînera une réaction qui va en défavoriser une autre, parfois le remède est pire que le mal qu'on souhaite soigner.

Les britanniques sont justement depuis un moment confrontés à ce dilemme,  celui ou on voyait le positif de l'action sans voir le négatif de la réaction.  Ils ne veulent pas l'accepter, ne voulant que le positif,  forcément ça bloque le divorce.  Ils cherchent des alternatives pour regagner en intérêt et compenser les pertes à venir, se voulant concurrencer l'UE en pensant peser la même chose, avoir le même impact, faisant sa "révolution verte" et j'en passe...

 

Tu racontes vraiment n'importe quoi !

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@Shorr kan pourrais-tu argumenter ton avis STP. Ne serait-ce que pour éviter que les modos débarquent et se mettent à nous écrire des choses désagréables en rouge vif :wink:

Pour essayer de recentrer le topic, je ne vois pas comment BoJo va financer ses annonces de rééquipement de l'armée. Bien sûr, il existe plusieurs solutions, à commencer par la dette et la planche à billets, mais chacune présente également des inconvénients (inflation, dépendance aux débiteurs ...)

Il faudrait aussi garder à l'esprit que le nouveau premier ministre est coutumier des annonces fracassantes, pas toujours suivie d'effet .En février 2020, il a coup sur coup pris position en faveur d'une prolongation du futur TGV Londres-Liverpool jusqu'à Edimbourg ( https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/02/12/boris-johnson-lance-le-projet-tres-controverse-de-train-a-grande-vitesse-britannique_6029243_3234.html ) et en faveur d'un pont entre l'Angleterre et l'Irlande du Nord ( https://www.itv.com/news/2020-02-10/scotland-northern-ireland-bridge-boris-johnson ) 9 mois après on attend toujours les détails ...:rolleyes: 

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il y a une heure, Shorr kan a dit :

Tu racontes vraiment n'importe quoi !

Ben... pas tant que ça. C'est sans doute dit avec excès mais il y a du vrai de mon point de vue.

D'une manière générale, voilà des années que nous trouvons des prétextes à nos mauvaises performances économiques. L'euro, le cours du dollar, l'allemagne trop forte, le pétrole, le capitalisme..... Ce n'est jamais de notre faute. Or il me semble bien qu'à force de nous chercher des excuses, nous oublions peut être de faire notre autocritique. Les allemands, hollandais y parviennent très bien, malgré l'euro, le pétrole...

Et pour schématiser, dévaluation, protectionnisme et inflation sont des quasi synonymes économiques. Dans tous les cas ce sont les pauvres qui payent.

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Il y a 3 heures, Desty-N a dit :

@Shorr kan pourrais-tu argumenter ton avis STP. Ne serait-ce que pour éviter que les modos débarquent et se mettent à nous écrire des choses désagréables en rouge vif :wink:

...

Dans le post incriminé il est fait un amalgame entre les difficultés de la Livre Sterling et de l'Euro pour embrayer sur des propos particulièrement alarmistes. C'est fallacieux et ça m'insupporte.

 

Il y a 3 heures, johnsteed a dit :

Ben... pas tant que ça. C'est sans doute dit avec excès mais il y a du vrai de mon point de vue.

D'une manière générale, voilà des années que nous trouvons des prétextes à nos mauvaises performances économiques. L'euro, le cours du dollar, l'allemagne trop forte, le pétrole, le capitalisme..... Ce n'est jamais de notre faute. Or il me semble bien qu'à force de nous chercher des excuses, nous oublions peut être de faire notre autocritique. Les allemands, hollandais y parviennent très bien, malgré l'euro, le pétrole...

Et pour schématiser, dévaluation, protectionnisme et inflation sont des quasi synonymes économiques. Dans tous les cas ce sont les pauvres qui payent.

Non, ce sont des concepts différents et les lier ne sert qu'à faire peur et éteindre toute forme de débat sur ces sujets.

Modifié par Shorr kan
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  • 4 months later...
Le 20/11/2020 à 15:31, Desty-N a dit :

Pour essayer de recentrer le topic, je ne vois pas comment BoJo va financer ses annonces de rééquipement de l'armée. Bien sûr, il existe plusieurs solutions, à commencer par la dette et la planche à billets, mais chacune présente également des inconvénients (inflation, dépendance aux débiteurs ...)

Editorial: UK Defense Plan Makes Hard Choices Now For Future Gains

 

Editorial : Le plan de défense britannique fait des choix difficiles maintenant pour des gains futurs

Dans toute l'Europe, les membres de l'OTAN dépensent davantage pour la défense - près de 4 % de plus en termes réels entre 2019 et 2020, selon le dernier rapport de l'alliance. Il peut donc sembler contre-intuitif que le Royaume-Uni, l'un de ses membres les plus fidèles, réduise ses capacités en dépit d'une augmentation prévue de 24 milliards de livres (33 milliards de dollars) des dépenses de défense au cours des quatre prochaines années. La revue intégrée de la sécurité, de la défense, du développement et de la politique étrangère du Premier ministre Boris Johnson a appelé à un pivot vers l'Extrême-Orient et à des dépenses dans les nouvelles technologies, la cybernétique, les systèmes sans équipage, les missiles hypersoniques et les armes à énergie dirigée. Mais la revue a passé au crible certaines des capacités les plus vantées du Royaume-Uni - l'aviation de combat, la mobilité aérienne et, surtout, les flottes de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR) - pour financer ce pivot.

La flotte de Boeing E-3 Sentry du Royaume-Uni sera mise hors service de manière anticipée, ce qui entraînera un déficit de deux ans en matière de capacité de détection précoce aéroportée (AEW). Et lorsque son remplaçant, le Boeing E-7 Wedgetail, arrivera, il sera acheté en nombre douloureusement réduit - seulement trois au lieu des cinq initialement prévus. Le Royaume-Uni a connu des difficultés avec sa flotte AEW en raison d'un sous-investissement au cours de la dernière décennie, mais la réduction radicale d'une flotte essentielle à la force AEW de l'OTAN envoie des messages contradictoires alarmants.

La plate-forme britannique de surveillance à grande échelle Raytheon Sentinel a également été retirée du service à la fin du mois de mars, ce qui signifie que d'ici la fin de l'année, le Royaume-Uni aura retiré deux types clés de ses flottes ISR très sollicitées.

L'ambition déclarée du Royaume-Uni de jouer un plus grand rôle sur la scène mondiale post-Brexit en tant que "Global Britain" soulève inévitablement des questions sur les coupes dans la mobilité aérienne. Le retrait du Lockheed C-130J Hercules réduit la flotte d'avions de transport aérien du Royaume-Uni de 25 % et l'oblige à s'en remettre à l'Airbus A400M, encore immature et en difficulté. Cette situation contraste fortement avec les plans franco-allemands visant à créer un escadron commun de C-130J, car ils estiment que l'A400M est trop grand et trop vulnérable pour certaines missions, notamment celles des forces spéciales.

Mais la Royal Air Force ayant été tellement réduite depuis la fin de la guerre froide et la seule véritable façon de faire des économies étant de réduire des flottes entières, il ne restait plus beaucoup d'options. L'engagement d'acheter 138 Lockheed F-35 Joint Strike Fighters, pris dans le cadre de la révision de la défense de 2015, semble avoir été poussé dans l'herbe longue. Le Royaume-Uni achètera toujours plus que sa commande actuelle de 48 appareils, mais le nombre final se réduira probablement à 60-80 sur la durée du programme.

Il est facile de se concentrer sur les mauvaises nouvelles, mais la réalité est que le Royaume-Uni a dû faire des choix difficiles. Les révisions successives ont souvent fait de grandes promesses, sans que les ambitions ne soient accompagnées de financement. Les auteurs de la revue intégrée doivent être applaudis pour avoir tenté de combler cette lacune.

Les réductions de la force de l'Eurofighter Typhoon signifient que des mises à niveau, y compris un nouveau radar et des armes, peuvent être effectuées pour que la flotte reste pertinente dans les années 2030. Le retrait de flottes entières, comme le Hawk T1, un avion d'entraînement à réaction aujourd'hui obsolète, peut générer des économies importantes, bien plus que ce que l'on peut obtenir en se contentant d'une simple réduction des effectifs.

L'augmentation du financement de la recherche et du développement soutiendra l'industrie britannique, d'autant plus que la nouvelle stratégie industrielle de défense et de sécurité préconise de s'écarter d'une politique de concurrence par défaut et de donner la priorité à la capacité industrielle britannique lorsque cela est nécessaire.

L'aérospatiale britannique bénéficiera de l'initiative Tempest Future Combat Air System, dont les dépenses gouvernementales dépassent celles du programme européen concurrent FCAS. Mais le Tempest doit encore attendre quatre ans avant d'entrer en phase de développement, et les niveaux de dépenses devront alors augmenter de manière drastique. Bien que le nouvel engagement de Whitehall de 1,2 milliard de livres sterling pour le Tempest semble impressionnant, il ne représente qu'une fraction de ce qui est nécessaire pour livrer le successeur du Typhoon et du Lightning II.

Il y a une raison de faire des coupes maintenant pour se permettre les capacités futures. Mais il est également dangereux d'investir massivement dans de nouvelles générations de technologies qui pourraient ne pas être rentables, ce qui entraînerait une diminution supplémentaire des capacités. Le Royaume-Uni s'efforce de trouver un équilibre entre ces deux extrêmes, mais il doit faire preuve d'une grande prudence.

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  • 2 months later...

 

trad d'un article d'Aout 2020

"Avec l'examen stratégique de la défense et de la sécurité 2021 (SDSR 2021) en perspective, il est temps d'examiner ce qui pourrait découler de cette évaluation des besoins de défense du Royaume-Uni à l'avenir"

L'examen est nécessairement présagé par quatre facteurs principaux. Ce sont : la pandémie de COVID 19 ; le ralentissement économique; le rapport du National Audit Office (NAO) concernant la grève des transporteurs publié le 26 juin 2020 [1] ; et, de nouveaux concepts guidant le développement de la Future Commando Force. [2]Parmi ces facteurs, il se pourrait bien que le ralentissement économique soit le principal moteur du SDSR 2021, auquel cas les besoins en équipements des forces armées devront soit être réduits, soit entièrement réduits. Le Royaume-Uni est confronté à des circonstances économiques difficiles dans un monde de plus en plus dangereux. C'est là que réside le dilemme, la révision à venir doit par conséquent prendre des décisions qui équilibrent à la fois l'exigence de rigueur économique, et en même temps ne s'engage pas dans la même voie désastreuse que la SDSR 2010. Malheureusement, si les rapports publiés dans The Sunday Times le 5 juillet 2020 [3] rapportant de lourdes coupes dans les trois branches des forces armées (par la suite nié par le secrétaire à la Défense) se sont avérés exacts, le gouvernement actuel n'a pas tiré les leçons de l'histoire.

Cet article a été soumis au UK Defence Journal par Kelvin Curnow . Le domaine d'intérêt particulier de Kelvin est l'aviation navale et les porte-avions. C'est un écrivain passionné et au cours des quinze dernières années, il a publié un certain nombre d'articles dans différentes revues.

Ce qui suit est une tentative de nommer les menaces futures qui préoccuperont le Royaume-Uni, et reconnaissant l'état économique précaire, une discussion sur les moyens rentables de contrer ces menaces en utilisant à la fois les plates-formes actuelles et nouvelles. Presque toutes les propositions impliquent l'achat d'armes, de technologies et de systèmes éprouvés qui garantissent un bénéfice maximal pour chaque livre dépensée. Cela pourrait être considéré comme une « liste d'achats » d'équipements, mais si le Royaume-Uni veut rester un acteur sur la scène mondiale, il doit être considéré comme une évaluation réaliste des besoins futurs qui peuvent être satisfaits avec une planification appropriée et une volonté politique.

MENACES FUTURES

Répondant aux questions de la commission restreinte de la défense de la Chambre des communes le 6 juillet 2020, le secrétaire à la Défense Ben Wallace a déclaré que "seul un imbécile lance le débat sur les chiffres (l'argent) plutôt que sur la menace". [4] Il faut espérer que l'observation de M. Wallace est correcte et que des fonds suffisants sont mis à disposition pour faire face aux menaces pesant sur la sécurité future du Royaume-Uni. Bien qu'il soit impossible de prédire toutes les exigences, il existe des domaines évidents où la Grande-Bretagne peut se trouver obligée d'employer ses forces armées.

La possibilité d'un conflit sur l'ensemble du continent africain et au Moyen-Orient reste élevée. Les conflits internes en cours en Libye et en Syrie ont déjà nécessité une intervention internationale de la part de l'Occident. Le Royaume-Uni reste actif en Afrique et possède actuellement trois Boeing CH-47 HC5 Chinook ainsi qu'une unité de cavalerie légère de 250 hommes déployés au Mali pour soutenir une opération dirigée par la France contre les insurgés djihadistes. Il est peu probable que d'autres déploiements importants de troupes britanniques soient actuellement déployés. Cependant, les États-Unis s'inquiètent de la « menace posée par les groupes djihadistes fidèles à al-Qaïda et à l'État islamique au Sahel, une vaste région de garrigue aride au sud du désert du Sahara, pourrait commencer à menacer l'Europe ainsi que la région au sens large. '. [5]La guerre civile en Libye est particulièrement préoccupante. Le gouvernement d'entente nationale des Nations Unies basé à Tripoli est soutenu par la Turquie, l'Italie et le Qatar, tandis que l'armée nationale libyenne est soutenue par la Russie, l'Égypte et les Émirats arabes unis. L'Etat islamique est également actif en Libye. Avec la réticence croissante des États-Unis à intervenir dans les conflits étrangers, il se peut qu'il appartienne à la Grande-Bretagne et à la France d'endiguer la vague d'extrémisme. Gibraltar et les bases souveraines de Chypre sont stratégiquement placés pour contrer de telles menaces.

La Grande-Bretagne ne joue plus un rôle majeur en Asie du Sud-Est et encore moins dans le Pacifique. Le désir de la Chine de dominer la mer de Chine méridionale la mettra en confrontation directe avec un certain nombre de nations. Des escarmouches ont eu lieu entre la Chine et les pays riverains de la mer de Chine méridionale, notamment les Philippines, l'Indonésie, la Malaisie et le Vietnam. Il y a également eu des affrontements de faible intensité entre la Chine et le Japon dans la mer de Chine orientale. Via les Five Power Defense Arrangements (FPDA), la Grande-Bretagne s'est engagée à consulter les autres signataires, la Malaisie, Singapour, l'Australie et la Nouvelle-Zélande si un membre était attaqué. Par le biais du FPDA, le Royaume-Uni pourrait être amené à défendre la Malaisie contre l'hostilité chinoise. La Grande-Bretagne post-Brexit a également indiqué qu'elle souhaitait nouer des liens économiques et de défense plus solides avec le Japon.Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), environ quatre-vingts pour cent du commerce mondial en volume est acheminé par voie maritime. Sur ce volume, 60% du commerce transite par l'Asie, la mer de Chine méridionale transportant environ un tiers de toutes les expéditions mondiales. Le canal de navigation le plus important au monde est le détroit de Malacca qui se situe entre la péninsule malaise et l'île indonésienne de Sumatra. En 2017, un nombre impressionnant de 100 000 navires ont traversé le détroit.Le canal de navigation le plus important au monde est le détroit de Malacca qui se situe entre la péninsule malaise et l'île indonésienne de Sumatra. En 2017, un nombre impressionnant de 100 000 navires ont traversé le détroit.Le canal de navigation le plus important au monde est le détroit de Malacca qui se situe entre la péninsule malaise et l'île indonésienne de Sumatra. En 2017, un nombre impressionnant de 100 000 navires ont traversé le détroit.[6] Signe que la Grande-Bretagne comprend l'importance croissante de la belligérance chinoise et la nécessité pour l'Occident d'y contrer, le fait que le premier déploiement du HMS Queen Elizabeth se fasse en Asie et dans le Pacifique ne peut passer inaperçu. Étant une nation insulaire dépendante du commerce maritime, la Grande-Bretagne ne devrait pas ignorer cette partie du globe, en particulier après le Brexit.

Le Golfe reste une zone où le conflit entre l'Iran et l'Occident pourrait aller au-delà des affrontements de faible intensité qui prédominent actuellement vers un niveau de conflit plus agressif. La saisie par l'Iran du pétrolier battant pavillon britannique STENA IMPERO le 20 juillet 2019 peut être considérée comme une réponse du tac au tac à la saisie par le Royaume-Uni du pétrolier iranien GRACE I le 4 juillet 2019 alors qu'il traversait le détroit de Gibraltar. . Alors que la saisie du pétrolier iranien était une action de soutien aux sanctions de l'UE contre l'Iran, l'action de l'Iran était illégale car le pétrolier britannique opérait dans les eaux internationales. Telle est la nature des actions iraniennes contre les transports maritimes occidentaux dans la mesure où le pays opère en dehors des normes et des frontières internationales reconnues.Dans le cadre d'une coalition internationale protégeant la navigation dans le Golfe, le Royaume-Uni fournit une force de chasse aux mines de quatre hommes, la RFA Cardigan Bay, ainsi qu'une frégate de type 23 et un destroyer de type 45 dans le cadre de l'opération Kipion. Il s'agit d'un engagement substantiel en reconnaissance du fait qu'environ vingt pour cent des exportations mondiales de pétrole transitent par le détroit d'Ormuz. Malgré la coalition internationale, qui comprend des navires de guerre américains, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que "la responsabilité en premier lieu incombe au Royaume-Uni de prendre soin de ses navires" dans le Golfe.Malgré la coalition internationale, qui comprend des navires de guerre américains, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que "la responsabilité en premier lieu incombe au Royaume-Uni de prendre soin de ses navires" dans le Golfe.Malgré la coalition internationale, qui comprend des navires de guerre américains, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que "la responsabilité en premier lieu incombe au Royaume-Uni de prendre soin de ses navires" dans le Golfe.[7] Pour protéger les intérêts britanniques dans le Golfe, la Méditerranée et l'Asie du Sud-Est, le Royaume-Uni aura besoin de forces navales plus importantes que ce qu'il possède actuellement ou ce qui est actuellement prévu.

Dans un discours prononcé devant le Royal United Services Institute (RUSI) le 22 février 2018, le général Nick Carter a déclaré que le plus grand danger pour la sécurité de la Grande-Bretagne venait de la résurgence de la Russie. [8]Sous la direction du président Vladimir Poutine, la Russie est plus que jamais prête à exercer sa puissance militaire illustrée par son occupation de la Crimée en 2014. Cela a sapé la présomption des membres de l'OTAN selon laquelle les dépenses de défense pourraient être considérablement réduites car la fin de la guerre froide a marqué la fin de toute possibilité de conflit en Europe. La Russie a pris des mesures militaires en Crimée, dans la région du Donbas en Ukraine (par le biais de mandataires) et en Ossétie du Sud, en utilisant la force pour protéger ses intérêts et étendre sa sphère d'influence. Les États baltes en particulier se sentent menacés par une éventuelle action militaire russe avec la perspective que les trois pays pourraient être envahis aussi facilement et rapidement que l'annexion de la Crimée.Contrairement à l'Ukraine, les républiques baltes sont membres de l'OTAN et l'agression russe exigerait nécessairement une réponse énergique. Les États-Unis se concentrant sur le Pacifique et l'Asie du Sud-Est comme principale zone d'intérêt, et leur intention de retirer leurs forces en Allemagne, l'alliance de l'OTAN devra fournir un contre-pied approprié à l'hostilité russe et la Grande-Bretagne sera obligée de jouer une part importante à cela.

F-35Bs sur le HMS Queen Elizabeth.

PLANIFICATION FUTURE – UNE APPROCHE INTÉGRÉE

L'Examen stratégique de la défense (SDR) de 1998 dirigé par le secrétaire d'État à la Défense de l'époque, George Robertson, a défini la politique de défense initiale du nouveau gouvernement Blair. Il s'agissait d'un document de politique étrangère mettant l'accent sur la guerre expéditionnaire. Le SDR a généralement été bien accueilli par les planificateurs de la défense et l'industrie. [9] Contrairement aux examens antérieurs et antérieurs, il n'était pas motivé par la réduction des coûts. Une décision majeure annoncée dans le SDR était de remplacer les trois Invincibletransporteurs de classe avec deux navires plus gros. Une décision annoncée dans le RDS a entraîné la fusion des escadrons BAe Sea Harrier FA2 de la RN et BAe Harrier GR7 de la Royal Air Force (RAF) pour former Joint Force Harrier (JFH). À ce titre, l'exigence relative aux futurs aéronefs embarqués (FCBA) a été révisée pour inclure le remplacement des GR7. Cela a conduit au changement de nom du programme, les deux chasseurs devant être remplacés par le Joint Combat Aircraft (JCA). Le projet JCA a progressé lorsque, le 17 janvier 2001, le Royaume-Uni a signé un protocole d'accord avec le ministère américain de la Défense pour une pleine participation au programme Joint Strike Fighter (JSF). Ces décisions jumelles de construire les deux Queen Elizabeth (QEC) et l'achat du Lockheed Martin F-35B Lightning II ont été le principal objectif de la planification de la défense depuis et ont attiré une part substantielle du budget de la défense.

Vingt-deux ans sur les deux programmes approchent de la pleine capacité opérationnelle (FOC) et se situent fermement au centre de la future planification stratégique. Les deux sont de bons exemples de la façon dont des examens de la défense bien menés, qui comprennent clairement les besoins futurs, peuvent rester pertinents même après deux décennies. L'une des caractéristiques du SDR était qu'il définissait un programme intégré pour répondre aux futurs besoins de la défense. Malheureusement, cela ne s'est pas reproduit depuis comme en témoignent les SDSR de 2010 et 2015, le premier motivé par la réduction des coûts, le second par la nécessité de combler les énormes lacunes de capacités laissées par le premier.

Les décisions annoncées dans le SDR pouvaient en grande partie être considérées comme une victoire pour la RN qui s'était éloignée de l'accent mis sur la taille de la flotte de surface et avait plutôt choisi de concentrer la marine sur trois capacités principales : les porte-avions d'attaque équipés d'avions à réaction avancés ; des sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire équipés de missiles d'attaque terrestre Tomahawk ; et, une capacité amphibie construite autour des Royal Marines. [10] Ces capacités restent la clé de l'avenir de la planification stratégique du Royaume-Uni.

Royal Marines Storm Beach au cours de l'exercice Trident Juncture.

EXIGENCES NAVALES

Dans deux des scénarios décrits ci-dessus, le principal moyen de réponse armée consistera à déployer des navires de la RN pour des opérations défensives et offensives. La proximité des masses terrestres signifiera que les navires opéreront sur le littoral, ce qui les placera à portée d'armes de plus en plus sophistiquées exploitées par des acteurs étatiques et non étatiques. C'est devenu une pratique au Royaume-Uni et aux États-Unis de tirer des missiles de croisière à la fois maritimes et aériens contre des cibles de grande valeur. Des missiles de croisière d'attaque terrestre (TLAM) Raytheon Tomahawk tirés depuis des sous-marins nucléaires d'attaque (SSN) de la RN ont été utilisés dans des opérations dans les Balkans, au Moyen-Orient et en Libye. Ces armes ont été utilisées contre des cibles stratégiques de grande valeur et des systèmes intégrés de défense aérienne (IADS). Confronté à des armes de haute technologie anti-accès/déni de zone (A2/AD),généralement d'origine russe, le Royaume-Uni et les États-Unis ont tiré un grand nombre de TLAM et de missiles à distance armés de manière conventionnelle (CASOM) tels que le MBDA Storm Shadow, évitant ainsi la nécessité de pénétrer dans l'espace aérien hostile. Les missiles de croisière à distance sont maintenantde rigueur et l'expansion du nombre d'armes dans l'inventaire et des plates-formes à partir desquelles elles peuvent être tirées est une nécessité.

Les États-Unis et la France équipent leurs navires, sous-marins et avions de missiles de croisière, un modèle malheureusement non suivi par le Royaume-Uni, mais à l'avenir, ce ne sera plus une option. C'est une mesure courante des gouvernements successifs de commander des navires « équipés pour, mais pas avec » des armes. Un exemple principal de ceci sont les destroyers de type 45 qui disposent de seize systèmes de lancement vertical (VLS) à longueur de frappe en avant des silos Sea Viper existants. Il pourrait s’agir de Mk 41 VLS pour les TLAM et les Lockheed Martin Long Range Anti-Ship Missiles (LRASM), ou les silos Sylver A70 pour le MBDA MdCN ( Missile De Croisière Naval – missile de croisière naval), dérivé du Storm Shadow/SCALP. [11] Le Type 26 est prévu pour vingt-quatre Mk 41 VLS tandis que leLes frégates de la classe Iver Huitfeldt , sur lesquelles est basé le Type 31, sont équipées de quatre Mk 41 VLS. Il est donc logique qu'avec une volonté politique, le Type 31 puisse également être équipé de Mk 41 VLS. Accélérer le programme Type 31, les équiper d'une suite de capteurs plus complète et armer les frégates au même niveau que la classe Iver Huitfeldt est un moyen rentable de mettre en mer de nouveaux navires bien équipés en remplacement relativement rapidement d'une flotte de plus en plus obsolète de Type 23s.

Avec le retrait imminent du Boeing Harpoon Block 1C du service RN en 2023, un remplacement provisoire est envisagé jusqu'à ce que l'arme anglo-française Future Cruise and Anti-Ship (FCASW) soit disponible. Le LRASM, le Kongsberg Naval Strike Missile (NSM) et le Saab RBS15 Mk 4 'Gungnir' (Odin's Spear) sont parmi les candidats possibles pour remplir l'exigence d'armes guidées de surface à surface provisoire (I-SSGW). Quel que soit le missile choisi, il doit être capable d'être lancé à partir de cartouches, de VLS et du P-8A et être capable d'attaque anti-navire ainsi que d'attaque terrestre. Le Corps des Marines des États-Unis intègre à la fois le LRASM et le NSM sur leurs F-35B, de sorte que l'un ou l'autre des missiles serait un bon choix, non seulement du point de vue de la fourniture d'une autre plate-forme de lancement, mais également de la communauté avec le principal allié du Royaume-Uni.

Actuellement, la RN s'appuie sur le Block IV TLAM qui est lancé à partir des tubes lance-torpilles des sous-marins des classes Astute et Trafalgar pour une attaque terrestre à longue portée. Les TLAM sont placés dans une capsule pour permettre le tir sous-marin. L'USN tire ses TLAM depuis des sous-marins de classe d'attaque nucléaire (SSN) de Los Angeles et de Virginie et de l' Ohiosous-marins armés de missiles de croisière à propulsion nucléaire (SSGN) via des VLS. La RN dispose d'un modeste stock d'environ soixante-dix missiles. La reconstitution du stock sera impossible car Raytheon va cesser la production de la version capsule lancée du TLAM. Si la RN souhaite s'obstiner à lancer des missiles d'attaque terrestre via des tubes lance-torpilles elle n'aura qu'une option, qui est d'acheter la capsule lancée MdCN. Lockheed est en pourparlers avec l'USN sur le développement d'une version lancée sous-marine du LRASM. Inévitablement, cela sera lancé via un VLS. La RN se retrouve ainsi une fois de plus face à un dilemme face à de multiples besoins de missiles de remplacement avec un budget limité. À ce stade, le meilleur espoir réside dans le FCASW, les 300+ km [12]Missile de croisière hypersonique furtif de la gamme MBDA CVS401 Perseus en cours de développement pour une date de mise en service possible de 2030. Ce sera un missile anti-navire et d'attaque terrestre et pourra être lancé depuis des plates-formes aériennes, le Mk 41 VLS et des sous-marins via des capsules. Pour remplacer les armes obsolètes ou de plus en plus obsolètes d'ici la fin de la décennie, le Royaume-Uni doit s'engager dans ce programme et maintenir le cap une fois la décision d'acheter le missile prise.

Face aux futures menaces A2/AD, s'engager sur le Perseus sera la clé de la future projection de la puissance britannique. Alors que le QEC et son escadre aérienne (CVW) joueront un rôle central dans l'attaque des menaces potentielles et la protection du groupe aéronaval (CSG), il reste la difficulté que la Russie et la Chine possèdent des AShM qui ont une portée supérieure aux 518 mi du F-3B (834 km) rayon d'action. Les deux pays ont démontré une propension à fournir cette classe d'armes aux acteurs étatiques et non étatiques qui s'opposent à l'Occident. Ce dilemme aurait pu être surmonté en équipant le Lightning de missiles Storm Shadow, mais les plans pour le faire ont été annulés.Aux confins du Golfe et de la Méditerranée, les navires d'un CSG pourraient être ciblés à la fois par les AShM à longue portée et par ses aéronefs par des missiles sol-air (SAM) à longue portée tels que le S-400 Triumf russe qui a un rayon opérationnel de 248 mi (400 km). Dans ce cas, un CVW de vingt-quatre F-35B aurait du mal à assurer à la fois la défense aérienne du CSG et la frappe contre des cibles terrestres. Les destroyers de type 45 fournissant un parapluie défensif au CSG sont plus que capables de faire face aux attaques de saturation, mais avec seulement quarante-huit SAM Aster disponibles par navire, contrer plusieurs salves d'ASHM serait problématique.Les destroyers de type 45 fournissant un parapluie défensif au CSG sont plus que capables de faire face aux attaques de saturation, mais avec seulement quarante-huit SAM Aster disponibles par navire, contrer plusieurs salves d'ASHM serait problématique.Les destroyers de type 45 fournissant un parapluie défensif au CSG sont plus que capables de faire face aux attaques de saturation, mais avec seulement quarante-huit SAM Aster disponibles par navire, contrer plusieurs salves d'ASHM serait problématique.[13] Le moyen le plus efficace de contrer la menace est une frappe du CASOM contre les batteries à terre des AShM et des SAM. À court terme, cela pourrait être réalisé par une combinaison de missiles Storm Shadow lancés par air, le I-SSGW tiré depuis des navires et des TLAM lancés par sous-marin, remplacés à l'avenir par Perseus tiré depuis les trois plates-formes.

Un manque de planification et d'engagement financier compromettra gravement tout déploiement futur d'un CSG de la RN. Le rapport du NAO note qu'un élément clé pour soutenir la frappe des porte-avions, les navires Fleet Solid Support (FFS), n'ont pas encore été commandés. Malgré l'engagement du gouvernement de relancer un concours en septembre 2020 pour la conception et la construction des navires, il n'y a eu aucun engagement sur un calendrier. Parallèlement aux retards du programme Crowsnest et avec seulement quarante-huit F-3B sous contrat, le Royaume-Uni semble s'engager à nouveau sur la voie dangereuse en essayant de générer une capacité majeure à bon marché. Le rapport du NAO note que davantage de fonds sont nécessaires pour s'assurer qu'un CSG dispose de suffisamment de navires et d'aéronefs de soutien pour qu'il soit une force efficace capable de remplir ses rôles déclarés. [14]

Comment les navires de soutien solides de la flotte peuvent apparaître.

ACTIFS AÉRIENS

La puissance aérienne s'est avérée être un élément clé dans les opérations à la fois sur terre et sur mer. Employé avec compétence, même un petit nombre d'actifs peut avoir une influence disproportionnée sur l'issue d'un conflit, la guerre des Malouines en est un excellent exemple. Néanmoins, étant donné la taille et le nombre de menaces auxquelles le Royaume-Uni est confronté, le nombre actuel d'avions de combat disponibles sera le talon d'Achille des futures opérations aériennes du Royaume-Uni. [15]Alors que le F-35B remplace progressivement la flotte Harrier après une interruption de dix ans, il n'y a pas de remplacement pour le Tornado en perspective. Toute affirmation selon laquelle l'augmentation de la force Typhoon à un total de sept escadrons en conservant vingt-quatre avions de la tranche 1 et en migrant les capacités du Tornado vers cette force dans le cadre du projet Centurion cache le fait que la masse de combat de la RAF a été considérablement réduite. De plus, la force est étirée avec des engagements d'alerte de réaction rapide (QRA) au Royaume-Uni et aux Malouines, la police aérienne dans les pays baltes, en Islande et en Roumanie et la campagne de bombardement contre ISIS en Syrie. [16]Avec le retrait du Tornado, la RAF ne possède plus d'avion d'attaque à longue portée, une exigence qui pourrait être comblée par le F-35A ou à plus long terme le Tempest. Dans l'intervalle, les typhons de la tranche 3A pourraient être mis à niveau vers la configuration de la tranche 3B avec le radar à réseau actif à balayage électronique (AESA) CAPTOR ECRS Mk 2. Selon un document du Comité de la défense de la Chambre des communes de 2018, le radar était alors "en phase d'évaluation". L'approbation de l'investissement de Main Gate était attendue au second semestre 2019. [17]Des caractéristiques supplémentaires pourraient inclure des réservoirs de carburant conformes et éventuellement des moteurs Eurojet EJ-200 avec contrôle vectoriel de poussée (TVC). Il s'agit d'une mesure rentable qui repose sur la technologie existante. Beaucoup de ces caractéristiques seront incluses sur les quatre-vingt-dix Eurofighter Tranche 4 commandés par l'Allemagne ; par conséquent, les coûts pour le Royaume-Uni seront considérablement couverts en ce qui concerne la recherche et le développement et les économies d'échelle. L'absence d'avions d'attaque à long rayon d'action pourrait également être atténuée en employant un plus grand nombre d'avions ravitailleurs, ce qui est actuellement entravé par le contrat AirTanker.

Le manque de moyens de ravitaillement en vol est une préoccupation pour toutes les forces aériennes, notamment la RAF. Limiter la force de ravitaillement aux Voyagers exploités par le consortium AirTanker a effectivement restreint les options de la RAF. Aucun des avions exploités par AirTanker n'est équipé d'une flèche, ce qui n'est pas non plus requis par le contrat. Cela laisse la RAF sans moyen de ravitaillement en vol de ses avions C-17, Boeing RC-135 Airseeker, P-8A et Boeing E-7A Wedgetail. Il s'agit d'un total de vingt-cinq avions que la RAF ne peut pas prendre en charge avec ses propres ravitailleurs. Les avions RC-135, P-8A et E-7 seront essentiels pour surveiller le trafic aérien et maritime dans le Golfe, la région de la Baltique, la Méditerranée et l'Asie du Sud-Est, en plus de la surveillance autour du Royaume-Uni et en soutien à l'OTAN. Compte tenu du petit nombre de flottes d'avions de surveillance,Les Voyagers équipés d'une flèche s'avéreront des catalyseurs de force inestimables permettant à l'avion de voler sur de plus grandes distances et de rester à poste plus longtemps. Le fait que la technologie ait été payée par d'autres pays signifierait que le coût pour le Royaume-Uni serait relativement insignifiant.[18]

Les contraintes appliquées par le contrat AirTanker signifient que la RAF ne peut pas déployer judicieusement des ressources ou employer l'avion le plus approprié pour remplir un rôle particulier. La défense des îles Falkland occupe une quantité disproportionnée des actifs de transport aérien/citerne du Royaume-Uni avec des exemples uniques d'avions Voyager et Atlas déployés. Cet engagement pourrait être réduit si le Royaume-Uni modifiait certains C-130J en configuration Harvest Hawk. Dans une cellule, la RAF aurait un ravitailleur aérien, un MPA capable de reconnaissance visuelle et radar à longue portée et la capacité de voler des missions d'attaque à l'aide de missiles Brimstone. Ce serait un avion très performant pour une petite dépense.

La Grande-Bretagne a longtemps ignoré le potentiel de ravitaillement en vol des hélicoptères. C'est une pratique utilisée depuis les années 1960 par les forces armées américaines et est maintenant employée par les forces aériennes de la France ( Armée de l'Air – AdL'A ) et de l'Italie ( Aeronautica Militare Italiana – AMI ). L' AMI a notamment acheté une variante dédiée à la recherche et au sauvetage au combat (CSAR) du Leonardo AW101, le HH-101A CAESAR. Cet hélicoptère est équipé d'une sonde et sera ravitaillé par les ravitailleurs AMI KC-130J Hercules. Un présage de cette possibilité a été démontré lors de la remise le 30 mai 2018 à la Commando Helicopter Force du premier Mk4 Merlin qui comportait une sonde de ravitaillement. [19]Certains des douze Merlin HM1 non convertis au standard HM2 et actuellement stockés pourraient être convertis dans cette configuration. Pour une dépense relativement faible, les Merlins modifiés selon la configuration CAESAR ravitaillé par Harvest Hawks fourniraient une capacité exceptionnelle non seulement pour le CSAR, mais pourraient éventuellement être utilisés pour la livraison à bord du transporteur (COD). [20] De plus, étant donné que la structure de la Future Commando Force met l'accent sur la capacité de fournir une réponse flexible plutôt que de « prendre d'assaut les plages », la combinaison Hercules/Merlin serait idéale avec la capacité de réagir rapidement aux situations en développement. Modèles d'assaut commando traditionnels basés autour de l' AlbionLes navires d'assaut Landing Platform Dock (LPD) ne tiennent plus, d'autant plus que les adversaires potentiels, tant étatiques que non étatiques, possèdent des capacités A2/AD considérables.

Le renseignement, la surveillance et la reconnaissance (ISR) ainsi que la connaissance de la situation (SA) seront la clé de la gestion de l'espace de combat. Si l'acquisition de neuf P-8A est la bienvenue, la force sera très réduite avec tous les engagements qu'elle doit remplir. La situation ne fera que s'aggraver si la décision est prise de remplacer l'avion de surveillance du champ de bataille Raytheon Sentinel R1 par le P-8A. Depuis 2015, le capteur aéroporté avancé (AAS) AN/APS-154 vole sur un petit nombre de P-8A de l'US Navy. Justin Bronk du Royal United Services Institute (RUSI) a plaidé en faveur de l'achat de P-8A supplémentaires pour la RAF équipés de l'AAS. [21]  C'est une suggestion éminemment sensée, le danger est que ceux de Whitehall décident d'acheter le radar et de l'adapter à un certain nombre de P-8A existants, mettant une pression supplémentaire sur une flotte déjà surchargée. Un précédent a été créé avec la décision d'adapter le système radar Crowsnest aux Merlin HM2 existants plutôt que d'étendre la flotte. Il serait bien plus prudent de retenir les Sentinelles. Avec la capacité d'opérer en dehors de la bulle A2/AD, la Sentinel a la capacité de regarder loin dans les terres, un rôle qu'elle a joué au-dessus de la Libye en 2011, qui a été décrit comme « pivot » par le chef du maréchal en chef de la RAF, Sir Stephen Dalton. Les Sentinelles jouent actuellement un rôle similaire en survolant la mer Baltique en identifiant les instillations russes dans l'enclave de Kaliningrad.Ce sont des cellules totalement amorties qui restent efficaces dans leur rôle et au-delà les Boeing E-8C JSTARS de l'USAF sont les seuls avions de leur type dans l'inventaire des forces aériennes occidentales.

Sentinelle en vol au dessus de l'Irak.

FORCES TERRESTRES

À l'avenir, les forces terrestres seront essentielles pour réagir rapidement à des situations qui évoluent rapidement. Reconnaissant que la nature de la guerre est en train de changer, le Corps des Marines des États-Unis, l'USMC se départit de sept escadrons de chars de combat principaux, jugés trop encombrants et exigeants sur le plan logistique pour une force plus légère et plus agile requise pour l'avenir. La Future Commando Force du Royaume-Uni reflète cette réflexion. Deux groupes d'intervention sur le littoral (LRG) sont en cours de formation, l'un basé à Bahreïn et concentré sur les zones à l'est de Suez qui sera déployé à la mi-2021, tandis que l'autre groupe basé au Royaume-Uni se concentrera sur le flanc nord de l'OTAN et la Méditerranée. Les trois navires de classe Bay Landing Ship Dock (Auxiliary) (LDS [A]) seront les hôtes initiaux des deux groupes. Des groupes flexibles et rapides de réaction s'appuieront sur des avions cargo et des hélicoptères. Comme indiqué ci-dessus,les hélicoptères ravitaillés en air constitueraient la meilleure option pour la mobilité et le renforcement rapide.

Malgré cette concentration sur les forces mobiles légères, à l'avenir, le char de combat principal aura toujours sa place dans la guerre moderne. Les États baltes se sentent particulièrement vulnérables à l'agression russe ayant été témoins de la rapidité avec laquelle la Crimée a été envahie. Le Royaume-Uni continue de démontrer son engagement envers l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie par des déploiements réguliers de Typhoon pour la police aérienne et en s'engageant dans des exercices navals annuels d'opérations baltes (BALTOPS). L'exercice Baltic Protector 2019 était un déploiement d'un groupe opérationnel maritime de la Force expéditionnaire conjointe (JEF) dirigée par le Royaume-Uni d'environ 3 000 personnes et 20 navires des pays partenaires des JEF. Cet exercice comprenait le déploiement d'un char Challenger 2 du HMS Albion. Actuellement, l'armée a deux cent vingt-sept chars Challenger 2 dans son inventaire. Le programme Challenger Life Extension Program (LEP) prévu ne verra que cent quarante-huit mises à jour. Le LEP a été conçu autour de la gestion de l'obsolescence, mais l'armée semble désormais privilégier une proposition plus globale de Rheinmettal. Cela comprend un nouveau blindage et une toute nouvelle tourelle incorporant le canon L55 à âme lisse de 120 mm de la société, ce dernier assurant la communité avec tous les autres membres de l'OTAN. Le 31 juillet 2020, Rheinmettal a dévoilé un démonstrateur Challenger 2 radicalement amélioré, équipé d'un canon à âme lisse de 130 mm/L51 et d'un blindage amélioré. Ce char serait capable de vaincre le dernier char russe, le T-14 Armata. BAES propose un char amélioré, le 'Black Knight' qui conserve le canon rayé L30 120mm existant.Quelle que soit la proposition choisie, la remise à neuf aura lieu à Telford dans une usine détenue conjointement par l'installation RBSL (Rheinmetall BAE Systems Land).

Alors que les rumeurs montent en ce qui concerne le prochain examen de la défense, fin août 2020, la BBC et d'autres médias ont signalé qu'au lieu de mettre à niveau le Challenger, une option envisagée consistait à mettre au rebut l'ensemble de la flotte Challenger. Le secrétaire à la Défense a déclaré qu'il préférait se concentrer sur le passage des « capacités de l'ère industrielle à l'ère de l'information – investir dans le cyber, l'espace, la guerre électronique, l'IA, la robotique et l'autonomie ». [22]Ce point de vue ignore la réalité selon laquelle rien ne peut remplacer les capacités et la puissance de feu apportées sur le champ de bataille par un char. Le Challenger est une conception ancienne, mais cela ne signifie pas qu'il est obsolète, et avec les mises à niveau décrites ci-dessus, il peut devenir un système d'arme digne de confiance dans le futur. Il ne faut pas oublier que lors de la première guerre du Golfe, un Challenger a tué le plus longtemps un char de l'histoire sur une distance de 5 100 m (3 miles) avec un obus à l'uranium appauvri (DU). Dans le même conflit, plus de deux cents chars irakiens ont été détruits sans perte. Les véhicules aériens sans pilote Predator et les hélicoptères d'attaque Apache peuvent détruire les chars, l'équipement et les positions ennemis, mais ce n'est qu'une brigade d'attaque composée d'Ajax, de Boxer, de Warrior améliorés et de Challengers qui pourront attaquer avec succès et tenir une position.La présence d'un char sur le champ de bataille ne peut être égalée par aucune autre arme et le Challenger LEP doit donc être considéré comme la pierre angulaire des futures capacités militaires du Royaume-Uni.[23]

AJAX, le futur véhicule blindé de combat.

ÉLARGISSEMENT DES CAPACITÉS

Compte tenu du concept Future Commando Force remplaçant l' Albiondes quais de débarquement de classe (LPD) avec des navires mieux adaptés sembleraient une option judicieuse. Formée autour des concepts de réponse rapide et de flexibilité, la force serait mieux servie par la fourniture de la mobilité aérienne, et à l'avenir, il existe des plans pour l'allocation des ressources aériennes. Une option pour assurer la mobilité aérienne consiste à acheter le Bell-Boeing MV-22 Osprey. À 57,5 millions de livres sterling (72 millions de dollars américains) par exemplaire, il s'agit d'un avion très cher, mais les capacités offertes ne sont égalées par aucun autre avion. Étant ravitaillé en air, il peut s'auto-déployer sur de longues distances, une caractéristique inestimable lors de l'insertion de commandos pour contrer des situations en évolution rapide. Il peut également ravitailler d'autres avions via le système de ravitaillement aérien V-22 (VARS).Cela serait particulièrement utile en ce qui concerne l'extension du rayon de combat du F-35B lorsqu'il opère à partir des porte-avions QEC. Le V-22 est également capable de fournir du COD et d'offrir des capacités qui compléteraient les FFS ou même signifieraient que seuls deux navires pourraient devoir être achetés. Suppression de ce navire du programme de construction navale et des deuxLa classe Albion de la flotte devrait être remplacée par au moins deux LPD avec des installations d'aviation étendues comprenant un pont d'envol sur toute la longueur et un pont de coffre. Ceux-ci fourniraient non seulement d'excellentes bases pour les LRG, mais aussi étant donné que l'assaut commando hélicoptère/V-22 sera l'option préférée face aux menaces A2/AD, ils fourniraient plus de points d'atterrissage que les LPD actuels. Possédant un pont de puits, ces LPD auraient la possibilité de soutenir les opérations amphibies traditionnelles.

Le navire HMS Ocean (Landing Platform Helicopter) et le LPD français FS Tonnerre se sont avérés inestimables lors de l'intervention libyenne de 2011. Opérant dans le littoral hors de portée des batteries côtières libyennes, les navires ont lancé des hélicoptères d'attaque Apache et Airbus Tiger contre des cibles de grande valeur. Construits selon les normes commerciales, les LPH peuvent être construits rapidement et coûtent relativement peu. Le coût de construction du HMS Ocean, par exemple, s'élevait à 154 millions de livres sterling, soit 316 millions de livres sterling en 2019. En outre, il convient d'envisager d'urgence le remplacement du navire-école d'aviation RFA Argus, qui quittera le service en 2024. Le remplacer par un plus capable LPH/LPD de la même conception remplaçant l' Albionclasse étendrait encore les capacités du navire d'assaut de la RN. L'argument en faveur de la construction de LPD est encore renforcé par le fait que dans une mesure de réduction des coûts, aucune disposition n'a été prise pour que le HMS Prince of Wales agisse en tant que LPH, par conséquent, le remplacement du HMS Ocean est devenu une priorité.

HMS Ocean en 2017.

UN AVENIR INCERTAIN

La Grande-Bretagne et ses alliés étant confrontés à un avenir encore plus incertain en ce qui concerne leur sécurité, le moment est venu de prendre des décisions qui garantiront que le Royaume-Uni disposera de suffisamment d'équipements pour s'acquitter de ses responsabilités en matière de défense. Les dangers potentiels pour la sécurité de la Grande-Bretagne devront être résolus, mais une telle réponse ne peut se produire qu'avec des forces armées adéquates, tant en termes d'effectifs que d'équipements. Malgré des chiffres sensationnalistes cités dans la presse selon lesquels entre 2019 et 2029, le financement des équipements de défense fait face à un déficit de 13,0 milliards de livres sterling, il s'agit d'une estimation supérieure calculée par le National Audit Office (NAO). [24]À titre de comparaison, l'explosion des coûts estimée du projet Crossrail est de 3,5 milliards de livres sterling et un dépassement estimé sur HS2 de 18 milliards de livres sterling. Réduire les dépenses publiques et l'austérité est un moyen discrédité de faire face aux difficultés économiques constatées en 2010. Une nation ne peut pas « faire faillite » et en ces temps où l'argent est bon marché, de nombreux économistes conseilleraient que l'emprunt soit une mesure prudentielle pour sortir de la récession. [25]Les dépenses de défense ne sont pas de l'argent mort. Les dépenses publiques permettent aux industries de se développer, aux nouvelles technologies de progresser, génèrent de nouveaux emplois et fournissent des recettes fiscales au Trésor. Plus de quatre-vingt-dix pour cent des programmes suggérés ci-dessus sont d'origine britannique ou impliqueraient des sociétés britanniques modifiant ou installant des équipements provenant de l'étranger, de sorte que les réserves étrangères ne sont pas épuisées. Le Royaume-Uni devrait imiter la France qui dépense 15 milliards d'euros pour soutenir son industrie aérospatiale, reconnaissant que les ventes d'avions d'une valeur de plusieurs milliards d'euros contribueront à réduire le déficit commercial. De plus, les entreprises de défense peuvent apporter leur soutien aux autorités civiles en appliquant leurs connaissances des technologies de pointe.La réponse nationale à COVID 19 par exemple n'aurait pas été aussi complète sans le soutien apporté au NHS par les services armés et des entreprises telles que Rolls Royce, GKN et Airbus.

L'hégémonie russe et chinoise ne peut être contrée que par des forces conventionnelles substantielles, la Grande-Bretagne jouant un rôle central dans toute coalition et prenant parfois le leadership de pays aux points de vue convergents. Le principal conseiller de Boris Johnson, Dominic Cummings, a estimé qu'il faudrait mettre l'accent sur l'intelligence artificielle et la technologie des drones par opposition aux équipements de défense traditionnels. [26] Un tel point de vue ne tient pas compte du fait que tous les conflits depuis la Seconde Guerre mondiale ont été menés à l'aide d'équipements militaires traditionnels. M. Cummings a en outre démontré son grave manque de connaissances en matière de défense lorsqu'il a déclaré que le programme de classe QEC était une farce qui "continuait à gaspiller des milliards de livres". [27] Les vues de M. Cummings ne devraient pas prévaloir dans le SDSR 2021.

L'examen de la défense est l'occasion pour le gouvernement actuel de montrer comment une Grande-Bretagne mondiale doit prendre sa place dans le monde. Inévitablement, cela doit être basé sur de solides relations commerciales ainsi que sur l'établissement d'affiliations avec des démocraties partageant les mêmes idées, et sur l'engagement envers ces deux idéaux construits autour d'une politique de défense forte.

Ceci peut être réalisé grâce à des dépenses financières relativement faibles, en maximisant les ressources actuellement disponibles grâce à des capacités à valeur ajoutée et une planification minutieuse évitant un gaspillage inutile.

 

https://ukdefencejournal.org.uk/the-2021-strategic-defence-and-security-review-in-prospect/

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