Serge Posté(e) le 20 août 2011 Share Posté(e) le 20 août 2011 Voici un lien:http://www.becker-posner-blog.com/2011/08/the-english-riotsposner.htmlJe n'ai pas encore lu le texte. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gerole Posté(e) le 20 août 2011 Share Posté(e) le 20 août 2011 Il semble que la justice britannique souhaite :- que deux jeunes hommes voient leur vie durablement handicapée pour un poste sur facebook : 4 ans de prison (je pense qu on a du poster des choses qui nous donnerait 10 ans sur ce forum :p) : parce que le premier ministre a dit qu'il fallait les faire payer durement- que le premier ministre britannique puisse embaucher comme directeur de campagne le responsable de la campagne massive d'écoute illégale de plus de 3 000 citoyens pour vendre plus de papier de merde, avec le soutien tacite sans doute de la clique murdoch pour sa campagne d'élection et la corruption du plus haut représentant de la police britannique dans cette affaire (le pauvre a du démissioner, c'est trop dur :pp). A voir si tout ce beau monde va avoir quelque chose qui se rapproche de 4 ans lolElle est où la justice là? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 20 août 2011 Auteur Share Posté(e) le 20 août 2011 Quand même, je trouve que le nombre de personne de couleur est assez conséquent. Et que le contexte de la misère social est toujours invoqué mais reste je le pense un excuse bidon. Juste une occasion de faire une occasion de voler et raquette les citoyens lambda. L'histoire a débuté juste parce qu'un criminelle est mort, dans une communauté afro, c'est que le problème vient peut être de l'immigration. C'est le deuxième qui met en cause la politique immigration. un criminel? quel criminel ... le monsieur qui a été tué par la police ne sera probablement jamais un criminel ... parce qu'on ne juge pas les mort. Et qu'en plus a priori les policier se sont entre-blessé avant de tuer le gars. Une bavure ... rien de tres original en fait, mais de la a diffamer sur le défunt c'est moyen ... L'arme retrouvé sur place, un revolver ... peine a parler ... et on ne sait toujours pas si elle a servi. Pourtant un révolver c'est simple ... les étuis vide reste dans le barillet, et les trace de poudre sur le défunt et dans la voiture devrait etre assez explicite ... mais il semble que ca ne l'est pas. Pour les statistiques made in Kotai de la basanitude des émeutiers britanique ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 20 août 2011 Share Posté(e) le 20 août 2011 C'est vrai qu'une majorité de crime est commis par les blancs c'est pour cela que c'est interdit les statistique comme on le trouve au USA.A chaque fois, on cherche à prouver qu'il y avait des blancs et si il n'y a pas alors on crie au racisme......Au fait, je suis Français mais pas de lieu alors on évite de sortir que je blanc et raciste.....Tout est fait pour trouver des excuses, a chaque fois que la police bouge, c'est le branle bas le combat et le cris des orfraies que l'on égorge.... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 21 août 2011 Auteur Share Posté(e) le 21 août 2011 C'est vrai qu'une majorité de crime est commis par les blancs c'est pour cela que c'est interdit les statistique comme on le trouve au USA. A chaque fois, on cherche à prouver qu'il y avait des blancs et si il n'y a pas alors on crie au racisme...... Au fait, je suis Français mais pas de lieu alors on évite de sortir que je blanc et raciste..... Tout est fait pour trouver des excuses, a chaque fois que la police bouge, c'est le branle bas le combat et le cris des orfraies que l'on égorge.... Supposons que les noirs basanés et autre soit plus représentés que les blancs dans la délinquance ... tu proposes quelles solution au juste? On stérilise les négros? on ligature les trompes des arabes? j'aimerais TES solutions plutôt que des litanies de 'plaintes" Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 Non, déterminer les facteurs puis décider au pire, c'est la déchéance des ses droits et expulsion d'office dans les cas les moins grave, dispersion et rééducation.... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 21 août 2011 Auteur Share Posté(e) le 21 août 2011 Non, déterminer les facteurs puis décider au pire, c'est la déchéance des ses droits et expulsion d'office dans les cas les moins grave, dispersion et rééducation... La grande majorité des basanés, pour pas dire tous, dont tu parle sont francais et ont toujours été français ... donc a par les liquider manu militari je ne vois pas trop comment tu pourrais t'en débarrasser. La seule proposition, non reprise par les programme actuels du front, c'est la révision de toutes les naturalisations - rétroactive - depuis 1972 ... et le retour au droit du sang. Autant dire qu'en pratique c'est impossible... sans se retrouver au banc des nations. Dispersion? rééducation? euh tu peux préciser? je croyais qu'il fallait alléger le budget de l'éducation il y a quelques post?! et la tu nous parle d'investir dans l'éducation ... étonnant. Pour la dispersion tu veux faire ca version puzzle? au 406mm ou au graser? Pour les mesure éducative ou ré-éducative ... y a pas de sous ... les juges en prennent régulierement elle ne sont jamais appliqué le budget de la PJJ est en chute libre, et la réponse prison ne convient pas a grand chose. Pour le déficit éducationnel des parents tu veux quoi? faire passer un diplôme de parent avant de les laisser avoir des gosses? sinon on les accouche et on fait élever les mômes dans des bonne famille bien française comme a la grande époque de la dictature argentine? La réponse prison c'est un tremplin du crime pour les plus dur, et ça n’empêche pas les moins du de commencer ... Le gros du probleme est là, comment faire pour dissuader les primo délinquant de commencer, parce que pour la grande majorité de la délinquance d'abrutissement les profil ne sont pas ceux de délinquant au sens mode de vie, c'est le déficit éducationnel qui développe ce coté "argent facile" / "violence valorisante" / "valorisant par l'argent" suffisamment pour le passage a l'acte. La grande question c'est comment cette culture du crime est devenu "héroïque". Pourquoi Tony Montana est le modèle plutôt que Mère Térésa. Pourquoi pour avoir une bonne image il faut monter sur un braquage ... alors que le braquage c'est la manière la plus débile de se faire de l'argent, en général on gagne rien on prend des risque énorme, alors qu'une bête escroquerie rapportera 10 fois plus avec des risques ridicules. Pourquoi etre le plus violent, le plus vicieux, le plus paresseux est devenu "l'idéal" de toute une jeunesse. Pourquoi les jeune ne reve pas de devenir Pasteur, ou Gandhi, mais Mesrine, Al Capone, ou Escobar. http-~~-//www.youtube.com/watch?v=r3fzpU0UuQo C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime ... http-~~-//www.youtube.com/watch?v=Wi_oCGAOJNo C'était il y a 35 ans rien a changé :lol: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 Pour la dispersion tu veux faire ca version puzzle? au 406mm ou au graser? G4lly, Je te remercie encore d'avoir rectifié la personne citée de l'autre nuit ;) La grande question c'est comment cette culture du crime est devenu "héroïque". Ceux qui ont eu l'occasion de voyager dans le Maghreb, il y a qq années auront remarqué le meme nombre de "jeunes" dehors, reflet d'une habitude méditerranéenne du vivre dehors, mais la violence en moins : Il n'y pas adoption d'un software de type gangsta Rap importé des States. Ensuite, c'est aussi, ici, une société post -68 , où comme le disait Luc Ferry, l'enseignant à l'école ne peut se faire respecter que par sa personnalité et non pas par son savoir ou son autorité statutaire. Un autre élément est que notre société prône la transgression, le toujours plus loin face à un pantouflard normatif : La pub du chocolat crunch dans un bus où un zozo mal fringué fait volé en éclat les passagers conformistes reflète bien cela. Enfin une absence de réponse adaptée sur les petites infractions qui développe une relative impression d'impunité. Je suggérais "l'option survêtement bleu bite" : Puisque tout ces jeunes gens (souvent non solvable financierement) ont des fringues coutant une fortune sur le dos, la constatation d' une infraction entrainerait le retour du jeune homme dans son groupe dans ce superbe survêtement bleu bite qui nous était fourni du temps du Service National ...avec les pompes pas Nike du tout fournies avec... Les vêtements étant eux, de même que le (ou les deux) téléphones potables, vendus au profit d' une oeuvre Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 Pour la dispersion, je pensait plus à une sorte d'interdit temporaire ou définitif de son lieue de train de vie....Pas besoin de passer par la case école, les mairies ont toujours besoin de mains d’œuvre genre nettoyer les plages etc....Pour les parents, la déchéances de leurs droits et un petit tour dans une école militaire comme au USA pour les délinquants...Le rappel des droits et devoirs d'un citoyens.... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MontGros Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 G4lly, Je te remercie encore d'avoir rectifié la personne citée de l'autre nuit ;)Ceux qui ont eu l'occasion de voyager dans le Maghreb, il y a qq années auront remarqué le meme nombre de "jeunes" dehors, reflet d'une habitude méditerranéenne du vivre dehors, mais la violence en moins : Il n'y pas adoption d'un software de type gangsta Rap importé des States. Il y'a aussi moins de tentations et surtout une police redoutable. Même des gens qui n'ont rien fait peuvent se prendre des mandales pour avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. Mais je m'egare, en Angleterre je pense que c'est différent. C'est quand même le pays des hooligans et des boneheads. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alpacks Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 Il semble que la justice britannique souhaite : - que deux jeunes hommes voient leur vie durablement handicapée pour un poste sur facebook : 4 ans de prison (je pense qu on a du poster des choses qui nous donnerait 10 ans sur ce forum :p) : parce que le premier ministre a dit qu'il fallait les faire payer durement - que le premier ministre britannique puisse embaucher comme directeur de campagne le responsable de la campagne massive d'écoute illégale de plus de 3 000 citoyens pour vendre plus de papier de merde, avec le soutien tacite sans doute de la clique murdoch pour sa campagne d'élection et la corruption du plus haut représentant de la police britannique dans cette affaire (le pauvre a du démissioner, c'est trop dur :pp). A voir si tout ce beau monde va avoir quelque chose qui se rapproche de 4 ans lol Elle est où la justice là? Que veut tu ... Depuis la grèce et rome, la "démocratie" existe ... Notion très subjective de la liberté des peuples ... Tu remarqueras que dès Rome, la démocratie était nettement a 2 vitesses entre les "citoyens" et la plèbe ... 2000 ans + tard, qu'on soit aux USA, en GB mais aussi en France ou avoir des sous et ou "fils de", ou mieux encore avoir du poids politico-médiatique : on constate clairement qu'il y a une justice démocratique, pleinement a 2 vitesses ! Je sais pas qui pourrait bien le nier d'ailleurs ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 21 août 2011 Auteur Share Posté(e) le 21 août 2011 Il n'y pas adoption d'un software de type gangsta Rap importé des States. Le gansterisme et la délinquance est aussi tres différent dans les pays du magreb ... Je suggérais "l'option survêtement bleu bite" : Puisque tout ces jeunes gens (souvent non solvable financierement) ont des fringues coutant une fortune sur le dos, la constatation d' une infraction entrainerait le retour du jeune homme dans son groupe dans ce superbe survêtement bleu bite qui nous était fourni du temps du Service National ...avec les pompes pas Nike du tout fournies avec... Les vêtements étant eux, de même que le (ou les deux) téléphones potables, vendus au profit d' une oeuvre Les survet armée de terre deviendra trendy ... et DG sortirait un modele vendu 200€. Une bonne parti de la mode des "banlieux" est issu de la mode gagnster issu des habitude de tolard. Les sneakers losse sans lacet pour pas se pendre, les baggy pour trimbaler discretement l'artillerie, les baggy qui tombe sous les fesses, l'absence de ceinture pour pas se pendre, les longue doudoune, pour cacher la grosse artillerie etc. La force de cette mode gangster "US gang style"... c'est qu'elle est lancé par des crevard qu'on tellement faim qu'ils arrivent a détourner n'importe quoi. Le plus amusant c'est qu'il arrive a en produire un certain "romantisme" qui créer une dynamique chez ceux pas spécialement axé délinquance auparavant. Pendant longtemps c'est gang de jeune se mettaient sur la gueule entre eux. C'était les mods contre les rockers, les hools contre les autres hools, les bonehead contre les redskin ... etc. Il y avait bien de la délinquance pour assurer la logistique du truc mais c'était bien plus encadré, moins voyant, du commerce de drogue, du vol ... rien de tres violent contre ceux qui n'était pas du milieu. Le grand changement depuis les année 80 et surtout 90, c'est que le quidam est devenu la cible de cette violence ... par défaut. En effet les cible classique et son plus compliqué a taper, donc celui qui a besoin de sous et qui est pres a se servir plutot que de s'en prendre a l'ancienne a une bonne grosse banque ou a trimbaler des tonne de C sur un voilier en convoyage, plutot que ca qui semble compliqué et risqué, peu accessible, il va se tourné sur ce qui est facile immédiat et peu risqué... L'arrachage de GSM, meme le plus con des con y arrive, le risque sur le coup est nul. Le vol a l'étalage pareil ... braquer l'épiciere du coin avec une réplique idem etc. Pourtant ce sont tous des vol avec violence ... et donc le risque judiciaire est important, mais le risque de se faire prendre est tellement ridicule que l'espérance de gain est tres avantageuse. Ajoutons a cela la facilité du vol ... et on a tout les ingrédient du passage a l'acte massif. Apres c'est souvent l'escalade, la facilité des premier vol incitant a remettre le couvert, ca serait dommage de se privé quand meme! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 Tu remarqueras que dès Rome, la démocratie était nettement a 2 vitesses entre les "citoyens" et la plèbe ... 2000 ans + tard, qu'on soit aux USA, en GB mais aussi en France ou avoir des sous et ou "fils de", ou mieux encore avoir du poids politico-médiatique : on constate clairement qu'il y a une justice démocratique, pleinement a 2 vitesses ! Je sais pas qui pourrait bien le nier d'ailleurs ... Tu as oublier de citer comme pays les paradis de l'hummanité que furent ou sont encore: l'URSS, Cuba, le Zimbabwe, la Corée du Nord... En effet, contre toutes ces injustices, que faire? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alpacks Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 Tu as oublier de citer comme pays les paradis de l'hummanité que furent ou sont encore: l'URSS, Cuba, le Zimbabwe, la Corée du Nord... En effet, contre toutes ces injustices, que faire? Que je sache, ces pays n'ont pas la prétention de dire qu'ils sont des "démocraties" ... Tu remarqueras qu'ils utilisent très souvent l'échapatoire : légitimité "populaire" de l'application du pouvoir, et de tout les petits malentendus qu'ils comportent ! En France, en GB, aux USA comme j'ai cités, la base du droit a le toupet d'affirmer que les hommes serait égaux en droit, la réalité est qu'on a les confirmations inverses chaque jour ! 2000 ans + tot, les prétentions démocratiques avaient dans les faits aussi, manifestement une norme démocratique déja a 2 vitesses Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alpacks Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 Pour la dispersion, je pensait plus à une sorte d'interdit temporaire ou définitif de son lieue de train de vie.... Pas besoin de passer par la case école, les mairies ont toujours besoin de mains d’œuvre genre nettoyer les plages etc.... Pour les parents, la déchéances de leurs droits et un petit tour dans une école militaire comme au USA pour les délinquants... Le rappel des droits et devoirs d'un citoyens.... Kotaï ré-invente les TIG, c'est sur, c'est tellement ce qui manque dans les arsenaux judiciaires dissuasifs :lol: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 En France, en GB, aux USA comme j'ai cités, la base du droit a le toupet d'affirmer que les hommes serait égaux en droit, la réalité est qu'on a les confirmations inverses chaque jour ! 2000 ans + tot, les prétentions démocratiques avaient dans les faits aussi, manifestement une norme démocratique déja a 2 vitesses Donc que fait-on? On supprime la démocratie? On tue les riches? L'Homme a des faiblesses et l'égalité de droit (qui est l'unique égalité admissible) est un but. Peut-on l'atteindre? Je ne le pense pas mais il faut y croire. Maintenant, qu'il y ait des loupés, c'est une réalité. Et elle est humaine. Aussi, il ne sert pas à grand chose de dénoncer de l'injustice car cela n'abouti qu'à des culs de sac conceptuels. Il vaut mieux s'attaquer un à un à des cas "étranges". Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 21 août 2011 Share Posté(e) le 21 août 2011 Kotaï ré-invente les TIG, c'est sur, c'est tellement ce qui manque dans les arsenaux judiciaires dissuasifs :lol: Je parle de travaux dur et harassant, genre nettoyer toutes une plages avec deux repas par jour ou alors creuser puis reboucher des trous...... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 20 octobre 2011 Auteur Share Posté(e) le 20 octobre 2011 http://www.telerama.fr/idees/l-angleterre-post-emeutes-bienvenue-au-royaume-du-deni,72432.php L'Angleterre post-émeutes : bienvenue au royaume du déni A Londres, après les émeutes d'août, la vie a repris son cours. Pourtant - inégalités criantes, malaise croissant - rien n'est réglé. Et le gouvernement de Cameron fait la sourde oreille. Troisième nuit d'émeute le 8 août dernier à Croydon, dans le sud de Londres. Une éruption de violence d'une ampleur sans précédent. Une blessure dans la chair d'une nation. Et pourtant, quinze jours plus tard, c'est un peu comme si rien ne s'était passé. Pays au bord de la crise d'amnésie ! A la télé, dans les journaux, difficile de sentir qu'entre le 6 et le 10 du mois d'août cinq grandes villes d'Angleterre ont connu les pires émeutes de leur histoire. C'est comme s'il ne fallait plus en parler. Ou pis, comme s'il n'y avait plus rien à en dire. Essayer de comprendre, à quoi bon ? La société britannique n'a jamais eu le goût de l'introspection et encore moins de la remise en question. Alors la vie reprend. Rues nettoyées, vitrines remplacées ; les touristes ont le sourire, les commerces tournent à bloc. Business as usual. Argent, pub et déséquilibre social Cette incapacité à réfléchir collectivement n'en finit plus d'irriter Aki Nawaz, un homme (musicien et producteur, 49 ans) qui aurait pourtant beaucoup à apporter au débat public. Selon lui, si l'Angleterre refuse de regarder en face ce qui vient de se passer, c'est parce qu'elle est devenue « le royaume du marketing. La place de l'argent, de l'image et de la publicité y est devenue obscène. L'Angleterre se ment et ment au monde. Elle veut se montrer accueillante, moderne, alors qu'elle s'enfonce dans une crise terrible. » Lorsque les émeutes ont commencé, à la fin d'une marche de protestation suite à la mort d'un petit caïd de Tottenham tué par la police, Nawaz était chez ses parents, à Bradford. Il a tout suivi à la télévision, « stupéfait », puis est revenu le 9 à Ladbroke Grove, le quartier londonien où se trouve le siège de son label, Nation Records : « Tout était désert en plein après-midi. On se serait cru en temps de guerre. Les gens s'étaient barricadés. » S'il dit avoir été surpris par l'ampleur de la casse et la rapidité avec laquelle les émeutes se sont propagées, le mécanisme de l'embrasement ne l'a pas étonné : « A Tottenham, ce n'était pas la première bavure. Il y a dans les quartiers pauvres une brutalité policière maintenant assez bien documentée, même si tout est fait pour la cacher. » Dans les chansons de son groupe, Fun-Da-Mental, Aki Nawaz a souvent abordé la question des inégalités, du racisme, de la violence qui menace. Il y a dix ans, il nous avait assuré que la ville risquait de s'enflammer si rien de sérieux n'était entrepris en faveur des quartiers défavorisés, souvent situés à moins d'un kilomètre de zones très bourgeoises : « Cette juxtaposition attise les tensions de manière très visible. Seuls les aveugles ne voient pas qu'il y a un grave déséquilibre social dans ce pays », nous disait-il alors. “Racisme de classe” Du 6 au 10 août, les émeutes auraient touché une trentaine de quartiers dans le pays, plus de 500 commerces auraient été vandalisés. Six personnes ont trouvé la mort dans des bagarres ou des accidents liés aux pillages... David, un jeune Français venu de Guyane pour travailler à Londres, confie qu'il n'est pas près d'oublier ce qu'il a vu dans le centre commercial où il travaille, un secteur très populaire de Hackney. « Les types sont arrivés à une quarantaine, et toutes les vitres ont volé. Le personnel de sécurité n'a même pas essayé de les arrêter - peine perdue. Le magasin de sport où je bosse a même été ciblé deux fois, par les mêmes gars : le lundi, ils ont pris des vestes de survêtement ; le mardi, les pantalons. » Il en rirait presque, mais ce qui l'afflige, « c'est qu'il n'y avait pas de police. On a été abandonnés pendant 48 heures. » Même sentiment chez Rajiv, qui tient un fast-food indien dans la rue voisine. « On bosse comme des chiens pour monter notre petit business, mais le jour où ça dérape, personne ne nous aide. L'Etat est absent dans ce pays, et là, ça s'est vu cruellement ! Pourtant, les types qui ont cassé ma vitrine, je les connais, ils mangent chez moi, eux ou leurs copains... Le fait que je tienne un commerce ne leur inspire aucun respect. Je ne gagne pas assez de fric, je suis un ringard à leurs yeux. Casser ma vitrine, ils trouvent ça normal. » “Le Black ou le Paki en bas de l'échelle sociale subit une double ségrégation. C'est un terreau explosif.” Aki Nawaz Aki Nawaz est intarissable sur ce qu'il appelle le « racisme de classe ». « Le racisme lié à la couleur de la peau et à la religion n'a fait que croître depuis les attentats du 7 juillet 2005. Mais il y a aussi, depuis vingt ans, une ségrégation de classe : à l'intérieur d'une même communauté, le cadre méprise l'ouvrier, l'ouvrier méprise le chômeur. Celui qui est black ou paki et en bas de l'échelle sociale subit une double ségrégation et ne vit plus que dans la frustration. C'est un terreau explosif. Mais de cela, personne ne parle. » Des débats stériles Les quelques débats au Parlement et dans les médias du pays qui ont suivi les émeutes sont restés centrés sur les questions de sécurité : le gouvernement de David Cameron a reproché aux forces de l'ordre d'avoir sous-estimé le nombre des émeutiers ; la police a répliqué en invoquant la baisse par Cameron des moyens financiers. L'opposition travailliste, elle, a tiré sur les deux camps, parlant de « casse sociale » et de « crise grave de l'autorité », mais sans pouvoir pavoiser : chacun sait que les coupes budgétaires (pour la police comme pour l'aide sociale) avaient démarré sous Tony Blair. Ces débats stériles désespèrent une partie du pays, mais, selon Aki Nawaz, « même les gens qui ont vu leur commerce saccagé ont hâte de passer à autre chose. L'Angleterre se refuse à l'admettre, mais elle vit une lente dégringolade, une sorte de déclassement qui touche toutes les classes sociales, à l'exception des riches, des traders et des politiques. Or, admettre qu'on est déclassé, pour l'homme de la rue, c'est très douloureux. Il ne veut pas le voir, il veut encore croire au Royaume-Uni rayonnant qu'on lui vantait dans les livres d'école. » Paul Lewis est l'un des journalistes ayant le plus écrit sur les émeutes. Reporter au Guardian, il les a suivies au plus près, les relatant en direct via Twitter. Depuis, il n'a cessé de vouloir battre en brèche les tentatives d'explications simplistes émanant du camp Cameron. Le journaliste participe même à des réunions publiques pour tenter de faire taire les lieux communs qui l'horripilent. « On veut nous vendre l'idée que les émeutiers étaient des voyous, en marge de la société, et que la fracture est culturelle avant d'être économique. Or la vérité, c'est que la pauvreté dans les quartiers, le sentiment d'être abandonnés, et la frustration de voir une minorité de privilégiés s'enrichir à toute allure ont sans doute été des éléments déclencheurs. On vient de vivre un grand mouvement de défiance, qui a pris une forme violente, mais aussi improvisée. » Chaos Aki Nawaz, lui, parle de « chaos » : « Le terme "émeute" renvoie à quelque chose de pensé, de structuré. Alors que là, c'était juste un grand n'importe quoi, avec des comportements différents selon les lieux. Il y a des coins où ça a brûlé, d'autres pas. Des secteurs où des postes de police ont été mis à sac, alors qu'un peu plus loin seuls les commerces étaient touchés. Il est impossible d'établir un portrait-robot du casseur. Des Blancs ont cassé avec des Antillais, des Indiens avec des Jamaïcains... » D'après le musicien, des gens « normaux, socialisés, avec un travail », ont même participé à cette espèce de happening nihiliste en profitant de l'anarchie pour voler un téléphone, une chemise. Paul Lewis, lui aussi, parle d'une « occasion qui s'est présentée et d'un moment où les gens ont pu ressentir que la police avait baissé les bras ». Les rapports et récits existants confirment qu'il n'y a pas eu de scénario type. Dans les quartiers où une population d'origine étrangère domine (secteurs turcs du nord de Hackney, quartiers sikhs de Birmingham), les heurts ont été moins violents, et surtout mieux contenus, les habitants n'hésitant pas à descendre dans la rue armés de battes de baseball (ou même d'épées indiennes traditionnelles) pour défendre leurs commerces. “On a vu des familles remplir des Caddies de nourriture dans des supermarchés dévalisés, et là, c'est juste le signe d'une grande pauvreté.” Aki Nawaz Seul point vérifié à chaque fois : les magasins mis à sac sont ceux que fréquentent (ou qui font rêver) ces jeunes des quartiers : magasins de hi-fi, de téléphones et consoles de jeux, boutiques de sport et de vêtements à la mode, tous pris pour cible dans un élan de hooliganisme consumériste. « Ils ont volé les trucs qui les font saliver toute l'année », commente Nawaz, ajoutant qu'on a « aussi vu des familles remplir des Caddies de nourriture dans des supermarchés dévalisés, et là, c'est juste le signe d'une grande pauvreté... » La diabolisation par Cameron des réseaux sociaux, Facebook et Twitter, agace Lewis : « Les présenter comme des porte-voix des émeutiers, c'est montrer qu'on n'a rien compris aux réseaux sociaux. Ils ont au contraire été très utiles pour les secours, la police, et aussi pour nous, journalistes, qui avons pu nous en servir pour tenter d'être au plus près de la vérité. » Reste que deux jeunes Anglais ayant appelé à des émeutes dans leur quartier (sans succès, d'ailleurs) via leur page Facebook viennent d'écoper de quatre ans de prison. Une peine sans précédent, pour l'exemple. Six mois de prison ferme pour une bouteille d'eau volée Depuis quelques jours, c'est un refrain que David Cameron a maintes fois entonné : l'Etat a demandé aux juges d'être sévères et a fait passer dans l'urgence un texte leur accordant le droit d'alourdir les condamnations au-delà de la « norme » (six mois de prison et 5 000 livres d'amende). Sur les 2 000 casseurs ou voleurs arrêtés, 1 200 seraient déjà passés chez le juge, les tribunaux étant parfois restés ouverts 24 heures sur 24. « Avec l'équipe du Guardian, explique Paul Lewis, nous avons rassemblé toutes les données issues des tribunaux et constaté que les peines sont deux fois plus sévères qu'en temps normal. Le taux de mise en détention est de 60 %, contre seulement 3 % pour des incivilités comparables le reste de l'année. » Sous couvert d'anonymat, une jeune avocate rencontrée dans le quartier d'Ealing nous confie être « atterrée par cette volonté de marquer les esprits, d'assommer les condamnés. Un exemple ? Six mois de prison ferme pour une bouteille d'eau volée, sans preuve que le jeune ait vraiment participé à la casse... C'est à vous dégoûter d'être avocat dans ce pays ». Si les arrestations ont été aussi nombreuses et rapides, c'est parce que l'Angleterre est le pays d'Europe qui compte le plus de caméras de surveillance : beaucoup de casseurs ont été identifiés sur vidéo. Et puis les dénonciations ont été légion : un peu partout, on a vu des parents, un oncle, une tante, mener un jeune casseur de leur propre famille au poste de police voisin en le tenant par le col... Dans un quartier de Manchester, des habitants ont monté une expédition punitive et sont allés brûler l'appartement d'un émeutier connu de tous, alors que le calme était revenu depuis quarante-huit heures. Une justice home-made, façon western. Manque de chance, ils se sont trompés d'appartement... “Le fric et la fascination pour le fric vont continuer à faire office de religion dans ce pays, au risque de rendre les gens haineux.” Aki Nawaz Et maintenant ? Pour David Cameron, l'été aura été calamiteux, le « conservatisme compassionnel » qu'il dit défendre depuis son élection a pris du plomb dans l'aile. Sa volonté d'incarner une ligne très dure, prête à tout pour mater cette jeunesse rebelle, est, pour Aki Nawaz, suicidaire. « Un cran sécuritaire de plus, et après ? Qui nous parle de fraternité, de la nécessité de vivre ensemble ? Qui pense la politique à échéance de dix ans ? Le fric et la fascination pour le fric vont continuer à faire office de religion dans ce pays, au risque de rendre les gens haineux... Même si cela a pris une forme qui ne me plaît pas, une partie du peuple de ce pays a parlé. Et elle doit être entendue, écoutée, le dialogue doit être renoué. Sinon, ça recommencera. Et la prochaine fois, croyez-moi, ce sera pire. » Emmanuel Tellier Télérama n° 3216 Le 2 septembre 2011 à 17h00 - Mis à jour le 4 septembre 2011 à 20h46 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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