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Guerre civile en Syrie


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Il y a 12 heures, collectionneur a dit :

Avant de lancer un raid de paras de la Légion sur Istanbul, il faudrait savoir ce que font exactement les forces du principal pays intéressé et ses alliés russes et iraniens sur le terrain ?

La Russie a mis son véto à une résolution de l'ONU condamnant l'invasion turque. Sur ce coup-là, ils ont voté comme les USA, bizarre, bizarre. Donc on sait déjà que les Russes cautionnent l'opération "source de paix" (il en faut du culot pour appeler ça comme ça, mais Erdogan nous avait déjà fait le coup avec "rameau d'olivier").

L'Iran, pour sa part, s'y est opposé, mais le poids diplomatique de l'Iran, bof. Et il est très peu probable que l'Iran soutienne les Kurdes de Syrie comme il soutient les Houthis au Yémen, puisque 1) l'Iran a besoin que la Turquie continue de fermer les yeux sur la contrebande entre leurs deux pays et 2) l'Iran n'a pas envie que les Kurdes d'Iran se mettent à avoir des idées bizarres.

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Les sanctions c est lent...

Si dans 3 mois Erdogan a nettoyé la zone et que l armée turque rentre au bercail en laissant le terrain à ses supplétifs, elles n auront plus de raison d être et n auront servi à rien.

On ne ramènera pas ceux qui meurent maintenant à la vie.

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https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2019/10/turkey-syria-untied-states-three-phase-of-ankara-plan.html (10 octobre 2019)

Une question au sujet de cette opération est de savoir si les militaires turcs soutenus par le SNA resteront en zone rurale, comme convenu avec les Etats-Unis, et s'ils respecteront la règle établie par les Etats-Unis de ne pas pénétrer dans les établissements urbains. Si des unités turques tentent d'entrer dans des centres-villes comme Tell Abyad, Ras al-Ayn et Aziziyah, nous pouvons conclure que la Turquie a abandonné ce plan de jeu et met unilatéralement en œuvre le sien.

Ankara ne semble pas pressée d'avancer vers le sud, et pourrait attendre après le sommet du 13 novembre entre Erdogan et le président américain Donald Trump à Washington. En d'autres termes, Ankara utilisera une stratégie d'attentisme pendant trois à quatre semaines tout en évaluant la performance sur le terrain du YPG et les réactions de Washington, Moscou, Téhéran, Damas, Bagdad et Erbil (la capitale du Kurdistan irakien) sur le plan diplomatique.

La deuxième phase consistera à déplacer les brigades qui attendent à l'arrière à travers les unités turques de la première phase et le SNA. Ces brigades franchiront le premier échelon pour avancer profondément vers le sud et le SNA ouvrira un nouveau front vers l'est à partir de Manbij. Les deux volets imposeront le contrôle de la zone de l'autoroute M4 qui comprend les villes d'Ain Issa, Tal Tamr et Hasakah.

Ankara a décidé de cette opération il y a environ six mois. Depuis lors, l'armée turque s'est sans aucun doute lancée dans une analyse approfondie des cibles. La Turquie sait maintenant précisément où se trouvent les armes lourdes de son ennemi, les centres opérationnels et de communication, les positions et les tunnels critiques de YPG. Mais il s'agit d'une région que les obusiers de 155 mm d'une portée de 40 kilomètres (24 milles) ne peuvent atteindre et les forces qui avancent auront besoin du soutien aérien rapproché des hélicoptères F-16 et T129, ainsi que des hélicoptères pour les évacuations sanitaires et les missions logistiques critiques.

Les Etats-Unis dans cette phase ouvriront-ils l'espace aérien aux vols turcs ? Nous savons, d'après les annonces officielles, que le ministère américain de la Défense a permis à la Turquie de participer à des actions aériennes anti-IS antérieures. L'armée de l'air américaine a maintenant exclu la Turquie de la planification aérienne de l'opération Inherent Resolve, l'opération de la coalition contre l'État islamique (IS).

Pourtant, depuis le 10 octobre, les F-16 turcs peuvent toujours pénétrer dans l'espace aérien syrien, ce qui signifie - en supposant que les forces aériennes turques ne risquent pas de risquer de pénétrer unilatéralement dans cet espace aérien interdit - qu'il y avait toujours une coordination aérienne entre les États-Unis et l'armée turque.

A ce stade, un soutien aérien rapproché pour l'avancement des colonnes blindées turques est essentiel. Pendant l'opération de la Turquie à Afrin, de janvier à mars 2018, les forces aériennes russes ont contrôlé le rythme opérationnel en ouvrant et en fermant l'espace aérien à la Turquie.

Que va faire l'US Air Force maintenant ? Dans cette phase, comme Erdogan l'a décrit dans son récent discours à l'Assemblée générale des Nations Unies, une zone de sécurité consiste à contrôler une zone de 30 kilomètres (19 milles) de profondeur sur 480 kilomètres (300 milles) de long, essentiellement au nord de l'autoroute M4.

Dans la phase finale, pour que 2 millions de réfugiés puissent retourner en Syrie, des installations adéquates seront construites dans une zone s'étendant vers le sud en direction de Raqqa, sur la rive nord-est de l'Euphrate. Dans cette troisième phase, le YPG devrait renoncer à toutes ses ambitions territoriales dans le nord-est de la Syrie et abandonner la résistance.

Le YPG tiendra les États-Unis responsables. Avant d'abandonner, le YPG déplacera la plupart de ses combattants vers le nord depuis Deir ez-Zor. Cela affaiblirait la position américaine contre les forces soutenues par la Russie du président syrien Bachar al-Assad, les milices pro-iraniennes et les cellules IS restantes.

Les États-Unis ne peuvent pas permettre que le YPG devienne clandestin et devienne une insurrection. Il est clair que la deuxième phase - et surtout, si les États-Unis le permettent, la troisième phase - sera extrêmement compliquée.

Dans les jours à venir, Ankara déplacera ses moyens de renseignement et les SNA de l'ouest de l'Euphrate vers l'est, avec l'intention de ne laisser que des radicaux dans la zone de l'Idlib, justifiant ainsi une action dure des forces d'Assad soutenues par la Russie.

Comme la priorité de la Russie et de l'Iran est de retirer la totalité de la présence militaire américaine de la Syrie, ils s'en tiendront à une politique d'attentisme pour le moment, mais ils vont probablement tenter une médiation entre Ankara et le YPG.

La Turquie a lancé l'opération, mais la fin ne dépendra pas d'Ankara. Ankara sera coincée entre les Etats-Unis et la Russie. Ces deux derniers décideront dans un premier temps du déroulement de l'opération, de sa violence et de son rythme. Ensuite, ce seront Assad, Téhéran, Bagdad ou Erbil. Les réalités sur le terrain seront déterminées par les choix des actions des autres, plus que par les prouesses militaires de la Turquie et du YPG.

Il est clair que la force militaire sera importante, mais qu'elle ne sera pas le déterminant final. La question inévitable est donc : Jusqu'où la Turquie est-elle prête à aller dans ce sombre tunnel plein d'incertitudes et sans limite de temps ?

Modifié par Wallaby
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A gauche ... c'est une arme a priori un planeur hypersonique à très haute altitude - largement plus de 30km -

Adroite c'est un engin de reconnaissance. Un "planeur" atmosphérique supersonique, volant forcément pas trop haut pour voir suffisamment précisément.

9yDZwAr.jpg 76Z3KPS.jpg

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Il vient d'y avoir un gros accrochage à Kobané ou bien ? Base arrière turque en feu, base américaine pilonnée !

Le gouvernement turc nie tout et ne communique certainement pas sur ses morts. Les Américains soutiennent également qu'ils n'ont pas de blessé.

Des avions de la coalition ont été entendu dans le coin juste avant que la base turque prenne feu et un hélico vient de quitter la base américaine. Des rumeurs Kurdes ont parlé de soldats français blessés mais ça n'a pas tenu longtemps sur twitter.

Beaucoup plus au sud, première escarmouche entre ce qui reste de SDF dans la région et les milices pro-iraniennes près d'Abou Kamal.

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Le 10/10/2019 à 13:45, jojo (lo savoyârd) a dit :

On y est ... :

Citation

Au moins neuf civils auraient été «exécutés» en Syrie par les supplétifs syriens qui participent à l'offensive lancée par Ankara contre une milice kurde dans le nord-est du pays en guerre. «Les neufs civils ont été exécutés à des moments différents, au sud de la ville frontalière de Tal Abyad», a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Parmi ces victimes, figurent une responsable d'un parti politique kurde et son chauffeur, selon un communiqué du Conseil démocratique syrien, bras politique des forces kurdes. Hevrin Khalaf «a été sortie de sa voiture (...) et exécutée par les mercenaires soutenus par la Turquie, sur la route entre Qamichli et Manbij», est-il indiqué dans le communiqué du Conseil démocratique syrien. Son chauffeur a subi le même sort, selon le texte.

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/syrie-neuf-civils-auraient-ete-executes-par-les-rebelles-proturcs-20191012

Modifié par jojo (lo savoyârd)
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Un papier fouillé du NyTimes sur l'implication russe dans les bombardements d'hôpitaux lors de ce conflit.  A prendre avec prudence, bien sûr.

Ils ont recoupé à la fois des vidéos prises au sol lors de certaines attaques anticipées, des observations de spotters notant les mouvements aériens autour des bases utilisées par l'aviation russe et... l'interception (systématique ?) des communications des pilotes russes avec leur hiérarchie au sol, qui ne sont apparemment pas chiffrées.

Conclusion : campagne délibérée, menée par les russes plus que par les syriens, et probablement sur la base des coordonnées de cibles "à ne pas frapper parce que médicales" fournies par l'ONU. :combatc:

 

Modifié par Boule75
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Il y a 12 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

Les kurdes se sont bien battus, avec les alliés, durant la WWII, Mr Trump ... :dry:

Mais pas en Normandie donc ça compte pas #FakeNews #VeryStableGenius #GreatAndUnmatchedWisdom

 

il y a 35 minutes, Boule75 a dit :

Conclusion : campagne délibérée, menée par les russes plus que par les syriens, et probablement sur la base des coordonnées de cibles "à ne pas frapper parce que médicales" fournies par l'ONU. :combatc:

Ben oui, on le savait depuis longtemps. MSF avait pris la décision de ne plus communiquer les coordonnées de ses hôpitaux pour cette raison.

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Il y a 1 heure, Boule75 a dit :

Un papier fouillé du NyTimes sur l'implication russe dans les bombardements d'hôpitaux lors de ce conflit.  A prendre avec prudence, bien sûr.

Ils ont recoupé à la fois des vidéos prises au sol lors de certaines attaques anticipées, des observations de spotters notant les mouvements aériens autour des bases utilisées par l'aviation russe et... l'interception (systématique ?) des communications des pilotes russes avec leur hiérarchie au sol, qui ne sont apparemment pas chiffrées.

Conclusion : campagne délibérée, menée par les russes plus que par les syriens, et probablement sur la base des coordonnées de cibles "à ne pas frapper parce que médicales" fournies par l'ONU. :combatc:

 

Cela concerne d'apres le NYT 4 hopitaux et une semaine d'operations aériennes.

De la a dire que cela a été systématique ou que toutes les accusations d'actions de ce type sont valides (comme c'est fortement suggéré par le NYT) c'est extrapoler un peu vite. (Je pense en particulier a une periode hystérique ou  chaque jour la RuAf a été  accusé de bombarder un hopital ce qui aurait signifié l'existence in fine de plus d'hopitaux et de cliniques en Syrie qu'en France en chiffres bruts)

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il y a 8 minutes, Akhilleus a dit :

ce qui aurait signifié l'existence in fine de plus d'hopitaux et de cliniques en Syrie qu'en France en chiffres bruts

Ça ne me surprendrait pas. Quand un hôpital est détruit, un autre est improvisé ailleurs. Les gens ont toujours besoin de soins.

 

Quand à la comparaison avec la France, ma foi... En France, on utilise des gestionnaires pour supprimer les hôpitaux, c'est plus propre que les bombardiers mais c'est assez efficace aussi.

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il y a 42 minutes, Akhilleus a dit :

Cela concerne d'apres le NYT 4 hopitaux et une semaine d'operations aériennes.

De la a dire que cela a été systématique ou que toutes les accusations d'actions de ce type sont valides (comme c'est fortement suggéré par le NYT) c'est extrapoler un peu vite. (Je pense en particulier a une periode hystérique ou  chaque jour la RuAf a été  accusé de bombarder un hopital ce qui aurait signifié l'existence in fine de plus d'hopitaux et de cliniques en Syrie qu'en France en chiffres bruts)

Hum... Tu m'étonnes. Oui, l'analyse détaillée livrée (et le titre) sont centrés là-dessus, mais il me semble bien que l'analyse allait au-delà ; les logs des communications et des spotters en tut cas, j'en suis presque sûr. Je n'ai plus accès à l'article (paywall, pas d'abonnement, tout ça).

Mais la remarque demanderait vérification et la prudence est de mise, oui.

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Syria's Kurds look to Assad for protection after US pullout

AKCAKALE, Turkey (AP) — Syria’s Kurds said Syrian government forces agreed Sunday to help them fend off Turkey’s invasion — a major shift in alliances that came after President Donald Trump ordered all U.S. troops withdrawn from the northern border area amid the rapidly deepening chaos.

The shift could lead to clashes between Turkey and Syria and raises the specter of a resurgent Islamic State group as the U.S. relinquishes any remaining influence in northern Syria to President Bashar Assad and his chief backer, Russia.

Adding to the turmoil Sunday, hundreds of Islamic State families and supporters escaped from a holding camp in Syria amid the fighting between Turkish forces and the Kurds.

The fast-deteriorating situation was set in motion last week, when Trump ordered U.S. troops in northern Syria to step aside, clearing the way for an attack by Turkey, which regards the Kurds as terrorists. Since 2014, the Kurds have fought alongside the U.S. in defeating the Islamic State in Syria, and Trump’s move was decried at home and abroad as a betrayal of an ally.

Over the past five days, Turkish troops and their allies have pushed their way into northern towns and villages, clashing with the Kurdish fighters over a stretch of 200 kilometers (125 miles). The offensive has displaced at least 130,000 people.

On Sunday, U.S. Defense Secretary Mark Esper said all American troops will withdraw from northern Syria because of the increasing danger of getting caught in the crossfire.

“We have American forces likely caught between two opposing advancing armies, and it’s a very untenable situation,” he said on CBS’ “Face the Nation.” He did not say how many would withdraw or where they would go but that they represent most of the 1,000 U.S. troops in Syria.

The peril to American forces was illustrated on Friday, when a small number of U.S. troops came under Turkish artillery fire at an observation post in the north. No Americans were hurt. Esper said it was unclear whether that was an accident.

Trump, in a tweet, said: “Very smart not to be involved in the intense fighting along the Turkish Border, for a change. Those that mistakenly got us into the Middle East Wars are still pushing to fight. They have no idea what a bad decision they have made.”

Later in the day Sunday, Kurdish officials announced they will work with the Syrian government to fend off the Turkish invasion, deploying side by side along the border. Syrian TV said government troops were moving to the north to confront the Turkish invasion but gave no details.

The Kurdish fighters had few options after the United States abandoned them, and it had been anticipated they would turn to Assad’s government for support.

A return by Assad’s forces to the region where Syrian Kurds have built up autonomy in the north would be a major shift in Syria’s long-running civil war, further cementing Assad’s hold over the ravaged country. Late Sunday, Syrian TV broadcast from the northern town of Hassakeh where residents took to the streets to celebrate the announcement of cooperation between the Syrian government and the Kurds, and many vowed to defeat the Turkish invasion.

It would also mean that U.S. troops no longer have a presence in an area where Russia and Iranian-backed militias now have a role.

It was not clear what Russia’s role was in cementing the agreement. But Russian officials have been mediating low-level talks between the Kurds and Damascus. Syria is allied with Russia, and Turkey, though it is a NATO member, has drawn close to Moscow in recent years under Turkish President Recep Tayyip Erdogan.

The U.S. withdrawal leaves open the question of what happens to the Kurdish-run prisons and detention centers that hold thousands of Islamic State prisoners, including more than 2,000 foreign militants.

On Sunday, heavy fighting reached a Kurdish-run displaced-persons camp in Ein Eissa, some 35 kilometers (20 miles) south of the border, that is home to some 12,000 people, including around 1,000 wives and widows of Islamic State fighters and their children.

The Kurdish-led administration in northern Syria said in a statement that 785 Islamic State supporters escaped after attacking guards and storming the gates. It was not immediately possible to confirm that figure.

“It gets worse by the hour,” Esper said of the fighting. “These are all the exact things” that U.S. officials warned Erdogan would probably happen in urging him not to invade.

Erdogan on Sunday ruled out any mediation in the dispute with the Kurds, saying Turkey won’t negotiate with “terrorists.”

Turkey’s official Anadolu news agency said Turkey-backed Syrian forces had advanced into the center of a Syrian border town, Tal Abyad, on the fifth day of Turkey’s offensive. Turkey’s Defense Ministry tweeted that its forces had taken control of the main highway running between Hassakeh, a major town and logistics hub, and Ein Eissa, the administrative center of the Kurdish-held areas.

Casualties mounted. On Sunday, at least nine people, including five civilians, were killed in Turkish airstrikes on a convoy in the Syrian border town of Ras al-Ayn, according to the Syrian Observatory for Human Rights and Syrian Kurdish officials.

Images of the attack showed bodies and severed limbs strewn in the street. Some of those killed appeared to be carrying guns. Activists said the gunmen were guarding the convoy.

Turkey said 440 Kurdish fighters have been killed since the operation began Wednesday. The SDF said 56 of its fighters have died. Turkey also said four of its soldiers were killed, along with 16 allied Syrian fighters.

https://www.apnews.com/7e90fd08a89e49d9bcae6a85a131a64a

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L’incursion turque en Syrie mercredi est le point de basculement. La Turquie et la Russie coordonnent étroitement leurs efforts.

La Maison-Blanche a annoncé dimanche qu’elle se retirait du nord-est de la Syrie avant les opérations militaires turques de l’autre côté de la frontière. Le président Donald Trump aurait pris cette décision après un appel téléphonique avec le président turc Recep Erdogan dimanche. Le coup de tonnerre autour de la décision de Trump a secoué les alliés des États-Unis.

De nombreuses critiques se sont répandues dans le Beltway selon lesquelles les États-Unis mettent en danger leurs partenaires kurdes sur le terrain et provoquent des conséquences imprévisibles pour la Syrie – et, surtout, nuisent gravement à la crédibilité des États-Unis. Certains préviennent que le conflit syrien s’intensifie au moment même où les braises se refroidissaient.

Certaines de ces critiques sont peut-être justifiées. Parce que la Turquie est vengeuse. Elle a longtemps voulu franchir la frontière vers le nord de la Syrie, où elle voit les forces kurdes syriennes ou YPG se joindre au Parti des travailleurs du Kurdistan ou PKK, des séparatistes que la Turquie considère comme un groupe terroriste qui a mené une insurrection pendant des décennies et qui a longtemps tenu la Turquie à cran.

Mais il y a le facteur « X » : Est-ce que la Turquie se lance seule dans cette entreprise ? Beaucoup dépend de la réponse, qui à son tour est liée à l’alchimie de l’entente stratégique globale entre la Turquie et la Russie, qui va bien au-delà de la Syrie.

Mardi dernier, au cours de l’interrègne de 36 heures entre l’annonce du retrait des troupes de Trump de Syrie et l’incursion turque dans le nord de la Syrie, le ministère des Finances russe a annoncé que Moscou et Ankara avaient signé un accord sur l’utilisation de roubles russes et de livres turques pour les paiements et les règlements mutuels. Russia Today a indiqué que l’accord vise à « poursuivre l’expansion et le renforcement de l’interaction interbancaire, ainsi qu’à assurer des paiements ininterrompus entre les entités commerciales des deux pays« .

En clair, Moscou et Ankara ont créé un pare-feu contre d’éventuelles sanctions américaines et/ou occidentales contre la Turquie à l’avenir.

RT a expliqué que le nouveau système de paiement turco-russe reliera les banques et entreprises turques à l’analogue russe du réseau de paiement SWIFT, « tout en améliorant l’infrastructure en Turquie qui permettrait d’utiliser les cartes de paiement russes MIR, conçues par Moscou comme une alternative à MasterCard et VISA ».

Erdogan a annoncé l’année dernière son intention de mettre fin au monopole du dollar US par le biais d’une nouvelle politique visant à ne pas échanger de dollars avec les partenaires internationaux du pays.

L’accord avec la Turquie devient le plus récent modèle du projet ambitieux du président Poutine de se débarrasser du dollar US dans le commerce extérieur de la Russie. (Le chiffre d’affaires entre la Turquie et la Russie est considérable ; il a augmenté de 16 % l’an dernier, atteignant 25,5 milliards de dollars.) Il est clair que le système de paiement turco-russe est une initiative majeure de politique étrangère des deux pays.

Le lendemain, mercredi, l’incursion militaire turque en Syrie a commencé. Fait significatif, juste avant l’opération, le président turc Recep Erdogan s’est entretenu au téléphone avec Poutine.

Le compte-rendu du Kremlin a indiqué :

« À la lumière des plans annoncés par la Turquie pour mener une opération militaire dans le nord-est de la Syrie, Vladimir Poutine a exhorté nos partenaires turcs à peser soigneusement la situation afin de ne pas compromettre nos efforts conjoints pour résoudre la crise syrienne« .

Il a ajouté que les deux présidents ont souligné « l’importance de garantir l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie et le respect de sa souveraineté« .

La réaction russe à l’opération militaire turque est nuancée. Jeudi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré à la presse lors d’une visite au Turkménistan :

« Depuis le début de la crise syrienne, nous soulignons que nous comprenons les préoccupations de la Turquie concernant la sécurité de sa frontière« .

Lavrov a suggéré que ces préoccupations pourraient être apaisées dans le cadre de l’accord d’Adana signé entre la Turquie et la Syrie en 1998 (qui prévoyait une coordination directe de la sécurité entre Ankara et Damas).

Lavrov a  carrément imputé la responsabilité de l’incursion turque à la politique US. Il a rappelé que la Russie avait mis en garde les États-Unis contre le fait de jouer la « carte kurde » et de faire se confronter les tribus kurdes et arabes.

Il est important de noter, a ajouté Lavrov, que « les responsables militaires russes et turcs sont en contact au cours de l’opération. Maintenant, nous allons essayer d’établir un dialogue entre Damas et Ankara. Nous pensons que c’est dans l’intérêt des deux parties« .

Le même jour, jeudi, alors que les nations occidentales voulaient que le Conseil de sécurité de l’ONU condamne la Turquie, la Russie a fait obstruction, arguant qu’elle voulait que la « présence militaire illégale » d’autres nations (lire US, France, Allemagne, etc.) soit également traitée. La Russie a appelé à un « dialogue direct » entre Ankara et Damas.

Pendant ce temps, l’incursion turque présente des caractéristiques intéressantes. On ne sait pas dans quelle mesure cela est dû à l’influence russe, mais il s’avère que l’incursion est loin d’être une guerre.

L’opération se concentre principalement sur les régions à majorité arabe du nord de la Syrie, où il existe une antipathie historique envers les Kurdes et où le YPG n’est pas en mesure de défier l’armée turque. L’objectif turc semble être de créer une bande de territoire solidement arabe où les réfugiés syriens peuvent être réhabilités. (Il y a un ressentiment croissant chez les Turcs à l’égard de la présence de 4 millions de réfugiés syriens.)

La réaction modérée de la Russie tient compte des assurances données par la Turquie que l’opération ne vise pas les terres kurdes traditionnelles et qu’il n’y aura pas de guerre épique avec les Kurdes. Cependant, les choses peuvent mal tourner dans une opération militaire. Des rapports contradictoires font déjà état de pertes turques.

En effet, le sort des combattants de l’État Islamique détenus dans les zones contrôlées par les Kurdes est une question extrêmement importante pour la communauté internationale. C’est à la Turquie qu’il incombe d’agir. La Russie est également inquiète. Poutine a déclaré vendredi que la Turquie pourrait ne pas être en mesure de contenir les militants de l’EI actifs dans le nord de la Syrie.

« Les unités kurdes avaient l’habitude de garder un œil sur ces zones, mais maintenant que les troupes turques entrent dans la région, ils [les militants] risquent de s’enfuir. Je ne suis pas sûr que l’armée turque sera en mesure de prendre le contrôle de la situation, et rapidement« , a noté Poutine.

La Russie et les États-Unis doivent se coordonner sur le terrain pour veiller à ce que l’EI ne relève plus la tête. Trump y est favorable.

Toutefois, l’objectif ultime de l’acceptation par le Kremlin de l’offensive turque est qu’Erdogan accepte les plans de Moscou pour l’avenir de la Syrie, selon lesquels le président Bachar al-Assad pourra reprendre le contrôle sur l’ensemble du pays. Moscou n’acceptera pas que l’opération transfrontalière de la Turquie se transforme en une violation à long terme de la souveraineté territoriale syrienne. Autant dire que la Russie tient la main de la Turquie dans l’espoir que la synergie contribuera à façonner la Syrie d’après-guerre.

Parallèlement, la Russie espère trouver une réponse aux préoccupations des Kurdes de Turquie en encourageant les Kurdes à entamer un dialogue avec Damas pour assurer la sécurité à la frontière turco-syrienne. L’incursion turque est donc utile, d’une certaine manière, au Kremlin en faisant pression sur les Kurdes pour qu’ils se replient en Syrie.

Dans cet équilibre complexe d’intérêts contradictoires, l’essentiel est que la Russie continue à entretenir les liens de réchauffement avec la Turquie. Le grand trophée du Kremlin est qu’un grand pays de l’OTAN quitte l’orbite étasunienne. La pression européenne s’intensifiera sur la Turquie dans les jours à venir pour qu’elle soit « avec nous, ou contre nous ». La France prend les devants.

L’accord sur le nouveau système de paiement conclu mardi souligne que Moscou et Ankara sont toutes deux conscientes d’une possible rupture dans les relations de la Turquie avec l’Occident. La déclaration faite jeudi par les membres de l’UE au Conseil de sécurité de l’ONU a des connotations inquiétantes.

https://reseauinternational.net/une-entente-cordiale-turco-russe-en-preparation/

Bref, la Russie joue habilement, gagne et avance sur tous les points au Levant, les USA en retrait désorganisé sur tous les "fronts", avec en prime à la clé une criante perte de crédibilité, et d'influence ...

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