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Guerre civile en Syrie


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Oui je suis d'accord , les israéliens avec une guerre aérienne d'importance dans la dernière guerre au Liban ont eu une grosse surprise .

Sauf que là on est dans "et si les russes avaient géré en Irak en envahissant ce pays ",mais qu'à ce jour  ils n'ont pas commis cette erreur ...

Les US en corrigeant la donne ont quand même causé du collatéral ( même moindre )  et ce sont quand même vu une population ce mettre contre eux ... Puisque de facto ils étaient des envahisseurs et n'avaient pas d'allié conséquent sur place .

Différence notable ,s'est qu'en Syrie les russes ne sont pas dans le contexte des US en Irak puisque de facto arrive en allié auprès d'un régime en place ,régime qui a une population pour le soutenir .

Pour la guerre avec la Géorgie les russes ont largement évité la casse chez les civils , et pourtant ce n'était pas aussi évident .

Moi je crois justement qu'on sous estime les russes ,car quand je vois qu'en Crimée ils ont réussi à atteindre leurs objectifs sans quasiment tué personne je suis assez surpris qu'on sous estime leur capacité à géré en Syrie surtout quand ils sont dans un contexte qui leur est favorable avec des alliés sur place ,chose que les US n'avaient pas en Irak ...

Les russes ont fait évolué leur manière de pensé ,et savent adapté leur façon de faire puisqu'ils n'ont pas cessé d'évoluer dans différentes type de conflits .

Tient soit dit en passant ,les djihadistes du Caucase ont fait allégeances à DAESH .

Moi je pense qu'on sous estime les russes en pensant qu'ils vont la joué rouleau compresseur alors que leur rôle est de faire sauté les verrous qui bloque l'armée syrienne pour récupéré les saillants et îlots face à la pseudo rébellion "démocrate "et DAESH .

Enfin voilà , quand on peu éviter de la casse on doit le faire  , mais voir dans du dommage collatéral une volonté réel de tués des civils de la part des russes peut-être pas aussi évidente non ?

J'suis pas con à ce point....

Je vais pas discuter les détails, j'ai pas les connaissances nécessaires, c'est le raisonnement que tu tenais avant qui est énervant. En gros : les US ont pris des précautions pour épargné des civils mais il y a eu des civils tués, donc ces précautions sont inutiles. Ils n'ont pas "gagné" la guerre, donc ces précautions sont la cause de la défaite (je caricature). C'est de la simplification que je ne peux que qualifier de stupide, désolé.

C'est comme dire qu'on meurt plus dans les hôpitaux que partout ailleurs, donc ils sont contre-productifs et il faut les supprimer.

Modifié par web123
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Un génocide qui viserait qui ? Je vois mal Bachar décapiter sa femme en publique sous prétexte qu'elle est musulmane sunnite. 

G4IIy a grossi le trait , mais il ne faut pas être dupe ,en face la majorité sont des sunnites chez DAESH and co ,et si l' armée syrienne arrive à reprendre du terrain je pense que l' effet acte de vengeance arrivera quand même même si ce n'est pas un génocide.

J'suis pas con à ce point....

Je vais pas discuter les détails, j'ai pas les connaissances nécessaires, c'est le raisonnement que tu tenais avant qui est énervant. En gros : les US ont pris des précautions pour épargné des civils mais il y a eu des civils tués, donc ces précautions sont inutiles. Ils n'ont pas "gagné" la guerre, donc ces précautions sont la cause de la défaite (je caricature). C'est de la simplification que je ne peux que qualifier de stupide, désolé.

C'est comme dire qu'on meurt plus dans les hôpitaux que partout ailleurs, donc ils sont contre-productifs et il faut les supprimer.

Je crois que tu n'as toujours

 

pas compris ce que j'aie dit ... Quand les US ont envahi l' Irak , la phase offensive a vu les US ne prendre aucun risque et il taper sur tout ce qui bougeait ,occasionnant des dégâts collatéraux important alors qu'ils arrivaient en pensant avoir un tas de copains malgré cela ,comme durant la libération de la France ...Sauf que pour même les irakiens qui n'aimaient pas Saddam ceux-ci n'avaient aucune confiance envers les US qui avaient affamé le peuple irakien pendant plus de dix ans ,que les chiites avaient les boules de s'être fait pousser à la révolte par les US et que l' armée US et resté arme au pied lorsque la garde républicaine de Saddam a massacré les chiites qui s'étaient révoltés ... Résultant que les US ont du combattre par la suite les sunnites mais aussi les chiites en Irak ... Et que malgré avoir fait évoluer leur manière de faire ,CAD en ciblant grâce aux hight tech ,pour éviter le collatéral ils avaient déjà fait le mal bien avant . Quand les US ont repris Falloujah ,ils ont lancé des tracts pour que la population évacue la ville , ceux qui sont rester ont morfler quand même ... Tout ce que je dis s'est que les russes ne sont pas dans la même situation que les US puisqu'ils ont un allié sur place et que pour l' instant toi tu pars du principe que les russes sont automatiquement dans le mode brutal en te basant sur des raids qui viennent seulement de commencer . Dans une phase offensive facile de dire que les russes font en mode brutal tout en minimisant les dommages collatéraux qu'on commis les US lors de la phase offensive en 2003 . Moi je ne dis qu'une seule chose ,s'est cela , minimiser cela quand s'est les US alors que ceux-ci ont causé de la casse collatéral en Irak durant leur guerre et être sur que les russes feront pire et un peu facile alors que pour l' instant le contexte n'est pas le même et qu'on est que au début de l' intervention russe en Syrie ... Moi désolé mais si je prend en compte le nombre de civils irakien mort avant l' invasion de 2003 , mort de faim ou mort par manque de soins grâce à l' embargo contre l' Irak est tout autant pire que du dommage collatéral dans des actions de combat ... Désolé mais si sa s'est une vision stupide je me demande bien pourquoi les US ont pas trouver beaucoup d'irakiens amicaux à leur encontre par la suite ... Tout simplement parce que les US pensais faire chuter saddam avec cette embargo ,ce qui ne s'est pas passé...mais par contre sa a surtout enfoncé un sentiment anti américain encore pire chez les irakiens qui voyaient leurs enfants mourir de faim et mourir de manque de soins ... Alors facile de jouer le côté moralisateur quand on oubli ce qui s'est passé avant 2003 en Irak ,pendant puis après ... Maintenant quand les russes ont fait leur guerre en Tchétchénie,j'ai pas vu beaucoup de monde s'émouvoir sur le sort des tchétchènes ,qui après Beslan et le théâtre de Moscou ont fait dans le terrorisme,en occident s'était pas vu comme grave et que sa regardé les russes uniquement vu que de toute façon les tchétchènes avaient massacré des enfants dans une école ... Si la se n'est pas faire montre d'hypocrisie faut m'expliquer ... Idem quand Massoud a prévenu tout le monde qu'il se préparer des trucs grave , européen et US l' ont pas écouté... Et on a vu un 11 septembre arrivé... Moi je ne dis pas que le collatéral s'est pas grave ,mais j'estime qu'on a une géométrie variable quand juge des bombardements qui viennent seulement de commencer,et qu'on minimise ce qui s'est passé en Irak avant 2003 qui a sûrement causé autant de morts et de ressentis en pourtant juste de faim et de manque de soins ... Et qu'on a poussé à la révolte les chiites contre saddam tout en les laissant tombé.... Les US ont perdu leur guerre de 2003 dès 1991 ...donc je ne suis pas stupide , mais le collatéral sa ce fait aussi sans bombes ,comme cela a était montré avec l' affaire irakienne ... Enfin bref , moi je ne fais pas dans le raccourci simpliste mais prend en compte l' ensemble des facteurs pour juger ,et donc pas en me fiant à une série de premiers raids russe dans un contexte ou l'on fait dire ce que l'on veut à des images ,et qui n'apporte rien de concret dans un conflit aux multiples acteurs locaux mais surtout étranger ... Pour l' instant la seule chose que j'observe s'est que les civils pro Assad semblent être content de voir les russes arrivé car ils savent qu'ils sont dos au mur ,et eux aussi risque gros en cas de chute du régime .

depuis 1991 les US ont causé du collatéral,avec ou sans bombe en Irak causant un immense sentiment anti US , alors que pour l' instant tu part du constat que les russes feront pire alors qu'ils ont à peine commencé leur série de raids ,dans un contexte syrien qui voit des camps divisé la Syrie ... Le collatéral ne changera pas les esprits puisque de facto cette guerre civile a déjà divisé le pays et que le collatéral a déjà était dépassé par tout le monde ,que ce soit le régime ou les islamistes et pseudo rebelles .Sur le terrain sa ne changera rien puisque toute les partis jouent une lutte à mort ,les civils ce retrouvant de facto dans un camps si ils ont pas décidé de fuir .Est-ce que je dis que s'est bien ? Non mais la réalité est bien la ,les civils pro Bachar espère que leur armée tiendra le coup et idem côté DAESH and co qui soutiennent ces mouvements. Donc hormis jouer sur le facteur propagande de part et d'autre en direction de l' extérieur sur le terrain les pro DAESH and co question civil tout comme côté pro Assad on en a rien à faire de celui d'en face . Ce que tu ne comprends pas s'est que l'on en est plus à un stade qui changera quoi que ce soit sur le terrain ,et que chaque camps a déjà une haine viscérale . Est-ce que je dis que s'est bien ? Je constate s'est tout . Pour les russes on verra bien la suite mais s'avancer sur ce qu'ils feront alors qu'ils viennent juste de commencer leurs raids je trouve cela un peu trop rapide pour mesurer les dégâts collatéraux qui pourraient mettre du sel sur la plaie , vu que sur le terrain le sel a déjà était versé de part et d'autre sur la plaie .

 

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Disons que quand je vois qu'en Israel ils ne sont pas toujours capables de régler le problème avec les Palestiniens, depuis 1948... Je ne suis pas très optimiste au sujet d'une éventuelle paix civile dans une Syrie réunifiée. Pas à moyen terme du moins.

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Gibbs, les US ne sont pas connu pour être très fin des qu'ils sont au sol. En gros la priorité est la protection de leurs soldats, quitte à tirer dans tous les coins. Et cela leur fut vivement reproché pendant l'invasion d'Irak. La différence avec les russes, c'est qu'ils utilisent moins l'artillerie lourde en zone urbaine. 

Je me souviens durant la guerre d'Irak, je lisais la biographie de Pierre clostermann, avec un passage très révélateur de cet état d'esprit avec un échange de lettres entre Roosevelt et Churchill sur les dégâts collatéraux sur les villes françaises.

Pour moi ne pas limité les pertes civiles est une faute grave, qu'on soit US, russe, français ou syriens.

Je note d'ailleurs que dans un poste plus haut il est annoncé que l'armée syrienne previendrait les civiles de quitter une zone qui va subir une opération. C'est une très bonne chose.

 

Sinon G4lly, pour moi il y a un point qui bloque a la partition. Les rebelles et le gouvernement se revendiquent tous Syriens avec comme capital Damas.

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Une explication, qui en vaut une autre:

http://lesakerfrancophone.net/les-allies-des-americains-en-syrie-leur-performance-honteuse-est-parfaitement-explicable/

Les alliés des Américains en Syrie: leurs performances honteuses sont parfaitement explicables

Note de Dmitry Orlov

L'échec américain récent pour former et équiper des forces anti-Assad en Syrie n'est pas un incident isolé. C'est un symptôme d'un problème systémique. Cet article, paru récemment dans la presse russe, explique pourquoi.

Par Yevgeny Krutikov – Le 29 septembre 2015 – Source Vzglyad via  Club Orlov

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Le scandale autour de la 30e Division, mise sur pied et entraînée par des formateurs américains pour la guerre contre Assad, et qui s’est immédiatement rendue au front islamiste al-Nosra dès que ses membres ont franchi la frontière turque, résonne maintenant tout autour de la planète. Il y aura beaucoup de ces scandales. Ils ont été prédéterminés par la méthodologie concernant la formation américaine des alliés, en Syrie, en Géorgie et en Ukraine.


Rappelons nous que le résultat final est que le Front al-Nosra (une branche d’al-Qaïda) a reçu des armes, de l’équipement et quelques pickups des États-Unis. Le commandant de la 30e Division se présente comme un représentant du Front et indique qu’ils ont dupé l’armée américaine afin d’obtenir des armes. Les problèmes à l’origine de cet événement peuvent être divisés en trois catégories inégales.

Problèmes avec les services secrets et la psychologie

L’image d’un agent de la CIA décidant qui choisir comme allié au Moyen-Orient a été indûment exagérée par Hollywood. Dans la majorité des cas, les agents se cramponnent à quiconque montre même les signes les plus superficiels de fidélité. Si quelqu’un semble utile, mais ne montre pas assez des signes requis, alors ils préfèreront acheter sa loyauté, même si ces partenaires sont considérés comme peu fiables dans le temps. Voici en gros, les principes selon lesquels la coalition anti-Assad a été assemblée.

Ajoutez à cela que le comportement des agents de la CIA est très étroitement réglementé. Chaque éventualité qui peut se présenter est consignée dans une instruction écrite, qu’ils sont tenue de connaître presque par cœur. Un écart avec des instructions opérationnelles provoque une sanction officielle. La liberté d’action d’un tel dispositif est limitée, et parfois ils sont tout simplement obligés de répondre à la lettre aux instructions au lieu de réagir à la situation. Ce problème empoisonne de nombreux services de renseignement, comme ceux des Américains. En outre, ils sont construits sur une idéologie et, dans une moindre mesure, sur des stéréotypes ethniques. D’une manière générale, tout enturbanné qui a un aspect authentique et qui est capable de prononcer de manière intelligible le mot démocratie a une chance de recevoir un financement et des armes. Mais personne n’a de contrôle sur sa destination ensuite, ni sur celle des armes. De même, les services de renseignement soviétiques de l’ère Brejnev avaient ce problème, sautant sur tout chef de tribu qui pouvait prononcer des mots comme Marx et Lénine.

Tout cela est directement lié à l’affaire décrite. La 30e Division et Abd al-Tunisi ont démontré personnellement leur loyauté, ont gagné la confiance des Américains, ont reçu des armes et ont disparu avec elles. La perception stéréotypée et schématique du monde est une qualité surprenante et distinctive de la CIA. Bien sûr, cela résulte de la perte du principal adversaire, et de la perception du vainqueur, spécifiquement dans les domaines idéologiques plutôt qu’au sens physique de ce mot. La coalition anti-Assad, assemblée en utilisant une combinaison de menaces et de vœux pieux, est tombée en morceaux spécifiquement à cause des mauvaises instructions et des erreurs conséquentes faites par la CIA. Il n’est possible de recueillir et de traiter  correctement des renseignements qu’avec l’aide de spécialistes exempts de biais idéologiques dans leur perception du monde, mais Langley [Siège de la CIA aux US, Ndt] a un déficit dans ce domaine. Le système de construction de carrière mis en place avait déjà tendance à marginaliser les gens possédant des façon de penser non standardisées, mais l’effort de recrutement massif réalisé sur une base d’anciens Marines a totalement prédéterminé le nivellement par le bas de ses capacités d’analyse.

Aussi le scandale autour de la 30e Division n’est pas le seul et de loin ; il y aura beaucoup de ces scandales. L’âge d’or du renseignement américain s’est perdu dans les collines de Hollywood.

Problèmes physiques

La formation américaine offerte aux soldats de ces douteux alliés est généralement une source de fierté pour ceux qui sont formés. Par exemple, Piotr Porochenko et son gouvernement deviennent extatiques en parlant des instructeurs américains et britanniques qui préparent les militaires ukrainiens sur la base de Yarov selon un programme accéléré. Compte tenu du fait qu’ils ne sont pas fournis en armes sérieuses, cette formation est finalement la seule forme d’aide militaire occidentale.

Dans la préparation des Ukrainiens (et, avant eux, des Géorgiens, des Croates, des Albanais, et maintenant, en Syrie, ces types anti-Assad comme la 30e Division), les Américains comptent sur la méthode observe et répète. En réalité, cela ressemble à un boot camp: course d’obstacles, bases du maniement des armes, entraînement physique. Les instructeurs enseignent également les bases de l’utilisation d’équipements radio et de cryptage, que les Ukrainiens n’ont tout simplement pas. Ils enseignent également comment transporter les victimes, pour minimiser les pertes, un sujet que les Ukrainiens qui ont eu leur baptême du feu dans l’Est de l’Ukraine connaissent bien, et sur lequel ils pourraient enseigner aux Américains une chose ou deux. Ils enseignent comment ouvrir les portes avec un bélier, mais quelle sorte de bélier vous attendez-vous à ce qu’un soldat porte sur un front large de centaines de kilomètres au milieu d’un espace ouvert? Ils enseignent comment vérifier, à l’aide d’un crochet spécial fixé à une chaîne, si un corps est piégé, mais tous n’apprennent pas à le faire efficacement. En tout, le prétendu programme de rattrapage à Yarov contient 63 exercices répartis en trois cours, de deux mois chacun. Le résultat : beaucoup de gros mots et certains cas d’insubordination.

Ceci n’est pas une formation militaire. C’est, tout au plus, une formation de police, mais même dans ce cas, c’est seulement élémentaire. Les représentants de l’armée américaine considèrent leurs étudiants comme des représentants du tiers monde, qui ont besoin d’être informés par quel bout de la mitrailleuse sortent les balles. Par exemple, les instructeurs à Yarov sont fâchés par les soldats ukrainiens qui reviennent du front de l’Est portant leurs mitrailleuses sans le cran de sûreté engagé. Cela, selon les instructeurs, est non professionnel. Mais beaucoup d’entre eux ont réussi à survivre précisément en raison de ce manque de professionnalisme [être capable d’ouvrir le feu sans clics d’avertissement].

Tout cela pourrait ressembler à une farce, mais cela reflète l’essence de la formation prodiguée au sein de l’armée américaine et qui est transférée à ses alliés. L’accent est mis sur les capacités physiques, la suppression de l’initiative individuelle, l’approfondissement de techniques spécifiques et, bien sûr, le travail d’équipe. En conséquence, quand un combattant se retrouve dans une situation non standard, il reste confus et ne peut pas appliquer les compétences d’un problème spécifique sur lequel il a été formé. Il a été aiguisé pour réagir à des situations qui sont compatibles, homogènes et construites artificiellement.

Rien de tout cela ne fonctionne, que ce soit en Ukraine ou en Syrie. Les instructeurs américains n’ont aucune idée de ce qu’est une guerre frontale, comment agir dans un combat rapproché, comment se cacher des salves d’un système de lance-roquettes multiples. Ils ne savent même pas comment mettre en place des positions défensives. L’expérience irakienne, dont le Pentagone est si fier, les a formés pour patrouiller, pour accompagner des convois, et être des hommes de garnisons au milieu du désert. Trois décennies d’abus aléatoires dirigés contre des adversaires faibles ont habitué l’armée américaine à compter sur la supériorité technologique, et elle a perdu une grande partie des compétences de combat rapproché. Maintenant, même à Yarov, la garde nationale et les militaires ukrainiens refusent d’obéir à des instructeurs, qu’ils voient comme des débutants complets.

Le Pentagone n’a pas remarqué le moment où pulvériser des adversaires démoralisés sans défense à l’aide de missiles de croisière a cessé d’être la seule méthode pour faire la guerre. Et maintenant, il est très difficile d’évaluer les capacités réelles de l’énorme masse de l’armée américaine ou du corps des Marines, s’ils devaient jamais rencontrer un ennemi qui aurait  des capacités techniques plus ou moins égales aux leurs. Mais les alliés de l’Amérique et leurs compagnons de voyage doivent vraiment se battre dans ces guerres. Ils ont peu ou pas de maîtrise des airs, de missiles de croisière ou de porte-avions. Dans les déserts de Syrie ou les prairies de Novorussie, il n’y a pas besoin d’ouvrir des portes à l’aide d’un bélier dans le cadre d’un ratissage d’une zone peuplée où tous ont a déjà fui et se cachent. Là, vous devez maintenir des kilomètres de première ligne, en rase campagne, sous des tirs de roquettes.

L’histoire récurrente sur la préparation individuelle des alliés et des compagnons de route s’est transformé en une comédie burlesque. Certains, comme dans le cas des éléments anti-Assad en Syrie, considèrent toute cette formation comme un mal nécessaire, envoyé par Allah, comme un test. Certains, comme les Ukrainiens, s’en plaignent à haute voix. Bien sûr, une telle formation ne va pas ruiner des combattants aguerris. Mais les Marines ukrainiens, formés de réservistes et sortis de Yarov (et, sur la base de cette distinction, étiquetés unité d’élite et envoyés sur une partie difficile du front), se désagrègent à leur premier contact avec les insurgés.

Le dressage de masse des unités alliées en Irak et en Afghanistan (par exemple, ces mêmes Ukrainiens et Géorgiens) ont produit exactement les mêmes effets. Ces unités ont été annoncées comme élite en raison de cette expérience, mais elles se sont révélées inadaptées pour des guerres modernes sans (et ceci est important) l’appui technique de l’aviation américaine, des drones et de l’artillerie. D’autre part, leur capacité à prendre l’initiative et à faire preuve d’ingéniosité est aussi atrophiée que la capacité de leurs commandants à penser de façon indépendante, en commençant au niveau des compagnies.

Problèmes tactiques

Toute la préparation tactique est effectuée sur la base de l’expérience irakienne, qui, pour une raison quelconque, est considérée comme l’état de l’art. Cela se résume à des techniques pour patrouiller le territoire avec un échange minimal de coups de feu avec l’ennemi. Personne n’est formé pour engager un ennemi bien identifié en combat direct en nombre supérieur à celui des troupes ; à l’âge des cyberattaques, des systèmes satellitaires et des armes de précision, c’est considéré comme quelque chose de complètement obsolète. L’armée américaine avait tendance à être dédaigneuse à l’idée même d’engager l’ennemi à courte portée, et quand, en raison d’une erreur de calcul de l’artillerie, ces engagements se sont produits, soit ils ont essayé de se dégager en appelant à des frappes aériennes, soit ils ont subi de lourdes pertes de façon disproportionnée. Comme l’expérience de ces trois dernières décennies n’a pas entraîné de combats rapprochés, il n’y avait aucune raison de développer des plans de bataille modernes autour d’eux. Ce serait un problème seulement pour les Américains, si cela ne s’était pas propagé à toutes les armées qu’ils fréquentent dans tous les pays qui ont abdiqué leur sécurité pour le parapluie américain. La différence est particulièrement évidente dans les armées des anciennes républiques soviétiques, entre les unités formées par les Américains et celles qui sont encore commandées par des officiers ayant reçu une formation soviétique. L’armée géorgienne a notamment donné beaucoup d’information pour ce genre d’analyse.

Voici un épisode caractéristique démontrant la valeur de la préparation tactique américaine à l’irakienne. Cela se passe pendant la guerre en Ossétie du Sud en 2008. (Particulièrement importante du fait de la faible qualité des décisions prises par les commandants.) À 23 heures, le 7 août, le 43e bataillon de la IVe brigade de l’armée géorgienne, située à l’ouest de Tskhinval, a commencé à nettoyer des villages sur la rive droite de la rivière Prone. Après avoir marché toute la nuit, le bataillon s’étalait en compagnies distinctes, et autour de 11h-12h, le 8 août, à 2 km du centre régional Znaur, l’une d’elles est tombée dans une embuscade. La force défensive ossète a ouvert le feu sur le groupe géorgien, blessant cinq d’entre eux immédiatement. Après cela, suite à un ordre du commandant du bataillon, toutes les compagnies ont été concentrées ensemble à cet endroit pour détruire la position clé de l’ennemi.

Avant le début de l’attaque, le commandant du bataillon a demandé l’appui de l’artillerie, et il l’a reçu, et il a obtenu le renfort de trois chars. Le groupement géorgien a commencé à tirer sur la position des irréguliers ossètes, après quoi, autour de 16h, l’infanterie a pris d’assaut cette hauteur (!) où il n’y avait pas un seul ennemi en vue. De toute évidence, il n’y avait pas de victimes non plus. A 18h, le bataillon est arrivé en force au pont menant à Znaur, mais n’est pas entré dans la localité parce qu’il avait perdu le soutien de l’artillerie. Le bataillon était fatigué et avait besoin de repos. Le commandant a alors décidé de revenir à la position clé de l’ennemi et d’y camper pour la nuit. Autrement dit, toute la journée, le bataillon a erré dans des forêts et des montagnes, a découvert tout seul «une grande position ennemie défensive» (qui a été retrouvée plus tard et qui ne comportait pas plus de dix irréguliers ossètes qui, après avoir organisé l’embuscade, se sont tranquillement retirés), l’a marquée avec l’artillerie pendant une heure et demie, puis a marché vers l’objectif [Znaur], mais est ensuite retourné à la case départ parce que les soldats étaient fatigués.

Soulignons-le à nouveau : c’était une unité spécialement préparée pour servir en Irak. Ils ne comprennent pas ce que signifie marcher vite, frapper, manœuvrer ou organiser des percées, non-stop, jour et nuit. Ils ont agi en conformité avec la tactique de patrouille irakienne sans hâte, ce qui est tout à fait inapproprié pour les batailles se déroulant à découvert.

Voilà comment ils ont attaqué. Comment ils se sont défendus était encore pire. Suivant des ordres imprécis, le 43e bataillon a gaspillé son artillerie sur une position minuscule et a perdu sa force physique en marchant inutilement de village en village. Jusqu’à midi le 8 août, ils ne savaient pas ce qui se passait à Tskhinval ou Gori. Parce qu’ils étaient sous l’influence de l’euphorie idéologique, ils ont confondu les avions qui tournaient au dessus d’eux avec l’aviation géorgienne, tout simplement ils ne s’attendait pas à en voir une autre. Mais à midi, les soldats du 43e bataillon ont commencé à recevoir des informations sur les victimes dans d’autres compagnies de la brigade IV. La brigade a commencé à paniquer. A 19h, le 8 août, le 43e bataillon, qui était presque sur le point de se mutiner, a reçu l’ordre par la brigade irakienne de se retirer de Znaur, laissant certains réservistes complètement désorientés pour couvrir leur retraite.

Ensuite, le 43e bataillon  a reçu l’ordre de mettre en place une position défensive près du village de Pkhvenisi. Mais aucun d’eux ne savait comment le faire. Seuls quelques-uns se sont portés volontaires pour creuser des tranchées ; le reste a bivouaqué dans des fossés d’irrigation, en dépit du fait que du matériel de construction avait été livré sur le site pour la construction d’une ligne défensive. Toute la nuit, la brigade irakienne a flâné autour d’un verger de pommiers et a regardé les phares rougeoyants de colonnes russes descendant vers eux depuis la direction de Tskhinvali. Autour de 23h, le 10 août, un hélicoptère russe, volant autour de la zone, a été surpris de découvrir les positions défensives de la brigade irakienne et a immédiatement fait sauter le dernier char restant de la brigade IV  et un pick-up avec une arme à feu de gros calibre, qui avaient été laissés sans camouflage en plein air. Personne n’a été assez courageux pour riposter ; à la place, ils ont commencé à paniquer. Aucune des deux roquettes anti-aériennes Strela tirées à l’épaule, dont ils disposaient, n’a fonctionné parce que personne n’a prêté attention à leur état de maintenance. A l’aube, le 11 août, le commandement géorgien a encore publié des ordres pour renforcer la position défensive alors inexistante près de Pkhvenisi, mais dans chaque compagnie, il n’y a eu, en moyenne, pas plus de 30 hommes prêts à exécuter l’ordre. Le quartier général de la brigade II, qui a été coincé près de Tskhinvali, a décidé d’exécuter cet ordre, même si la brigade irakienne avait depuis longtemps déserté sa position. En conséquence, tout en approchant Shindisi, le quartier général prenait des chars russes pour des Géorgiens (ils ne pouvaient pas imaginer que ces unités, tenues en haute estime grâce à leur formation américaine, s’étaient simplement enfuies) et elle a été complètement détruite.

Pour juger les résultats de l’action militaire d’août 2008, la compagnie reconnue comme la plus capable a été cette brigade II, qui était précédemment en poste en Géorgie occidentale, loin de toute action, et qui n’a reçu aucune formation américaine.

Ainsi, le scandale autour de la 30e Division en Syrie est seulement la pointe émergée de l’iceberg. Il est déjà possible de déclarer que ces problèmes ont un caractère systémique qui ne peut pas être expliqué par des erreurs psychologiques dues à la CIA. Dans un proche avenir, nous allons apprendre beaucoup de détails intéressants au sujet de la qualité de la formation que les Américains ont donnée à leurs alliés. Et quelqu’un va devoir en répondre.

Yevgeny Krutikov

Traduit par Hervé, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

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Gibbs, les US ne sont pas connu pour être très fin des qu'ils sont au sol. En gros la priorité est la protection de leurs soldats, quitte à tirer dans tous les coins. Et cela leur fut vivement reproché pendant l'invasion d'Irak. La différence avec les russes, c'est qu'ils utilisent moins l'artillerie lourde en zone urbaine. 

Je me souviens durant la guerre d'Irak, je lisais la biographie de Pierre clostermann, avec un passage très révélateur de cet état d'esprit avec un échange de lettres entre Roosevelt et Churchill sur les dégâts collatéraux sur les villes françaises.

Pour moi ne pas limité les pertes civiles est une faute grave, qu'on soit US, russe, français ou syriens.

Je note d'ailleurs que dans un poste plus haut il est annoncé que l'armée syrienne previendrait les civiles de quitter une zone qui va subir une opération. C'est une très bonne chose.

 

Sinon G4lly, pour moi il y a un point qui bloque a la partition. Les rebelles et le gouvernement se revendiquent tous Syriens avec comme capital Damas.Oui cela je le sais pour les US et s'est à sa que je faisais référence , tout en expliquant que de toute façon même en faisant attention pour éviter le collatéral les US auraient quand même vue une population irakienne les rejetaient puisque tout simplement il y avait eu un embargo aux conséquences humaine très coûteuse depuis 1991 ,et que d'avoir pousser à la révolte les chiites contre Saddam pour ensuite les abandonner avait déjà créé un sentiment anti américain .Si on fait le calcul des morts causé par l' embargo ,est-ce que l'on ne ce retrouve pas avec largement de quoi maudire les US en terme de ressenti chez les irakiens de 2003 ? Maintenant pourquoi comparé les méthodes russe et US alors que pour l'instant on a pas de troupes russe au sol ni une artillerie russe conséquente sur le terrain ,qu'on assiste seulement pour l'instant aux premiers raids aériens russe ? Que pour l'instant on a aucun recul pour savoir si l'intervention russe occasionnera un sentiment encore pire que celui qui existe déjà entre syriens qui ce combattent ,et qui a atteint un seuil de non retour puisque devenu viscérale . Dans mes propos rien qui indique que je me fous du dommage collatéral ,juste que pour l'instant on met en avant que les russes ont une manière de faire et qui est plus violente que celle des US alors qu'on a encore rien vu pour l'instant pour mettre en avant cela puisque les russes n'ont pas déployé de troupes et artillerie au sol . Je dois m'absenter mais je reviens finir ce post car j'ai l'impression qu'on ne saisis pas le sens que je veux expliqué .

 

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Sinon G4lly, pour moi il y a un point qui bloque a la partition. Les rebelles et le gouvernement se revendiquent tous Syriens avec comme capital Damas.

Oui, sans doute.

Je pense qu'il est exact que le seul scénario moindrement réaliste pour une paix à terme pas trop lointain et avec des pertes humaines supplémentaires pas trop importantes serait une partition. Ni les uns (loyalistes) ni les autres (forces djihadistes hors E.I.) ni d'ailleurs les troisièmes (l'E.I.) n'ont ni ne devraient avoir à terme prévisible suffisamment de force et de soutien militaire extérieur pour l'emporter sur tout ou même sur l'essentiel du territoire.

C'est-à-dire que les soutiens extérieurs peuvent bien fournir une aide importante, en livraison d'armes, voire dans le cas de la Russie (de l'Iran ?) une action militaire directe sur le front, aucun de ces soutiens ne devrait trouver un intérêt suffisant à la victoire totale de son poulain pour s'engager suffisamment sur place et la rendre possible, en payant les coûts importants qu'il y faudrait. En revanche, chacun des groupes de soutien sera déterminé à équilibrer le soutien reçu par le camp d'en face - c'est le tour de l'Arabie saoudite et d'une manière générale du camp pro-djihadiste hors E.I. d'augmenter son soutien et ils ont donné toute raison de croire qu'ils le feront.

Quant au troisième larron, l'E.I., il peut bien ne pas avoir de parrain gouvernemental extérieur, il reçoit des renforts importants en combattants et en armes - l'estimation du nombre d'étrangers combattant pour l'E.I. a doublé en un an à 30 000 - et sa capacité à résister contre toute attente aux principales puissances mondiales censément décidées à l'abattre lui assure un prestige qui ne peut que renforcer ses soutiens directs (émigration vers son territoire de nouveaux "fous de Dieu") comme indirects (ralliement de groupes djihadistes lointains reconnaissant l'autorité du prétendu Calife).

L'étouffer en verrouillant toutes ses voies de communication avec l'extérieur ? Théoriquement possible, pratiquement j'ai de forts doutes - de ce qu'on peut comprendre la contrebande et les trafics en tout genre semblent continuer, les frontières censément étanches sont poreuses, il faudrait pour faire le siège de l'Etat Islamique être capable de contrôler toutes ses frontières : avec la Turquie, avec la Jordanie, dans le magma syrien en guerre civile, en Irak... J'aimerais bien y croire, mais...

Donc la guerre civile à trois bandes va continuer longtemps, à vrai dire sans terme prévisible.

La partition est la seule alternative de court voire moyen terme, mais pour qu'elle devienne moindrement réaliste politiquement il faudrait à mon avis une phase de consolidation des lignes de front - c'est-à-dire que les uns et les autres aient eu le temps de monter des offensives dont ils puissent constater qu'elles échouent à faire bouger significativement les lignes. D'où peut-être alors un épuisement suffisant pour que l'idée de cessez-le-feu puis d'un quelconque modus vivendi pacifique (fédéralisation, séparation qui ne dit pas son nom modèle Somalie, séparation officielle reconnue par l'ONU) en vienne à être acceptée par toutes les parties à la fois.

Scénario à mon avis possible. Mais scénario tout de même fragile, et même dans le meilleur des cas ce n'est certainement pas pour tout de suite. La première opportunité sera lorsque les loyalistes, avec l'appui russe et peut-être iranien, auront suffisamment reconquis de territoire pour faire une mini-Syrie viable et qu'ils se seront heurtés aux forces des djihadistes hors E.I., plus combatives du fait de l'aide saoudienne et peut-être turque, au point d'avoir largement saigné.

Seul un optimiste invétéré fonderait de grands espoirs sur cette première opportunité.

 

 

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Gibbs ont est d'accord. Il est trop tot pour prétendre savoir la façon dont vont procéder les russes sur l'usage de la force vis à vis des dommage collatéraux. Poutine est loin d'être idiot, il a montré avec l'affaire Ukrainienne qu'il avait bien compris le poids des images et d'un storytelling pour appuyer son action. 

De même il est trop tôt pour savoir si l'action russe va être efficace et décisive, si ils ne risquent pas d'avoir des casseroles,  si les troupes loyalistes vont savoir exploiter le soutien russe etc...

Le mieux pour l'instant c'est d'attendre de voir comment les choses vont se dérouler. La seul chose que j'espère, c'est que la coalition occidental, les russes et les iraniens vont savoir se coordonner un minimum pour éviter toutes tension et s'occuper de l'EI et Al Qaeda.

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Gibbs ont est d'accord. Il est trop tot pour prétendre savoir la façon dont vont procéder les russes sur l'usage de la force vis à vis des dommage collatéraux. Poutine est loin d'être idiot, il a montré avec l'affaire Ukrainienne qu'il avait bien compris le poids des images et d'un storytelling pour appuyer son action. 

De même il est trop tôt pour savoir si l'action russe va être efficace et décisive, si ils ne risquent pas d'avoir des casseroles,  si les troupes loyalistes vont savoir exploiter le soutien russe etc...

Le mieux pour l'instant c'est d'attendre de voir comment les choses vont se dérouler. La seul chose que j'espère, c'est que la coalition occidental, les russes et les iraniens vont savoir se coordonner un minimum pour éviter toutes tension et s'occuper de l'EI et Al Qaeda.

Voilà ,s'est exactement à cela ou je voulais en venir .

Merci d'avoir formuler d'une meilleure façon ma vision des choses ( qui je le sais peu prêté à confusion lorsque je la couche par écrit :destabilisec: ) .

 

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J'suis pas con à ce point....

Je vais pas discuter les détails, j'ai pas les connaissances nécessaires, c'est le raisonnement que tu tenais avant qui est énervant. En gros : les US ont pris des précautions pour épargné des civils mais il y a eu des civils tués, donc ces précautions sont inutiles. Ils n'ont pas "gagné" la guerre, donc ces précautions sont la cause de la défaite (je caricature). C'est de la simplification que je ne peux que qualifier de stupide, désolé.

C'est comme dire qu'on meurt plus dans les hôpitaux que partout ailleurs, donc ils sont contre-productifs et il faut les supprimer.

Gibbs ont est d'accord. Il est trop tot pour prétendre savoir la façon dont vont procéder les russes sur l'usage de la force vis à vis des dommage collatéraux. Poutine est loin d'être idiot, il a montré avec l'affaire Ukrainienne qu'il avait bien compris le poids des images et d'un storytelling pour appuyer son action. 

De même il est trop tôt pour savoir si l'action russe va être efficace et décisive, si ils ne risquent pas d'avoir des casseroles,  si les troupes loyalistes vont savoir exploiter le soutien russe etc...

Le mieux pour l'instant c'est d'attendre de voir comment les choses vont se dérouler. La seul chose que j'espère, c'est que la coalition occidental, les russes et les iraniens vont savoir se coordonner un minimum pour éviter toutes tension et s'occuper de l'EI et Al Qaeda.

Voilà ,s'est exactement à cela ou je voulais en venir .

Merci d'avoir formuler d'une meilleure façon ma vision des choses ( qui je le sais peu prêté à confusion lorsque je la couche par écrit :destabilisec: ) .

 

@ web123 .

Voilà ou je voulais en venir ,Dino à bien exprimé le fond de ma pensé .

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Il faut noter que si on parle de partition, idée que je soutiens, on parle de nettoyages ethniques comme dans les Sudêtes ou à Breslau/Wrocklaw ou bien comme pour la population Circasienne en Crimee après la guerre de 1856. Conserver, aux noms de grands principes, une minorité de chaque côté de la frontière serait simplement appeler à des pratiques genocidaires qui ne manqueraient probablement pas dd'arriver. Il faut bien avoir ça en tête quand on dit que la partition est la solution de confort à côté des autre. Mais garder une Syrie unie signifierait peu à peu un nettoyage ethnique par les Sunnites ( miroir aux vexations des Sunnites par Malicky le vengeur )... Bref un cercle sans fin

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Il faut noter que si on parle de partition, idée que je soutiens, on parle de nettoyages ethniques comme dans les Sudêtes ou à Breslau/Wrocklaw ou bien comme pour la population Circasienne en Crimee après la guerre de 1856. 

Autre exemple plus près de nous : les nettoyages ethniques réciproques entre chiites et sunnites d'Irak lors de l'occupation américaine. La carte du pays étant de ce fait grandement "simplifiée" pour ce qui est de la répartition des chiites et des sunnites. Avec naturellement beaucoup de morts à la clé.

Quant aux chrétiens irakiens, la majorité d'entre eux ont émigré suite à l'invasion américaine. Beaucoup parmi la minorité qui est restée se sont réfugiés chez les Kurdes. Comme le disait un de leurs responsables religieux "Sous Saddam Hussein nous autres chrétiens nous pouvions vivre. Maintenant, non"

 

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Partager le Soudan en deux n'a pas vraiment arranger la situation des peuples, me semble-t-il. Si il existe réellement une masse de sunnites en Syrie et en Irak qui souhaitent vivre dans un état semblable à l'EIIL, c'est à dire un état où les minorités sont chassées/assassinées, où les femmes disposent des mêmes droit qu'un enfant en bas âge et où on crucifie des gens pour n'importe quelle raison, ils n'auront qu'à faire des demandes d'asile en Arabie Saoudite.

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Je ne crois pas que la majorité veuille ça. La majorité doit navigué autour d'idées conservatrices et de rancœurs envers les allaouites et touts autre groupes associé au régime certes, mais sans pour autant forcément adhérer pleinement aux idée djihadistes. Seulement dans ce genre de situation d'extrême violence, on a tendance à se raccrocher à n'importe quoi. Le soutient à Al Nosra ne vient pas forcément des idées qu'ils prônent, mais plus du faite que les sunnites sur place les voient combattre l'armée syrienne avec le plus d’efficacité et d'entrain que d'autres.

C'est pour les même raisons que des groupes fascistes ont trouvé du soutient en europe de l'est face aux soviétiques et plus-tard russes.

 

Modifié par Dino
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Je ne crois pas que la majorité veuille ça. La majorité doit navigué autour d'idées conservatrices et de rancœurs envers les allaouites et touts autre groupes associé au régime certes, mais sans pour autant forcément adhérer pleinement aux idée djihadistes. Seulement dans ce genre de situation d'extrême violence, on a tendance à se raccrocher à n'importe quoi. Le soutient à Al Nosra ne vient pas forcément des idées qu'ils prônent, mais plus du faite que les sunnites sur place les voient combattre l'armée syrienne avec le plus d’efficacité et d'entrain que d'autres.

C'est pour les même raisons que des groupes fascistes ont trouvé du soutient en europe de l'est face aux soviétiques et plus-tard russes.

 

Rien n'interdit la Serbie et la Bosnie de fonder une confédération, voir une fédération, ou meme de se réunifier ...

Si la grande majorité le souhaite, après la séparation initiale, on devrait voir un processus de rapprochement ...

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Heu non dans le cas que tu mentionnes il y avait une dimension nationaliste. Chaque camps se réclamait d'une nationalité différente (bosnique, croates, serbes, etc...). Ce n'est pas vraiment le cas ici, chacun se disant soit Syriens, soit refusant l'idée de nation pour l'EI.

Edit: Et en quelque sort les Serbes, Croates et Bosniaque souhaitent bien revivre ensemble dans une confédération appelé... l'Union Européenne  :tongue:


(Je suis déjà loin niakniakniak :ph34r:)

Modifié par Dino
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Rien n'interdit la Serbie et la Bosnie de fonder une confédération, voir une fédération, ou meme de se réunifier ...

Si la grande majorité le souhaite, après la séparation initiale, on devrait voir un processus de rapprochement ....

Le cas de la Bosnie ne va pas dans le sens d'une résolution efficace du conflit. Les accords de Dayton datent de 1995. Depuis, rien n'a changé. La Bosnie est un Etat-guimauve sans consistance, la Serbie est toujours isolée diplomatiquement et il n'y a aucune avancée vers un rapprochement entre les deux (trois si on compte la RSB) États. Je crois d'ailleurs que la dernière visite du PM serbe en Bosnie a fini sous des jets de pierre.

Le cas du Yémen est peut-être encore plus parlant car plus proche géographiquement et historiquement.

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Heu non dans le cas que tu mentionnes il y avait une dimension nationaliste. Chaque camps se réclamait d'une nationalité différente (bosnique, croates, serbes, etc...). Ce n'est pas vraiment le cas ici, chacun se disant soit Syriens, soit refusant l'idée de nation pour l'EI.

Edit: Et en quelque sort les Serbes, Croates et Bosniaque souhaitent bien revivre ensemble dans une confédération appelé... l'Union Européenne  :tongue:


(Je suis déjà loin niakniakniak :ph34r:)

L'argument natio est souvent un argument éthodifférentialiste déguisé ... Accessoirement les Serbe de Bosnie voulait vivre en Bosnie ... mais une Bosnie "Serbe".

Ici en Syrie on a affaire aujourd'hui a une lutte semblable entre des sunnites et des "pas sunnite", sur la base d'une appartenane a telle ou telle minorité religieuse et telle ou telle classe sociale, meme s'il y a un peu un mélange, une partie de la bourgeoisie occidentalisé sunnite ne souhaitant pas vraiment la victoire des "rebelles".

Au tout début un arrangement était envisageable.

Les "opposants" réclamait juste des ajustement dans la politique "Bacharienne" ... après entre les revendications ... et le vrai objectif il y a toujours un monde. Mais bon des discussion était probablement possible. Le drame c'est qu'a ce moment l'à on a complétement zappé l'ancienne opposition au régime, opposition qui était et doit toujours existait a damas, et on a laissé faire les FM ... forcément c'est parti en couille.

Mais depuis la guerre civile c'est mort, chaque camp a fait le choix du jusqu'au boutisme de gré ou de force.

Pour comprendre la courte phase "libérale démocratique" de la Syrie Baathiste

https://en.wikipedia.org/wiki/Politics_of_Syria#Neo-Ba.27athism

https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_political_parties_in_Syria

 

Modifié par g4lly
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Ayant du mal à garder le suivi de sujets qui partent à ce point dans tous les sens (chose en bonne partie inévitable avec des sujets "chauds" tendance "bouillants"), je me pose en ce moment la question spécifique de savoir ce qui fait tenir le régime bacharien dans ses zones de contrôle (si l'on peut dire), et dans le cadre de ce forum plutôt spécialisé, ça veut dire savoir comment il s'incarne militairement. Certes, on n'a pas besoin de redire à quel point le régime baathiste repose avant tout sur les minorités, musulmanes ou non, et à quel point plus le conflit dure, plus il a tendance à se transformer en une version (je caricature) de Bachar et les minorités versus plusieurs versions d'oppositions, essentiellement sunnites (les Kurdes, quoiqu'évidemment en conflit avec ISIS et Bachar, tendant plutôt à jouer leur partition, sans être pleinement partie au jeu étant donné qu'ils n'ont pas de projet pour l'ensemble de la Syrie). 

Mais, passé ces nécessaires prémisses et en mentionnant le support absolument essentiel d'intervenants étrangers (Russes et Iraniens), quid de l'armée syrienne/gouvernementale (plus exact) aujourd'hui? Qu'est-ce que c'est? D'où émane t-elle? Qui s'y enrôle, et plus encore, qui y reste et continue de combattre en y mettant un peu du sien? Malgré tout ce qu'elle a subi, cette armée continue quand même à bénéficier, outre ses alliances extérieures, de l'immense avantage de la continuité des structures et de l'infrastructure (encore) existante, ce qui n'est jamais à sous-estimer pour tout ce qui concerne le renouvellement des unités avec un niveau plancher acceptable (moins cher, plus rapide, plus efficace que former et reformer des unités ex nihilo), la mémoire institutionnelle en termes de savoirs et savoirs-faire, la structure de commandement et coordination du plus haut échelon aux échelons de terrain, l'organisation et l'infrastructure militaire (soutien, communications, zones de repos et entraînement).... 
Cependant, on note aujourd'hui et depuis un bail que le camp le plus impopulaire pour la majorité de la population syrienne (cad les sunnites), c'est celui de Bachar, et que la conscription est depuis quelques années une chose du passé, parce qu'aucun jeune de 18-21 ans n'ira vers un centre de recrutement ou d'appel de l'armée bacharienne, en tout cas pas s'il est sunnite. Donc de quoi est faite cette armée, ou plutôt de QUI est-elle faite? Si l'on enlève les milices locales qui reflètent souvent la priorité à la défense immédiate de son chez-soi et de son voisinage, ainsi que le besoin d'avoir encore un semblant d'économie fonctionnelle dans un pays où les circuits économiques ont volé en éclat (ce qui doit ponctionner la main d'oeuvre sérieusement puisque dans de telles circonstances, on retombe dans une économie "work intensive" et faiblement productive), le vivier de recrutement doit être très limité, et ce encore plus si on considère que le niveau du volontariat n'est pas forcément élevé (priorités immédiates dominent, le régime -ou son leader- suscite au mieux la résignation, les conditions n'y sont pas des meilleures). 

J'ai beaucoup entendu le qualificatif de "mercenaire" pour définir l'armée bacharienne actuelle: Iraniens, Hezbollah et Afghans en formeraient la colonne vertébrale, ce qui pose la question de leur degré d'obéissance au régime syrien. Qui sait quoi sur le reste de cette armée qui doit quand même encore tourner autour de 80 000h (combattants plus ou moins effectifs: les chiffres présentés officiellement semblent douteux), maintient quand même encore un vaste territoire dans un contexte où le front est partout, continue à opérer une force aérienne, aussi limitée qu'elle soit devenue? 

Modifié par Tancrède
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