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Guerre civile en Syrie


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Les 70 000 existent c'est tout simplement la conjonction de l'ASL et du Front Islamique ( et indépendants affiliés ) qui représentent depuis maintenant un bon moment la grande majorité des rebelles syriens ( 70% - 2/3 ), ça laisse de côté tout le pan djihadiste international représenté par des groupes comme Al Nosra ou Jund al Aqsa.
D'un point de vue occidental c'est pas modérée puisque y'a des islamistes radicaux mais d'un point de vue syrien et de ce conflit ou on a d'un côté le régime syrien et de l'autre l'Etat Islamique ça se discute.
Au final Ahrar al-Sham ou Jaish al-Islam c'est pas mieux ou pire que les milices chiites irakiennes par exemple.

Sinon les 20 000 c'est quand même une estimation assez basse, car c'est certainement ce que représente seulement l'ASL dans le sud qui est bien modérée d'un point de vue occidentale ( pas de menace ou attaque contre les minorités, pas de crimes de guerre massif, conservation des institutions syriennes, rejet de l'extrémisme religieux ) mais même au centre et au nord dominé par des plus radicaux y'a encore plusieurs milliers de combattants de ce type même si ils ont pas le loisir d'être aussi indépendant, sans compter les quelques milliers maintenant également au côté des kurdes.
Pareil chez les islamistes tous ne sont pas des "salafistes éxtrémistes", le groupe Sham Legion est un bon exemple de groupe islamiste n'ayant rien de terroriste et assez éloigné des idéaux défendus par les groupes radicaux qui dominent la zone.

Mais en fait le plus gros problème avec ces estimations c'est surtout les totaux je le trouve extrêmement faible, pour le 100 000 des rebelles je saurais pas dire mais par contre seulement 30 000 combattants de l'EI en Syrie et Irak ? Et surtout seulement 7000 kurdes ? :huh:
Les dernières estimations que j'avais lu sur les kurdes en Syrie faisaient état de 40 à 50 000 combattants... Alors certes c'est tout a fait possible qu'elle soit exagérée mais seulement 7 000 pour tenir le territoire qu'ils tiennent actuellement ça me semble tout bonnement impossible.

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Et surtout seulement 7000 kurdes ?

7000 combattants kurdes actifs en Syrie. Tu peux aller voir sur le lien du Sénat les effectifs kurdes en Irak sont beaucoup plus importants. 

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Mais en fait le plus gros problème avec ces estimations c'est surtout les totaux je le trouve extrêmement faible, pour le 100 000 des rebelles je saurais pas dire mais par contre seulement 30 000 combattants de l'EI en Syrie et Irak ? Et surtout seulement 7000 kurdes ?

J'ai l'impression que l'Etat-major a souhaité retenir une méthode de calcul rigoureuse à l'inverse de certains autres pays / associations qui avancent parfois des chiffres assez délirants sur les effectifs engagés. Et cela corrobore en quelques sortes la faiblesse des effectifs constatés sur le terrain lors des combats, on parle souvent de quelques centaines de combattants, voire de quelques milliers au max lors des grandes offensives.

Les 25 000 combattants rebelles du sud (juste pour l'ASL) par exemple ne sont en réalité pas capable d'aligner plus de quelques centaines de combattants (1000 / 1500 max si on élargit un peu).

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J'avais bien compris que c'était seulement en Syrie mais ça me semble vraiment peu quand même surtout qu'ils ont l'avantage d'avoir une forte implication féminine qu'on retrouve pas chez les autres.
Je veux bien le chiffre sur les effectifs en Irak stp par contre, intéressant pour comparer.
Mais en effet si c'est avec une méthode très rigoureuse ça peut s'expliquer vu qu'une grosse partie des combattants sont souvent des réservistes ou des locaux tenant des points de lignes de fronts.

Modifié par Barristan-Selmy
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On ne doit pas non plus oublier que les rebelles dit "modérés" sont souvent en réalité répartis en de très nombreux groupes/brigades. Alors que les forces de l'EI ou d'Al-Nosra sont beaucoup plus centralisées combattent sous la même bannière. L'ASL et affiliés ne sont souvent qu'un amas d'unités diverses et variées qui sont parfois alliés, parfois pas. 

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La Turquie boycottera les négociations sur la Syrie si les Kurdes de Syrie du PYD sont invités

Ankara considère le PYD comme une organisation terroriste

AFP 26 janvier 2016, 23:25 

La Turquie ne participera pas aux pourparlers de paix sur la Syrie qui doivent débuter vendredi à Genève si les Kurdes syriens du Parti de l’union démocratique (PYD) y participent, a prévenu mardi son ministre des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu.

« Si le PYD est invité aux négociations de Genève, alors bien sûr nous boycotterons » la réunion, a déclaré Cavusoglu lors d’un entretien à la chaîne d’information NTV, rappelant que ce parti était considéré par son pays comme une « organisation terroriste ».

« Quelle serait la qualité du PYD autour de la table ? Est-ce qu’une organisation terroriste peut être considérée comme représentative du peuple ? (…) ces négociations réunissent le régime et l’opposition, pas les organisations terroristes », a-t-il insisté.

Auparavant, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait refusé « catégoriquement » la présence du PYD et de la milice kurde des YPG (Unités de protection du peuple) aux discussions de Genève.

Comme les autres grandes puissances, la Turquie ne participe pas directement aux discussions de Genève entre le régime de Damas et l’opposition sous l’égide des Nations unies, mais y joue un rôle d’observateur.

L’ONU a envoyé mardi ses invitations aux groupes participants mais n’a pas détaillé sa liste. Il n’était pas immédiatement clair si le PYD en faisait partie.

Ankara considère le PYD et les YPG comme directement affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène depuis 1984 la rébellion sur le sol turc.

Les YPG constituent l’un des fers de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) sur le sol syrien. Elles occupent une large bande de l’extrême nord du territoire syrien le long de la frontière turque.

Dans le cadre de la coalition militaire antidjihadiste, les Américains fournissent armes et assistance aux Kurdes de Syrie. Mais les Turcs y sont farouchement opposés, redoutant qu’ils n’étendent leur influence le long de la frontière turco-syrienne.

Les pourparlers entre l’opposition syrienne et le régime de Damas, sous l’égide de l’ONU, devaient commencer lundi mais ont été reportés en raison d’un blocage sur la composition des délégations.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé mardi que ces discussions ne pourraient donner « aucun résultat » si le PYD n’était pas invité à Genève. La Russie constitue avec l’Iran le dernier soutien au président syrien Bachar al-Assad.

Le gouvernement islamo-conservateur turc a rejoint la coalition antidjihadiste mais a fait de son combat contre le PKK sa priorité.

http://fr.timesofisrael.com/la-turquie-boycottera-les-negociations-sur-la-syrie-si-les-kurdes-de-syrie-du-pyd-sont-invites/

 

C'est assez claire..

La guerre en Syrie réveil le panturquisme dans la société turque, des milliers de citoyens Turcs ont déjà rejoint la Syrie..

http://warontherocks.com/2016/01/a-cause-for-all-turks-turkey-and-syrias-turkmen-rebels/

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il y a une heure, Imparator a dit :

C'est assez claire..

Ce qu'on arrive pas trop bien à discerner c'est ce que les Turcs veulent qu'il advienne des kurdes en général (l'état des villes dans les photos que tu as postées tout à l'heure...), mais en l’occurrence des kurdes en Syrie. Pourquoi ne pourraient-ils pas participer en tant que partie belligérante de la guerre civile ? "parce qu'ils sont une organisation terroriste" : c'est une fantaisie funeste. "Parce qu'ils soutiennent le PKK que nous considérons comme terroriste" serait plus honnête, mais quand bien même : est-il question d'envahir le kurdistan syrien ? Peut être pas, et donc : quel est le plan ? On leur demande de rentrer chez eux (ils y sont !) et de se faire massacrer par Bachar, les turkmènes ou Daesh ou une combinaison de tout ça ?

Quel est le plan ? Ce n'est pas juste de la haine, quand même ?

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il y a 4 minutes, Boule75 a dit :

Ce qu'on arrive pas trop bien à discerner c'est ce que les Turcs veulent qu'il advienne des kurdes en général (l'état des villes dans les photos que tu as postées tout à l'heure...), mais en l’occurrence des kurdes en Syrie. Pourquoi ne pourraient-ils pas participer en tant que partie belligérante de la guerre civile ? "parce qu'ils sont une organisation terroriste" : c'est une fantaisie funeste. "Parce qu'ils soutiennent le PKK que nous considérons comme terroriste" serait plus honnête, mais quand bien même : est-il question d'envahir le kurdistan syrien ? Peut être pas, et donc : quel est le plan ? On leur demande de rentrer chez eux (ils y sont !) et de se faire massacrer par Bachar, les turkmènes ou Daesh ou une combinaison de tout ça ?

Quel est le plan ? Ce n'est pas juste de la haine, quand même ?

Envahir le Kurdistan syrien pourrait-être une mauvaise idée , il pourrait y avoir de grosse surprise pour l'armée turque au vu du surarmement dans le secteur ...On est loin des groupes qui agissent en Turquie au niveau moyens et effectifs , et qu'ils ont de facto un territoire à défendre ( sa motive beaucoup sa pour faire face ) .

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il y a 8 minutes, Boule75 a dit :

Ce qu'on arrive pas trop bien à discerner c'est ce que les Turcs veulent qu'il advienne des kurdes en général (l'état des villes dans les photos que tu as postées tout à l'heure...), mais en l’occurrence des kurdes en Syrie. Pourquoi ne pourraient-ils pas participer en tant que partie belligérante de la guerre civile ? "parce qu'ils sont une organisation terroriste" : c'est une fantaisie funeste. "Parce qu'ils soutiennent le PKK que nous considérons comme terroriste" serait plus honnête, mais quand bien même : est-il question d'envahir le kurdistan syrien ? Peut être pas, et donc : quel est le plan ? On leur demande de rentrer chez eux (ils y sont !) et de se faire massacrer par Bachar, les turkmènes ou Daesh ou une combinaison de tout ça ?

Quel est le plan ? Ce n'est pas juste de la haine, quand même ?

Le plan est clair : asseoir son hégémonie régionale et l'emprise sur ses voisins.

Ce qui implique rien de moins que de niquer les kurdes.

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il y a 31 minutes, Shorr kan a dit :

Le plan est clair : asseoir son hégémonie régionale et l'emprise sur ses voisins.

Ce qui implique rien de moins que de niquer les kurdes.

Ou de les cantonner en Irak.

Historiquement, le pouvoir Syrien a-t-il à un moment joué à soutenir le PKK en Turquie ? Le discours russe donne des indices dans ce sens, mais cela a-t-il été plus loin qu'un soutien verbal ?

Modifié par Boule75
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il y a 23 minutes, Boule75 a dit :

Ou de les cantonner en Irak.

Historiquement, le pouvoir Syrien a-t-il à un moment joué à soutenir le PKK en Turquie ? Le discours russe donne des indices dans ce sens, mais cela a-t-il été plus loin qu'un soutien verbal ?

Je ne pense pas qu'Ankara en soit à faire dans le détail...

La Turquie veut empêcher que ne se crystallise un nationalisme kurde sous une forme viable, ne serais ce qu'une région autonome, à plus ou moins long terme avec ce que cela implique de débordement sur son sol. Déjà que le nationalisme turque est du genre particulièrement jaloux et susceptible. Et ils tolèrent le Kurdistan irakien parce que c'est un proxy commode pour vampiriser les ressources irakiennes et très affaiblie par son fonctionnement féodale ; donc facile à tenir, contrôler et diviser si le besoin s'en fait sentir. Pas vraiment une menace.

Autre chose: on peut voir l'exigence Turque d'exclure le PYD comme préalable à sa participation aux pourparlers comme une façon de poser une condition inacceptable d'amblé et faire obstruction au lancement d'un éventuel processus de paix qui sans la Turquie n'aurait aucune chance sérieuse d'aboutir. 

Modifié par Shorr kan
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http://fr.timesofisrael.com/yaalon-fustige-la-turquie-pour-son-soutien-au-terrorisme/

Quote

Le ministre de la Défense, Moshe Yaalon, a accusé la Turquie de « soutenir » le terrorisme et d’aider le groupe Etat islamique en leur achetant du pétrole et en permettant à ses combattants de passer sans encombre en provenance et à destination de l’Europe.

L’EI, a-t-il dit lors d’une rencontre avec son homologue grec, Panos Kammenos, à Athènes, « jouit de l’argent turc pour le pétrole depuis très, très longtemps ».

Il a également accusé la Turquie, avec qui la Grèce a eu des relations problématiques au cours de ces dernières décennies, de « permettre aux djihadistes de se déplacer vers l’Europe de la Syrie et de l’Irak, et de rentrer à la maison dans le cadre de l’infrastructure terroriste [de l’EI] en Europe ».

Pourtant, dit-il, « j’espère » que la Turquie et Israël pourront mettre de côté leurs différences et réparer leurs relations, et qu’Ankara « rejoindra les pays qui luttent contre le terrorisme et non pas ceux qui le génèrent ou le soutiennent ».

Y aurait il un changement de point de vu sur la menace que ferait peser Daesh sur Israel?

Il y a quelques jours le discours c'était encore, mieux vos une Syrie Daeshienne qu'une Syrie copine avec l'Iran ...

http://fr.timesofisrael.com/la-nouvelle-phase-de-la-guerre-en-syrie-revele-les-differends-israeliens/

Quote

Les ministres de la Défense sont généralement jugés sur leur gestion d’une guerre : Dayan en 67 et 73, Sharon en 82, Peretz en 2006. Les champs de bataille sont l’endroit où leurs héritages se créent et perdent. Mais l’actuel chef de la Défense a laissé sa marque, jusqu’à présent, d’une autre manière – en évitant de manière astucieuse la guerre et en ne capitulant pas.

Juste à côté, une guerre intestine est menée, un tourbillon aux proportions historiques. C’est un tourbillon au coeur du Moyen-Orient, qui attire certains des plus cruels acteurs de la région. Et Israël, sans vendre son âme au diable et sans rejeter ses intérêts essentiels, a réussi à ne pas se faire happer.

Mais la propagation de la barbarie de l’Etat islamique, qui a résolument entrainé encore plus les Etats occidentaux dans le théâtre de la guerre, couplé avec l’arrivée en Syrie de l’armée de l’air russe, marque ainsi une nouvelle étape dans la guerre.

Ce n’est pas un dernier changement de la marée qui s’abat au Moyen-Orient – la bataille est encore loin d’être terminée – mais c’est une étape importante, celle dans laquelle Israël, après des années de déni, commence à montrer des divergences d’opinion au sommet de son establishment de la défense : le ministre de la Défense Moshe Yaalon plaide apparemment pour l’affaiblissement du Hezbollah et l’axe chiite, un objectif apparemment partagé par aucune des grandes puissances du monde, tandis que le haut commandant de l’armée, le lieutenant général Gadi Eizenkot considèrerait que l’EI est la plus grande menace.

« Eizenkot croit qu’une victoire de l’Etat islamique en Syrie est un scénario légèrement plus grave pour Israël qu’une victoire d’Assad », a écrit Amos Harel dans Haaretz jeudi, parce que même si Assad et le Hezbollah sont beaucoup plus puissants, ils sont également plus faciles à dissuader.

Une écoute plus attentive de l’allocution de Yaalon au Forum Saban la semaine dernière a indiqué une apréhension différente de la situation.

Pendant les cinq années de l’horrible guerre civile syrienne, Israël a pris plusieurs décisions clés – morale et opérationnelle.

La première décision morale était de soigner les Syriens blessés. Il y a ceux qui voient la décision d’Israël de soigner les combattants sunnites blessés, même ceux appartenant peut-être à la plupart des groupes extrémistes, comme un plan calculé pour soutenir la lutte contre Assad.

Il s’agit d’une lecture biaisée de cette décision. La décision de mettre les troupes israéliennes en danger et de proposer une assistance médicale a été principalement prise dans le but de préserver la neutralité d’Israël.

Car en tant que voisin, il ne pouvait rester sur la touche alors que des centaines de milliers de personnes sont tuées et que des millions d’autres ont été plongées dans une existence Hobbesienne. Maintenir son propre sentiment de dignité en proposant toute l’aide possible.

Si les cœurs et les esprits ont été légèrement changés par le secours apporté, alors c’est un bonus supplémentaire.

La dénonciation des assassinats de Bachar al-Assad qui a eu recours à un gaz neurotoxique est un cas un peu moins clair sur la question de l’intention.

Il est difficile de savoir quels motifs ont guidé le Brigadier Général Itai Brun en avril 2013 quand il a révélé ce que plusieurs agences de renseignement devait déjà savoir : Assad avait utilisé du gaz sarin sur son propre peuple ; que la ligne rouge tracée par le président des États-Unis avait été effrontément franchie. Mais il semble raisonnable de suggérer qu’Israël aurait exposé ce genre d’assassinat indépendamment de l’identité du tueur.

Sur le plan opérationnel, Israël a établi deux lignes rouges indépendamment de l’auteur – empêcher les frappes sur le Golan et empêcher la prolifération des armes chimiques. Et l’une de ses lignes vise spécifiquement le Hezbollah : empêcher la milice terroriste semi-étatique chiite d’acquérir des armes qui allait changer sa nature en tant que force de combat.

Cette politique réaliste – une antithèse radicale à la pensée qui a prévalu avant la première guerre du Liban – affirme qu’Israël ne nuira pas à l’effort de guerre du Hezbollah en Syrie mais interdit à l’organisation de récolter les avantages de son engagement aux guerres subséquentes contre Israël.

La pierre angulaire du succès de cette campagne a été la clarté. Il y a un fil beaucoup plus négligé dans le tissu de la dissuasion d’un État. Le simple fait que vous êtes clair sur ce qui va déclencher l’action et que vous êtes équipé et en mesure de faire suivre vos menaces par des actions, manifestement, au fil du temps, signifie que vos ennemis ne sont pas surpris et choqués par une réaction irréflechie. En cela, Yaalon a été magistral.

Israël aurait lancé des frappes aériennes – des actes de guerre – en Syrie et au Liban, visant les armes et les membres liés au Hezbollah. Il a abattu un avion de guerre syrien. Il n’a pas cligné des yeux quand l’Iran et le Hezbollah ont commencé à établir un front sur le plateau du Golan, tuant un général iranien, accompagné par des membres du Hezbollah, à quelques kilomètres à l’est de la frontière. Et pourtant, l’incendie ne s’est pas étendu à travers la frontière.

Le Hezbollah, Bachar al-Assad et les Gardiens de la Révolution iraniens, et, maintenant, la force aérienne russe, ont tous accepté cette posture militaire incroyablement inhabituelle – contre la force que la Russie est venue en Méditerranée pour défendre – comme quelque chose qui était à prévoir, naturel, et comme faisant partie des règles du jeu.

Mais tandis que la guerre entre au début de sa sixième année, Israël commence à montrer ses intérêts.

Officiellement, sur toutes les questions relatives à la Syrie, Israël, la puissance militaire de la région, est le seul pays neutre dans le Moyen-Orient. Il n’a pas de préférence quant au vainqueur.

Parlant des extrémistes sunnites et chiites, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré en 2014, et encore récemment, qu’Israël « n’a pas à renforcer l’un ou affaiblir l’autre. Ma politique est : affaiblir les deux à la fois ».

Les remarques très franches de Yaalon au Forum Saban à Washington la semaine dernière, ont indiqué un changement. Il a refusé d’indiquer le résultat souhaité par Israël dans la guerre d’à côté – lançant une phrase sur les propres « opinions » d’Israël – mais a été très clair quand il a dit que « nous croyons, qu’à la fin, Daesh [acronyme de l’Etat islamique] va être vaincu. L’Iran est très différent. C’est en fait une puissance super originale ».

L’axe chiite, a ajouté Yaalon, a un guide très clair. Le commandant de la Force al-Qods, Qassem Soleimani, et le Hezbollah sous l’égide de l’Iran et de concert avec Assad et la Russie, ont assemblé un effort de guerre cohérent. Le camp sunnite, à l’exclusion des éléments salafistes comme l’EI, « devrait être orchestré et mené dans le but de le rendre [opérable] d’une meilleure façon ».

Un cynique pourrait voir cela comme une tentative d’Israël de perpétuer la guerre. Il semble beaucoup plus probable que ce soit une expression de la ligne de fond préférée par Yaalon – une victoire sunnite, avec ou sans l’EI, – et de préférence sans.

L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Netanyahu, Yaakov Amidror, un chercheur au BESA Center de l’université Bar-Ilan, a déclaré dans un entretien téléphonique qu’Israël a un intérêt évident : « l’Iran est en train d’amasser de la force, il a des réseaux terroristes dans le monde entier et le Hezbollah a 100 000 roquettes ». L’arsenal du Hezbollah a été revu à la hausse récemment.

« En ce moment », a ajouté Amidror, « la menace chiite est beaucoup plus grande ».

 

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Il y a 12 heures, Gibbs le Cajun a dit :

Envahir le Kurdistan syrien pourrait-être une mauvaise idée , il pourrait y avoir de grosse surprise pour l'armée turque au vu du surarmement dans le secteur ...On est loin des groupes qui agissent en Turquie au niveau moyens et effectifs , et qu'ils ont de facto un territoire à défendre ( sa motive beaucoup sa pour faire face ) .

Les dernières opérations dans le sud-est ont démontré que le PKK et le YPG partagent les mêmes techniques de combat urbain, à la différence de la Turquie, l'aide de l'aviation et de l'artillerie sera massivement utilisée en Syrie, je pense que l'armée turque a bien apprit les techniques utilisées contre ces forces.

Le YPG n'est pas vraiment une menace qui n'a pas de profondeur stratégique et de repli car de l'autre coté, il y a Daesh", la menace pourrait venir du régime syrien et de la Russie et aussi de Daesh (qui voudront profiter), la vraie question est: Une fois que le YPG éliminé qui prendra la place? Les alliés Kurdes de la Turquie (Kurdistan Irakien) ne sont pas vraiment intéressé et dans d'autres problèmes beaucoup plus grave. L'ASL? Sera sans doute balayée par Daesh et la plupart des groupes ne sont pas bien vu par Ankara mais collaborent avec le YPG à moins de les faire changer de camp, Daesh? Probable et mèneront des opérations de saturation contre les forces turques. Le régime? Improbable.

Si opération..

Le meilleur serait une opération ponctuelle et limitée dans le temps.

Mon avis: Je suis contre toute opération militaire en dehors du territoire turc.

Modifié par Imparator
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il y a 10 minutes, g4lly a dit :

Faudrait pas le crier trop fort ... pour pas faire venir les bombardier russe.

LE convoi

 

Je pense que le convoi est passé bien avant la diffusion de la vidéo..

Sinon..

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Turquie/journalistes: prison à vie requise

Le parquet turc a requis la prison à vie à l'encontre de deux journalistes du quotidien Cumhuriyet, l'un des principaux journaux d'opposition du pays, accusés de divulgation de secrets d'Etat, a rapporté ce mercredi l'agence de presse Dogan.

Can Dündar, rédacteur en chef de Cumhuriyet, et Erdem Gül, son chef de bureau à Ankara, sont incarcérés depuis le 26 novembre pour avoir diffusé une vidéo de camions appartenant aux services secrets turcs (MIT) et transportant des armes destinées à des rebelles islamistes syriens.

Les procureurs du tribunal d'Istanbul ont requis à l'encontre de chacun des deux hommes une peine de réclusion à perpétuité aggravée, une autre de perpétuité ordinaire, et trente ans d'emprisonnement, selon le réquisitoire cité par l'agence Dogan. Selon l'agence, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan et le chef des services secrets Hakan Fidan sont plaignants dans ce procès dont la date n'est pas encore connue.

Le président Tayyip Erdogan avait qualifié la diffusion de la vidéo par Cumhuriyet d'acte de "trahison" et promis lors d'un entretien à la télévision qu'il allait "payer le prix fort". Selon l'acte d'accusation cité par Dogan, ils sont accusés d'avoir divulgué des secrets d'Etat "à des fins d'espionnage", d'avoir cherché à renverser le gouvernement turc "par la violence" et soutenu une "organisation terroriste armée". Le gouvernement turc est régulièrement épinglé dans les capitales étrangères et par les ONG de défense de la liberté de la presse, qui lui reprochent ses pressions de plus en plus importantes sur les médias.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/01/27/97001-20160127FILWWW00145-turquiejournalistes-prison-a-vie-requise.php

 

Et les recommandations de la Turquie prises en compte par l'ONU:

Citation

 

Syrie: les Kurdes pas conviés à Genève

Laurent Fabius a déclaré mercredi que l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, lui avait dit que les Kurdes syriens du PYD (Parti de l'Union démocratique) ne seraient pas invités aux discussions de Genève.


Le ministre français des Affaires étrangères, qui s'exprimait sur France Culture, a ajouté que l'opposition syrienne, que la France conseille avant les négociations auxquelles participera le gouvernement syrien, attendait des précisions sur les participants, le volet humanitaire et l'ordre du jour des réunions avant de dire si elle y participerait.

L'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, "monsieur de Mistura m'a dit qu'il n'avait pas envoyé de lettre d'invitation" aux Kurdes du PYD, a dit Laurent Fabius.


Le ministre des Affaires étrangères a ajouté qu'il avait parlé avec le coordinateur de l'opposition, Riad Hijab, et que ce dernier répondrait ce mercredi matin à l'Onu : "Oui à la négociation (...) et en même temps il y a des précisions à apporter sur qui participe vraiment, ce qui est fait sur le plan humanitaire et de quoi on va parler".
Les Nations unies ont formellement invité mardi le gouvernement syrien et l'opposition aux discussions qui doivent s'ouvrir vendredi à Genève

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/01/27/97001-20160127FILWWW00077-syrie-les-kurdes-pas-convies-a-geneve.php

 

 

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Il y a 1 heure, Imparator a dit :

Les dernières opérations dans le sud-est ont démontré que le PKK et le YPG partagent les mêmes techniques de combat urbain, à la différence de la Turquie, l'aide de l'aviation et de l'artillerie sera massivement utilisée en Syrie, je pense que l'armée turque a bien apprit les techniques utilisées contre ces forces.

Le YPG n'est pas vraiment une menace qui n'a pas de profondeur stratégique et de repli car de l'autre coté, il y a Daesh", la menace pourrait venir du régime syrien et de la Russie et aussi de Daesh (qui voudront profiter), la vraie question est: Une fois que le YPG éliminé qui prendra la place? Les alliés Kurdes de la Turquie (Kurdistan Irakien) ne sont pas vraiment intéressé et dans d'autres problèmes beaucoup plus grave. L'ASL? Sera sans doute balayée par Daesh et la plupart des groupes ne sont pas bien vu par Ankara mais collaborent avec le YPG à moins de les faire changer de camp, Daesh? Probable et mèneront des opérations de saturation contre les forces turques. Le régime? Improbable.

Si opération..

Le meilleur serait une opération ponctuelle et limitée dans le temps.

Mon avis: Je suis contre toute opération militaire en dehors du territoire turc.

Effectivement mais moi je me méfie de ces guerres qui peuvent vite devenir des pots de pus ,et cela malgré une puissance militaire qui pourrait-être écrasante .

Je pense que nous sommes d'accord sur ce point il vaut mieux que la Turquie évite toute opération militaire en dehors de son territoire .

il y a 43 minutes, Barristan-Selmy a dit :

Les russes l'ont déjà ratés c'était hier ou avant-hier ce convoi.
La prochaine bataille qui se prépare à Alep risque d'être ultra violente vu ce qui convergent las bas des deux côtés.

Effectivement et sa pourrait-être un tournant dans cette guerre .

il y a 5 minutes, kalligator a dit :

Ce sera surtout de belles cibles pour l'aviation russe si c'est dans le cadre d'une bataille rangée, si les djihadiste ont appris quelques chose ces derniers temps c'est sûrement d'éviter les concentrations visibles...à suivre

Sauf si l'urgence pousse les islamistes a prendre le risque car Alep est trop important pour eux . Cela peut laisser présager que si ils le font s'est qu'ils sont peut-être aux aboies et perdre Alep serait le début de la fin .

Enfin j'imagine cela .

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http://www.independent.co.uk/voices/syrian-civil-war-why-the-endless-conflict-is-at-a-decisive-point-a6829891.html (24 janvier 2016)

La nouvelle qu'un mouvement dont peu avaient entendu parler [SDF] menace maintenant une obscure ville syrienne [Manbij] (...) est importante pour trois raisons :

1- L'EIIL est maintenant presque confiné à l'intérieur de son califat auto-proclamé ;

2- Les Kurdes syriens, utilisant leurs forces de substitution, les SDF, ont pris pied à l'ouest de l'Euphrate malgré les menaces turques de ne jamais laisser cela arriver sans y répondre militairement ;

3- L'attaque des SDF était soutenue à la fois par des frappes aériennes américaines et russes, quoique non simultanément. "Les Russes réalisent la plupart des frappes là-bas", a dit un représentant des Kurdes syriens. Autrement dit, les États-Unis et les Russes se comportent dans cette partie de la Syrie comme une alliance de facto.

Des commentateurs critiques en Turquie ont dit qu'il [Erdogan] voulait envahir [la Syrie] l'an dernier, mais qu'il a été retenu par des généraux de haut rang de l'armée turque.

Modifié par Wallaby
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