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Les terres rares, commencent a se faire vraiment rares !


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Mais on est tout à fait zen (enfin, moi en tout cas) :wink:
Les mirifiques gisements métalliques sous-marins, c'est connu depuis longtemps, c'est comme les nodules polymétalliques dont la mode revient de temps en temps depuis les années 1970, mais qu'on ne va toujours pas chercher en vraie exploitation industrielle, au milieu du Pacifique, par plusieurs milliers de mètres de fond.
A méditer : si on est prêt à payer plus cher pour aller chercher ces métaux au fond des océans, cela peut aussi augmenter les réserves terrestres (à ne pas confondre avec la ressource, qui est infinie à notre échelle), de sorte qu'il n'est pas évident qu'il existe un point de viabilité économique, au moins avec la techno actuelle.

 

 

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Il y a 11 heures, WizardOfLinn a dit :

Mais on est tout à fait zen (enfin, moi en tout cas) :wink:
Les mirifiques gisements métalliques sous-marins, c'est connu depuis longtemps, c'est comme les nodules polymétalliques dont la mode revient de temps en temps depuis les années 1970, mais qu'on ne va toujours pas chercher en vraie exploitation industrielle, au milieu du Pacifique, par plusieurs milliers de mètres de fond.
A méditer : si on est prêt à payer plus cher pour aller chercher ces métaux au fond des océans, cela peut aussi augmenter les réserves terrestres (à ne pas confondre avec la ressource, qui est infinie à notre échelle), de sorte qu'il n'est pas évident qu'il existe un point de viabilité économique, au moins avec la techno actuelle.

 

 

Le point mort/seuil de rentabilité  de de genre de projet est en effet relativement élevé.

J'imagine bien la Chine inonder le marché plusieurs années durant pour entraver la concurrence. De toutes les façons ils doivent avoir un plan du genre dans les cartons au cas où...

Au titre du soutien à une activité stratégique, pour que ce soit viable, il faudrait qu'un état ou un groupe d'états acceptent de subventionner d'une façon ou d'une autre l'activité , à l'image des hydrocarbures de schiste qui ne pourraient pas exister sans les libéralités monétaire de la FED et le soutien du gouvernement fédéral américain - le fait de pouvoir arrêter l'activité sur commande aide beaucoup aussi.

 

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  • 3 months later...

https://supchina.com/2021/09/02/the-rare-earth-myth/

 "Vous pensez que la pénurie de semi-conducteurs est grave en ce moment, attendez qu'il n'y ait plus de terres rares en provenance de Chine", a déclaré Jeff Wilson, expert en commerce et directeur du Perth USAsia Center.

Après avoir atteint un pic de 98 % en 2010, [la Chine] ne produit plus que 63 % des terres rares brutes. Selon certaines estimations, elle importe désormais plus de concentrés de terres rares qu'elle n'en exporte. Selon Adamas Intelligence, environ la moitié des matières premières de terres rares lourdes de la Chine proviennent de Birmanie, le reste provenant d'autres pays d'Asie du Sud-Est comme la Malaisie et le Vietnam.

Alors que les réserves de la Chine s'amenuisent, elle a cherché de l'aide au-delà de ses frontières. Yáo Jiān 姚坚, ancien haut fonctionnaire du ministère du Commerce, a exprimé ce sentiment le plus clairement en 2010. Lors d'un comité de travail économique du gouvernement en décembre, il a déclaré aux membres que le maintien de l'approvisionnement international en terres rares était "la responsabilité commune des pays du monde entier."

Shenghe Resources, le géant chinois des terres rares, a pris des participations minoritaires dans plusieurs mines à travers le monde, ainsi que dans des projets aux États-Unis, au Vietnam, au Groenland et en Australie. Il détient une participation de 8 % dans MP Minerals, l'entreprise minière américaine qui exploite la mine de Mountain Pass (ironiquement rouverte pour faire face à la "menace chinoise").

"Les médias en langue anglaise présentent cette affaire comme totalement infâme", souligne M. Klinger. La participation minoritaire de Shenghe dans MP Minerals a effectivement irrité les scientifiques et les analystes du gouvernement américain. Son investissement "maintient et même accroît la vulnérabilité des États-Unis", a déclaré à Quartz James Kennedy, président du cabinet de conseil en terres rares Three Consulting. L'investissement de la Chine dans les mines mondiales a même été cité par le ministère de la défense de Trump comme une preuve à charge, plutôt qu'à décharge du procès en "agression économique" de la Chine."

Xi Jinping a engagé la Chine à atteindre un pic d'émissions avant 2030 et à parvenir à la neutralité carbone avant 2060. À mesure que les objectifs en matière d'émissions de carbone deviendront plus ambitieux, la production de terres rares ralentira.

En fait, la Chine n'a jamais été la principale source des problèmes de terres rares de l'Occident. Tout comme les années 1980 et 1990 ont vu des gouvernements de laissez-faire exporter des industries sales à l'étranger pour faire du profit, les années 2000 et 2010 ont vu des gouvernements divisés se débarrasser des politiques industrielles par principe.

L'écologiste Edward Nixon a joué un rôle central dans cette transition. Dans les années 1980, la mine de Mountain Pass en Californie, qui était à l'origine de 70 % de l'approvisionnement mondial en terres rares, a commencé à déménager au coup par coup vers la Chine en raison de préoccupations liées à l'environnement et au coût. Il était très intéressé par la préservation de "America the Beautiful", a déclaré Klinger dans le podcast Sinica de SupChina. "Et la façon d'y parvenir est d'exporter des industries sales, et il se trouve qu'il avait de bonnes relations en Chine." En 1970, sur son ordre, son frère - Richard Nixon, qui se trouvait être président à l'époque - a créé l'Agence de protection de l'environnement, inaugurant une série de nouvelles politiques qui ont enlisé les entreprises de terres rares. Mais M. Klinger pense que ces politiques ont fonctionné exactement comme prévu, en envoyant les emplois les plus polluants à l'étranger pour que l'Amérique puisse évoluer vers une économie axée sur la consommation et les services.

M. Wilson, qui suit de près l'industrie chinoise des terres rares depuis des années, a fait remarquer que le gouvernement américain a commencé à vendre ses stocks de terres rares après la guerre froide ; ils ont inondé le marché, faisant baisser les prix et dissuadant les nouveaux entrants. Le résultat a été un effondrement interne total. "Les Américains ont tout simplement laissé tomber la balle et sont partis", m'a-t-il dit.

Modifié par Wallaby
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C'est en HS, mais je suis surpris par cette ''petite phrase'' dans l'article :

 

Selon Dudley Kingsnorth, un consultant australien en terres rares, la Chine veut monter dans la chaîne de valeur. « La France vous vendra une bouteille de vin, mais elle ne vous vendra pas de raisins »

Alors que des vignobles français sont racheté par nombres d'étrangers, cela me fait sourire ;)

Modifié par collectionneur
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  • 4 months later...

Ce n'est certes pas une "terre rare", mais...

https://www.ouest-france.fr/bretagne/treguennec-29720/lithium-a-treguennec-le-pays-bigouden-n-est-pas-a-vendre-meme-pour-tout-l-or-blanc-du-monde-5cef50fe-805a-11ec-be7c-6adc9f4bf6f7

Une étude du bureau de recherches géologiques et minières révèle une importante ressource en lithium, métal rare et recherché, dans le sol de Tréguennec (Finistère). Pour le maire, il est « absolument hors de question » d’envisager l’ouverture d’une quelconque mine sur ce terrain, classé à plusieurs titres comme zone naturelle sensible et à protéger.

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Il y a 14 heures, Wallaby a dit :

02:48:45 [Dans les mines d'or, on se retrouve avec des eaux cyanurées] On a dit qu'on allait faire de la "destruction de cyanure". Tout le monde a applaudi à deux mains, c'est super : il y a des gens qui disent qu'ils font de la destruction de cyanure ! En fait la destruction de cyanure, ce n'est pas une destruction de cyanure du tout, c'est une dégradation du cyanure sous sa forme libre, en cyanate et en thiocyanate. Sauf que ces cyanates et ces thiocyanates, ils continuent de poser sévèrement problème.

02:50:24 Je me suis intéressée à une technique qui est le recyclage du cyanure : on va récupérer le cyanure pour éviter qu'il y en ait trop qui parte (...) le nombre de sites miniers qui procèdent à cette technique qui est pourtant hyper-intéressante, ça tient sur les doigts de une à deux mains.

Cette partie est intéressante et j'avais déjà évoqué certaines solutions je sais plus quand.

Il me semble que le thiocyanate peut être un substrat métabolisable par certaines bactéries. Un prof relativement concerné par la question nous en parlait. Et elle avait l'air assez confiante. Ça avait l'intérêt de dépolluer à pas cher et simplement. Juste en rajoutant une étape dans le cycle d'extraction. Mais bon.

Il y a aussi l'obligation de stocker les eaux pollué dans de grand bassin pour limiter la dissémination. Mais visiblement là ça avait d'être la foire à la saucisse. Vu que la plupart des exploitations fermaient les mecs ne s'emerdaient pas à respecter tout ça sachant que personnes ne serait poursuivi...

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https://www.monde-diplomatique.fr/2020/07/BELKAID/61982 (juillet 2020)

La face honteuse du « métal bleu »

Indispensable pour la fabrication des batteries électriques, le cobalt fait partie des matières premières les plus convoitées. Sa rareté alimente les inquiétudes quant à d’éventuelles pénuries. En République démocratique du Congo (RDC), principal producteur mondial, des enfants travaillent dans les mines pour fournir les grandes entreprises des secteurs de l’automobile, de l’informatique et de la téléphonie.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/02/12/a-brest-un-sommet-pour-l-ocean-entre-espoir-et-mefiance_6113358_3244.html

Quant au renoncement à aller explorer puis à exploiter les ressources minérales des grands fonds, il a été écarté par le président français et pas même évoqué par les autres responsables politiques.

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https://reporterre.net/Le-sommet-sur-les-oceans-a-donne-le-feu-vert-au-capitalisme-bleu (12 février 2022)

Benoît Faraco a annoncé à la presse que « le président de la République a lancé au niveau national, dans le cadre de France 2030, un grand programme qui vise à permettre l’exploration des grands fonds marins en débloquant plusieurs centaines de millions d’euros sur les dix prochaines années ». Tout en rajoutant, au grand dam des écologistes : « Ces ressources seront sans doute exploitées, si elles ne le sont pas par la France, elles le seront sans doute par d’autres grandes puissances. »

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Les terres rares en Australie :

https://www.diploweb.com/Diversification-des-chaines-de-valeur-de-terres-rares-hors-de-Chine-Strategies-politiques-et.html (6 février 2022)

L’industrie australienne est en effet la première productrice de terres rares raffinées hors de Chine et s’emploie au développement du secteur en se positionnant comme fournisseur de choix pour ses alliés proches. En témoigne un contrat signé entre l’entreprise australienne Lynas Rare Earths et le Département de la Défense américain en 2020 afin d’implanter une usine de traitement au Texas.

Ainsi, les États-Unis exportent par exemple la totalité de leur production de terres rares brutes vers la Chine pour traitement, alors qu’un avion de chasse américain F-35 contient 400 kg de terres rares et que la Chine a déjà brandi la menace de couper leur exportation en cas de différend.

En avril 2020, le ministre du Trésor Josh Frydenberg, a rejeté l’investissement de l’entreprise publique chinoise Baogang qui aurait détenu 11,1 % de l’australien Northern Minerals, producteur de terres rares lourdes en Australie Occidentale.

Déjà en 2009 le Trésor avait refusé l’investissement du chinois Non-Ferrous Metal Mining Group qui aurait détenu 51,6 % des capitaux de Lynas, alors en plein développement, jugeant que cela allait « à l’encontre de l’intérêt national de l’Australie » [9]. Ce sont finalement des investissements japonais qui ont été privilégiés.

Lynas est une des seules entreprises capables de traiter des terres rares hors de Chine grâce à la mine de Mount Weld en Australie Occidentale, d’où elle extrait ses ressources minières, qui sont ensuite traitées dans leur usine en Malaisie.

Une nouvelle usine de traitement localisée dans la ville australienne de Kalgoorlie va par ailleurs augmenter les capacités de traitement de l’entreprise d’ici 2023.

Toutes les entreprises ne jouent pas le jeu de cette diversification, notamment l’australien RareX qui a conclu un accord de principe avec un des leaders chinois du traitement des terres rares (Shenghe). Leur but est de créer une entreprise jointe pour se procurer des concentrés de terres rares hors de Chine et alimenter les opérations de raffinage existantes et futures de Shenghe en Chine.

En collaboration avec ses partenaires coréens, ASM est aussi parvenue à développer une technologie de traitement moins polluante et moins consommatrice en énergie dans une usine pilote, qui doit laisser place à une usine de grande échelle en Corée.

Étant donné que beaucoup d’entreprises souhaitent produire de façon plus soutenable, l’Australie se présente comme un acteur plus fiable avec des produits plus durables, pouvant également justifier d’un coût plus élevé. Dans cet esprit, une des entreprises (Arafura Ressources) projette d’utiliser la technologie « Blockchain » afin de tracer la provenance de ses terres rares sur toute la chaîne de production jusqu’au consommateur final.

Le faible investissement de la part d’acteurs australiens laisse la place à ceux en provenance d’Europe, des États-Unis et des démocraties asiatiques (Japon et Corée du Sud) mais aussi de la Chine. Ainsi, le discours sur la diversification des chaînes de valeur - porté par le gouvernement et beaucoup d’entreprises australiennes - entre en contradiction avec la réalité et le pragmatisme économique. Ces entreprises ont en effet des investisseurs chinois et des accords d’exportation avec des entreprises chinoises en bout de chaîne de valeur : fabricants de composants, d’aimants, de véhicules électriques ou encore d’éoliennes.

L’étude des documents commerciaux révèle que ces accords de principe sont majoritairement signés avec des entreprises chinoises, puis européennes. Les partenaires chinois restent de fait un débouché majeur dans un secteur quasi-monopolistique et représentent autour de 50 % de la valeur des exportations futures des entreprises australiennes. Même Lynas est concernée par cette aspiration vers le marché chinois qui représente encore 20 à 25 % de ses ventes en 2020, bien qu’en baisse (50 % dans le milieu des années 2010).

En 2021, il reste donc très difficile de développer les activités liées aux terres rares sans la Chine, qui concentre les débouchés, savoir-faire et industries sur son territoire. Le positionnement politique et commercial des acteurs australiens se retrouve ainsi confronté à la réalité économique.

Par exemple l’État d’Australie Occidentale cherche à diversifier ses partenaires économiques dans le secteur des terres rares sans avoir l’intention d’être indépendants de la Chine. « L’Australie Occidentale entretient d’excellentes relations avec la Chine, et elles sont réciproques » affirme une représentante du Département des mines, de la réglementation industrielle et de la sécurité de cet État dans un entretien mené en février 2021.

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  • 2 weeks later...
il y a 20 minutes, wagdoox a dit :

J'espère qu'on va enfin mettre le turbo sur l'exploitation de nos ressources (notamment de nos fonts marins).

À ce sujet, j'ai une petite vidéo à te conseiller :

Le 07/02/2022 à 21:34, Wallaby a dit :

 

Aurore Stéphant, géologue, spécialiste des mines et des métaux, de l'association https://www.systext.org/

02:30:42 Quand vous voyez les impacts en comparaison avec ce qu'on fait en termes de dépots de résidus miniers en fonds marins, quand vous lisez toute cette bibliographie, que vous prenez le temps de regarder, personne ne peut considérer qu'il y a un bien fondé quelconque à vouloir envisager une exploitation des fonds marins. (...) c'est une catastrophe environnementale qui est prévisible.

02:33:10 Le simple fait de mettre de la lumière juste pour surveiller [la dorsale de Clipperton], a créé des lésions rétiniennes aux crevettes qui habitaient dans la zone.

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il y a 9 minutes, Wallaby a dit :

À ce sujet, j'ai une petite vidéo à te conseiller :

Je t'assure que le débat est bien plus complexe et partagé qu'elle ne veut bien le dire. 
Attention, je ne dis pas qu'elle a tort, loin de là mais que des solutions sont avancées pour limiter le probleme et on a des bonnes boites qui sont sur le créneau. 

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  • 4 months later...

Le Pentagone va financé intégralement la construction d'une usine de séparation de terres rares au Texas de la société australienne Lynas - dont @Wallaby fait état plus haut - d'un coût de 120 millions de dollars qui doit entrer en service en 2025 :bloblaugh:

https://www.usinenouvelle.com/article/le-pentagone-finance-une-usine-de-separation-de-terres-rares-aux-etats-unis.N2016382

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  • 3 weeks later...

Tombé sur cette article à l'instant. Les autorités turcs annoncent avoir découvert le second plus grand gisements de métaux rares connus en Anatolie centrale :

https://www.jeuxvideo.com/news/1601818/la-seconde-plus-grosse-reserve-de-terres-rares-au-monde-decouverte-en-europe-tout-va-changer-pour-la-tech.htm

C’est le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles turc Fatih Dönmez qui a réalisé l’annonce officielle début juillet : la découverte de la deuxième plus grande réserve de terres rares au monde dans le district de Beylikova, qui se trouve en Anatolie centrale, une région de Turquie. Selon les calculs réalisés par le gouvernement du pays, cette réserve représenterait « 694 millions de tonnes d’éléments de terres rares » supplémentaires à l’échelle mondiale. Seule une réserve se positionne au-dessus : celle de Bayanoba, en Chine, qui en abrite environ 800 millions.

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Il y a 14 heures, collectionneur a dit :

Tombé sur cette article à l'instant. Les autorités turcs annoncent avoir découvert le second plus grand gisements de métaux rares connus en Anatolie centrale :

https://www.jeuxvideo.com/news/1601818/la-seconde-plus-grosse-reserve-de-terres-rares-au-monde-decouverte-en-europe-tout-va-changer-pour-la-tech.htm

C’est le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles turc Fatih Dönmez qui a réalisé l’annonce officielle début juillet : la découverte de la deuxième plus grande réserve de terres rares au monde dans le district de Beylikova, qui se trouve en Anatolie centrale, une région de Turquie. Selon les calculs réalisés par le gouvernement du pays, cette réserve représenterait « 694 millions de tonnes d’éléments de terres rares » supplémentaires à l’échelle mondiale. Seule une réserve se positionne au-dessus : celle de Bayanoba, en Chine, qui en abrite environ 800 millions.

"Selon les calculs réalisés par le gouvernement turc" chez moi ça veut dire "probablement surévalué". Parce que je ne sais pas comment ils calculent leur truc.

o32m.jpg

Le reste de l'article:

Le gouvernement turc vient d’annoncer avoir découvert une immense réserve de terres rares dans le district de Beylikova, dans la province d’Eskişehir. Des ressources précieuses qui intéressent déjà les industries technologiques, mais les récupérer ne devrait pas être évident.

C’est le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles turc Fatih Dönmez qui a réalisé l’annonce officielle début juillet : la découverte de la deuxième plus grande réserve de terres rares au monde dans le district de Beylikova, qui se trouve en Anatolie centrale, une région de Turquie. Selon les calculs réalisés par le gouvernement du pays, cette réserve représenterait « 694 millions de tonnes d’éléments de terres rares » supplémentaires à l’échelle mondiale. Seule une réserve se positionne au-dessus : celle de Bayanoba, en Chine, qui en abrite environ 800 millions.

Les terres rares, qu’est-ce que c’est ?

Lorsque l’on parle de terres rares, on parle en réalité de 17 métaux différents : le scandium, l’yttrium, et les quinze lanthanides. Comme leur appellation générale le laisse penser, il s’agit de matériaux qui sont très difficiles à trouver dans la nature. La réserve de Beylikova en contiendrait 10 différents.

Pourtant, ils sont particulièrement stratégiques dans l’industrie des nouvelles technologies, puisqu’ils entrent dans la fabrication d’un très grand nombre d’appareils comme les dalles de téléviseurs et de moniteurs, les puces de smartphones et les LED, pour n’en citer que quelques-uns. Les secteurs de l’aérospatial, du biomédical, de l’aéronautique ou encore de la défense en ont également grand besoin.

La découverte réalisée en Turquie devrait donc avoir une importance de taille pour de nombreuses industries, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas quelques problématiques à résoudre pour pouvoir mettre concrètement la main sur ces précieuses ressources.

Le ministre Dönmez sur le site de Beylikova (Source : Gouvernement turc)

Une extraction qui s’annonce longue… et polluante

Car pour extraire les terres rares du sol, il faut user de prudence : en effet, cela entraîne systématiquement des rejets d’éléments toxiques dans l’environnement, qui peuvent inclure des métaux lourds, de l’acide sulfurique et même, parfois, de l’uranium et du thorium. Les précautions à prendre sont énormes et les conséquences pour l’environnement immédiat peuvent être désastreuses si les procédures ne sont pas respectées.

Dans un premier temps, la Turquie compte extraire uniquement 1200 tonnes de minerai par an, le temps de tout mettre en place. Ensuite, les choses devraient fortement s’accélérer : « Nous mettons en place une installation de production qui traitera le minerai. Après les résultats de la production d’essai, nous commencerons à investir dans des installations industrielles. Notre objectif est de traiter 570 000 tonnes de minerai par an lorsque cette installation atteindra sa pleine capacité, 10 000 tonnes d’oxydes de terres rares, 72 000 tonnes de barytine, 70 000 tonnes de fluorite et 250 tonnes de thorium », a déclaré Fatih Dönmez. « Je veux surtout valoriser le thorium, un élément qui nous offrira de grandes opportunités comme combustible dans les nouvelles technologies nucléaires », a-t-il ajouté.

Oui, il suffit d'avoir du thorium pour savoir faire le réacteur qui va avec... :bloblaugh:

Et 10.000 tonnes de terres rares par an, c'est à comparer aux 168.000 tonnes par an en Chine:

2ad7.jpg

 

Vers une exportation à l’étranger

La mise en place du site d’extraction a commencé et sera terminée d’ici un an, mais il faudra bien plus longtemps pour que le site industriel soit complet. Le calendrier n’a pas été donné en détail par le gouvernement turc : celui-ci s’est contenté d’indiquer que les terres rares récupérées profiteront tout d’abord à la Turquie, mais que le pays aura « la possibilité d’exporter ». Cela pourrait notamment permettre aux pays européens d’en profiter et de réduire, de cette manière, leur dépendance vis-à-vis de la Chine.

Voilà. On voit où sont les priorités.

Allez. Gros, énorme, gigantesque grain de sel. "Regardez, regardez! Nous sommes totalement indispensables à l'Europe!" Oui... ou pas...

 

Dites, ils ont pas l'intention de remplacer le blé ukrainien aussi des fois? Des fois que des agronomes turcs découvrent que les montagnes d'Anatolie sont les meilleures terres pour faire pousser des céréales...

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C'est ça :

  • on a plein de terres rares et on n'est pas regardants sur l'exploitation
  • visée interne : "on va se faire du pognon, vous allez bosser, la Turquie va devenir un pays puissant, votez AKP !"
  • visée externe : "faites pas les cons, la Turquie c'est le nouvel eldorado ! On peut avoir des F-35 ?"

Maintenant, de là à ce que ça entre en production, va falloir attendre un peu.

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  • 4 months later...

Je recopie :

à l’instant, Wallaby a dit :

https://www.iris-france.org/171521-protection-des-fonds-marins-entre-realisme-environnemental-et-interets-geopolitiques/ (16 novembre 2022)

L’annonce du Président Macron de « [soutenir] l’interdiction de toute exploitation des grands fonds marins » est une agréable surprise.

Le projet d’interdiction de l’exploitation remet également en cause la Stratégie nationale pour l’exploration et l’exploitation des ressources minérales dans les grands fonds marins présentée lors du Comité interministériel de la mer (CIMer) de 2021 et qui devait permettre à la France de comprendre les enjeux et la faisabilité de l’exploitation des fonds marins. Le rapport Levet, à l’origine de cette stratégie, percevait entre autres dans l’exploitation un levier économique opportun et une réponse aux besoins en métaux, justifiant ainsi de « valoriser toute ou partie d’une filière exploration/exploitation qui soit pertinente sur le plan économique et géostratégique » (2021, p.16).

Enfin, dans le contexte plus large de la stratégie française sur l’Indo-Pacifique, cette déclaration rapproche la France des États du Pacifique dans une voie résolument différente de celle proposée par les États-Unis ou la Chine. Ce point de convergence s’inscrirait dans une dynamique d’autant plus intéressante : en allant plus loin que les États insulaires qui prônaient un moratoire, c’est-à-dire une pause de précaution limitée dans le temps, la France se place comme figure à rejoindre et à suivre en proposant une interdiction définitive de l’exploitation.

https://www.telerama.fr/debats-reportages/cop-27-macron-dit-non-a-l-exploitation-miniere-des-oceans-au-moment-ou-elle-va-commencer-7012937.php (13 novembre 2022)

Le sujet vient en effet de connaître un soudain coup d’accélérateur : le 12 octobre, l’entreprise canadienne TMC a effectué un premier test d’extraction de « nodules polymétalliques » (des concrétions rocheuses riches en métaux, déposées sur le plateau océanique), à plus de 4 000 mètres de profondeur, dans les eaux internationales de la zone dite de Clarion-Clipperton. Cette zone de fracture géologique située à l’est du Pacifique, longue de plus de 7 000 kilomètres, s’avère particulièrement riche en ressources minérales. Qui sont convoitées depuis des années par plusieurs pays et firmes industrielles canadiennes, australiennes, mais sur un mode qui restait jusqu’à présent strictement virtuel. Car on ne dispose pas facilement des outils et capitaux nécessaires à une telle extraction… En parvenant, grâce à un véhicule à chenilles amphibie et un système de colonne montante, à prélever 14 tonnes de ces nodules en seulement une heure, TMC a relevé le défi. Une bascule technique et symbolique vient donc d’avoir lieu, qui signifie la possible ouverture d’une boîte de Pandore, et une potentielle « ruée vers l’or ».

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  • 1 month later...

https://www.lefigaro.fr/conso/terres-rares-le-groupe-minier-suedois-lkab-annonce-la-decouverte-du-plus-grand-gisement-connu-d-europe-20230112

Le groupe minier suédois LKAB a annoncé jeudi avoir identifié dans la région de Kiruna, dans le Grand Nord de la Suède, «le plus grand gisement connu» de terres rares d'Europe, qui recèlerait plus d'un million de tonnes de métaux.

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Citation

Interrogé sur la date attendue des premiers coups de pioche, Jan Moström a répondu que cela dépendrait de la demande des constructeurs automobiles et de la rapidité d'obtention des autorisations nécessaires qui, d'après son expérience, nécessitent «entre 10 et 15 ans».

Et je pensais que ma mairie était pas rapide ^^

Bon vu l'impact écologique d'une mine, à ciel ouvert ou pas, c'est normal 

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5 hours ago, clem200 said:

Et je pensais que ma mairie était pas rapide ^^

Bon vu l'impact écologique d'une mine, à ciel ouvert ou pas, c'est normal 

C'est en pleine terre Samis ... alors que c'est déjà la guerre entre Samis et "suédois" ...

... une forme de colonialisme intérieur qui a fini par faire tellement mauvais effet que les suédois marchent sur des œufs.

C'est le même problème que les droits spécifiques des peuples autochtones au canada par exemple ... Sauf que comme les suédois sont gentils on en parle assez peu chez nous.

https://en.wikipedia.org/wiki/Sámi#Contemporary_issues

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