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Marine espagnole


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Il y a 1 heure, fjojo032 a dit :

C'est simpliste comme vision et assez éloigné de la réalité, les deux réunis c'est 22% du capital d'Airbus, 27% avec l'Espagne, sans compter que les US ont des part aussi important que la France ou l'Allemagne dans le capital, la machine est complexe est n'est pas contrôlé ni depuis Paris, ni depuis Berlin.. Qui plus est, du point de vue direction et capitaux d'entreprise, la part de l'Allemagne ou de la France, fait également deux des actionnaires Junior, on parle en effet de 10% et non pas de 40, 51 ou 60%...

 

Le premier pouvoir décisionnaire revient avant toute chose, au comité de direction et qui a comme premier objectif: la santé économique de l'entreprise et surtout de dégager des bénéfices, le PDG d'Airbus n'est ni membre du gouvernement français ou allemand...

 

Quand je dis "les Français et les Allemands" c'est à prendre au sens plus général que "les gouvernements Français et Allemands".

Le capital d'Airbus permet uniquement de constater que la parité Franco-Allemande est une règle d'or. Pour ce qui est de la normalité de la gestion de ce groupe c'est une autre histoire. Il n'y a pas de réelle normalité chez Airbus, ca ne sert à rien de tirer quoi que ce soit du fait que la majorité du capital est dilué chez des fond privés. 

Les nominations des managers clés sont minutieusement réparties entre Français et Allemands, les Espagnols ont quelques strapontins ca ne va pas plus loin. Tu peux regarder l'équipe managériale sur leur site.

Les choix industriels structurants sont également constamment pesés en fonction d'un équilibre Franco-Allemand, notamment dans la partie aviation commerciale qui pour le moins n'a pas une organisation rationnelle du tout de ce fait (FAL A320 dans les deux pays, FAL A380 et centre de finition dans 2 pays différents, etc...)

Donc non, le fonctionnement n'est pas "normal" chez Airbus group, et il n'y a pas besoin que les Etats Français ou Allemands aient une part importante des droits de vote pour imposer ce modus operandi. Les managers d'Airbus Group savent très bien à quoi s'en tenir la menace de l'instauration d'une golden share a déjà été brandie par le passé.

A partir du moment où les Etats actionnaires ne viennent pas trop perturber le business (FAL en Chine, aux US, etc...), tant qu'Airbus garantit plus ou moins l'activité et l'emploi en Europe, tout ceci fonctionne à peu près correctement, avec des crises de temps en temps. Crises qui trouvent toujours leur source dans le sacro-saint équilibre franco-Allemand. L'Espagne n'a juste pas les mêmes prérogatives et ce n'est pas une insulte que de le dire.

Modifié par Julien
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il y a 46 minutes, Julien a dit :

Quand je dis "les Français et les Allemands" c'est à prendre au sens plus général que "les gouvernements Français et Allemands".

Le capital d'Airbus permet uniquement de constater que la parité Franco-Allemande est une règle d'or. Pour ce qui est de la normalité de la gestion de ce groupe c'est une autre histoire. Il n'y a pas de réelle normalité chez Airbus, ca ne sert à rien de tirer quoi que ce soit du fait que la majorité du capital est dilué chez des fond privés. 

Les nominations des managers clés sont minutieusement réparties entre Français et Allemands, les Espagnols ont quelques strapontins ca ne va pas plus loin. Tu peux regarder l'équipe managériale sur leur site.

Les choix industriels structurants sont également constamment pesés en fonction d'un équilibre Franco-Allemand, notamment dans la partie aviation commerciale qui pour le moins n'a pas une organisation rationnelle du tout de ce fait (FAL A320 dans les deux pays, FAL A380 et centre de finition dans 2 pays différents, etc...)

Donc non, le fonctionnement n'est pas "normal" chez Airbus group, et il n'y a pas besoin que les Etats Français ou Allemands aient une part importante des droits de vote pour imposer ce modus operandi. Les managers d'Airbus Group savent très bien à quoi s'en tenir la menace de l'instauration d'une golden share a déjà été brandie par le passé.

A partir du moment où les Etats actionnaires ne viennent pas trop perturber le business (FAL en Chine, aux US, etc...), tant qu'Airbus garantit plus ou moins l'activité et l'emploi en Europe, tout ceci fonctionne à peu près correctement, avec des crises de temps en temps. Crises qui trouvent toujours leur source dans le sacro-saint équilibre franco-Allemand. L'Espagne n'a juste pas les mêmes prérogatives et ce n'est pas une insulte que de le dire.

Peut on réellement parler de français et d'allemands dans une entreprise tel que airbus? Ce sont avant tout des hommes d'affaires primant le business avant toute chose.. Sans compter que cette société ne fonctionne ni sous le droit français, ni sous le droit allemand, cette société est tentaculaire, par exemple les bureaux principaux de Airbus Defence & Space se trouvent à Madrid et par la, tenter de dire qu'elle fonctionne avec une logique à deux pôles allemand/fr, me parait erroné..

Enfin bref, tout ceci pour répondre au commentaire qui disait que c'était la France qui avait offert l'A400M à l'Espagne, alors que la réalité est au final bien plus complexe.. Donc oui, j'ai raison quand je dis que la France ne peut offrir ce que les USA offrent à l'Espagne (mais au final qui peut rivaliser avec ce que les usa ont à offrir), le petit contrat signé l'année passée pour l'entretient des navires US a fait énormément plaisir, je vois mal la marine française payer pour maintenir une base en Espagne et payer pour que cette dernière entretienne les navires de la royale, et je dis tout cela en espérant qu'un jour on fasse comprendre aux USA de gentiment quitter notre continent, si seulement l'Europe de la défense était possible, malheureusement on est encore très loin de cela, la France est très mauvaise leader et l'Espagne très mauvaise élève avec son tropisme US (pour ne citer que ces deux pays, les autres ce n'est pas mieux)

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il y a 37 minutes, fjojo032 a dit :

Peut on réellement parler de français et d'allemands dans une entreprise tel que airbus? Ce sont avant tout des hommes d'affaires primant le business avant toute chose..

Il semble bien que oui vu l'attention qui est accordée à ce genre de critère lors des réorganisations du groupe. Note que cela laisse la place pour d'autres nationalités y compris venant de pays non actionnaires (genre des Anglais ou des Américains).

il y a 37 minutes, fjojo032 a dit :

Sans compter que cette société ne fonctionne ni sous le droit français, ni sous le droit allemand, cette société est tentaculaire, par exemple les bureaux principaux de Airbus Defence & Space se trouvent à Madrid et par la, tenter de dire qu'elle fonctionne avec une logique à deux pôles allemand/fr, me parait erroné..

Justement le droit Néerlandais a été choisit notamment dans un soucis de neutralité entre Français et Allemand, cela illustre donc parfaitement ce que je dis.

Et le cœur des activités de Airbus Defense & Space n'est certainement pas en Espagne non, c'est l'Allemagne le cœur de Airbus Defense & Space. Le CEO est toujours Allemand, le HQ c'est Ottobrun. Les Espagnols ont la direction des avions militaires mais l'électronique de défense qui est le cœur est en Allemagne, et le spatial, qui lui aussi est important, est répartit entre France et Allemagne principalement. 

il y a 37 minutes, fjojo032 a dit :

Enfin bref, tout ceci pour répondre au commentaire qui disait que c'était la France qui avait offert l'A400M à l'Espagne, alors que la réalité est au final bien plus complexe.. Donc oui, j'ai raison quand je dis que la France ne peut offrir ce que les USA offrent à l'Espagne (mais au final qui peut rivaliser avec ce que les usa ont à offrir), le petit contrat signé l'année passée pour l'entretient des navires US a fait énormément plaisir, je vois mal la marine française payer pour maintenir une base en Espagne et payer pour que cette dernière entretienne les navires de la royale, et je dis tout cela en espérant qu'un jour on fasse comprendre aux USA de gentiment quitter notre continent, si seulement l'Europe de la défense était possible, malheureusement on est encore très loin de cela, la France est très mauvaise leader et l'Espagne très mauvaise élève avec son tropisme US (pour ne citer que ces deux pays, les autres ce n'est pas mieux)

Je pense que l'Europe peut offrir plus que les US aux Espagnols si ces derniers sont prêts à financer de la R&D et acheter des volumes. Jamais les US ne proposeront aux Espagnols ce que la France et l'Allemagne proposent pour le SCAF, mais par contre c'est un intérêt à plus long terme et qui potentiellement coûte plus cher à l'Espagne. Et il est aussi possible que l'armée Espagnole trouve son intérêt plutôt dans du matériel Américain, il peut y avoir des différences entre les intérêts d'un pays et de son armée vu que les objectifs ne sont pas les mêmes.

 

Modifié par Julien
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Il y a 1 heure, Julien a dit :

Il semble bien que oui vu l'attention qui est accordée à ce genre de critère lors des réorganisations du groupe. Note que cela laisse la place pour d'autres nationalités y compris venant de pays non actionnaires (genre des Anglais ou des Américains).

J'ai de fameux doute sur ce point et je ne trouve rien allant dans ce sens de manière officielle, donc je maintiens ma position la dessus...

 

Il y a 1 heure, Julien a dit :

Justement le droit Néerlandais a été choisit notamment dans un soucis de neutralité entre Français et Allemand, cela illustre donc parfaitement ce que je dis.

Et le cœur des activités de Airbus Defense & Space n'est certainement pas en Espagne non, c'est l'Allemagne le cœur de Airbus Defense & Space. Le CEO est toujours Allemand, le HQ c'est Ottobrun. Les Espagnols ont la direction des avions militaires mais l'électronique de défense qui est le cœur est en Allemagne, et le spatial, qui lui aussi est important, est répartit entre France et Allemagne principalement. 

Le siège sociale est en Allemagne oui, le plus grand bureau d'étude à Madrid, après libre à toi de ce que tu veux appeler cœur ou non..

Par ailleurs, le droit néerlandais n'a pas été choisi par Airbus du moins pas au sens stricto sensu, puisque l'entreprise est soumise à un statut spécial européen...

Il y a 1 heure, Julien a dit :

Je pense que l'Europe peut offrir plus que les US aux Espagnols si ces derniers sont prêts à financer de la R&D et acheter des volumes. Jamais les US ne proposeront aux Espagnols ce que la France et l'Allemagne proposent pour le SCAF, mais par contre c'est un intérêt à plus long terme et qui potentiellement coûte plus cher à l'Espagne. Et il est aussi possible que l'armée Espagnole trouve son intérêt plutôt dans du matériel Américain, il peut y avoir des différences entre les intérêts d'un pays et de son armée vu que les objectifs ne sont pas les mêmes.

Si les pays européens se mettent d'accord, sans aucun doute, dans l'état actuel des choses avec les conflits d’intérêts entre pays européen, j'ai plus de doute...

Modifié par fjojo032
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  • 2 weeks later...
il y a 31 minutes, herciv a dit :

Et si on vendait le cdg aux espagnols ?

Non litteralement impossible. 

On  en a besoin.

 
meme probleme de transfere de tech nuc que sur sna (australie n’a encore rien signé et je suis d’avis d’attendre que les us uk se mettent en tord avant d’engager la fr sur ce chemin). 

les espagnols n’ont pas le budget, pas d’avions pour aller dessus (f18h seront tres vite retiré). Le cdg a moins de 20 ans de service devant lui, ils ne peuvent pas assurer la maintenance seuls…

Bref l’hypothese ne tient pas longtemps. Pas plus que d’un pa catobar en lieu et place des harriers. Je rappels qu’avec 80 f18, l’espagne aurait pu mettre un cato en service depuis des annees ca n’a jamais ete concideré, ce ne se fera pas pour le ngf non plus. 

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il y a une heure, wagdoox a dit :

Je rappels qu’avec 80 f18, l’espagne aurait pu mettre un cato en service depuis des annees ca n’a jamais ete concideré, ce ne se fera pas pour le ngf non plus. 

Surtout que les F18 sont EdA et non Armada et c'et loin d'être le grand amour entre eux... 

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Le 19/11/2021 à 09:06, mudrets a dit :

Premiers essais des moteurs Diesel pour l'Isaac Peral

https://flotprom.ru/2021/Европа62/

Un dispositif d’échappement court/provisoire pour les essais des diesels rep 6 (*)  , qui normalement crachent en bord de fuite massif rep 14

https://www.navalnews.com/naval-news/2021/04/the-first-s-80-plus-class-submarine-new-capabilities-for-spain/#prettyPhoto/0/

(*)  c’est une vue 3D d’artiste , cependant le silencieux que l’on voit fait penser à du MTU ; 3 diesels dans cette tranche , çà doit être tassé !

sinon des comparaisons

https://foronaval.com/2021/07/08/a-comparative-between-the-u-212a-and-s-80-submarines/

COMPARAISON ENTRE LE SOUS-MARIN U-212A ET LE SOUS-MARIN S-80

julio 8, 2021 - de foronaval - en I+D+i, Industria naval, Marinas militares, Naval, Submarinos, Tecnologia Naval. -

Nous avons eu la chance de pouvoir contacter le lieutenant José Luis Bernal Sánchez, un sous-marinier de la Marine espagnole, qui a eu l'opportunité de naviguer à bord du sous-marin italien S-526 Todaro.

Dans le cadre des excellentes relations que la marine espagnole entretient avec la Marina Militare italienne (à titre d'exemple, nous pouvons mentionner la force amphibie conjointe hispano-italienne SIAF), il est courant d'échanger des officiers afin d'améliorer la compréhension, les connaissances, la communauté et l'interopérabilité entre les deux alliés.

Le Lt José Luis Bernal à la base navale italienne de Tarento avec le sous-marin S-526 Todaro (Photo : José Luis Bernal Sánchez)

Dans ce cas, avec son affectation à bord du sous-marin Todaro, le lieutenant José Luis Bernal Sánchez a eu l'occasion de vivre et de partager des expériences et des procédures avec d'autres sous-mariniers italiens, tout en faisant l'expérience directe d'un sous-marin de cinquième génération comme le U-212A et ainsi pouvoir le comparer avec notre propre S-80 + (Plus), sous le commandement de notre ami le capitaine de corvette Manuel Corral Iranzo.

Après avoir pris contact avec le lieutenant Bernal, nous avons obtenu sa permission de reproduire sur notre blog le présent article, écrit pour l'excellente Revista General de Marina (la revue officielle de la marine espagnole), sur son expérience à bord du S-526 Todaro et sa comparaison avec notre propre classe Isaac Peral. Étant donné l'intérêt de cet article pour ceux d'entre nous qui suivent ces sujets, nous pensons qu'il mérite d'être partagé sur notre blog.

Foro Naval ne peut que remercier le lieutenant José Luis Bernal Sánchez de nous avoir permis de reproduire son article sur notre blog et lui souhaiter les plus grands succès dans sa carrière de sous-marinier de la Marine espagnole.

L'auteur de l'article avec ses collègues sous-mariniers italiens dans le carré des officiers du sous-marin S-526 Todaro (Photo : José Luis Bernal Sánchez)

COMPARAISON ENTRE LE SOUS-MARIN U-212A ET LE SOUS-MARIN S-80

Je dois admettre que les comparaisons entre différents modèles sont plus typiques des magazines automobiles, mais s'agissant de ces deux sous-marins, je pense qu'il est correct de le faire ici, dans la Revista General de Marina.

Peut-être le lecteur pensera-t-il qu'il est trop tôt pour écrire ce type d'article et qu'il serait plus prudent d'attendre que le S-81 Isaac Peral ait parcouru ses premiers milles et ait immergé ses premiers mètres.  Pourtant, au moment où j'écris ces lignes, cela ne fait même pas 24 heures que j'ai débarqué du S-526 Todaro.  Cela fait 28 jours que je suis à bord et c'est maintenant que mes souvenirs sont frais.  De plus, le mieux est l'ennemi du bien.

L'affectation à bord du Todaro a été une magnifique expérience, à la fois professionnelle et vitale, et elle m'a donné l'occasion de rencontrer les sous-mariniers italiens, qui se sont distingués par leur gentillesse, en m'accueillant comme un membre de l'équipage.

Comparaison entre les sous-marins U-212A et S-80 + (Photo : Foro Naval)

Naviguer à bord m'a permis de comparer trois plateformes différentes, le S-70, le U-212A et le S-80, même s'il est vrai que ce dernier ne l'est qu'en théorie. Avoir pu voir les entrailles du Type 212 et connaître de première main celles du S-80 est ce qui m'a encouragé à écrire cet article.

Les deux sous-marins ont une technologie sonar similaire, ils sont tous deux équipés de sonars cylindriques, de flanc, remorqués, de télémètres passifs et d'intercepteurs, entre autres.  Les deux sont équipés de la technologie AIP, même s'il est vrai que le S-80 ne l'est pas au début, mais laissons les choses suivre leur cours.  Les deux ont un système de contrôle de plate-forme moderne et un système de combat de pointe qui comprend la dernière technologie pour la pratique de la TMA (analyse du mouvement de la cible) basée sur des tactiques sous-marines.

Cependant, il existe des différences mineures mais en même temps notables qui, à mon avis, placent le S-80 au-dessus du U-212A. La capacité de lancement de missiles est peut-être la plus évidente, mais pas la seule, même s'il est vrai que les U-212A pourraient acquérir cette capacité lors de futures modernisations.

Le sous-marin italien S-526 Todaro à la profondeur du périscope, vu d'un P-3C Orion allemand pendant l'exercice ASW de l'OTAN Dynamic Manta 2021. Notez la peinture verte utilisée sur les sous-marins italiens optimisés pour opérer en Méditerranée (Photo : José Luis Bernal Sánchez).

Non, je parle de détails, certains plus notables que d'autres, qui, au cours de mon mois de navigation, ont retenu mon attention et m'ont poussé à comparer les deux plateformes encore et encore.  Après tout, le diable se cache dans les détails.

Sans plus attendre, je les énumère ici.

GÉNÉRATEUR DIESEL

Je considère qu'il s'agit du talon d'Achille du U-212A. Le fait de n'avoir qu'un seul générateur diesel présente deux inconvénients très importants : le premier est que la plongée en apnée prend une éternité, car on passe trop de temps à la profondeur du périscope pour effectuer des opérations bruyantes.  Le second inconvénient est qu'en n'ayant qu'un seul diesel, ils ne disposent pas d'un véritable système de secours ; En effet, ils peuvent utiliser l'AIP pour propulser le navire, mais cela aussi est limité.

La technologie AIP de l'U-212A est basée sur une réaction chimique à base d'hydrogène et d'oxygène.  Cela fournit au sous-marin un courant électrique suffisant pour le propulser, suffisamment mais pas en excès.  En d'autres termes, si pour une raison quelconque nous devons augmenter la vitesse, l'AIP ne peut tout simplement pas se suffire à lui-même et le sous-marin doit consommer de l'électricité provenant de sources mixtes (AIP et batteries).

Cela signifie que, dans la pratique, le U-212A n'a pas de réelle redondance lors de la charge des batteries. Il ne dispose que d'un seul diesel et s'il tombe en panne, tout se fait au détriment d'un système AIP qui n'est pas capable de générer la même quantité de courant que le générateur diesel. Il est encore trop tôt pour établir la quantité de courant que le système AIP du S-80 sera capable de générer, mais une chose est claire, le S-80, avec ses trois générateurs diesel, résout avec garantie les deux déficiences soulevées, tant la redondance que la capacité de génération de courant, cette dernière se traduisant par un temps de plongée en apnée nettement plus court.

CLIMATISATION (A/C)

Comme pour le générateur diesel, ils ne disposent que d'une seule unité A / C.  De la façon dont je le vois, c'est un autre grave problème de redondance.

Au cours des exercices ASW DYNAMIC MANTA-21, la condition de silence maximal a été établie, ce qui a duré un certain temps.  Cette condition a entraîné l'arrêt de l'A /c et la température dans le CIC a considérablement augmenté.  La chaleur que j'ai subie n'a fait que m'alerter sur la température qu'allaient atteindre les équipements électroniques qui m'entouraient.

Le S-80, avec treize climatiseurs indépendants répartis dans le navire et un système de refroidissement dédié au système de combat, dispose également d'une redondance plus que suffisante à cet égard.

Coupe du futur sous-marin de classe lsaac Peral par le chercheur H.I. Sutton. Les trois générateurs Diesel seront placés derrière le module AIP. Ils seront installés à partir de S-83 et montés sur S-81/82 lors de leur première révision majeure (H I Sutton/Covertshores)

AMÉNAGEMENT DU CENTRE D'INFORMATION ET DE COMBAT (CIC)

C'est la première fois que je navigue à bord d'un sous-marin doté d'un système de combat intégré et cela a représenté pour moi un changement remarquable dans le mode de fonctionnement de la plate-forme.  Cela m'a également permis de me rendre compte que, bien que le navire dispose de formes tactiques modernes de représentation, en fin de compte, un léopard ne change pas de taches et le sous-marinier a tendance à regarder le sonar et, en particulier, la trace de temps/roulement.

C'est pourquoi je pense que la disposition des consoles sur le S-80 est plus logique que sur le U-212A. Dans le modèle italo-allemand, l'officier d'action tactique est isolé de l'écran du sonar et doit se lever de sa console pour voir la trace du temps/du relèvement.  Dans la conception espagnole, le TAO est situé entre le superviseur sonar et le superviseur tactique ; de cette façon, vous avez une connaissance parfaite de la situation en surface, pouvant corréler les informations tactiques avec les informations sonar en un clin d'œil.

Le commandant m'a dit à plusieurs reprises qu'en 2025, le navire entreprendra sa mise à niveau de demi-vie et cela signifiera une modernisation complète du système de combat. Toutefois, la taille et la forme du CIC ne pourront pas être modifiées.

Le sous-marin allemand de type 212 U-31 (S-181) en cale sèche pendant une période de maintenance. Nous pouvons voir certains des réservoirs liés à son installation AIP après que l'enveloppe extérieure ait été retirée. Le U-31 et le Todaro ont tous deux été les premières unités de leur classe à être opérationnelles dans les marines allemande et italienne. (Source : Internet)

ESPACES D'ÉQUIPAGE

Le U-212A dispose d'un espace très limité pour l'équipage, pendant la période de ma commission, nous étions trente et une personnes à bord et dix devaient se coucher à chaud. Il n'y a que vingt-six couchettes et chaque équipe compte 12 hommes, le sous-marin est donc conçu pour fonctionner avec deux quarts (24 de garde et 26 lits disponibles). A mon avis, c'est une organisation excessivement exigeante. A la fin de la navigation, la fatigue se lisait sur tous les visages. Dans le cas du S-80, le sous-marin est équipé de 46 couchettes et nécessite 11 hommes pour fonctionner.

Cela signifie que pour passer à trois quarts, il faut un minimum de 35 personnes pour l'équiper (33 pour la garde permanente, le commandant et le cuisinier étant exemptés). En bref, le navire est conçu pour naviguer en trois quarts, une situation beaucoup moins exigeante que celle qui prévaut à bord de son collègue italien. Le sommeil est une arme.

Le sous-marin S-81 Isaac Peral attendant d'être mis à flot dans le hall de construction de sous-marins couverts de Navantia à Cartagena (Diego Quevedo Carmona)

CONCLUSION

Ce sont les quatre principales différences que j'ai trouvées entre chacun d'eux et qui me font choisir la conception espagnole.

Les deux sont d'excellents navires : l'un a 19 ans d'expérience derrière lui, ce qui en fait une plateforme aux capacités éprouvées, tandis que l'autre a encore tout à prouver et, heureusement, son heure est venue.

 

 

 

 

 

Modifié par ARMEN56
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il y a 59 minutes, ARMEN56 a dit :

l'un a 19 ans d'expérience derrière lui, ce qui en fait une plateforme aux capacités éprouvées, tandis que l'autre a encore tout à prouver et, heureusement, son heure est venue.

19 ans d'écart ... on peut effectivement espérer que le S-80 ait des capacités supérieures à celles de son aîné ...

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il y a une heure, pascal a dit :

19 ans d'écart ... on peut effectivement espérer que le S-80 ait des capacités supérieures à celles de son aîné ...

Oui , en souhaitant que tout de passe bien pour le S80

A regarder de près , je me demande s'il s'agit bien d'un S80 illustré sur le site russe , pas de barre de massif , conf arrière différente

@mudrets avis ?

s8010.png

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il y a une heure, pascal a dit :

19 ans d'écart ... on peut effectivement espérer que le S-80 ait des capacités supérieures à celles de son aîné ...

Et quelle pertinence à comparer un petit soum optimisé pour le côtier avec soum qui se veut océanique , plus long 80 vs 57 , plus lourd 3600 vs 1400 :rolleyes: 

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Il y a 4 heures, ARMEN56 a dit :

 Il ne dispose que d'un seul diesel et s'il tombe en panne, tout se fait au détriment d'un système AIP qui n'est pas capable de générer la même quantité de courant que le générateur diesel

La non redondance est étonnante mais j'imagine s'explique par un manque de volume disponible dans une petite coque. 

Par contre sauf erreur aucun système AIP actuel n'est capable de fournir l'énergie pour la vitesse de plongée max

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Il y a 4 heures, clem200 a dit :

La non redondance est étonnante mais j'imagine s'explique par un manque de volume disponible dans une petite coque. 

 

Le diamètre de coque épaisse amagnétique est plus grand en partie avant qu’en partie arrière où se loge le seul diesel  MTU dans un environnement plus contraint donc. Les U214 ont deux diesels je crois

Pour le U212 , de ceux qui l’ont visité, souvenirs d’une grande rigueur dans les emménagements , un ressenti d’ordre , pas d’improvisation …..

Ici les experts parle d’élite ….

https://www.agasm.fr/decouvrez-le-sous-marin-u212-aip/

Pour le S80, la tranche diesels doit être visiblement hyper compact et je me demande comment sont entretenus les MTU lors grosse maintenance , existe-t-il une brèche de sortie comme sur les Agosta ? Si non , ils seraient  entretenu sur place , pour sortir les attelages bielle/piston pas de soucis , en revanche comment sort on les vilebrequins qui font presque la longueur du moteur ? Ces choses sont pensées très tôt dans le design et j'imagine que c'est le cas

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@mudrets@pascal@Fusilier

C’est un Agosta, trompeur car on ne voit pas les barres avant ….

agos_210.png

 

Je comprends qu’on peut faire cracher les échappements au bordé en mode surface ( pas très loin de la goulotte de l’antenne remorquée)  et au massif en mode schnorchel

agos_110.png

 

extrait vu ex Ouessant musée Malaisie

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Bon, j'ai trouvé l'explication entre le S81 Peral et le S71 Galerna (Agosta).

En fait, les deux sous-marins ont entamé les essais de leurs moteurs Diesel le même jour

https://www.subsim.com/spanish-navy-submarine-s-81-isaac-peral-passed-new-safety-milestone/

Ceci explique donc cela

PS: pour les Pak, j'ai trouvé une mention de sonar remorqué... mais pas de photo 

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Il y a 19 heures, ywaDceBw4zY3tq a dit :

l'espèce de tube qu'on voit, c'est un carénage de système de ravalement d'ALR ?

C’est la goulotte ou gouttière de l’antenne remorquée évoquée juste au dessus ; sonar passif remorqué ETBF DSUV-62

http://www.netmarine.net/bat/smarins/agosta/caracter.htm

idem  Agosta export je pense

https://en.wikipedia.org/wiki/Agosta-class_submarine

 

submar11.jpg

 

submar10.jpg

 

DSUV 62A towed array ; Antenne remorquée que l’on retrouve aussi sur nos SNA Rubis , l’antenne n’est pas treuillée , elle est larguée au moment opportun puis récupérée par une barcasse de servitude puis stockée à bord d’un navire de soutien .

Probablement concept hérité des USS Thresther/Permit class

qpyg0d10.jpg

 

@mudrets

Je me demande si les gaz d'échappement ne sortent pas par là à quai ?

s80_zo10.png

Les 3 diesels montés sur berceau

16045110.jpg19_not10.jpg

 

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Je trouve ça intéressant parce que de ce que je comprend, les Rubis héritent largement des Agostas du pdv de l'architecture (je les ais parfois entendus décris comme des Agostas nucléaires), mais ils n'ont pas récupéré ce système d'ALR, alors que clairement DCNS savait faire, et que j"imagine que ça doit servir un peu quand même de pouvoir rétracter / déployer quand on veut ? En plus il y a pas moyen de faire des choses intéressantes d'un point de vue ranging passif en modulant la distane entre la flute et le bateau avec le treuil ? Ou je me fourvoye complètement ?

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