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Véhicule spécial renforcé


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insolite

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Quand-les-convois-nucleaires-roulent-trop-vite_a454.html

J'ai afin une réponse à une des mes question. Une fois j'avais vu plusieurs camion sur une autoroute.

Quelle était la fonction de ces camions ?

Cela ressemble à un banal accident de poids-lourds. Un camion roule trop vite et, pour éviter un joggeur, se décale brutalement vers la gauche, freine, dérape et se renverse sur le bas-côté. Le véhicule est hors d'usage. A bord, trois personnes : deux sont légèrement blessées mais le troisième, un chauffeur au repos, a deux vertèbres fracturées et restera allité pendant six mois. Problème : le véhicule en question est destiné au transport des ogives nucléaires ! Heureusement, il n'en tranportait pas à ce moment là...

L'accident s'est déroulé le mercredi 9 juin 2010 sur la base aérienne BA 125 d'Istres et il avait, jusqu'à présent, été tenu secret. C'est le quotidien de gauche La Marseillaise qui le révèle aujourd'hui, sous la plume de David Coquille. Parce que l'affaire va venir très prochainement en justice. Le caporal-chef de 28 ans, qui conduisait le camion, sera jugé, le 16 janvier prochain, par la chambre militaire du Tribunal correctionnel de Marseille pour "blessures involontaires", "mise hors service d'un matériel à l'usafge des forces armées" et "violation des consignes". Selon toute vraisemblance, l'audience devrait se dérouler à huis-clos.

Car elle met en cause une unité dont l'existence même a été révélée publiquement il y a quelques mois. Nous racontions alors sur ce blog comment un décret paru au JO sur l'anonymat de certains personnels militaires nous avait permis d'apprendre l'existence de l'Escadron de transport de matériels spécialisés ETMS 91.532. Comme nous l'écrivions alors "cet ETMS, basé à Avord, est une unité de l'armée de l'air en charge du transport routier des armes nucléaires. "Spécialisé", dans le jargon militaire, veut dire "nucléaire" ! Ce sont les véhicules et les hommes de cet escadron discret qui transportent les éléments des armes entre l'usine CEA du Valduc (Cote d'Or), les "bâtiments K" (ex-DAMS, dépôts ateliers de munitions spéciales) des bases aériennes et l'Ile Longue, dans le Finistère. Cette unité est tellement discrète qu'elle ne figure pas sur la liste des unités accueillies par la BA 702 d'Avord (Cher)."

Les camions utilisés pour cette mission très particulière  (VSPE - Véhicule spécial renforcé) sont des Scania blindés pesant 33 tonnes, avec un moteur de 585 cv. Leur prix unitaire serait de 50 millions d'euros, selon les FAS, citées par le journal. [Ce prix semble considérable. 5 millions serait déjà beaucoup]

L'accident du 9 juin 2010 s'est déroulé alors que le VSPE circulait sur la base aérienne d'Istres, en provenance d'Avord - d'où il était parti le matin même. Selon le tachygraphe (enregistreur de vitesse), il roulait à 72 km/h au moment de l'accident, alors que la vitesse sur la base est limitée à 30. Pire, l'enregistrement a révélé que le camion avait fait une pointe, le matin même, à 105 km/h et quelques jours auparavant à 120 km/h. Or, ces camions sont en principe bridés à 80 km/h. Certes, "en cas de situation de crise", le chef de convoi peut désactiver ce système, mais il apparait que les équipages connaissent un moyen mécanique de "neutraliser le limitateur de vitesse"...

Il semblerait que le conducteur mis en cause n'ait pas eu alors toutes les compétences nécessaires. En effet, ce caporal mécanicien s'est vu attribuer "par équivalence" et quinze jours après l'accident le "brevet grand routier de transport de fret"... avec effet rétroactif comme en témoigne le Bulletin officiel des armées du 25 juin 2010.

L'autorité de sûreté nucléaire de la défense estime qu'il n'ya "pas de véritable formation adaptée à la conduite de cet ensemble routier" et constate des "dérives dans le comportement". D'autant que le camion incriminé avait déjà eu des ennuis techniques notamment avec ses freins. Il avait rencontré des problèmes lors d'une mission à Valduc (21). Le lieutenant qui commande l'ETMS reconnait que "le plan de charge est difficile" et que le "nombre de mission a augmenté".

Quant au Délégué à la sureté nucléaire de la défense (DSND), Bernard Dupraz, il estime qu' "il s'est passé des choses inacceptables". On ne saurait mieux dire.

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oui avec Famas et 406 banalisé avec moult antennes

"Bougez pas !... Les mains sur la table ! Je vous préviens qu'on a la puissance de feu d'un croiseur, et des flingues de concours."

Les Tontons Flingueurs

PS: merci les modérateurs  ;)

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  • 4 weeks later...

autre infos

http://reporterre.net/spip.php?article2474&utm_source=Reporterre&utm_medium=twitter

"David Coquille (La Marseillaise) - 7 janvier 2012

Un semi-remorque de munitions stratégiques qui se renverse dans une base aérienne. L’accident donne froid dans le dos. Sa révélation un an et demi plus tard stupéfie. Autant que les conclusions accablantes de l’enquête judiciaire qui dévoile une succession de négligences et de dérives graves, facilitées par une carence de contrôle du commandement militaire.

Tout démontre qu’une routine, un effarant relâchement des personnels insuffisamment formés et fortement sollicités ont pris le pas sur le respect absolu des protocoles de sécurité encadrant la logistique des munitions nucléaires convoyées par la route à un rythme soutenu en 2010.

Trois militaires blessés

A l’origine de ces constats inquiétants, un accident tenu secret, survenu le 9 juin 2010 sur la base aérienne 125 d’Istres, avec un vrai bilan humain : trois militaires blessés dont un très grièvement. Leur ensemble routier qui était parti en fin de nuit de la base aérienne 702 d’Avord (Cher) ne transportait à ce moment-là pas d’ogive nucléaire.

L’événement nous est révélé furtivement avec la comparution prochaine du chauffeur devant le tribunal correctionnel de Marseille. Ce caporal-chef de 28 ans sera jugé le 16 janvier prochain en chambre militaire pour « blessures involontaires », « mise hors service d’un matériel à l’usage des forces armées » et « violation de consignes ».

Le préjudice dont l’armée veut le rendre responsable est colossal. A la mesure du caractère exceptionnel de ce VSRE (véhicule spécial renforcé) mis hors d’usage. Les Forces aériennes stratégiques ont chiffré sa perte à 50 millions d’euros.

Un jogger surgit près du « bâtiment K »

Ce mercredi-là, après un long périple autoroutier de près de 600 km qui l’a conduit par Bourges, Lyon, Macon, Orange, l’engin dont les enquêteurs ignoraient jusqu’à l’existence de son unité secrète de rattachement - l’escadron de soutien technique spécialisé - se présente à l’entrée de la base aérienne 125 d’Istres. A son bord, trois hommes de l’ombre à l’anonymat désormais protégé : deux chauffeurs et un chef de bord et de sécurité.

Le monstre bleu de 33 tonnes et 585 CV roulait à vide, nous assure-t-on, car il venait en remplacement d’un blindé tombé en panne. Tout au long de l’année 2010, des convois soutenus se sont dirigés vers le très secret « bâtiment K » de la base, un des 4 dépôts stratégiques de munitions nucléaires de l’Hexagone. Il est même regardé comme le plus important. C’est là, dans des galeries souterraines, que sont stockés en particulier les derniers missiles ASMP-A dédiés aux Mirages 2000-N et bientôt aux Rafales F3.

Les catastrophes sont toujours un enchaînement diabolique de défaillances. Ici, le VSRE roule bien trop vite quand à 14h45 un coureur surgit sur le côté dans un virage. Oui, un coureur en short et gros Marcel qui fait même rire l’équipage. « J’ai remarqué la présence d’un jogger courant sur ma voie de circulation mais à contresens. J’ai dû me déporter sur la gauche. J’ai vu dans le rétroviseur la remorque se soulever », explique le chauffeur affecté depuis peu à la conduite de ce blindé. Il tente bien de freiner sur 67 mètres mais ripe sur 21 mètres et se renverse sur le bas-côté.

« Un manque total de contrôle »

Bien que blessés, lui et son supérieur parviennent à s’extraire par une trappe de secours. Le second chauffeur reste bloqué dans la cabine. Il sera héliporté sur l’hôpital Nord avec deux vertèbres cervicales fracturées et restera alité durant six mois. Le plan de crise est activé sur la base. Des officiers de sécurité nucléaire et du renseignement militaire bouclent aussitôt la scène et encadrent les gendarmes de la base pour que leurs investigations ne laissent rien filtrer de top-secret.

Le bavard dans l’histoire, c’est le disque tachygraphe. Le mouchard révèle que le camion roulait à 72 km/h au lieu des 30 imposés ; qu’entre Avord et Istres, le chauffeur a fait une pointe à 105km et 10 jours avant à 120km/h ! Alors même qu’un dispositif bride le moteur à 80 km/h que seul le chef de convoi peut désactiver en situation de crise. Les enquêteurs vont de surprise en surprise : « Les personnels ont connaissance d’une technique de neutralisation du limitateur de vitesse sans briser le plomb de protection », sidère le rapport qui laisse pantois sur la « conduite sportive » de ce jeune militaire parfois « indiscipliné » mais dont le « comportement irresponsable » a été facilité par « un manque total de contrôle de la part de la hiérarchie ».

Ce n’est pas fini. Leur formation est insuffisante. Pour prendre le volant du Scania blindé, un simple permis semi-lourd (!) suffit en plus d’un solide parrainage, d’une qualification TMD7 (transport de matières dangereuses radioactives) et de l’habilitation au « secret défense ».

Après l’accident, la promotion du chauffeur !

Un laxisme qui a fait bondir l’Autorité de sûreté nucléaire de défense (ASND). Car les chauffeurs n’ont pas reçu de « véritable formation adaptée à la conduite de cet ensemble routier en situation normale et dégradée », une absence qui «  a induit des dérives dans le comportement de conduite des chauffeurs de l’Escadron ». En garde à vue, les chauffeurs vont parler de leurs « temps de pause ou de repos non respectés dans les manœuvres de chargement et de déchargement des colis sensibles  ».

En vérité, le jeune chauffeur poursuivi est un mécanicien de l’air, simple « conducteur routier » qu’on situe au grade de caporal en juillet 2009. La Marseillaise est en mesure d’affirmer que par un singulier tour de passe-passe, quinze jours à peine après ce singulier crash à 50 millions d’euros, la direction des ressources humaines de l’Armée de l’air s’est empressée de lui décerner « par équivalence » le brevet élémentaire de technicien de « conducteur grand routier de transport de fret » avec... effet rétroactif au 1er mars 2010 ! Sa promotion signée rien que pour lui par délégation du ministre est vite glissée pour parution au 25 juin 2010 du Bulletin officiel des Armées. On découvre que le chauffeur est désormais caporal-chef. L’Armée de l’air ne manque vraiment pas d’air. Les juges apprécieront. A se demander si le semi-remorque était vraiment vide ?

« Le camion s’est bloqué à nouveau »

L’ensemble routier connaissait aux dires des mécaniciens des problèmes sur son système de frein : « La veille, j’avais fait actionner les freins à trois reprises et l’ensemble routier s’était mis en défaut d’air », affirme un chauffeur. «  Nous avons failli avoir un accident à plusieurs reprises », ajoute un autre qui révèle un incident précédent lors d’un convoi à destination de Valduc, le site de construction des têtes nucléaires en Bourgogne. Il avait fallu pincer une durite qui fuyait pour accomplir les derniers mètres : « Nous avons réussi à arriver jusqu’au premier portail du centre spécial militaire de Valduc. Le camion s’est bloqué à nouveau. Nous n’arrivions plus à ouvrir les portes du tracteur. (...) Cela n’a pas empêché de faire partir une mission en ne sachant pas l’origine réelle de l’accident. » Et ce genre de convoi a traversé allègrement la France... La Dépêche du Midi a d’ailleurs publié récemment le cliché d’un convoi sur l’A61.

« Les missions passent en premier, la sécurité des personnels ensuite », accuse un mécanicien de l’air qui note que le commandant ne s’est même pas déplacé au chevet du chauffeur le plus blessé. Auditionné, le Pacha de l’escadron de transport de matériels spécialisés, un lieutenant de 37 ans, a reconnu que depuis le début de l’année 2010 « le plan de charge est devenu très difficile », « le nombre de missions a augmenté avec des déplacements à un rythme très soutenu parfois jusqu’à 3 à 4 semaines de missions à la suite (...) rythme fatiguant compte tenu des spécificités de ce transport ». « La guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires », a écrit Clémenceau. S’agissant de la justice militaire, elle est confiée depuis 1982 à des magistrats civils. Mais il se pourrait bien que d’ici le 16 janvier prochain, la « grande muette » ne fasse tomber le rideau du huis clos sur ce procès.

Source : ACDN"

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La promotion au grade supérieur n'est pas un scandal en soit. Il faudrait voir les règles de gestion de la DRHAA.

Le point intéressant à souligner est l'examen par équivalence. Cela arrive souvent. Avec deux raisons: gain de temps pour combler un poste vaquant et gain d'argent (un stage est toujours payant).

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http://www.opex360.com/2012/01/17/six-mois-de-sursis-pour-le-militaire-responsable-de-laccident-dun-camion-de-transport-nucleaire-a-istres/

Le jeune caporal-chef de l’Escadron de transport de matériels spécialisés (ETMS) 91.532 de Bourges-Avord ne s’en sera pas trop mal tiré devant la chambre militaire du tribunal de grande instance de Marseille.

Ce militaire a en effet été tenu pour responsable d’un accident qui a eu lieu sur la base aérienne d’Istres, le 9 juin 2010. A l’époque, le camion Scania de 33 tonnes et de 585 CV qu’il conduisait s’était renversé dans un virage après avoir évité un soldat en train de faire un jogging.

Les trois militaires à bord du véhicule spécialisé, qui ne transportait pas d’ogive nucléaire au moment de l’accident, furent blessés. L’un deux, atteint aux cervicales, a fut contraint de rester alité pendant 6 mois.

Selon l’enquête, le camion, qui avait rencontré des problèmes de frein lors d’un précédent déplacement, roulait alors à 72 km/h, soit 42 km/h au-delà de la vitesse autorisée sur la base aérienne. Mais le disque tachygraphe indiqua également que, lors du trajet Bourges/Istres, le véhicule fut « poussé » jusqu’à 105 km/h alors qu’il ne devait pas dépasser les 80 km/h. Qui plus est, le conducteur n’avait pas reçu de formation spécifique et son brevet lui fut délivré par équivalence deux semaines après l’accident.

Du coup, le caporal-chef de l’ETMS 91.532 était donc poursuivi pour « violation de consignes, blessures involontaires, mise hors service d’un matériel à l’usage des forces armées », étant donné que le camion ne peut apparemment plus servir. Seuls les deux premiers chefs d’accusation ont été retenus contre lui.

L’un de ses avocats, Me Ophélie Kirsch, a plaidé la relaxe, en décrivant un miltaire « soucieux des consignes, de l’ordre et aux états de service élogieux » et soulignant des « défaillances techniques », des « carences hiérarchiques » ainsi que la formation insuffisante de son client.

Des arguments qui ont fait mouche car le caporal-chef, qui a comparu en civil sur ordre de sa hiérarchie, a finalement été condamné à 6 mois de prison avec sursis, sans suspension de permis de conduire et sans inscription au casier judiciaire. « Cela ne devrait pas entraver votre carrière militaire, c’est léger », a ajouté Carole Sayouz, la présidente de la chambre militaire du TGI de Marseille.

Par ailleurs, des précisions ont été apportées au sujet de la valeur du camion accidenté. Selon Me Bruno Lombard qui représentait l’agent du Trésor, l’a évalué à 5 millions d’euros.  » L’Etat fera face à ses obligations. Cela coûte cher à la République compte tenu de la spécificité du transport d’armes de dissuasion nucléaire » a-t-il ajouté.

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