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Externalisation de la formation des pilotes ?


supernova
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Lu dans Ouest France. Des hélicos privés pour former les militaires Une Gazelle de l'école de Dax reconnaissable à ses marquages orange vif. Ce type d'appareils va être remplacé par des hélicoptères qui appartiendront à une société privée. Cette firme assurera aussi la maintenance des équipements dans le cadre d'un contrat de vingt ans. Le ministère de la Défense a décidé de confier à une société privée la mise à disposition d'hélicoptères pour la formation des pilotes militaires. Ce contrat de partenariat constitue une première en France où l'externalisation des moyens et des missions militaires restent un sujet tabou. Les Gazelle aux cocardes tricolores de l'École d'application de l'aviation légère de l'armée de terre vont bientôt disparaître des cieux français. Personne ne sait encore quel type d'hélicoptère les remplacera. Ce qui est sûr, c'est que ces aéronefs appartiendront à une société privée qui en assurera la maintenance, les réparations et le ravitaillement. Le ministère de la Défense a pudiquement labellisé le marché : « Achat d'heures de vol d'hélicoptères. » Or, il s'agit d'un contrat dont l'envergure et les implications sont beaucoup moins anodines. Actuellement, l'école de Dax et ses 53 Gazelle permettent de former annuellement 130 élèves et 60 moniteurs venant de l'armée de terre, de l'armée de l'air, de la marine et de la gendarmerie. 19 000 rotations sont effectuées, soit quelque 22 000 heures de vol. Les Gazelle « arrivant en fin de vie », le ministère a choisi de lancer un contrat de partenariat. Externalisation ou privatisation ? L'avis de marché et l'avis d'appel public à la concurrence ont été publiés, il y a quelques jours, au Journal officiel de l'Union européenne et au Bulletin officiel des armées. Ces deux documents précisent les termes de ce contrat inédit : « Le cocontractant se verra confier la responsabilité de mettre à la disposition de l'école une flotte d'hélicoptères, dont il aura assuré le financement. À ce titre, il sera chargé de la mise en oeuvre de la maintenance et des réparations des machines qui resteront sa propriété pendant la durée du contrat estimée à 20 ans. » Les hélicoptères, dont vingt-cinq à trente devront être opérationnels chaque jour (soit un parc de 35 machines), seront de « conception moderne » et « à turbine monomoteur ». Eurocopter pourrait proposer son Écureuil AS 350 ou son Colibri EC 120, « une machine idéale pour le training », selon un cadre de la société. Côté coûts, il faut compter au moins « 1,5 million d'euros pour un Colibri. Peut-être plus, tout dépendra des exigences de la DGA ». Plusieurs sociétés anglo-saxonnes devraient aussi répondre à l'appel à candidatures. Le débat régulièrement éludé en France sur l'externalisation et la privatisation de la défense pourrait bien enfin être lancé. Faut-il n'obéir en matière de défense qu'à une simple arithmétique budgétaire ? La fonction régalienne : se préparer à la guerre, décider de la faire et conduire des opérations, peut-elle être tronçonnée et en partie confiée à des sociétés militaires privées ? Entre les positions des parti- sans d'une privatisation à l'anglo-saxonne et celle des tenants d'une orthodoxie politico-militaire, il existe une zone encore trouble où l'État a beaucoup à gagner en termes financiers et où les militaires pourraient enfin se recentrer sur leur fameux « coeur de métier ». La contractualisation de la formation des pilotes d'hélicoptère est un test. Dommage qu'encore une fois aucun débat républicain n'ait précédé cette décision. Philippe CHAPLEAU. Qu'en pensez vous ?

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si ça permet de réduire les couts et donc d'acheter plus d'hélico par la suite, pourquoi pas?

après si c'était pour former les pilotes des Tigre et autre...

Ben ça servirait toujours de formation de base, y compris pour les pilotes de Tigres, même si bien sur ceux ci recevraient ensuite une formation spécialisée pour cet appareil.

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Je n'y connais pas grand chose dans ce domaine mais je vais quand même donner mon avis. Il est certain que l'armée y gagnera en termes d'économies. Que les instructeurs/moniteurs (pour la formation de base) pourront être utilisés à d'autres tâches. Mais pour moi là ou le bas blesse, c'est que les stagiaires n'auront pas droit dés le début de leur formation aux conseils et annecdotes (si savoureuses et instructives) de vrais pilotes militaires :!: Je vois mal un gars qui a passé sa vie a filmer les crashs sur l'autoroute donner des conseils sur l'orientation de nuit dans une vallée ou sur Viviane. De plus les stagiaires ne seront pas baignés dans une culture et une rigueur militaire. Il leur faudra donc une grosse remise en question quand il seront à côté de l'adjudant chef Dupont qui leur demandera de tirer un HOT de nuit en formation une telle...

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Je n'y connais pas grand chose dans ce domaine mais je vais quand même donner mon avis.

Il est certain que l'armée y gagnera en termes d'économies.

Que les instructeurs/moniteurs (pour la formation de base) pourront être utilisés à d'autres tâches.

Mais pour moi là ou le bas blesse, c'est que les stagiaires n'auront pas droit dés le début de leur formation aux conseils et annecdotes (si savoureuses et instructives) de vrais pilotes militaires :!:

Je vois mal un gars qui a passé sa vie a filmer les crashs sur l'autoroute donner des conseils sur l'orientation de nuit dans une vallée ou sur Viviane.

De plus les stagiaires ne seront pas baignés dans une culture et une rigueur militaire. Il leur faudra donc une grosse remise en question quand il seront à côté de l'adjudant chef Dupont qui leur demandera de tirer un HOT de nuit en formation une telle...

Ben justement, le tir de missiles HOT je pense que ce ne serait pas au programme... Enfin je veux dire de toutes façons aucune firme civile ne pourra former les militaires sur Tigre, ce qui inclut qu'une partie de l'entrainement se fera toujours au sein de l'armée, par des instructeurs militaires. Après pour des rudiments de maitrise d'hélicoptère je pense vraiment que des pilotes civils peuvent faire l'affaire comme instructeurs, d'autant qu'une partie importante des pilotes civils ont obtenu leur brevet... à l'armée (c'est très très cher sinon) :lol: :lol:

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Désolé je pensais aux Gazelles :lol:

Oui oui je comprends, ce que je voulais dire c'est que je pense que ces formations privées n'assureront qu'un "socle commun" à tous les futurs pilotes, avec des rudiments en matière de pilotage d'hélicoptères. Puis éventuellement ils se spécialiseraient : pilotes de Tigres, pilotes de Cougar, de NH-90, de Dauphin... Et ces formations de spécialisation (ce n'est quand meme pas la meme chose de piloter un Tigre et un Cougar), je pense qu'elles ne sont loin d'être privatisées...

Donc pas de problème à l'horizon :lol:

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Oui mais je pense qu'il y aura déficit quand même :( Imagine un commando de marine. Il lui faut 4 mois pour avoir son brevet (je sais pas comment ça s'appelle en France). Si dans les 4 mois il y en 3 qui sont dispensés par des moniteurs sportifs civils pour l'amener au niveau physique de fin de stage. Crois-tu qu'il aurait la même valeur qu'un marsouin qui aurait fait ses 4 mois avec un sergent-chef tout le long :?:

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Je ne dis pas de les mettre au pas, mais je sais par expérience que dans les écoles d'officiers le programme "militaire", j'entend par là la tactique, la stratégie,..., ne représente que 10 à 20% des cours dispensés ;) Mais j'admet quand même que cette externalisation (quel mot horrible :lol: ) aura du bon ;)

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  • 1 year later...

Zen, il ne s'agit que de l'externalisation des appareils, pas des moniteurs. Lorsque l'on sait que les armées en général font du sur-entretien sur les aéronefs, qui obère les budgets, pourquoi ne pas laisser faire les civils qui entretiennet très bien leurs machines suivant les Programme Recommandés d'Entretien des constructeurs, à bien moindre frais. A notre que la RAF a également externalisé le SAR ( appareils ET équipages) et que ma foi, les civils font cela aussi bien que les militaires...

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  • 2 months later...

je crois bien que vous vous planté les gars

les machines seront loué par l'armé mais les instructeurs seront toujours militaires.

En plus la société civil pourra peut être aussi louée les machines a des civils.

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  • 1 year later...

L’exemple de l’école de Dax et la logique de partenariat

Rattachée à l’armée de terre, la base-école de Dax sert de pôle interministériel pour la délivrance du brevet de pilote d’hélicoptère selon les normes européennes (JAR/FCL2). Tous les pilotes d’hélicoptères y effectuent leur formation initiale, y compris pour les pilotes de la DDSC, charge ensuite à chaque service de spécialiser ses personnels. L’école accueille également des militaires étrangers à l’instar des pilotes de l’armée belge qui sont formés à Dax depuis 2006.

Le parc initial de 55 appareils a été progressivement réduit, la base-école ne dispose plus à ce jour que de 37 Gazelle arrivant en fin de vie. Pour maintenir les capacités de formation, des Gazelle SA 342 sont prélevées sur les forces, pesant nécessairement sur les capacités opérationnelles des armées. Pour remplacer le parc, un programme « nouvel hélicoptère école » (NHE) a d’abord été étudié dans les années 1990 mais une solution d’externalisation lui a finalement été préférée. Compte tenu de la complexité du projet, une procédure ordinaire de marché public ne pouvait être retenue. Une solution partenariale est apparue plus justifiée. L’ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004 sur les contrats de partenariat a donné au projet un cadre juridique et financier.

Après les étapes de publication et de dialogue compétitif, le contrat de partenariat a été signé à la fin de l’année 2007. Il est centré sur l’achat par les armées d’heures de vol auprès d’un partenaire privé. Elles disposeront annuellement de 22 000 heures de vol et 28 appareils au quotidien, 35 hélicoptères pouvant être ponctuellement mobilisés. Les stages ne commenceront toutefois qu’en 2010, le prestataire disposant de deux années pour constituer sa flotte d’hélicoptères EC 120, modèle retenu pour assurer les formations.

Ce partenariat permettra aux armées de former les pilotes sur des appareils modernes et disponibles. Il évitera ainsi de prélever des appareils au sein des forces, dégradant encore leurs capacités opérationnelles, et libérera des personnels alors mobilisés de manière captive pour assurer l’entretien des appareils de l’école. En dehors de toute considération financière, ce système donnera donc plus de souplesse et d’efficacité aux armées et devrait renforcer la qualité de la formation actuellement limitée par la vétusté des appareils en service

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Je confirme, les moniteurs seront bien des militaires, seuls les mécanos retourneront dans les autres unités de l'ALAT pour renforcer une spé trés socilitée avec les OPEX.

Si toutes les heures ne sont pas consommées par l'Armée, l'opérateur pourra en revendre une partie dans le civil.

Le premier EC 120 devrait être livrer dans le courant du mois à Dax. Il permettra de commencer à qualifier les moniteurs sur la bête! Le premier stage devrait commencer en mai 2010.

Pour y être passé (à Dax), je pense que ce sera une bonne chose de commencer sur un appareil plus moderne que la gazelle. Je pense que les petits nouveaux vont régaler même s'ils ne s'en rendront peut être pas compte tout de suite!

Par contre, le futur pilote Canon ou Hot, ça va lui faire bizarre de monter dans une Gazelle aprés Dax!

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  • 8 months later...
  • 2 years later...

"Développer les capacités de ravitaillement en vol est considéré comme une priorité en Europe", affirme Claude-France Arnould, directrice de l'Agence Européenne de la Défense (AED). Elle prévoit un accroissement, d'ici 2020, des capacités, grâce au partage des ressources existantes et à l'acquisition de nouveaux moyens. La formation des pilotes d'hélicoptères, la surveillance maritime ou la réduction des coûts logistiques des opérations sont également au nombre des objectifs de l’AED.

22 mars 12 - usinenouvelle.com

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  • 2 years later...
  • 1 month later...
  • 6 months later...
  • 1 month later...
  • 2 weeks later...

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