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Cela sera t'il plus rapide que la vente de Rafale, Apache et autres ?....

Sinon, bonne nouvelle symbolique au Japon avec une ville dans la région de Fucushima qui est redevenue officiellement habitable. Faudra voir si cela est réellement le cas...

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  • 2 weeks later...

Social sciences and humanities faculties to close in Japan after ministerial decree

Seventeen universities are to close liberal arts and social science courses

Many social sciences and humanities faculties in Japan are to close after universities were ordered to “serve areas that better meet society’s needs”.

Of the 60 national universities that offer courses in these disciplines, 26 have confirmed that they will either close or scale back their relevant faculties at the behest of Japan’s government.

It follows a letter from education minister Hakuban Shimomura sent to all of Japan’s 86 national universities, which called on them to take “active steps to abolish [social science and humanities] organisations or to convert them to serve areas that better meet society’s needs”.

The ministerial decree has been denounced by one university president as “anti-intellectual”, while the universities of Tokyo and Kyoto, regarded as the country’s most prestigious, have said that they will not comply with the request. (...)

Suite: https://www.timeshighereducation.co.uk/news/social-sciences-and-humanities-faculties-close-japan-after-ministerial-decree

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Bat, tu parles de moins en moins français et de plus en plus anglais. Je me réjouis que tu aies quand même réussi à écrire un mot français, le mot "suite". Vive le mot "suite". Ce sera le mot français du jour. Du latin sequitā , fém. subst. de *sequitus, part. passé de sequere, v. suivre : http://www.cnrtl.fr/definition/suite

Faute de pouvoir donner à la langue française un espoir de survie, accordons-lui au moins un enterrement de première classe. Aujourd'hui nous enterrerons par anticipation le mot "suite", un des derniers survivants mais qui va bientôt mourir de cette langue archaïque démodée dinosaurique qu'était la lanque française. Requiescat In Pacem. Amen.

Cela dit cette affaire d'université qui supprime des départements d'humanités, cela fait écho à ceci :

http://www.msnbc.com/rachel-maddow-show/scott-walker-trips-the-search-truth (9 février 2015) et http://nationalinterest.org/blog/paul-pillar/the-declining-respect-the-search-truth-12273 (17 février 2015)

 

Pour rester dans le thème des universités, il y a une polémique assez intéressante à propos de l'Université du Wisconsin. Le gouverneur de l'État, Scott Walker, a voulu diminuer le budget affecté à cette université, ce qui est une chose controversée, mais relativement banale. Ce qui l'est moins, c'est qu'il a voulu en même temps modifier les principes fondamentaux de l'université, en particulier en supprimant de ces principes « la recherche de la vérité », qu'il remplace par « assurer les besoins de main d'oeuvre de l'État ». L'idée, c'est que si les professeurs passaient moins de temps à « rechercher la vérité », ils en auraient plus pour enseigner, et qu'on peut ainsi assurer les mêmes cours avec moins de professeurs et diminuer les dépenses en conséquence.

 

Face à la polémique, Scott Walker a rétropédalé.

 

On retrouve un peu le débat qu'il peut y avoir ailleurs sur les subventions pour la recherche fondamentale contre celles pour la recherche appliquée. Dans une démocratie, il est plus facile pour les responsables politiques de subventionner la recherche appliquée qui produit des résultats concrets qu'ils peuvent montrer aux électeurs que la recherche fondamentale qui ressemble plus à une dépense à fonds perdus.

 

Pour Paul Pillar il y a aussi un lien à faire avec les autres maltraitances de la vérité : les cinéastes d'hollywood qui font des films historiques qui maltraitent la vérité historique, et l'administration Bush qui se croyait "non basée sur la réalité".

 

J'ajouterais : une administration Bush qui a singulièrement maltraité la recherche de la vérité des programmes d'armes de destruction massive de Saddam Hussein, ou qui a produit le discours sur "l'axe du mal".

Et à cet article sur l'anti-intellectualisme en Chine :

http://blogs.cfr.org/asia/2015/06/29/the-rising-anti-intellectualism-in-china-part-i/

Le culte de l'argent, en conjonction avec le problème de chômage causé par le grand bond en avant vers l'éducation de masse depuis 1999 a conduit à insister sur les matières "pratiques" (par exemple le commerce et les finances) au détriment de matières qui valorisent la réflexion et le progrès intellectuel. En 2011, parmi 5000 diplômés d'une université parmi les plus réputées dans le sud-est de la Chine, il n'y avait que 3 diplômés de philosophie, ce qui suscita des appels pour supprimer le cursus de philosophie.

Au fond, ce n'est peut-être pas très surprenant que le Japon, coincé entre l'Amérique et la Chine s'y mette aussi.

 

 

 

Modifié par Wallaby
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Euh ... a vrai dire c'est un phénomène qui ce passe dans tout le monde développé, en Allemagne notamment on réduit les sections scientifiques à cause de la démographie et aussi selon certains parce que les jeunes ne sont plus intéressés par les sciences. (préférant la finance)

En France, il n'y a pourtant pas si longtemps a connu de vive débat sur les sciences fondamentales et appliquées, ou le gouvernement de l'époque avait ouvertement dit que les sciences fondamentales ne rapportent pas assez à l'économie.

Modifié par Rochambeau
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Bat, tu parles de moins en moins français et de plus en plus anglais. Je me réjouis que tu aies quand même réussi à écrire un mot français, le mot "suite". Vive le mot "suite". Ce sera le mot français du jour. Du latin sequitā , fém. subst. de *sequitus, part. passé de sequere, v. suivre : http://www.cnrtl.fr/definition/suite

Faute de pouvoir donner à la langue française un espoir de survie, accordons-lui au moins un enterrement de première classe. Aujourd'hui nous enterrerons par anticipation le mot "suite", un des derniers survivants mais qui va bientôt mourir de cette langue archaïque démodée dinosaurique qu'était la lanque française. Requiescat In Pacem. Amen.

Je suis débordé de boulot, pas le temps de traduire. Par ailleurs, GoogleTranslate donne un résultat aussi drôle qu'incompréhensible. Pour ne pas balancer juste le lien sans rien d'autre, j'ai juste procédé exactement de la même manière que pour tous les articles que je relaie depuis des années: le titre, le chapeau et le premier paragraphe, même si c'était en anglais. Il n'y faut voir aucun message politique subliminal, juste le relais d'un article dans un journal anglais spécialisé en recherche et enseignement supérieur.

(Tout le monde ne parle pas anglais, je ne pense pas que tout le monde doive parler anglais, mais je note quand même que c'est une langue globalement plus accessible dans l'univers francophone que, par exemple, le Chinois, dont nous avons pourtant des Gigas en VO sur ce forum. Si le chinois 6 fois par jour ne pose pas de problème, je propose que nous ne nous fâchions pas sur un article en anglais de temps en temps.)

Sinon, sur le fond, le débat n'est pas neuf, loin de là: "à quoi servent les sciences sociales", on l'entend tous les ans et depuis des années dans les facultés: trop intellectuel, pas assez opérationnel, pas assez rentable, trop cher, faibles débouchés, etc. Ce qui est particulier dans le cas ici, c'est qu'on "passe à l'acte" et à une échelle relativement importante, si j'ose dire, en fermant carrément des facultés, alors que dans la plupart des autres cas (dont certains cités ci-dessus), on en reste généralement à "l'appel à", à une répartition différente des financements, etc. Par ailleurs, cela témoigne d'une relativement mauvaise compréhension de ce que sont les sciences sociales et ce qu'elles apportent à la société. On semble considérer que c'est une sorte d'avatar de la poésie (ou quelque chose comme ça), alors que le Japon a par exemple de très bons sociologues ou politologues. (Par contre, le Japon a toujours eu une difficulté avec certaines des sciences sociales, comme l'histoire, qui est de longue date considérée comme du bachotage purement instrumental: en ce sens, le nouveau décret ne fait qu'acter ce que certains courants au Japon pensent depuis longtemps.) Je ne suis pas sûr qu'une vision purement utilitariste économique ou techno-scientifique sans autre alternative dans la recherche et l'enseignement supérieur —au Japon comme en Chine, dans le Wisconsin ou partout ailleurs— soit la meilleure manière de pérenniser un haut niveau de développement social et sociétal.

A noter qu'au même moment, Modi et le gouvernement indien veulent transformer les sciences sociales en outil au service d'un message (certains diraient: une propagande) nationaliste, par exemple en enseignant les mythes hindous comme des faits historiques. Là, on dit qu'elles servent à quelque chose, mais on les fourvoie totalement. Les sciences sociales sont décidément bien malmenées!

Modifié par Bat
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Par contre, le Japon a toujours eu une difficulté avec certaines des sciences sociales, comme l'histoire, qui est de longue date considérée comme du bachotage purement instrumental: en ce sens, le nouveau décret ne fait qu'acter ce que certains courants au Japon pensent depuis longtemps.

Difficulté de la part du gros de la société où pèse le poids des traditions, du conservatisme, de sortir de ses préjugés et d'accepter les conclusions, les résultats obtenus par les historiens peut-être, mais vu de loin, je pense que l'observateur occidental ne peut qu'être admiratif de la perspicacité d'un historien comme Masao Maruyama.

Vu de loin on a l'impression que l'école japonaise d'historiographie est très courageuse, très indépendante, mettant très haut la barre de la liberté intellectuelle.

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Difficulté de la part du gros de la société où pèse le poids des traditions, du conservatisme, de sortir de ses préjugés et d'accepter les conclusions, les résultats obtenus par les historiens peut-être, mais vu de loin, je pense que l'observateur occidental ne peut qu'être admiratif de la perspicacité d'un historien comme Masao Maruyama.

Vu de loin on a l'impression que l'école japonaise d'historiographie est très courageuse, très indépendante, mettant très haut la barre de la liberté intellectuelle.

Effectivement, j'ai fait un raccourci un peu rapide dans ma phrase, qui ne rend guère justice au travail des (vrais) historiens japonais. Je voulais dire qu'en tant que discipline académique, son inscription sociale avait toujours posé problème dans la population. Mais la qualité de certains historiens japonais, que tu cites à juste titre, montre l'absurdité de cette politique de fermetures: il n'y aura pas de relève (ou ils iront travailler aux USA), des questions spécifiquement japonaises ne seront plus travaillée, et l'historiographie japonaise sombrera au niveau de celle d'un pays sous-développé.. Hélas, trois fois hélas.

Modifié par Bat
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Je ne suis pas d'accord vous Bat, si il est vrai qu'on ne prend de tel mesure en occident cela ne veut pas dire qu'on le traite mieux. Chez nous on aurait plutôt tendance à diminuer le budget alloué à tel ou tel domaine, c'est une méthode plus indolore et facilement excusable selon la conjoncture. Par exemple depuis des décennies on ponctionne le budget alloué à la recherche et à l'enseignement supérieur, ce qui impact considérablement sur les outils.  (Etablissement insalubre , équipement en mauvais état, chercheurs peu rémunérés etc ...)

On semble considérer que c'est une sorte d'avatar de la poésie (ou quelque chose comme ça), alors que le Japon a par exemple de très bons sociologues ou politologues. (Par contre, le Japon a toujours eu une difficulté avec certaines des sciences sociales, comme l'histoire, qui est de longue date considérée comme du bachotage purement instrumental: en ce sens, le nouveau décret ne fait qu'acter ce que certains courants au Japon pensent depuis longtemps.)

Attention, il ne faut pas confondre l'enseignement de l'histoire au Japon avec la recherche historique dans les établissements supérieur.

Il faut savoir que l'enseignement au Japon n'a d'autre fonction que préparer les élèves a devenir des employés ou employeurs, la culture n'a donc que peu de place dans ce système éducation. De fait, il n'y a pas de cours d'histoire à proprement parler (en générale on l'englobe avec les autre sciences sociale), mais plus des énoncé de date pour les examens. 

Les sections histoire et archéologique dans les écoles supérieur japonaise sont globalement au même niveau que leur consœurs occidentaux. Historiens japonais sont plutôt bon dans leur domaine, comme Shizuo Katsumata, c'est d'ailleurs l'un des domaine ou il y a beaucoup d'échange entre le Japon et la Chine.(ironique qu'en on pense au tensions)

Difficulté de la part du gros de la société où pèse le poids des traditions, du conservatisme, de sortir de ses préjugés et d'accepter les conclusions, les résultats obtenus par les historiens peut-être, mais vu de loin, je pense que l'observateur occidental ne peut qu'être admiratif de la perspicacité d'un historien comme Masao Maruyama.

C'est surtout que culturellement parlant les japonais ne s'intéresse pas à l'histoire, seul le présent (et éventuellement le future) compte.

Modifié par Rochambeau
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Le problème, c'est que c'est une chimère de croire qu'on peut maintenir une recherche de haut niveau dans un domaine donné (ici: les sciences sociales, mais c'est valable pour n'importe quelle discipline) sans formation initiale solide et cohérente, sans étudiants, sans doctorants, sans réseau, sans centres de référence agrégeant tout ça. En fermant des facultés de sciences sociales, on liquide la recherche dans le domaine à moyen terme, tout simplement. Le propos n'est pas valable que pour le Japon, mais c'est au Japon qu'on prend ces mesures extrêmes. Je suis assez bien placé professionnellement pour constater que les sciences humaines et sociales ne sont pas toujours gâtées ou mieux considérées chez nous, mais on n'en est pas (encore?) à de telles extrémités (mais peut-être avec d'autres effets pervers: faute de financements ou de postes, une partie des chercheurs s'expatrient, mais c'est vrai dans tous les domaines): au moins, un préserve une tradition et une compétence, on peut "relancer" la machine si le vent tourne, si les besoins évoluent. Si au Japon ils suppriment réellement ces cursus et ferment les facultés, imaginant qu'ensuite ils le regrettent, reconstruire quelque chose de qualité et de haut niveau prendra au moins une génération.

Modifié par Bat
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C'est surtout que culturellement parlant les japonais ne s'intéresse pas à l'histoire, seul le présent (et éventuellement le future) compte.

Il y a bien les "jidai geki", non ? Un truc auquel je ne me suis jamais vraiment intéressé, mais dernièrement Arte a passé "les sept samouraïs" de Kurosawa, que Télérama avait qualifié de "western sashimi" (1) et j'ai réussi à en voir presque les deux tiers avant de tomber de sommeil, puisque c'est un film qui fait plus de trois heures. Mais rétrospectivement, je trouve ce film assez sympa et raffraichissant.

(1) http://www.telerama.fr/cinema/films/les-sept-samourais,102340.php

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Je suis assez bien placé professionnellement pour constater que les sciences humaines et sociales ne sont pas toujours gâtées ou mieux considérées chez nous, mais on n'en est pas (encore?) à de telles extrémités (mais peut-être avec d'autres effets pervers: faute de financements ou de postes, une partie des chercheurs s'expatrient, mais c'est vrai dans tous les domaines): au moins, un préserve une tradition et une compétence, on peut "relancer" la machine si le vent tourne, si les besoins évoluent. Si au Japon ils suppriment réellement ces cursus et ferment les facultés, imaginant qu'ensuite ils le regrettent, reconstruire quelque chose de qualité et de haut niveau prendra au moins une génération.

En même temps on parle de politique à qui on demande des réponses immédiate et des solutions à court terme, pas très surprenant ce type de décision. (Elle est même en adéquation avec la mentalité de notre temps) Le problème en soi étant budgétaire et la faiblesse des effectifs, et si il y a bien une chose de sacrifiable dans les sciences c'est bien les sciences sociales. Elle-même étant déjà en sous-effectifs, il n'y a plus d'intérêt à maintenir l'activité. Il n'est pas à douter pour ma part que l'Europe soit dans le long terme tenté par ce type de décision. En France déjà les historiens paniquent car il n'y a assez élève dans les cursus d'histoire ( si c'est pour devenir prof, je comprend aussi les réticences ...), la moyen d'age des historiens est le plus vieux parmi toute les autres domaine. 

 

Il y a bien les "jidai geki", non ? Un truc auquel je ne me suis jamais vraiment intéressé, mais dernièrement Arte a passé "les sept samouraïs" de Kurosawa, que Télérama avait qualifié de "western sashimi" (1) et j'ai réussi à en voir presque les deux tiers avant de tomber de sommeil, puisque c'est un film qui fait plus de trois heures. Mais rétrospectivement, je trouve ce film assez sympa et raffraichissant.

(1) http://www.telerama.fr/cinema/films/les-sept-samourais,102340.php

Cela n'a souvent aucune dimension historique, c'est comme les western et film de Cape et d'Epée... on ne fait d'exploiter des "mythes fondateur" pour le divertissement. Un japonais (ou un américains) ne se soucis pas du tout de la cohérence ou de l'exactitude historique d'un jidai geki. C'est programmes on a même tendance à anti-historique dans le sens que l'histoire n'est que modelé par le réalisateur, et cela va même vers un travestissement des faits.

"Les Sept Samurais" de Kurosawa est un très bon classique du cinéma japonais même aujourd'hui si beaucoup ne comprenne pas la dimension artistique, faut dire que le film date des années cinquante et en plus japonais ce qui ne facilite pas l'immersion. De toute je conseille les films de Kurosawa qui sont de très bonne facture. 

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http://theatrum-belli.org/sondage-54-des-japonais-hostiles-a-la-reforme-de-la-defense/ (14 septembre 2015)

54% des personnes interrogées dans un sondage sont hostiles à la nouvelle doctrine de défense sur les interventions militaires à l'étranger qui viole les dispositions pacifictes inscrites dans la constitution.

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Au contraire il a raison. C'est quand tu as conscience que tu va pas t'en tirer à bon frais que tu vas à la table des négociations.

c'est l'arme nucléaire qui a empêché la 3GM et grâce à elle que nous réduisons à mort nos armées.

La contrepartie militaire de la Chine existe ce sont les tazus. Il parle ici (si j'ai bien compris) du comportement japonais. De façon général la règle de n'utiliser la force qu'en self défense ne génère la guerre que de façon très marginale (et encore...) au contraire de l'autre qui ne cesse de la répandre. Nos règles concernant l'utilisation de la violence armé hors de nos frontières ne cesse d'ailleurs de se réduire.

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Personnellement je ne vois pas ce qu'il va changer entre le Japon et la Chine avec ce projet de loi.

On fait souvent la comparaison entre la réconciliation franco-allemande et la situation sino-japonaise, et se demande pourquoi on ne parvient pas à reproduire la même chose dans ce carré de l'Asie.

Mon point de vue est que la réconciliation franco-allemande est rendue possible par la guerre qui a débloqué la situation difficile de survie de l'Allemagne.

Avant la WWII, l'Angleterre et la France contrôlaient un vaste territoire de colonies, l'Allemagne ne peut ni importer ni exporter. Pour moi c'est pour cette raison que la guerre a eu lieu. Si on regarde les choses sous cet angle, en réalité ce sont les Allemands qui ont gagné la guerre, puisqu'ils ont regagné les canaux d'importation et les marchés d'exportation, alors que le système colonial anglo-français est parti en fumée.

Le problème entre le Japon et la Chine est tout autre. D'abord il y a plus de 400 ans de passif, où le Japon n'a pas arrêté d'envahir les pays voisins, notamment dans la péninsule de Corée et la côte chinoise. Ensuite même si le Japon a perdu la quasi-totalité de ses colonies, il a malgré tout gagner des nouveaux marchés d'exportation en se rangeant derrière les Etats Unis. Elle a perdu la guerre certes, mais sa survivabilité et sa stabilité intérieure ne sont plus un problème car l'expansion de ses capacités de production a trouvé une porte de sortie.

Or, l'industrialisation de la Chine de ces 20 dernières années fait que le rôle de la Chine vis à vis du Japon a profondément changé, passant d'un énorme marché d'exportation qui absorbe une grande partie de la production japonaise en un énorme concurrent. De ce point de vue là, l'espace vital du Japon est compressé.

Pour moi et ça ne regarde que moi, la coexistence entre la Chine et le Japon n'a qu'une solution possible : la colonisation de nouveau de la Chine, ou la marginalisation du Japon. Ni l'un ni l'autre n'est acceptable pour les 2 pays, et surtout pour les Etats Unis. La coexistence de 2 puissances industrielles avec des intérêts vitaux qui divergent est par définition impossible.

C'est pour ça, loi ou pas loi, ça ne changera rien. Le projet de loi ne modifie en rien l'espace vital des 2 pays. Il va peut-être "légitimer" l'intervention des forces militaires japonaises, mais ne change pas fondamentalement la déséquilibre qui se creuse en terme de capacité militaire entre les deux.

En revanche, une chose qu'on peut constater est que la capacité relative des Etats Unis à maîtriser ses sujets est affaiblie. Quand le maître ne maîtrise plus son chien, c'est là que le problème commence.

Henri K.

Modifié par Henri K.
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Pour moi la Chine et le Japon ont de nombreux points communs. Ils mangent du riz avec des baguettes et écrivent avec des hiéroglyphes compliqués.

Ils ont l'un et l'autre une démographie déclinante - dès maintenant pour le Japon - à terme pour la Chine - et le Japon continue de fournir à la Chine le rôle d'une avant-garde qui explore des solutions qui permettront à la Chine d'être moins prise au dépourvu le jour où les mêmes problèmes que le Japon arriveront.

Le Japon est le "poisson-pilote" de la Chine.

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Peut-être un peu HS, mais le Japon a réussi un exploit sportif: battre l'Afrique du Sud, lors de la Coupe du monde de rugby ( http://m.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Le-japon-cree-l-exploit-en-venant-a-bout-de-l-afrique-du-sud-34-32-pour-son-entree-dans-la-coupe-du-monde/591873 )

Au sport, comme ailleurs, il je faut pas enterrer trop vite l'archipel Nippon ...

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