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Opérations au Mali


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Mali: Rencontre prochaine entre toutes les parties pour trouver une solution politique (Algérie)

26 November, 2012 - 02:31

Source: Agence France-Presse

Country: Mali

ALGER, 25 nov 2012 (AFP) - Une rencontre regroupera 'prochainement toutes les parties concernées' pour tenter de trouver une solution politique à la crise au Mali, dont le nord est occupe par des islamistes radicaux, a annonce dimanche a Alger le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci

La solution politique 'est celle fondée sur le dialogue entre Maliens qu'ils soient au nord ou au sud, rebelles ou au pouvoir', a déclaré M. Medelci, dont les propos étaient rapportés par l'agence de presse algérienne APS.

'Peut-on imaginer une solution sans la rencontre de tous les Maliens ? ' s'est interrogé le ministre algérien qui a annoncé 'la tenue prochaine d'une rencontre entre toutes les parties concernées -sans les identifier- au Mali frère', en vue de trouver une solution politique à la crise dans ce pays, selon la même source.

'Si une des parties concernées demandait a discuter avec l'Algérie pour impulser la solution politique et le dialogue, l'Algérie est ouverte au dialogue avec les frères maliens depuis 20 ans', a-t-il dit.

"L’Algérie est pour le dialogue et elle a déployé des efforts dans ce sens avec plusieurs pays. Ces efforts ont donné leurs fruits en faisant de la solution politique la principale solution", a ajouté M. Medelci.

La délégation du groupe islamiste malien Ansar Dine qui discutait depuis début novembre à Ouagadougou avec les autorités du Burkina Faso est actuellement en Algérie, l'autre pays médiateur dans la crise au Mali.

L'Algérie, voisine du Mali où elle a plusieurs fois joué les médiateurs entre les Touareg et Bamako, a convaincu les rebelles touareg d'Ansar Dine d'entrer dans la négociation et de renoncer à ses alliés, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité du Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), avec lesquels il impose la loi au Nord du Mali.

Le 11 novembre, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a approuvé l'envoi au Nord du Mali, contrôlé par des groupes islamistes armés, d'une force militaire soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux.

L'ONU doit encore donner son feu vert à une intervention militaire, avant mardi.

AFP.

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Mali : la diplomatie algérienne souhaite éviter une intervention militaire

LE MONDE | 27.11.2012 à 15h17 Par Isabelle Mandraud

L'option d'une intervention militaire au nord du Mali, contrôlé par des groupes djihadistes, reste ouverte, mais elle prend du champ. Alors que l'ONU devrait, sous peu, accorder un feu vert au plan d'intervention de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le camp des partisans d'une "solution politique", Algérie en tête, reprend la main.

En marge d'une entrevue, dimanche 25 novembre, avec son homologue turc à Alger, le ministre algérien des affaires étrangères, Mourad Medelci, a annoncé la tenue prochaine d'une rencontre entre toutes les parties concernées "au Mali frère". "L'Algérie était pour le dialogue, elle a déployé des efforts en ce sens avec plusieurs pays (...) et ces efforts ont donné leurs fruits en faisant de la solution politique la principale solution", s'est-il félicité. Cette solution, a précisé M. Medelci, est "fondée sur le dialogue entre les Maliens, qu'ils soient au nord, ou au sud, rebelles ou au pouvoir". Ou même proches des djihadistes.

Alger ne ménage pas, en effet, ses efforts pour amener à la table des négociations le groupe Ansar Eddine, dirigé par le Touareg Iyad Ag Ghali, qu'il connaît bien, bien qu'il soit allié sur le terrain à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Une délégation d'Ansar Eddine se trouve ainsi de nouveau, depuis quelques jours, dans la capitale algérienne. Les autorités algériennes espèrent isoler AQMI, et surtout le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), qui détient trois otages algériens (un quatrième aurait été tué), dont Alger ne dit mot.

La position de l'Algérie, soutenue en théorie par le Burkina Faso, s'est trouvée confortée par l'évolution sur ce dossier de Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef de l'Etat mauritanien, qui assure que son pays n'était "pas prêt à s'engager dans une guerre". Il faut y ajouter les déclarations de l'envoyé spécial de l'ONU sur le Sahel, Romano Prodi. Le 20 novembre, depuis Rabat, au Maroc, où il se trouvait, l'ancien président du Conseil italien a exclu qu'une intervention militaire puisse avoir lieu, au mieux, "avant septembre 2013". "Ma mission, c'est de faire tout pour la paix et d'éviter la guerre", a-t-il assuré. Autant de signes perçus comme une victoire à Alger pour sa diplomatie.

"Cette déclaration fait voler en éclats le scénario de la France qui voudrait se comporter comme un éléphant dans un magasin de porcelaine en optant pour une rapide intervention militaire", affirmait le quotidien El Watan dans son édition du 23 novembre.

"FORCE AFRICAINE AU MALI"

Partenaire de tous les accords de fin de conflit signés depuis les années 1990 entre les Touaregs et le Mali, l'Algérie entend bien rester un interlocuteur privilégié sur un sujet qui menace sa propre sécurité intérieure, dans le sud. "L'Algérie est ouverte au dialogue avec les frères maliens depuis vingt ans", a rappelé le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci. Officiellement, les Touareg lui en savent gré. "C'est un pays ami qui a toujours été là aux moments les plus difficiles, et nous sommes d'accord avec eux sur le fait qu'une intervention militaire apportera plus de chaos", commente Moussa Ag Assarid, président du bureau Europe du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

Officieusement, le MNLA a néanmoins accueilli avec soulagement la nomination, début octobre, de M. Prodi. Pas question pour le mouvement indépendantiste touareg, malgré des divisions internes, d'accepter à la table des négociations les frères ennemis d'Ansar Eddine. Et puis, soulignent-ils, il suffirait que l'Algérie coupe le ravitaillement en essence des groupes armés pour régler une bonne partie du problème au nord du Mali...

Cet activisme diplomatique déployé par Alger, qui contraste singulièrement avec son apathie au moment du conflit libyen, gêne en tout cas le président français François Hollande. Dans un communiqué daté du 20 novembre, l'Elysée soulignait "le rôle actif de la France au sein du Conseil de sécurité des Nations unies en faveur de l'adoption d'une résolution, au cours du mois de décembre, autorisant le déploiement d'une force africaine au Mali". Le texte convenait simplement en trois mots, dans les dernières lignes, de "la nécessité d'un renforcement du dialogue politique". Mardi 27 novembre, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, devait recevoir le premier ministre malien Cheick Modibo Diarra, pour évoquer, selon le Quai d'Orsay, "les aspects politique et militaire" de la crise malienne.

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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/11/27/mali-la-diplomatie-algerienne-souhaite-eviter-une-intervention-militaire_1796322_3212.html

Africom : l’Algérie a une compréhension “très profonde” et “exhaustive” des défis au Mali

Mardi 27 novembre à 14:59

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Le commandant des Forces américaines en Afrique (Africom), le général Carter Ham, a soutenu que l’Algérie avait une compréhension “très profonde” et “exhaustive” des défis qui se posent dans le nord du Mali, relevant la nécessité d’un “règlement négocié” de la crise malienne.

M. Ham, qui intervenait à Londres devant le Think tank britannique des affaires internationales, Chatham House, a relevé que les responsables civils et militaires algériens ont “une compréhension très profonde et exhaustive des défis qui se posent dans le nord du Mali et, plus largement, dans la région” du Sahel.

Interrogé sur la position algérienne à l’égard du dossier malien après son intervention intitulée “la protection des intérêts des Etats-Unis et l’appui aux capacités africaines”, le général américain a d’abord qualifié sa visite en Algérie en septembre dernier, de “très bonne”.

Il a ensuite indiqué avoir constaté que “les Algériens préfèrent absolument un règlement négocié” avant d’affirmer que “tous les efforts doivent être déployés pour trouver une solution négociée pour le Nord du Mali”.

M. Ham a considéré, cependant, que “bien que des négociations soient en cours, il est prudent de se préparer à une éventuelle intervention militaire qui pourrait être nécessaire”.

Au cours de son intervention, le général Ham a particulièrement salué “les efforts accrus de l’Algérie” pour assurer la sécurité de ses frontières, en particulier avec le Mali, pour empêcher, selon lui, une libre circulation des éléments d’al-Qaïda et d’autres groupes.

A une Question sur la présence d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) au nord du Mali, M. Ham a répondu que lors des discussions avec de hauts responsables militaires et civils des pays de la région, il a constaté une “unanimité” autour de deux points, même si, selon lui, il peut y avoir quelques différences dans l’approche de la question.

Il s’agit, a-t-il dit, de “la nécessité de préserver l’intégrité territoriale du Mali, excluant tout appui à un mouvement séparatiste” et du refus de “la présence continue de l’AQMI au nord du Mali”, qui est “inacceptable pour les Maliens, pour les pays de la région et pour la communauté internationale”, a insisté M. Ham.

Estimant que l’AQMI “est plus fort aujourd’hui qu’il ne l’était il y a un an”, le commandant d’Africom a attribué cette situation au fait que cette organisation terroriste régionale bénéficie d’un refuge au nord malien et de financements.

“L’AQMI est la branche terroriste la mieux financée grâce aux fonds qu’elle reçoit par le biais des enlèvements contre rançon, ou par son lien avec le trafic de stupéfiants et autres trafics illicites”, a-t-il souligné.

Il a rappelé, en outre, qu’AQMI était une organisation “qui dispose de beaucoup d’armes et de combattants, dont un grand nombre était revenu au nord du Mali suite à l’intervention militaire en Libye”, en 2011.

Soulignant que cette organisation terroriste constituait “une grande menace” notamment en raison de son “extension”, le patron d’Africom a estimé que “si rien n’est fait contre ce groupe, cette situation présentera un risque croissant pour les pays et les peuples de la région, et de plus en plus pour l’Europe et les Etats-Unis”.

Au cours de son exposé, le général Ham a également évoqué la situation en Libye dont il a relevé “la grande fragilité” en soulignant que le seul élément positif est la tenue d’élections qui auront permis au peuple libyen de choisir ses propres dirigeants.

La situation dans ce pays est “désordonnée, problématique et il y a beaucoup de défis à relever. Il n’y a pas d’institutions gouvernementales à proprement parler et il y a des milices bien armées et équipées activant hors du contrôle du gouvernement’’ à travers la Libye, a-t-il résumé.

M. Ham a exprimé son inquiétude quant à la présence d’organisations extrémistes en Libye avant de souligner que “la coopération américaine avec les forces de sécurité libyennes” est intervenue pour “permettre de rétablir la sécurité, à travers notamment la sécurité des frontières, la sécurité maritime et la mise en place d’une force antiterroriste libyenne”.

http://www.algerie360.com/algerie/africom-l%E2%80%99algerie-a-une-comprehension-tres-profonde-et-exhaustive-des-defis-au-mali/
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L'ONU s'aligne sur la position algérienne.

Ban Ki-moon met en garde contre une intervention au Mali

Le Monde.fr avec AFP | 29.11.2012 à 06h40 • Mis à jour le 29.11.2012 à 07h03

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Le secrétaire général de l'Organisation des nations unies, Ban Ki-moon, a mis en garde, mercredi 28 novembre, contre les risques d'une intervention militaire dans le nord du Mali. "Je suis tout à fait conscient que si une intervention militaire dans le Nord n'est pas bien conçue et exécutée, elle pourrait aggraver une situation humanitaire dejà extrêmement fragile et entraîner aussi de graves violations des droits de l'homme", écrit M. Ban dans un rapport adressé au Conseil de sécurité. "Elle pourrait aussi risquer de ruiner toute chance d'une solution politique négociée à cette crise, qui reste le meilleur espoir d'assurer la stabilité à long terme au Mali", ajoute-t-il.

Tout en estimant qu'une opération armée internationale pour chasser les islamistes qui contrôlent le nord du Mali "sera sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus extrémistes" d'entre eux, M. Ban souligne que "des questions fondamentales (..) restent en suspens". Elles concernent "la manière dont la force sera dirigée, entretenue, entraînée, équipée et financée".

Mais avant toute opération militaire "l'accent doit être mis sur un dialogue politique", en particulier avec les Touaregs du Nord, insiste M. Ban. Le sécrétaire général de l'ONU estime que les plans pour mettre sur pied la force internationale ainsi que pour renforcer les forces armées maliennes "doivent être précisés davantage".

Le 11 novembre, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a approuvé l'envoi dans le nord du Mali, contrôlé par des groupes islamistes armés, d'une force militaire de 3 300 hommes soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer en décembre sur cette intervention, en se fondant notamment sur le rapport de M. Ban.

ANSAR DINE PREND LA VILLE DE LÉRÉ

Le groupe islamiste armé Ansar Dine, qui occupe le nord du Mali depuis huit mois avec des djihadistes, s'est installé mercredi dans la localité de Léré, à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec la Mauritanie. Les quelques dizaines d'hommes de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui étaient sur place ont été chassés sans combats. La prise de la ville a été confirmée par une source sécuritaire régionale. Selon un élu de la localité, "c'est la police islamiste qui a désormais la gestion de la ville. Les quelques combattants du MNLA qui étaient sur place ont fui" en direction de Foïta, une localité malienne à 18 kilomètres de la frontière mauritanienne.

Léré a été abandonnée il y a plusieurs mois par l'armée malienne, qui était confrontée depuis la mi-janvier à des offensives de rebelles touaregs et d'islamistes dans le nord du Mali. Elle est située à une centaine de kilomètres de la localité mauritanienne de Mbera, qui abrite un camp de réfugiés maliens ayant fui le conflit.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/11/29/ban-ki-moon-met-en-garde-contre-une-intervention-au-mali_1797305_3212.html
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MNLA : “Nous allons chasser le MUJAO et l’AQMI”

Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a, de nouveau,  appelé ce vendredi les partisans du groupe Ansar Eddine à se démarquer en “toute urgence des islamistes d’AQMI et du MUJAO s’ils défendent réellement “les intérêts d’une partie du peuple de l’Azawad, parce qu’ils sont issus du peuple de l’Azawad”. C’est ce que le chef du MNLA, Bilal Ag Acherif a indiqué dans un entretien accordé à la chaine Radio France International(Rfi).

Il a rappelé que l’”AQMI ne constitue pas une organisation avec qui on peut négocier de quoi que ce soit, parce que c’est une organisation étrangère, constituée d’étrangers, qui est venue d’ailleurs. Donc, il s’agit des négociations entre le MNLA et les Azawadiens et le Mali” au sujet des pourparlers pour la sortie de crise du Nord malien.

La priorité pour le MNLA aujourd’hui, toujours selon son chef, est de  trouver “une solution politique entre nous et le Mali. Une fois que le statut de l’Azawad est connu dans un cadre de négociations politiques, à ce moment-là, bien sûr que les Azawadiens peuvent prendre en charge la sécurité de leur territoire dans un cadre global, qui implique effectivement, la Cédéao et la communauté internationale”.

Ag Acherif a précisé que pour “chasser les groupes étrangers terroristes de l’Azawad, la solution ne peut passer que par la population de l’Azawad et le peuple de l’Azawad” en soutenant “qu’il est urgent et nécessaire de renforcer la capacité des forces militaires du MNLA, de leur donner les moyens pour être à la hauteur des enjeux sécuritaires dans la région”.

S’agissant des informations qui ont circulé ces derniers jours concernant les affrontements armés entre le MNLA et le MUJAO, le même responsable des rebelles touareg a souligné qu’”il y a un acharnement contre le MNLA et contre le peuple de l’Azawad, au point où même les victoires du MNLA sont transformées en défaite dans les médias” avant de préciser que “tous les affrontements qui nous ont opposé au MUJAO ces derniers temps, c’est le MUJAO qui a subi d’énormes défaites”.

source : [ftp=ftp://http://www.algerie1.com/actualite/mnla-nous-allons-chasser-le-mujao-et-laqmi/]http://www.algerie1.com/actualite/mnla-nous-allons-chasser-le-mujao-et-laqmi/[/ftp]

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Le chroniqueur algérien Chawki Amari dresse un tableau des ressemblances entre les situations au Mali et en Afghanistan :

http://www.slateafrique.com/99103/paralleles-entre-mali-afghanistan-intervention-militaire-internationale

Avec enfin cette vérité que beaucoup semble ignorer.

Contrairement à ce que l'on pense, le Nord du Mali n'est pas un désert plat où le moindre mouvement peut se détecter à partir de satellites ou de drones. En réalité, au-delà des grandes plaines sableuses au Nord du fleuve Niger, la région est un ensemble de montagnes, avec comme en Afghanistan, d'innombrables grottes (comme à Bouressa ou Okawan, marché d'achat d'armes) et de plateaux, regs caillouteux, mines de sels labyrinthiques (Taoudeni), collines (Tigharghar), vallées arides (Tilemsi) ou touffues (aux abords de l'Adrar des Ifoghas) ou de villes serrées comme Tombouctou et Gao, où il est relativement aisé de survivre caché.

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Alors qu'une intervention dans le Nord-Mali se précise, le chef d'Ansar Eddine lâche Aqmi, son allié d'un temps. Portrait d'un rebelle touareg aussi rusé que pragmatique. - Anne Kappès-Grangé pour AFP

Iyad Ag Ghali n'était pas à Ouagadougou, le 14 novembre, quand ses émissaires ont annoncé qu'Ansar Eddine, le groupe qu'il dirige, allait aider « à débarrasser » le nord du Mali des « mouvements étrangers ». Il n'était pas là non plus quand, deux jours plus tard, le chef de la diplomatie burkinabè a annoncé qu'Ansar Eddine et le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) étaient prêts à dialoguer avec Bamako. « Iyad n'aime pas plus se montrer que dire ce qu'il pense, confie un intermédiaire qui l'a souvent côtoyé. Mais c'est sûr, il a gagné sur toute la ligne ! »

N'est-ce pas plutôt devant la menace d'une intervention au Nord-Mali qu'il a choisi de se démarquer d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ? Sans doute en partie, assure Mohamed Bazoum, le chef de la diplomatie nigérienne. Oubliant peut-être un peu vite le passé d'Iyad Ag Ghali - c'est lui qui, prenant la tête du Mouvement populaire pour la libération de l'Azawad (MPLA), avait lancé l'assaut contre Ménaka en 1990 -, le ministre assure que ce dernier n'était « pas homme à faire la guerre ». « Il n'a pas cette vocation-là, dit-il. Pendant vingt ans, sa vocation a été de trafiquer, de jouer de ses relations avec ATT [Amadou Toumani Touré, l'ex-président malien] et de profiter des compromissions [des autres] ».

Humiliations

Cela suffit-il à expliquer son revirement ? Probablement pas. À 54 ans, Ag Ghali appartient à l'aristocratie des Ifoghas. Il n'a pas toujours joué, comme entre 2003 et 2006, les libérateurs d'otages pour le compte d'ATT. Originaire de la région de Kidal, il est encore enfant lorsque le président Modibo Keita conteste le pouvoir des Ifoghas en tentant de mettre fin aux chefferies. Il n'est pas beaucoup plus âgé quand, en 1973, une grande sécheresse s'abat sur le Nord, contraignant beaucoup de jeunes à l'exil. Pour Iyad Ag Ghali, ce sera la Libye, le Liban et le Tchad, avec la Légion verte de Kaddafi.

Les années passent. Ag Ghali rentre au Mali. En 2006 éclate une nouvelle rébellion. Pour mieux asseoir son autorité sur le Nord, ATT a créé la milice Delta, constituée d'Arabes et de Touaregs, dont il confie le commandement à Elhadji Ag Gamou, un Imghad [tribu vassale des Ifoghas]. Ag Gamou et ses hommes deviennent les nouveaux maîtres de Kidal. « Pour comprendre pourquoi Ag Ghali a pris les armes et créé Ansar Eddine, il faut se mettre dans sa tête, insiste l'intermédiaire. Il n'a connu que des années difficiles : la sécheresse, l'exil, les humiliations... Il voulait rendre leur prestige aux Ifoghas. »

Honneur lavé

Début 2012, quand les Touaregs se soulèvent à nouveau, Iyad Ag Ghali n'a rien. À peine trois véhicules, alors que le MNLA - qui, arguant de sa proximité passée avec ATT, n'a pas voulu de lui pour chef - en a déjà plusieurs dizaines. Il décide alors de se rapprocher d'Aqmi et, pour obtenir son soutien, prône lui aussi la charia.

La suite est connue. Fin mars, Kidal tombe et Ag Gamou, resté fidèle à Bamako, fuit vers le Niger. Les semaines suivantes, le MNLA perd une à une ses positions, tandis qu'Iyad parvient à rallier à sa cause les Touaregs qui s'étaient égarés du côté d'Aqmi. L'honneur des Ifoghas est lavé.

Ag Ghali le sait : il doit maintenant prendre ses distances avec les salafistes. « Ni sa communauté ni l'amenokal [le chef traditionnel] ne veulent de cette alliance, conclut notre intermédiaire. Les combattants d'Aqmi n'ont jamais été les bienvenus à Kidal. » La confrontation paraît inévitable. « Mais c'est Iyad qui choisira le moment de l'affrontement. Et il le fera quand il sera sûr d'être en position de force. »

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Enfin, ça bouge dans le bon sens

Mali: premières discussions entre pouvoir et groupes armés

Les premières discussions entre le pouvoir malien et les groupes armés Ansar Dine et MNLA ont débuté mardi à Ouagadougou autour du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional, pour chercher une solution politique à la crise au Mali.

Autour de M. Compaoré, médiateur pour la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), se sont retrouvés une délégation du gouvernement malien, conduite par le chef de la diplomatie Tiéman Coulibaly, et des émissaires d'Ansar Dine, l'un des groupes islamistes occupant le nord du Mali, et de la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

Cette toute première réunion conjointe est destinée à faire avancer une solution négociée à la crise dans le Nord malien, immense région aux mains des islamistes armés, qui en ont évincé en juin les rebelles du MNLA, avec qui ils avaient mis en déroute l'armée malienne début 2012.

Avant ce grand rendez-vous au palais présidentiel, M. Compaoré a reçu tour à tour les émissaires de Bamako avec ceux du MNLA, et avec ceux d'Ansar Dine, a-t-on appris auprès des intéressés. C'était la première fois que les envoyés du gouvernement malien échangeaient officiellement avec chacun des deux groupes armés.

Lors de leur entretien, qui s'est "très bien passé", la délégation du pouvoir malien et le MNLA "se sont dits, devant le médiateur, disponibles, disposés à trouver une solution négociée", a déclaré à l'AFP Moussa Ag Assarid, un porte-parole de ce mouvement touareg.

"Aucun engagement n'a été pris, à part celui d'accepter de se retrouver autour d'une même table de négociations", a-t-il ajouté.

Sur le fond, les discussions devraient buter toutefois sur les exigences de chaque camp.

Pour Bamako, les lignes rouges de toute négociation sont le respect de l'intégrité territoriale du Mali et du caractère laïc de l'Etat.

Or, si Ansar Dine a fortement évolué - sous la pression du Burkina et de l'Algérie - en annonçant renoncer à imposer la charia (loi islamique) dans tout le Mali, ce mouvement essentiellement composé de Touareg maliens exige toujours de pouvoir la faire appliquer dans les zones sous son contrôle.

L'Afrique attend l'ONU

Dans ses fiefs, Ansar Dine impose une version rigoriste de la charia, comme les deux autres groupes islamistes contrôlant la zone, les jihadistes surtout étrangers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

Quant au MNLA, groupe marginalisé sur le terrain mais toujours considéré comme un acteur-clé, il estime avoir fait beaucoup en enterrant sa revendication d'indépendance pour ne plus plaider que "l'autodétermination".

Mais le pouvoir malien réclame "une renonciation solennelle et formelle du MNLA à ses visées indépendantistes et d'autodétermination", a expliqué Tiébilé Dramé, membre de la délégation de Bamako.

Ces difficiles discussions sont très critiquées par certains acteurs politiques maliens, hostiles à tout compromis. Mais si elles aboutissent, l'intervention militaire africaine actuellement en préparation devrait ne viser que les "terroristes", Aqmi et le Mujao.

Les Nations unies doivent se prononcer en décembre sur cette intervention.

Comme la Cédéao, le chef de l'Etat béninois Thomas Boni Yayi, président en exercice de l'Union africaine, et le président tchadien Idriss Deby ont lancé mardi "un appel" à l'ONU pour qu'elle autorise "d'urgence" le déploiement de cette force.

Les dirigeants africains ont été très déçus par le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Tout en jugeant que la force serait "sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus extrémistes" des groupes armés, il a averti des risques humanitaires et politiques.

La représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a souhaité de son côté "un cadre crédible pour des négociations Nord-Sud" en vue d'une "solution durable" au Mali.

L'UE a donné son accord de principe pour dépêcher au Mali une mission de 250 formateurs chargés d'y entraîner quatre bataillons de 650 soldats maliens, en vue de l'intervention dans le Nord.

© 2012 AFP

http://www.20minutes.fr/monde/1057711-mali-premieres-discussions-entre-pouvoir-groupes-armes

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Un djihadiste français emprisonné à Tombouctou (nord-ouest) en novembre par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dont il est membre depuis plusieurs mois, a été libéré aujourd'hui.

Le djihadiste français, connu comme Abdel Jelil, mais dont le vrai nom est Gilles Le Guen, selon une source sécuritaire malienne, a été vu aujourd'hui à Tombouctou. "Oui, je suis libre et je poursuis évidemment le djihad, voilà ce que je peux vous dire", a -t-il déclaré. Soupçonné d'être un espion, selon des sources proches des djihadistes, Abdel Jelil avait été arrêté le 11 novembre. Agé d'une cinquantaine d'années, il avait notamment fait parler de lui en s'exprimant à visage découvert dans une vidéo, dans laquelle il mettait en garde la France, les Etats-Unis et l'Onu contre une intervention militaire dans le nord du Mali.

http://opexnews.over-blog.com/article-mali-le-djihadiste-fran-ais-abdel-jelil-dont-le-vrai-nom-est-gilles-le-guen-libere-113161333.html

Libération du Nord-Mali: ça traîne entre palabres, hésitations et opportunisme :

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/12/05/liberation-du-nord-mali-ca-traine-entre-palabres-hesitation.html

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Vrai ou faux ?

ALAKHBAR (Nouakchott)- Le capitaine Sanogo, président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité (CMSRFDS), a révélé que les armes maliennes qui étaient bloquées au Port de la Guinée seront à Bamako dans les 72 h. Et dès qu’elles seront à Bamako, l’armeé déclenchera les hostilités pour bouter hors du pays les indépendantistes du MNLA, les islamistes radicaux et les narcotrafiquants, apprend-on de Maliweb.

L’auteur du putsch du 22 mars contre Amadou Toumani Touré a précisé que «l’armée n’attendra pas septembre 2013 pour libérer le Nord » comme l’avait dit Romano Prodi, envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) au Sahel au cours d’une conférence de presse, le mardi 20 novembre à Rabat (Maroc).

Le capitaine Amadou Haya Sanogo a assuré que les commandants de compagnie qui doivent libérer les régions du Nord sont déjà désignés. Chaque compagnie, a-t-il ajouté, a pour mission de libérer une région. Après la libération, la police assurera la sécurité.

http://fr.alakhbar.info/5492-0-Mali-Larmee-declenchera-loffensive-contre-les-islamistes-dans-72-heures-CMSRFDS.html

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Les 27 ministres des affaires étrangères approuvent, aujourd’hui (10 décembre), sans débat, le concept de gestion de crises de EUTM Mali, l’opération de l’Union européenne de formation de l’armée malienne. Celle-ci aura pour mission de former 4 bataillons de l’armée malienne (combat, appui logistique et soutien logistique) ainsi que de fournir conseil et assistance au ministère malien de la Défense et à la structure de commandement. Objectif : « contribuer à améliorer les capacités militaires et l’efficacité des forces armées maliennes afin de permettre, sous autorité civile, le rétablissement de l’intégrité territoriale du pays ».

Une bonne dizaine de pays ont déjà manifesté, de façon précise ou sur le principe, leur intention de participer à cette opération. Certains enverront des formateurs, d’autres des éléments de soutien ou de protection. Si la France devrait fournir une bonne partie des formateurs, elle ne sera pas seule. L’Espagne – avec 20 à 40 militaires -, l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Italie ont déjà exprimé leur volonté de participer à cette mission. Chypre, la Suède, la Slovénie et l’Irlande (le ministre de la Défense l’a confirmé à B2) comme – hors UE -, le Canada et la Norvège devraient également fournir des effectifs. Les Européens devraient être dotés de leur propre force de protection, et non pas se reposer uniquement sur les forces maliennes ou de la CEDEAO (une des options envisagées au départ).

L’équipement de l’armée malienne (armes, matériels…) ne sera pas effectué par la mission européenne (à l’exception de certains moyens informatiques ou de transmission qui peuvent être financés sur fonds européens). Il devrait donc être fait de manière bilatérale. Mais le ministre de la Défense malien peut déjà se féliciter d’un premier arrivage. Le blocage du navire bulgare chargé d’armes en Guinée vient d’être levé ; la CEDEAO ayant levé l’embargo qui frappait ce navire depuis le début du coup d’Etat. Transbordé sur des camions, les chargements ont commencé à arriver à Bamako, la capitale malienne, la semaine dernière.

suite : http://www.bruxelles2.eu/zones/sahel/eutm-mali-les-27-approuvent-le-concept-de-loperation.html

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[move]ALERTE - Mali: le Premier ministre Cheick Modibo Diarra arrêté par des militaires[/move]

BAMAKO - Le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi à son domicile de Bamako par des militaires sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des auteurs d'un coup d'Etat en mars, a appris l'AFP dans l'entourage de M. Diarra.

Le Premier ministre a été arrêté par une vingtaine de militaires venus de Kati, ville garnison proche de Bamako et base des ex-militaires putschistes, a déclaré un membre de l'entourage du Premier ministre. Ils lui ont dit que c'est le capitaine Sanogo qui leur a demandé de l'arrêter, a-t-il ajouté. Cette information a été confirmée de source sécuritaire.

(©AFP / 11 décembre 2012 02h13)

http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Mali_le_Premier_ministre_Cheick_Modibo_Diarra_arrete_par_des_militaires_54111220120214.asp
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Cheick Modibo Diarra a annoncé mardi matin sa démission lors d'une brève allocution télévisée, peu après avoir été arrêté sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré en mars. Diarra avait prévu de se rendre en France lundi soir pour un contrôle médical, selon son entourage. Il s'apprêtait à se rendre à l'aéroport quand il a appris que ses bagages avaient été débarqués de l'avion et il est resté à son domicile de Bamako, où il a été arrêté.

«Le pays est en crise et il bloquait les institutions, a déclaré Bakary Mariko, porte-parole des militaires. Le président est toujours en place mais le premier ministre ne travaillait plus dans l'intérêt du pays».

Après avoir renversé le président Amadou Toumani Touré il y a quelques mois, les militaires maliens avaient été contraints de restituer le pouvoir aux civils mais le capitaine Sanogo et ses hommes sont restés très influents dans la gestion des affaires. Or ils reprochaient à Diarra d'être en faveur de l'intervention d'une force internationale dans le nord du Mali, alors qu'ils estimaient avoir seulement besoin d'un soutien financier et logistique pour mener eux-même une opération de reconquête de ce territoire.

Cet incident politique risque de compliquer les efforts actuellement menés pour rétablir la stabilité dans le pays.

http://www.lefigaro.fr/international/2012/12/11/01003-20121211ARTFIG00304-arrete-par-l-armee-le-premier-ministre-malien-demissionne.php

Tu m'étonnes que ça complique tout !  Ces abrutis s'imaginent pouvoir s'en sortir seuls et foutent en l'air des mois de négociations internationales !  >:( 

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La collusion entre Modibo Diarra et certaines parties exogènes lui aura été fatale sur le plan politique, il lui est notamment reproché par Sanogo d'avoir privilégié avec le concours de la France et la CEDEAO l'option d'une intervention étrangère sur le sol malien et d'avoir par ailleurs travaillé pour le compte d'un "agenda personnel".

Image IPB

Le Mali plongeait mardi dans une nouvelle crise ouverte après la démission forcée du Premier ministre sous la pression d'anciens officiers putschistes hostiles à toute intervention militaire étrangère pour chasser les islamistes armés qui occupent le nord du pays depuis huit mois.

Cheick Modibo Diarra a annoncé sa démission et celle de son gouvernement après avoir été arrêté dans la nuit sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l'ex-junte qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré en mars.

Cette démission survient au lendemain de la décision de l'Union européenne de déployer au Mali 400 militaires, début 2013, pour former et entraîner l'armée malienne en vue d'aider à la reconquête du Nord occupé par les islamistes, et alors qu'est attendu avant Noël un feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le porte-parole de l'ex-junte militaire, Bakary Mariko, a démenti mardi matin tout nouveau "coup d'Etat". "Le Premier ministre sera remplacé dans les heures qui viennent par le Président de la République", a-t-il assuré sur la télévision France 24, accusant M. Diarra de ne pas avoir agi en "homme de devoir" face à la crise au Mali mais en fonction d'"un agenda personnel".

Mais à la mi-journée, ni le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, ni ses services, n'avaient réagi.

De son côté, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a souhaité qu'un nouveau Premier ministre "consensuel" soit rapidement nommé et a appelé l'armée "à cesser d'interférer dans la vie politique".

Cheick Modibo Diarra a annoncé mardi à l'aube sa démission et celle de son gouvernement lors d'une brève allocution à la télévision malienne, sans fournir d'explication sur sa décision.

Une vingtaine de militaires étaient venu l'arrêter quelques heures auparavant à son domicile où il était placé mardi matin en résidence surveillée.

Après les événements de la nuit, la situation était calme mardi matin dans la capitale malienne où la circulation était normale et les commerces, banques et stations-services étaient ouverts, selon un journaliste de l'AFP.

Aucun déploiement de militaires n'était visible, mais des bâtiments officiels, comme la Cité administrative où se trouvent l'essentiel des ministères, et le quartier général de la police, étaient placés sous la surveillance de policiers et de gendarmes.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a jugé la situation au Mali "très complexe", en soulignant qu'il était "un peu tôt pour y voir clair".

Ce nouveau coup de force des ex-putschistes survient alors que Bamako et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'autoriser rapidement le déploiement d'une force internationale de 3.300 hommes dans le nord du Mali.

L'UE a mis lundi sur les rails sa mission de 400 militaires, dont 250 formateurs, qui devront dès le premier trimestre 2013 former, entraîner et réorganiser une armée malienne totalement démoralisée depuis sa débâcle dans le Nord face aux groupes armés.

L'armée malienne a "les ressources nécessaires"

M. Diarra s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur de l'intervention rapide d'une force militaire internationale dans le nord du Mali, intervention à laquelle est opposé le capitaine Sanogo.

"L'armée malienne a les ressources nécessaires et la volonté d'aller libérer son pays", a répété mardi le porte-parole de la junte.

Le gouvernement de transition de M. Diarra avait convoqué à partir de mardi des "concertations nationales" pour tenter d'établir une "feuille de route" pour les mois à venir, qui au vu des profondes divisions de la société malienne ont été reportées.

Selon le porte-parole de l'ex-junte Bakary Mariko, le départ de M. Diarra "doit régler le bicéphalisme qui règne au sommet de l'Etat" entre le président Traoré et son Premier ministre et "va permettre au Mali d'agir en son nom et dans son intérêt", alors que "la communauté internationale demande au Mali de parler d'une seule voix".

Le capitaine Sanogo avait renversé le 22 mars le régime du président Amadou Toumani Touré, précipitant la chute du nord du Mali aux mains des islamistes armés.

Le capitaine Sanogo avait été contraint de rendre le pouvoir à des civils deux semaines plus tard, mais lui et ses hommes sont restés très influents à Bamako.

Le nord du Mali est contrôlé depuis fin juin par trois groupes islamistes armés: Ansar Dine, mouvement essentiellement composé de Touareg maliens, et les jihadistes surtout étrangers d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, dont le pays - première puissance militaire régionale au Sahel - joue un rôle incontournable pour toute résolution de la crise au Mali, a estimé mardi "normal" que ce pays bénéficie d'un soutien international dans sa lutte contre le terrorisme qui est "une menace globale".

© 2012 AFP

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Diango Sissoko nouveau Premier ministre.

Mali: le médiateur de la République Diango Sissoko nouveau Premier ministre

Créé le 11-12-2012 à 21h05 - Mis à jour à 23h25

Image IPB

BAMAKO (AFP) - Le président malien par intérim a nommé mardi le médiateur de la République Diango Sissoko Premier ministre, le jour même de la démission forcée de ce poste de Cheick Modibo Diarra, selon un décret lu par la télévision publique malienne ORTM.

M. Sissoko, âgé de 62 ans, était médiateur de la République depuis mai 2011.

Docteur d'Etat en droit, il a notamment été secrétaire général à la présidence de la République sous le régime de Moussa Traoré, un militaire qui a été renversé en 1991 après plus de 22 ans de pouvoir.

M. Sissoko a aussi occupé les mêmes fonctions de 2008 à 2011 sous la présidence d'Amadou Toumani Touré, qui a été déposé par des putschistes en mars dernier.

Peu avant la publication du décret nommant M. Sissoko, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré avait annoncé qu'il avait accepté la démission de M. Diarra et nommerait son remplaçant "dans les 24 heures", indiquant que le nouveau gouvernement serait connu "d'ici à la fin de la semaine".

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Ca n'en fini + au Mali franchement et ça en devient très inquiétant !

A croire qu'il y a plus qu'a souhait un petit coup de Baygon, décap four ou Destop made in DGSE dans cette junte militaire qui bloque et fout en l'air l'avenir de ce pays ... Pendant que les maliens du nord souffre de l'invasion islamiste

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Ca n'en fini + au Mali franchement et ça en devient très inquiétant !

A croire qu'il y a plus qu'a souhait un petit coup de Baygon, décap four ou Destop made in DGSE dans cette junte militaire qui bloque et fout en l'air l'avenir de ce pays ... Pendant que les maliens du nord souffre de l'invasion islamiste

Ce Sanogo a l'air d'etre contre l'intervention étrangere de la Cedeao et veut que l'armée malienne regle elle le probeme avec le soutien logistique et financier de la communautée internationale. Si l'armée se lance toute seule a la reconquete du nord, sa risque de finir tres mal pour les populations du nord, pour l'armée malienne, pour le mali et les pays de la région. Par contre si y a une offensive suite une négociation politique qui permet d'isoler l'aqmi et le mujao des rebelles touaregs qui pourraient soutenir l'armée gouvernementale, sa devient faisable, surtout si l'armée maliene se voit doter de nouveaux équipements, qu'elle bénéficie de soutiens logistiques, et qu'elle est soutenue par les groupes touaregs. Ce qui évitera d'éviter de recourir aux 3300 militaires de la Cedeao avec un résultat très incertain.

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Ce n'est de toute façon pas crédible ...

L'armée Malienne s'est fait éjecter avec une facilité déconcertante de ses positions "habituelles" du nord mali très peu de temps après le putsh ...

On aurait pu croire que ça aurait été la faute du "putsh" qui aurait nécessité de faire redescendre au sud a Bamako une certaine partie des hommes (habituellement postés dans le nord) ... Mais est ce vraiment un scénario crédible : quand on sait que le putsh en question n'a dépendu que d'un commandant local a Bamako et de sa garnison locale

Ce qui veut dire qu'il n'y a même pas de certitudes quand a la raison de l'éjection de l'armée malienne du nord mali que ce soit vraiment lié au "putsh" techniquement parlant (je veux dire par la : baisse radicale d'effectifs d'hommes en place pour "soutenir le putsh" au sud : vidant un peu trop le nord, a un seuil critique qui aurait permis au MNLA de prendre si facilement le nord avec l'aide du Muajo)

On sait par témoignage du MNLA qu'au moment des offensives pour prendre les places fortes de l'armée malienne, qu'en réalité il y a eu très peu de combats et qu'en gros a chaque fois que le MNLA arrivait : l'armée malienne fuyait quasi sans combattre dans de très nombreux cas locaux ... (Ce qui est dommage, l'armée malienne aurait pu par resistance farouche et acharnée se rendre compte que le nouvel armement en provenance de Libye par le trafic "touareg" n'était pas forcément maitrisé par ces groupes très récemment surarmés par rapport a ce dont ils disposaient par le passé)

Dans ces conditions ... Ce responsable militaire et putshien se fout du monde : Car vu dans les conditions la fuite de l'armée malienne cela s'est passé : y a aucune chance qu'ils puissent en l'état récupérer les postes même avec un équipement renforcé par l'occident ! La vérité je pense, est qu'il veut pour l'instant noyer tout cela en menant en bateau le fait de son incompétence de base qui a permis au nord mali d'éjecter ses troupes : mais c'est de la fuite en avant

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Normal qu'il préfère avoir le gros chèque de l'étranger pour prendre sa part et distribuer le matos à sa cour selon ses besoins et établir ainsi son pouvoir et prestige , plutôt qu'avoir des forces étrangères qui prendront le contrôle de ses troupes et qui le mettront sous l'éteignoir.

Quand il aura pris sa déculottée , déjà s'il décide de bouger  ce qu'il pourrait éviter pour x "bonnes "raisons, il pourra toujours crier au complot de force étrangère qui menace le Mali et ainsi souder ses partisans contre l'ennemi "intérieur/extérieur" qui a trahi le grand courage du peuple malien mené par son leader menacé.

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Les États-Unis bloquent la France à l'ONU

Les États-Unis se sont opposés au projet de résolution déposé par la France à l'ONU pour autoriser l'envoi d'une force militaire africaine de plus de 3000 hommes au Mali, malgré les appels répétés du Conseil des ministres de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Les Etats-Unis ont jugé le concept français «non viable» et ont fait une contre-proposition en début de semaine au Conseil de sécurité, ont rapporté hier des médias.

La France a proposé une seule et même mission gérant à la fois le processus de réconciliation politique nationale avec les Touaregs et la mise en place d'une force d'intervention militaire contre les groupes islamistes au nord avec une possible intervention à l'automne 2013.

Ce seraient les Maliens eux-mêmes, une fois formés, qui interviendraient au Nord.

Les États-Unis souhaitent dissocier les deux missions. Ils sont d'accord pour une mission onusienne en charge de la réconciliation politique, mais veulent repousser à plus tard l'autorisation d'une opération militaire au Nord. Ils préfèrent deux missions onusiennes sur le sol malien :

une politique et une chargée uniquement d'entraînement militaire pour le moment. Selon un diplomate new-yorkais, l'ambassadrice américaine estime incapables la Cédéao et une armée malienne partiellement reconstruite de venir à bout des islamistes au Nord.

Le médiateur de la République Diango Sissoko nouveau Premier ministre

Par ailleurs, le président malien par intérim a nommé hier le médiateur de la République Diango (bien Diango) Sissoko Premier ministre, selon un décret lu par la télévision publique malienne ORTM. M. Sissoko, âgé de 62 ans, était médiateur de la République depuis mai 2011.

Docteur d'Etat en droit, il a notamment été secrétaire général à la présidence de la République sous le régime de Moussa Traoré, un militaire qui a été renversé en 1991 après plus de 22 ans de pouvoir. Cependant, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont condamné, mardi soir, l'arrestation par des membres des forces armées maliennes du Premier ministre du Mali, cheikh Modibo Diarra, qui a entraîné sa démission et la dissolution du gouvernement malien. Le Conseil de sécurité a souligné, dans un communiqué,

que «cet événement est contraire aux appels répétés lancés dans les résolutions 2056 (2012) et 2071 (2012) aux dites forces armées pour qu'elles cessent de perturber les activités des autorités de transition maliennes». Des sanctions ciblées à «l'encontre de ceux qui empêchent le rétablissement de l'ordre constitutionnel et dont les agissements compromettent la stabilité du pays», ne sont pas écartées.           

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