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Opérations au Mali


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Je m'étais déjà étonné que l'on n'ai pas une composante "brown water" combat fluvial permanente.D'autant qu'on à la culture, indochine, et le terrain d'entrainement ,guyane,gabon pour l'entrainer. Une section d'infanterie avec 4 patrouilleurs de rivière trouverait sa place dans un de nos régiments d'infanterie. Nous serait utile au mali, mais nous aurait été utile ailleurs et nous le serait surement.En plus je suis volontaire pour la commander ;).

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Cette discussion me rappelle  une scène du soldat Ryan.

Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée d'aller voir ce genre de film. D'une part parce que c'est un film très violent interdit aux moins de 12 ans et qui a ravivé le stress post-traumatique de certains vétérans qui l'ont vu. Pourquoi aller gratuitement se plonger dans une atmosphère de violence ? Il faut avoir envie de se faire du mal ? Le cinéma est fait soit pour se détendre, rire, ou pleurer en étant ému par de belles choses, soit pour apprendre des connaissances.

Mais Hollywood est célèbre pour sa déformation de la vérité historique.

On trouvait déjà une propension d'Hollywood à multiplier les inexactitudes historiques tout en se repaissant de la violence (certes plutôt exacte, car cela se passe au Moyen-Âge) dans le film Braveheart de Mel Gibson, en 1995 : http://en.wikipedia.org/wiki/Braveheart#Historical_inaccuracy , et le film fut taxé d'"anglophobie toxique" : http://en.wikipedia.org/wiki/Braveheart#Accusations_of_anglophobia

L'exemple le plus typique est peut-être le film U-571 de Jonathan Mostow paru en l'an 2000. Il avait suscité une protestation officielle de Tony Blair, car il déformait l'histoire en disant que c'étaient les Américains qui avaient capturé la machine de codage allemande "Enigma", alors qu'en réalité c'est un succès britannique. Par ailleurs le film invente des actes de cruauté allemands qui n'ont pas existé historiquement : http://en.wikipedia.org/wiki/U-571_%28film%29#Exaggerated_negative_portrayal_of_U-boat_sailors

Pour ce qui est du soldat Ryan c'est un peu la même chose. Le débarquement est présenté comme une opération américaine, alors qu'en réalité il y avait plus de Britanniques et de canadiens que d'Américains. L'historien Britannique Anthony Beevor dit la chose suivante :

On est loin de l'image du film Il faut sauver le soldat Ryan...

Oui, vraiment. Les vingt premières minutes de ce film sont très réalistes et impressionnantes, mais, pour le reste... Il y a quelques années, Newsweek m'avait demandé un article à ce sujet. Ce que j'ai écrit a tellement surpris qu'il a été décidé de ne pas me publier. C'est un catalogue de clichés hollywoodiens: le lâche devient d'un coup très courageux, le cynique commence à pleurer... Cela dit, on ne peut attendre du cinéma qu'il respecte les critères de l'Histoire.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/anthony-beevor-la-seconde-guerre-mondiale-nous-hante-encore_763772.html

Pour cette raison c'est un film que je n'ai pas vu et que je n'ai pas vraiment envie de voir. Par contre le livre d'Anthony Beevor "D-Day et la bataille de Normandie" est sur ma liste de livres que j'ai l'intention de lire un jour.

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Je m'étais déjà étonné que l'on n'ai pas une composante "brown water" combat fluvial permanente.D'autant qu'on à la culture, indochine, et le terrain d'entrainement ,guyane,gabon pour l'entrainer. Une section d'infanterie avec 4 patrouilleurs de rivière trouverait sa place dans un de nos régiments d'infanterie. Nous serait utile au mali, mais nous aurait été utile ailleurs et nous le serait surement.En plus je suis volontaire pour la commander ;).

le RICM avait travaillé dans se sens en Indo ,Idem pour le 1°REC il me semble  =)

en se qui concerne le peu d'infos ,je pense que l'armée gère bien ,et je pense qu'il pourrait peut-être aussi cherché l'option journaliste spécialisé défense (RAIDs ,Assaut etc ...) en embbeding et qui respecterait les consignes .

sa forcerait les médias a devoir passé par les journalistes spécialisé défense pour avoir de l'info concrète et disons carré ,et donc pas d'infos disons pas tip top car souvent effectué pour le scoop .

un journaliste que j'aime bien et qui bosse pour TF1 ,s'est celui qui avait fait le reportage sur se sergent US qui saute sur une mine en Afgha .

après j'en vois pas d'autres  :P

s'est sûr que sa peu paraître un peu select ma façon de voir les choses ,mais après le coup des deux "touristes" en Afgha*,ils ont pas envie que sa se reproduise .

*j'ai lu les bouquins écrits par des anciens d'Afga ,sa a foutu la merde au niveau opération et pertes de gain au niveau confiance gagné avec les civils afghans ,avec tout ses chek point et fouille de village pour cherché les deux gus ...ou opération annulé car trop prêt du lieu de détention ... les milis en ont vraiment était disons marqué .sa en a résulté que plus de journalistes présent à cause des deux autres gus .

maintenant on peu me dire que sa n'a rien changé ,on est parti d'Afgha mais pour celui qui a travaillé dur sur le terrain sa a de l'importance ,car voir tout son travail être perdu ,sa fait chier quand même ...

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Est-ce qu'il ne faudrait pas que l'armée aille un peu plus au devant des journalistes, ou des journalistes en formation dans les écoles de journalistes pour leur expliquer le B-A BA à savoir que si certaines info sont gardées secrètes, c'est parce que l'ennemi pourrait sinon les utiliser à son profit. Le gouvernement malien le fait :

un séminaire de deux jours (du mardi 22 au mercredi 23 janvier) a été organisé à la Maison de la Presse, en collaboration avec le Centre de presse, le département de la Défense et l’Ambassade de France au Mali. Cette rencontre était animée par Mahamane HameyCissé (principal animateur), directeur de publication du journal « Scorpion », Alou N’Djim, secrétaire général de l’Union des radios et télévisions libres (URTEL), Makan Koné, président de la Maison de la Presse, Dramane Alou Koné, président de l’ASSEP, et le Capitaine Modibo Nama Traoré, chargé de Affaire publiques de défense et de sécurité à l’Etat-major général des Armées. Le thème du séminaire : « Directives de la défense et de la sécurité en matière de reportage sur le théâtre des opérations  des forces armées et de sécurité du Mali ».

http://www.malijet.com/actualite-politique-au-mali/flash-info/62917-le-journaliste-en-temps-de-guerre-respecter-l%E2%80%99%C3%A9thique-et-la-d%C3%A9on.html

Par ailleurs il y a des réclamations :

Pour les journalistes maliens, obtenir l’accréditation a été «la croix et la bannière». Des demandes ont été adressées à la DIRPA depuis plus de deux semaines, mais sans succès. Et pendant ce temps, le «sésame» (l’accréditation) est livré aux confrères étrangers. C’est la semaine dernière que les autorités chargées de délivrer ces accréditations ont finalement décidé d’avoir confiance à la Presse malienne. Où est donc l’union tant prônée par les autorités maliennes ?

http://www.malijet.com/actualte_dans_les_regions_du_mali/rebellion_au_nord_du_mali/63714-oeil-du-combattant-enfin-des-accreditations-pour-les-journaliste.html

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Très intéressant ce qui a été écrit au dessus sur le post de Perry.

Voilà une hypothèse qui peut-être farfelue mais qui pourrait expliquer les atermoiement français concernant l'officialisation de la mort de Abou Zeid.

Ce serait bien nos troupes qui ont tué Abou Zeid mais pour préserver la vie de nos otages, on aurait demandé aux tchadiens de revendiquer la "paternité" de ce fait d'arme.

En effet, depuis le début de la guerre, les djihadistes ont perdue des hommes par centaines et du côté de l'armée française : 2 !

Et cela doit probablement les enrager de ne pas pouvoir rendre les coups contre notre armée et le fait d'avoir tuer leur chef principale pourrait être la goutte d'eau et pourrait provoquer une exécution de un ou plusieurs otages en guise de représailles, histoire de nous "faire mal" selon leur moyens.

Car comme, je l'ai déjà dit, on peut s'attendre à tout avec leur fanatisme ...

Mais les chefs restants sont aussi et des "hommes d'affaires"  et ils savent aussi que les otages sont aussi leur assurance-vie dont certains pourraient s'en servir pour bénéficier d'un sauve conduit.

Voilà c'est peut être complètement farfelue, mais ce n'est qu'une simple hypothèse...

Non, non pas farfelue, je pense aussi à cette hypothèse.

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+ d'info pour les blessés Français par grenade .

http://www.opex360.com/2013/02/28/mali-trois-militaires-francais-gravement-blesses/

Une mine a explosé à proximité d’un véhicule blindé léger (VBL) du Groupement tactique interarmes GTIA n°3 , le 27 février, dans le secteur d’In Taghlit, dans l’Adrar des Ifoghas, au Nord-Mali.

Deux militaires français ont éte blessés, dont l’un assez gravement pour que son état nécessite son rapatriement en France pour y être soigné. Son camarade, qui a visiblement eu plus de chance, a pu retrouver son unité.

Par ailleurs, et à une date non précisée par l’Etat-major des armées, une grenade a accidentellement explosé à l’intérieur d’un autre VBL, lors d’une mission de reconnaissance menée dans le secteur de Tombouctou par l’escadron d’aide à l’engagement (EAE) du 1er Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa).

Trois militaires ont été blessés, dont deux grièvement. Ces derniers ont également été rapatriés en France pour y être hospitalisés. La cause de l’explosion de cette grenade reste encore indéterminée.

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Bonjour, l'armée française n'a pas fait de bilan au niveau des blessés?

jamais de bilan sur les blessées ...

la vidéo plus haut montre quand même le bon équipement de nos troupes qui emportent avec eux sur le terrain des moyens d appui léger, mais très efficace dans ce type de combat, (mortier lg, et grenade a fusil, minim) on voit bien que le combat dans cette zone n 'est pas motorisé les troupes doivent descendre pour occuper les crêtes et couvrir les véhicules en contre bas. En revanche rien sur l'ennemi et nos troupes semblent ne pas trop baisser leurs têtes

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urgent:abou zeid tué avec 40 compagnons,trésor,détails:

www.cridem.org/C_Info.php?article=640318

02-03-2013 16:59 - Exclusif : Abou Zeid a été tué avec 40 de ses compagnons et a laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu

Des sources généralement bien informées au nord Mali ont confirmé à Sahara médias la mort d’Abdel Hamid Abou Zeid, qui était l’un des dirigeants les plus en vue d’Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI), il y a quatre jours, dans un raid aérien effectué par l’aviation française, à Taraghrarit, dans les montagnes des Ifoghas et ce après que les forces tchadiennes, tombées dans un piège et ayant perdu 40 de leurs éléments, aient demandé de l’aide.

Les sources précisent qu’Abou Zeid avait pris personnellement le commandement de ses combattants dans ses accrochages féroces qui ont suivi le piège tendu aux forces spéciales tchadiennes et qu’il planifiait pour l’enlèvement de soldats français qui viendraient s’ajouter aux otages qu’il détenait déjà.

Elles affirment également que lors de ces combats, 50 salafistes, dont des dirigeants opérationnels que Sahara médias n’a pu identifier les noms, ont péri.

L’on pense que la bataille s’est déroulée dans la même zone où sont retenus les quatre otages français et qu’Al qaeda a séparé et caché dans des grottes depuis le déclenchement de la guerre au nord Mali, selon ce que suppose un spécialiste de la zone.

Et avec la mort d’Abdel Hamid Abou Zeid disparait aussi un secret qu’il était le seul à connaître, à savoir le sort de millions d’euros venant de rançons obtenues pour la libération d’otages. La dernière rançon de 16 millions d’euros a été remise par un intermédiaire et l’on suppose qu’elle vient de la société française AREVA contre la libération de trois otages sur un total de sept (Alex Kodio, de nationalité togolaise, Françoise Laribé, épouse de l’un des otages, un Malgache du nom de Jean Claude Rakotirina).

Abou Zeid s’est rendu célèbre dans la gestion de l’immense pactole tiré des rançons, selon le témoignage de personnes qui l’ont connu de près.

Et en l’absence de moyens pour conserver l’argent tiré de la prise d’otages, Abou Zeid avait souvent caché des millions d’euros dans le désert, s’aidant en cela avec des données GPS qu’il était le seul à connaître. Il tenait à partir seul, dans des zones perdues de l’immense désert où il avait caché « son trésor » et qu’il utilisait pour l’achat d’armes et de véhicules pour sa qatiba il était aussi connu pour être le plus courageux et le plus téméraire. Les français le considéraient comme le Ben Laden d’AQMI.

Sa haine pour les Français et sa volonté de prendre pour cible leurs intérêts sont aussi connus. Il a atteint le record dans la participation aux opérations militaires menées en Libye, au Niger et en Mauritanie. Il avait enlevé un grand nombre d’otages, ce qui le faisait passer, aussi d’AQMI, pour l’expert en la matière de conduite des véhicules tout-terrain.

Il a eu dans le passé un accrochage avec le groupe de Mohamed Najem, chef militaire et dirigeant du Mouvement nationale pour la libération de l’Azawad (MNLA), sur la frontière algéro-libyenne, et est passé en Tunisie où il a été la cible des avions français, perdant dans cette opération certains de ses hommes. Il a tout de même réussi à se sauver, malgré la soif, qui a tué 7 de ses compagnons après une marche d’une semaine dans le désert.

Parmi les personnes qui étaient avec Abou Zeid, lors de ce voyage de la peur, figuraient les fondateurs du mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (MUJAO), depuis leur ralliement à AQMI, et notamment ceux qui viennent du front Polisario.

Abdel Hamid Abou Zeid avait été nommé dernièrement comme adjoint à l’émir du Sahara Yahya Abou El Hemmam après la mort de Nabil Abou Alqama. L’homme s’est rendu célèbre également pour sa vaste culture en plus d’être un grand mécanicien, et un parfait utilisateur de toutes sortes d’armes. Il jouissait d’une grande estime au sein des jeunes combattants, notamment au sein d’AQMI.

www.cridem.org/C_Info.php?article=640318 et www.fr.saharamedias.net/EXCLUSIF-Abou-Zeid-a-ete-tue-avec-40-de-ses-compagnons-et-a-laisse-au-Sahara-un-tresor-dont-il-est-le-seul-a-connaitre_a3842.html

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D'après ce que vous rapportez @légionnaire ; on peut dire tout le mal quel'on veut de lui. Mais on peut au moins lui reconnaitre son courage physique et de la malice.

C'est vrai. Et la valeur de l'ennemi augmente le mérite de nos troupes.
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Je m'étais déjà étonné que l'on n'ai pas une composante "brown water" combat fluvial permanente.D'autant qu'on à la culture, indochine, et le terrain d'entrainement ,guyane,gabon pour l'entrainer. Une section d'infanterie avec 4 patrouilleurs de rivière trouverait sa place dans un de nos régiments d'infanterie. Nous serait utile au mali, mais nous aurait été utile ailleurs et nous le serait surement.En plus je suis volontaire pour la commander ;).

Cela devrait faire l'objet des plongeurs d'intervention offensive.

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urgent:nouveaux détails sur la connection jihadistes-narcos:

www.cridem.org/C_Info.php?article=640292

02-03-2013 07:45 - Sahel : Les djihadistes et la cocaïne connection

La crise malienne a, ces derniers mois, attiré l'attention sur les liens qui pouvaient exister entre les trafiquants et les mouvements extrémistes du Sahel.

C'est une image qui a frappé tous les esprits. Celle d'un Boeing 727, calciné retrouvé au nord de Gao en novembre 2009. L'avion, qui venait vraisemblablement du Venezuela, près de la Colombie, était chargé de plusieurs tonnes de cocaïne. Les médias découvraient ce qu'ils ont surnommé le "Air cocaïne" et avec, l'ampleur du trafic de drogue dans la région.

L'Afrique de l'Ouest est devenue depuis de nombreuses années une plaque tournante du trafic de drogue, les cartels d'Amérique du Sud délaissant la route nord qui passait directement par l'Europe pour des chemins beaucoup plus sûrs. En 2010, 18 tonnes de cocaïne ont transité via la région (le pic ayant été atteint en 2007 avec 47 tonnes).

La crise malienne a, ces derniers mois, attiré l'attention sur les liens qui pouvaient exister entre les trafiquants et les mouvements extrémistes du Sahel. Appâtées par le gain, les mouvances telles qu'Aqmi, Ansar Dine ou le Mujao ont vite compris l'intérêt financier d'une telle collaboration.

Mais l'intervention française au Mali est venu compromettre tout le circuit. L'usage du mot "narcoterroriste" a remplacé "les djihadistes". Dernièrement, Laurent Fabius a ainsi évoqué le risque, enrayé par l'intervention française, de voir la naissance d'un "Etat narcoterroriste" au Mali.

Avant lui, François Hollande soulignait devant le Parlement européen que le terrorisme se nourrissait "du trafic narcotique partout dans le monde et notamment en Afrique de l'Ouest", dans une allusion sans ambiguïté aux adversaires militaires qui se sont réfugiés pour la plupart dans la région du massif des Ifoghas après la libération des villes dans le nord du Mali.

Après le rapport des députés François Loncle et Henri Plagnol sur la situation sécuritaire dans la zone sahélienne présenté en mars 2012, huit députés de la Commission des Affaires étrangères présidée par Pierre Lellouche, planchent sur la sécurité au Sahel. La manne financière générée par ce rapprochement est considérable, bien qu'impossible à chiffrer. Elle s'ajoute à d'autres trafics rentables : prise d'otages, trafic de cigarettes, de migrants, d'armes, de voitures volées, de l'essence, de bétail...

Du Air cocaïne aux djihadistes

"La fin des années 90 et le début des années 2000 vont consacrer le Sahel comme la nouvelle plaque du trafic international, du fait d'une reconfiguration des routes de la drogue qui a fait que la "Highway 10" (la route passant par l'Afrique et le 10ème parallèle) est beaucoup plus sûre que les liens maritimes liant l'Amérique du Sud à l'Europe", explique Samuel Benshimon, rédacteur en chef du site "Sahel Intelligence". "Cette route a élargi le marché, faisant que des populations africaines, notamment dans les grands centres urbains, sont également devenues consommatrices de cocaïne".

Les bateaux arrivent d'Amérique latine accostent tout le long du golfe de Guinée en particulier en Guinée Bissau, au Cap Vert et au Sénégal. Les marchandises "sont ensuite acheminées par voie terrestre vers le Togo à travers deux itinéraires le premier passant par le Mali, le Burkina Faso et le Bénin, tandis que le deuxième transite par le Mali, le Burkina Faso et le Ghana", explique Samuel Benshimon. C'est généralement du Togo, que partent ensuite des avions qui inondent l'Europe en drogue.

Carte du trafic de drogue en Afrique de l'Ouest mise à jour en février 2013. Informations fournies par le bureau des Nations Unis sur la criminalité et le trafic de drogue (UNODC) :

La plus-value de cette marchandise suscite l'attention de tous les acteurs. "En Colombie, la cocaïne vaut entre 2.000 et 3.000 dollars le kilo, sur les côtes africaines elle atteint 10.000 dollars; à la frontière sud du Sahel, au Maroc ou en Algérie, c'est 20.000 dollars. Quand elle arrive en Europe, avant d'être coupée elle vaut 45.000 dollars le kilo", précise Jean-Bernard Véron, responsable de la cellule prévention des crises et de sortie de conflit à l'AFD, avant d'ajouter : "Ce sont des produits à grosse valeur ajoutée, qui ne pèsent pas bien lourd, qui ne nécessitent pas d'énormes convois de camions. On trouve facilement des gens qu'on peut corrompre pour transporter ces produits". Parmi eux, les "djihadistes", derniers venus d'un circuit bien rôdé.

Les "barons djihadistes"

Mokhtar Bel Mokhtar, nommé "Mister Marloboro", est l'un de ces illustres trafiquants. Connus des services spécialisés et des médias, il s'est rappelé au monde en revendiquant la prise d'otage d'In Amenas en Algérie, en janvier dernier. "Depuis l'époque où il évoluait dans les structures de trafic de cigarettes, il a entretenu des liens implicites avec les milieux du crime organisé, à l'image de sa relation étroite avec l'un des ténors du trafic de drogue au Sahel, Omar Ould Ahmed", assure Samuel Benshimon.

Ainsi des chefs du Mujao se sont alliés avec l'un des plus puissants barons de la drogue, l'homme d'affaires Mohamed Rouggy, ou encore Moahmed Ould Awainat. "Les groupes djihadistes nouvellement créés ont connu l'adhésion de plusieurs narcotrafiquants qui ont vu dans cette alliance avec les groupes terroristes un moyen de protection."

En effet, selon les spécialistes, les combattants djihadistes ne participent pas directement au trafic. Ils sont souvent en charge de protéger les convois, sécuriser les pistes d'atterrissages, l'approvisionnement en carburant ou tout simplement prélèvent une "dîme" pour le droit de passage. "Le marché local de consommation de drogues n'est pas assez porteur aujourd'hui pour qu'ils deviennent eux-mêmes des trafiquants, des vendeurs", explique Ahmedou Ould Abdallah, ancien représentant spécial mauritanien du secrétaire des Nations unis et président du centre 4S.

"Ils sont donc les guides à travers une région qu'ils contrôlent". "Néanmoins, il a été constaté la présence effective de plusieurs trafiquants notoires au sein des katibas terroristes en particulier au sein du Mujao, qui essaient par cette démarche de se couvrir en donnant un cachet djihadiste à leurs activités", ajoute Samuel Benshimon.

De cette manière, Jean-Bernard Véron estime de son côté que le terme "narco trafiquant" ou encore "narcoterroriste" n'est pas approprié lorsque l'on parle d'Aqmi, d'Ansar Dine, du Mujao ou du MIA. "C'est une assimilation trop facile, une désignation qui fait partie d'une communication de guerre visant à décrédibiliser l'ennemi.

Selon moi, on peut comparer la situation à celle de l'Afghanistan qui produit entre 80 et 95% de l'opium mondial. Les insurgés nationalistes, les talibans, font de l'escorte militaire pour les trafiquants contre paiement mais ne sont pas particulièrement financés par ce type de revenu. Le plus gros allié des trafiquants en Afghanistan c'était le frère d'Hamid Karzaï, le gouverneur de Kandahar…" Des complicités au plus haut niveau que l'on retrouve aussi au Sahel.

Des complicités au plus haut niveau que l'on retrouve aussi au Sahel. Facile dans ces pays pauvres, de soudoyer des policiers, des officiers ou des agents des douanes qui permettront aux narcotrafiquants de faire passer les convois. "On peut acheter toutes les amitiés et toutes les loyautés!", assure Ahmedou Ould Abdallah. "S'ils ont dans la poche le chef d'une confédération tribale, ou d'un grand service public, ils ont pratiquement tous les fonctionnaires de cette confédération et de ce service. D'autant que de nombreux responsables politiques ferment les yeux et en échange les narcotrafiquants financent les campagnes électorales".

Solutions timides

Avec l'intervention française au Mali et la fermeture des frontières, le trafic va sans doute être geler au risque de voir les convois pris pour des colonnes de djihadistes. Mais pour combien de temps ? Les contrebandiers ont peut-être déjà trouvé un autre itinéraire, en Afrique central par exemple, là où des mouvements comme Boko Haram ont une influence non négligeable. "N'oubliez-pas que l'intervention en Afghanistan n'a pas arrêté le trafic d'opium", rappelle Ahmedou Ould Abdallah.

Pour contrer ce gigantesque système à plus long terme, une "Commission ouest-africaine pour la gouvernance, la sécurité et le développement dans le contexte de la lutte contre le trafic de drogue" a été mis en place sous l'impulsion notamment de l'ex-secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.

"Si rien n'est fait, le trafic illégal pourrait compromettre les progrès encourageants que les pays d'Afrique de l'Ouest ont réalisé en matière de renforcement de la démocratie et de développement humain et économique", a insisté Kofi Annan, lors de l'inauguration de cette instance le 31 janvier. Un rapport publié par l'Onu, en février, indique que les profits réalisés par les cartels sud-américains ont baissé mais insiste "cela signifie aussi que les cartels ouest-africains sont susceptibles de se développer et de devenir plus riche que jamais".

www.cridem.org/C_Info.php?article=640292 et http://tempsreel.nouvelobs.com/guerre-au-mali/20130225.OBS9921/sahel-les-djihadistes-et-la-cocaine-connection.html

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D'après ce que vous rapportez @légionnaire ; on peut dire tout le mal quel'on veut de lui. Mais on peut au moins lui reconnaitre son courage physique et de la malice.

Bon et sans trop tomber dans l'image d'Epinal du combat chevaleresque assez caduque, on peut dire que tous ces djihadistes ont trouvé une mort assez digne, les armes à la main contre des soldats et avec de magnifiques paysages autour, ca a plus de gueule que la fin de Ben Laden.

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Bon et sans trop tomber dans l'image d'Epinal du combat chevaleresque assez caduque, on peut dire que tous ces djihadistes ont trouvé une mort assez digne, les armes à la main contre des soldats et avec de magnifiques paysages autour, ca a plus de gueule que la fin de Ben Laden.

certes s'est pas faux .

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Bon et sans trop tomber dans l'image d'Epinal du combat chevaleresque assez caduque, on peut dire que tous ces djihadistes ont trouvé une mort assez digne, les armes à la main contre des soldats et avec de magnifiques paysages autour, ca a plus de gueule que la fin de Ben Laden.

+1 !

Dieu sait que je ne porte pas dans mon coeur ce personnage mais au moins lui et ses hommes sont mort en tant que combattant en pleine bataille , en plein jour et au milieu de ses troupes comme un vrai chef de guerre.

Bref, je lui reconnais un certain panache.

Et pas dans une grotte,  ou dans un attentat suicide à la bombe ...

Bon je vais m'arrèter là car on va encore me faire un procès pour apologie du sang et de la guerre...

Sinon, le post de légionnaire si la chose se confirme montre qu'il était super téméraire le bougre et qu'il voulait faire à tout prix du soldat français comme prisonnier et otages ! :O

Heureusement, ses plans ne se sont jamais réalisé...

En tout cas, la bonne chose, c'est que les millions qu'a payé AREVA ne vont jamais être utilisé par quiconque ! >:(

Mais bon le bougre , malin comme il était , il a probablement donné les coordonnées GPS du trésor à une personne de confiance en dehors du mali .

En effet, il savait que nul n'est immortel...

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