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L'Algérie


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Le 11/03/2021 à 16:37, Bon Plan a dit :

Je suis pret à lâcher ça si ca peut aider :tongue:

Absolument !

Des horreurs il y en a eu des 2 cotés, et aussi des membres du FLN contre des algériens. Cf l'intoxication du FLN par Paul Alain Léger qui a aboutit a des horreurs entre algériens.   Et sans parler de ceux qui sont rentrés en France dans un sac en plastique, avec les parties entre les dents. Si on veut parler de cette époque faudra parler de tout afin de faire table rase et repartir sur de bonnes bases.

Les "2 cotés" a bon dos.

Qu'on on parle de crimes de guerre des 2 cotés soit, mais etablir une équivalence quand ces crimes penchent a 90% d'un coté ça me parait pour le moins peu objectif.

Les crimes coloniaux datent de 1830. Le FLN et la guerre d'indépendance datent de 1954, pour quelle raison on daterait les "horreurs des 2 cotés" au derniers 8 années des 132 années si ce n'est établir une fausse équivalence ?

 

Modifié par Saber
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Le 11/03/2021 à 23:09, Yankev a dit :

Mais par soucis d’apaisement, contentons nous du transfert à la France du gisement de Gisement d'Hassi R'Mel. Après tout, c'est la Compagnie française des pétroles qui l'a découvert en '56, et sans elle, l'Algérie n'aurait même pas de pétrole ! (Quoi? Moi troller? Voyons, vous n'y pensez pas :-)

 

Sans la France l'Algérie n'aurait pas decouvert de pétrole ? Un peu de sérieux. 

1 La France n"a découvert seulement dans les années 50 ces gisements (ce qui est tard dans la chronologie des découvertes du petrole dans la région MENA)

2 La France n'a découvert que les gisements les plus importants et les plus "faciles" a découvrir et exploiter

3 Depuis l'independance l' Algérie découvre et renouvelle ses découvertes en hydrocarbures sans la France, donc assertion.

Et ces découvertes sont des decouvertes bien plus difficiles et complexe que des découvertes des années 50.

 

Citation

Sinon, une autre possibilité, plus sérieuse: l'Algérie pourrait commencer par se demander pourquoi, en soixante ans, malgré des terres arables suffisantes, des infrastructures déjà existantes, et une belle manne pétrolière, pourquoi ce pays n'est toujours pas prospère, et pourquoi sa jeunesse rêve de vivre à l'étranger.

Peux tu me faires un inventaire de ces infrastructures déja existantes qui auraient dû faire de l'Algérie, pays extrêmement pauvre en 1962, un pays prospère ?

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il y a 3 minutes, Saber a dit :

Les crimes coloniaux datent de 1830. Le FLN et la guerre d'indépendance datent de 1954, pour quelle raison on daterait les "horreurs des 2 cotés" au derniers 8 années des 132 années ?

En même temps, la colonisation du Maghreb par l'armée omeyyade s'achève au début du 8ème siècle. Combien d'années de domination et de crimes ? D'ailleurs les Byzantins et Carthaginois feraient bien de pas trop la ramener non plus... Je ne suis pas de ceux qui feront l'apologie de la colonisation... mais si l'on veut prendre la peine de regarder sur le temps long, puisque c'est un peu ce que vous appeler à faire, autant y aller franchement. Et l'on se rendra vite compte que l'on est tous descendants de colonisés et de colonisateurs.

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Le 15/03/2021 à 17:35, Saber a dit :

Les "2 cotés" a bon dos.

Qu'on on parle de crimes de guerre des 2 cotés soit, mais etablir une équivalence quand ces crimes penchent a 90% d'un coté ça me parait pour le moins peu objectif.

Les crimes coloniaux datent de 1830. Le FLN et la guerre d'indépendance datent de 1954, pour quelle raison on daterait les "horreurs des 2 cotés" au derniers 8 années des 132 années si ce n'est établir une fausse équivalence ?

 

Les français sont venus en Algérie en 1830 pour en chasser les arabes ou turcs (edit) qui avaient mis les peuplades locales sous esclavage.

C'était déjà une forme de colonialisme.  Mais étonnamment vous n'en parlez jamais de celle là.  Un trou de mémoire surement....

La France ne se félicite pas de cet épisode. Mais juger avec des yeux de la deuxième moitié du 20eme siècle ou du 21eme siècle ce qui s'est passé au 19éme est une malhonnêteté intellectuelle. 

Si les algériens veulent faire un inventaire, et on peut le comprendre, qu'ils le fassent complètement et avec tous les peuples qui les ont un temps dominé.  Pas uniquement avec certains.  Ca a là aussi bon dos.

 

 

Modifié par Bon Plan
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à l’instant, Bon Plan a dit :

Les français sont venus en Algérie en 1830 pour en chasser les arabes qui avaient mis les peuplades locales sous esclavage.

C'était déjà une forme de colonialisme.  Mais étonnamment vous n'en parlez jamais de celle là.  Un trou de mémoire surement....

La France ne se félicite pas de cet épisode. Mais juger avec des yeux de la deuxième moitié du 20eme siècle ou du 21eme siècle ce qui s'est passé au 19éme est une malhonnêteté intellectuelle. 

Si les algériens veulent faire un inventaire, et on peut le comprendre, qu'ils le fassent complètement et avec tous les peuples qui les ont un temps dominé.  Pas uniquement avec certains.  Ca a là aussi bon dos.

 

 

Les Francais sont venus en Algérie pour chasser les arabes ?

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il y a 10 minutes, Saber a dit :

Peux tu me faires un inventaire de ces infrastructures déja existantes qui auraient dû faire de l'Algérie, pays extrêmement pauvre en 1962, un pays prospère ?

Les puits de Pétrole forés par des.... français ?

Le port en eau profonde d'Alger.  Alger elle même.

Le réseau routier, les hôpitaux, les écoles.    Rien de tout cela n'existait en 1830.

 

à l’instant, Saber a dit :

Les Francais sont venus en Algérie pour chasser les arabes ?

Oui mon cher.

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il y a 14 minutes, Skw a dit :

En même temps, la colonisation du Maghreb par l'armée omeyyade s'achève au début du 8ème siècle. Combien d'années de domination et de crimes ? D'ailleurs les Byzantins et Carthaginois feraient bien de pas trop la ramener non plus... Je ne suis pas de ceux qui feront l'apologie de la colonisation... mais si l'on veut prendre la peine de regarder sur le temps long, puisque c'est un peu ce que vous appeler à faire, autant y aller franchement. Et l'on se rendra vite compte que l'on est tous descendants de colonisés et de colonisateurs.

Il n' y a jamais eu de colonisation omeyades ou byzantine.

Aucun de ses empires n'a conquis le Maghreb pour prendre la terre aux autochtones et y important par le massacre des population coloniales à la place.

C'est la difference entre des conquetes et une colonisation, une colonisation il faut prendre la terre aux autochtones et les remplacer.

il y a 10 minutes, Bon Plan a dit :

Les puits de Pétrole forés par des.... français ?

Le port en eau profonde d'Alger.  Alger elle même.

Le réseau routier, les hôpitaux, les écoles.    Rien de tout cela n'existait en 1830.

 

1 Le pétrole ? N'est pas une infrastructure, en encore moins française, c'est une ressources qui existe sans les français et j'ai expliqué juste au dessus la pertinence de cette assertion.

2 Alger est une cité millenaire comme son port.

3 L'essentiel du reseau routier algérien date d'APRES l'independance ansi que la totalité du reseau autoroutier.

Les hopitaux et écoles aussi, mais je rappelle aux tenants de ce type d'argument que ce qui fait la fonctionnalité d'un hopital ou d'une école ce n'est pas les murs mais le personnel qualifié. La France n'a laissé aucun medecins diplomé, chirurgiens ou universitaire en Algérie.

 

 

il y a 10 minutes, Bon Plan a dit :

 

Oui mon cher.

Qui sont les arabes en Algérie, et quelle furent les plans de cette "chasses" aux arabes en Algérie ?

Modifié par Saber
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il y a 17 minutes, Saber a dit :

Il n' y a jamais eu de colonisation omeyades ou byzantine.

Aucun de ses empires n'a conquis le Maghreb pour prendre la terre aux autochtones et y important par le massacre des population coloniales à la place.

C'est la difference entre des conquetes et une colonisation, une colonisation il faut prendre la terre aux autochtones et les remplacer.

Algérie ottomane, de 1516 à 1830

Au début du xvie siècle, le Maghreb central connait une décadence, une fragmentation politique et une offensive espagnole. Les Espagnols occupent plusieurs villes côtières et imposent à d’autres de payer un lourd tribut.

L'oligarchie citadine commerçante d'Alger, désigne le chef de la tribu arabe des Tha'alibi, Salim at-Toumi émir de la ville qui sera favorable à un compromis avec les Espagnols. Les Espagnols construisent sur un des îlots face à Alger, une forteresse : le Peñon d’Alger, qui menace la ville. Les Algérois, séduits par la protection dont bénéficiaient les habitants de Jijel et excités par les anciennes antipathies des monarchistes, font appel aux frères Barberousse39. Ces derniers s’étaient distingués par l’aide fournie aux musulmans andalous.

En 1516, Arudj Barberousse se proclame sultan d'Alger et repousse une attaque espagnole. Ensuite, il s'empare de Ténès, Miliana, et Médéa.

Son frère Khayr ad-Din Barberousse lui succède, sentant le danger à l'ouest, il sollicite l'appui ottoman, et demande au sultan de Constantinople Sélim Ier de lui reconnaitre son pouvoir et de lui accorder sa tutelle à Alger. Ayant prêté hommage au sultan-calife, il devient le premier dirigent de la régence ottomane d'Alger qui sera officialisé en 1520. Il reçoit l'aide militaire ottomane, peu après il cherche à regrouper le Maghreb central sous son autorité, il commence par la Kabylie où il se heurte au roi de Koukou puis il conquit le Constantinois et déloge les Espagnols du Penon d'Alger.

Au xvie siècle, alors que la Berbérie est le théâtre d'une lutte intense entre Espagnols et Ottomans, ces derniers s’appuyaient sur les corsaires qui ont pris le pouvoir à Alger. L'autorité des beylerbeys s’étendait sur les régences d'Alger, de Tunis et de Tripoli. Dans la hiérarchie ottomane, les trois beylerbeys d'Anatolie, de Roumélie et d'El-Djazaïr venaient directement après le Sultan

Les pachas accentuent l'imposition des tribus pour remplir les caisses de la Régence, ce qui entraine des révoltes, notamment en Kabylie et dans le Constantinois. Les Kouloughlis qui réclamaient les mêmes droits que les janissaires soutiennent les insurgés ; le résultat est que l'administration des beylicks est confiée aux Kouloughlis, alors que le pouvoir à Alger reste entre les mains de l’odjaq. Les rais perdent leurs influences et les Morisques prennent un poids politique et économique important. En 1659, une révolte donne le pouvoir au chef des janissaires l’« Agha », une sorte de « république militaire » où le chef de la Régence est élu, mais cela ne met pas fin à la crise, les quatre aghas sont tous assassinés et l’anarchie s’installe dans le pays.

À partir de 1671, des deys sont désignés à la tête du Diwan par une aristocratie au sein de laquelle rivalisent la taïfa des raïs (les armateurs et capitaines de navire) et les officiers de l'Odjak. En 1710, les deys prennent le titre de pacha et n'acceptent plus les représentants du Sultan à leurs côtés, affirmant ainsi leur indépendance de la Sublime Porte et imposent leur autorité aux raïs et aux janissaires. C'est lors de cette période que se stabiliseront définitivement les frontières orientales et occidentales de la Régence et la reprise définitive d'Oran et de Mers el Kebir aux Espagnols.

L'autorité du pouvoir central est favorisée au xviiie siècle par la prospérité économique et la succession de quelques deys d'une compétence remarquable. Le Diwan qui fait office de gouvernement local, se stabilise surtout à partir de l'instauration du système des pachas-deys en 1710 avec des fonctions bien organisées : le dey (chef du pouvoir exécutif) ; le khaznadji (Premier ministre et responsable des finances et de l'intérieur) ; l'agha al-mahalla (à la tête de l'armée et responsable des relations avec les tribus) ; wakil al Kharadj (chargé de la marine et des affaires extérieures) ; bait el maldji (chargé des successions) ; khodjet al khil (chargé de la gestion des domaines publics et de la gestion des troupes) ; ainsi que d’autres secrétaires d'État ; des caïds et des khodjas qui gèrent des secteurs spécialisés.

La course d'Alger, qui a connu son plus grand essor dans les premiers siècles de la Régence, connaît un grand déclin dès le début du xviiie siècle, le pouvoir trouve dans le commerce extérieur qui se développe, une nouvelle source de revenu40. À la fin du xviiie siècle, les besoins grandissants de la France en céréales coïncident avec des récoltes abondantes en Algérie. Les avantages tirés des échanges économiques conduisent à des rapports pacifiques avec les États européens. Cela permet de réduire les actions de courseL 145. Les seules cibles permanentes de la course d'Alger s'orientent vers des pays en guerre avec elle, à savoir l'Espagne, le Portugal, Malte et certains petits États italiens ou nordiques40.

La très grande majorité de la population était rurale, affiliée à des tribus et autres communautés villageoises et encadrée sur le plan culturel et religieux par les confréries religieuses, les zaouïas et les marabouts. La principale activité économique était l'agriculture de subsistance ainsi que l'élevage. Certaines tribus dites makhzen bénéficiaient de privilèges en échange du service militaire dans le but de prélever des impôts sur les tribus raya.

Après une période de prospérité et de stabilité politique au xviiie siècle, l'Algérie entre à la veille de la conquête française, dans une crise qui coïncide avec le déclin de l'Empire ottoman et la montée en puissance de l'Europe occidentale. En 1786, la peste se propage et s'installe de façon endémique dans le pays, elle est suivie à partir de 1803, d'une famine causée par des années de sécheresse et aggravée par le développement de grandes révoltes populaires.

D'autres révoltes vont suivre à différents endroits. En 1823, les Beni Abbas de la Basse Kabylie entrèrent en révolte contre l'autorité de la Régence et coupèrent les voies de communications entre Alger et Constantine. 

La Régence connaît également une crise politique latente. En 1805, la milice des janissaires assassine le dey Mustapha Pacha, accusé de complicité avec les négociants juifs, qui auraient continué à exporter des céréales alors que la famine sévissait. Ce qui marque le début d'une série de coups d'État sanglants de 1805 à 1817, auxquels six deys sont renversés et exécutés. Pour tenter de mettre fin à ce cycle de violences, le dey Ali Khodja, arrivé au pouvoir en 1817, s'entoure de gardes surtout autochtones. Les janissaires révoltés sont massacrés ; les survivants sont renvoyés en Turquie.

Sur le plan extérieur, la montée des puissances européennes en conséquence de la Révolution industrielle, l'ascension des bourgeoisies marchandes et l'essor de la colonisation conduisent à un changement radical du rapport de forces entre l'Empire ottoman et les puissances européennes. Le gouvernement ottoman fait pression sur Alger pour mettre fin à la course ; alors même que, la course d'Alger devient assez dérisoire et surtout symbolique depuis la destruction de la flotte d'Alger par une expédition anglaise en 1816. En 1819, une flotte franco-anglaise se présente devant Alger pour informer le dey que les puissances européennes ont décidé d'interdire l'esclavage des Européens. En 1830, lorsque les Français débarquent à Alger, la ville était décimée par les épidémies et les exodes, et ne comprenant plus que 122 captifs.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Régence_d'Alger

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à l’instant, Bon Plan a dit :

Algérie ottomane, de 1516 à 1830

Au début du xvie siècle, le Maghreb central connait une décadence, une fragmentation politique et une offensive espagnole. Les Espagnols occupent plusieurs villes côtières et imposent à d’autres de payer un lourd tribut.

L'oligarchie citadine commerçante d'Alger, désigne le chef de la tribu arabe des Tha'alibi, Salim at-Toumi émir de la ville qui sera favorable à un compromis avec les Espagnols. Les Espagnols construisent sur un des îlots face à Alger, une forteresse : le Peñon d’Alger, qui menace la ville. Les Algérois, séduits par la protection dont bénéficiaient les habitants de Jijel et excités par les anciennes antipathies des monarchistes, font appel aux frères Barberousse39. Ces derniers s’étaient distingués par l’aide fournie aux musulmans andalous.

En 1516, Arudj Barberousse se proclame sultan d'Alger et repousse une attaque espagnole. Ensuite, il s'empare de Ténès, Miliana, et Médéa. Il organise l'administration de la ville et poursuit la lutte contre les Espagnols et leur principal vassal, le roi de Tlemcen

Son frère Khayr ad-Din Barberousse lui succède, sentant le danger à l'ouest, il sollicite l'appui ottoman, et demande au sultan de Constantinople Sélim Ier de lui reconnaitre son pouvoir et de lui accorder sa tutelle à Alger. Ayant prêté hommage au sultan-calife, il devient le premier dirigent de la régence ottomane d'Alger qui sera officialisé en 1520. Il reçoit l'aide militaire ottomane, peu après il cherche à regrouper le Maghreb central sous son autorité, il commence par la Kabylie où il se heurte au roi de Koukou puis il conquit le Constantinois et déloge les Espagnols du Penon d'Alger.

Au xvie siècle, alors que la Berbérie est le théâtre d'une lutte intense entre Espagnols et Ottomans, ces derniers s’appuyaient sur les corsaires qui ont pris le pouvoir à Alger. L'autorité des beylerbeys s’étendait sur les régences d'Alger, de Tunis et de Tripoli. Dans la hiérarchie ottomane, les trois beylerbeys d'Anatolie, de Roumélie et d'El-Djazaïr venaient directement après le Sultan

En 1587, le sultan ottoman supprime la fonction de beylerbey pour mettre un terme à l'affrontement direct avec les Espagnols. Les beylerbeys sont remplacés par des pachas triennaux, nommés par la Sublime Porte, toutefois, le pouvoir du pacha est réduit par les raïs et les janissaires.

Les pachas accentuent l'imposition des tribus pour remplir les caisses de la Régence, ce qui entraine des révoltes, notamment en Kabylie et dans le Constantinois. Les Kouloughlis qui réclamaient les mêmes droits que les janissaires soutiennent les insurgés ; le résultat est que l'administration des beylicks est confiée aux Kouloughlis, alors que le pouvoir à Alger reste entre les mains de l’odjaq. Les rais perdent leurs influences et les Morisques prennent un poids politique et économique important. En 1659, une révolte donne le pouvoir au chef des janissaires l’« Agha », une sorte de « république militaire » où le chef de la Régence est élu, mais cela ne met pas fin à la crise, les quatre aghas sont tous assassinés et l’anarchie s’installe dans le pays.

À partir de 1671, des deys sont désignés à la tête du Diwan par une aristocratie au sein de laquelle rivalisent la taïfa des raïs (les armateurs et capitaines de navire) et les officiers de l'Odjak. En 1710, les deys prennent le titre de pacha et n'acceptent plus les représentants du Sultan à leurs côtés, affirmant ainsi leur indépendance de la Sublime Porte et imposent leur autorité aux raïs et aux janissaires. C'est lors de cette période que se stabiliseront définitivement les frontières orientales et occidentales de la Régence et la reprise définitive d'Oran et de Mers el Kebir aux Espagnols.

L'autorité du pouvoir central est favorisée au xviiie siècle par la prospérité économique et la succession de quelques deys d'une compétence remarquable. Le Diwan qui fait office de gouvernement local, se stabilise surtout à partir de l'instauration du système des pachas-deys en 1710 avec des fonctions bien organisées : le dey (chef du pouvoir exécutif) ; le khaznadji (Premier ministre et responsable des finances et de l'intérieur) ; l'agha al-mahalla (à la tête de l'armée et responsable des relations avec les tribus) ; wakil al Kharadj (chargé de la marine et des affaires extérieures) ; bait el maldji (chargé des successions) ; khodjet al khil (chargé de la gestion des domaines publics et de la gestion des troupes) ; ainsi que d’autres secrétaires d'État ; des caïds et des khodjas qui gèrent des secteurs spécialisés.

La course d'Alger, qui a connu son plus grand essor dans les premiers siècles de la Régence, connaît un grand déclin dès le début du xviiie siècle, le pouvoir trouve dans le commerce extérieur qui se développe, une nouvelle source de revenu40. À la fin du xviiie siècle, les besoins grandissants de la France en céréales coïncident avec des récoltes abondantes en Algérie. Les avantages tirés des échanges économiques conduisent à des rapports pacifiques avec les États européens. Cela permet de réduire les actions de courseL 145. Les seules cibles permanentes de la course d'Alger s'orientent vers des pays en guerre avec elle, à savoir l'Espagne, le Portugal, Malte et certains petits États italiens ou nordiques40.

La très grande majorité de la population était rurale, affiliée à des tribus et autres communautés villageoises et encadrée sur le plan culturel et religieux par les confréries religieuses, les zaouïas et les marabouts. La principale activité économique était l'agriculture de subsistance ainsi que l'élevage. Certaines tribus dites makhzen bénéficiaient de privilèges en échange du service militaire dans le but de prélever des impôts sur les tribus raya.

Après une période de prospérité et de stabilité politique au xviiie siècle, l'Algérie entre à la veille de la conquête française, dans une crise qui coïncide avec le déclin de l'Empire ottoman et la montée en puissance de l'Europe occidentale. En 1786, la peste se propage et s'installe de façon endémique dans le pays, elle est suivie à partir de 1803, d'une famine causée par des années de sécheresse et aggravée par le développement de grandes révoltes populaires.

D'autres révoltes vont suivre à différents endroits. En 1823, les Beni Abbas de la Basse Kabylie entrèrent en révolte contre l'autorité de la Régence et coupèrent les voies de communications entre Alger et Constantine. 

La Régence connaît également une crise politique latente. En 1805, la milice des janissaires assassine le dey Mustapha Pacha, accusé de complicité avec les négociants juifs, qui auraient continué à exporter des céréales alors que la famine sévissait. Ce qui marque le début d'une série de coups d'État sanglants de 1805 à 1817, auxquels six deys sont renversés et exécutés. Pour tenter de mettre fin à ce cycle de violences, le dey Ali Khodja, arrivé au pouvoir en 1817, s'entoure de gardes surtout autochtones. Les janissaires révoltés sont massacrés ; les survivants sont renvoyés en Turquie.

Sur le plan extérieur, la montée des puissances européennes en conséquence de la Révolution industrielle, l'ascension des bourgeoisies marchandes et l'essor de la colonisation conduisent à un changement radical du rapport de forces entre l'Empire ottoman et les puissances européennes. Le gouvernement ottoman fait pression sur Alger pour mettre fin à la course ; alors même que, la course d'Alger devient assez dérisoire et surtout symbolique depuis la destruction de la flotte d'Alger par une expédition anglaise en 1816. En 1819, une flotte franco-anglaise se présente devant Alger pour informer le dey que les puissances européennes ont décidé d'interdire l'esclavage des Européens. En 1830, lorsque les Français débarquent à Alger, la ville était décimée par les épidémies et les exodes, et ne comprenant plus que 122 captifs.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Régence_d'Alger

Tu confonds arabes et turcs ?

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il y a 22 minutes, Saber a dit :

Il n' y a jamais eu de colonisation omeyades ou byzantine.

Aucun de ses empires n'a conquis le Maghreb pour prendre la terre aux autochtones et y important par le massacre des population coloniales à la place.

C'est la difference entre des conquetes et une colonisation, une colonisation il faut prendre la terre aux autochtones et les remplacer.

1 Le pétrole ? N'est pas une infrastructure, en encore moins française, c'est une ressources qui existe sans les français et j'ai expliqué juste au dessus la pertinence de cette assertion.

2 Alger est une cité millenaire comme son port.

3 L'essentiel du reseau routier algérien date d'APRES l'independance ansi que la totalité du reseau autoroutier.

Les hopitaux et écoles aussi, mais je rappelle aux tenants de ce type d'argument que ce qui fait la fonctionnalité d'un hopital ou d'une école ce n'est pas les murs mais le personnel qualifié. La France n'a laissé aucun medecins diplomé, chirurgiens ou universitaire en Algérie.

 

 

Qui sont les arabes en Algérie, et quelle furent les plans de cette "chasses" aux arabes en Algérie ?

encore cette guerre inutile...

mais tu a raison Saber, l'algerie est un pays formidable, tellement que tout le monde veux ce barré...

ensuite l'algerie avant notre arrivé c'est juste la bande cotiere, le desert est touareg, les frontiere c'est nous qui les avons tracé ( a votre avantage du coup )

tu veux que l'on parle des razzia sur les cotes françaises ?

 

tu sais quoi ? construisez votre pays, on ne vous donnera rien, demerdez vous les gars, c'est bon cela fait 70 ans que vous etes independants.

il y a 4 minutes, Saber a dit :

En 1819, une flotte franco-anglaise se présente devant Alger pour informer le dey que les puissances européennes ont décidé d'interdire l'esclavage des Européens. En 1830, lorsque les Français débarquent à Alger, la ville était décimée par les épidémies et les exodes, et ne comprenant plus que 122 captifs.

cette phrase me semble extremement importante !

colonisation, esclavage, il semblerait que l'on soit tous a la même enseigne, mais visiblement il n'y a que certains qui ce font victime permanentes...

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il y a 26 minutes, Saber a dit :

1 Le pétrole ? N'est pas une infrastructure, en encore moins française, c'est une ressources qui existe sans les français et j'ai expliqué juste au dessus la pertinence de cette assertion.

il t'écrit "puits de pétrole" et tu réponds "pétrole".   Tu es hors sujet là.

SI le pétrole est bien dans le sol de ce qu'est l'Algérie d'aujourd'hui (merci la France pour ça peut être...), les puits ont été creusés par des société françaises.  Donc la paternité de la découverte du pétrole en Algérie est française.  C'est juste un fait.  

 

Je me pose une question : l'Algérie était elle autonome au niveau alimentaire en 1960 ?   aujourd'hui c'est clairement pas le cas.

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il y a 15 minutes, Snapcoke a dit :

encore cette guerre inutile...

mais tu a raison Saber, l'algerie est un pays formidable, tellement que tout le monde veux ce barré...

ensuite l'algerie avant notre arrivé c'est juste la bande cotiere, le desert est touareg, les frontiere c'est nous qui les avons tracé ( a votre avantage du coup )

tu veux que l'on parle des razzia sur les cotes françaises ?

 

tu sais quoi ? construisez votre pays, on ne vous donnera rien, demerdez vous les gars, c'est bon cela fait 70 ans que vous etes independants.

J'ai rien idealisé. Ca traduit un manque arguments.

L'Algérie française, c'est territorialement l'Algérie ottomane. La France a repris le meme territoire, le meme découpage territorial, les meme capitales de provinces etc...

Le Sahara ne faisait pas partie de l'Algérie française, c'etait un territoire distinct que les français ne voulaient pas inclure a la fin de la guerre dans les negociations comme l’exigeaient les independantistes algériens. Donc "l'avantage" il a été obtenu et exigé par les algériens du coup.

Tu peux parler des razzias et de ce que tu veux, je trrouve etranges cette attitude de partir sans tout les sens quand un algérien vient seulement retablir sans irrespect les assertions d'un forumiste. Ca part tres vite son fil à la moindre contre argumentation.

il y a 4 minutes, B52 a dit :

il t'écrit "puits de pétrole" et tu réponds "pétrole".   Tu es hors sujet là.

SI le pétrole est bien dans le sol de ce qu'est l'Algérie d'aujourd'hui (merci la France pour ça peut être...), les puits ont été creusés par des société françaises.  Donc la paternité de la découverte du pétrole en Algérie est française.  C'est juste un fait.  

 

J'ai déjà répondu.

La France a découvert sur le tard (comparé aux Britaniques) les gisements les plus simples a trouver.

L'Algérie independante depuis les années 60 decouvre sans la France ses gisements et renouvelle ses reserves, bien plus difficiles et complexe que ceux des années 50.

Donc c'est un non argument, que l'on parle de puits ou de petrole tout court.

 

Citation

Je me pose une question : l'Algérie était elle autonome au niveau alimentaire en 1960 ?   aujourd'hui c'est clairement pas le cas.

En 1960, l'algérien vivaient dans la sous nutrition, donc autonomie alimentaire pour qui ? La minorité ou la majorité ?

Modifié par Saber
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il y a 1 minute, Saber a dit :

J'ai rien idealisé. Ca traduit un manque arguments.

L'Algérie française, c'est territorialement l'Algérie ottomane. La France a repris le meme territoire, le meme découpage territorial, les meme capitales de provinces etc...

Le Sahara ne faisait pas partie de l'Algérie française, c'etait un territoire distinct que les français ne voulaient pas inclure a la fin de la guerre dans les negociations comme l’exigeaient les independantistes algériens. Donc "l'avantage" il a été obtenu et exigé par les algériens du coup.

Tu peux parler des razzias et de ce que tu veux, je trrouve etranges cette attitude de partir sans tout les sens quand un algérien vient seulement retablir sans irrespect les assertions d'un forumiste. Ca part tres vite son fil à la moindre contre argumentation.

En faite on viens pas sur les forums algeriens pour cassez les .....

on a rien contre vous, mais entre les trolls entre maghrebins, plainte permanente au sujet de la colonisation...

on ne peut pas avoir des infos sympa ? interressante ? au lieu d'avoir des conneries sur le "retour" du fer de la tour eiffel ?

et vous avez vos torts aussi, puis je ne vais certainement pas m'excusez en permanence, c'est bon, en faite nous on en a plus rien a faire, il y a bien plus d'algeriens en france maintenant que de français en algerie il y a 70 ans. 

visiblement beaucoup d'entre vous avez choisis la france... ( moins de corruptions, plus d'aide, cadre de vie plus agreable, respect de la vie... ) enfin tout ce que vos cliques de generaux vous refusent depuis 70 ans....

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Il devient urgent pour des tas de raisons, de faire un inventaire complet de ce triste épisode, qu'on puisse passer à autre chose.

J'ai le vif sentiment que pour le FLN, toujours au pouvoir d'une main de fer, il n'y a pas de réelle volonté de tourner la page.  Pendant qu'on parle de ça on ne parle pas du chômage, du manque de logements, des nantis qui se gavent etc....   On a su faire la paix avec les allemands en qcq années, là ca pollue l'ambiance depuis 70 ans.

 

Honnêtement  plus personne ne reprochait à un jeune allemand en 2000 d'avoir des parents ou grand parents nazis.  Je n'étais pas là en 1830 ni en 1962, alors j'en ai un peut marre qu'on cherche à me culpabiliser. Autre temps, autres mœurs. 

Et aussi marre que cette repentance que certains voudraient éternelle doive nous obliger à des concessions sur certains membres de certaines de nos cités qui eux aussi n'était pas là ni en 1830 ni en 1962.

Modifié par B52
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il y a 2 minutes, Snapcoke a dit :

En faite on viens pas sur les forums algeriens pour cassez les .....

on a rien contre vous, mais entre les trolls entre maghrebins, plainte permanente au sujet de la colonisation...

on ne peut pas avoir des infos sympa ? interressante ? au lieu d'avoir des conneries sur le "retour" du fer de la tour eiffel ?

et vous avez vos torts aussi, puis je ne vais certainement pas m'excusez en permanence, c'est bon, en faite nous on en a plus rien a faire, il y a bien plus d'algeriens en france maintenant que de français en algerie il y a 70 ans. 

visiblement beaucoup d'entre vous avez choisis la france... ( moins de corruptions, plus d'aide, cadre de vie plus agreable, respect de la vie... ) enfin tout ce que vos cliques de generaux vous refusent depuis 70 ans....

Désolé mais on a le droit en tant qu'algérien d'apporter simplement une contradiction argumentée et sans insulte sur un topic qui s'appelle "Algérie" ou il faut une autorisation préalable ?

Qui parle d'excuses ou de je ne sais quoi ?

Si vous ignorez que cette histoire de Tour Eiffel est du pur trollisme j'y peux rien.

 

il y a 8 minutes, B52 a dit :

Il devient urgent pour des tas de raisons, de faire un inventaire complet de ce triste épisode, qu'on puisse passer à autre chose.

J'ai le vif sentiment que pour le FLN, toujours au pouvoir d'une main de fer, il n'y a pas de réelle volonté de tourner la page.  Pendant qu'on parle de ça on ne parle pas du chômage, du manque de logements, des nantis qui se gavent etc....   On a su faire la paix avec les allemands en qcq années, là ca pollue depuis 70 ans.

 

Honnêtement  plus personne ne reprochait à un jeune allemand en 2000 d'avoir des parents ou grand parents nazis.  Je n'étais pas là en 1830 ni en 1962, alors j'en ai un peut marre qu'on me rende coupable. Autre temps, autres mœurs. 

Et aussi marre que cette repentance que certains voudraient éternelle doive nous obliger à des concessions sur certains membres de certaines de nos cités qui eux aussi n'était pas là ni en 1830 ni en 1962.

On sent de la susceptibilité.

Quelques forumeurs ont reagit a du trollisme sur la tour Eiffel en disant des contre vérités, j'ai reagit à ces contre vérités. Uniquement. Y a ni demande d'excuse ni de repentance ni rien du tout.

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il y a 58 minutes, Saber a dit :

Il n' y a jamais eu de colonisation omeyades ou byzantine. Aucun de ses empires n'a conquis le Maghreb pour prendre la terre aux autochtones et y important par le massacre des population coloniales à la place.

Tu as raison. L'emploi du terme colonisation est inapproprié. En revanche, laisser penser qu'il n'y a pas eu de massacres lors des conquêtes/razzias omeyyades... Sans compter que la possession foncière s'accompagnait d'un impôt pour ceux qui ne se convertissaient pas. On n'est donc pas sur de la colonisation, mais disons que cela tendait à limiter la possession de foncier ou l'exploitation du foncier par ceux qui refusaient la conversion. Sans compter qu'il y a eu - c'était du moins le cas en terres espagnoles - de nombreuses confiscations de terres. Certains propriétaires seront parvenus à recouvrer leurs terres, voire même à en gagner en profitant du stock de terres récupérées par ailleurs, en se montrant plus fidèles au nouveau pouvoir. 

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Ça part en sucettes.

La colonisation était vue comme normale à l époque, nous nous sommes vu à l époque comme devant apporter la civilisation et le christianisme à ces peuples primitifs. On les as exploités.

Mais on ne peut passer sous silence ce qui se passait avant entre différents clans, tribu, peuplades. Guerres Razzia mises en esclavage etc.

Est ce mieux de de faire opprimer par un sultan ou un colon ? Pas pour moi.

L utilisation régulière de la col.par des gouvernements successifs algériens pour faire oublier aux citoyens leurs corruption et leur incurie est une sale magouille que réprouve totalement.

 

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Il y a 6 heures, Saber a dit :

En 1960, l'algérien vivaient dans la sous nutrition, donc autonomie alimentaire pour qui ? La minorité ou la majorité ?

Ah bon?
l'Algérie n'était-elle pas à cette époque réputée être autosuffisante en nourriture? Et même très largement exportatrice?
D'autre part le boom démographique entre 1830 et 1962 n'a pas pu se faire sans nourriture, non?
Quelques éléments sur ce secteur et son évolution au fil des décennies depuis la fin de l'Algérie française:

https://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2012-2-page-123.htm#:~:text=« L'agriculture algérienne%2C à,par l'exiguïté du marché

 

Le constat constant des faiblesses du secteur

Le constat d’une grande faiblesse de l’agriculture de l’Algérie n’est pas nouveau. « L’agriculture algérienne, à partir de 1962, est caractérisée par une stagnation durable qui induit de graves déformations au sein du procès de développement du pays : disparition de l’autosuffisance alimentaire, disparités croissantes entre la ville et la campagne, industrialisation bornée par l’exiguïté du marché intérieur... » (Adair, 1983, p. 1). Certains auteurs attribuent cette faiblesse aux conditions historiques de l’émergence d’une paysannerie fortement contrariée par les conquêtes, l’instabilité et la colonisation. Le résultat étant que ce groupe social s’est peu attaché à la terre, faute de titre de propriété permanent, et qu’il n’a pas pu transmettre dans le temps long les savoir-faire acquis, ni s’identifier et s’ancrer dans ses territoires (Bessaoud, 2004). Pour d’autres auteurs, la paysannerie algérienne ne serait jamais parvenue à constituer une classe suffisamment cohérente et puissante pour influencer les politiques économiques (Bedrani, 2008, p. 58). Les réformes de 1987 (voir infra) ont parfois été interprétées comme une « paysannisation du secteur agricole d’État », mais de manière limitée et ambigüe afin de ne pas remettre en cause le pouvoir des couches dirigeantes de l’État (Bedrani, 1987, p. 65).

D’autres auteurs insistent sur les attentes créées par la décolonisation. Les réformes agraires viseraient, sans y parvenir, à contenir les frustrations engendrées par la période révolutionnaire. « La réforme est octroyée à la paysannerie laissée pour compte par l’industrialisation à marche forcée qui suscite envie et rancœurs, propices à l’occurrence de tensions sociales » (Adair, 1983, p. 158). Certains auteurs mettent en avant la radicalité des conflits autour des terres. Les tensions sont exacerbées dans les régions périurbaines où l’agriculture souffre du développement important et parfois anarchique des villes avec des conflits importants sur le foncier (Boudjenouai, Fleury, Tacherift, 2008). Beaucoup s’accordent sur le manque de clarté, de visibilité ou de cohérence des politiques induisant des chocs de prix extrêmement violents (Benbekthi, 2008, p. 89).

Ce constat critique sur les politiques économiques est nuancé par ceux qui insistent au contraire sur une constante préoccupation de l’État algérien en direction de l’agriculture (Chehat, 1992). Plus en amont, le secteur de la recherche agricole n’est pas en mesure de répondre à tous les défis que pose l’agriculture algérienne malgré des efforts importants pour développer ce secteur (Heddadji, Ferroukhi, Cherfaoui, 1993).

Les éléments d’analyse et de diagnostic sont rendus difficiles par des erreurs statistiques manifestes relevées dans la littérature (Bedrani, 2008, p. 41). D’après ces chiffres, la population rurale représente encore 30 % de la population algérienne en 2010, soit plus de 12 millions d’habitants. L’agriculture constitue en Algérie 20 % de l’emploi (Hadibi, Chekired-Bouras, Mouhouche, 2009) pour seulement 7 à 8 % du PIB. La population agricole est très jeune, puisque plus de la moitié a moins de 20 ans (Bessaoud, 2006, p. 81). Ces chiffres doivent cependant être nuancés selon les régions. En effet, une étude de terrain récente dans la Mitidja Ouest montre au contraire un vieillissement relatif (Habidi et alii, 2009). Un quart de la population rurale est au chômage et de nombreux actifs sont en situation de sous-emploi chronique et cumulent qualifications très faibles, voire analphabétisme pour plus d’un tiers d’entre eux, et mauvaises conditions de travail. L’éparpillement de l’habitat et des infrastructures de transport insuffisantes expliquent un taux de scolarisation beaucoup plus faible que dans les zones urbaines. Il existe par ailleurs des différences assez grandes entre les zones irriguées au nord et les zones de steppe ou de moyenne montagne. Au total, la production agricole ne couvre que 30 % des besoins alimentaires (Benbekthi, 2008, p. 87). Cela invite à se poser la question de l’importance des jachères qui apparaît comme une caractéristique récurrente dans l’histoire agricole récente en Algérie. Elles représentent plus du tiers de la surface agricole utile, comme l’indique le tableau 1, alors qu’elles n’en occupent que 12 % en Tunisie.

La suite est frappante:

Toute comparaison des performances entre pays est périlleuse. Mais avançons quelques éléments. L’Algérie est le pays maghrébin qui connaît le déséquilibre de sa balance courante agricole le plus prononcé. En 2009, les exportations agricoles s’élèvent à 122 millions de dollars tandis que les exportations totales se montent à plus de 5,5 milliards de dollars. Le déficit de la balance agricole représente 4 fois celui du Maroc et presque 20 fois celui de la Tunisie. L’Algérie se démarque surtout de ses voisins par la faiblesse des exportations agricoles.

Tableau 2

 Balance commerciale agricole en millions de dollars US courants (2009)

RTM_210%20BAT_art08_img002.jpg

(Ces valeurs ont 11 ans, ça a peut être changé depuis.)

Autre point de comparaison, mais qui doit être considéré avec précaution, les rendements obtenus à l’hectare sont faibles, ce qui rend très hypothétique la perspective d’obtenir un meilleur équilibre alimentaire. Ils sont plus faibles que ce que l’on observe chez les voisins européens de l’Algérie (Benbekthi, 2008, p. 87). Mais, plus grave encore, l’Algérie semble ne pas avoir réussi à améliorer ses rendements à l’hectare depuis 40 ans, malgré le développement industriel du pays, à l’inverse de ses deux voisins. Les tableaux suivants présentent des données sur la période 1970-1990, qui restent largement valables dans leur comparaison avec les pays voisins de l’Algérie.

Tableau 3

 Rendements de blé : Algérie, Maroc, Tunisie, 1970-1990 (U = quintal/ha)

RTM_210%20BAT_art08_img003.jpg

Ce résultat est d’autant plus étonnant que l’agriculture algérienne est plus intensive en capital que celle de ses voisins si l’on utilise comme indicateur le nombre de machines agricoles (tracteurs et moissonneuses), l’usage des semences certifiées ou des engrais. Sur tous ces postes, l’Algérie fait beaucoup mieux que ses deux voisins, mais avec un résultat global très décevant. Nous devons cependant nuancer cette remarque : le nombre de tracteurs n’est qu’un indicateur dont la pertinence est remise en cause par les conditions de répartition et d’usage de ces machines.

Tableau 4

 Équipement et intrants Maroc, Tunisie, Algérie

RTM_210%20BAT_art08_img004.jpg

La dépendance alimentaire croissante de l’Algérie

La réduction de la dépendance alimentaire est une préoccupation forte exprimée depuis plusieurs années par l’Algérie. La production agricole qui assurait 93 % des besoins nationaux dans les années 1970 n’en assure plus que 30 % au début des années 1980, et aujourd’hui la sécurité alimentaire est tributaire à 75 % des importations (Divéco, 2008). La facture alimentaire représente aujourd’hui plus de 20 % des importations totales, un des taux les plus importants au monde, et qui fait de l’Algérie un des plus grands pays importateurs net de produits alimentaires (Divéco, 2008).

 

Voilà voilà... C'est plus que préoccupant. Il y a une population jeune mais qui manque de formation de base, il y a plein d'outils et plein de semences, mais le résultat est à la peine et c'est de pire en pire!

Donc le coup de l'algérien qui n'avait rien à manger à cause des colons, déjà c'est assez spécieux, et si en plus on considère la situation actuelle... il va falloir des explications. Parce que tout aurait déjà du s'arranger.

 

***

 

Sinon pour l'accroissement démographique des populations (sans nourriture ça a dû être compliqué) quelques chiffres:

Puisque, pour te citer à nouveau:

Il y a 6 heures, Saber a dit :

En 1960, l'algérien vivaient dans la sous nutrition, donc autonomie alimentaire pour qui ? La minorité ou la majorité ?

Bah je sais pas mais en tout cas les premiers faisaient bien moins de gosses que les seconds. Difficile sans nourriture.

https://www.persee.fr/doc/remmm_0035-1474_1970_num_8_1_1081

remmm_0035-1474_1970_num_8_1_T1_0045_000

 

Alors où est la raison sous-jacente des soucis actuels?

Si c'est de la pure organisation, ça ne concerne pas la France.
Si c'est culturel je ne sais pas en quoi la France serait concernée.
Si c'est le climat il faut en parler aux (très) gros pollueurs en CO2 dont la France ne fait pas partie.
Si c'est le stress hydrique pareil, mais je n'en ai pas le sentiment puisque ce qui guide la consommation en eau c'est l'urbanisation et la démographie.
Si c'est la démographie je ne vois pas où est la responsabilité de la France.
Si au milieu de toutes ces raisons, c'est l'héritage indépassable de la colonisation qui pose problème, il va falloir le démontrer et de façon vraiment convaincante. Parce que pour le moment elle a plutôt bon dos/

Et surtout, pendant qu'on parle du passé, on ne parle pas du présent et de l'avenir, et c'est plutôt ça qui m'inquiète quand on parle de l'Algérie, particulièrement de sa capacité à nourrir son peuple et à lui offrir un avenir.
Est-ce encore la faute de la colonisation?

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Il y a 14 heures, Saber a dit :

Quelques forumeurs ont reagi a du trollisme sur la tour Eiffel en disant des contre vérités, j'ai reagit à ces contre vérités.

On ne peut pas dire qu'il y ait toujours eu beaucoup de nuances dans les éléments apportés par les deux parties.* Et c'est parfois un peu le problème. Quand on répond à un propos excessif/faux/malhonnête, on a tendance à surréagir et à oublier la nuance dans la réponse. Moi, le premier. Et au final, le cercle vicieux, parce que d'autres répondent sur la réponse, sans forcément plus de nuance. Et ainsi de suite.

 

*même si je pense qu'il y a en fait bien plus de deux parties : je me retrouve pas forcément, par exemple, dans les arguments avancés ici ou là

 

Il y a 9 heures, Teenytoon a dit :

Holà, les gars détends vous.

Sage parole.

Modifié par Skw
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