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Targets/strike sorties/ sorties-jour


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Les discussions animées avec Seb24 sur le concept de Frappeur me font apparaître que l'on ne connaît pas bien le nombre de munitions délivrées en moyenne par les appareils embarqués sur un PA lors des derniers conflits (ceux ayant reposés sur l'usage de PGM) ou alors l'info est dispersée sur le forum...

Donc j'ouvre ce fil afin d'y apposer les références permettant de savoir combien de target par combien de munition par combien de vecteur et par combien de sorties :

Dans les discussions non moins riches avec Stratège, il est vite apparu que l'unité de mesure du nombre de sorties par jour était une mauvaise unité de mesure.

http://www.globalsecurity.org/military/ops/enduring-freedom-ops-air.htm

In the first 76 days of operations, from 7 October to 23 December 2001, when sustained air operations slowed, the US flew about 6,500 strike missions over Afghanistan. About 17,500 munitions were expended on over 120 fixed target complexes and over 400 vehicles and artillery guns. A total of 57 percent of the weapons delivered were precision guided. Navy carrier-based planes flew 4,900 of the 6,500 strike sorties or 75 percent of the total. The Air Force, flying 25 percent of the sorties, delivered 12,900 weapons, over 70 percent of the total delivered. The B-1 and B-52 bombers flew 10 percent of the strike sorties, and delivered 11,500 of the 17,500 total munitions expended. The B-1 bombers reportedly dropped more bombs on Afghanistan than any other aircraft, and received recognition as a critical workhorse of the conflict.

Donc dans cet exemple, les appareils embarqués réalisent 4900 sorties délivrant 30% des 17500 munitions soit 1,07 munition par sortie.

Evidemment l'exemple de l'Afghanistan est un exemplar extrème du fait de l'eloignement du theatre d'operation.

L'irak en 2003 sera sans doute moins defavorable ...

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attendu que le nombre de sorties jour reprend aussi bien le Pedro, que les E2 C, les nounous etc ...

de plus les sorties Rafale par exemple concernent les CAP? la reco, les nounous et les frappes

Il faudrait croiser le nombre de sorties par catégories avec les chiffres reprenant les armes tirées (on les a ces chiffres). Néanmoins on connaît des configurations standard des avions: ainsi par exemple un Rafale sort généralement avec 4 engins AS 6 plus rarement. Donc en fonction de quels critères ou sur quels types de missions (distance à parcourir, patrouille sur zone ou frappe directe ...) va-t-on emporter 4 ou 6 armes.

Pareil pour les SEM que l'on a vu avec parfois 4 BGL ...

Noter que ces chiffres existaient dans l'USN en 1941/45 mais ils furent longtemps classifiés.

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Il me semble que dans le planning ci dessous, les Pedro étaient pas inclu dans les spécifications :

In March 2005, the latest figures for JCA sortie generation from CVF were set at 108 launches in the first 24 hours, reducing to 72 per day for ten days and 36 for a further 20 days.  A standard strike tailored air group was defined as including 30 JCAs (with up to 36 for short periods), with up to six anti-submarine Merlins and four maritime air surveillance and control (ASaC) aircraft.

http://navy-matters.beedall.com/cvf1-24.htm

Par contre la Reco faisait environ 20% en lybie ?

La question des Nounous est cruciale car cette utilisation est un vrai "minimiseur " de force à l'opposé d'un MRTT !

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attendu que le nombre de sorties jour reprend aussi bien le Pedro, que les E2 C, les nounous etc ...

de plus les sorties Rafale par exemple concernent les CAP? la reco, les nounous et les frappes

Oui, mais ces sorties sont aussi indispensables pour assurer le soutien des autres sorties, dîtes "utiles".

A l'exemple le plus extrême, une délivrance unitaire d'un Scalp par un unique Rafale M doit être compté de quelle manière ?

- 1 sortie (pour le tir de la munition) ?

- 3 sorties (en ajoutant pedro au catapultage et pedro à l'appontage)

- 4 sorties (en ajoutant une nounou pour compléter les pleins au retour)

- 5, 6 ou 7 sorties (en ajoutant une escorte ou une CAP de couverture, ainsi qu'une veille avancée)

- 10 sorties (en ajoutant une reconnaissance solitaire en préalable, avec les pedro qui vont bien)

Autre point difficile à évaluer : les effets des munitions (par rapport à leur nombre). Un tir d'ASMP-A produira un effet différent d'un SCALP, d'une AASM d'un calibre plus ou moins important, d'une rafale de canon. D'autant plus que l'emport de chacune de ces munitions varie et qu'une même mission peut voire la délivrance de 1, 2, 6, 25 ou 125 munitions (voire 137 avec tous les obus, 6 AASM et 6 MICA ! Je ne sais pas si on le verra un jour, mais cela reste une hypothèse possible).

Je me demande dans quelle mesure l'indicateur d'efficacité le plus pertinent ne serait pas, finalement, une moyenne du poids d'explosif par cible, éventuellement associée à un écart type où à des bornes extrêmes. Ou même finalement, un simple rapport entre le nombre de cibles attribuées/désignées et celles effectivement traitées - le nombre de sortie pour le faire devenant alors soit anecdotique, soit pris en compte de façon globale en considérant arbitrairement que 1/3, 1/4, 1/5e ou 1/10e des sorties sont celles qui effectuent effectivement la mission de frappe.

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Si on veut mettre tout en équation comme les boys de Mc Namara il faut aussi tenir compte de la résistance de la cible ou de sa résilience.

Un bunker pour être détruit devra faire l'objet d'un traitement avec des engins appropriés exemple une GBU 24 mais une fois détruit il est inutilisable.

Une piste d'aérodrome devra en moyenne être traitée tous les 3 jours avec les armes adéquates pour pouvoir être déclarée en permanence inutilisable

Un HAS traité avec une GBU 12 va être crevé certes mais une fois nettoyé on peut à nouveau y cacher un avion ou du matériel; le même shelter traité avec un AS 30L est non seulement crevé mais aussi cratérisé ce qui empêche toute nouvelle utilisation ...

A propos de cette question je pense qu'on est dans le domaine de l'empirisme

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me demande dans quelle mesure l'indicateur d'efficacité le plus pertinent ne serait pas, finalement, une moyenne du poids d'explosif par cible, éventuellement associée à un écart type où à des bornes extrêmes. Ou même finalement, un simple rapport entre le nombre de cibles attribuées/désignées et celles effectivement traitées - le nombre de sortie pour le faire devenant alors soit anecdotique, soit pris en compte de façon globale en considérant arbitrairement que 1/3, 1/4, 1/5e ou 1/10e des sorties sont celles qui effectuent effectivement la mission de frappe.

Ce sont plus des facteurs d'efficience (mesure concernant le procédé) que d'efficacité ( qui concerne le résultat): ce domaine là est nettement moins quantifiable, ou en tout cas aisément quantifiable, vu qu'il est pour le coup proprement de niveau opératif/stratégique et intègre un ensemble de données et domaines dans lequel la stricte technique militaire n'est qu'un aspect. Comment mesurer l'impact sur la capacité globale et la volonté de guerre d'un adversaire, domaines qui sont l'alpha et l'omega de ce que l'action armée vise? Rien que dans le domaine des cibles "stratégiques", tout n'est pas si facilement résumable: des structures lourdes, permanentes et en dur ont certes une certaine constance en tant qu'objet (sites de production industrielle ou énergétique, infrastructures lourdes....) et peuvent être relativement pondérées, même si beaucoup de pertes de tels objectifs doivent souvent voire leur importance relativisée par rapport à la capacité et surtout à la volonté de continuer la guerre chez l'adversaire, comme l'histoire le démontre souvent. Mais combien de cibles de bombardement n'ont d'importance qu'à un instant donné, parfois simplement parce qu'un gars ou un groupe qu'il faut absolument buter s'y trouve entre telle heure et telle heure? Combien de sorties aériennes sont déclenchées, parfois avec tout le tralala des options maxi décrites par FATac, parce qu'un renseignement signale une unité, un armement particulier.... A un endroit précis à telle heure, et que finalement, il y a changement de programme en cours de route?

Comment mesurer "l'efficacité" des frappes à l'aune de la pure relativité et de la faible quantifiabilité (désolé du barbarisme) de l'importance de nombreuses cibles? Les cibles et les résultats en termes d'impact réel (et perçu, autant par l'adversaire que par le camp qui bombarde) sur la capacité et la volonté de faire la guerre sont les vraies mesures d'efficacité, et il est difficile, voire impossible, de bien les "quantifier" à un instant T pour transformer le résultat purement physique en résultat politique. Une bataille gagnée même décisivement n'a pas toujours l'impact qu'on en attend, et une bataille perdue produit parfois des résultats heureux pour le vaincu, pour prendre une situation historiquement aussi récurrente que paradoxale.

A propos de cette question je pense qu'on est dans le domaine de l'empirisme

Entièrement d'accord, mais c'est un mot tristounet :lol:: mieux vaut parler de "l'art" de la guerre par opposition à ceux qui tiennent un peu trop la guerre pour une science ;).

il faut aussi tenir compte de la résistance de la cible ou de sa résilience

Et de son importance réelle, perçue et relativisée dans le vaste et complexe fait qu'est la volonté/capacité de combattre et d'avoir une politique qu'a l'adversaire. Sinon, encore une fois, il n'y a que mesure de l'efficience, pas de l'efficacité, ce qui est nécessaire pour apprendre à optimiser les processus mécaniques de ses forces, mais n'est que quelque chose d'infiniment partiel dans la conduite de l'action de guerre. Et trop s'obnubiler là-dessus est juste une façon techniciste de se regarder le nombril, qui conduit, dans la durée, à se méprendre sur les meilleures façons de faire la guerre en bâtissant des outils et systèmes de force faits pour optimiser l'efficience et non l'efficacité qui, passé certains points, peuvent être contradictoires.

Si on veut mettre tout en équation comme les boys de Mc Namara

Yep, rarement autant de gens aussi censément intelligents se sont aussi complètement plantés dans l'histoire :lol:. C'est pas tout de foutre une expertise énorme dans l'étude d'un problème, si ce problème a été à la base fondamentalement mal -ou trop partiellement, ce qui est la même chose- paramétré.

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Oui, mais ces sorties sont aussi indispensables pour assurer le soutien des autres sorties, dîtes "utiles".

A l'exemple le plus extrême, une délivrance unitaire d'un Scalp par un unique Rafale M doit être compté de quelle manière ?

- 1 sortie (pour le tir de la munition) ?

- 3 sorties (en ajoutant pedro au catapultage et pedro à l'appontage)

- 4 sorties (en ajoutant une nounou pour compléter les pleins au retour)

- 5, 6 ou 7 sorties (en ajoutant une escorte ou une CAP de couverture, ainsi qu'une veille avancée)

- 10 sorties (en ajoutant une reconnaissance solitaire en préalable, avec les pedro qui vont bien)

On mesure le gain d'un Rafale qui s'autoprotège et nécessite moins de nounou qu'un SEM

Ou le gain potentiel d'un drone MALE qui consommera moins de sorties qu'un jet

Autre point difficile à évaluer : les effets des munitions (par rapport à leur nombre). Un tir d'ASMP-A produira un effet différent d'un SCALP, d'une AASM d'un calibre plus ou moins important, d'une rafale de canon. D'autant plus que l'emport de chacune de ces munitions varie et qu'une même mission peut voire la délivrance de 1, 2, 6, 25 ou 125 munitions (voire 137 avec tous les obus, 6 AASM et 6 MICA ! Je ne sais pas si on le verra un jour, mais cela reste une hypothèse possible).

Je me demande dans quelle mesure l'indicateur d'efficacité le plus pertinent ne serait pas, finalement, une moyenne du poids d'explosif par cible, éventuellement associée à un écart type où à des bornes extrêmes. Ou même finalement, un simple rapport entre le nombre de cibles attribuées/désignées et celles effectivement traitées - le nombre de sortie pour le faire devenant alors soit anecdotique, soit pris en compte de façon globale en considérant arbitrairement que 1/3, 1/4, 1/5e ou 1/10e des sorties sont celles qui effectuent effectivement la mission de frappe.

Il faudrait sans doute arriver à faire transparaître les phases de haute basse et moyenne intensité dans cette stratification :

Dans le nombre de sortie proposé pour le CVF, on devine que les 36 sorties-jours sur les dernières semaines correspondent principalement à de la basse intensité :

Du brimstone plus que de la GBU12...

Ceci dit si on rajoute le fait que les SdB ont un explosif très efficient ...

Finalement , la seule homogénéisation faisable devient l'approximation :

Target = PGM

Et encore à pondérer car il me semble que les GiBi envoyaient un Scalp quand les Youesse envoyaient deux à trois Tactom en 2003

@tancrede

Bien sur qu'il y des facteurs non quantifiables :

Si Saddam ou Ben Laden avaient été butés par les qq Cruise missile arrivés trop tard...

Mais on ne peut pas faire une planification de moyens pour dimensionner un PA ou un Frappeur ou un format de projection d'Adla ou d'AdT uniquement sur une action type attentat contre Hiitler dans son nid d'Aigle ou d'un point de vue hollywoodien type "les douze salopards"

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Je prenais juste un exemple parlant de cibles d'opportunités; il y en a bien d'autres, et avant tout, autre exemple, la différence entre les ESTIMATIONS qu'on se fait de l'importance d'une cible concrète pour l'effort et la volonté de guerre d'un adversaire, et les mêmes estimations que cet adversaire a de ces cibles, et de l'impact que leur destruction aura réellement sur sa capacité mais plus encore sur sa volonté. L'impact des bombardements alliés de tous types pendant la 2ème GM a du être plus que sérieusement relativisé à cet égard, qu'il s'agisse des bombardements de terreur aussi bien que ceux d'infrastructures de transport, de sites industriels et énergétiques, ou encore des "simples" bombardements tactiques d'unités de combat ou de centres de commandement. Et là on parle d'un schéma où la domination d'un camp sur l'autre est pourtant écrasante.

Mais le point de ma remarque était surtout, au global, sur la différence entre efficience et efficacité, et le point au-delà duquel l'obsession pour l'une au dépend de l'autre peut commencer à influer radicalement sur la conception de l'action armée, donc du modèle militaire qui en découle, avec pour résultat à l'arrivée d'avoir un outil non pertinent pour obtenir du résultat politique significatif à un coût global satisfaisant (ce qui a pour conséquence, entre autres, de faire se lancer dans des conflits non réellement utiles et non réellement gagnables). L'emphase trop accentuée sur des critères tels que le nombre de sorties/jours, quand ils deviennent absolus au lieu de n'être que des critères mineurs de mesure d'efficience permettant à une arme en particulier d'optimiser son fonctionnement, est un danger grave à cet égard, et une des multiples façons qu'ont les armées otaniennes de prendre l'effet pour la cause et de calibrer de plus en plus mal leur outil militaire, malgré pourtant l'énormité (relativement à la plupart des adversaires potentiels) de leur avantage technologique et financier.

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C'est tout le problème des PowerPoint à la Mac Namara tandis que les Viets utilisaient des vélos pour transporter les pièces d'artillerie sur des pistes....

Concernant l'Irak 2003 :

Operation Iraqi Freedom Quick Facts

Quick Facts

current as of 04/23/03

Source: Defense Official

Total sorties (today/since March 19): about 705/about 47,600

Strike sorties (today/since March 19): about 125/about 17,200

Air and space supremacy sorties (today/since March 19): about 30/about 5,550

Combat search and rescue sorties (today/since March 19): about 10/about 240

Aerial refueling sorties (today/since March 19): about 70/about 9,700

Aerial refueling offloads (through April 21): 410 million pounds (60 million gals)

Airlift sorties (today/since March 19): about 400/about 11,450

Cargo moved (through April 21): about 81,570 short tons

http://www.iwar.org.uk/news-archive/iraq/quick-facts.htm
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Image IPB

Ce tableau est à mettre en parallèle avec le nombre de munition déversée (dans mon souvenir) pendant IF2003 : 26000 dont env 17000 PGM

1/3 des bombes étant déversées par les bombardiers lourds :

On arrive grosso modo encore une fois à environ une bombe par fighter

Plus intéressant, la répartition des cibles lors d'ops majeure :

Image IPB

On constate la prédominance des opérations de CAS nécessitant une réponse la plus immédiate possible

http://www.afa.org/mitchell/reports/0205war911.pdf

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