rodac Posté(e) le 1 avril 2022 Share Posté(e) le 1 avril 2022 il y a 4 minutes, mudrets a dit : C'est plutôt l'inverse, l'usure accroissant le diamètre Tout à fait Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) le 1 avril 2022 Share Posté(e) le 1 avril 2022 à l’instant, rodac a dit : Tout à fait Errare humanum est ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 1 avril 2022 Share Posté(e) le 1 avril 2022 @Loïc C. : le mastic fait référence à une longue discussion sur les cadences de production du Rafale : l'un des points de contention avait trait au séchage d'un fichu mastic, qui avait bien ému son monde... Au final, cette histoire de mastic était là essentiellement pour l'illustration je crois, car il y a bien d'autres facteurs limitants à une hausse des cadences, mais c'est resté comme un Point Majeur d'achoppement, un pic, un cap - que dis-je ? une authentique péninsule contentieuse. 1 3 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Loïc C. Posté(e) le 2 avril 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 avril 2022 (modifié) Il y a 16 heures, rodac a dit : Que deviennent les « vieux fûts » ? Il y a usure donc augmentation du diamètre ? Est-ce cela qui détermine sa mise au rebut ? peuvent-ils être rechargés ? Je suppose aussi qu’il peut y avoir arcure . Merci pour tes éclaircissements. Mudrets me corrigera si je dis des niaiseries , mais les pièces d'artillerie moderne sont du type "frettées". A l'origine, le frettage consistait à enrouler à chaud, à la façon d'une bande molletière, des bandes d'acier autour d'un tube central, l'âme du canon (elle, froide). En refroidissant les "couches" de frettes serrent le "kiki" de l'âme vers son axe longitudinal. "Lorsque l'explosion (de la charge propulsive) se produit, ces (différentes) couches intérieures s'écartent de l'axe mais, étant maintenues par la frette, elles n'arrivent pas à la "déformation permanente", qui ruinerait le tube. La résistance se répartit ainsi entre toutes les couches de l'ensemble, avec un total très supérieur à celui que permettrait un tube homogène de même épaisseur" (extraits de Histoire de l'Artillerie Française - Lavauzelle, 1984). La technique de frettage a évolué avec le temps, pour aboutir à la méthode des "manchons" - cf. la page 19 (PDF), du document de l'US Army, mis en lien par Armen 56, croquis de haut de page, "outer jacket" et "inner jacket" = manchons frettés, "liner" = âme du tube -. A noter que l'âme du tube est, elle-même, généralement, "noyée" dans une jaquette (cette fois, en français dans texte), un long "manchon" qui recouvre l'entièreté dudit tube. Au final, dans une telle configuration, on se retrouve avec trois couches de frettes. Les deux zones les plus sensibles à l'usure se situent, pour l'une, à la jonction conique entre le chambre de culasse et l'âme du tube, pour l'autre, à la gueule (en oubliant le frein de bouche). C'est pour ces raisons que l'âme du tube est généralement constituée de 3 éléments (parfois 4) vissés l'un dans l'autre. Le frettage s'effectue à chaud, le "défrettage" (le terme n'existe pas, mais c'est pô grave! ), bien souvent, de même, afin de "libérer" l'âme du tube et remplacer ses éléments usés. Dans le temps, par exemple, dans l'armée allemande, en 39-45, avec le 8,8 cm Flak 36/37 et le Flak 18 modifié 36, il était possible de remplacer "à froid" les éléments du tube (avec leur jaquette), réalisé en 4 parties. C'était une technique qui permettait de remettre rapidement la pièce en service, mais, à mon humble avis, c'était un pis-aller, qui ne se justifie que par l'urgence de la situation, car on se retrouve avec des éléments de tube, qui n'ont pas nécessairement la même usure. Sinon, je ne sais pas ce qu'il est actuellement, vu que je me suis arrêté "techniquement" en 1945...Désolé! Il fut, aussi, un temps, où dans l'artillerie française, durant la Première Guerre Mondiale, on réalésait au calibre supérieur une pièce dont l'âme était usée. C'est le cas du 145/155 mm Modèle 16, qui n'était rien d'autre qu'un canon Modèle 16 au calibre initial de 145 mm, réalésé en 155 mm, mais il est probable que l'âme du 145 mm n'était pas chemisée. Modifié le 2 avril 2022 par Loïc C. 1 5 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) le 2 avril 2022 Share Posté(e) le 2 avril 2022 Yep, avec auto-frettage https://maximatorfrance.fr/fr/services/autofrettage/ Je n'ai pas d'action dans la société, mais l'explication me paraît claire et simple 1 2 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 2 avril 2022 Share Posté(e) le 2 avril 2022 Il y a 2 heures, mudrets a dit : Yep, avec auto-frettage https://maximatorfrance.fr/fr/services/autofrettage/ Je n'ai pas d'action dans la société, mais l'explication me paraît claire et simple comment obtient-on 10 000 bars de pression ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 2 avril 2022 Share Posté(e) le 2 avril 2022 Il y a 2 heures, pascal a dit : comment obtient-on 10 000 bars de pression ? "La science derrière le process jet d’eau Les procédés à ultra-haute pression peuvent opérer sous 1.000 bar / 15.000 psi et 10.000 bar / 150.000 psi (à titre de comparaison, un nettoyeur haute pression fonctionne sous 100 bar / 1.500 psi). À de tels niveaux de pression, l’eau devient compressible et la compressibilité volumique est ce qui fait réaliser la puissance incroyable des jets d’eau. La technologie en détail : https://aquarese.fr/en-savoir-plus/a-propos-du-jet-deau/ " + videos 3 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) le 3 avril 2022 Share Posté(e) le 3 avril 2022 (modifié) Une explication là pour les 10 000 bar https://guide.directindustry.com/fr/bien-choisir-une-pompe-hydraulique/ Et pour les multiplicateurs de pression https://www.haenchen-hydraulique.fr/convertisseurs-de-pression/multiplicateurs-de-pression.html#mode-de-fonctionnement PS: sans pub de ma part A+ Modifié le 3 avril 2022 par mudrets 1 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. ARMEN56 Posté(e) le 3 avril 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 avril 2022 Ici il s’agit donc de frettage hydraulique forcé , comprenant une pompe hydraulique et une presse . Le tout générant des niveaux de pression énormes pour faire coulisser de force un tube frette mâle dont le diamètre extérieur est plus fort que celui de l’alésage femelle . Bon y a intérêt de calculer çà au plus juste afin d’éviter que çà pète en dépassant les contraintes de plastification et j’avoue m’être aussi questionné pour savoir de quoi on parlait . https://en-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Autofrettage?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc A lire l’entame traduite de cette étude , la méthode n’est pas sans risque « La surcharge des tubes de canon présente un double avantage. Tout d'abord, il permet d'augmenter la pression maximale de sécurité (PMS) dans le tube, ce qui se traduit par une vitesse initiale plus élevée qui accroît la portée de l'arme et l'énergie cinétique du projectile. Deuxièmement, il réduit la susceptibilité du tube aux fissures internes, ce qui prolonge sa durée de vie en fatigue. Malheureusement, l'auto-frettage a également un effet néfaste inhérent, car il augmente considérablement la contrainte de traction sur la partie extérieure de la paroi du canon, ce qui favorise la fissuration externe du tube en augmentant le facteur d'intensité de la contrainte (SIF). Afin de quantifier cet effet désavantageux, nous évaluons les distributions des facteurs d'intensité de contrainte (FIS) du mode I en 3D le long du front d'une seule fissure radiale externe semi-elliptique initiée à partir de la surface extérieure d'un canon moderne auto-fretté, surdéterminé par les processus d'auto-frettage hydraulique ou de matriçage. L'analyse est effectuée par la méthode des éléments finis (FE), en utilisant des éléments singuliers le long du front de la fissure. Des champs de contraintes résiduelles (RSF) innovants, incorporant l'effet Bauschinger pour les deux types d'auto-frettage, sont appliqués au canon. Le RSF de Hill [1] est également appliqué au tube pour des raisons de comparaison. Les trois FSR sont incorporés dans l'analyse FE, en utilisant des champs de température équivalents. Les valeurs de K IA - le SIF résultant des contraintes résiduelles de traction induites par l'auto-frettage - sont évaluées pour : un barillet typique de rapport de rayons Ro/Ri ¼ 2, des rapports de profondeur de fissure sur l'épaisseur de paroi (a/t ¼ 0,005e0,1), des ellipticités de fissure (a/c ¼ 0,2e1,0), et cinq niveaux d'auto-frettage Swage, Hydraulique et de Hill (ε ¼ 40%, 60%, 70%, 80% et 100%). Au total, 375 cas 3-D différents sont analysés. L'analyse démontre sans aucun doute l'effet néfaste de tous les types d'auto-frettage dans l'augmentation du facteur d'intensité de la contrainte effective prédominante des fissures externes, ce qui entraîne une augmentation de l'initiation de la fissure et une accélération de la vitesse de croissance de la fissure qui raccourcit considérablement la durée de vie totale en fatigue du barillet. Néanmoins, l'effet néfaste dépend du type d'auto-frettage. Les FSR de l'auto-frettage à sertir et de l'auto-frettage hydraulique diffèrent sensiblement l'un de l'autre. L'effet désavantageux de l'auto-frettage Swage est beaucoup plus important que celui résultant de l'auto-frettage Hydraulique. Les résultats soulignent également l'importance de l'effet Bauschinger et l'importance de l'analyse 3D. » The detrimental effect of autofrettage on externally cracked modern tank gun barrels https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2214914718304586 ll existe aussi d’autres méthodes de frettage à chaud ou à froid ; de celle pour chemiser les lignes d’arbre par exemple ( chemises d’usure au droit des coussinets ) , un autre sujet.... 1 4 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) le 3 avril 2022 Share Posté(e) le 3 avril 2022 A l'époque, en 79, à Ruelle, il y avait eu justement un bouchon de tube de 100 mm dont le métal avait cassé lors d'une telle opération. Le morceau de bouchon avait parcouru plus de 5 m à travers le mur pour finir dans la rivière. Fort heureusement, tout cela était dans une fosse et personne n'avait été blessé. La fosse se situait sous l'ancien atelier de tournage des tubes de 380 .. 1 2 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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