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[LPM] Loi Programmation Militaire


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Il y a 6 heures, Philippe Top-Force a dit :

LPM 2019/2025 Sur les trois dernières années nous aurons ainsi bénéficié de 10 milliards d'euros de ressources supplémentaires en cumul. https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/florence-parly-dix-milliards-de-plus-pour-les-armees-depuis-2017-1134762

Je note ceci : "Enfin, pour la marine, les commandes prévues concernent 7 patrouilleurs d'outre-mer"  

C'est une coquille ou un innovation?  

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Le 26/09/2019 à 18:57, Fusilier a dit :

Je note ceci : "Enfin, pour la marine, les commandes prévues concernent 7 patrouilleurs d'outre-mer"  

C'est une coquille ou un innovation?  

Le 7 em pourrait être le Fulmar 

Avoir un patrouilleur à Saint Pierre capable d'aller faire des patrouilles dans le grand Nord voir des opérations de sauvetage c'est toujours utile. En plus à Saint pierre ils y a de plus en plus de trafic maritime et de gros paquebots viennent y faire escale. 

 

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il y a 30 minutes, Scarabé a dit :

Le 7 em pourrait être le Fulmar 

Avoir un patrouilleur à Saint Pierre capable d'aller faire des patrouilles dans le grand Nord voir des opérations de sauvetage c'est toujours utile. En plus à Saint pierre ils y a de plus en plus de trafic maritime et de gros paquebots viennent y faire escale. 

 

J'ai pensé aussi à St Pierre et Miquelon.  Mais, comme il a toujours été question que des 6 POM et que je n'ai vu ce chiffre de 7 que dans cet article, je m'interroge sur la possibilité d'une erreur de frappe. 

Au fait, tu ne vas pas tarder à voir arriver les intercepteurs fus du côté de la rade. 

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  • 1 month later...

Audition du CEMM au Sénat 

https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20191021/etr.html#toc6

L'Amiral parle des différentes missions, il "aimerait avoir 35 frégates "   Il est aussi question du futur PA , des ressources humaines (info "rigolote" , du temps du contingent il y avait 60 000 marins professionnels et 10 000 appelés, sous en sommes à 40 000)  

 

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6 hours ago, Fusilier said:

Audition du CEMM au Sénat 

https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20191021/etr.html#toc6

L'Amiral parle des différentes missions, il "aimerait avoir 35 frégates "   Il est aussi question du futur PA , des ressources humaines (info "rigolote" , du temps du contingent il y avait 60 000 marins professionnels et 10 000 appelés, sous en sommes à 40 000)  

Merci pour le lien. Ce que j'aime bien avec l'Amiral, c'est qu'il explique les choses simplement et clairement.

Pour les frégates de rang 1, je retiens par exemple la citation suivante :

Quote

Il faudrait idéalement avoir que une frégate dans le détroit d'Ormuz, une autre dans celui de Bab el-Mandeb, une autre devant la Syrie, une autre encore à proximité de la Libye, en Méditerranée orientale, une en Atlantique nord, tout en assurant l'escorte du Charles de Gaulle et la surveillance des approches maritimes au large de Brest et Toulon.

Simple, non ? En comptant les périodes d'indisponibilité (IPER etc...) et en prenant en compte les doubles équipages, on a le contrat opérationnel. Voilà ! :smile:

Modifié par Rivelo
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Il y a 1 heure, Rivelo a dit :

Simple, non ? En comptant les périodes d'indisponibilité (IPER etc...) et en prenant en compte les doubles équipages, on a le contrat opérationnel. Voilà ! 

L'Amiral a oublié, une en Mer de Chine, une en Atlantique Sud, un minimum de 20 , 22 frégates,  quoi  :biggrin:  

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On devrait spécialiser les 8 FREMM sur ces missions de gestion de crise de haute intensité en les harmonisant toutes sur un standard mixe Normande-Alsace c'est à dire, 16 Sylver A70 mais Heraklès boosté, et si possible un 127. Ça nous fait des frégates vraiment "omniroles"  et pouvant opérer seule, et dont le tonnage et l'autonomie les rends parfaitement adaptées à ces missions de présence dans les zones à risque (Mer de Chine, Golfe Persique, Medor, Océan Indien, Atlantique Nord).

Ces 8 FREMM "présence et dissuasion" seraient appuyées par les EPC (en fait des FLF NG) dans les zones moins risquées (Golfe de Guinée, Mer Rouge et Bab-el Mandeb, Atlantique Sud, Brest et Toulon) avec un besoin d'environ 6 unités qui peuvent réutiliser, avec le supplément de FDI, les 76 débarqués des FREMM.

Par conséquent, on spécialise les FDI sur l'escorte du GaN en config grecque (8 Sylver A70 et 24 A50 ou 32 A50) ou leur plus faible autonomie est compensée par la présence d"un ravitailleur tandis que leur Radar de top niveau et leur nombre de cellules élevé les rends plus apte à la défense aérienne. Donc on en construit 8 pour remplacer toutes les FLF.

Les 2 Horizon tant qu'à elles sont spécialisées dans la DAMB et peuvent soit assurer un piquet DAMB pour l'OTAN, soit escorter le CdG sur certains déplacement.

Ça nous fait 18 frégates de 1er rang, 6 frégates de 2nd rang soit 24 frégates de combat au total.

Ensuite derrière les PHM et les POM pour protéger la ZEE.

Je pense qu'avec ce format, on rationalise notre parc hétérogène de frégates hérité des différents besoin industriels en les spécialisant selon leur avantage comparatif pour parvenir à un format cohérent à moindre frais.

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  • 11 months later...

http://www.opex360.com/2020/10/16/peut-on-envisager-daccelerer-la-remontee-en-puissance-des-armees-le-general-lecointre-en-doute/

Peut-on envisager d’accélérer la remontée en puissance des armées? Le général Lecointre en doute…

En gros, malgré une forte augmentation objective du budget des armées, via la LPM actuelle et la suivante, et à cause des "déficits" de toutes sortes accumulés dans la périodes des "dividendes de la paix" et parce que les priorités changent vite dans un monde changeant  belliqueusement

Ainsi .. « saisit des occasions de micro-aménagements dans des domaines qui nous paraissent émerger très rapidement et qui ont des traduction immédiates sur le champ de bataille »

« Peut-on attendre la LPM suivante pour renforcer encore plus l’effort de défense »?, lui a-t-il en effet demandé.

« C’est une question qui nous tarabuste tous », a d’abord répondu le général Lecointre, avant d’en appeler à l’histoire. " 

Avant 1914... Entre 2 guerres ... il aurait fallu encore mieux  anticiper ! 

« l’histoire nous apprend que le risque le plus grave est souvent celui qu’on n’imagine pas ou celui qu’on ne veut pas voir venir, par confort intellectuel, par idéologie ou par manque de courage », le général Lecointre doute de la capacité des armées françaises à assurer une remontée en puissance qui serait « trop rapide ». dit le Général Lecointre

OR ... "La réalité est qu’il faut être capable de dépenser cet argent, avoir un système industriel qui a la capacité de produire les équipements et il faut que nous ayons la capacité à produire de la ressource humaine formée et entraînée. Et tout cela prend du temps. »"

« Je livre à votre réflexion cette question : est ce que nous serions capables aujourd’hui d’aller beaucoup plus vite dans la remontée en puissance? Je n’en suis pas absolument certain », a confié le CEMA aux députés.

Comme on dit aujourd'hui ... C'est tout un écosystème qu'il faudrait encore +  mettre sous tension ! 

 

 

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  • 3 weeks later...
Le 17/10/2020 à 10:22, Bechar06 a dit :

http://www.opex360.com/2020/10/16/peut-on-envisager-daccelerer-la-remontee-en-puissance-des-armees-le-general-lecointre-en-doute/

Peut-on envisager d’accélérer la remontée en puissance des armées? Le général Lecointre en doute…

En gros, malgré une forte augmentation objective du budget des armées, via la LPM actuelle et la suivante, et à cause des "déficits" de toutes sortes accumulés dans la périodes des "dividendes de la paix" et parce que les priorités changent vite dans un monde changeant  belliqueusement

Ainsi .. « saisit des occasions de micro-aménagements dans des domaines qui nous paraissent émerger très rapidement et qui ont des traduction immédiates sur le champ de bataille »

« Peut-on attendre la LPM suivante pour renforcer encore plus l’effort de défense »?, lui a-t-il en effet demandé.

« C’est une question qui nous tarabuste tous », a d’abord répondu le général Lecointre, avant d’en appeler à l’histoire. " 

Avant 1914... Entre 2 guerres ... il aurait fallu encore mieux  anticiper ! 

« l’histoire nous apprend que le risque le plus grave est souvent celui qu’on n’imagine pas ou celui qu’on ne veut pas voir venir, par confort intellectuel, par idéologie ou par manque de courage », le général Lecointre doute de la capacité des armées françaises à assurer une remontée en puissance qui serait « trop rapide ». dit le Général Lecointre

OR ... "La réalité est qu’il faut être capable de dépenser cet argent, avoir un système industriel qui a la capacité de produire les équipements et il faut que nous ayons la capacité à produire de la ressource humaine formée et entraînée. Et tout cela prend du temps. »"

« Je livre à votre réflexion cette question : est ce que nous serions capables aujourd’hui d’aller beaucoup plus vite dans la remontée en puissance? Je n’en suis pas absolument certain », a confié le CEMA aux députés.

Comme on dit aujourd'hui ... C'est tout un écosystème qu'il faudrait encore +  mettre sous tension ! 

Ce qui peut-être fait avec un résultat très rapide (= d'ici à peine 3 ans) serait d'augmenter les commandes et rythmes de livraison de matériels tout récemment entrés en service et qui font l'objet de premiers "retours utilisateurs" très positifs  Missiles MMP, AASM, nacelles AREOS (ex Reco-NG") et TALIOS, Embarcations ECUME (il n'y en a que 15 !)...   

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  • 6 months later...

Un peu de neuf sur la revoyure de la LPM:

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/la-tribune-des-militaires-releve-d-une-machination-politique-florence-parly-ministre-des-armees-884535.html

Au final, la réactualisation de la LPM ne sera-t-elle qu'une réactualisation à la marge ?
Nous avons d'abord réalisé un travail d'actualisation de notre revue stratégique. Si l'environnement géostratégique s'est durci, nous avions identifié dès 2017 les nouveaux champs de conflictualité. Ce qui a changé, ce ne sont pas les menaces mais leur intensité. Il nous faut donc aller plus vite et plus fort sur des priorités, qui étaient déjà identifiées comme telles. Nous allons accélérer dans la détection : cyber, renseignement et intelligence artificielle. On va également mettre l'accent sur la résilience, qui est une des leçons que nous tirons de la crise sanitaire. Dans le domaine de la santé, il faut faire plus. J'ai d'ailleurs commencé à poser les jalons. Il faut également accélérer les travaux de R&D et de production des dispositifs de lutte anti-drones.

Pour revenir à la réactualisation de la LPM, il n'est plus question d'une hausse du budget de la défense...
Le budget de la défense augmente chaque année depuis 2017 ! Les engagements pris ont été tenus. Les financements sont sécurisés jusqu'à fin 2023. Il n'y a pas de débat par rapport à cela. L'actualisation, qui était prévue en 2021 dans un contexte normal - sans crise sanitaire - aurait pu être utilisée pour permettre de mieux calibrer la trajectoire en vue d'atteindre l'objectif de 2% du PIB en matière de dépenses de défense en 2025. Avec la crise, nous sommes déjà à 2%. Or, nous avons encore beaucoup à faire pour que notre modèle d'armée complet soit conforme à notre ambition opérationnelle 2030, cible visée parla LPM. Aussi, l'objectif des 2% de PIB reste-t-il très pertinent, même si personne ne sait dire aujourd'hui ce qu'il sera en 2025. A partir de là, ce qui compte, c'est qu'on puisse atteindre notre cible en termes d'équipement et de niveau d'entraînement pour disposer de ce modèle d'armée complet.

Et plein d'autres choses très interessantes...

Modifié par Born to sail
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Il y a 23 heures, Born to sail a dit :

Et plein d'autres choses très interessantes...

Pour la partie libre:

 

FLORENCE PARLY - J'ai une grande confiance dans le fait que nous sommes proches d'aboutir à un accord satisfaisant pour toutes les parties. Mais je reste prudente car dans ces affaires-là, il ne faut jamais vendre la peau de l'ours. Depuis le conseil franco-allemand de défense et de sécurité de février à un moment où les discussions étaient difficiles, nous avons travaillé intensément, avec la DGA (Direction générale de l'armement, ndlr), pour trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties. Cela s'est traduit par une offre industrielle de Dassault Aviation et d'Airbus DS début avril sur la partie NGF (Next Generation Fighter), puis par une offre de Safran, MTU et ITP fin avril sur la partie moteur.

Il reste à trouver semble-t-il un dernier accord sur les droits de propriété intellectuelle. Les négociations sont-elles terminées sur ce volet ?


Il reste quelques points à formaliser mais nous avons réussi à trouver un accord à quatre États sur l'Eurodrone donc je ne doute pas que nous trouverons un accord sur ce sujet pour le SCAF qui satisfasse les exigences de chacun. Pour dire les choses clairement : nous voyons la lumière au bout du tunnel mais nous n'avons pas tout à fait fini les négociations.

Les intérêts des industriels français ont-ils été préservés sur les droits de propriété intellectuelle ?
A l'échelle des grands programmes, les questions de propriété intellectuelle sont toujours des questions extrêmement sensibles et difficiles au début de la coopération. Il est tout à fait légitime d'y être très attentif au départ en prenant toutes les précautions afin que les différents acteurs soient confortables sur ces questions. Les clauses contractuelles négociées sur ce sujet conviennent à tous.

Sur les volets avion de combat navalisé et porteur des missiles de la dissuasion nucléaire, les intérêts français sont-ils également pris en compte dès le développement du NGF ?  Les intérêts de tous les pays participants sont pris en compte.

Sans lire dans le marc de café, estimez-vous que le Bundestag, qui a toujours des exigences très fortes sur le plan industriel national, donnera son feu vert ?


A partir du moment où les industriels se sont mis d'accord et que les administrations et les exécutifs de chacun des trois pays valident les propositions industrielles, il me paraitrait logique que le Bundestag voie cet ambitieux programme européen d'un bon œil.

Passer ce cap est important mais le programme SCAF sera un véritable marathon...
... Les négociations qui sont aujourd'hui en courte finale concernent la réalisation de travaux qui se dérouleront sur la période 2021-2027 et qui visent à mettre en vol un démonstrateur commun à cet horizon. C'est un jalon majeur pour assurer une entrée en service d'un nouvel avion opérationnel en 2040. Il y aura d'autres échéances, d'autres discussions dans les années à venir mais il faut passer les étapes les unes après les autres.

Est-ce que vous considérez que le fameux principe du "Best Athlete" a été respecté au jour d'aujourd'hui tel que vous l'avez pensé au départ ?

C'était l'un des principes cardinaux qui a structuré les discussions depuis le début. Et nous n'étions pas prêts à compromettre sur ce point parce que ce que nous voulons, c'est avoir le meilleur équipement possible. Nous avons tous été très marqués par les retards de développement et les surcoûts considérables que cela entraîne quand le découpage industriel ne respecte pas ce principe dans les programmes d'armement. Nous l'avons éprouvé avec l'A400M même si je sais que cet avion sera exceptionnel lorsqu'il sera à 100% opérationnel, tant ses capacités sont remarquables. Nous l'utilisons de plus en plus en opération et c'est une bonne nouvelle.

Allez-vous enfin lancer avant l'été le drone MALE européen, l'Eurodrone ?

C'est notre objectif et celui de nos trois autres partenaires ; mais chaque pays a ses propres processus de décision. Il revient désormais aux États de valider les contrats avant de notifier aux industriels. L'Espagne, qui avait un problème de budget, va-t-elle monter dans l'Eurodrone ?

Nous avons résolu toutes les questions sur les plans technique et juridique. Quand je dis que le contrat est notifiable d'ici à l'été, il faut que l'Espagne s'engage sur le financement de ce programme. Cette capacité de financement dépend des délais de ratification des plans de relance et donc de la vitesse avec laquelle les fonds européens du plan de relance vont parvenir à l'Espagne.Il n'y a pas de réserve de principe sur le programme mais il y a une question de financement à finaliser.

Selon beaucoup d'observateurs, ce drone va arriver technologiquement trop tardivement sur le marché...
Le plus vite sera le mieux. Nous avons besoin d'une capacité européenne et souveraine de drones.

Avez-vous des leviers pour influencer la décision d'Airbus pour choisir le moteur européen de Safran aux dépens de celui de General Electric, ou Airbus décide en son âme et conscience ?
Les États ont fixé des conditions pour le choix du système de propulsion par Airbus.

Sur le Tigre Mark 3, programme important pour la France et l'armée de Terre, qui s'en sert dans les opérations extérieures, les hésitations de Berlin du début d'année sont-elles résolues ?


Nos partenaires allemands nous ont fait part de leur préoccupation sur la disponibilité du Tigre, qui n'avait pourtant aucun lien avec le Tigre Mark 3. Cela a généré un blocage pendant quelques semaines. Pour le débloquer, nous avons proposé de partager avec les Allemands notre méthode pour améliorer la disponibilité du Tigre, ce qui leur a permis via l'OCCAR de finaliser très rapidement un accord avec Airbus Helicopters. Je considère que ce point est derrière nous. Maintenant que l'ensemble des négociations avec Airbus Helicopters sur le contrat Tigre Mark 3 sont achevées à l'OCCAR depuis fin mars, nous attendons l'inscription du sujet à l'ordre du jour d'une séance parlementaire du Bundestag, en parallèle du processus d'approbation espagnol.

Sur le programme MGCS (futur char de combat franco-allemand), où en est-on ?
Les industriels KNDS et Rheinmetall continuent de discuter entre eux pour trouver un accord acceptable par tous pour la prochaine phase du projet.

Pour quelles raisons les discussions avaient-elle été arrêtées ?
Rheinmetall a vis-à-vis de ses deux partenaires industriels Nexter et KMW des exigences en contradiction avec les conditions qui nous ont permis de trouver un accord sur le SCAF. Par conséquent, le projet ne progresse pas pour le moment au rythme souhaité par tous. Pourtant il y a des solutions sur la table.

Dernier grand programme franco-allemand, le programme de patrouille maritime MAWS. Ce programme est-il mort-né ?
En 2017, le président Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel se sont engagés sur plusieurs programmes de coopération, dont le MAWS, qui vise à remplacer nos Atlantique 2, système stratégique qui nous permet d'assurer la crédibilité de notre dissuasion et la protection de nos espaces maritimes, à l'horizon 2035. Lorsqu'il est apparu que les avions de patrouille maritime allemands auraient une durée de vie moindre que les nôtres, nous avons proposé à l'Allemagne une solution de transition pour les forces armées allemandes, pour ne pas compromettre ce programme franco-allemand.

En quoi consistait-elle ?
Nous avons proposé à l'Allemagne d'utiliser nos Atlantique 2 rénovés, qui sont ce qu'on peut faire de mieux en termes de capteurs, de senseurs et de moyens électroniques permettant d'assurer une surveillance efficace. Nous avons légitimement pensé que cette proposition était intéressante et, qui plus est, s'inscrivait dans une démarche cohérente dans laquelle nous sommes déjà engagés avec les Allemands avec le C-130, dans le cadre de l'escadron franco-allemand de C-130 à Evreux. Nous avons récemment découvert que le Congrès américain s'apprêtait à donner une autorisation de FMS pour des avions de patrouille maritime P8, qui ne peuvent pas être, de notre point de vue, un gapfiller dans l'attente du MAWS. C'est donc de ce sujet qu'il nous faut maintenant nous entretenir avec nos partenaires allemands. Dès lors que c'est un projet de coopération, cela doit le rester parce que c'est un engagement fort qui a été pris il y a quatre ans. Nous allons rapidement clarifier ce sujet avec l'Allemagne.

Avec la Grande-Bretagne, la France travaille sur le remplacement des missiles de croisière SCALP et mer-mer Exocet. Où en sont les négociations ?
Notre objectif est de démarrer la prochaine phase de travaux de définition au cours de l'été.

Sur l'export, 2021 est une nouvelle année Rafale. Et ce n'est pas fini. D'autres pays sont très intéressés par l'avion de combat tricolore ?
Je suis très satisfaite que l'engagement de l'équipe de France sur ces dossiers ait abouti aux choix faits par nos partenaires grec et égyptien. Il y a d'autres compétitions qui sont encore en cours.

En Indonésie notamment ?   (La ministre des Armées n'a pas souhaité répondre)

Finlande, Suisse, Croatie, Grèce pour un deuxième batch et Ukraine... Quelles sont les chances du Rafale dans ces pays ?
J'évite les pronostics !

Le contrat égyptien a-t-il définitivement levé certaines incertitudes de la LPM liées au Rafale ?
Exactement. C'est d'abord une bonne nouvelle en termes de visibilité pour la continuité de la chaîne industrielle de Dassault Aviation, Safran et Thales et les plus de 500 sous-traitants, PME et ETI, de l'écosystème Rafale. Nous pouvons placer nos commandes nationales dans un échéancier cohérent au plan opérationnel et par rapport à ce que nous avions budgété.

Vous avez résolu les problèmes de plan de charge du Rafale. Il y a maintenant à relancer le plan de charge du site de Naval Group à Lorient (navires de surface). Est-ce une priorité pour vous ?
J'ai annoncé le 29 mars dernier que nous allions accélérer la livraison des FDI n°2 et 3, les frégates Amiral Louzeau et Amiral Castex, ce qui donne de la visibilité au site de Lorient pour quelques années. Nous disposerons de ces deux frégates un an avant l'échéance initiale. Si nous accélérons leur livraison, c'est aussi parce que je suis convaincue qu'il s'agit d'une frégate qui dispose d'un potentiel d'évolution formidable, capable de répondre aux nouvelles menaces près de nos frontières nationales ou européennes. Côté export, nous étions prêts en juillet 2020 à conclure la vente de deux frégates FDI à la Grèce, mais le besoin de nos partenaires avait alors prioritairement porté sur des avions de combat. Nous n'avons d'ailleurs pas ménagé nos efforts avec nos industriels pour aboutir sur le Rafale en un temps record. Depuis le début d'année, les Grecs ont relancé leur processus pour l'acquisition de quatre frégates, la modernisation de quatre frégates Meko et ils ont demandé une solution intérimaire en attendant les frégates neuves. Nous avons répondu sur les trois sujets. Notre offre est donc considérée complète et la Grèce a confirmé qu'une décision devrait être prise vers la fin du mois de juin.

Ont-ils trouvé le chantier pour fabriquer trois frégates sur les quatre prévues ?
Le gouvernement grec souhaite en effet que trois des quatre nouvelles frégates soient fabriquées en Grèce. Cela suppose de disposer un chantier naval local susceptible de les réaliser et si les conditions ne sont pas réunies en Grèce, elles devront être réalisées ailleurs. L'offre faite par la France prend en compte cette incertitude.

La FDI est un navire très technologique et disruptif mais qui ne peut intéresser qu'un nombre limité de marines d'autant plus qu'en Europe, chaque pays a déjà son chantier naval.
C'est l'une de mes priorités que de promouvoir la FDI qui a des capacités exceptionnelles. Les FDI, ce sont 4.500 tonnes, 125 marins, une capacité à emporter un hélicoptère et un drone de 700 kg et un radar exceptionnel qui permet une veille permanente sur 360 degrés. Et je crois sincèrement que cette frégate polyvalente répondra aux besoins de nombreuses marines modernes face à l'augmentation des menaces sur et sous les mers.

Quel est le bilan des exportations d'armement en 2020 ?
Je n'ai pas encore les chiffres définitifs mais ce ne sera pas une si mauvaise année que cela. 2020 est forcément une année en retrait par rapport à l'année 2019 en raison du Covid-19. Il convient de noter que la vente de 18 Rafale à la Grèce a été confirmée en 2020 mais signée en 2021 ! Ce contrat ne devrait donc pas être dans le prochain rapport, mais le suivant. C'est pourquoi l'année 2021 sera exceptionnelle, elle l'est déjà avec 48 Rafale exportés. La dynamique est bonne. En dehors des grands contrats, il y a également un socle qui est solide et qui est la somme de petits contrats.

Au final, la réactualisation de la LPM ne sera-t-elle qu'une réactualisation à la marge ?
Nous avons d'abord réalisé un travail d'actualisation de notre revue stratégique. Si l'environnement géostratégique s'est durci, nous avions identifié dès 2017 les nouveaux champs de conflictualité. Ce qui a changé, ce ne sont pas les menaces mais leur intensité. Il nous faut donc aller plus vite et plus fort sur des priorités, qui étaient déjà identifiées comme telles. Nous allons accélérer dans la détection : cyber, renseignement et intelligence artificielle. On va également mettre l'accent sur la résilience, qui est une des leçons que nous tirons de la crise sanitaire. Dans le domaine de la santé, il faut faire plus. J'ai d'ailleurs commencé à poser les jalons. Il faut également accélérer les travaux de R&D et de production des dispositifs de lutte anti-drones.

En matière de lutte anti-drones, la France ne semble pas être au bon niveau alors qu'elle va organiser de grands internationaux comme les Jeux Olympiques, la coupe du monde de rugby...
Je ne partage pas votre constat. Nous avons pris le sujet à bras le corps avec la sécurisation du dernier Salon du Bourget en juin 2019, puis du G20 à Biarritz en août de la même année. Nous avons travaillé en lien étroit avec ADP sur ces questions. Nous avons un programme d'armement en phase d'achèvement pour répondre à ce besoin qui s'accentue car nous constatons une multiplication du nombre de vols partout, y compris près des points d'intérêts vitaux.

Quel est votre plan d'action ?
Il faut passer à la vitesse supérieure. En plus de la capacité réalisée dans le cadre du programme MILAD (moyen intérimaire de lutte anti-drones), nous avons entrepris une démarche d'innovation active en nous dotant à la fois d'équipements sur étagère et en poussant les feux sur la R&D en matière de lutte anti-drones. Nous allons à la fois nous doter d'équipements sur étagère et pousser les feux sur la R&D en matière de lutte anti-drones. Nous avons déjà des équipements de détection et des fusils brouilleurs en cours de test. Par ailleurs, le système de détection embarqué sur véhicule terrestre est actuellement en cours d'expérimentation par l'armée de Terre à Satory pour assurer une protection sur les théâtres d'opération. Mais il faut qu'on aille au-delà et il faut tirer tous les enseignements opérationnels de l'usage multiplié de ces armes puisqu'il s'agit bien d'armes.

Pour revenir à la réactualisation de la LPM, il n'est plus question d'une hausse du budget de la défense...
Le budget de la défense augmente chaque année depuis 2017 ! Les engagements pris ont été tenus. Les financements sont sécurisés jusqu'à fin 2023. Il n'y a pas de débat par rapport à cela. L'actualisation, qui était prévue en 2021 dans un contexte normal - sans crise sanitaire - aurait pu être utilisée pour permettre de mieux calibrer la trajectoire en vue d'atteindre l'objectif de 2% du PIB en matière de dépenses de défense en 2025. Avec la crise, nous sommes déjà à 2%. Or, nous avons encore beaucoup à faire pour que notre modèle d'armée complet soit conforme à notre ambition opérationnelle 2030, cible visée parla LPM. Aussi, l'objectif des 2% de PIB reste-t-il très pertinent, même si personne ne sait dire aujourd'hui ce qu'il sera en 2025. A partir de là, ce qui compte, c'est qu'on puisse atteindre notre cible en termes d'équipement et de niveau d'entraînement pour disposer de ce modèle d'armée complet.

Photonis a été un exemple emblématique de la politique du gouvernement de défendre la base industrielle et technologique de défense. Quelles sont les leçons à en tirer ?
L'épisode Photonis, dont le rachat est en cours par HLD Europe, confirme ma conviction que nous avons les moyens de protéger nos entreprises stratégiques, sans sacrifier leur développement en France et à l'international. Je suis très heureuse que l'on ait réussi à avoir une vision partagée à ce sujet au sein de l'État. Nous avons franchi une étape en ayant suscité le débat sur cette question de souveraineté dans nos industries de défense.

Ce n'était pas gagné...
... Non mais, avec Bruno Le Maire, nous nous sommes battus. Je pense pour ma part qu'on peut tout à fait concilier attractivité économique et défense de nos intérêts souverains. Les Etats-Unis le font très bien, pourquoi n'y arriverions-nous pas en France et en Europe ? Le rachat de Photonis par un groupe américain aurait vraiment été un échec terrible. Nous avons trouvé une solution avec des investisseurs européens présents en France, c'est formidable.

Y a-t-il une prise de conscience au niveau européen ?
C'est mon deuxième motif de satisfaction. L'Europe commence à s'interroger sur la prise de participation et le rachat de groupes européens par les groupes chinois notamment. Au Ministère des armées, notre devoir est d'être plutôt en avance qu'en retard sur ces questions. Quels sont nos outils ? Il y a des outils à la fois réglementaires et financiers. La faculté pour Bercy de refuser une transaction entre deux investisseurs privés est un outil qui, à force de ne pas servir, avait fini par ne plus être dissuasif. Utiliser cet outil de temps en temps pourrait jouer un effet dissuasif vis-à-vis d'autres tentatives. Sur le plan financier, ne soyons pas défaitistes, nous avons tout de même en France et en Europe des fonds capables de réaliser de grosses transactions, mais qui ont parfois il est vrai du mal à s'aligner sur le prix que certaines entreprises américaines ou chinoises sont prêtes à mettre pour des raisons stratégiques.

N'est-ce pas un regret ?
L'action que nous avons menée me rend beaucoup plus optimiste sur notre capacité à défendre nos intérêts qu'il y a quelques années. Sur des opérations de montants modestes, le ministère des Armées peut également faire appel à plusieurs fonds, dont Definvest dont nous avons doublé la taille récemment. Est-ce que nous avons trouvé la solution magique à toutes les situations ? Bien sûr que non, nous sommes loin d'avoir tout réglé. Mais encore une fois je suis satisfaite que nous ayons gardé Photonis européen. Et puis HLD Europe, qui est également actionnaire majoritaire de Rafaut, prépare un rapprochement qui fait beaucoup de sens entre Rafaut et Alkan.

Le dossier le plus emblématique du moment est actuellement celui d'Aubert & Duval, une entreprise de souveraineté par excellence. Ce dossier compliqué va-t-il déboucher et tomber dans l'escarcelle d'Airbus, Safran et Ace Aéro Partenaires ?
Aubert et Duval est un fournisseur important pour nombre de nos maîtres d'œuvre. Nous sommes donc attachés à ce qu'une solution robuste permettant d'assurer sa pérennité soit trouvée.

Dans le spatial, existe-t-il toujours cette volonté de rapprocher Thales Alenia Space et Airbus Space ?
Dans le domaine des satellites, le ministère des Armées, en tant que client, souhaite disposer dans sa base industrielle d'acteurs capables de répondre à ses besoins de manière compétitive et avec les meilleures technologies disponibles sur le marché. Je laisse le soin au management d'Airbus et TAS d'indiquer si un rapprochement entre leurs activités leur paraît pertinent pour répondre à ces exigences.

Faut-il fusionner l'ONERA et le CNES tels que certains le préconisent ?
Là encore un rapprochement ne fait sens que s'il permet de générer plus d'efficacité. Dans le cas présent, cela reste à démontrer.

La pénurie des composants touche-t-elle l'industrie de la défense ?
Elle touche pour l'instant l'industrie automobile. Néanmoins, Thierry Breton a bien raison de poser le problème en termes prospectifs sur la dépendance européenne vis-à-vis des micro-processeurs et des composants électroniques. Nous en avons discuté et nous allons nous en reparler. Je partage tout à fait son point de vue : ce sont des pertes de souveraineté qui sont dramatiques si on se projette à un horizon de 5 ou 10 ans. Donc, il faut mettre les bouchées doubles pour que cela n'arrive pas.

La désitarisation des systèmes d'armes français est-elle en bonne voie ?
Je veille au quotidien à ce que les programmes sur lesquels nous devons disposer d'une liberté d'utilisation totale ne soient pas soumis à des réglementations étrangères qui pourraient prévenir nos armées de réaliser leurs missions les plus sensibles. Nous comptons beaucoup sur le fonds européen de défense, en relais de nos propres actions, pour développer les technologies et produire des matériels performants en Europe qui pourront être utilisés sans entrave et sans contrainte par les armées européennes.

Quelle est votre réaction par rapport à la deuxième tribune de militaires publiée par Valeurs Actuelles?
Tout d'abord, je voudrais souligner une chose qui n'est pas anodine, c'est que cette tribune est anonyme. Il est donc difficile d'engager un débat avec des gens dont on ne sait pas qui ils sont. D'autre part, cette tribune relève de mon point de vue d'une machination politique. Tout d'abord lors de sa publication, un simple lecteur qui lisait cette tribune sur le site du média qui l'a publiée était comptabilisé comme un signataire ! Un « signataire anonyme » puisque tout est anonyme dans cette tribune. Et puis, vous aurez certainement constaté que cette tribune utilise la rhétorique, le vocabulaire, le ton, les références de l'extrême droite. Alors dans quel but ? Certainement le but de diviser, de fracturer notre Nation à un moment où celle-ci, plus que jamais, a besoin de se réunir, de se retrouver alors que nous venons de traverser une crise sanitaire très difficile. Enfin, cette tribune enfonce des portes ouvertes sur des sujets que le gouvernement a pris à bras-le-corps depuis quatre ans : la lutte contre le terrorisme ; la lutte contre le communautarisme ; la lutte contre l'islam radical ; la lutte contre les trafics en tous genres, bref tout ce qui abîme notre République.

Rien n'est pire que de vouloir abîmer les valeurs de la République. Et ce qui abîme notre République, c'est aussi de s'en prendre à nos armées, à leur neutralité. La neutralité de nos armées fait que les Français ont confiance dans leurs militaires, qu'ils ont de la considération pour eux. C'est un élément de cohésion nationale, de cohésion pour notre République. Nous sommes fiers de nos militaires, tous les Français en sont fiers et je veux leur redire toute la confiance que je leur porte car je les vois tous les jours sur le territoire national, engagés dans la crise sanitaire ; je les vois en théâtres d'opérations extérieures, engagés dans la lutte contre le terrorisme, y compris au péril de leur vie. Et je sais que les Français leur en sont profondément reconnaissants.

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La disponibilité de tous les équipements militaires français est désormais confidentielle

Au début de chaque année, le député François Cornut-Gentille [LR] demande, par écrit, au ministère des Armées de lui préciser les taux de disponibilité de l’ensemble des équipements mis en oeuvre par les forces françaises [aéronefs, véhicules, navires, etc] ainsi que les crédits investis afin d’asssurer leur maintien en condition opérationnelle [MCO]. Les réponses sont ensuite publiées au Journal Officiel [JO] ainsi que par l’Assemblée nationale.

Jusqu’alors, seules les données relatives aux équipements utilisés au titre de la dissuasion nucléaire ne figuraient pas dans les tableaux communiqués au parlementaire [et donc au public] par le ministère des Armées.

Seulement, l’an passé, ce dernier a décidé de ne plus rendre public les taux de disponibilité de ses aéronefs ainsi que ceux des équipements de surveillance et de défense anti-aérienne. « La communication de ces données étant soumise à des impératifs renforcés de confidentialité, ces informations seront directement transmises à l’honorable parlementaire par courrier », avait-il alors répondu à M. Cornut-Gentille.

Pourtant, ces données étaient attendues étant donné que leur communication aurait permis d’évaluer avec précision les effets de la réforme du MCO aéronautique, lancée en décembre 2017…

Toutefois, ces « imparatifs renforcés de confidentialité » ne s’appliquaient pas aux véhicules de l’armée de Terre, aux navires de la Marine nationale [à l’exception des sous-marins, ndlr] ou encore aux matériels utilisés par le Service de santé des Armées [SSA] ou le Service de l’énergie opérationnelle [SEO – ex-Service des essences des Armées, ndlr]. Ce n’est désormais plus le cas.

En effet, toutes les questions écrites adressées par M. Cornut-Gentille, que ce soit au sujet des avions, des hélicoptères, des drones, des navires ou des blindés, ont invariablement reçu la même réponse, le 8 juin : « La communication de ces données étant soumise à des impératifs renforcés de confidentialité, ces informations ont été transmises directement à l’honorable parlementaire par courrier ». On notera l’usage du passé composé et non plus celui du futur, comme l’an passé au sujet des aéronefs.

Faut-il y voir un recul assumé de la transparence du ministère des Armées? S’agit d’éviter d’exposer les forces et faiblesses aux « compétiteurs » de la France? À chacun de se faire une opinion…

Cela étant, il est toujours possible d’obtenir des indications sur l’évolution de la diponibilité de certains équipements, via les rapports parlementaires, les auditions des chefs militaires et… les documents produits par le gouvernement.

Ainsi, à l’issue d’une mission « flash », les députés Jean-Pierre Cubertafon et Jean-Jacques Ferrara indiquèrent que seulement « 33% des 438 hélicoptères » mis en oeuvre par les forces françaises étaient en état de voler en juin 2020. Dans un récent rapport sur la force Barkhane, les députées Sereine Mauborgne et Nathalie Serre avancèrent que « la disponibilité des matériels terrestres comme des hélicoptères [était] juste suffisante pour mener les opérations. »

Enfin, dans le cadre des débats budgétaires de l’automne dernier, le « projet annuel de performances » de la mission Défense [.pdf], publié par le ministère de l’Économie et des Finances, avait livré quelques indications, comme au sujet des avions de transport tactique [ATT], alors confrontés à « des difficultés inhérentes aux flottes nouvelles [déficit de maturité de l’A400M] et des complications liées aux flottes vieillissantes [alourdissement de la charge d’entretien du C130H], auxquelles s’ajoute désormais la problématique logistique [attente de pièces]. »

Ce PAP avait même évoqué… la disponibilité technique des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA], en affirmant qu’elle était « légèrement inférieure aux prévisions antérieures en raison de l’augmentation de la durée des arrêts techniques »… et que cette tendance s’accentuerait en 2021, « en raison d’un nombre plus faible de SNA au prorata temporis. »

http://www.opex360.com/2021/06/09/la-disponibilite-de-tous-les-equipements-militaires-francais-est-desormais-confidentielle/

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Je suis partager, je comprends la nécessité que toute information ne soit pas bonne à dire. Toutefois, à mon sens c'est en partie casser le thermomètre pour ne pas avoir à prendre la température.

C'est même anti-démocratique , à mon sens, qu'un élu n'ait pas de réponse en tant que représentant du peuple. Alors oui, le peuple ne sait pas comment on cannibalise ou l'on arbitre les programmes et équipements en fonction des moyens mais si on ne lui explique pas, ni même à ses élus représentants du peuple, peu de chances que les débats touche la société. Il est important que des élus, tous groupes politiques,se forment sur ces questions pour constituer des commissions parlementaires compétentes. Avec le relais de la presse spécialisée ou non pour retranscrire les enjeux au quidam.

Modifié par Phacochère
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il y a 46 minutes, Phacochère a dit :

Je suis partager, je comprends la  nécessité que toute information ne soit pas bonne à dire. Toutefois, à mon sens c'est en partie casser le thermomètre pour ne pas avoir à prendre la température.

C'est même anti-démocratique à mon sens, qu'un élu n'ait pas de réponse en tant que représentant du peuple. Alors oui, le peuple ne sait pas comment on cannibalise ou l'on arbitre les programmes et équipements en fonction des moyens mais si on ne lui explique pas, ni même à ses élus représentant du peuple, peu de chances que les débats touche la société. Il est important que des élus, tous groupes politiques,se forment sur ces questions pour constituer des commissions parlementaires compétentes. Avec le relais de la presse spécialisée ou non pour retranscrire les enjeux au quidam.

Tant qu'il y a un contrôle démocratique je ne vois pas de problème si ce n'est qu'on aura moins de bille pour défendre le rafale dans les forums. Et les députés auront toujours accès à suffisamment de données pour se faire mais elles ne seront plus publiques.

Maintenant il faut bien avoir en tête que l'une des stratégies chinoises à Taïwan et au Japon est d'envoyer des missions affoler les PO pour manger leurs potentiels. Ne pas communiquer sur le potentiel restant et la dispo ne me parait pas une mauvaise mesure dans un contexte de tensions grandissantes.

Modifié par herciv
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Je ne vois pas ça comme un délit de démocratie mais de maturité, on n'est plus en 1921.

L'info peut être transmise mais de manière confidentielle, donc il reste un regard parlementaire mais pas public.

Vous croyez que les chinois donnent les vrais infos sur la réalité de leurs armements ?

Modifié par gargouille
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Il y a 22 heures, Patrick a dit :

Pas un bon signal pour l'export... Les clients vont se méfier et rester sur les dernières valeurs.

Personnellement, je vois trop comment truquer ces chiffres pour qu'ils n'aient pas de sens. Donc l'intérêt de les publier...

Entre les avions disponibles mais manquant de potentiel pour faire une vraie mission, ceux qui pourront l'être en 6 heures si par miracle on trouve les mécanos et les pièces détachées nécessaires...

Pour les clients, ils vont bientôt (en 2023, dans 2 ans ?) voir qu'en plus des OPEX, de la PO... on peut envoyer 20 Rafale se balader pendant 50 heures de vols.

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Il y a 9 heures, ARPA a dit :

Personnellement, je vois trop comment truquer ces chiffres pour qu'ils n'aient pas de sens. Donc l'intérêt de les publier...

Entre les avions disponibles mais manquant de potentiel pour faire une vraie mission, ceux qui pourront l'être en 6 heures si par miracle on trouve les mécanos et les pièces détachées nécessaires...

Pour les clients, ils vont bientôt (en 2023, dans 2 ans ?) voir qu'en plus des OPEX, de la PO... on peut envoyer 20 Rafale se balader pendant 50 heures de vols.

Oui, si il y a médiatisation à outrance et démonstration de la dispo des matériels en même temps, ça peut adoucir les effets pervers de la non-divulgation de ces données.

Le truc c'est que comme toujours, en démocratie, le déni d'informations est une faiblesse. Donc il faudra blinder la com', de préférence avec des interventions qui fassent "réel", qui parlent des problèmes et de la résolution de ceux-ci.

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il y a 49 minutes, Patrick a dit :

Oui, si il y a médiatisation à outrance et démonstration de la dispo des matériels en même temps, ça peut adoucir les effets pervers de la non-divulgation de ces données.

Le truc c'est que comme toujours, en démocratie, le déni d'informations est une faiblesse. Donc il faudra blinder la com', de préférence avec des interventions qui fassent "réel", qui parlent des problèmes et de la résolution de ceux-ci.

Exactement : on avait coutume de dire " L'argent est le nerf de la guerre", mais aujourd'hui c'est surtout la communication médiatique qui l'est !

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1 hour ago, Patrick said:

Le truc c'est que comme toujours, en démocratie, le déni d'informations est une faiblesse. Donc il faudra blinder la com', de préférence avec des interventions qui fassent "réel", qui parlent des problèmes et de la résolution de ceux-ci.

Tu parles des démocraties ou la confiance n'existent plus ...

... normalement dans les démocratie représentative si la confiance est encore là ... ton représentant est sensé garantir ce qu'on ne peut te dire et tu es sensé le croire.

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Il y a 2 heures, Skw a dit :

Cliquer sur le tweet pour avoir accès à l'ensemble des détails :

 

Le Sénat estime qu'il ne faut pas se rappeler qu'ils ont réduit dans les précédents quinquennat plusieurs fois le budget de .... .

Modifié par gargouille
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