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Retour sur la destruction du Sheffield


Montaudran
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Bonjour,

Je viens de relire la séquence de l'attaque de l'aviation Argentine qui grâce à un Exocet a coulé le Destroyer Sheffield. Il s'avère que le missile n'avait pas explosé ce fut donc uniquement l'énergie cinétique de l'impact qui a détruit le navire.

Ma question est a votre connaissance dans un même scénario d'impact sans explosion d'un exocet est ce que les navires modernes (ex FREMM) sont plus à même de résister  ?

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Je viens de relire la séquence de l'attaque de l'aviation Argentine qui grâce à un Exocet a coulé le Destroyer Sheffield. Il s'avère que le missile n'avait pas explosé ce fut donc uniquement l'énergie cinétique de l'impact qui a détruit le navire.

J'avais soulevé le sujet sur le forum Aéroplanète il y a quelques temps, j'avais cette réponse :

Pour les auteurs du Docavia n°45, Charles de Maisonneuve et Pierre Razoux, cette vielle rumeur ne repose sur rien de solide:

"Le capitaine de vaisseau Sam Salt, pacha du destroyer Sheffield (...) eut beau souligner que l'Exocet" avait explosé dans son bâtiment, vingt ans après, la rumeur selon laquelle le missile n'avait pas fonctionné reste d'actualité.

Les tenants de cette théorie soulignent que le Sheffield ne fut pas éventré par le missile, à la différence des navires cibles utilisés lors des tires de validation.

Une différence qui s'explique en fait par le mode de construction du Sheffield, du type modulaire.

Ce type de structure se déforme peu sous l'impact d'une explosion.

Les premiers articles de presse publiés indiquaient bien que le missile avait détonné, mais d'autre chroniqueurs remirent en cause valeur de l'exocet.

Selon eux, c'est le carburant non consommé dans le corps du missile qui provoqua l'incendie qui fut fatal au Sheffield.

Cette thèse paraît difficilement soutenable, puisque le "Super Etendard" ayant tiré le missile en limite de portée, le résidu de carburant ne pouvait être que très faible.

Même si les spécialistes reconnaissent que dans des circonstances exceptionnelles la charge ne détone pas, plusieurs indices montrèrent que le missile qui toucha le Sheffield fonctionna normalement.

Les tôles de la coque, au point d'impact, étaient en effet déchirées vers l’extérieur, ce qui prouve qu'une déflagration a bien eu lieu à l'intérieur.

De plus, si le missile n'avait pas sauté, il aurait très probablement traversé le navire de part en part, comme le firent en de nombreuses occasions les bombes Argentines."

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En effet la revue que je viens de lire  relatant l'attaque a été écrite peu de temps après la guerre des Malouines (1983). Il semble que c'est suite à l'analyse et les photographies prises lors du remorquage du Sheffield qui ont fait pensé que le missile n'avait pas explosé. Par contre effectivement les survivant présent sur le pont et le CO crurent entendre une formidable explosion. C'est de toute manière le mazout en feu du navire qui a détruit le Sheffield l'extinction rendu impossible au départ par la déficience (1) et la destruction (1) des deux générateurs  de secours.

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le missile a de mémoire été tiré à 25 milles nautiques, il est vrai que le bâtiment a été frappé en son centre quasiment au maître bau  et non dans une partie plus étroite donc structurellement moins large (pour l'absence "d'éventration")

L'impact révéla de nombreuse carences en terme de lutte contre les dommages de combat

-matériaux inflammables (décoration, câblages, vêtements de l'équipage)

-superstructures en aluminium non traitées contre la chaleur (revêtement en silice appliqué après la guerre des Malouines -not. sur nos FAA)

-manque de redondance des moyens de lutte contre les incendies (extinction, prod. électrique), sur le Sheffield l'équipage a lutté avec des extincteurs portatifs

La classe Sheffield fut construite à l'économie, c'était de notoriété publique ...

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  • 5 years later...

Concernant la fin du Sheffield, je suis tombé ce matin sur un article dans le magazine guerre et histoire. Puis voulant en savoir plus, je suis tombé sur un article du Gardian. Je n'ai pas encore réussi à mettre la main sur le document original. Mais visiblement les marins du Sheffield ont été en-dessous de tout.

https://www.theguardian.com/uk-news/2017/oct/15/revealed-full-story-behind-sinking-of-falklands-warship-hms-sheffield

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il y a une heure, Espadon a dit :

Mais visiblement les marins du Sheffield ont été en-dessous de tout.

Ils ont essuyé les plâtres depuis la seconde guerre mondiale aucun navire occidental n'avait été confronté à une telle menace aérienne (sans parler de la nouveauté du tir missile) à ton avis il se serait passé quoi si à la place du Sheffield cela avait été le Suffren ou le Worden ?

La presse se prononce sur la prétendue déclassification du rapport d'enquête qui est pourtant connu depuis longtemps (il était même sur le site de Clash of Arms, l'éditeur d'Harpoon...).. Les faits sont connus depuis longtemps, mélange de mauvaises circonstances et de manque de chance. Les malheurs du Sheffield serviront à tout le monde ...

 

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Il y a 4 heures, pascal a dit :

Ils ont essuyé les plâtres depuis la seconde guerre mondiale aucun navire occidental n'avait été confronté à une telle menace aérienne (sans parler de la nouveauté du tir missile) à ton avis il se serait passé quoi si à la place du Sheffield cela avait été le Suffren ou le Worden ?

La presse se prononce sur la prétendue déclassification du rapport d'enquête qui est pourtant connu depuis longtemps (il était même sur le site de Clash of Arms, l'éditeur d'Harpoon...).. Les faits sont connus depuis longtemps, mélange de mauvaises circonstances et de manque de chance. Les malheurs du Sheffield serviront à tout le monde ...

 

J"aurais dû dire, certains officies du Sheffield ont été en-dessous de tout. Mais bon,  mauvaise circonstance, manque de chance, des officiers qui ne sont pas au bon endroit au bon moment.  Soit la RN a sous estimé la menace des exocet, mais cela m'étonnerai pendant le transit, ils n'ont pas arrêter de s'entrainer, tant qu'ils ont pu avec les SUE de la marine nationale, quand ils sont passé au large de la Bretagne. Soit ils ont pris les pilotes argentins pour des branquignols. Soit ils ont manqué de temps, pour apprendre la parade adéquate en cas d'une attaque missile.

C'est pour cela, que je voulais pouvoir lire le rapport officiel, pour constater ce qui s'était passé. Car visiblement le document est déclassifié. Cela m'aurait permis de me faire une idée.

La première attaque missile réussie date quand même de 1967, ce sont quand même les israélien qui ont essuyé les plâtres avec ce type d'attaque. La menace était connue, mais la manière de l'appréhender peut-être pas. Je ne sais pas ce qui se serait passé sur les autres bateaux mais un navire ne fait pas tout, il faut aussi un bonne équipage avec un bon chef. Quand je relis tout ce qu'il y a à lire sur ce drame, j'ai l'impression que le destroyer à servi de plastron. 

 

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On oublie souvent ... mais jusqu'a assez récemment - disons après les années 2000 - il était encore assez délicat d'intercepter avec une bonne chance de réussite des missiles anti-navire rasant et manœuvrant ...

Il y avait le problème de la détection radar ... d'un machin qui frôle les embrun ... mais aussi de l'engagement. Les systèmes d'arme avaient un mal fou pour guider un missile anti aérien vers une cible au raz de l'eau.

La seule issue c'était les CIWS canon ... avec tout le talent qu'on leur connaît.

Autre chose ... le mépris envers missiles antinavire.

Quote

Les conditions de la naissance du MM 38 méritent d’être connues. Jusqu’en 1967, le missile antinavire n’était pas pris en considération par les Marines française, américaine et britannique ; l’Allemagne développait lentement le Kormoran pour son Aéronavale et avait commandé l’autodirecteur à CSF. En France, des études générales étaient financées par le STAé à Nord-Aviation : l’AS 33 pour le guidage inertiel et des études du vol à très basse altitude, en association avec le RAE, dans le cadre d’un projet d’AM 15 pour l’armement d’hélicoptères. En 1967, la Grèce avait négocié une commande de vedettes françaises armées de missiles non définis ; Nord-Aviation et le STAé prévoyaient la vente du MM 12 (6 km de portée). Seuls les Soviétiques, n’ayant pas d’aviation embarquée, avaient mis en service, au début des années 1960, le Styx ; c’était un gros missile relativement simple, du type avion, pesant 2 300 kg, équipé d’une charge de 500 kg et ayant une portée de 40 km. Le 21 octobre 1967, le navire Eilath israélien, patrouillant au large de Port-Saïd, fut coulé par trois missiles Styx (chacun avait fait l’impact) tirés d’une vedette égyptienne. L’émotion fut considérable ; mais il fut jugé que c’était une agression menée par surprise et aucun programme ne fut lancé immédiatement, en Occident.

 

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Et ces difficultés de détection des missiles vont probablement continuer !

En effet, les nouveaux missiles vont avoir une furtivité augmentée et n'utilisent parfois plus de radar mais au moins en partie des guidages infrarouges passifs sans préavis.

De plus, les manœuvres terminales sont devenus beaucoup plus complexes en plus de la possibilité de varier les angles d'attaque.

Et il reste toujours la possibilité pas très coûteuse de monter quelques leurres (brouilleur et paillettes) sur le missile pour sa phase terminale quand il passe au dessus de l'horizon.

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Il y a 15 heures, Espadon a dit :

Soit la RN a sous estimé la menace des exocet, mais cela m'étonnerai pendant le transit

 

Il y a 9 heures, pascal a dit :

Même s'ils ont reçu un erzatz d'entraînement ils ne sont pas habitués à ce genre d'attaque, peut-être aussi ont-ils sous estimé l'adversaire (toujours une erreur)

Dans le résumé du rapport par le Guardian :

Citation

The anti-air warfare officer was recalled to the ops room, but did not believe the Sheffield was within range of Argentina’s Super Étendard aircraft that carried the missiles.

[...]

The board of inquiry found the anti-air warfare officer’s mistake was based on his reading of an intelligence assessment of the Argentinian threat, which had arrived on board in “a sizeable and daunting bundle” of paper that was difficult to comprehend.

While the ship’s company were aware of the threat posed by Exocet missiles, some appear to have thought the Sheffield was beyond the range of the Super Étendard aircraft, because they were unaware the planes could refuel in mid-air.

... même si ca ne dit pas que tout le monde à bord était dans l'erreur, que l'officier spécialiste de l'anti-aérien aient une idée si fausse de la situation est une erreur grave.

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il y a 13 minutes, Rob1 a dit :

they were unaware the planes could refuel in mid-air.

Je ne pense pas qu'ils ignoraient que le SUE pouvait ravitailler en vol en tant que tel je pense plutôt qu'ils ignoraient que les argentins avaient des ravitailleurs à savoir deux KC 130; de plus les interceptions EM ne donnaient rien car les pilotes argentins au moins ceux de l’aéronavale ralliaient les ravitailleurs et procédaient au refuelling en silence radio total ...

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Les Argentins ont appliqué des procédures apprises à Landivisiau, mais en 82 Français et Argentins découvrent le système d'arme, dont la maîtrise n'est pas aisée et les procédures complexes. Au moment de la guerre  la petite dizaine (tout juste) de pilotes argentins qualifiés sur SUE est composée d'anciens des A4, ce sont des moustachus (au propre comme au figuré) mais ils ont en moyenne moins de 100 heures sur l'avion.

5 tirs 3 coups au but mais 4 missiles leurrés ... les deux manqués vraisemblablement ainsi que les deux qui frappent l'Atlantic Conveyor ils se sont verrouillés sur un nuage de chaffs qu'ils ont traversé avant de réacquérir le porte-conteneurs ...

Le combat anti-navires (comme le combat aérien BVR) est un jeu du chat et de la souris, il faut acquérir sa cible sans être détecté se dévoiler le plus tard possible pour éviter les tirs et les contre-mesures, la cible elle doit offrir une signature minimale, disposer des moyens de détection actifs passifs offrant un maximum de préavis (d'où l'intérêt du réseau et des capteurs déportés) et de l'armement susceptible d'intercepter hostile et/ou missile le plus tôt possible, notamment sur les tirs en salve.

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7 hours ago, pascal said:

Je ne pense pas qu'ils ignoraient que le SUE pouvait ravitailler en vol en tant que tel je pense plutôt qu'ils ignoraient que les argentins avaient des ravitailleurs à savoir deux KC 130; de plus les interceptions EM ne donnaient rien car les pilotes argentins au moins ceux de l’aéronavale ralliaient les ravitailleurs et procédaient au refuelling en silence radio total ...

Cela dit meme sans ravitailleur les Argentins auraient pu mener a bien leur attaque.

Il y avait moins de 425 milles entre Rio Grande et le Sheffield, ce qui etait dans les clous pour une attaque Hi-Lo-Lo-Hi  avec penetration sous les lobes radar anglais (rayon d'action du SEM: 475-500 milles avec penetration basse altitude de 100-120 milles, configuration Exo + 2 bidons).

Modifié par HK
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Il y a 7 heures, HK a dit :

Cela dit meme sans ravitailleur les Argentins auraient pu mener a bien leur attaque

ils ont ravitaillé à 150 mn de Rio Grande le ravitaillement s'est achevé à 250 mn de la cible, ils ont complété les pleins et se sont donné de la marge ... Au cas où !

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Bonsoir à tous . 

J'ai eu l'occasion de voir des documentaires anglais/US en langue espagnole ( cela m'a bien aidé) sur la guerre des Malouines .

Les témoignages de marins et de pilotes  des deux camps sont très intéressant .

Pour le Conventry , un officier britannique mettait en avant que leur rôle et matériel au travers de missile mer-air était basé face à une menace soviétique , CAD face à des bombardiers en haute altitude .

Que ce soit avec des bombes classiques ou des missiles exocet , je pense que de facto la donne était  compliqué pour les équipages. 

Tout les armements du navire, fusil SLR et Mag , furent utilisé.  Lors de l'attaque du Coventry pendant que tout le monde tiré, on demanda à un des marins d'employer le projecteur type Aldis pour tenter d'éblouir un avion argentin, comme le raconte le marin , il ne savait même pas où viser car ne voyant pas l'avion en ayant aucune garantie de réussite. Comme quoi au niveau des équipages des navires on a tenté de faire face avec parfois des solutions qu'on cherche dans l'urgence. 

Garder la permanence d'alerte aussi fut éprouvant dans la durée . 

Il y avait un délai d'alerte lorsqu'il a fallut protéger la tête de pont, et entre le moment où les " yeux " en Argentine signalé le décollage des avions argentin et leur arrivé sur zone , cela a offert des avantages, mais au vu de l'option choisi par les aviateurs argentin , le vol à basse altitude , en utilisant la masse terrestre , je pense que de facto rien n'a simplifié la mission dans un type de guerre que l'on ne pensait pas mener .

Quand on observe comment les pilotes ( Air et de l'aéronavale ) argentine ont gérer les attaques à basse altitude , je pense que rien ne préparait les marins de l'époque ( marin en général dans le monde)  à un combat de ce type ,rappelons que l'optique était de faire face aux menaces avec le pacte de Varsovie .

Je conseil le livre paru dans la collection Histoire de l'aviation numéro 9 , la Guerre des Malouines par Salvador Mafe Huertas , avec une préface de Pierre Closterman , un grand As francais de la 2ème Guerre Mondiale. 

Des témoignages de terrain, des photos inédites côté argentin ( photos personnels et malgré l'interdiction) , parfois avec un manque de qualité pour certaines photos ( appareils de faible qualité et un climat pas top ) .

Pour rappel , à l'époque quand on a appris que les argentins avaient envahi les Malouines , ce fut déjà une surprise tout comme il fut pour nombre de personnes la découverte d'un endroit du monde que peu de monde connaissait ou aurait put situer sur une carte, et rien qu'en GB on a vu des gens imaginer que ces îles étaient des îles du côté de l'Ecosse , voir le témoignage d'un officier des RMC relatant les interrogations de certains de ses hommes pour situer les Malouines .

Donc n'oublions pas que rien que le contexte de l'époque montre que personne n'était dans l'optique d'une confrontation de ce type . Je pense que personne de part et d'autre n'aurait pensé que cette guerre serait si violente et que la volonté des uns et des autres restaient disons une surprise pour chacun. 

Enfin voilà l'avis d'un néophyte que Je suis mais qui a un grand intérêt pour ce conflit, que ce soit du point de vue navale, aérien et terrestre .

 

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croquis de l'attaque sur le Sheffield

http://malvinasguerraaerea.blogspot.fr/2016/01/armando-mayora-recuerda-el-ataque-al.html

photo de Carballo et Rinke à l'attaque du Broadsword en TTTBA !!! pendant ce temps Velasco et Barrionuevo attaquent le Coventry

http://malvinasguerraaerea.blogspot.fr/2015/05/el-hundimiento-del-destructor-hms.html

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Il y a 7 heures, pascal a dit :

croquis de l'attaque sur le Sheffield

http://malvinasguerraaerea.blogspot.fr/2016/01/armando-mayora-recuerda-el-ataque-al.html

photo de Carballo et Rinke à l'attaque du Broadsword en TTTBA !!! pendant ce temps Velasco et Barrionuevo attaquent le Coventry

http://malvinasguerraaerea.blogspot.fr/2015/05/el-hundimiento-del-destructor-hms.html

 

La photo de l'attaque mené par Carballo et Rinke , je l'ai déjà vu ( ainsi que les dessins ) . Dans Le fameux bouquin que je cite plus haut .

J'aurais bien citer des passages de témoignages du bouquin , mais je ne sais pas si il y a des droits d'auteur du livre via internet à respecter. 

 

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il y a 51 minutes, Gibbs le Cajun a dit :

J'aurais bien citer des passages de témoignages du bouquin , mais je ne sais pas si il y a des droits d'auteur du livre via internet à respecter. 

C'est HS sur le fil, mais il existe un droit de citation. A priori, si tu cites des passages courts et référencés, il n'y a aucun problème. (En clair, le droit d'auteur n'empêche pas de citer des passages identifiés, mais de mettre en ligne la moitié du bouquin! :wink: )

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Bon je poste quand même, on verra bien .

L'un des pilotes de Super Étendard fournit par la suite cette description de sa mission anti-navires .

" Nous nous ravitaillâme à 260 miles des contacts et nous dirigeâme vers le point de la dernière position du Neptune ; on nous avait indiqué un gros et un petit objectifs .Nous descendîmes à 130 nautiques d'eux .Le temps était mauvais, avec une visibilité réduite à un nautique et un plafond de 300 pieds , avec des bourrasques .De bonnes conditions pour nous . Notre pire danger résidait dans les patrouilles de Sea Harrier , pas dans les missiles embarqués. La nature des missions du Super-étendard était d'arriver vite et bas , et de rebrousser chemin très tôt ; la portée de l'Exocet est supérieure à celle des missiles de défense. C'était le raisonnement de base du développement de tout le système d'armes Super-étendard /Exocet .La seule façon de nous contrer était de nous trouver avant le lancement des missiles , et C'était très difficile.  Si ces messieurs les anglais avaient eu des moyens d'alertes avancée aéroportés, alors ils auraient peut-être put le faire .

"Nous passâmes au sud de l'île de Beauchêne , à 45 nautiques au sud des Malouines .Le moment venu , mon leader rompit le silence radio pour le signaler qu'il attaquerait le plus gros contact , celui indiqué par le Neptune comme se trouvant à droite , et qu'il me laissait l'autre . Arrivé à 50 nautiques, nous grimpâmes de 2000 pieds et branchâmes nos radars pour un balayage nos radars pour un balayage de 3 secondes . Aucun des deux ne trouva quoi que ce soit .Nous redescendîmes pour 20 nautiques de mieux avant de monter à nouveau . Cette fois , le radar de Bedacarratz montra un gros contact sur la droite et un petit un peu plus loin sur la gauche ; le mien n'indique que celui de droite .Nous pensâmes qu'il pouvait s'agir d'un porte-avions avec son escorte , et que nous aurions plus de chance si l'écho était plus gros et plus près. 

" Et c'est ce que nous fîmes. Nous accelerâmes à vitesse maximum , 500 noeuds , alors que les bourrasques redoublaient . J'enchainerai toute les opérations nécessaires pour l'activation de mon missile. Nous savions que nous étions largement en portée. Jusque là, tout avait été répété à l'entraînement, mais pas plus loin .À vingt nautiques , Bedacarratz ordonna : " Lancer" . A ce moment , je traversais une averse, lui était hors de vue mais à l'air libre. Dès qu'il vit son Exocet en vol au-dessous de lui , il m'ordonna de tirer le mien .il était exactement 11 heure 04 .Les deux missiles partirent en parallèle. Nous ne pûmes pas les suivre longtemps en visuel car ils entrèrent dans un banc de brume ou un nuage . Nous virâmes sur la droite pour nous éloigner plein gaz. 

Il ne fut pas nécessaire de ravitailler pendant le vol retour . Il n'y eut aucun problème, et nous rentrâmes au bercail sans difficulté.  Tout Rio Grande était très exité et tout le monde voulait savoir comment les Exocet s'était comporté , si nous avions touché quelque chose, et si oui quoi . Ce soir là , les britanniques annoncèrent que c'était le Sheffield. Notre réaction ? Nous n'avons pas eu l'impression que cela compensait la perte du Belgrano ( et la mission n'était pas faite dans ce but ) , mais nous sentions que nous avions prouvé que nous pouvions , nous aussi, couler L'un des leurs . Nous ne sûmes jamais lequel des deux missiles avait touché le HMS Sheffield, et nous ne le saurons jamais ." ( martin Middlebrook, op .Vit.pp .123-123) .

 

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Le témoignage de Mayora cité par Gibbs (nos missiles partent en parallèle) semble contredire le schéma de l'attaque visible sur le premier lien que j'ai posté. En effet sur ce croquis on voit bien que les deux missiles partent sur des trajectoires fortement divergentes ...

Ce schéma tendrait à montrer que Bedacarratz et Mayora n'ont pas sélectionné le même écho sur leur écran radar l'un, le leader Bedacarratz) cible le Sheffield et l'autre les gros échos de la TF ... Cette divergence n'est pas due à l'accrochage des auto-directeur car les missiles au vu du crobard semblent vraiment tirés dans deux directions différentes car les deux SUE ne volent pas en parallèle au moment des tirs et les missiles suivent ces routes divergentes en vol inertiel.

 

Alors soit le schéma est faux et les deux pilotes tirent sur le même gros écho accroché par les deux radars (le Sheffield) placé en avant de la TF. Soit le témoignage de Mayora comporte une imprécision et son missile tiré quelques instants après celui de son leader est largué sur un autre azimut correspondant à un autre écho sélectionné ... Si cette version est la bonne le Sheffield isolé n'a été visé que par le seul missile de Bedacarratz qui n'a pas été leurré et celui de Mayora lui a été leurré par un des bâtiments de l'écran.

Mystère

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@pascal

J'ai aussi les témoignages de Bedacarratz et de Mayora dans le chapitre concernant la 2ème Escuadrilla de Caza y Ataque et ses Super-Étendard. 

Bedacarratz:

Le Neptune nous signala que , à quelques 115 nautiques , se trouvaient un navire de grande taille et deux autres de taille moyenne . Je fis un signe à Mayora pour lui dire que nous allions nous diriger vers le plus gros des navires, notre objectif . Nous volions alors à moins de cent pieds au-dessus de l'océan. 

En arrivant à la distance prévue au briefing nous remontâmes , branchant le radar pour localiser les cibles , lesquelles devaient apparaître alors sur notre écran radar .Mais rien n'apparut. Quelques secondes plus tard , nous eteignions le radar pour redescendre en dessous de 100 pieds pour continuer à naviguer au ras des vagues , désormais à  vitesse maximale car , si nous étions repérés, il nous fallait pouvoir réduire au maximum le temps nécessaire pour atteindre le secteur de tir de notre missile .

Je décidais de continuer encore durant 25 minutes sous silence radio et radar complet, depuis l'appel du NEPTUNE à 10 heure 30 , je n'avais pas échangé un seul mot avec mon ailier .Nous fîmes une autre percée et , cette fois , nos 2 radars nous montrèrent une unité de taille moyenne dans nos 12 heures . Avec l'unité la plus grande légèrement décalé de 30 degrés sur la droite, tout près de ses deux navires d'accompagnement. Nous fîmes rapidement un virage sur la droite en descente pour effectuer la dernière partie de la présentation d'attaque .En arrivant à la distance préétabli par nos procédures , j'ordonnais par radio au lieutenant Mayora de tirer son missile , pendant que j'en faisais autant. Il ne m'entendit pas, et il regarda mon Exocet tomber et allumer sa fusée avant de me demander si j'avais vraiment tiré , aussi je répétait mon ordre et il tira son missile à son tour , 5 secondes après le mien .Il était exactement 11 heure 04 . C'était le moment d'entamer la phase de dégagement, aussi bas sur l'eau que nous l'osions, soit environ 50 pieds . Après avoir parcouru la distance que j'éstimai nécessaire pour échapper à une éventuelle interception des Sea Harrier, nous començâmes à monter pour remettre directement le cap sur Rio Grande. L'atterrissage eu lieu à 12 heures 15 et les 2 super Étendard arrivèrent au parking tous systèmes fonctionnant , sans aucun problème technique .

Mayora après le ravitaillement : 

Une fois à environ 120 nautiques de l'objectif, l'avion de patrouille maritime nous transmis de nouvelles coordonnées, et nous signala un objectif de petite taille et un de grande taille décalé de quelque 30 nautiques. 

Après avoir introduit ces positions dans le système de navigation , nous comparâmes les distances et choîsîmes le plus gros des navires. Les conditions météorologiques étaient assez mauvaises dans ce secteur , avec un plafond ne dépassant pas 500 pieds et des averses occasionnelles qui réduisaient substanciellement la visibilité horizontale.  En dépit de ces difficultés de navigation, je pensais alors que C'était un temps parfait pour une attaque car il handicaperait également notre détection et le décollage sur alerte de Sea Harrier d'interception. 

La tension s'avérait inférieure à celle connue lors des missions d'entraînement, et je fut surpris d'être plus préoccupé par la crainte d'oublier un détail empêchant le tir du missile, que par la possibilité d'être intercepté. Malgré tout , nous gardons un oeil vigilant sur notre RHAW et vérifions constamment nos 6 heures. 

Arrivé à bonne distance, ce fut la dernière remonté pour allumer le radar, mais il n'y avait rien sur l'écran , aussi nous le coupâmes pour redescendre à basse altitude pour une vingtaine de nautique supplémentaire avant d'effectuer la même manoeuvre. Cette fois-ci je vis bien un écho sur l'écran, distant de quelques 35 nautiques, à 20 degrés environ sur la droite . Immédiatement j'entendis la voix de mon Leader dans les écouteurs, confirmant la détection et ordonnant de mettre le cap directement sur l'objectif.

Je voyais que ce qui apparaissait comme un gros échos était accompagné de 2  échos plus petit à ses côtés. Nous effectuâmes les procédures finales de lancement de l'Exocet, et nous tirâmes les deux missiles à 11 heures 02 . Je vis les deux fusées s'allumer comme prévu et les deux missiles descendre à leur altitude de croisière , au ras des vagues . Après le tir , nous fîmes un virage serré au maximum vers notre cap retour pour Rio Grande , ou nos collègues nous attendaient avec impatience . À 16 heure , alors que nous étions dans un long débriefing , le bulletin de la BBC internationale nous transmit un communiqué du département de la défense annonçant contre le destroyer HMS Sheffield .

 

Voilà ce que j'ai comme témoignage dans le bouquin.  Il y a aussi un plan en schéma ( il faudrait que je le compare avec celui du lien )  . Je ne sais pas si ces temoignages expliqueront le mystère que Pascal à mis en avant :smile: .

J'ai le témoignage du Capitaine de Corvette Jorge Philippi  de la 4ème Escuadrilla Aeronaval de Ataque et ses Skyhawk qui toucha le HMS Ardent .

Je peux le partager dans un prochain message ( il est long ce témoignage) .

 

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