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EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense


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EADS et BAE Systems démentent les informations de presse faisant état d'un blocage des négociations du fait d'un différend entre la France et le Royaume-Uni. Certains dénoncent une manoeuvre du camp allemand. c'est bien parti pour une partie de poker menteur.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/0202310285882-bras-de-fer-et-intox-autour-du-projet-de-fusion-eads-bae-369670.php

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Fusion EADS-BAE : Hollande pose ses conditions

Le président a souligné qu'il appartenait aux entreprises de "continuer leurs pourparlers en connaissant la position" de la France.

http://www.lepoint.fr/economie/fusion-eads-bae-hollande-pose-ses-conditions-05-10-2012-1513896_28.php

Le président français François Hollande a souligné vendredi, à propos du projet de fusion des groupes EADS et BAE Systems, que la France avait "dit ce qu'(elle) considér(ait) comme des conditions" en ajoutant qu'il appartenait aux entreprises de "continuer leurs pourparlers". Interrogé par la presse en marge d'un sommet à Malte, François Hollande a déclaré : "Nous avons dit, nous, ce que nous considérons comme des conditions. Après, ce sont aux entreprises de continuer leurs pourparlers ou leurs négociations en connaissant la position de la France à la fois en termes de présence au capital, de localisation des sièges et de protection de notre industrie de défense."

Le président n'a pas donné de précisions sur les conditions mises par la France, en tant qu'actionnaire. Les négociations sur la création d'un mastodonte mondial de l'aéronautique et la défense par une fusion des groupes EADS et BAE Systems étaient dans l'impasse vendredi, Berlin, Paris et Londres s'opposant sur leur présence au capital de la future société. "Nous avons été informés par les gouvernements de l'état des discussions, mais ils ne nous ont aucunement dit qu'il n'y aurait pas d'accord. Nous continuons à viser la date butoir du 10 octobre" fixée par le régulateur britannique, a cependant insisté vendredi un porte-parole d'EADS

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Je ne sais pas si tu l'avais lu aussi...

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/interview/0202307136095-florian-hahn-csu-l-allemagne-devrait-piloter-plusieurs-activites-de-defense-d-eads-bae-369208.php

"Ottobrunn pourrait à mon avis piloter d'importants secteurs de la branche défense, je pense notamment à la cyber-guerre, la sécurité, ainsi que les hélicoptères. Nous avons déjà les finances, mais voir demain les responsabilités se réduire à la recherche et le développement n'est pas suffisant."

Bon on leur dit quand que leur R&D se fait sur base de transferts de techno française, et grâce à des deals où ils surestiment leurs commandes avant de se rétracter?.......

Allons-nous encore nous étaler nous-mêmes la vaseline au nom de l'"intérêt commun"?  :'( :'( :'(

Piteusement,

StRaph

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EADS/BAE: "importantes réserves" du principal actionnaire du Britannique

La société d'investissements Invesco Perpetual, principal actionnaire du fabricant d'armes britannique BAE Systems (12% du capital), a d'"importantes réserves" au sujet du projet de fusion avec EADS, maison mère de l'avionneur Airbus, affirme le Financial Times de lundi.

Invesco "va faire part aujourd'hui (lundi) de ses +importantes réserves+" en ce qui concerne ce projet de fusion, écrit le journal, soulignant que la société a prévu de détailler dans un communiqué ses "préoccupations" sur la structure de l'opération de 35 milliards d'euros et ses conséquences probables sur les actionnaires.

La fusion créerait un champion européen de la défense et de l'aéronautique présent sur pratiquement tous les marchés de la planète, loin devant l'américain Boeing. La Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France doivent approuver l'opération en raison de ses implications stratégiques.

EADS et BAE Systems ont jusqu'au 10 octobre pour informer le régulateur des marchés à Londres de la réussite de leur projet, reconnaître leur échec ou demander un nouveau délai, ce qui n'est plus écarté après un blocage survenu vendredi.

Le ministre britannique de la Défense Philip Hammond a menacé dimanche de bloquer l'opération si la France et l'Allemagne franchissaient les "lignes rouges" tracées par Londres en essayant de garder une influence sur la gestion du futur groupe.

La France, qui détient 15% du capital d'EADS, veut y rester, ce qui lui donnera 9% des actions de la nouvelle entité. L'Allemagne, qui n'est pas actionnaire d'EADS, insiste sur la parité avec la France.

Le capital d'EADS était détenu au 31 décembre 2011 par Lagardère et l'Etat français à travers la holding Sogeade (22,35%) tandis que Daimler le constructeur allemand exerce 22,35% des droits de vote pour l'Allemagne mais veut céder 7,5% à un consortium emmené par une banque publique allemande, tandis que l'Etat espagnol détient 5,45%. Le reste est en Bourse.

Outre Invesco, les grands actionnaires de BAE Systems sont la société d'investissement américaine BlackRock (5,16%) et l'assureur Axa (5,0%).

© 2012 AFP

Bref, pour que l'opération se fasse il faut que la France renonce à toute "influence sur la gestion du futur groupe" et que les "grands actionnaires de BAE" du style de la "société d'investissement américaine BlackRock" conservent le même taux de rendement qu'ils ont aujourd'hui. Autant dire que j'espère toujours que cette fusion ne se fasse pas, pas à ces conditions.

D'autant que l'avenir à quelques années de BAE, sur les marchés où la société est le mieux implantée, c'est des choses comme ça :

En clair, les dépenses militaires canadiennes passeraient de 21 à 18,5 milliards de dollars canadiens d’ici l’exercice 2014-2015.

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Et aux USA, le marché avec lequel BAE voudrait nous faire fantasmer:

"The new military strategy includes $487 billion in cuts over the next decade. An additional $500 billion in cuts could be coming if Congress follows through on plans for deeper reductions." (http://content.usatoday.com/communities/theoval/post/2012/01/obama-defense-cuts/1#.UHKew1GGAhA)

Bon, 987 Milliards de réduction sur 10 ans... Vive Tom-Tom le stratège!!!!!!! Super rentable, l'accès à ce marché en pleine croissance!!!

:happy: :oops: :happy:

StRaph

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ça pu cette histoire ... trop de chose louches :les anglais qui veulent faire ami ami ... les allemands qui réclament une plus grosse par du gâteau ...  EADS qui chute en bourse , BAE qui va pas si bien ...on va se faire dépouiller , et les premiers content seront les ricains . ce sera pas nous européen qui auront un pied au states mais bien les ricains qui auront un pied  dans l Europe via BAE. (anglais /* ricain même combat ,avec toutes les merdes qui ont avalés , les anglais ont toujours pas compris qui est l oncle sam ...)

( bon  c est sur , ch uis pas une tète ... ni un spécialiste , mais quand c est trop beau genre " leader mondial ..." hum ! hum !)

comme dit l autre " quand y a un doute , c est qu  y a pas de doute ..."

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Revue de presse et synthèse du jour

Longuet s'exprime http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20121005trib000723217/fusion-eadsbae-la-france-doit-parler-et-vite.html

Plus que 2 jours pour convaincre http://www.zonebourse.com/actualite-bourse/EADS-et-BAE-ont-deux-jours-pour-convaincre-les-Etats--15315681/

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/10/08/fusion-eads-bae-entre-declarations-et-intentions-ou-en-est-la-partie-de-poker_1771613_3234.html

EADS-BAE Systems : faire jeu égal avec les Etats-Unis dans la DéfenseTom Enders, président exécutif d’EADS, estime que la fusion de son groupe avec BAE Systems, donnant ainsi naissance au premier groupe mondial dans le domaine de  la Défense, serait l’aboutissement d’une histoire débutée il y a quinze ans. Pour les Etats-Unis, cette fusion pourrait avoir une incidence sur l’accord conclu entre BAE Systems et le gouvernement américain selon lequel ses activités américaines sont dirigées de manière séparées par des Américains. En contrepartie, le groupe est autorisé à répondre à des appels d'offres et à travailler sur des contrats concernant des technologies sensibles. La participation active d’un état au capital du nouveau groupe pourrait remettre en cause l'activité de BAE Systems aux Etats-Unis où le groupe réalise près de 40% de son chiffre d'affaires.

8 octobre 12 - Le Figaro - Financial Times (6 oct).

Londres prêt à bloquer le projet de fusion entre EADS et BAE"Il y a des lignes rouges autour de la fusion EADS-BAE", a déclaré le ministre britannique de la Défense, Philip Hammond. Il entend ainsi utiliser la golden share que possède les Britanniques dans BAE pour bloquer la fusion si Paris et Berlin ne réduisent pas leurs participations en deçà du niveau leur permettant de contrôler le groupe. "Nous voulons que cette société prospère en tant qu'entreprise commerciale (...), qu'elle ne soit redevable d'aucun Etat ou contrôlée par quelque Etat que ce soit", a expliqué Philip Hammond. Une telle participation pourrait remettre en cause l'activité de BAE Systems aux Etats-Unis où le groupe réalise près de 40% de son chiffre d'affaires.

8 octobre 12 - Les Echos - Le Figaro - Le Monde - Le Parisien - Financial Times - International Herald Tribune - The Wall Street Journal.

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Et sur le blog d'opex 360 :

http://www.opex360.com/2012/10/08/la-fusion-eadsbae-systems-menacee-par-les-desaccords-entre-les-etats-concernes/

"Un autre problème à régler rapidement est la question de la localisation du siège d’EADS. En effet, Berlin exige qu’il soit de nouveau implanté outre-Rhin, alors que Tom Enders, qui est de nationalité allemande, veut qu’il reste à Toulouse, et cela pour des “raisons économiques.” Et selon Les Echos, l’Allemagne voudrait également que le siège d’Astrium ainsi qu’une partie de la production en fassent de même, quitte à fâcher le gouvernement français.

"

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Ça va intéresser Tancrède, entre autres...

Cette personne est Hongroise.

EADS-BAE: la trahison à l horizon

Pour y voir plus clair dans cette affaire dite « extrêmement complexe » que serait la fusion proposée entre EADS et BAE Systems, il faut avant tout rectifier au moins deux contre-vérités omniprésentes dans l’écrasante majorité des dépêches d’agences, sans parler des commentaires divers et variés. Première « erreur » : à en croire la présentation trompeuse à laquelle on a droit dès les premiers ébruitements, le mariage des deux sociétés aéronautiques et de défense résulterait en un géant européen, capable de tenir tête à la concurrence internationale, notamment celle des grandes firmes américaines. Faux. L’un des premiers soucis des mariés eux-mêmes serait justement de réfuter toute étiquette « européenne », et leurs noces signifieraient, en effet, une étape décisive dans le transfert sous le giron du Pentagone de l’industrie d’armement européenne. Deuxième « erreur » : les exigences prétendument déraisonnables des gouvernements, en particulier celles de la France, risqueraient de torpiller une lumineuse idée qui, selon ses initiateurs, « makes perfect business sense ». Doublement faux. Primo : vouloir maintenir, voire maximiser l’influence des Etats dans des compagnies éminemment stratégiques n’est pas un luxe, encore moins un caprice, mais un devoir envers les contribuables-citoyens. Secundo : aux yeux des instigateurs industriels du projet, il s’agit avant tout d’un dessein idéologique (à forte implication politico-stratégique), à tel point que pour le mener à bien ils sont parfois prêts à ignorer même leur sacro-sainte « logique des affaires ».

http://www.hajnalka-vincze.com/Publications/185

C'est dans la droite lignée de ce qu'elle écrivait en ... 2007

Ce sont ces dispositions qu’il faut garder à l’esprit avant d’applaudir la « conquête » du marché de défense américain par des entreprises étrangères. En vérité, l’intérêt de telles opérations est purement financière (augmenter le retour sur investissement pour les actionnaires). L’acquéreur est dans l’incapacité de dégager des synergies, il n’a pas d’influence réelle sur la gestion des filiales US, et pas d’accès aux technologies développées sur sol américain. L’essentiel de son investissement lui échappe. La filiale US reste partie intégrante du système US (elle peut aussi être obligée, à chaque instant, de laisser tomber tout autre engagement contractuel pour donner préférence aux demandes du Pentagone), dans un isolement quasi-total de la société mère.

S’il y a conquête, c’est donc dans l’autre sens qu’elle se fait. Car les entreprises étrangères qui investissent massivement dans les USA deviennent, du coup, exposées aux pressions, chantages et « bons conseils ». Comme l’ancienne British Aerospace, devenue BAE Systems en 1999, qui se vante aujourd’hui d’être le 6ème plus grande société de défense américaine, et fut parmi les 5 premiers donateurs issus du secteur de l’armement lors des législatives de 2006 aux Etats-Unis. Et dont les dirigeants se sont précipités à préciser, au sujet de l’éventuelle levée de l’embargo européen contre la Chine, que pour appliquer une telle décision ils auraient besoin de l’autorisation de Washington au même titre que de celle du gouvernement britannique.

A l’évidence, du point de vue européenne, ce n’est pas l’existence de cet arsenal réglementaire outre-Atlantique qui pose problème. Mais le fait que nous ne pratiquons pas, nous en Europe, les mêmes règles du jeu. Hormis, bien entendu, les deux grands travers du système US. Non pas, donc, pour servir la course au profit des intérêts particuliers, mais au service d’intérêts collectifs, et non pas en appliquant deux poids deux mesures, mais en reconnaissant et respectant, chez les autres, la souveraineté que nous voulons nous-mêmes sauvegarder. Si nous voulons la sauvegarder.

http://www.hajnalka-vincze.com/Publications/168

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Enfin quelqu'un au discours sensé dans cette sombre affaire... ;) Mais bon, ça sent la fusion quand même...

Quelqules précisions sur les négociations coté français:

Quant à l’État français, il est dans EADS depuis le début. Il est décidé à rester présent dans le capital du futur numéro un mondial de l’aéronautique et de la défense. Favorables à ce mariage, les pouvoirs publics français ont transmis leurs desiderata en matière d’emplois, de sites industriels et de défense. Concernant ce domaine, l’État français a obtenu un toilettage de la convention portant sur la dissuasion nucléaire, que le missilier MBDA ne conclura aucun accord d’exclusivité au profit de l’avion de combat Eurofighter, fabriqué par EADS, BAE et l’italien Finmeccanica. «Enfin, l’État français a demandé à ce qu’EADS reste présent au capital de Dassault Aviation», précise-t-on de très bonne source gouvernementale.

http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/eads-et-bae-doivent-convaincre-les-britanniques-292162

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Apparemment, ce sont les Allemands qui sont sur la touche depuis le début...

...A source with knowledge of the government talks said they were on a knife-edge. They were pushed closer to the precipice on Friday when German officials used a conference call with their French and UK counterparts to ask for guarantees on the size of the French shareholding and, then, that the headquarters of the combined company would be in Munich. The latter demand shocked all parties, including BAE and EADS, because it was thought the business would be based at the Airbus HQ in Toulouse, with Farnborough in Hampshire as the head office of the defence business. Pushing for Munich, said one source, could collapse the deal...

...German economic commentators described the merger talks as close to collapse, with political stalemate being cited as the biggest barrier. Germany is fearful of being marginalised because the French and British governments have apparently decided on the terms of a tie-up, sources close to the government said. The subsequent need to redress a perceived imbalance led to the Munich demand...

http://www.guardian.co.uk/business/2012/oct/08/bae-eads-merger-shareholder-invesco-perpetual

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Les histoires de firewall sur la partie US du business sont parfaitement assumées par BAe et par l'hypothétique entité fusionnée BAe-EADS mais malgré cette limitation il reste tout l'intérêt économique de devenir le fournisseur du Pentagone et la possibilité aussi de profiter de ce statu de fournisseur important pour proposer des produits développés hors des US et localisés par la suite comme le KC-30 (qui a perdu mais qui aurait peut-être eu plus de chance de gagner si BAe avait été en charge du dossier) ou l'A400M pour lequel EADS a des espoirs outre-atlantique.

Pour ceux qui disent que le marché US est un mauvais investissement à cause des coupes budgétaires, il faut quand même réaliser que si la partie BAe va devoir se restructurer sur le long terme cela reste évidemment profitable et pour ce qui est d'EADS les coupes budgétaires n'ont quasiment aucune importance vu que leur part de marché est négligeable. Quand on part de si bas, même dans un marché en baisse on ne peut que progresser.

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Ça va intéresser Tancrède, entre autres...

Cette personne est Hongroise.

Enfin quelqu'un qui regarde la chose en n'omettant pas la base de raisonnement la plus pertinente; hallucinant comme sur ce fil, les articles en lien (et quelques commentaires) sont déjà à réfléchir, outre les délires sur les synergies et fusions, sur la base du fait que les Etats (français en tête) sont une espèce de chose illégitime dans la définition et le contrôle d'une capacité industrielle de défense. On est sur une autre planète! Faudrait se rendre compte que si une telle entité était créée dans les conditions décrites, le premier intérêt de la France et de l'Allemagne pourrait rapidement devenir de se débarrasser (hors certaines activités ciblées comme l'exemple du nucléaire) de tout partenariat avec elle (et éliminer toutes les connexions possibles entre elle et les forces armées et instances gouvernementales) et de verser tous les crédits possibles à d'autres entités (plus "nationales" ou "européennes"), avec l'emmerdant dilemme politique d'avoir à choisir entre leur intérêt stratégique et ce qui reste encore une somme considérable d'implantations industrielles et d'emplois à haute VA.

Mais apparemment, y'en a qui ne raisonnent (ou le font sur commande, la presse économique étant tout sauf neutre à cet égard) qu'à partir du point de vue d'un supposé "magnifique projet industriel" qui n'aurait en fait rien pour servir les intérêts des pays concernés, ce qui est pourtant le but dans lequel EADS a été créé. Comme si tout d'un coup, la légitimité des actionnaires privés, même dans un domaine aussi sensible (et les actifs qui appartiennent en grande partie aux Etats, et qui sont bien plus que de simples propriétés, mais une capacité fondamentale qui doit être maîtrisée, gardée sous contrôle et développée), serait supérieure et plus logique que celle des Etats. Raisonnement inversé hallucinant.

Une entité BAe-EADS est un potentiel parasite, et que la France et l'Allemagne laissent faire le projet, c'est tout simplement pour elles cesser d'être des Etats capables de maîtriser leur production d'armement pour devenir des clients dépendants (un peu moins pour la France qui a encore par ailleurs quelques boîtes comme Dassault avec qui la relation est suffisamment incestueuse et imbriquée pour être comparable aux relations symbiotiques entre le gouvernement US et ses principaux fournisseurs).

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David Cameron est forcément attentif à son opinion publique, de plus en plus europhobe avec plus de la moitié de la population plus ou moins hostile à l’Union européenne. La perspective d’une fusion d’un fleuron de l’industrie britannique avec un groupe européen qui l’éloignerait du Pentagone aurait pu se heurter à une farouche opposition au sein du pays. Et pourtant, il n’en est rien: les europhobes sont restés relativement discrets, laissant le champ libre à David Cameron pour qu’il aille plaider la cause de la fusion.

L’explication est peut-être dans les projections des commandes militaires aux Etats-Unis. Le budget de la défense, le plus important au monde, va être marqué par des mesures d’austérité. Même si BAE est aujourd’hui le troisième fournisseur du Pentagone, des ouvertures risquent de disparaître au profit des champions nationaux Boeing et Lockheed Martin. Car si le patron de Boeing affirme avoir confiance en son pays malgré des coupes claires dans le budget de la défense, c’est qu’il compte bien que d’autres en souffriront plus que lui.

En outre, si les industriels américains de l’armement sont confrontés à un tassement des commandes américaines, ils se retourneront vers l’exportation avec encore plus d’agressivité, rendant inaccessibles la rentabilité des contrats pour des concurrents qui ne peuvent profiter de la même assise nationale.

Ainsi, pour BAE, l’avenir sur le sol américain et à la grande exportation peut apparaître incertain. Et le salut de l’industriel britannique passe peut-être moins aujourd’hui par les Etats-Unis que par l’Europe, fût-ce par le biais d’une fusion dans laquelle il serait dilué.

http://www.slate.fr/story/62973/fusion-eads-bae-etats-unis

Les anglais se rendent compte que BAE est au bord du désastre. Faire payer l'europe à travers EADS est tentant pour les plus europhobes des anglais.

A noter que Cameron est favorable à un référendum pour renégocier la position de la Grande Bretagne en europe.

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Les anglais se rendent compte que BAE est au bord du désastre

La question est de savoir ce qu'est un désastre autour de BAE du point de vue du gouvernant britannique:

- crainte de devoir mettre la main à la poche pour maintenir des sites de recherche cruciaux?

- crainte de devoir mettre la main à la poche pour maintenir ce qu'il reste des sites de production de BAe en Angleterre?

- crainte, vu les coupes budgétaires de peser encore moins dans le processus de décision de la société qui reposera encore plus sur le marché américain, donc sur le processus de décision d'outre-atlantique?

- crainte de voir ce qu'il reste de l'industrie d'armement britannique être larguée dans quelques domaines en raison du cumul de trop faibles investissements en R&D depuis quelques années?

- crainte des pressions exercées par les dirigeants de BAE sur les gouvernants eux-mêmes (en tant qu'individu et politiciens cherchant la réélection) car des fermetures de sites sont dans les tuyaux et ont été agitées sous leur nez (d'où aussi l'insistance contradictoire sur une entreprise de "libre marché", mais avec organisation négociée avec les Etats sur les sièges et implantations :rolleyes:)?

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S’il y a conquête, c’est donc dans l’autre sens qu’elle se fait. Car les entreprises étrangères qui investissent massivement dans les USA deviennent, du coup, exposées aux pressions, chantages et « bons conseils ». Comme l’ancienne British Aerospace, devenue BAE Systems en 1999, qui se vante aujourd’hui d’être le 6ème plus grande société de défense américaine, et fut parmi les 5 premiers donateurs issus du secteur de l’armement lors des législatives de 2006 aux Etats-Unis. Et dont les dirigeants se sont précipités à préciser, au sujet de l’éventuelle levée de l’embargo européen contre la Chine, que pour appliquer une telle décision ils auraient besoin de l’autorisation de Washington au même titre que de celle du gouvernement britannique.

http://www.hajnalka-vincze.com/Publications/168

+1

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Selon une source française en contact avec les négociateurs, la France aurait obtenu la "sanctuarisation" des activités d'Airbus, Eurocopter et Astrium, filiales d'EADS, en France.

En revanche, précise-t-on de même source, l'Allemagne aurait demandé en vain une renégociation du partage de la production du successeur de l'Airbus A 320.

Outre des garanties normales sur l'emploi, il se murmure que Berlin demande aussi le siège d'Astrium, la filiale espace d'EADS.

En fait les Allemands veulent un peu tout, le siège d'EADS, le siège des activités miltaires de BAE-EADS, le siège d'Astrium, la R&D d'Eurocopter, la production du successeur de l'A320, les postes de CEO, CFO, pas de licenciements chez Cassidian, le même poids que la France malgré les revues incessantes à la baisse des commandes militaires et au passage le cul de la crémière.

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Apparemment, ce sont les Allemands qui sont sur la touche depuis le début...

http://www.guardian.co.uk/business/2012/oct/08/bae-eads-merger-shareholder-invesco-perpetual

Il faut maintenant les convaincre http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/reuters-00469690-eads-et-bae-doivent-encore-convaincre-berlin-370624.php

Selon un projet de compromis vu par des sources interrogées par Reuters, la France - qui contrôle actuellement 15% d'EADS et souhaite pouvoir racheter la part de 7,5% du groupe Lagardère - serait autorisée à augmenter sa participation ultérieurement, à condition qu'un plafond global pour les participations publiques soit établi dans la nouvelle entité.

"Pour que cela marche, cela impliquerait de rompre le lien entre la future taille potentielle de la participation française et la participation allemande", a expliqué une source diplomatique au fait des discussions.

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En fait les Allemands veulent un peu tout, le siège d'EADS, le siège des activités miltaires de BAE-EADS, le siège d'Astrium, la R&D d'Eurocopter, la production du successeur de l'A320, les postes de CEO, CFO, pas de licenciements chez Cassidian, le même poids que la France malgré les revues incessantes à la baisse des commandes militaires et au passage le cul de la crémière.

Alors il faudrait aussi que Berlin ne réduise pas sa cible de dotation Tigre à moins 40 appareils et celle des NH90 à moins 40 H, ainsi que celle de l'A400M et l'Eurofighter.En fait, Berlin veut beaucoup de choses car elle est en position d'être la banque  :lol:

Même si Berlin va t'expliquer que de toute façon, quels sont les besoins de Berlin puisque sa seule politique est de défendre le territoire national? (et avec les Américains).

140 eurofighter cela reste une capacité importante en DA.

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bon ca vient de la teloche ... alors c est a confirmer :

mais la fusion aurait foiré a cause des allemands , gouvernement allemand qui refuse de commenter .

les deux boites n ont pas demandées une prolongations et , surtout l  action EADS viens de reprendre plus de 4 % et celle de BAE est en baisse ! et c est la meilleurs preuve ... :lol:

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