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République démocratique du Congo


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L’ONU disperse les rebelles de Nkunda

Des hélicoptères de combat de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) ont dispersé les rebelles de Laurent Nkunda dans la zone de Kibumba, à 30 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, dans l’est du pays, a affirmé l’ONU.

Le commissaire européen chargé du Développement Louis Michel effectuera à partir de mercredi une « visite d’urgence » en République démocratique du Congo pour évaluer les besoins engendrés par les combats dans le Nord-Kivu.

Reprise des combats au Nord-Kivu

Des combats à l’arme lourde ont repris mercredi matin entre l’armée congolaise (FARDC) et la rébellion de Laurent Nkunda dans la zone de Kibumba, à 30 km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Quote

Des milliers de civils en perdition, victimes des affrontements entre l'armée et les rebelles marchent en hâte vers Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Emportant matelas, casseroles et chèvres, ils fuient des combats à l'arme lourde entre la rébellion congolaise de Laurent Nkunda et l'armée de la RDC (FARDC) qui les ont réveillés lundi matin dans leur localité de Kibumba, située à 35 km de Goma. Kibumba a été attaquée à l'aube par les combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, qui s'en est emparée.

Mardi, des hélicoptères de combat de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monuc) ont dispersé les rebelles de Laurent Nkunda dans la zone de Kibumba, à 30 km au nord de Goma. La rébellion de ce général déchu des FARDC avait déjà pris dimanche à l'armée un important camp militaire situé à Rumangabo, à environ 50 km au nord de Goma.

http://www.lefigaro.fr/medias/2008/10/28/e06f2b8a-a4d5-11dd-9bb0-63977e2b23c5.jpg

AFP PHOTO / Walter ASTRADA

Lundi matin, le gouvernement provincial du Nord-Kivu avait appelé sur les ondes de la radio nationale «la population au calme» et lui a demandé «d'être vigilante et de dénoncer toute tentative d'infiltration» dans la ville de Goma, frontalière du Rwanda.

Depuis leur reprise, le 28 août, en violation d'un accord de paix signé à Goma en janvier, les affrontements entre le CNDP et les FARDC dans le Nord-Kivu ont poussé quelque 200 000 personnes de plus à fuir leur maison, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU. Au total, entre 1,4 et 2 millions de civils ont été déplacés par les vagues successives de violences au Nord-Kivu, soit plus du quart des 5 millions d'habitants que compte cette province frontalière du Rwanda.

Le Figaro

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J'ai vu l'effectif et la composition en effectifs de la Monuc: c'est beaucoup de monde en contingents très éclatés. Quelqu'un a une idée de l'orbat et des moyens? Et sur le fait que le commandement soit capable de coordonner cette masse hétérogène en une force de combat pour stopper le mouvement de Nkunda?

Je ne parle même pas de savoir si l'ONU est prêt à laisser la bride sur le cou aux casques bleus, ou si les gouvernements qui ont envoyé leurs troupes laisseraient l'ONU, dans un tel cas, les envoyer au combat.

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Alors que la capitale de la région, Goma n'est plus sous contrôle de l'armée régulière, qui s'est retirée vers des positions plus au sud, les rebelles Tutsis du Général Laurent NKunda ont déclaré qu'ils stoppaient leur avancée, pour "ne pas affoler la population ". La situation reste pourtant critique dans la région, d'une part pour les 17000 troupes de la Monuc, la Mission de l'ONU sur place, qui reste impuissante face à l'armée rebelle, mais aussi pour les milliers de personnes membres de l'ethnie Hutu, qui risquent d'être tuées par les rebelles Tutsis. Car il s'agit bien une fois encore d'une guerre ethnique comme celle qui se déroula au Rwanda voisin en 1994. À l'époque ce sont les Hutus qui avaient massacrés des centaines de milliers de Tutsis.

Les habitants de Goma ont donc commencé à fuir poussés par les déplacés venant du nord qui se sont déversés dans les rues de la ville déjà bondées. Des familles entières, hommes femmes, enfants et personnes agées attendent une aide qui ne vient toujours pas.

Une réunion d'urgence se tiendra dans la journée à l'ONU pour examiner la situation, mais son Secrétaire général, Ban Ki-Moon parle d'ores et déjà de catastrophe humanitaire.

http://fr.news.yahoo.com/1/20081029/twl-les-rebelles-congolais-declarent-un-115566a.html

On va laisser une nouveau génocide se faire ou l'ONU va, pour une fois, décider d'intervenir avant que ce soit trop tard ?

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RD Congo: le commandant de la MONUC a démissionné

http://qc.news.yahoo.com/s/capress/081027/nationales/congo_kinshasa_onu_demis_2

lundi 27 oct, 18 h 26

Associated Press

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GOMA, Congo - Le commandant des Casques bleus de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC, Congo-Kinshasa), le général espagnol Vicente Diaz de Villegas, a démissionné lundi.

Le général Ishmeel Ben Quartey, du Ghana, a été désigné pour le remplacer provisoirement dans l'attente de la nomination d'un successeur, selon Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de la Mission des Nations unies au Congo (MONUC).

Le général espagnol Vicente Diaz de Villegas avait pris la tête de la MONUC, la plus importante mission onusienne de maintien de la paix avec plus de 17.000 hommes, il y a deux mois à peine, en septembre.

"Le général a effectivement remis sa lettre de démission. C'est une grande surprise pour tout le monde", a déclaré le porte-parole de la MONUC, Michel Bonnardeaux, cité par "La Croix", qui annonce la démission dans son édition de mardi.

Les raisons du départ prématuré du général n'ont pas été précisées.

Deux sources onusienne et diplomatique à Kinshasa parlant au journal sous le couvert de l'anonymat ont suggéré que le chef de la MONUC pourrait s'être "senti bridé en termes de moyens et de règles d'engagement" ou avoir "donné des ordres qui n'ont pas été exécutés par certains contingents, sous pression de leurs autorités nationales".

La démission du général Diaz de Villegas survient alors que la rébellion de Laurent NKunda s'est emparée dimanche de la base militaire de Rumangabo, à 40km de la capitale du Nord-Kivu, Goma. Un camp qu'elle avait déjà occupée avant de laisser la place à la MONUC le 10 octobre dernier. Lundi, des milliers de Congolais ont attaqué quatre bâtiments de la MONUC à Goma pour protester contre l'incapacité du contingent onusien à protéger la population de l'attaque rebelle.

Selon l'ONU, plus de 200.000 personnes ont fui la région au cours des deux derniers mois, rejoignant les quelque 1,2 million de Congolais déplacés dans l'est du pays depuis le début de ces combats en 2007.

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  • 2 weeks later...

Encore des massacres qui se passent sous les yeux des casques bleus, ça va recommencer comme en Bosnie :

Au Nord-Kivu, une tuerie a eu lieu sous les yeux des casques bleus

LE MONDE | 07.11.08 | 08h46  •  Mis à jour le 07.11.08 | 13h34   Réagir (35)   Classer   E-mail   Imprimer   Partager 

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REUTERS/STR

A Kiwanja, dans l'est de la RDC, un homme constate la mort de deux civils, tués dans le massacre qui a eu lieu entre mercredi 5 et jeudi 6 novembre.

Kiwandja (est de la RDC), envoyé spécial

Pour prendre l'exacte mesure de la tuerie qui a eu lieu à Kiwandja entre mercredi 5 et jeudi matin 6 novembre, il faudrait passer chaque quartier, voire chaque habitation de la bourgade du Nord-Kivu au crible, tant les morts y sont nombreux et dispersés. Mais il est évident que la petite localité de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a subi un ratissage sanglant. L'essentiel de la responsabilité en incombe aux rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du général Laurent Nkunda, composé en grande partie d'éléments tutsis et engagé depuis la veille, face à un ennemi souvent en civil, dans la reconquête de quartiers hostiles, habités par de nombreux Hutus congolais.

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Dans une minuscule maison du quartier de Mabongo II, les morts appartiennent, selon des voisins apeurés, à la même famille : deux adultes, un enfant, deux adolescents. Sur quelques centaines de mètres, d'autres cadavres sont dissimulés dans d'autres maisons. Surtout des hommes, jeunes. Mais aussi une femme. Plus loin, un vieillard avec une balle dans la tête.

En fin de journée, plusieurs journalistes ayant pénétré dans Kiwandja avaient recensé une dizaine de morts, chacun de leur côté (seize dans le cas du Monde) dans deux quartiers. L'étendue de l'agglomération interdisait de considérer ces chiffres comme définitifs. Un habitant de la ville, seul rescapé d'une famille, affirme avoir été épargné par les soldats "pour aller dire aux autres de ne pas rejoindre les maï-maï dans la forêt" où se trouvent le maquis de ces guerriers traditionnels alliés du pouvoir central.

CASQUES BLEUS CLAQUEMURÉS

Mercredi, le CNDP avait lancé une offensive pour reprendre Kiwandja aux maï-maï appuyés par des groupes de FDLR (rebelles hutus rwandais) et des éléments des forces gouvernementales qui en avaient pris le contrôle la veille, et se fondaient dans la population. Ordre avait été donc été donné aux habitants d'évacuer la ville, faisant de tout traînard un ennemi potentiel.

En ville, le major Muhire, conseiller en matière de sécurité de Laurent Nkunda, ne cherche pas à minimiser les pertes. Il reconnaît n'avoir fait aucun prisonnier mais affirme que seuls des "malintentionnés", les combattants, ont été tués. "Le nombre de morts que j'ai pu voir moi-même sur le champ de bataille dépassait la cinquantaine", affirme-t-il, tout en insistant sur l'hostilité de Kiwandja où, selon lui, "tous les magasins appartiennent à des maï-maï ou à des FDLR". Un autre officier du CNDP, interrogé par un reporter de Radio France internationale, a estimé que la rébellion avait tué "plus de deux cents" personnes.

Jeudi soir, une porte-parole de la mission de l'ONU en RDC (Monuc) se disait "extrêmement préoccupée" par les rapports qui lui arraivaient. Elle évoquait "des exactions graves contre des civils, y compris des exécutions sommaires".

Pendant ce temps, la vaste majorité de la population de la ville errait à la recherche d'un abri pour une nouvelle nuit à la belle étoile, sans eau, sans nourriture, sans toilettes, ni aide extérieure, à commencer par celle que les Nations unies auraient pu leur apporter. Dès les premiers combats, les casques bleus se sont claquemurés dans leur base, déployant leurs hommes à l'intérieur, arme en main, prêts à ouvrir le feu sur quiconque, au sein de la population, tenterait de pénétrer dans leur enceinte protégée des barbelés. Les exactions des maï-maï et le ratissage sanglant des soldats du CNDP ont eu lieu à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau de leur camp.

Dans le centre de santé protestant CBK, non loin du centre, une poignée d'infirmiers, hommes et femmes, ont décidé de rester coûte que coûte pour soigner les blessés et les évacuer vers l'hôpital de Rutshuru, à 4 km. Dans sa blouse blanche maculée, l'un d'entre eux explique : "Si des mamans viennent donner naissance, on ne peut pas les laisser accoucher toutes seules, par terre." Comme tous ceux qui pratiquent autour de lui cet héroïsme discret, l'homme se met à trembler de colère en évoquant les ONG internationales qui ont fui la ville dès les premières difficultés, abandonnant la population à elle-même. "Ils ont tous pris fuite, sauf Médecins sans frontières ! Si j'étais au gouvernement, j'interdirais à ces gens de revenir ici."

Jean-Philippe Rémy

http://www.lemonde.fr/international/article/2008/11/07/au-nord-kivu-une-tuerie-a-eu-lieu-sous-les-yeux-des-casques-bleus_1115922_3210.html#ens_id=1106739

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  • 2 weeks later...

Le Responsable des exactions est, roulement de tambour....... LE CANADA   :O

Il est che-lou le castor en se moment... :lol:

Plus sérieusement, c'est dingue de voir toute les conneries qu'ont peut lire dans les journaux de propagandes africains, comme si le canada pouvait interférer dans le jeu franco-belgo-britannique dans ce coin.

Le journalisme est tombé bien bas...

Ceux-ci sont des officiers à la retraite des armées de leurs pays respectifs, ils recrutent aussi des mercenaires et des stratèges militaires. Plusieurs personnalités du gouvernement, basées à Kinshasa, seraient même avec Nkundabatware et contrôlent tous les mouvements des FARDC pour faire échouer leurs tentatives de reconquérir le territoire national. L’ironie de la mondialisation est que ces mêmes multinationales ont officiellement signé des contrats miniers avec le gouvernement congolais de Joseph Kabila.

Trois d’entre elles sont opérationnelles au Katanga, deux au Kivu et deux au Kasai. Selon les mêmes sources, la guerre actuelle au Nord-Kivu est l’aboutissement de la visite que le criminel Paul Kagame avait effectuée au Canada en avril 2006 où il avait signé des engagements avec des multinationales canadiennes. Cela faisait partie de son plan de relancer la guerre pour permettre aux multinationales canadiennes d’avoir des contrats plus lucratifs en République démocratique du Congo.

Kagame au Canada

Grands-Lacs Confidentiel, dans son édition Glac 6-2006 datée du 27 mars, avait alors repris en ces termes les déclarations d’un diplomate occidental qui parlait de la visite de Paul Kagame au Canada qui allait avoir lieu en avril 2006 : « La visite de Paul Kagame répond vraisemblablement à un besoin des multinationales de re-financer l’option militaire pour continuer à piller l’Afrique. C’est la Rdc qui sera vendue à gage. Ce qui est déterminant c’est au niveau où Kagame rencontrera l’exécutif des multinationales canadiennes.

La politique canadienne pour soutenir ce criminel dans la continuité du dépeuplement de la population africaine est simplement une honte.[…] Le gouvernement conservateur d’Ottawa, pour camoufler son appui envers le criminel a choisi d’inviter Kagame à Montréal, loin de la capitale pour donner l’impression qu’il s’agit simplement d’une visite d’affaires ».

Les sources de Grands-Lacs Confidentiel à Kigali précisent que Oscar Kashala, ancien candidat à la présidence de la République démocratique du Congo, y était attendu ce mercredi 12 novembre 2008 pour une réunion très importante avec des officiers rwandais, des officiers du CNDP et plusieurs stratèges militaires canadiens et américains qui travaillent pour le compte de Paul Kagame et Laurent Nkundabatware.

source: congo times

http://afrique.kongotimes.info/news/201/ARTICLE/7846/2008-11-18.html

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  • 2 months later...

La guerre au Congo suite et fin

La nouvelle alliance Congo-Rwanda marque la fin d'une guerre de douze ans

Nairobi, correspondant régional

Il avait fait trembler l'armée congolaise, s'était rêvé un destin de chef d'Etat. Laurent Nkunda, le chef rebelle congolais, a été arrêté par les autorités rwandaises et assigné à résidence dans la ville frontalière de Gisenyi, jeudi 22 janvier au soir. La plupart de ses hommes, au cours des semaines précédentes, avaient déjà fait défection à l'appel du pouvoir rwandais, indéfectible soutien jusqu'ici de sa rébellion tutsie, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Le lâchage de Nkunda est un événement inédit. Le pouvoir rwandais a constamment soutenu une rébellion "amie" en RDC depuis que s'est ouvert le cycle des guerres du Congo, en 1996. La dernière de ces rébellions vient d'être détruite en vol, revirement qui s'explique par un basculement d'alliances régionales.

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Les forces rwandaises, qui ont mené deux guerres meurtrières et destructrices au Congo (ex-Zaïre), y sont entrées pour la première fois à l'invitation du pouvoir de Kinshasa mardi. Ensemble, les armées du Congo et du Rwanda doivent s'attaquer aux bases arrière des rebelles hutus rwandais installés dans l'est congolais, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Depuis plus de dix ans, Kigali insistait pour que ces rebelles, qui menacent directement le Rwanda, soient neutralisés. Pendant des années, ils ont bénéficié du soutien direct de Kinshasa ou de sa complaisance. Des rebelles hutus ont porté l'uniforme congolais aux moments où l'armée nationale vacillait. Leurs combattants bénéficient d'une réputation d'ardeur au combat, fondée par les plus âgés d'entre eux, qui avaient pris part au génocide rwandais de 1994.

MENACES DE GUERRE RÉGIONALE

Pendant des années, rien n'a changé. Les rebelles hutus étaient trop utiles au Congo pour êtres chassés. Les rebelles tutsis étaient trop utiles à leur communauté et à l'influence rwandaise à l'est pour être arrêtés par leurs parrains. La population, elle, a enduré un martyre, en raison des exactions de tous ces groupes armés.

Pour en finir avec ce blocage, il a fallu la percée de Laurent Nkunda, fin 2008, menaçant d'entraîner une guerre régionale. A Kigali comme à Kinshasa, on a soupesé les risques de cet embrasement, et opté pour un renversement d'alliances destiné à sauver à fois la réputation et la stabilité des deux capitales. Un ennemi commun a été trouvé pour sceller cette union de circonstance, les FDLR. En dépit de leur discours "propre", anti-génocide, les chefs militaires hutus dans l'est congolais, espèrent encore revenir au Rwanda les armes à la main et "terminer le travail" d'extermination. Kigali se refuse à toute négociation avec leur mouvement.

Avec de forts encouragements internationaux (les Etats-Unis fournissent des écoutes électroniques destinées à localiser une liste de vingt responsables des FDLR considérés comme les plus extrémistes), le Rwanda et le Congo ont donc monté une opération conjointe contre les rebelles hutus, commencée mardi, qui devrait avoir aussi l'avantage d'être salutaire pour leur réputation.

En décembre, un rapport des Nations unies avait mis en évidence l'appui du Rwanda à la rébellion de Laurent Nkunda, tout en montrant l'étendue des trafics de ressources minières du Congo opérés par l'ensemble des groupes armés, à commencer par les forces gouvernementales congolaises. Kigali a rejeté avec force les conclusions de ce rapport. Mais deux bailleurs de fond parmi les plus fidèles du Rwanda ont jugé indispensables d'interrompre leur aide directe budgétaire, tandis qu'un troisième allié de Kigali, la Grande Bretagne, affirmait se poser des questions.

Jean-Philippe Rémy

Pas facile de comprendre ces guerres africaines. Aussi compliquées que les guerres féodales qu'on a connu au Moyen-Age. En gros, si j'ai à peu près compris : le Rwanda aide le Congo à se débarasser des tutsis, et en échange le Congo aide le Rwanda à neutraliser les hutus...

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  • 3 years later...

Je crée ce fil compte tenu de la situation qui s'aggrave d'heure en heure en RDC.

NATIONS UNIES (Sipa-AP) -- Le Rwanda commande de fait les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) qui viennent de prendre le contrôle de Goma, dans l'est de la république démocratique du Congo (RDC, Congo-Kinshasa), accusent les Nations unies dans un rapport publié mercredi.

"Le gouvernement du Rwanda continue à violer l'embargo sur les armes en fournissant un soutien militaire direct aux rebelles du M23, en aidant au recrutement, en encourageant et en facilitant les désertions au sein des Forces armées de la RDC, et en fournissant des armes, munitions, renseignement et conseil politique", dénonce l'ONU.

"La chaîne de commandement de facto du M23 passe par le général Bosco Ntaganda et abouti au ministre de la Défense du Rwanda, le général James Kabarebe", assène encore le rapport.

L'ONU accuse le M23, composé d'anciens rebelles majoritairement tutsis qui ont fait défection de l'armée régulière en avril-mai, de crimes grave. Les rebelles recruteraient des enfants soldats et se livreraient à des exécutions sommaires et viols.

L'Ouganda est également de nouveau accusé de soutenir la rébellion, ce qu'il nie, tout comme le Rwanda, menaçant même de retirer ses troupes des opérations de maintien de la paix de l'ONU s'il était nommé dans le rapport.

"De hauts-responsables du gouvernement de l'Ouganda ont également fourni un soutien au M23 en envoyant le renfort direct de troupes dans le territoire congolais, en livrant des armes, en fournissant de l'aide technique, en les aidant dans l'organisation, en leur donnant des conseils politiques et leur facilitant les relations extérieures," souligne le rapport.

Le Rwanda et l'Ouganda "ont également coopéré en soutenant la création et le développement de la branche politique du M23 et se sont systématiquement mis du côté des rebelles" , ajoute-t-il. "Parmi le M23 et ses alliés se trouvent six individus qui ont été sanctionnés, dont certains d'entre eux résident ou se rendent souvent au Rwanda et en Ouganda."

Le Rwanda a été élu par l'Assemblée générale des Nations unies pour occuper un siège en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité pendant deux ans à partir de janvier.

Le M23 s'est emparé mardi de la ville de Goma, qui compte plus d'un million d'habitants, et a affirmé vouloir prendre le contrôle de tout le pays, y compris la capitale, Kinshasa. Des milliers de soldats et policiers de Goma ont rejoint ses rangs mercredi.

Le représentant spécial de l'ONU pour la RDC, Roger Meece, a expliqué mercredi au Conseil de sécurité que la force de maintien de la paix de la MONUSCO, qui compte pourtant 19.000 hommes, était dispersée en raison des multiples milices qui sévissent dans l'est du pays. Le Conseil examine l'action de la MONUSCO, dont les 1.500 hommes n'ont pas opposé de résistance à la prise de Goma par le M23.

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121121.FAP6073/rdc-l-onu-accuse-le-rwanda-de-commander-de-fait-les-rebelles-du-m23.html

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RDC : le général Amisi, numéro deux des FARDC, accusé par l'ONU de vendre des armes aux rebelles dans l'Est.

Le rapport final de l'ONU sur la RDC, publié le 21 novembre, ne va pas arranger les affaires de l’armée congolaise. Menée par des experts indépendants, l’enquête révèle ainsi que le général Amisi, chef d'état-major des forces terrestres, dirigerait en sous-main un réseau de vente d’armes destinées aux mouvements rebelles de l’est de la RDC. Une accusation qui pourrait fragiliser un peu plus le président Kabila.

Suite : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20121122125532/

RDC: le principal parti d'opposition demande à Kabila de partir

Le président Joseph Kabila "doit partir car il est le principal responsable des malheurs" qui touchent la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé jeudi matin M. Bruno Mavungu, secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le principal parti de l'opposition.

Le responsable du principal parti d'opposition a lancé jeudi matin dans une conférence de presse un appel à la population afin de mettre "hors d'état de nuire les putschistes aux ordres de Kabila qui veut s'imposer par la force des armes et voudrait gouverner par défi", une référence aux accusations de fraude de l'opposition contre Kabila au moment de se réélection en novembre 2011; Le président de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, se considère depuis la présidentielle de 2011 comme le président élu de la RDC.

http://www.rtl.be/info/monde/international/923661/rdc-le-principal-parti-d-opposition-demande-a-kabila-de-partir

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Pour le Rwanda c'est une vieille antienne.

Outre la continuation du conflit du début des années 90 contre certains groupes d'anciens génocidaires (ce qui n'empêche pas les Tutsis de s'allier avec des Hutus par ailleurs) il y a la volonté de perpétuer l'instabilité dans l'est de la RDC pour plusieurs raisons :

- Prédation financière et économique, à travers diverses sociétés, réseaux mafieux, exploitant les ressources du coin et proches du pouvoir à Kigali

- Contrôle sur les Tutsis de RDC et les groupes ethniques proches (Banyamulengés ...) et instrumentalisation dans la lutte contre la RDC

- Affaiblissement de la RDC qui si elle était bien contrôlée par son pouvoir central serait un géant dangereux dans le secteur pour les petits états

- En secouant le bananier Kigali sait que le contrôle clientéliste de Kinshasa sur le reste du pays peut très bien vaciller suffisamment pour faire renaître un conflit civil

La c'est assez sérieux quand même, l'ARL/M23 a pris Goma et Bukavu, les deux principales localités du Kivu, des amis sur place ont évacué vers Bujumbura (Burundi)

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What ?

l'Ouganda plutot

Sont frontaliers, y'a des envies de vengeance (y'a encore des miliciens interhamwe au Kivu) le Rwanda est surpeuplé et pauvres en ressources, le Congo est riche et pas controlé correctement surtout sur les zones frontalières

Damn autocorrect  :lol:

C'est un peu plus claire. J'ai eu l'occasion de parler à un congolais qui lui était très remonté contre Joseph Kabila qui ne serait pas fils de Laurent Désiré mais un Rwandai placé par Kigali pour servir ses intérêts d'où son immobilisme face aux ingérences du Rwanda dans la région des grands lacs.

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(Reuters) - Le gouvernement de Kinshasa a annoncé jeudi que l'armée congolaise avait repris le contrôle de la ville de Sake, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ce que les rebelles du M23 ont aussitôt démenti.

"Sake et ses environs sont aux mains du M23. C'est une provocation", a réagi le porte-parole des rebelles, Vianney Kazarama. Les rebelles se sont rendus maîtres de la ville mercredi, au lendemain de la prise de la capitale régionale, Goma, à la frontière avec le Rwanda. La ville de Sake est située à 25 km à l'ouest de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, sur une route stratégique menant à Bukavu en longeant la rive congolaise du lac Kivu.

Le gouvernement Kabila répète que le M23 est une création du Rwanda, qui est intervenu régulièrement au Congo depuis la fin du génocide de 1994 et le renversement du régime hutu, dont des groupes armés ont trouvé refuge dans l'Est congolais.

C'est une "fiction créée par le Rwanda pour dissimuler ses activités criminelles contre la RDC", déclarait en début de semaine le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. "Nous savons très bien qui nous attaque, nous savons très bien qui menace Goma, ce n'est pas le M23, c'est le Rwanda", ajoutait-il alors.

Malgré les démentis du gouvernement rwandais, les affirmations de Kinshasa sont confirmées par un comité d'experts mandatés par l'Onu, qui a directement mis en cause le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, soupçonné d'être au sommet de la chaîne de commandement du M23.

(Lefigaro.fr) La détresse des habitants de Goma

Dans la capitale de l'est du Congo, Goma, les rebelles du M23 ont contraint les forces gouvernementales à rendre les armes. Une pile de mitraillettes et de munitions s'accumule au bas de la tribune, au fur et à mesure que les policiers et les soldats de l'armée gouvernementale remettent leurs armes aux rebelles du M23. Au total, plus de 2100 soldats et 700 policiers rejoignent, les uns après les autres, le groupe armé ce mercredi matin, obéissant à un ultimatum lancé par le porte-parole des rebelles sur les ondes de la radio nationale congolaise....

La suite : http://www.lefigaro.fr/international/2012/11/21/01003-20121121ARTFIG00661-rd-congo-la-detresse-des-habitants-de-goma.php

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Théodore Trefon, chercheur au Musée royal de l'Afrique centrale en Belgique souligne qu'à l'est de la RDC, on assiste à une lutte pour les ressources naturelles – l'étain, l'or et les minéraux rares. Ce pays abrite par ailleurs 80% des réserves mondiales prouvées de colombo-tantalite, surnommés les "minéraux du sang" en raison des conditions d'esclavage dans lesquelles ils sont extraits. Ceux-ci sont nécessaires pour la production d'appareils électroniques comme les téléphones portables, les ordinateurs, les caméscopes numériques et les consoles de jeux.

http://fr.rian.ru/world/20121122/196696881.html

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Deux officiers suisses de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) ont été attaqués par des hommes armés. Ils n'ont pas été blessés. L'incident est survenu la semaine dernière, ont confirmé jeudi les autorités suisses.

Hans-Jörg Ruh, porte-parole de Swissint, le centre de compétence responsable de la conduite des contingents militaires suisses qui se trouvent à l'étranger, a confirmé jeudi une information parue dans la "Basler Zeitung".

Après leur agression par quatre combattants à leur domicile de Goma, à l'est de la RDC, les deux soldats ont été conduits en lieu sûr à Kinshasa. Les deux Suisses participent à la mission de l'ONU (Monusco) en RDC en tant qu'observateurs militaires non armés.

Le centre Swissint attaché au Département de la défense n'a, selon Hans-Jörg Ruh, pas donné d'information plus tôt sur cette agression afin de ne pas mettre les officiers concernés en danger.

Selon le porte-parole, de tels engagements volontaires à l'étranger représentent un risque accru. Il a ajouté que les soldats sont préparés à de telles agressions armées lors de leur formation.

Une douzaine de Suisses, la plupart officiers, sont actuellement engagés dans la Monusco en RDC. Quelque 17'000 soldats de l'ONU seraient stationnés dans ce pays d'Afrique centrale, selon des sources onusiennes.

Jusqu'à présent, les soldats de la paix de l'ONU étaient placés en différents endroits du pays. La direction de la Monusco cherche désormais à les déplacer dans la capitale congolaise Kinshasa, où la situation est pour l'instant la plus sûre. La mission de l'ONU est responsable de la sécurité des collaborateurs lors d'un engagement.

Récemment, les rebelles congolais ont investi Goma, à l'est du pays. Ils cherchent désormais à placer tout le pays sous leur contrôle, selon un porte-parole du groupe M23. Ils envisagent même de marcher sur la capitale Kinshasa, à 1600 kilomètres.

http://www.romandie.com/news/n/Agression_de_deux_observateurs_militaires_suisses_de_l_ONU_RP_221120121828-26-282764.asp

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Ben Goma, déja qu'elle est pas gatée avec son volcan a épisode d'éventrement-vidange du lac de lave ... On peu appeler ça une ville maudite jusqu'au trognon

Peut être le mieux ... Ca serait qu'ils profitent de cet évênement pour l'abandonner dans le sens  évacuer et jamais y revenir ... Car il y aura forcément un épisode 3 de flots de lave sur Goma qui en a déja souffert par 2x via les torrents de lave qui prennent la ville par surprise a chaque fois

(Le Nyiragongo étant un volcan particulier a lac de lave, en éruption permanente mais dont le volume du lac de lave monte et descend, puis desfois il monte de trop, le socle du volcan ne tient plus, il s'éventre et le lac de lave se vide par la fissure de flanc jusqu'a ce qu'il y ait une masse suffisante qui est quitté le lac pour que la fissure se referme d'elle même par un poids "moindre" du lac sur le socle :  en gros on estime qu'a chaque épisode risqué de montée du niveau de lave, qu'il y a une chance sur 3 pour que le volcan s'éventre coté Goma : les coulées dévalent a 70km/h sur la ville qui est prise totalement par surprise sans aucun moyen d'évacuer les quartiers qui seront touchés en premier vu la vitesse ou arrive la lave d'un coup ... Goma n'est pas une ville raisonnable avec un tel risque et de telles souffrances a répétitions)

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En écoutant le journal TV hier, il aurait eu déjà +/- 7 millions de morts depuis les années 1990; c'est énorme comme chiffre !

http://www.mokengeli.info/rdc-revue-de-presse/2012/05/19/6-millions-de-morts-invisibles-rdc/

http://www.dailymotion.com/video/xcqeao_rdc-la-guerre-oubliee-6-9-millions_news

Comment peut-on établir des chiffres +/- "exacts" ?!  :rolleyes: alors qu'il n'y a aucun recensement officiel de la population sans compter les réfugiés depuis des lustres.

Que fait le TPI alors pour juger les criminels de guerre et les génocidaires ?

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Mais je trouve aberrantes les revendications des rebelles du M23. A les écouter, ils ont repris les armes parce qu'ils n'ont pas été réintégré dans l'armée congolaise suivant un accord déjà passé avec Kabila. Mais maintenant, c'est quoi leur objectif, être réintégré dans l'armée congolaise ou prendre le contrôle de Nord Kivu?

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