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Crise financière mondiale [info only]


debonneguerre
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Citation

Ca arrive tout le temps pour les multinationales. Mais souvent elles préfèrent tout avoir dans la même monnaie plutôt que de s'exposer aux risques de change.

Il n'est pas rare qu'une boite travaillant en Europe, donc payant des salaires en euros, exporte en dollar, et paye de la marchandise en dollar ... ce sont les joies de la globalisation. On l'a d'ailleurs fait avant l'euro chez Airbus, Ariane espace etc. etc.

C'est quand même bien ce qu'il me semblait. Mais bon, Macron étant techniquement plus qualifié que moi je me suis dit que j'avais pas dû comprendre quelque chose.

Modifié par Kiriyama
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Il y a 4 heures, Kiriyama a dit :

C'est quand même bien ce qu'il me semblait. Mais bon, Macron étant techniquement plus qualifié que moi je me suis dit que j'avais pas dû comprendre quelque chose.

Mais c'est un véritable coût pour la dite société, qui doit s'organiser, tenir compte de risques de changes spécifiques, etc...

Le fond de l'affaire c'est que nul n'avait la moindre idée de ce que signifiait la "proposition" de la dame, y compris la dite dame.

Un dernier point : qui dit gestion de plusieurs monnaies dit risque, gros risques même d'apparition de trafics liés à ces deux monnaies et d'évolution violente des parités : pour caricaturer, celui qui possède des biens acquis en Deuschte Mark a fortement tendance à vouloir les revendre en DM plutôt qu'en Francs -> donc il est plus intéressant de détenir du DM que du F -> les choses valent plus cher en F qu'en DM -> les taux de change officiels deviennent officieusement différent des taux officieux, etc, etc...

Le bazar, quoi, néfaste à souhait pour l'économie.

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il y a 56 minutes, Boule75 a dit :

(...) Un dernier point : qui dit gestion de plusieurs monnaies dit risque, gros risques même d'apparition de trafics liés à ces deux monnaies et d'évolution violente des parités : pour caricaturer, celui qui possède des biens acquis en Deuschte Mark a fortement tendance à vouloir les revendre en DM plutôt qu'en Francs -> donc il est plus intéressant de détenir du DM que du F -> les choses valent plus cher en F qu'en DM -> les taux de change officiels deviennent officieusement différent des taux officieux, etc, etc...

Le bazar, quoi, néfaste à souhait pour l'économie.

+1. Exemple, Cuba qui possède deux monnaies officielles, le peso cubain et le le peso cubain convertible. 

Citation

(...) Avec cette double monnaie, deux économies parallèles se sont développées. D'une part, les fonctionnaires, l'essentiel du système économique cubain , sont payés en peso local. C'est le cas pour les salaires, mais aussi pour les retraites. D'autre part avec le peso convertible, qui permet de rétribuer les professionnels du tourisme, les indépendants, ceux qui travaillent dans des entreprises aux capitaux étrangers et surtout ceux qui reçoivent de l'argent de leur famille exilée à l'étranger.
Or le CUC ayant une meilleure valeur, en particulier parce qu'il est nécessaire pour acheter les produits d'importation, un employé de café peut être bien mieux payé qu'un médecin grâce aux pourboires en CUC. Un Cubain gagnait en moyenne seulement 19 dollars par mois en 2012 (...) 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Peso_cubain_convertible

Cuba a d'ailleurs décidé de renoncer à ce système: 

Citation

Le président cubain Raul Castro a annoncé mardi le début du processus qui mettra un terme aux deux monnaies qui circulent depuis 19 ans sur l'île.
Cuba est le seul pays au monde à émettre deux monnaies. (...) 
Plusieurs pays communistes, comme l'Union soviétique et la Chine, ont tenté l'expérience d'une seconde devise, mais l'ont tous abandonnée. (...)
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/637867/cuba-fin-double-monnaie

Si la France adoptait un jour un système de double monnaie on peut donc escompter une explosion des trafics et un développement d'une économie officieuse.
Au final, sur les quatre plus importants candidats à la présidentielle de 2017, on aura eu un admirateur du Venezuela et une fan de Cuba. Les latinos américains ont la côte :laugh:

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il y a une heure, Kiriyama a dit :

Mais c'est vrai comme le disait Le Pen, que l'Euro existait avant 2002 ?

Si l'on considère que l'ECU (1979) est l'ancêtre de l'Euro, c'est vrai en partie. Mais il s'agit d'une unité de compte plutôt que d'une monnaie réelle. L'adoption du nom Euro est faite en 1995.

https://fr.wikipedia.org/wiki/European_Currency_Unit

Modifié par Benoitleg
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Le 10/05/2017 à 10:07, Kiriyama a dit :

Mais c'est vrai comme le disait Le Pen, que l'Euro existait avant 2002 ?

C'est largement trompeur. Voir par exemple ici, partie "Les erreurs dans le débat".

Citation

La monnaie commune qui existait avant l'euro (ECU) aurait été utilisée par les entreprises - en réalité elle l'était très peu, il ne s'agissait que d'une unité de compte internationale, utilisée ni dans la vie courante, ni pour les échanges internationaux. S'il devenait une telle monnaie commune, l'euro perdrait pratiquement tout intérêt pour les entreprises, qui utiliseraient les monnaies nationales, nouveaux franc, mark, lire etc. Il est permis de penser qu'il serait plus simple d'accepter tout simplement de laisser l'euro disparaître, plutôt que d'en conserver un reliquat inutile.

 

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@Kiriyama et @Alexis : un souvenir de cours, différence entre "monnaie" et "devise". La monnaie, on s'en sert pour acquérir un service ou un bien, on s'en sert pour payer. Une devise, on l'échange contre une autre devise pour pouvoir... utiliser la devise qu'on vient d'acquérir comme monnaie. Le terme "monnaie" se rapporte à l'usage effectif de l'argent comme média d'échange, "devise" renvoie au fait qu'il existe plusieurs zones monétaires, chacune dotée de sa monnaie propre, et qu'il faut compenser / échanger ces devises pour pouvoir commercer (sans troc) entre ces différentes zones monétaires.

L'ECU n'a jamais été une monnaie, mais bien une quasi-devise faite d'un panier de devises, qui a été marginalement utilisé pour effectuer quelque compensation ou des transactions à l'international entre banques centrales, banques ou très grandes entreprises, et à quelques reprises et extrêmement marginalement pour promouvoir l'idée d'une monnaie commune, lors d'opération promotionnelle très ponctuelles.

Modifié par Boule75
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nouvelle bulle ?

Fonds de pension : la nouvelle crise qui menace les Etats-Unis


En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0212105818247-fonds-de-pension-la-nouvelle-crise-qui-menace-les-etats-unis-2087856.php#Y1osCcbp2IauPWor.99

Les régimes de retraites des fonctionnaires seraient sous-financés à hauteur de 3.850 milliards de dollars. Ils pourraient plonger le pays dans une nouvelle crise, à l’instar de celle des « subprimes » immobiliers.

La faillite de Détroit avait mis le problème en lumière, celle de Porto Rico n'a fait que le confirmer : les collectivités locales américaines (villes, Etats, etc) ont développé des régimes de retraite qui les obligent à s'endetter massivement -au risque de faire parfois banqueroute. Une poignée de villes s'avèrent déjà incapables de payer les pensions promises à leurs retraités. Certaines les amputent de plus de moitié, à l'instar de la petite commune californienne de Loyalton . A défaut de s'attaquer directement à leurs fonctionnaires, d'autres font le choix de ne plus payer leurs factures. C'est le cas de l'Illinois qui affiche plus de 14 milliards de dollars d'impayés.

 

Les fonds de pension publics auraient besoin de 3.850 milliards de dollars supplémentaires pour honorer leurs engagements, à l'égard des retraités actuels mais aussi futurs, indique l'institut Hoover -un cercle de réflexion rattaché à l'Université de Stanford.Le « trou » se serait encore creusé de 434 milliards de dollars l'an dernier. « C'est une bombe à retardement», résume l'auteur du rapport, Joshua Rauh. « Pourquoi cela ne fait-il pas la « Une » des journaux ? Comme pour la crise des subprimes, tout semble écrit d'avance. Et pourtant, on attend que la situation explose », abonde Danielle DiMartino Booth, ancienne conseillère à la Réserve fédérale de Dallas.

La situation est particulièrement préoccupante à la Nouvelle Orléans, Dallas, Philadelphie et Chicago. Le problème se retrouve aussi à l'échelle des Etats, notamment ces bastions industriels qui comptent de moins en moins de salariés cotisant (Illinois, Kentucky, New Jersey, etc). Le sous-financement des fonds de pensions est en fait généralisé : l'institut Hoover, qui a épluché 650 systèmes de retraites aux quatre coins du pays, estime qu'il n'existe aucune ville ni Etat affichant un régime à l'équilibre !

Les agences de notation , qui avaient été tenues partiellement responsables de la crise de 2008, ont commencé à tirer la sonnette d'alarme : elles ont baissé la note de plusieurs collectivités à risques, parmi lesquelles le New Jersey, Chicago, Houston et Dallas.

Comment les collectivités locales ont-elles pu en arriver là ? Le vieillissement de la population et l'augmentation de l'espérance de vie ne constituent qu'une partie de l'explication. Engagée dans les années 90, la libéralisation des régimes de retraite a également beaucoup joué : les collectivités locales se sont alors prêtées à des investissements de plus en plus risqués (hedge funds, etc). Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les obligations, par nature non-risquées, représentaient 96% de leurs investissements dans les années 50. Ce taux est tombé à 50% dans les années 90... et à 27% aujourd'hui, indique la Réserve fédérale.

Les fonds de pension piégés par des taux d'intérêt bas

Les élus locaux ont pris ce risque dans l'espoir de faire fructifier leur argent. Ils ont construit leur budget « retraites » sur l'hypothèse que leurs placements croîtraient de 7,5% par an. Un calcul extrêmement optimiste quant on sait que leur rendement ne dépasse pas 2,5% aujourd'hui ! Les fonds de pension ont d'autant plus de mal à gagner de l'argent que les taux d'intérêt sont au plus bas. Les élus locaux ont ainsi tendance à minorer le problème : le taux de rendement de 7,5% leur permet d'afficher un « trou » global de 1.380 milliards de dollars (voir graphique ci-dessus). Mais en retenant le taux plus réaliste de 2,5%, celui-ci se révèle presque trois fois supérieur (3.850 milliards de dollars).

Fermer les yeux sur l'ampleur du problème permet de reporter à plus tard les décisions douloureuses (réduction des services publics, hausses d'impôts, réduction des pensions, etc). A charge aux futurs responsables politiques de gérer, peut-être, l'arrivée d'une nouvelle catastrophe.


 

 

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Quote

« Pourquoi cela ne fait-il pas la « Une » des journaux ?

Parce que ça impliquerait que les médias parlent de gouvernance, et non de politique: c'est vulgaire, la gouvernance, ça veut dire parler de sujets concrets, et non des jeux de pouvoir et les anticipations qu'on en fait pour l'avenir proche, sujets infiniment plus excitants. En outre, parler de ces dettes là, ça évite de ne critiquer que la seule dette fédérale, source de tous les maux et prétextes de toutes les politiques souhaitées par ceux qui tiennent le haut du pavé. Il y a plus de 12 trillions de dette privée, de plus en plus liée à la volonté de maintenir un semblant de classe moyenne (45% est de l'emprunt immobilier -en baisse-, 13% de l'emprunt étudiant -en hausse rapide-, 9% de l'emprunt automobile -en hausse rapide-.... On voit revenir aussi une forte part pour le prêt à la consommation), et évidemment cette dette des collectivités locales avant tout sur le sujet des pensions.... Qui a pour l'instant été "traité" et mis à l'index au cas par cas, chaque fois qu'il y avait besoin de tronçonner les dépenses publiques en un lieu et à un moment, généralement aussi en tronçonnant les impôts pour les entreprises et les plus riches: ne frapper que ceux qui ne peuvent pas se défendre est bien plus aisé. On mentionnera aussi que -c'est un secret de Polichinelle- la plupart des fonds de retraites en général (pas que ceux des collectivités ou de la fonction publique) sont dans une forme comparable, s'apparentant parfois à de véritables "Ponzi Schemes". 

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Il y a 2 heures, Tancrède a dit :

chaque fois qu'il y avait besoin de tronçonner les dépenses publiques en un lieu et à un moment, généralement aussi en tronçonnant les impôts pour les entreprises et les plus riches: ne frapper que ceux qui ne peuvent pas se défendre est bien plus aisé

Ce n'est pas seulement plus aisé, c'est la seule chose raisonnable à faire.

Je ne comprends même pas pourquoi tu fais cette remarque. Comme s'il y avait une autre possibilité qui soit même pensable, voyons :huh: ? C'est tellement évident que ce n'est pas la peine de le mentionner, quoi.

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55 minutes ago, Alexis said:

Ce n'est pas seulement plus aisé, c'est la seule chose raisonnable à faire.

Je ne comprends même pas pourquoi tu fais cette remarque. Comme s'il y avait une autre possibilité qui soit même pensable, voyons :huh: ? C'est tellement évident que ce n'est pas la peine de le mentionner, quoi.

Je me demande ce que faisais le petit Alexis à ses petits camarades dans la cour de récré et dans les couloirs de la maternelle.... Etait-il celui à qui on prend des trucs, ou était-il de l'autre côté de la mandale? 

 

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Le 20/05/2017 à 00:37, Tancrède a dit :

Je me demande ce que faisais le petit Alexis à ses petits camarades dans la cour de récré et dans les couloirs de la maternelle.... Etait-il celui à qui on prend des trucs, ou était-il de l'autre côté de la mandale? 

Il s'occupait des pates des mouches, plus simples à manier que celles des potes :coolc:

il y a 37 minutes, collectionneur a dit :

Le Traité Trans Pacifique se fera peut être tout de même sans les Etats-Unis, les 11 pays restant voulant tout de même pesé un tantinet face la Chine ;

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/05/21/97002-20170521FILWWW00041-commerce-vers-un-tpp-a-11-sans-les-usa.php

Et ça permettra peut être d'y raccorder les USA plus tard, tout ça. #NePasInsulterLeFutur

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Le 20/05/2017 à 00:37, Tancrède a dit :

Je me demande ce que faisais le petit Alexis à ses petits camarades dans la cour de récré et dans les couloirs de la maternelle.... Etait-il celui à qui on prend des trucs, ou était-il de l'autre côté de la mandale? 

 

Il y a 19 heures, Boule75 a dit :

Il s'occupait des pates des mouches, plus simples à manier que celles des potes :coolc:

4c000e93c1b95.jpg

 

Comme on ne peut pas parler que des pattes de mouche, et pas leur faire subir les derniers outrages non plus - mais je ne vise personne, hein :happy: - il faut quand même parler du dernier torchon de propagande communiste.

Je parle de The Economist, bien sûr.

Suite à une dispute interne - Corbyn qui affirme que Marx reste pertinent de nos jours, les conservateurs qui commencent à monter sur leur grands chevaux en dénonçant le dangereux coco - The Economist aussi surprenant que cela paraisse s'est rangé du côté du Labour.

Les Travaillistes ont raison - Karl Marx a beaucoup à apprendre aux politiciens d'aujourd'hui (en anglais)

Ce qu'une commentatrice résumait d'un mot Pas besoin d'être communiste pour admettre que le capitalisme est en crise

Citation

"There is an enormous amount to learn from Marx," the article began. "Indeed, much of what Marx said seems to become more relevant by the day.

"The essence of his argument is that the capitalist class consists not of wealth creators but of rent seekers – people who are skilled at expropriating other people's work and presenting it as their own."

With great sadness, The Economist goes on to find much evidence to support this, including the super-size of executive pay packets and the trend in politicians turning "gamekeeper to poacher" on retirement.

Several of Marx's other predictions, including the increasing concentration of market power among a few firms and the rise of a powerful and crisis-prone finance sector, are also standing the test of time.

But The Economist must, however, draw the line at Marx's characterisation of capitalism's inevitable "immiseration" of the poor, pointing to the success of the welfare state and minimum wage in protecting workers.

Overall, concludes The Economist, Marx was good at identifying the "disease" at the heart of modern capitalism, but he did not, in his advocacy of a mass revolution by the workers, identify an appropriate cure.

(...)

The Economist prescribes stronger anti-trust or pro-competition laws, a crackdown on chief executives' salaries, shutting the revolving door between politics and business and giving greater attention to the increasing casualisation of work.

Capitalist's most fervent advocates would do well, as The Economist has, to concede the flaws in their system. Because capitalism needs fixing, not overthrowing.

the-labour-party-leadership-is-right-kar

 

 

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il y a 28 minutes, Alexis a dit :

 

4c000e93c1b95.jpg

 

Comme on ne peut pas parler que des pattes de mouche, et pas leur faire subir les derniers outrages non plus - mais je ne vise personne, hein :happy: - il faut quand même parler du dernier torchon de propagande communiste.

Je parle de The Economist, bien sûr.

Suite à une dispute interne - Corbyn qui affirme que Marx reste pertinent de nos jours, les conservateurs qui commencent à monter sur leur grands chevaux en dénonçant le dangereux coco - The Economist aussi surprenant que cela paraisse s'est rangé du côté du Labour.

Les Travaillistes ont raison - Karl Marx a beaucoup à apprendre aux politiciens d'aujourd'hui (en anglais)

Ce qu'une commentatrice résumait d'un mot Pas besoin d'être communiste pour admettre que le capitalisme est en crise

the-labour-party-leadership-is-right-kar

 

 

Encore un coup des Marxiens :biggrin:.

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Un jour, j'apprendrai à ouvrir un sujet sur les "souverainetés non-territoriales" et j'y verserai ça :

Citation

« Total s’est érigé en autorité souveraine capable de rivaliser avec les Etats »

Pour le philosophe Alain Deneault, le groupe pétrolier français échappe à la portée législative des pays où il opère.

 

Le fait que seul Total soit étudié est étonnant en soit : ce n'est ni la plus grosse, ni la plus ancienne multinationale ; mais elle est à notre portée !

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Bien, que ces boîtes continuent.... Et quand elles seront mûres (mais pas trop), on leur déclarera la guerre à l'ancienne.... Je sais, c'est un doux rêve. 

Mais fondamentalement, ça n'a rien de nouveau: c'est de la féodalité pure et simple, ces entités étant des seigneurs ayant des terres dépendant de plusieurs suzerains et jouant des limites et degrés d'incompatibilités de droits différents, de la faiblesse des Etats centraux, du niveau d'influence pouvant être acquis auprès de chacun d'eux pour les rendre peu enclins à agir, de la concurrence entre ces suzerains pour obtenir un effet similaire.... Qu'y a t-il de "nouveau" dans le phénomène? Ca n'a juste pas été vu en occident depuis quelques siècles. 

Modifié par Tancrède
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il y a 42 minutes, Tancrède a dit :

Bien, que ces boîtes continuent.... Et quand elles seront mûres (mais pas trop), on leur déclarera la guerre à l'ancienne.... Je sais, c'est un doux rêve. 

Mais fondamentalement, ça n'a rien de nouveau: c'est de la féodalité pure et simple, ces entités étant des seigneurs ayant des terres dépendant de plusieurs suzerains et jouant des limites et degrés d'incompatibilités de droits différents, de la faiblesse des Etats centraux, du niveau d'influence pouvant être acquis auprès de chacun d'eux pour les rendre peu enclins à agir, de la concurrence entre ces suzerains pour obtenir un effet similaire.... Qu'y a t-il de "nouveau" dans le phénomène? Ca n'a juste pas été vu en occident depuis quelques siècles. 

Ah le retour de la bonne époque !

" - Qui t'a fait comte ?

- Qui vous a fait rois ?"

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Il y a 6 heures, Tancrède a dit :

Bien, que ces boîtes continuent.... Et quand elles seront mûres (mais pas trop), on leur déclarera la guerre à l'ancienne.... Je sais, c'est un doux rêve. 

Mais fondamentalement, ça n'a rien de nouveau: c'est de la féodalité pure et simple, ces entités étant des seigneurs ayant des terres dépendant de plusieurs suzerains et jouant des limites et degrés d'incompatibilités de droits différents, de la faiblesse des Etats centraux, du niveau d'influence pouvant être acquis auprès de chacun d'eux pour les rendre peu enclins à agir, de la concurrence entre ces suzerains pour obtenir un effet similaire.... Qu'y a t-il de "nouveau" dans le phénomène? Ca n'a juste pas été vu en occident depuis quelques siècles. 

Pas d'accord, maître Tancrède : la nouveauté c'est l'absence de territoire physique d'exercice de la souveraineté, territoire physique consubstantiel à la féodalité.

Ce n'est que partiellement une nouveauté : d'une certaine manière, on peut considérer qu'une religion structurée dont les fidèles sont répartis sur de nombreuses région, si elle commande en tout ou partie à ces fidèles, exerce une part de souveraineté sur un espace étendu et discontinu, partiellement physique seulement, et non-contraint par les frontières des états, à l'instar d'une entreprise multinationale, donc.

L'avantage des multinationales dans ce cadre, c'est qu'elles exercent un pouvoir tangible en s'appuyant sur les lois en place dans les différents pays, là où l'autorité morale exerce au mieux un pouvoir diffus et informel.

On ne peut pas envahir Total et si les dirigeants sont malins, ils peuvent s'enfuir et prospérer ailleurs.

Edit :

  • ils peuvent même déplacer une grosse partie de leurs actifs à la vitesse des réseaux (titres de propriétés, brevets, fonds, documents...), les diluer, les camoufler...
  • les armées privées, si rien n'est fait, on y va tout droit.
    Et plus encore si on considère des capacités d'acquisition d'information, d'agression et de défense informatique ou monétique.
Modifié par Boule75
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Il y a 7 heures, Boule75 a dit :

Un jour, j'apprendrai à ouvrir un sujet sur les "souverainetés non-territoriales"

J'ai toujours été fasciné par la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales : https://en.wikipedia.org/wiki/Dutch_East_India_Company

Sa souveraineté était belle et bien territoriale. Et elle vient questionner sur certains aspects la distinction que l'on peut établir entre une puissance étatique et une société commerciale. 

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49 minutes ago, Boule75 said:

Pas d'accord, maître Tancrède : la nouveauté c'est l'absence de territoire physique d'exercice de la souveraineté, territoire physique consubstantiel à la féodalité.

Ce n'est que partiellement une nouveauté : d'une certaine manière, on peut considérer qu'une religion structurée dont les fidèles sont répartis sur de nombreuses région, si elle commande en tout ou partie à ces fidèles, exerce une part de souveraineté sur un espace étendu et discontinu, partiellement physique seulement, et non-contraint par les frontières des états, à l'instar d'une entreprise multinationale, donc.

L'avantage des multinationales dans ce cadre, c'est qu'elles exercent un pouvoir tangible en s'appuyant sur les lois en place dans les différents pays, là où l'autorité morale exerce au mieux un pouvoir diffus et informel.

On ne peut pas envahir Total et si les dirigeants sont malins, ils peuvent s'enfuir et prospérer ailleurs.

Edit :

  • ils peuvent même déplacer une grosse partie de leurs actifs à la vitesse des réseaux (titres de propriétés, brevets, fonds, documents...), les diluer, les camoufler...
  • les armées privées, si rien n'est fait, on y va tout droit.
    Et plus encore si on considère des capacités d'acquisition d'information, d'agression et de défense informatique ou monétique.

D'accord sur les armées privées et autres capacités de nuisance/d'agression, mais ces choses requièrent des enclaves territoriales (bases d'entraînement/logistiques et logements, implantations, structures de soutien....) car ceux qui les utilisent sont physiquement quelque part et ne peuvent être des nomades permanents, surtout si on parle de capacités significatives qui, à un moment, doivent être réunies pour obtenir une vraie puissance même si limitée au registre de la nuisance et de l'action ponctuelle. S'ils constituent vraiment des armées privées un jour (et je ne parle pas de petites troupes de mercenaires là pour mater quelques villages autour d'un gisement pétrolier), ces groupes auront besoin d'implantations territoriales significatives, de la sécurité qui doit les entourer (les unités sont faites de gens, les gens ont des familles et veulent une vie, et l'assurance que cette vie sera toujours là au retour....), ce qui implique des logiques différentes, précisément d'ordre étatique (accommodements avec les voisins, calculs sécuritaires, besoin d'assurer l'ordre social dans sa zone....). Même en "achetant"/contraignant des Etats faibles à de tels arrangements, ils ne changent pas la chose: ils intègrent un nouveau jeu, qui implique de gérer une population, de se territorialiser, de plus s'exposer...

Quand je parle d'absence de nouveauté, note bien que j'appréhendais la chose sous l'angle matérialiste: ce que j'appelle "féodalité", dans cette continuité historique, est la notion de capital en général: il se trouve effectivement que l'essentiel du capital "qui compte" au Moyen Age, c'est la terre, la propriété foncière en général et ce qu'elle permet (production et participation à un ou plusieurs secteurs de marché, réservoir d'hommes, distribution de morceaux et de droits divers pour constituer une clientèle, espace de manoeuvre, profondeur stratégique, places-fortes....), mais les mêmes principes s'appliquent à ce que l'on décrit pour l'époque actuelle, juste avec des formes plus ou moins différentes selon les cas.

Mais on ne peut si aisément résumer l'entité multinationale à une espèce de nébuleuse insaisissable bougeant tout le temps: les structures de décision, production et vente (quartiers-généraux, design, marketing, manufacture, distribution) sont des implantations durables dont on ne se débarrasse pas en un éclair sans perdre l'essentiel de leur valeur au passage et bouleverser les réseaux de marchés (et espaces politiques qu'elles influencent et/ou achètent) dans lesquelles elles fonctionnent. Les décideurs eux-mêmes, comme les grands actionnaires, sont tout aussi "physiques" et aussi peu fondamentalement mobiles (un individu, surtout riche, peut disparaître, mais il n'est alors plus qu'un individu avec du pognon, plus un décideur économique avec capacité de nuisance géopolitique): ce ne sont pas des fantômes intouchables et insaisissables. Qui plus est, ces structures multinationales ne sont pas faites (et ce ne serait pas économiquement viable de le faire) pour soutenir un "assaut" sur des pans un peu significatifs de leurs activités: enlève brutalement l'intégralité du marché français à Total (puisque c'était l'exemple mentionné) par confiscation de ses actifs, et regarde ce que deviennent la société et son cours de bourse, quand bien même ce n'est pas la majorité de son CA qui est réalisée en France. 

Si à l'inverse on en reste au stade actuel, ça n'empêchera pas le mécontentement de grimper à leur encontre, surtout à mesure que le capital se concentre toujours un peu plus dans un nombre plus réduit de mains, surtout de mains qui décident réellement des choses. On peut arguer que cette situation d'instabilité économique/sociale rendra le contexte économique plus fragile, et moins capable de créer de la croissance, donc impactera lourdement l'activité de ces boîtes, bien avant qu'elles ne puissent réellement amorcer un virage qui en ferait des entités géopolitiques plus classiques. C'est très discutable. Mais le fait est que leur puissance actuelle est consubstantielle de l'ordre étatique et de son maintien, soit d'un espace de stabilité (donc de marché) suffisant à ce dessein.... Et c'est cet ordre qu'elles rongent de façon aujourd'hui -et depuis un bail- significative. Sans lui et le relatif niveau de certitude (géopolitique, politique, social, juridique) qu'il assure pour le présent et un futur assez éloigné, elles n'existent plus. Et je ne crois pas qu'aucune d'entre elle ait les moyens ou l'inclination pour se substituer aux services rendus par les Etats (par leur simple existence, leur continuité, ce qu'ils assurent, ce que l'espace créé par leurs équilibres et relations permet). Il serait temps de revaloriser/actualiser le coût de ce service à l'échelle globale. 

Modifié par Tancrède
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il y a 6 minutes, Tancrède a dit :

D'accord sur les armées privées et autres capacités de nuisance/d'agression, mais ces choses requièrent des enclaves territoriales (bases d'entraînement/logistiques et logements, implantations, structures de soutien....) car ceux qui les utilisent sont physiquement quelque part et ne peuvent être des nomades permanents, surtout si on parle de capacités significatives qui, à un moment, doivent être réunies pour obtenir une vraie puissance même si limitée au registre de la nuisance et de l'action ponctuelle. S'ils constituent vraiment des armées privées un jour (et je ne parle pas de petites troupes de mercenaires là pour mater quelques villages autour d'un gisement pétrolier), ces groupes auront besoin d'implantations territoriales significatives, de la sécurité qui doit les entourer (les unités sont faites de gens, les gens ont des familles et veulent une vie, et l'assurance que cette vie sera toujours là au retour....), ce qui implique des logiques différentes, précisément d'ordre étatique (accommodements avec les voisins, calculs sécuritaires, besoin d'assurer l'ordre social dans sa zone....). Même en "achetant"/contraignant des Etats faibles à de tels arrangements, ils ne changent pas la chose: ils intègrent un nouveau jeu, qui implique de gérer une population, de se territorialiser, de plus s'exposer...

Ils peuvent se constituer des capacités sous la forme d'armées louées à des états, en tant que prestataires de service militaire, bénéficiant de ce fait de terrains, infrastructures, réservoirs démographiques... Certains moyens pourraient être mutualisés : satellites, avions, experts.

Pour des "armées" de forces spéciales, mobiles et légère, ça devrait le faire, non ?

 

Pour le reste, en ce qui concerne la mobilité (ou pas) des actifs : tu as raison, mais les grandes boîtes sont des anguilles et avec, parfois, des vitesses de réaction et de décision très supérieures aux états. Si la société A est condamnée, peut être aura-t-elle cédé ses actifs très rapidement avant qu'ils ne soient saisis, à une société relevant d'un état B avec lequel l'état A, plaignant, ne peut se brouiller. Si une marque est démonétisée, changeons de marque !

Tu as raison : tous les actifs ne sont pas mobiles, loin de là, et certains déménagements, certaines implantations sont très coûteuses à établir. Mais pas toutes, et il y a vraiment matière à faire quand on contrôle des médias, qu'on a des amis banquiers, des moyens de pressions tout à fait légaux ou pas, localement ou à l'étranger, etc...

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4 minutes ago, Boule75 said:

Ils peuvent se constituer des capacités sous la forme d'armées louées à des états, en tant que prestataires de service militaire, bénéficiant de ce fait de terrains, infrastructures, réservoirs démographiques... Certains moyens pourraient être mutualisés : satellites, avions, experts.

Pour des "armées" de forces spéciales, mobiles et légère, ça devrait le faire, non ?

 

Pour le reste, en ce qui concerne la mobilité (ou pas) des actifs : tu as raison, mais les grandes boîtes sont des anguilles et avec, parfois, des vitesses de réaction et de décision très supérieures aux états. Si la société A est condamnée, peut être aura-t-elle cédé ses actifs très rapidement avant qu'ils ne soient saisis, à une société relevant d'un état B avec lequel l'état A, plaignant, ne peut se brouiller. Si une marque est démonétisée, changeons de marque !

Tu as raison : tous les actifs ne sont pas mobiles, loin de là, et certains déménagements, certaines implantations sont très coûteuses à établir. Mais pas toutes, et il y a vraiment matière à faire quand on contrôle des médias, qu'on a des amis banquiers, des moyens de pressions tout à fait légaux ou pas, localement ou à l'étranger, etc...

C'est un jeu qui devient rapidement perdant, de se mettre en cavale, pour une organisation dont le but est la maximisation du profit à se partager entre quelques personnes/groupes. Les marchés auxquels on vend ne bougent pas (ce sont des populations, des groupes implantés dans une zone donnée), surtout ceux qui sont hautement solvables et offrent de la visibilité à moyen/long terme, de même que les endroits par où circulent les grandes masses d'argent (seules quelques places financières comptent vraiment, et on ne décide pas du jour au lendemain que tout d'un coup, la Barbade ou Panama est le centre de la finance mondiale), les zones d'extraction de ressources, les concentrations de savoirs-faire et les sites de production bien établis (cad rentabilisés, au coeur de chaînes de valeur désormais très complexes), les immenses masses de fric (la majorité, en fait, du "cash" mondial) immobilisées (emprunts d'Etat et parcs immobiliers).... Vouloir bouger vite pour se mettre hors d'atteinte coûterait souvent beaucoup trop cher et forcerait à des ventes d'actifs à perte à grande échelle, des disruptions massives des circuits économiques en place et du modèle économique de l'entreprise en question, des chutes de cours de bourse et de la confiance dans les titres.... On ne parle pas de groupes de super-vilains dont le but premier est la domination d'un pays ou du monde, qui mettent le profit financier au second plan, ou de hedge funds n'ayant que des actifs liquides ou très liquides pouvant changer de lieu en quelques décisions et clics, là. On parle de vastes groupes extrêmement dépendant de leur architecture économique, de leurs logiques et inertie existante, des anticipations faites sur leurs activités, des groupes qui sont hypersensibles à des variations infimes de leurs cours de bourse dont des fluctuations mêmes mineures déclenchent des guerres d'alcôves dans et autour des boards, et des batailles sanglantes dans leurs directions, et où non pas des pertes, mais même juste un peu moins de profit que prévu/fantasmé remet en cause bien des choses, fait virer des gens, changer des alliances, bouleverser des stratégies.... Parce qu'il s'agit, au sommet, d'individualités essentiellement concurrentes (voire carrément en opposition à peine calmée) en petit nombre dont le seul but est d'empocher autant que possible aussi vite que possible (et "vite" aujourd'hui est beaucoup plus court qu'il y a encore 15-20 ans, et une fraction minime de ce que c'était il y a 40 ans). Il faudrait une sacrée révolution culturelle pour que ces groupes de gens, en tant que classe, pour ainsi dire, commencent à se dire "et si on prenait la direction des Etats, peu importent les pertes financières pour les 5, 10 ou 15 ans à venir jusqu'à ce qu'on y arrive". 

Quand à se constituer des armées de FS ayant une capacité de nuisance significatives, ce que j'ai dit plus haut demeure: ça implique une certaine taille, et un "écosystème" socio-économique et politique autour des implantations dont ces troupes ont besoin si elles doivent exister pour plus que quelques mois. Le modèle des SMP actuelles dépend de la bonne volonté des Etats solides, des candidats initialement formés par/pour ces Etats, de la relative petite taille et spécialisation des opérations.... Seul cet environnement leur permet de minimiser leurs coûts en jouant les agences de travail militaire temporaire. Si on commence à parler réellement d'armées privées, cad quelque chose ayant une taille de nature à pouvoir changer une situation géopolitique d'une certaine taille (province, pays, région?) ET à maintenir la nouvelle situation ensuite, c'est un tout autre jeu, et un tout autre modèle qui sont requis, un modèle qui ne sera plus qu'économique, mais aussi social et politique (ce qui les rend ciblables, et hautement destructibles). Pour quelle raison de grandes multinationales cotées en bourse souhaiteraient ça, si même elles le pouvaient? Elles se contentent d'un rôle parasitaire, potentiellement fatal à leur environnement physique/économique/sociétal/juridique à terme, avec, sur le plan militaire, des besoins limités à des petits groupes de gros bras tapant au niveau microlocal, et sinon à un outsourcing auprès d'Etats sous influence (c'est là que le rôle parasitaire peut devenir dangereux, à force de la croissance de la taille et des exigences de ces entités). 

 

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