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Crise financière mondiale [info only]


debonneguerre
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J'ai trouvé intéressant ce graphique retraçant l'évolution du taux d'intérêt de base de la Banque d'Angleterre

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L'avantage, c'est de replacer dans la longue durée les évolutions récentes, notamment la crise financière commencée en 2007-2008.

On savait que la politique de "taux d'intérêt zéro" - comme d'ailleurs l' "assouplissement quantitatif" - pratiquée par les principales Banques centrales s'écartait très fortement de l'ordinaire, et de tout ce qui a été classiquement considéré comme la "bonne gestion" d'une monnaie fiduciaire.

Ce graphique montre à quel point cette politique est sans précédent.

Entre 1830 et 2008, le taux d'intérêt de base de la Banque d'Angleterre n'était jamais descendu en-dessous de 2%. Depuis 2008, il n'a jamais été remonté au-dessus de 2%, ni même de 1%. Pourquoi : parce que si la Banque d'Angleterre, et la BCE, la Federal Bank américaine etc. faisaient une telle chose, la bulle de l'endettement mondial public et privé exploserait. Or une telle chose est politiquement impensable. C'est pourquoi ces taux ne seront jamais remontés à des niveaux adéquats à une "bonne gestion".

De deux choses l'une :

1. Soit nous sommes entrés dans une "nouvelle norme" soutenable, un nouveau système monétaire et financier qui est stable en lui-même et peut s'avérer durable dans le plein sens de ce terme. Dans ce nouveau régime, bien sûr, l'endettement importe peu : puisque le taux d'intérêt payé sur une obligation peut être maintenu aussi bas que nécessaire, au besoin en faisant acheter ces obligations par la banque centrale directement (Federal Bank) ou indirectement (BCE). La seule chose qui importe est bien sûr d'avoir le soutien de la Banque centrale qui décide en dernier recours de qui aura à payer ce taux d'intérêt pratiquement nul, et qui devra payer un taux plus ordinaire - ce qui l'étouffera

2. Soit cette nouvelle norme n'est en réalité pas soutenable. Elle prendra fin à échéance autre que le "très long terme", et puisqu'elle ne peut se terminer que par quelque suite d'événements catastrophiques équivalents à une perte de confiance massive dans les monnaies elles-mêmes, eh bien c'est ainsi qu'elle finira en effet. Si elle continue à durer douze ans après, c'est avant tout à cause de l'énormité de ce qui a été mis en gage de la survie et continuation "tel quel" du système financier mondial, rien moins que la confiance en les principales monnaies fiduciaires au monde : dollar, euro, yuan, yen, livre, franc...

Dans le premier cas, nous sommes face à un système de pouvoir nouveau, qui est aussi centralisé que le défunt pouvoir soviétique, tout en étant aussi inégal que le plus dur des capitalismes. Les nouveaux maîtres du monde, c'est-à-dire les Etats (Etats-Unis, Chine...) et systèmes d'Etats (UE) qui contrôlent l'une des principales monnaies, à la fois centralisent un pouvoir sans guère de précédent sur l'ensemble du système économique et l'utilisent pour maintenir voire renforcer des inégalités aiguës et même croissantes entre les 1% voire en fait 0,1% et les autres. Tant qu'ils n'iront pas "trop loin", tant qu'ils se souviendront que "il faut tondre les moutons, non pas les écorcher", leur pouvoir restera probablement inattaquable.

Dans le deuxième cas, le système financier mondial est en réalité aussi stable qu'un ballon de baudruche qui gonfle indéfiniment, et la question est de savoir ce qui pourrait avancer ou retarder son éclatement. Question ouverte. Une partie de cette question pourrait être de savoir si la baudruche pourrait rencontrer le chemin d'une aiguille, notamment d'un substitut susceptible de "remplacer" les monnaies fiduciaires aux yeux des principaux détenteurs de capitaux. L'or est la solution classique, c'est une aiguille solide mais relativement immobile, un facteur connu puisque son interaction avec les monnaies fiduciaires dure depuis quelques générations déjà. Les monnaies décentralisées de pair à pair - au premier rang le bitcoin - c'est autre chose : l'aiguille est beaucoup plus petite, mais elle est rapidement mobile et c'est un facteur encore très nouveau, dont l'interaction avec les monnaies fiduciaires est largement inconnue. En l'absence d'une aiguille, qu'elle soit dorée ou crypto, il faut peut-être imaginer que le ballon de baudruche puisse encore gonfler assez longtemps.

Dans les deux cas, la situation est véritablement sans précédent historique.

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il y a 18 minutes, Alexis a dit :

1. Soit nous sommes entrés dans une "nouvelle norme" soutenable, un nouveau système monétaire et financier qui est stable en lui-même et peut s'avérer durable dans le plein sens de ce terme. Dans ce nouveau régime, bien sûr, l'endettement importe peu : puisque le taux d'intérêt payé sur une obligation peut être maintenu aussi bas que nécessaire, au besoin en faisant acheter ces obligations par la banque centrale directement (Federal Bank) ou indirectement (BCE). La seule chose qui importe est bien sûr d'avoir le soutien de la Banque centrale qui décide en dernier recours de qui aura à payer ce taux d'intérêt pratiquement nul, et qui devra payer un taux plus ordinaire - ce qui l'étouffera

Dans le cas japonais, cela apparaît soutenable. Sauf que le pays n'a quasiment plus de croissance du PIB (0,8 %) depuis le début des années 1990, cela il est vrai dans une société qui a connu une stagnation puis désormais un déclin démographique.Les politiques visant à dynamiser la croissance dans le pays n'ont finalement eu que très peu d'effet. On s'en va possiblement sur le même scénario dans pas mal de pays occidentaux. Ce qui sera peut-être pas plus mal d'un point de vue écologique. En revanche, pas sûr que les systèmes de protection/solidarité sociale mis en place soient adaptés à une absence de croissance économique sur le long terme.

Modifié par Skw
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Mais à partir du moment où les sociétés occidentales ont atteint un niveau de développement avancé (ou le Japon en Asie), est-ce qu'il est encore nécessaire d'avoir une croissance économique ? On peut continuer sur un "vol de croisière" sans prendre d'altitude, car l'altitude (le développement et la richesse) est déjà élevée, non ? 

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2 hours ago, Kiriyama said:

Mais à partir du moment où les sociétés occidentales ont atteint un niveau de développement avancé (ou le Japon en Asie), est-ce qu'il est encore nécessaire d'avoir une croissance économique ? On peut continuer sur un "vol de croisière" sans prendre d'altitude, car l'altitude (le développement et la richesse) est déjà élevée, non ? 

Le modèle économique n'est pas adapté à un monde sans croissance - au sens du PIB -. Donc c'est un non choix ...

L'endettement lui même est une promesse de croissance pour rembourser ... pas de croissance pas d'endettement.

Enfin on vit dans un monde ou la motivation de la population vient de l'espoir de vivre mieux demain qu'hier ... enlève ça ... et tu vas avoir du mal a canaliser l'énergie de la population.

En gros pour le moment on est condamné à la croissance ...

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  • 2 weeks later...
Il y a 12 heures, Kiriyama a dit :

Une histoire très intéressante : le scandale Theranos.

Assez emblématique de la dérive des start-up et des médias. 

https://www.youtube.com/watch?v=6kqCylsYtJM

La vidéo est pas mal mais le livre enquête de Carreyrou (qui est la source principale de la vidéo) est bien plus exhaustif et précis. Notamment, il détricote très bien les pressions que lui et le journal ont subi, d'autant que Holmes a à plusieurs reprises mentionné à Murdoch -qui avait investi 120 millions de son holding-  de l'enquête. Sur ce point-là, le mur de Chine a tenu. Néanmoins, à plusieurs reprises, il rappelle que les vrais connaisseurs et personnes compétentes à juger de la vision de Theranos ne se sont pas fait prendre (les fonds spécialisés en pharmaceutique, tests médicaux et hématologie). Fondamentalement, Theranos a joué sur les biais de personnes riches mais qui n'avaient pas le bagage pour juger avec l'oeil du maître (je te suggère de lire le cerf dans la grange de La Fontaine) de la technologie de Theranos qui restait un bullshit complet.

Modifié par SinopeMT
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Je viens de voir que le livre de Carreyrou existait en français. Je vais le commander le plus vite possible. 

Sinon, une proposition intéressante :

Joe Biden va effacer la dette étudiante américaine. Quelles conséquences ?

https://www.youtube.com/watch?v=strXYojeQ_g

 

Modifié par Kiriyama
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  • 3 weeks later...

https://amp.ouest-france.fr/economie/des-faillites-d-etats-a-craindre-en-2021-7126328

Les États dans le monde se sont autant endettés en 2020 qu’au cours des sept années précédentes, selon l’agence de notation Fitch.

Montant emprunté en douze mois : 10 000 milliards de dollars, soit 8 300 milliards d’euros. Ce qui porte le montant de la dette des États à 64 500 milliards d’euros (dont 2 700 milliards pour la France)....

Fitch a même calculé qu’en 2022 le montant des intérêts payés dans l’année par les pays riches et par les pays pauvres sera le même, 711 milliards d’euros, alors que les pays pauvres ont emprunté trois fois moins d’argent que les pays riches...

En 2020, cinq États se sont trouvés dans l’incapacité de rembourser leurs emprunts : l’Argentine, l’Équateur, le Liban, le Suriname et la Zambie. Fitch prévoit que ce sera pire cette année.

Modifié par collectionneur
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  • 2 weeks later...
Le 22/01/2021 à 10:07, collectionneur a dit :

https://amp.ouest-france.fr/economie/des-faillites-d-etats-a-craindre-en-2021-7126328

Les États dans le monde se sont autant endettés en 2020 qu’au cours des sept années précédentes, selon l’agence de notation Fitch.

Montant emprunté en douze mois : 10 000 milliards de dollars, soit 8 300 milliards d’euros. Ce qui porte le montant de la dette des États à 64 500 milliards d’euros (dont 2 700 milliards pour la France)....

Fitch a même calculé qu’en 2022 le montant des intérêts payés dans l’année par les pays riches et par les pays pauvres sera le même, 711 milliards d’euros, alors que les pays pauvres ont emprunté trois fois moins d’argent que les pays riches...

En 2020, cinq États se sont trouvés dans l’incapacité de rembourser leurs emprunts : l’Argentine, l’Équateur, le Liban, le Suriname et la Zambie. Fitch prévoit que ce sera pire cette année.

Point de vue iconoclaste de l'économiste Thomas Porcher sur ce sujet, devenu obsesssionnel chez nous depuis le traité de Maastricht, de la "dette publique". Pertinent, lamentable, inadmissible, délirant, ou frappé au coin d'un bon sens perdu ? A vos votes et opinions, ô camarades "citoyens Lambda" ! >

https://www.lactucitoyenne.fr/actualites/economie/cet-economiste-met-les-points-sur-les-i-la-dette-a-toujours-ete-utilisee-comme-un-epouvantail  

Modifié par Bruno
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Bah, je ne suis pas spécialiste de l'économie, mais il y a quand même des choses qui me semblent relever du bon sens.

Citation

«On a choisi de sacrifier une partie de la population pour permettre la richesse d'autres. Et ça, on l'a fait consciemment. On a organisé une guerre, une lutte entre pauvres, une lutte horizontale alors que le vrai problème c'est une lutte verticale. C'est une meilleure redistribution des richesses créées parce qu'on n'a jamais créé autant de richesses en France. Notre PIB a été multiplié par quatre ces trente dernières années, donc on a créé beaucoup de richesses. Sauf qu'elle n'a pas été redistribuée. Il y a une petite partie qui s'est accaparée une plus grande de cette richesse. Les gens ne demandent pas d'être milliardaires, ils demandent juste d'avoir un salaire leur permettant de vivre, des vacances et une retraite. Une partie de l'élite leur explique que ça, c'est trop. Ben oui, mais il ne faut pas jouer les enfants gâtés. Il y avait, je me souviens, moi, la rédactrice en chef de " The economist " , Sophie Pedder, qui avait écrit un livre sur la France, elle appelait ça " les derniers enfants gâtés " . Vous vous rendez compte ? Elle disait ça et tout le monde a applaudi ce livre, a trouvé qu'il était génial.»

 

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Je ne connais pas forcément bien le problème de la dette étudiante US, mais si les ex-étudiants ne peuvent pas rembourser leurs crédits c'est plutôt (de mon point de vue) que le coût des études est trop élevé par rapport aux salaires obtenus à l'issue.

Je ne vois pas en quoi rembourser tout ou partie de la dette étudiante va résoudre le problème.

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4 hours ago, Kiriyama said:

Bah, disons que si l'Etat l'efface (et que la dette est détenue par des créanciers privés), c'est qu'il l'a remboursée à la place des débiteurs.

Donc, quelqu'un a payé la note. Et l'Etat risque de répercuter la facture sur les contribuables plus tard. 

En général in fine c'est la banque centrale qui marque la créance non recouvrable a son bilan. C'est assez facile quand on vit en monnaie nationale et qu'on a le contrôle politique de sa banque centrale.

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PIB en chute et déficit en hausse dans le monde hors Chine :

https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/02/covid-19-en-zone-euro-une-chute-historique-du-pib-de-6-8-en-2020_6068547_3234.html#:

Un déficit de 8,4 % pour la zone euro avec une chute de 6,8 % du PIB.

Un déficit de 10,6 % pour la France avec une chute de 8,3 % du PIB.

Un déficit de 17,5 % aux États-Unis avec une chute de 3,1 % du PIB.

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  • 3 weeks later...

Le ski face à la crise Un enjeu humain et économique | ARTE Regards

En Bavière, les remontées mécaniques sont à l’arrêt. Comment les deux grandes stations de ski d’Oberstdorf et Garmisch-Partenkirchen font-elles face à la crise sanitaire ? "ARTE Regards" rencontre un moniteur de ski et une gardienne de refuge qui luttent pour leur survie économique. Quid de la nature ? La fermeture des stations lui est-elle bénéfique ? À moins que l’impact écologique du tourisme sauvage à la journée ne soit pire…

https://www.youtube.com/watch?v=ubYooDmMNOA

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  • 3 weeks later...

A écouter ou réécouter ABSOLUMENT ... sur France Culture.

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/stephanie-kelton-le-mythe-du-deficit

Quote

Stephanie Kelton, la fin du mythe du déficit

La traduction en français de l'ouvrage de la conseillère de Bernie Sanders en 2016, "Le Mythe du déficit" paraîtra le 10 mars aux éditions Les Liens qui Libèrent.

Conseillère de Bernie Sanders lors de la campagne présidentielle américaine de 2016,  nommée par Politico l’un des penseurs politiques américains majeurs la même année, Stephanie Kelton a rencontré un franc succès aux Etats-Unis avec son ouvrage Le Mythe du Déficit qui paraît maintenant traduit en français (Les Liens qui Libèrent).

L'ouvrage de Kelton, économiste hétérodoxe qui se revendique de la Théorie Monétaire Moderne, a fait couler beaucoup d'encre, notamment car elle y propose une analyse radicale ayant pour objectif de renverser les idées reçues sur le déficit et la dette publique. La thèse principale de l'ouvrage n'est pas sans causer quelque surprise au premier abord: le déficit public n'est pas assez important, et d'ailleurs, les gouvernements ne devraient pas avoir peur de l'augmenter !

Nous en avions déjà parlé avec Ester Duflot en septembre, dans l’histoire économique des Etats-Unis, le néolibéralisme a moins de 50ans. Stephanie Kelton renoue avec le new Deal de Franklin D. Roosevelt et rappelle que dans l'histoire américaine, l’Etat et ses outils ont toujours été très importants. 

La thèse de la Théorie Monétaire Moderne et de Kelton repose cependant sur un monopole auxquels les Etats de la zone euro ont renoncé: le monopole monétaire, c'est à dire la capacité à contrôler la planche à billets. Dès lors, faut-il craindre, avec Kelton, une crise imminente de la zone euro ?

Bibliographie

Le mythe du déficit : Les Liens qui Libèrent, 2021

 

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Une société financière britannique , Greensill, créer en Australie il y a 10 ans et déclarant '' fièrement avoir prêté 143 milliards de dollars à plus de 10 millions de clients''  est en train de coulé subitement. Début d'une cascade de faillites ?

https://www.ledauphine.com/economie/2021/03/10/brutale-faillite-de-greensill-la-crainte-d-un-effet-domino-devastateur

 

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  • 2 weeks later...

Les banques japonaises et allemandes veulent être remboursé.

https://www.lefigaro.fr/societes/apres-la-faillite-de-greensill-capital-les-creanciers-reclament-des-milliards-20210319

Le Crédit Suisse entre autres est touché par cette faillite et risque des procès.

https://www.rts.ch/info/economie/12055869-credit-suisse-est-vise-par-des-enquetes-dans-le-dossier-greensill.html

De l'autre côté, chez Goldman et Sachs, les jeunes traders commencent en a avoir marre d'être exploités :

https://www.lepoint.fr/economie/les-jeunes-loups-de-la-finance-veulent-instaurer-la-semaine-de-80-heures-19-03-2021-2418569_28.php

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  • 3 weeks later...

Cocasse, la secrétaire du trésor US qui veut en finir avec la concurrence fiscale entre états, vu que maintenant ils vont fiscaliser un peu plus leurs entreprises pour financer leurs deficits. Le privilège du roi.

https://www.latribune.fr/economie/international/janet-yellen-veut-un-impot-des-societes-minimum-des-pays-du-g20-881655.html

Ne pas oublier que Biden a musclé à son arrivée l"Américan Buy Act", evidemment l'harmonisation fiscale va aussi de pair avec ce projet.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/25/joe-biden-veut-muscler-le-buy-american-act_6071142_3234.html

 

Par ailleurs on pourrait imaginer qu'une distorsion fiscale qu'ils jugeraient trop défavorables pour eux pourrait être un prétexte à sortir les cannonières, sait-on jamais.

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  • 1 month later...

A écouter et réécouter

https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-emission-du-jeudi-20-mai-2021

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2008 ou le piège de l’austérité - Ép. 3/3 - Les lendemains de crise

En 2008, à la London School of Economics, la reine Élisabeth II pose une question restée célèbre aux professeurs à propos de la crise financière : « Why did nobody notice it ? ». Les économistes ont en effet longtemps été accusés de n’avoir pas vu les signes menant à la crise financière de 2008.

Le 15 septembre 2008, la faillite de la grande banque d'affaires américaine Lehman Brothers provoque une panique sur les marchés financiers.• Crédits : BEN STANSALL - AFP

La crise de 2007-2009 est une crise systémique, qui présente de multiples facettes : partie d’une crise financière, elle est aussi pour partie liée à de grands déséquilibres macro-économiques globaux. Face à cette grande crise de la finance mondiale, les États et les banques centrales ont d’abord entrepris des opérations à vaste échelle de sauvetage ou de renflouement des banques en difficulté, avant de mener des politiques massives de soutien de la demande globale.

Depuis la crise de 2008, le débat sur la légitimité des économistes bat son plein, surtout dans le monde anglo-saxon : comment n’ont-ils pas pu prévoir l’explosion de la bulle et se tromper autant ? Bien sûr, il y a toujours une part d’aléas dans la crise et on ne reproche pas aux médecins de n’avoir pas prévu et prévenu la pandémie, ni aux sismologues de ne pas prévoir certains séismes.  Mais les économistes, eux, n'auraient-ils pas pu réaliser l’ampleur des fragilités financières ? 

Jusqu’en 2007 et jusqu’aux premiers signes de fragilité systémique, une pensée économique dominante s’est maintenue, communément qualifiée de “mainstream”, recouvrant de nombreux postulats, dont l’efficience des marchés financiers, l’autorégulation de la prise de risque parmi les banques et les vertus stabilisantes des dérivés, notamment des dérivés de crédit. Cette légitimation idéologique de la nouvelle architecture financière a largement négligé le risque de crise systémique.

Les économistes auraient-ils pu percevoir des signes de la crise ? Quelles sont les inspirations des politiques économiques menées face à la crise, et dans l’après-crise ? La crise a-t-elle véritablement bouleversé le paradigme ou ne procède-t-on qu’à des amendements marginaux ?  Pour en parler, nous avons fait appel à André Cartapanis, professeur d'économie à Sciences Po Aix et membre du Cercle des économistes et Laurent Cordonnier, économiste, professeur à l'université de Lille et chercheur au Centre Lillois d'études et de recherche sociologiques et économiques.

...

 

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Il y a 9 heures, g4lly a dit :

Le chapeau est complètement tarte : que veut dire le terme "les économistes" ? Sont-ils tous d'accord ? Utilisent-ils tous le même canevas analytique, se valent-ils tous ? Sont-ils tous honnêtes ? N'y en a-t-il pas qui avaient vu venir la choses ? Les réponses sont non, non, non, et si bien sûr.

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