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Les Talibans voient qu'ils se font étriller sévère lors des combats dans le Sud afghan. Ils recourent donc aux attentats suicides, plus faciles à mener et beaucoup moins coûteux en hommes, ce qui constitue militairement parlant un recul! Et pourtant, certains ne voient que l'arbre de l'attentat réussi et ignorent la forêt de l'abandon du bras de fer sur le terrain dans les provinces. Il faut essayer de voir au-delà du bruit médiatique et analyser le fond de l'affaire, non?  ;)

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Comment veux tu Jojo que les journalistes puissent faire montre de recul vu que:

- de la chose militaire ils ne connaissent rien

- de la "guerre contre le terrorisme" ils ne veulent plus entendre parler

- de la condescendance pour certains islamistes ils font preuve

- de leur anti-bushisme primaire ils sont aveuglés

- etc...

Dans une guerre assymétrique, je pense (à mon très humble niveau) qu'il faut faire preuve de souplesse et d'adaptation. Je pense, au niveau US, que les troupes sur place ne sont pas toutes adaptées à ce théatre opérationnel.

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Les Talibans voient qu'ils se font étriller sévère lors des combats dans le Sud afghan. Ils recourent donc aux attentats suicides, plus faciles à mener et beaucoup moins coûteux en hommes, ce qui constitue militairement parlant un recul! Et pourtant, certains ne voient que l'arbre de l'attentat réussi et ignorent la forêt de l'abandon du bras de fer sur le terrain dans les provinces. Il faut essayer de voir au-delà du bruit médiatique et analyser le fond de l'affaire, non?  ;)

Rappelons que les escadrons suicide (Kamikaze) avaient été mis en place vers la fin de la 2ème guerre mondiale en Europe et au Japon quand la défaite était inévitable.

je pense qu'une attaque sur les base arrière des Talibans au Pakistan leur serrait fatale. Obama propose cette solution,on va voir si l'EM a assez de cran pour le faire

Si les talibans sont sur la défensive,la résistance prend de plus en plus d'ampleur à cause des frappes "chirurgical" contre les talibans

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je pense qu'une attaque sur les base arrière des Talibans au Pakistan leur serrait fatale. Obama propose cette solution,on va voir si l'EM a assez de cran pour le faire

Si les talibans sont sur la défensive,la résistance prend de plus en plus d'ampleur à cause des frappes "chirurgical" contre les talibans

L'attaque en question au Pakistan déstabiliserait le Pakistan, et ne serait pas fatale aux Talibans car c'est une guerre longue, de basse intensité où le plus patient épuisera l'autre. Comme nous occidentaux on n'est pas patients, cela implique d'investir lourdement dans la formation d'une bonne armée afghane, capable de prendre en charge 90% de la lutte. Quand la vague idéologique islamique s'épuisera, le problème se résoudra tout seul. En attendant il faut gérer l'affaire au mieux, en décourageant l'adversaire par des pertes sévères dès qu'il essaie la combat en face-à-face, en usant du renseignement pour frapper là où ça fait mal, créer des discordes entre chefs talibans etc.

Ps: Il ne s'agit pas d'envahir l'Afghanistan, mais de préserver un régime qui nous est favorable, nuance... Régime qui a des appuis importants dans la population, contrairement au régime pro-soviétique de l'époque, qui était perçu comme athée. Sans oublier que les Talibans se sont mis à dos beaucoup de monde lors de leurs passage au pouvoir.

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C'est exactement ce qu'on fait les soviétiques, ils n'ont absolument pas envahi l'Afghanistan, ils sont intervenu à la demande du gouvernement afghan de l'époque pour l'aider contre les destabilisations américaines depuis le Pakistan contre le régime pro-soviétique.

Mais n'importe quel arrivée d'étranger est vécu par les aghans comme une invasion.

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L'armée pakistanaise, chez elle, n'est pas capable de faire ce le travail qu'a accomplie l'armée algérienne dans les années 1990 alors que sa puissance est bien supérieure ? Ou c'est tout simplement un manque de fermeté politique dans une situation complexe ?

La situation est bien différente, en plus de la lutte Taliban contre les modérés, il y'a un aspect ethnique qui si rajoute, et les fondamentalistes jouent aussi sur cela pour augmenter leurs troupes face au régime pakistanais, de plus l'armée pakistanaise a affaire a une autre rebellions au Balouchistan; Combattre deux entités qui viennent de l'intérieur,  avec chacun un objectif/théâtre d'opération différent ne doit pas être évident quelque soit l'armée, sachant que se ne sont pas des mouvement de 200/300 personne, mais plusieurs milliers voir millions si la situation s'envenimait d'avantage..

Et n'oublions pas qu'il est plus simple pour le gouvernement Pakistanais de laisser ses combattants aller se battre ailleurs que d'avoir a les affronter.

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C'est exactement ce qu'on fait les soviétiques, ils n'ont absolument pas envahi l'Afghanistan, ils sont intervenu à la demande du gouvernement afghan de l'époque pour l'aider contre les destabilisations américaines depuis le Pakistan contre le régime pro-soviétique.

Mais n'importe quel arrivée d'étranger est vécu par les aghans comme une invasion.

Je vois pas trop quel était l'interet de la Russie pour l'Afghanistan a l'époque, encore moins maintenant. Mais c'est sur que si on pouvait les interesser ça serait un allié de poid (je pense qu'ils sont déjà en bon terme avec les Tajik mais les tajik c'est pas des Talibans). Un autre allié de poid serait l'Iran. Si seulement l'Iran pouvait arretter 5 mn avec ses conneries..

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L'interet des soviétiques à l'époque c'était la sécurisation de leurs frontières sud, et la volonté de donner un coup d'arret à l'islamisme dans la région suite à la révolution iranienne.

Ils ne pensaient pas que les USA soutiendraient des intégristes vu ce qui s'était passé en Iran et les conséquences que ça pouvait avoir pour le moyen orient.

A l'heure actuelle, la fédération de Russie n'a pas de frontières avec l'Aghanistan, et ils doivent bien rigolé de nous voir nous embourber contre nos anciens "amis", les soldats de dieu...

Quand à l'Iran, ils détestent les talibans et nous ont proposé plusieurs fois de l'aide en échange de rapport normalisés, mais comme la réthorique de l'administration Bush était de ne pas discuter, mais de taper, ça a abouti à la situation actuelle.

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Quand à l'Iran, ils détestent les talibans et nous ont proposé plusieurs fois de l'aide en échange de rapport normalisés, mais comme la réthorique de l'administration Bush était de ne pas discuter, mais de taper, ça a abouti à la situation actuelle.

L'administration Bush a commis une grave erreure stratégique c'est clair en rejetant l'Iran dans "l'axe du mal" en 2001 en pleine epoque d'ouverture de l'ere Khatami.

Mais on peux pas dire que l'Iran y ait mis du sien non plus, c'est comme si les extremistes avaient sauté sur l'occasion pour retourner a ses démonts. Aujourd'hui on peux pas dire que c'est de la faute aux ricains avec l'Iran qui s'acharne a ouvrir toute grande la boite a pandorre de la prolifération nucléaire, ce qui serait une catastrophe pour l'humanité, pas moins  :-[

Edit: en plus tu dit "nous" en parlant des ricains, je ne comprend pas pourquoi. "nous" ont les a mis en garde contre les Talibans.

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C'est l'administration Bush, son invasion de l'Irak, sa rethorique guerrière et religieuse millenariste qui ressemblait de façon troublante à celle des intégristes qu'elle était sensée combattre qui a ammené l'Iran à se radicaliser de nouveau et à mettre Ahmadinejad comme président avec comme fond la relance de ses ambitions nucléaires, impossible de nier une relation de cause à effet aussi évidente.

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C'est l'administration Bush, son invasion de l'Irak, sa rethorique guerrière et religieuse millenariste qui ressemblait de façon troublante à celle des intégristes qu'elle était sensée combattre qui a ammené l'Iran à se radicaliser de nouveau et à mettre Ahmadinejad comme président avec comme fond la relance de ses ambitions nucléaires, impossible de nier une relation de cause à effet aussi évidente.

oui mais le passé est le passé et une explication n'est pas une excuse. Il n'y a pas que les US en ce monde et l'Europe et la France en particulier ont suffisament tendus la mains aux Iraniens. La vérité c'est qu'une bande de Mollah et de bigot romantiques et irréalistes se sentent beaucoup plus confortables en tant que paria plutot que de laisser l'Iran se développer.

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La situation des soviétiques et la nôtre n'ont rien à voir. Le gouvernement qu'ils soutenaient n'était pas crédible pour les Afghans et ne représentait pas grand monde. Et les combattants anti-russes avaient une aura que n'ont pas les Talibans.

Comparaison n'est pas raison.

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L'union soviètique n'était plus l'ombre d'elle même, sinon il aurait pas eu à la même époque la perestroïka

... je parle même pas de l'idéologie qu'ils défendaient  :lol:

A vrai dire les afghans n'avaient même pas besoin du soutien des USA, car tout simplement les russes étaient des étrangers et comme le dit Napoléon Ier "A tout peuple conquis, il faut une révolte".

Edit: en plus tu dit "nous" en parlant des ricains, je ne comprend pas pourquoi. "nous" ont les a mis en garde contre les Talibans.

Ah bon ... Qui a suivi les etats-uniens lors de son invasion sans aucune autre explication ? ...

A écouter certain ... les états-uniens auraient du être des "devins", dois-je rappeler à certain nos erreur lors des guerres d'Indochine et d'Algérie ... Ou encore a certain que l'URSS, malgrès l'état de ruine de son économie a poursuivit une course à l'armement  =)

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Invité barbaros pacha

Afghanistan : Le retour en force des Talibans



Image IPB


Les talibans n'ont pas gagné la guerre, mais ils ont déjà remporté la bataille psychologique. Leur emprise sur la population est grandissante, à cause des erreurs de la coalition et des errements du gouvernement.

Les talibans peuvent-ils revenir au pouvoir ? La tension, palpable à Kandahar, la ville natale du président Hamid Karzaï, témoigne du désarroi qui saisit l'Afghanistan six ans après la chute du régime fondamentaliste. Et glace les états-majors des pays participant à l'opération de l'Otan : pour la première fois depuis la chute des talibans, plus de soldats étrangers ont été tués en un mois en Afghanistan qu'en Irak. Le paroxysme a été atteint dimanche lorsque 9 militaires américains ont été tués au cours de combats dans l'est du pays.

L'attaque de la prison de la deuxième ville du pays, à la mi-juin, aurait pu faire croire que la bataille pour le contrôle de cet ancien fief taliban avait débuté. C'est là, en effet, que tout avait déjà commencé dans les années 90 quand les « étudiants en religion » s'étaient emparés de la cité. Si le scénario ne s'est pas reproduit, c'est probablement parce que cette fois la riposte de l'armée nationale afghane, appuyée par des soldats canadiens de l'Isaf (Otan), ne s'est pas fait attendre. Si toute victoire militaire globale des talibans paraît exclue, leur emprise psychologique, politique et sociale sur le pays ne cesse de se renforcer. « Même sous les talibans, la situation n'a jamais été aussi catastrophique en termes de sécurité et de pauvreté », déplore Mohammed Anas, secrétaire général du bureau du gouverneur. « Quarante jours avant cette attaque , raconte-t-il d'une voix blanche, j'avais envoyé une lettre au ministère de la Justice proposant de changer le directeur de la prison. On suggérait même quelqu'un pour le remplacer. Je n'ai jamais eu de réponse. »

Lorsqu'en 2006 des troupes britanniques ont été expédiées dans la province de Helmand, voisine de Kandahar, les militaires pensaient qu'ils s'en tireraient facilement, les talibans ne constituant plus vraiment une menace. Depuis 2001, les Britanniques ont perdu 106 hommes, la plupart du temps cibles de tactiques « à l'irakienne » : attentats suicides, bombes télécommandées. Les cibles sont, désormais, autant civiles que militaires, ce qui déstabilise le pays. D'autant qu'une majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté et sans les services de base (eau, gaz, électricité). Résultat : la confiance envers le gouvernement, peu influent hors de Kaboul et gangrené par la corruption, a disparu. Les Afghans n'en finissent pas de se gausser de la lenteur du processus de formation de la police, de l'armée et des autres fonctionnaires.

« Négocier avec les talibans ». Au niveau local, la corruption est massive et généralisée. Conséquence : de nombreux jeunes se jettent dans les bras des talibans, avec lesquels ils ont l'impression de partager certaines valeurs : « L'amateurisme des autorités est tel que nous regrettons une période où ordre et discipline régnaient », résume avec satisfaction Youssef, un « poète » de 30 ans assez proche des fondamentalistes pour ne pas vouloir décliner sa véritable identité. « Moi et mes amis , affirme-t-il d'une voix douce, à peine audible, nous nous considérons comme des talibans sans les armes, mais, s'il le faut, nous finirons par rejoindre nos frères combattants. On n'en peut plus de cette situation : d'un côté, d'anciens chefs de guerre corrompus et aux mains couvertes de sang sont devenus ministres, ceux-là mêmes qui avaient combattu l'Union soviétique dans les années 80. De l'autre, le mollah Omar, l'ex-chef des talibans, et Gulbuddin Hekmatyar [un ancien chef de guerre] ont été diabolisés et exclus du pouvoir ; on se demande bien sur quels critères ! C'est à n'y plus rien comprendre. Nous-et je crois exprimer là l'opinion d'une majorité d'Afghans-, nous souhaitons tout simplement une plus grande justice dans la répartition des postes, et cela passe forcément par des négociations avec les talibans. » Lisez : il faut faire davantage de place aux Pachtouns.

Pourtant habitués à la présence insidieuse des « combattants de l'islam » dans cette région ultraconservatrice, les habitants de Kandahar prennent des mesures d'urgence : les plus aisés ont envoyé femmes et enfants à Kaboul, voire à Dubaï par avion ; les moins riches se sont mis à chercher frénétiquement des maisons à louer au centre-ville, convaincus que les faubourgs de la cité sont infestés de talibans prêts à passer à l'action.

Malgré les dizaines de milliers de soldats de l'Otan stationnés dans le pays auxquels s'ajoutent les militaires américains, l'influence des talibans continue de croître et se développe même en dehors de ses fiefs habituels du Sud et de l'Est. Qui sont ces « néotalibans » et comment ont-ils refait surface ? « Il faut faire la différence entre les talibans idéologiques "historiques" et ceux, bien plus nombreux, qui ont rejoint leurs rangs récemment. Ce sont des gens désabusés, sans travail ou percevant un salaire de misère, convaincus que les étrangers et les représentants du gouvernement profitent de la situation et ne se préoccupent que de leurs propres intérêts. Face à ce qu'ils estiment être une vacance du pouvoir central, ils s'auto-organisent. Ils déclarent vouloir faire justice », explique un représentant d'une compagnie de téléphonie mobile amené, pour son travail, à rencontrer en permanence des talibans dans les zones reculées du Sud.

Désireux de rester anonyme pour des raisons de sécurité, Mohammed décrit la situation tout à fait exemplaire de l'incertitude et des compromissions régnant dans le pays à Musa Qala, une localité du Helmand reprise par l'Otan en décembre 2007 : « Si nous n'avons toujours pas de liaison téléphonique mobile sur ce district, c'est parce que les talibans ne le veulent pas, avoue-t-il. Ils sont totalement immergés dans la population rurale. Résultat : les insurgés attaquent régulièrement nos antennes, et il me faut trouver un compromis avec eux. » Quel genre d'accord ? Les quatre opérateurs de téléphonie mobile sur le terrain afghan rechignent à en parler, mais, depuis le début de l'année, ils ont dû accepter qu'entre 17 heures et 6 heures du matin le réseau soit éteint afin de ne pas « faire le jeu de l'ennemi ». Il s'agit, en fait, d'éviter d'être repéré.

Pour ne pas perdre de juteux profits et des installations techniques qui risquaient d'être détériorées, les opérateurs ont obtempéré : dès que l'on sort de Kandahar ou de toute autre agglomération du Sud, le réseau est muet aux heures décidées par les insurgés. Selon des rumeurs, les compagnies se feraient même racketter , ce que Mohammed récuse.

Si les talibans gagnent du terrain, c'est avant tout sur celui de la guerre psychologique . Le manque de coordination entre les militaires étrangers et les ONG occidentales, la perspective d'un retrait-pas exclu-des troupes de l'Otan jouent en faveur des insurgés. Les Pays-Bas et le Canada ont en effet évoqué un éventuel départ de leurs troupes dans les deux ans. Toutes les semaines, des DVD vantant les avancées talibanes apparaissent sur les étals des bazars à Quetta, au Baloutchistan pakistanais. A l'inverse des années où la musique et les images étaient bannies, ils utilisent musique et vidéo pour chanter leurs hauts faits et ne peuvent se passer d'instruments technologiques de dernier cri tels écrans plats d'ordinateur et divers téléphones portables-ordinateurs de poche.

Le comportement de certains soldats de la coalition et les dommages collatéraux infligés aux populations civiles lors d'opérations militaires mal calibrées sont de plus les meilleurs sergents recruteurs de la guérilla : « Les Américains bombardent souvent par erreur des maisons et tuent des innocents, ils font des descentes la nuit, fouillent les femmes, sans comprendre que ce sont autant d'insultes à notre culture ! » tonne Abdul Salam Zaeef, ex-ambassadeur taliban au Pakistan et ancien prisonnier de Guantanamo, qui habite aujourd'hui Kaboul. Le message martelé par les insurgés frappe les esprits : « Nous serons toujours là quand les troupes étrangères seront parties depuis longtemps ! » Un argument de poids.

A cela s'ajoute une certaine nostalgie pour l'ordre et la justice qui avaient régné pendant les années de régime taliban : « Aujourd'hui, les gangs criminels font ce qu'ils veulent et leurs chefs sont au gouvernement ! s'insurge l'ex-officiel Taleb, devenu auteur de livres. Et, même si les talibans ne sont pas revenus au pouvoir, le fait qu'ils aient bien souvent l'initiative sur le terrain les fait apparaître comme les véritables vainqueurs. »

« Une impasse ». Il paraît cependant peu probable que les insurgés parviennent à inverser territorialement le rapport des forces : ils contrôlent de nombreuses zones rurales, mais peinent à s'imposer dans les villes et sur les grands axes routiers. Technologiquement et militairement, ils ne font visiblement pas le poids face aux troupes de la coalition. « D'accord, les talibans ne peuvent pas gagner, mais on n'a pas non plus de garanties que le gouvernement finisse par l'emporter, constate Hafiz. C'est une impasse : la guérilla est dure à supporter pour les alliés, qui doivent sans cesse se justifier et rendre des comptes de leurs actions, alors que le temps joue en faveur des insurgés... »

Face à cette situation inextricable, de plus en plus de voix s'élèvent pour préconiser des négociations. Certes, un programme gouvernemental offre déjà une amnistie à des milliers de membres subalternes du mouvement taliban, mais ce qui est en débat, c'est une implication plus grande des insurgés dans la vie politique afghane. Créée en 2005 et présidée par le président du Sénat, la Commission vérité et réconciliation a pour but de faire revenir dans le système ceux qui ont déposé les armes et ont accepté la nouvelle Constitution. « Dès que Karzaï a sérieusement envisagé ces tables rondes, il a été aussitôt contredit par d'autres membres de son gouvernement... Les anciens commandants, qui dominent le Parlement actuel, redoutent de perdre du pouvoir, notamment dans la zone à population pachtoune du sud du pays. Comment avancer dans de telles conditions ? interroge Haji Agha Lalaï, directeur local de la Commission à Kandahar. Les officiels étrangers, notamment les Américains, n'ont pas particulièrement envie de voir des ex-talibans entrer dans le système politique afgan, mais ils ont tort de s'y opposer car on va devoir en passer par là. »

« Je ne comprends pas pourquoi, en 2001, la communauté internationale a donné l'avantage à ces chefs de guerre uniquement parce qu'ils combattaient les talibans. Cela a tout faussé dès le départ et a aujourd'hui divisé notre société pluriethnique ! » se lamente Younas, 31 ans, entrepreneur à Kaboul et originaire de Khost, dans l'est du pays, sur la frontière pakistanaise, où il hésite à se rendre par peur d'être enlevé ou de causer des problèmes à sa famille restée au village. Autre obstacle à ces négociations : le refus officiel d'y participer des hauts représentants talibans tant que Karzaï n'aura pas mis fin à l'« occupation » militaire étrangère.

Mais, lassée de ces longues années de guerre, la population, du Nord comme du Sud, aspire plus que jamais à de telles négociations. Pour, enfin, vivre en paix

La peur au quotidien



«Il devient de plus en plus difficile de travailler : je suis obligée de limiter mes activités par peur d'être assassinée » , explique Shahida Hussein, 54 ans, militante des droits de la femme qui avait fait campagne en 2005 pour devenir députée, mais n'a pas été élue. « Depuis quelques mois, je reçois des coups de fil anonymes : on me fait écouter des poèmes talibans puis on m'accuse d'être "la fille des Etats-Unis", uniquement parce que j'ai des contacts avec des organisations humanitaires occidentales. Je sais pertinemment que si les talibans veulent venir me chercher ici chez moi, malheureusement pas un policier ne sera là pour me défendre ! » Du coup, le mari a fait l'acquisition de deux kalachnikovs. Khalid, 25 ans, un des cinq fils, est intarissable sur la faiblesse du gouvernement de Kaboul et la corruption de ses représentants dans les provinces. « Les gouverneurs régionaux sont tous des amis du président et, lorsqu'ils ont fait leur temps quelque part, on les parachute ailleurs. » Tous deux ont, cependant, bien l'intention de se présenter à la députation en 2009. « Si, toutefois, le scrutin n'est pas annulé, à cause de l'insécurité », ajoute Shahida.

L'aide étrangère



Montant de l'aide internationale : 15 milliards de dollars, versés sur les 25 milliards promis, entre 2002 et 2008. L'Etat afghan a demandé 50 milliards de dollars sur cinq ans lors de la conférence des donateurs en juin.

Troupes étrangères :

environ 70 000 hommes sont déployés dans deux forces multinationales.

L'Isaf (Force internationale d'assistance à la sécurité), sous mandat de l'Otan, compte 53 000 soldats de 40 pays différents, dont la France (2 500 hommes).

Environ 20 000 soldats de la coalition, essentiellement des Américains, sont engagés dans l'opération « Enduring Freedom » (« Liberté immuable ») lancée en octobre 2001.

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Attaque IED du 18 juin

Quittant Darulaman à 04h30, le détachement se présente devant la FOB Airborne en début de matinée et récupère les véhicules de l’ANA qui s’agrègent au convoi. A 07h50, après avoir parcouru une vingtaine de kilomètre, un VAB du Coy 5 est frappé par un IED. Réagissant immédiatement, les éléments des Coy 5 et 4 portent secours aux deux hommes d’équipage qu’ils sécurisent et évacuent. Deux heures plus tard, le véhicule détruit par la charge de 250kgs est récupéré par des éléments américains.

lien: http://www.legion-4re.com/omlt/info_seul.php?id=21

lien ver photo: http://www.legion-4re.com/omlt/photo/photo_liste.php?photo_theme=9

P.S.: si le vab en photo est celui qui a été toucher par l'IED , il a l'air d'avoir bien encaisser la charge pourtant conséquente (250 kilo).

Même si pour êtres catégorique il faudrait avoir plus d'élément sur l'explosion ( quelle endroit du vab elle a frapper, ... )

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Même si pour êtres catégorique il faudrait avoir plus d'élément sur l'explosion ( quelle endroit du vab elle a frapper, ... )

L'IED a exploser sous l'avant droit ... mais visiblement elle était enterré trop profondément amortissant beaucoup l'effet.

Le VAB est plutot pas mal adapté aux IED tant qu'il y a que du blast et pas de schrapnel trop energetique, juste que le vehicule a du faut un beau saut avant de retomber sur la chaussée.

Les date sur les phtos correspondent aux propos.

http://www.legion-4re.com/omlt/photo.php?photo=147

http://www.legion-4re.com/omlt/photo.php?photo=146

Les autres images laisse penser qu'il y a eu seulement des contusion et fractures.


Un texte en anglais très intéressant sur la campagne Soviétique en Afghanistan.

http://leav-www.army.mil/fmso/documents/miredinmount.htm

The Soviets soon learned that they did not want to be within 300 meters of the Mujahideen.  The 300-meter mark represents the maximum effective range of the Kalashnikov assault rifle, the RPG-7 anti-tank grenade launcher against a moving target and is well within the danger close area of supporting artillery and air power.  The Mujahideen preferred the flat trajectory fight where the bulk of Soviet combat power was negated.  Where possible, the Soviets bulldozed orchards, villages and other cover and concealment some 300 meters back from both sides of the road to create stand-off and aid in counter-ambush.

Finally in 1985, a comparative youngster, Mikhail Gorbachev, came to power.  Shortly after his assumption of power, the Soviet military launched the bloodiest fighting of the war.  The Mujahideen were badly battered and close to breaking, but the Soviets did not realize it.  In 1986, Gorbachev announced “Afghanization” of the war and the eventual withdrawal of Soviet forces from Afghanistan.

Soviet Lessons Learned from the War

   1. Guerrilla war is a contest of endurance and national will.  The side with the highest moral commitment will hold the ground at the end of the conflict.  Battlefield victory is almost irrelevant.

   2. Air domination is irrelevant unless precisely targeted.

   3. Secure logistics and lines of communication are essential.

   4. Conventional tactics, equipment and weapons require major adjustment or replacement.

   5. Conventional war force structure is inappropriate.

   6. Tanks are of limited value except as mobile reserves and a security element in cities.  Light infantry and engineers are at a premium.

   7. Medical support is paramount.

   8. Logistics determines the scope of activity and force size either side can field.

   9. The information battle is essential to maintaining external and internal support.

Afghanistan lost over 1.3 million people, the bulk of them civilians, in pursuit of this war. The Mujahideen did not defeat a superpower, but they fought it to a standstill, then stayed in the fight until the Soviets tired and went home.

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Je ne pense pas que les soviétiques pouvaient réussir à completement éradiquer les combattants afghans sans pénetrer massivement au Pakistan pour détruire leurs bases et madrassah.

Mais bon, on a fait beaucoup de propagande à l'époque pour les soldats de dieu, que nous affrontons en ce moment, et ils n'ont guere changé entretemps.

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hum si, pour commencer les soviets avaient tout le monde à dos du nord au sud.Ce n'est pas le cas aujourd'hui.On a l'ancienne alliance du nord qui reste de notre coté pour l'instant du moins.En plus si il y avait des islamistes dans les rangs de la résistance, les taliban eux sont un mouvement très différent.Pour l'Afghanistan ce sont des révolutionnaires qui se moquent des appartenances  tribales(même si il semble y a avoir prédominance de certain groupe).

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Les talibans sont à l'origine des fondamentalistes qui ont appris les thèses hannifite (proche du wahabisme et de l'école deobandi). Autrement dit ce sont des anciens étudiants qui  le Coran au pied de la lettre. Les jeunes qui ont repris le mouvement sont encore plus extremistes que les moudjahidine financés et soutenus par les pays de la région et les occidentaux lors de  l'invasion soviétique et les talibans de 94-96. Les jeunes ont été nourris dans les madrasas pakistanaises et ont eu droit à une éducation basé sur cette interprétation religieuse et sont devenus des radicaux...

Le groupe Al Quaida est effectivement différent de par sa nature et son origine mais les thèses défendues se rejoignent.

Les talibans sont en majorité des pashtoun et attire les autres par l'argent ou en les menaçant...

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