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Actualité ,principales commandes et MCO du navaliste Naval Group Ex DCNS/Thales/Piriou/CMN/


Philippe Top-Force
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en plus je viens de lire qu'il s'agissait de sirehna et non pas ECA qui avais concu le spartan. C'est une bonne nouvelle, avoir deux entreprises dans les drones.

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Mer et Marine, 10/1/2008

"Le Maroc opte pour des corvettes néerlandaises

Malgré la signature en octobre dernier d'une lettre d'intention avec DCNS pour la construction d'une FREMM, selon nos informations, le Maroc a opté pour son projet initial de trois corvettes néerlandaises. Le chantier De Schelde, à Flessingue, a commandé six moteurs diesels Pielstick 20 PA 6 B STC de 11.015 cv (8100 kW), afin d'équiper les trois navires marocains, a-t-on appris hier de source industrielle.

Du type Ship Integrated Geometrical Modularity Approach (SIGMA), ces corvettes seront dérivées des quatre unités commandées par l'Indonésie et dont la tête de série, le Diponegoro, est entrée en service en juillet 2007. Ce navire mesure 90.17 mètres de long pour 13 mètres de large et affiche un déplacement de 1700 tonnes en charge. Côté équipements, les SIGMA indonésiennes embarquent 4 missiles antinavire Exocet MM40 Block2 et deux systèmes Tetral (missiles Mistral) fournis par MBDA, un canon de 76 mm, deux canons de 20 mm et six tubes pour torpilles italiennes A244. L'électronique est développée par Thales, avec un système de combat TACTICOS, un radar MW 08 et une conduite de tir Lirod Mk2. En revanche, on ne sait pas, pour le moment, quelle configuration a été retenue par le Maroc côté équipements.

La commande de corvettes néerlandaise n'est peut-être pas une très bonne nouvelle pour DCNS. Si elle ne remet pas forcément en cause la construction d'une frégate multi-missions, elle pourrait entraîner un retard dans la signature du contrat avec l'industriel français. Une situation analogue s'est d'ailleurs produite récemment avec la Bulgarie qui, malgré une lettre d'intention signée fin 2007 pour quatre corvettes Gowind, a acheté d'occasion deux frégates belges."

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  • 2 weeks later...

Mer et Marine, 22/01/2008

"DCNS complète sa gamme avec une frégate de 4000 tonnes"

"Le groupe naval travaillerait actuellement au développement d'une nouvelle frégate. D'un déplacement de 4000 tonnes, ce navire viendrait compléter l'offre de DCNS sur un segment où le Français est présent depuis bientôt 20 ans avec les La Fayette. Cette famille de frégates a connu des évolutions notables entre le modèle produit pour la Marine nationale et ceux livrés successivement à Taïwan, l'Arabie Saoudite et Singapour. Toutefois, afin de préparer l'avenir et de bénéficier des avancées réalisées sur les Frégates Européennes Multi-Missions (équipage et maintenance réduits par exemple), DCNS se doit de travailler au renouvellement de sa gamme. Le futur bâtiment serait dérivé de la FREMM mais sera moins lourd. Le déplacement de la FREMM atteint en effet 5500 tonnes. La « FM400 » devrait donc se situer entre la frégate multi-missions et les corvettes du type Gowind (1200 à 2000 tonnes). Côté armement, la FM400 pourrait embarquer des missiles antinavire du type Exocet et des lanceurs verticaux pour missiles Aster ou VL Mica.

Avec ce produit, le groupe vise les marines moyennes. Plusieurs projets seraient actuellement à l'étude, notamment sur le continent africain."

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  • 1 month later...

LesEchos.fr, 06/03/08,

"DCNS veut se développer dans le nucléaire civil"

"Le groupe de construction navale militaire, détenu à 75% par l'Etat et à 25% par Thales, affiche des prises de commandes en baisse. Le résultat 2007 recule de 34% à 146 millions d'euros, en partie à cause d'une base de comparaison défavorable.   

Le groupe de construction navale militaire DCNS, qui a subi une érosion de son carnet de commandes en 2007 et fait face à "un environnement national incertain", veut se développer dans le nucléaire civil, les services et à l'international, ont annoncé jeudi ses dirigeants.

Le groupe public a réalisé en 2007 un bénéfice net en baisse de 34%, à 146,1 millions d'euros, avec un effet négatif de 34 millions d'euros d'amortissement des écarts d'évaluation et d'acquisition ("goodwill") et une provision de 31 millions pour restructuration.

Les prises de commandes atteignent 1,862 milliards contre 2,595 l'année précédente. Elles "n'ont pas bénéficié de grands projets" en 2007, a expliqué le directeur administratif et financier Jean des Courtis, lors d'une conférence de presse. Le carnet de commandes s'établissait à 8,328 milliards à la fin 2007, dont 23% à l'exportation. Il progresse légèrement grâce à un changement de périmètre du groupe, qui intègre entièrement Amaris et TNF après le rapprochement avec Thales.

Le résultat d'exploitation, avant amortissement des écarts d'évaluation liés au programme "Convergence" de rapprochement avec Thales, recule à 203 millions, contre 213,5 millions l'année précédente. La marge d'exploitation perd 0,7 point à 7,2%. Le chiffre d'affaires a progressé de 4,2% à 2,821 milliards d'euros en 2007.

DCNS anticipe une baisse de son chiffre d'affaires "entre 5 et 10%" en 2008 à près de 2,6 milliards, a annoncé son PDG Jean-Marie Poimboeuf, avec "un résultat d'exploitation aux alentours de 5,5%" du chiffre d'affaires. M. Poimboeuf a annoncé un "objectif de retour aux alentours de 7% dès 2010". Il table sur un carnet de commandes à 3 milliards en 2008, intégrant la perspective d'un deuxième porte-avions français, de la vente d'une frégate FREMM au Maroc et de corvettes Gowind à la Bulgarie.

DCNS évolue "dans un environnement national incertain" à l'approche de la publication du Livre blanc sur la Défense, a souligné Bernard Planchais, directeur général délégué. "Compte tenu de notre activité à 75% pour l'Etat français, cela constitue un point de vigilance", a-t-il ajouté. Par conséquent, "notre développement passera par l'international et les nouvelles activités" dans les services et le nucléaire civil, a-t-il indiqué. Dans le nucléaire, des "opportunités de développement" pourraient "se concrétiser en 2008", a expliqué M. Planchais. DCNS n'a pas vocation à être maître d'oeuvre dans ce domaine ni à concurrencer Areva mais à apporter une valeur ajoutée spécifique, selon lui.

DCNS compte aussi utiliser son savoir-faire dans la maintenance et l'exploitation des sites industriels et profiter de l'externalisation de ces fonctions au ministère de la Défense. A terme, cette diversification représentera "une potentialité de plusieurs centaines de millions d'euros par an", a indiqué M. Planchais. (Source AFP)"

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  • 6 months later...

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/09/10/les-eaux-troubles-de-la-construction-navale_1093462_3224.html

Les eaux troubles de la construction navale

LEMONDE.FR | 10.09.08 | 12h20  •  Mis à jour le 10.09.08 | 12h38

Officines, journalistes, contrôleurs des impôts, corruption à tous les étages... L'enquête judiciaire sur le groupe naval de défense DCNS (l'ex Direction des constructions navales), apporte son lot de révélations. La justice dispose rarement d'un tel éclairage sur les méthodes illégales employées, dans l'univers industriel, pour contrer la concurrence.

Grâce à Claude Thevenet, 58 ans, un ancien responsable de la lutte antiterroriste, qui dit avoir agi dans l'intérêt de son pays, deux magistrats du pôle financier parisien ont découvert le système mis en place par la société DCNS (13 000 collaborateurs, 2,8 milliards d'euros de chiffres d'affaires, constructeur de porte-avions, frégates et autres sous-marins) pour s'imposer sur le marché.

M. Thevenet a été mis en examen dans ce dossier qui fait l'objet d'une information judiciaire. Responsable de plusieurs officines, il avait été chargé par DCNS, via une société luxembourgeoise, Eurolux Gestion, de se renseigner sur la procédure arbitrale en cours entre Taïwan et la France dans l'affaire des "frégates", mais aussi de pénétrer l'univers politique et judiciaire français, en ayant recours à la corruption.

Les documents saisis par la justice, comme les procès-verbaux d'auditions auxquels Le Monde a eu accès, révèlent un monde souterrain, où tous les coups semblent permis.

C'est Gérard-Philippe Menayas, ex-directeur administratif d'Armaris, la branche export de DCNS, qui avait confié à M. Thevenet sa mission clandestine. "Je reconnais avoir participé à l'organisation des missions de M. Thevenet, sous le contrôle de ma hiérarchie, a indiqué aux policiers M. Menayas, je dois reconnaître qu'au final il y a eu des dérives.

LES LISTINGS CLEARSTREAM

Les policiers, en perquisition, ont par exemple découvert dans le bureau de M. Menayas, lui aussi mis en examen, les fameux listings trafiqués Clearstream, des pièces couvertes par le secret de l'instruction menée par le juge Renaud Van Ruymbeke, lequel faisait l'objet d'une attention soutenue de la part de DCNS. "Nous avons effectivement demandé à Thevenet de travailler sur ces magistrats", admet M. Menayas, qui précise que la décision a été prise au plus haut niveau chez DCNS.

Pour se procurer ces documents, M. Thevenet avait recours à un ami : l'ex-député européen Thierry Jean-Pierre, mort en 2005. "Je payais M. Jean-Pierre en espèces à sa demande, car il avait de gros besoins d'argent", se souvient M. Thevenet. C'est donc M. Jean-Pierre qui se serait procuré le listing Clearstream. "Ce document a été rémunéré 30 000 euros pour le compte de DCNI [la société qui s'occupait de l'international avant la création d'Armaris] par mon intermédiaire, (…) je ne sais pas auprès de qui M. Jean-Pierre s'est procuré ces informations", explique M. Thevenet.

LE RAPPROCHEMENT AVEC THALES

Une autre "enquête" avait été lancée à l'occasion du rapprochement opéré avec Thales en 2007. Il s'agissait de sonder l'état d'esprit des décideurs politiques, et plus particulièrement du cabinet de Michèle Alliot-Marie, à l'époque ministre de la défense. "Pour ce faire, j'ai utilisé les services d'un journaliste en la personne de Guillaume Dasquié, qui a mené les investigations", assure M. Thevenet.

Il fallait à tout prix obtenir une version du rapport ad hoc du préfet Olivier Darasson. "Nous n'avons pu obtenir que la version expurgée du rapport, se rappelle l'ex-espion, pour le cabinet de la ministre, il s'agissait d'un travail journalistique un peu plus approfondi…"

Selon M. Dasquié, il n'a jamais été question "d'être missionné sur ce dossier par M. Thevenet. Cependant, dans le cadre de nos échanges d'informations il m'a demandé des renseignements sur l'humeur du cabinet de Mme Alliot-Marie, je ne pus le satisfaire". Une version des faits confirmée au "Monde" par M. Thevenet.

LE CONTENTIEUX AVEC TAÏWAN SUR LES FRÉGATES

Pour DCNS, le front le plus dangereux sur le plan financier était le contentieux lié à l'"affaire des frégates" vendues en 1991 à Taïwan. Détenue à 75 % par l'Etat, DCNS, leader sur ce contrat, peut être condamnée à verser plusieurs centaines de millions d'euros à Taïwan dans le cadre de cette procédure, toujours en arbitrage.

M. Menayas va donc demander à Claude Thevenet de lancer l'opération "Mandarin". "L'objectif de Mandarin était de récupérer des documents à Taïwan, des rapports sur le contentieux, ces documents ont été récupérés", explique l'ancien responsable de DCNS.

Mais ce n'est pas tout. Le dispositif "Verdi" est aussi activé. "A ma connaissance, Verdi était l'arbitre italien du contrat d'arbitrage, lâche M. Menayas, DCNI avait donc effectivement demandé à Thevenet de trouver dans l'entourage de l'arbitre quelqu'un pour avoir connaissance de l'arbitrage. Je savais que 100 000 euros avaient été attribués pour mener à bien cette mission. Je reconnais qu'il s'agit d'une corruption privée."

Une somme d'argent avait aussi été débloquée pour "recruter" un "jeune avocat" dans un cabinet d'affaires situé sur les Champs-Elysées, et un journaliste suisse, renommé "Vidcoq", devait quant à lui approcher le juge Paul Perraudin, qui démêle le versant helvétique de l'"affaire des frégates".

Il a été également envisagé, chez DCNS, la mise en œuvre, "d'une mission de déstabilisationdu groupe HDW [rival allemand de DCNS]", confie M. Thevenet, qui avait été chargé aussi de surveiller des employés de DCNS, surnommés "Victor" et "Hugues", suspectés d'être des "taupes" de Thales, ou de s'intéresser de près à "Proton", à savoir l'industriel Alain Gomez.

Tout ceci avec l'aval de la DST, à en croire M. Thevenet : "J'avais des officiers traitants de la DST qui étaient au courant du fait que je me procurais des renseignements fiscaux ou bancaires."

RENDEZ-VOUS CLANDESTINS

Mais les activités de M. Thevenet ne se cantonnaient pas à DCNS. Il pouvait ainsi se procurer les comptes bancaires de particuliers, pour rendre service à un honorable correspondant de la DGSE, basé en Corse. Il passait pour ce faire par l'intermédiaire d'un détective privé parisien, dont l'époux travaille à la DGSE. L'affaire a valu à un contrôleur des impôts, Jean-Pierre D., une mise en examen pour "corruption passive".

Dès le début de l'enquête judiciaire, DCNS a tenté de couper les liens qui pouvaient la rattacher à M. Thevenet. Gérard-Philippe Menayas a été licencié, et deux dirigeants du constructeur naval, cités par l'ex-espion comme faisant partie de ses référents, ont fort opportunément quitté DCNS.

Reste que M. Thevenet a décrit par le menu ses rendez-vous clandestins avec ses commanditaires, sous des noms d'emprunts, dans des suites d'hôtels parisiens. Ces personnes "étaient parfaitement au courant de mes activités, ils avaient dû approuver le paiement de mes factures, dit-il, cela n'est pas possible autrement. Même Poimboeuf [Jean-Marie Poimboeuf, actuel PDG de DCNS] était informé". Et l'ancien de la DST de confirmer : "je me suis rendu à plusieurs reprises dans les locaux de la DCN, où j'ai rencontré l'ensemble des dirigeants", dont, dit-il, Jean-Marie Poimboeuf.

Pour l'heure, même si son bureau a fait l'objet d'une perquisition, le PDG de DCNS n'a pas encore été inquiété par la justice. Joint par Le Monde, DCNS n'a pas souhaité faire de commentaire car la société n'a pas accès au dossier de l'instruction.

Gérard Davet

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  • 2 months later...

http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/france/corruption-dcns-dans-la-tourmente-20081207-4306882_1560473.php

Corruption. DCNS dans la tourmente

L’enquête visant DCNS quant à de supposés faits de corruption est loin d’avoir abouti. Pour autant, les premières informations disponibles laissent penser à une affaire de grande ampleur.

La Justice aurait-elle la preuve que DCNS serait une entreprise corruptrice ? Comme toutes les affaires de corruption, réelle ou supposée, ou d’espionnage lié aux activités industrielles, ce dossier compte son lot de fuites, d’intoxications, de coups de publicité douteux, d’accusations invérifiables. En l’état actuel des informations disponibles, et sachant que DCNS ne s’exprime pas sur le dossier concernant une structure disparue, DCN International (DCNI), il est cependant possible de tirer les premiers fils de l’écheveau.

Van Ruymbeke dans le collimateur

L’affaire commence en 2006 par un contrôle fiscal visant les sociétés d’un ancien de la DGSE, Michel Mauchand, et d’un ancien de la DST, Claude Thévenet. Des factures sont saisies. Adressées à DCNS, elles donnent à penser que des missions de renseignement ont été conduites contre les juges Renaud van Ruymbeke en France et Paul Perraudin, en Suisse. Ces juges d’instruction sont notamment chargés de l’affaire des

frégates de Taïwan - van Ruymbeke travaillant en outre sur l’affaire Clearstream - et DCNS paraît chercher à savoir quelles sont leurs intentions la concernant.

Ancien agent reconverti dans les affaires

Claude Thévenet est une figure du monde du renseignement. Naguère spécialiste du terrorisme, il s’est reconverti dans les affaires : auteur de deux romans - « Les loups de Mindanao » et « Opération Dédale », tous deux chez Flammarion -, il est membre du cercle Carron, qui rassemble des anciens des services partageant le goût pour la littérature. C’est une société basée au Luxembourg, Eurolux Gestion, qui aurait passé les commandes à la société de Thévenet, MJM Partners. Dans des conditions que la Justice s’échine à élucider.

Révélations et licenciement

En février 2008, le quotidien Le Monde révèle qu’une information judiciaire est ouverte pour corruption, abus de biens sociaux, violation du secret défense et du secret de l’instruction. Les enquêtes commandées par l’entreprise ont reçu les noms de Mission Bonaparte et Méditerranée et d’Opération Lustucru, et qu’un des cadres de l’entreprise DCNI - la structure internationale de DCN aujourd’hui disparue - est accusé d’avoir signé les bons de commande des enquêtes confiées à Thévenet. Ce dernier, Gérard-Philippe Menayas, a été mis en examen dans ces affaires, et renvoyé de DCNS le lendemain de la parution du Monde. Sa version des faits est différente de celle de la Justice, et il voit la source de ses ennuis dans les errements d’un contrat de vente de navires par DCNS à la Marine algérienne.

Des frégates payables en pétrole

Menayas avait proposé qu’elle acquière des corvettes Gowind de 1.700 tonnes, mais il aurait heurté de puissants intérêts français et algériens. Lesquels préféreraient vendre à la Marine algérienne quatre Fremm de 6.000 tonnes, au prix d’un montage original : un paiement en pétrole fourni par la société algérienne Sonatrach et l’ouverture par cette dernière d’un réseau de stations service en France... Outre Menayas, Claude Thévenet est lui aussi mis en examen, et l’affaire devient franchement ahurissante quand ce dernier affirme que des documents sortis du dossier d’instruction et revendus à DCNS lui ont été remis contre rétribution par... le juge d’instruction Thierry Jean-Pierre, décédé en 2005 ! De plus, un contrôleur des impôts est mis en examen pour avoir fourni à Claude Thévenet des informations bancaires confidentielles concernant des tiers.

Des commissions de 8 à 10 % de la valeur des contrats

La Justice, mais aussi son entreprise, accusent Gérard-Philippe Menayas d’avoir monté un système de paiement de commissions occultes à des clients étrangers de DCNS, pour un montant tournant entre 8 % et 10 % de la valeur des contrats, y compris après que la France avait signé la convention de l’OCDE interdisant ces pratiques depuis l’an 2000. De graves accusations, qui restent à confirmer.

Jean Guisnel

Des allures de scandale du siècle

L’affaire qui secoue actuellement DCNS est de celles dont on ne sait jamais trop où elles vont finir. En correctionnelle, ou à la poubelle ? Elle semble explosive, et les articles qui la décrivent sont tous très ardents.

Une ou plusieurs « affaires d’Etat » ?

En la révélant le 27 février dernier, Le Monde écrivait qu’elle « va créer des remous ». En y revenant le 13 septembre dernier avec des révélations de taille, le journal en ligne Mediapart soulignait que les juges Françoise Desset et Jean-Christophe Hullin « découvrent au fil de leur instruction des éléments pouvant déboucher non pas sur une, mais sur plusieurs affaires d’Etat ». Il est vrai qu’à lire ces articles, et à entendre les protagonistes qui veulent bien s’entretenir en confidences avec des journalistes, l’affaire possède des allures de scandale du siècle. Les documents découverts lors des perquisitions dans les sociétés de Claude Thévenet, à DCNS, ou dans les documents explicatifs fournis par Gérard-Philippe Menayas, l’ancien directeur des affaires internationales de l’entreprise, passé auparavant par le Trésor et le groupe Renault, laissent effectivement apparaître des noms célèbres.

Menayas raconte... et accuse

Dans un mémorandum remis à la Justice par Gérard-Philippe Menayas, cet ancien haut fonctionnaire exaspéré (le mot est faible) de se voir contraint de porter un chapeau qu’il estime beaucoup trop grand pour lui, détaille des turpitudes, et accuse... De plus, comme le révélait Mediapart en septembre dernier, un document troublant a été saisi par la Justice dans un bureau de DCNS. Intitulé Nautilus, il raconte les dessous de la vente de frégates à l’Arabie saoudite et de sous-marins à l’Inde, et nomme des intermédiaires. Notamment entre DCNS et l’actuel président pakistanais Aziz Ali Zardari.

Quelles preuves ?

Dans des fonctions précédentes, et à des époques où il n’était pas interdit de corrompre des dirigeants étrangers, cet argent pouvant même être déduits des frais généraux, des personnages importants peuvent avoir eu à connaître ces dossiers. Cela en fait-il des corrompus ? Existe-t-il des preuves ? Ce sera à la justice de le démontrer, si elle est saisie. Le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, a le dossier sur

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  • 1 month later...

M. Jean-Michel Janeau, représentant le syndicat UNSA. La construction de l’Europe de la défense a été évoquée ; mais je relève que ce rapprochement apparaît comme une chimère, dans la mesure où seuls des rapprochements politiques sont actuellement envisageables. Le service stratégie de DCNS le reconnaît d’ailleurs clairement. Lorsqu’on regarde les déboires de l’A 400 M ou le projet FREMM, réunissant la France et l’Italie et qui aboutit à construire deux bateaux très différents, on peut s’interroger sur la nécessité de faire de tels regroupements.

Un rapport paru la semaine dernière aux États-Unis a d’ailleurs conclu que les rapprochements capitalistiques qui ont été effectués, en particulier dans le domaine de l’industrie navale, n’ont pas permis de réaliser des économies budgétaires.

Il ne faut pas perdre de vue qu’une évolution de DCNS vers un statut de systémier pur exclurait la majorité des effectifs de l’entreprise qui ont vocation à fabriquer et à entretenir des bateaux. Au total, les équipementiers représentent à peine le quart des effectifs ; les emplois qui pourraient disparaître si une telle évolution se confirmait, représenteraient l’équivalent de trois fois les effectifs de Saint-Nazaire.

Les transferts de technologies apportent, comme au Brésil, des chiffres mirifiques en termes de chiffre d’affaires, mais quasiment rien en termes d’activité, même si, dans le cas particulier du Brésil, une partie du bateau pourrait être construite en France. Mais que ce soit pour les FREMM grecques ou pour les sous-marins indiens, la part de DCNS est extrêmement minime. Dans le cas du Barracuda, on envisage même de faire faire une partie des études en Inde. Il faut faire donc attention aux dérives qui peuvent accompagner la création de filiales.

DCNS dispose déjà de filiales dans lesquelles elle est minoritaire : c’est le cas en Inde ; c’est le cas de la filiale qu’elle détient avec Veolia pour l’activité de soutien des sites ; ce sera le cas de celles prévues en Malaisie ou en Arabie Saoudite. Ce n’est revanche pas le cas de Sirehna où DCNS détient 65% du capital et, a priori, ce ne sera pas le cas de la filiale qui est en cours de constitution au Brésil

http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cdef/08-09/c0809028.asp#P6_287

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DCNS cherche un nouvel allié"

29 janvier 09 - L'Usine Nouvelle.

DCNS et l’espagnol Navantia codéveloppent les sous-marins Scorpène. Or, Navantia a lancé un sous-marin concurrent avec Lockheed-Martin et, de son côté, la France a négocié seule avec le Brésil un contrat portant sur quatre sous-marins. Selon L’Usine Nouvelle, DCNS et Navantia « sont au bord du divorce ». Si la rupture est prononcée, le nouveau PDG de DCNS, Patrick Boissier aura pour mission de trouver un nouvel allié en Europe. « Un mariage franco-allemand, avec Thyssen-Krupp Marine Systems, serait plutôt bienvenu » fait observer L’Usine Nouvelle.   

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http://www.lepoint.fr/actualites-monde/exclusif-premiers-details-sur-la-vente-de-quatre-fremm-a-l/1648/0/244061

Comme la lettre spécialisée Maghreb Confidentiel l'avait révélé voici quelques semaines, la visite de Nicolas Sarkozy en Algérie en novembre 2007 a ouvert la voie à un énorme contrat d'armement : l'achat par Alger de quatre exemplaires de la frégate ultramoderne FREMM.

Le Point peut ajouter qu'Alger est en outre intéressée par plusieurs autres achats en France, dont celui de deux exemplaires du Bâtiment de projection et de commandement de type Mistral . Pour faire bonne mesure, les discussions portent sur l'acquisition clés en main de deux infrastructures navales considérables : une base navale complète et un chantier de construction navale. Tout ce que Paris compte de marchands d'armes est mobilisé autour des ces gigantesques et néanmoins toujours hypothétiques contrats, dont les négociations sont pilotées en personne et en direct depuis l'Élysée par les deux hommes qui ont pris la haute main sur ce type de dossier : le secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant, et le chef de l'état-major particulier de la présidence, l'amiral Édouard Guillaud.

Concurrence exacerbée

À Paris, tout le monde fait profil bas. Difficile d'arracher une confidence où que ce soit et l'Élysée est muet. Pourtant, les choses avancent, apparemment hors des procédures habituelles. Des réseaux commerciaux français informels, mais très actifs en Algérie où la corruption des décideurs est une règle de base ont été écartés. On nous a affirmé de plusieurs sources que d'autres intermédiaires cherchent à se mettre en place, mais dans un contexte concurrentiel exacerbé. Chacun pousse ses pions, tous les industriels sont certains d'avoir déniché la perle rare qui ouvre les portes des "vrais" décideurs algériens : les Russes, qui tiennent jusqu'à présent d'une main ferme les marchés militaires en Algérie, ont déjà annoncé qu'ils avaient remporté celui des frégates, comme l'indiquait il y a peu la revue Kommersant . Mais ni les Britanniques, ni les Allemands, ni les Français n'ont renoncé.

Les officiels comme les industriels français sont certains qu'il est possible de remporter ce marché à la condition que certaines règles soient respectées. Un homme bien informé des négociations en cours explique : "Nous ne paierons pas de pots-de-vin. Les Algériens veulent un contrat d'État à État. Ils ont la garantie du gouvernement français que les prix proposés par les industriels seront dérivés de ceux payés pour ses propres navires par notre marine nationale. Augmentés de 3 % de frais généraux, des frais financiers éventuels et des coûts spécifiques des adaptations qu'ils exigeraient." Mais quand il s'agit de connaître les prix proposés, c'est motus. Seule référence, le prix non confirmé auquel une FREMM a été récemment vendue au Maroc : 500 millions d'euros. On imagine ce que représente le possible contrat algérien : un pactole ! Quoique... Pour les BPC de type Mistral, il n'est plus tout à fait certain que les Algériens soient toujours intéressés. Quant à la base navale, qui concernerait une extension de Mers-el-Kebir, les contours du projet sont encore vagues. Et pour ce qui est du chantier naval, on est encore loin d'un accord.

Les Algériens exigent enfin que ce soit la marine nationale qui forme leurs équipages (une part substantielle de la facture), alors que Paris a monté une structure spécialisée, la NAVFCO, branche spécialisée du groupe paraétatique Défense Conseil International . Mais on est là dans les infimes détails...

La volonté algérienne de se doter d'une marine moderne, tout en se rapprochant de l'Otan, est une véritable aubaine pour les vendeurs d'armes français. Notamment parce que le pays est riche, solvable et dispose d'un cash considérable. Le poids du passé semble ne plus entrer en ligne de compte, dès lors qu'il s'agit de parler business. Mais attention aux embuscades. De source bien informée sur ce dossier, mais travaillant pour un industriel européen, on se persuade que les Algériens ont déjà pris la décision de se fournir auprès de... l'Allemagne ! Il faudra attendre pour connaître la réponse, car rien ne se décidera avant la fin de cette année, au plus tôt...

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Special Focus: Greek Procurement

"We will not leave the country without the appropriate defence capability when Turkey is constantly provoking us," Mr. Evangelos Meimarakis, Minister of National Defence, said in a meeting with the Press, in the Hellenic MOD on Thursday January 22, 2009. Mr. Meimarakis, among other issues, commented also on the future armaments procurement programs which are included in the EMPAE 2006-2O15.

Regarding the acquisition of the French frigate FREMM class the Minister said that the government has decided to start negotiations for the procurement of 6 frigates in the framework of a Greek-French government-to-government agreement. Mr. Meimarakis reaffirmed that the acquisition of the FREMM Frigates is connected with the release of the SCALP Naval land attack cruise missile which can be vertically launched from the frigate using the compact Sylver A70 vertical launcher. The total cost of the procurement will be 2.8 billion euros.

The acquisition of Search and Rescue helicopters is also of high importance for the Hellenic MoD, Meimarakis said. And this is mainly the reason that the program will be accelerated, he added. Greece plans to acquire 15 AS-332CI Super Puma helicopters. The respective program will also be implemented in the framework of a Greek-French government-to-government agreement

Regarding the exercise of the option, of a previous procurement contract for two additional helicopters of the same type, Meimarakis said that Hellenic MoD will not to proceed with it, as there was a difference in the final cost of the procurement (Hellenic MoD expected a price of about 42 million euros while the French proposal was for 45 millions euros). 

Vis-à-vis the potential procurement of the New Fighter Aircraft Mr. Meimarakis stressed that if Turkey will finally acquire new aircrafts Greece should start negotiations for the procurement of at least 40 fighters during 2009 in order to keep the balance between the two air forces. He also announced that the French proposition for the acquisition of 40 Rafale F.3 fighters in exchange for 25 older Mirage 2000 was finally rejected, because the acquisition cost of the 40 new fighters was high, while the benefit from the buy-back and eventually the re-selling of the older Mirage 2000-5 Mk. 2, was considered low.

Finally, Mr. Meimarakis stated that the Hellenic MoD will conduct a public tender for the acquisition of 5 new Maritime Patrol Aircrafts. Potential candidates for this procurement are the EADS- CASA C295 with FITS mission system of the same company; Alenia's ATR 72-500 ASW with Thales AMASCOS mission system and EMBRAER's P-99 with an L-3 Communication mission system. The budget for the specific program is 250 million euros and a request for proposal (RFP) is expected to be released within the next two months.

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"DCNS : Patrick Boissier, PDG, exclut tout démantèlement"

9 février 09 - La Tribune

Audité par la commission de l'Assemblée Nationale, Patrick Boissier, le nouveau PDG du groupe DCNS, a confirmé que sa vision n'était pas "celle d'un démantèlement mais, bien au contraire, d'un renforcement de l'entreprise  dans son coeur de métier". Par ailleurs, il souhaite faire en sorte que DCNS "prenne une place majeure dans la recomposition à venir" du secteur naval européen.

Thales annonce que Thales Nederland a signé avec le Ministère de la Défense des Pays-Bas un contrat pour la fourniture de systèmes radars de type Seastar et Gatekeeper qui seront installés sur deux frégates de la classe M.

La modernisation de ces deux navires sera réalisée en 2011 et 2012.

Un contrat a également été signé pour l'installation d'un système Gatekeeper sur le navire LDP Johan de Witt.

Ce contrat intègre aussi une option pour le même type de modernisations sur deux autres frégates M qui ont été achetées par la Marine belge en 2005.

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http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=109471

Thales et DCNS devraient annoncer incessamment la signature d'un important contrat avec la marine colombienne. Les industriels français ont, en effet, décroché le programme de modernisation du système de combat des quatre frégates de la classe Almirante Padilla (type FS 1500), construites en Allemagne en 1983 et 1984. Thales et DCNS infligent donc un nouveau revers commercial à leurs concurrents allemands, dont l'Amérique du sud est longtemps restée la chasse gardée. Une première brèche avait été réalisée en 1997 avec la vente de deux sous-marins du type Scorpène au Chili. Depuis, les Français ont remporté, face à TKMS, la modernisation des systèmes de combat des sous-marins vénézuéliens et équatoriens, tous de conception allemande. En revanche, DCNS et Thales n'avaient pas encore décroché de contrat sur les unités de surface, ce qui est désormais chose faite en Colombie. Et, d'ores et déjà, on imagine que la sous-marinade colombienne, dotée actuellement de deux types 209/1200 allemands, intéresse fortement les Français...

Longues de 95.3 mètres pour une largeur de 11.3 mètres, les quatre frégates de la classe Almirante Padilla affichent un déplacement de 2000 tonnes en charge. Leur armement comprend 8 missiles Exocet MM40, deux systèmes Simbad (missiles Mistral), un canon de 76mm, une tourelle double de 40mm et 6 tubes lance-torpilles. Elles disposent d'une plateforme et d'un hangar pour un hélicoptère.

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  • 3 months later...

http://www.lequotidien.re/actualites/c-tait-en-direct/41794-energies-renouvelables-comment-remplacer-le-charbon-par-de-l-eau-de-mer.html

Comment remplacer le charbon par de l'eau de mer...

C'est un projet aussi fou que séduisant: utiliser de l'eau de mer pour produire de l'électricité. La Réunion entend bien être une pionnière en terme d'énergie thermique des mers.

Sur le papier, le principe est tout simple: produire de l'électricité en utilisant la différence de températures entre les eaux de surface -plus de 20°C à la Réunion- et les eaux des profondeurs - de 3 à 5°C entre 1000 et 1500 mètres. L'énergie thermique des mers, comme son nom l'indique, n'utilise pas la force mécanique de la houle, mais exploite le potentiel de l'immense réservoir d'eau froide recouvert par les eaux chaudes de l'Océan indien. Une source d'énergie renouvelable et, contrairement à l'éolien ou au solaire, qui produirait 24 heures sur 24, 365 jour par an.

En avril dernier, la Région a passé une convention avec DCNS (ex arsenaux de la Marine) qui jouit d'une forte expérience, notamment dans le domaine des sous-marins.

Cet après-midi a été fait un point d'avancement sur l'étude d'implantation d'un démonstrateur. Les principales phases sont la réalisation d'un prototype à terre, en 2011, suivie de l'installation à 8 ou 9 km au large du Port, mi 2013, d'un démonstrateur, sous forme d'une mini-centrale offshore produisant 1,5 méga-watt d'électricité. Ce n'est qu'ensuite, en fonction des résultats de ces expérimentations, que serait lancée l'étape de production industrielle. Objectif à l'horizon 2030: produire 100 à 150 mégawatts, de manière à remplacer les 2/3 de la consommation actuelle de charbon.

D'après les premières études, quatre sites réunionnais pourraient être retenus pour l'installation de ces centrales off-shore: au large de Sainte-Rose dans l'est, de Saint-Denis dans le nord, du gouffre de l'Etang-Salé dans le sud-ouest et du Port au nord-ouest. C'est ce dernier site, à environ 8 ou 9 kilomètres du port de la Pointe des Galets, qui devrait être choisis pour l'implantation du démonstrateur en raison de sa proximité avec les infrastructures industrielles.

Enfin, et ce n'est pas la moindre des bonnes nouvelles: selon des responsables du projet de la DCNS, le montage final du démonstrateur à la Réunion pourrait représenter six mois de travail pour une centaine de personnes, soit quelque 100 000 heures de travail.

http://fr.wikipedia.org/wiki/OTEC

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http://www.corlobe.tk/article14641.html

Le Sultanat d’Oman serait intéressé par les sous-marins de DCNS

Par Rédacteur en chef.

Publié le 12 juin 2009, dernière mise à jour le 12 juin 2009.

Selon une analyse de Tactical Report, le Sultanat d’Oman aurait l’intention d’acheter des sous-marins pour patrouiller le long de ses côtes, le golfe d’Oman et la mer d’Arabie.

La marine royale d’Oman s’intéresserait aux sous-marins proposés par DCNS, en particulier le SMX-23.

L'analyse de la rédaction :

Le SMX-23 est un petit sous-marin de 48,8 mètres et 855 tonnes en surface. Il est donc particulièrement adapté pour opérer dans des zones côtières et peu profondes.

Référence :

Tactical Report (Liban)

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http://www.liberation.fr/societe/0101574730-attentat-de-karachi-la-france-en-eaux-troubles

Cherbourg : une petite ville accrochée aux prestigieux arsenaux de la marine française. Cet après-midi, le tribunal de grande instance y accueillera des dizaines de familles d’anciens salariés de la Direction des constructions navales (DCN). Sept ans après l’attentat de Karachi, deux magistrats parisiens du pôle antiterroriste, Marc Trévidic et Yves Jannier, rencontrent les parties civiles pour les informer de leurs investigations dans cette affaire d’Etat. Le 8 mai 2002, un attentat détruisait à Karachi un autobus transportant leur mari ou leur fils, tous des personnels de la DCN. Onze ont été tués.

Présidentielle.Tous collaboraient à la construction de sous-marins Agosta 90 B, vendus en 1994 par la France. Le contrat de 162 pages signé par l’État pakistanais, la DCN et la Sofrantem (structure étatique dédiée aux montages financiers des ventes de la DCN), intéresse les magistrats. A cette époque, réseaux chiraquiens et balladuriens rivalisaient d’ingéniosité pour financer la campagne présidentielle de 1995. Selon des sources judiciaires, l’action terroriste avait pour mobile le non-paiement de commissions occultes à des militaires pakistanais, qui auraient été convenues par des décideurs français en marge de la vente des trois submersibles. D’où la nécessité de reconstituer l’échafaudage financier - hors norme - qui s’étale sur près de dix ans. Outre la Sofrantem, d’autres intervenants ont été associés. Comme la Financière de Brienne, sorte de directeur financier des grands contrats d’armement. D’autres sont implantés dans des pays plus exotiques. Par exemple la société panaméenne Mercor finance, de l’intermédiaire Ziad Takieddine, avec laquelle le vice-président de la DCN, Emmanuel Aris, a signé un contrat de consulting le 30 juin 1994. Pour corser le tout, l’acquisition de ces sous-marins était payée par l’Arabie Saoudite, bailleur de fonds traditionnel du Pakistan.

Actes annulés.Autant de réalités qui promettent des débats à Cherbourg. Et qui sous-tendent d’autres questions. Comme celle au sujet des actes judiciaires réalisés par les policiers français à Karachi, le 16 mai 2002, et annulés en 2003 par la chambre de l’instruction pour vice de procédure, à la demande du juge Jean-Louis Bruguière. Parmi eux, se trouve un lot de photographies de l’attentat, remis au consulat de France de Karachi ce 16 mai 2002 par un fonctionnaire américain, Randall Bennett, le chef du service de sécurité diplomatique américain au Pakistan, qui a aussi dirigé la cellule d’investigation chargée de retrouver le journaliste américain Daniel Pearl. Le 8 mai 2002, aux abords de l’hôtel Sheraton où un bus transportait le personnel de la DCN, son appareil photo était en état de marche. Pas de chance : les clichés ont été détruits sur injonction de la justice française. Sollicités par Libération, les avocats des parties civiles ont refusé de commenter le dossier avant leur rencontre avec les magistrats.


http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h_8vKZ9oCct1s6nEn1N_QqTnxF-A

L'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002 contre des salariés des arsenaux d'Etat DCN s'oriente vers une "affaire d'Etats", et non plus vers Al-Qaïda, a affirmé l'avocat de sept familles de victimes, après avoir vu les juges antiterroristes.

"La piste Al-Qaïda est totalement abandonnée. Le mobile de l'attentat apparaît lié à un arrêt des versements de commissions" de la France au Pakistan dans le cadre de la vente de sous-marins Agosta, a expliqué à l'AFP Me Olivier Morice, à l'issue d'une rencontre des juges antiterroristes Marc Trévidic et Yves Jannier avec les familles des victimes à Cherbourg.

"Ces commissions ont été arrêtées à l'arrivée de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995 afin que des rétrocommissions" destinées à financer la campagne d'Edouard Balladur, Premier ministre avant l'arrivée de M. Chirac à la présidence, "ne soient pas versées", a affirmé l'avocat.

"M. Trévidic a dit que cette +piste était cruellement logique+", a précisé Magali Drouet, fille d'un salarié de la DCN, défendue par Me Morice.

Dans ce scénario, l'attentat aurait été commis en représailles au non-versement des commissions distribuées à partir de 1995 alors que l'actuel chef de l'Etat pakistanais, Asif Ali Zardari, était ministre dans le gouvernement de son épouse Benazir Bhutto, a ajouté Mme Drouet.

"Il s'agit d'une affaire d'Etats impliquant la France, le Pakistan et l'Arabie Saoudite, bailleur de fonds du Pakistan", a-t-elle ajouté.

Cette piste avait brusquement surgi en 2008 dans le cadre d'une enquête sur des faits présumés de corruption et de ventes d'armes. Des policiers avaient mis la main lors d'une perquisition au siège de la DCNS (ex-DCN) sur des documents portant sur des sociétés par lesquelles ont transité des commissions versées en marge de contrats d'armements.

Un de ces documents, baptisé Nautilus et non signé, faisait état d'une "instrumentalisation" de militants islamistes par des membres des services secrets pakistanais et de l'armée. Il indiquait que "l'attentat de Karachi a été réalisé grâce à des complicités au sein de l'armée (pakistanaise) et au sein des bureaux de soutien aux guérillas islamistes" des services secrets pakistanais.

Selon cette note, versée au dossier de l'instruction, "les personnalités ayant instrumentalisé le groupe islamiste qui a mené à bien l'action poursuivaient un but financier (...) Il s'agissait d'obtenir le versement de commissions non honorées" dans le cadre d'un achat de sous-marins français par le Pakistan en 1994.

Interrogé jeudi par France 3, M. Balladur a déclaré avoir certes "entendu parler de cette histoire depuis des années" mais souligné que tout, selon ce qu'il savait, s'était déroulé de manière "parfaitement régulière".

"Il y a eu effectivement des accords qui ont été passés avec le gouvernement pakistanais", a dit l'ancien chef de gouvernement, ajoutant: "à ma connaissance tout cela était parfaitement régulier, je n'ai rien à ajouter".

"Si quelqu'un a un témoignage, une preuve à apporter, qu'il saisisse la justice, c'est tout", a-t-il poursuivi.

Cette piste, un temps écartée par les juges en charge de l'enquête, serait de nouveau prise très au sérieux au vu "d'éléments nouveaux entrés récemment dans le dossier", selon un enquêteur, sans préciser la nature de ces nouveaux éléments.

"On s'oriente nécessairement vers des actes de grande importance. Des personnalités politiques de premier plan vont être entendues", a estimé Me Morice.

L'attentat avait fait le 8 mai 2002 14 morts, dont 11 ingénieurs français travaillant pour les anciens arsenaux d'Etat DCN devenu depuis DCNS ou des sous-traitants, et 12 blessés.

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Présidentielle.Tous collaboraient à la construction de sous-marins Agosta 90 B, vendus en 1994 par la France. Le contrat de 162 pages signé par l’État pakistanais, la DCN et la Sofrantem (structure étatique dédiée aux montages financiers des ventes de la DCN), intéresse les magistrats. A cette époque, réseaux chiraquiens et balladuriens rivalisaient d’ingéniosité pour financer la campagne présidentielle de 1995. Selon des sources judiciaires, l’action terroriste avait pour mobile le non-paiement de commissions occultes à des militaires pakistanais, qui auraient été convenues par des décideurs français en marge de la vente des trois submersibles. D’où la nécessité de reconstituer l’échafaudage financier - hors norme - qui s’étale sur près de dix ans. Outre la Sofrantem, d’autres intervenants ont été associés. Comme la Financière de Brienne, sorte de directeur financier des grands contrats d’armement. D’autres sont implantés dans des pays plus exotiques. Par exemple la société panaméenne Mercor finance, de l’intermédiaire Ziad Takieddine, avec laquelle le vice-président de la DCN, Emmanuel Aris, a signé un contrat de consulting le 30 juin 1994. Pour corser le tout, l’acquisition de ces sous-marins était payée par l’Arabie Saoudite, bailleur de fonds traditionnel du Pakistan.

Actes annulés.Autant de réalités qui promettent des débats à Cherbourg. Et qui sous-tendent d’autres questions. Comme celle au sujet des actes judiciaires réalisés par les policiers français à Karachi, le 16 mai 2002, et annulés en 2003 par la chambre de l’instruction pour vice de procédure, à la demande du juge Jean-Louis Bruguière. Parmi eux, se trouve un lot de photographies de l’attentat, remis au consulat de France de Karachi ce 16 mai 2002 par un fonctionnaire américain, Randall Bennett, le chef du service de sécurité diplomatique américain au Pakistan, qui a aussi dirigé la cellule d’investigation chargée de retrouver le journaliste américain Daniel Pearl. Le 8 mai 2002, aux abords de l’hôtel Sheraton où un bus transportait le personnel de la DCN, son appareil photo était en état de marche. Pas de chance : les clichés ont été détruits sur injonction de la justice française. Sollicités par Libération, les avocats des parties civiles ont refusé de commenter le dossier avant leur rencontre avec les magistrats.

=)

Pour ceux qui sont abonnés à Canal +, c'est exactement le scénario de la saison 2 de la série TV / Reporters . A part que le contrat représente un avion et le pays où se passe l'attentat contre le bus des ingénieurs et la délégation française est à Ryiad. Les agents de sécurités saoudiens se vengent car l'état français stoppe les commissions.

http://www.canalplus.fr/c-series/cid237048-reporters.html

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Une autre petite merveille dans le dossier des soum du Pakistan et des commissions non versées

Dans le genre on est pas des tarlouzes

Libé:

Au printemps 2002, au moment où les relations avec des militaires pakistanais s’envenimaient sur fonds de commission non perçues, l’Etat français aurait appliqué la loi du talion par l’entremise du Service Action de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), une unité militaire spécialisée dans les opérations clandestines, une information d'abord rapportée par le site d'information Mediapart.

«Rétorsion». Au regard d’éléments figurant dans le dossier d’instruction, une équipe du Service Action aurait été dépêchée au Pakistan au moment de l’attentat de Karachi pour «appliquer des mesures de rétorsion», au motif qu’«on ne fait pas chanter la France». Les juges responsables de l’enquête, Marc Trévidic et Yves Jannier, ont confirmé l’existence de cette hypothèse lors de leur rencontre de jeudi à Cherbourg avec les familles des victimes. Selon des confidences recueillies par Libération, cette expédition punitive aurait consisté à casser les jambes de trois amiraux pakistanais et à liquider un militaire d’un rang inférieur.

L’épisode, méconnu jusqu’à une période récente, a provoqué des discussions entre familles de victimes et magistrats, jeudi à Cherbourg. Un témoin de cet échange a indiqué que les juges semblaient s’interroger encore sur la date de l’opération.

Bombe. Celle-ci aurait pu avoir lieu entre les mois de mars et d’avril, après que l’ambassade de France à Islamabad a reçu un avertissement sous la forme d’une bombe désamorcée, pour stopper ledit chantage - mais en vain. Ou bien après l’attentat du 8 mai 2002, pour punir les responsables.Outre que la vengeance ne saurait se substituer à la justice, l’affaire montre aux magistrats qu’au sein de l’appareil sécuritaire français des décideurs connaissaient les maîtres chanteurs.

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Pour le coup de la loi du talion là aussi, c'est comme le dit plus haut Philippe le scénario retenu pour la saison 2 de "Reporters". La France se venge en faisant sauter les responsables saoudiens de l'attentat du bus (qui sont aussi responsables de l'exécution d'un conseiller politique, dans le scénario). A croire que cette version de l'affaire DCN/Pakistan courait depuis quelques temps dans les rédactions et que faute de source sûre pour balancer l'affaire, quelqu'un a suggéré d'en faire une fiction...

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Ce qu'il faut retenir, ce sont les Allemands de TKMS qui nous baisent en plaçant maintenant leurs SSK U219 aux Pakistanais. Point barre, le reste c'est de l'industrie de matériels de guerre, ce n'est pas le monde des Bisounours, des Mickey et Donald ou de dreamland utopia.  :lol:

De l'autre côté de la frontière, le programme Scorpène accuse du retard, et on n'a pas encore placé 6 autres SSK.

Parce que les autres concurrents, ils ne font pas de cadeaux et n'attendent pas les bras croisés à ce que la France place toute sa gamme de matériels récents (CAESAR/FREMM/Scorpène/BPC/Rafale/Caracal/MRTT/radars...

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