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Panhard


jeanmi
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les chenillés à la 27 BIM et à quelques troupes de marine.

Les Bushmaster pour les OPEX GN et autres.

Hum hum le "Bushmaster IMV" ... pas une mauvaise idée, il a l'air de faire bonne figure la ou il est déployé. Bon rapport poids puissance, pas trop lourd, bonne habitablité - transport, cargo, medevac - , protégé comme il faut - cat2 -, et pas de concurrent chez Panhard ou RTD ... intéressant si ça se concrétise.

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  • 2 weeks later...

PANHARD. Le groupe français d'armement terrestre va fournir...

[ 13/06/08  ]

Le groupe français d'armement terrestre va fournir 20 véhicules blindés légers (VBL) au ministère de l'Intérieur du Koweït pour 10 millions d'euros, dans le cadre d'un contrat portant sur 70 exemplaires au total, selon les informations. Des échos.fr

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Pour la protection des forces en opérations, Panhard Général Défense et Sagem Défense Sécurité (France) ont développé le WASP (Weapon under Armor for Self Protection), un nouveau tourelleau téléopéré d’autodéfense, équipé d’une mitrailleuse légère couplée à une lunette d’observation et de visée infrarouge. Intégrant les enseignements tirés des engagements de haute et moyenne intensités sur des théâtres d’opérations extérieures, le Wasp permet à un équipage de se défendre très efficacement depuis l’intérieur de son véhicule, sans s’exposer à la menace.

La possibilité de fusionner les voies diurnes et thermiques/nocturnes de la lunette optronique permet de conduire des missions de surveillance ou de reconnaissance, de jour comme de nuit et par tout temps. Le Wasp offer aussi une fonction de tir déporté et une restitution “tête haute” sur casque.

Sa mise en oeuvre s’effectue depuis un terminal SITEL (Système d’Information Terminal Elémentaire) qui assure diverses functions (coordination tactique, réception, exploitation des images, pointage et tir). Léger et compact, ce tourelleau présente une faible signature visuelle. Adapté aux opérations en zones urbaines ou montagneuses, il offre à son armement un débattement élevé, de -40° à +90°

Image IPB

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Pour la protection des forces en opérations, Panhard Général Défense et Sagem Défense Sécurité (France) ont développé le WASP (Weapon under Armor for Self Protection), un nouveau tourelleau téléopéré d’autodéfense, équipé d’une mitrailleuse légère couplée à une lunette d’observation et de visée infrarouge. Image IPB

Mitrailleuse 7.62 + viseur FELIN d'armes (portée utile 300m).

Par contre, au niveau de la structure méca, le tourelleau est haut, sans doute pour avoir des angles de dépression plus élevés.

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Si senor, y por la tarde, vamos a la discoteca.

Panhard propose une cabine blindé pour son TC-54, un véhicule plus ou moins importé d'Inde.

Image IPB

En fait, selon Jacques De Lestapis sur la version française de Jane's, on peut apprendre ceci :

La Chine populaire achetant de son pétrole, l’Arabie saoudite lui a renvoyé l’ascenseur en lui commandant des équipements en 2006, dont de l’armement et, notamment, de l’artillerie tractée sol-sol de 155 mm et son environnement.

C’est ainsi que le groupe français Panhard Général Défense (France) bénéficie au travers d’un “Business opportunity” d’une commande KSA/RSLF de la firme chinoise Norinco pour des livraisons en Chine d’ici à 2011. Elle porte sur quelque 200 véhicules logistiques 4x4 de la gamme de charges utiles de 1 à 5 tonnes, types A3, TC10, TC24 et TC54. Dernier né d’entre eux, le TC54 est commandé à raison de 60 exemplaires. Il a été spécialement fait pour répondre précisément à ce marché. Déclinable en différentes versions, dont celles de transport de troupe ou de munitions, de porte-abris techniques, de poste de commandement, en Arabie il pourra même servir à tracter de futurs canons de 105 mm. Bien que robuste et offrant un avantageux rapport charge utile/poids à vide de 5/4,4 tonnes, ce camion fait appel à des composants bon marché du domaine civil. La cabine type Stallion faite sur plans italiens Iveco est produite en Inde chez Ashok Leyland, puis modifiée en France. A la demande, elle peut être blindée Stanag niveaux 2 et 3 pour la protection de l’équipage et répondre ainsi aux contraintes MRAP (Mine Resistant Ambush-Protected Vehicle) imposées par la menace des IED (Improvised Explosive Device) et des mines.

Quant au moteur autrichien Steyr de 160 kW, il est relié à une boîte de vitesses manuelle tchèque. Le TC54 a une autonomie de 1 000 km, se joue des dévers à 60 % et peut franchir des pentes à 60 %

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  • 2 months later...

Le scandale du véhicule blindé refusé aux chasseurs alpins partant en Afghanistan

par Jean Guisnel

Le dossier est extrêmement sensible. Brûlant même. Il suscite, dans l'armée de terre en général et dans l'infanterie en particulier, des réactions indignées, même si elles demeurent encore discrètes.

Cette affaire concerne l'achat d'un petit véhicule blindé à chenilles moderne, relativement bon marché au regard des prix habituels des armements (un million d'euros pièce), et surtout parfaitement approprié pour les conditions du combat en montagne. Cet engin que les Français appellent le VBHM (véhicule blindé à haute mobilité) est original car composé de deux unités distinctes et articulées, l'une à l'avant pouvant transporter cinq combattants, et l'autre à l'arrière, vers lequel la transmission peut être basculée. Il serait bien meilleur, à tout le moins, que le véhicule de l'avant blindé (VAB 4x4) mal adapté aux routes défoncées d'Afghanistan, et incapable de se mouvoir en tout-terrain escarpé. Ce qui oblige les fantassins à sortir trop tôt de leurs VAB lorsqu'ils doivent crapahuter en dehors des routes. Ce fut le cas lors de l'embuscade d'Uzbeen, le 18 août dernier. Un officier précise : "Cet engin offrirait une excellente sécurité pour les personnels, en nous affranchissant du passage par routes ou des pistes en mauvais état... Quand un VAB verse dans un ravin, le VBHM passe."

"La DGA nous a mis tous les bâtons possibles dans les roues"

Deux entreprises fabriquent de tels engins. Les Suédois d'Hägglunnds, filiale de BAE Sytems, produisent le fin du fin en la matière, et viennent de sortir le BVS 10 Viking , nouvelle version de leur BV 206 vendu dans ses différentes versions à 4.000 exemplaires dans le monde. Son nouveau blindage résiste à des tirs de mitrailleuses de 7,62 mm, et à des éclats d'obus d'artillerie. Il possède un "tourelleau téléopéré", qui permet éventuellement au servant de sa mitrailleuse de bord de tirer en demeurant protégé. Tous les officiers de l'armée de terre que nous avons interrogés considèrent que cet équipement serait aussi indispensable pour les troupes françaises présentes en Afghanistan que pour les troupes britanniques qui disposent sur place de cet engin .

La seconde entreprise produisant un équipement du même ordre est la société singapourienne Singapore Technology Kinetics, fabricant le modèle Bronco . "Il ne s'agit que d'une pâle copie, moins chère il est vrai", assène un expert français.

Les chiffres sont précis, et l'armée de terre estime que pour équiper un GTIA (groupement tactique interarmes) complet en Afghanistan, il lui faut une centaine de véhicules. Selon nos informations, cette demande a été présentée explicitement par le commandement des forces terrestres, basé à Lille. L'armée française dispose d'une version ancienne de cet engin, le BV 206S. À 11 exemplaires exactement, tous affectés au 7e bataillon de chasseurs alpins de Bourg-St-Maurice. C'est une autre unité, le 27e BCA d'Annecy, qui partira en Afghanistan fin novembre. Avec huit des engins de leurs camarades du "7", les trois derniers restant en France pour l'entraînement.

"Cette affaire est un véritable scandale, s'offusque un officier d'état-major. La DGA (Délégation générale pour l'armement) nous a mis tous les bâtons possibles dans les roues, a combattu par tous les moyens imaginables cette acquisition. Au gré des arbitrages budgétaires, elle a eu gain de cause à l'état-major des armées."

"Supprimons un Rafale et achetons ces engins en urgence !"

Depuis le début des années 2000, tous les chefs d'état-major de l'armée de terre successifs se sont battu pour obtenir l'acquisition de ce matériel, afin d'en équiper deux types d'unités. Les troupes de montagne, "car l'hiver dans la neige, il n'y a pas photo, ça passe où rien d'autre ne peut avancer. Sous la neige, les alpins partant en Afghanistan veulent aller n'importe où, visiter des villages difficilement accessibles, assurer la présence", dit un officier d'infanterie. Qui rappelle en souriant que lors de sa dernière visite au plateau des Glières, Nicolas Sarkozy a dû être transporté à bord d'un engin de ce type pour pouvoir atteindre le mât des couleurs... Les troupes amphibies de la 9e brigade légère de marine et de la 6e brigade légère blindée veulent aussi bénéficier des atouts de cette machine, qui possède des qualités "nautiques" lui permettant de franchir des rivières, voire de débarquer d'un navire en bord de plage.

Ce refus par la DGA d'acheter ces véhicules avait suivi des procédures pourtant réglementaires de l'armée de terre, qui souhaitait au départ acquérir 192 VBHM. En réalité, la colère de l'armée de terre vise un important cadre de la DGA, qui a aujourd'hui quitté l'établissement : "Contre notre demande sensée et réfléchie d'équipements nécessaires à nos soldats en Afghanistan, il a chipoté, cassé les pieds à tout le monde, posé des tas de questions pour finalement nous dire que nous n'avions pas besoin de cet armement, en convainquant l'état-major des armées", fulmine cet officier d'état-major qui ne décolère pas.

Il y a quelques semaines, devant la dégradation palbable de la situation en Afghanistan, l'armée de terre a finalement arraché une révision du dossier. Mais les technocrates n'allaient pas s'avouer vaincus aussi facilement, et ils ont imposé que l'état-major "exprime une nouvelle définition du besoin, et revoie ses ambitions à la baisse", explique un spécialiste. Résultat : l'armée de terre a effectivement réduit sa demande d'un tiers pour ne plus demander que les 129 exemplaires qu'elle estime nécessaires de toute urgence pour l'Afghanistan. En laissant entendre qu'elle sait déjà que l'engin correspondant à ses besoins est le BVS 10 Viking. Sauf qu'en recevant un ordre ministériel de lancer l'acquisition, la DGA aurait compris, selon un de ses interlocuteurs : "On lance une consultation technique en évaluant les deux matériels disponibles. Et quand on l'aura décidé, si tout va bien, on discutera vers 2010 avec le fournisseur que nous aurons choisi. Ensuite, il faudra que les chaînes de fabrication tournent."

C'est peu dire que les fantassins sont furieux. Un officier général possédant pourtant le calme des vieilles troupes a déclaré au Point.fr : "Cette affaire est typique. Le besoin est indiscutable, cohérent. Supprimons un Rafale et achetons ces engins en urgence ! Si nous les avions, cela pourrait sans doute sauver des soldats qui vont se faire tuer... Mais hélas, l'état-major des armées n'est pas sensible à ce type de besoin. C'est complètement con !".

Le 2 septembre dans la journée, nous avons sollicité les points de vue de la DGA et de l'état-major des armées sur ce dossier. Aucune réponse ne nous était parvenue le 5 septembre en début de matinée.

"La bureaucratie aura raison des armées"  je plussoie

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On a un besoin urgent mais les technocrates s'y opposent dans l'intêret des industriels français... c'est pas nouveau !

Il faut rendre ce scandale public, seul moyen de faire changer les choses. On devrait consacrer obligatoirement x % du budget de l'armée pour les crash program et pas se retrouver les poches vides à devoir mendier en cas d'urgence.

Juste pour rire : je suis pro-européen mais gaspiller 200 millions d'euros par an pour promener les députés européens entre Bruxelles et Strasbourg, c'est pas du travail de connard ça ?   

En plus, le batiment de strasbourg est pourri et les travaux vont nous couter 150 millions d'euros !

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Petit hors sujet pour aller dans le sens d'alexandre :

http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_0506/europe_a1_2006.htm

PARLEMENT EUROPEEN : POURQUOI STRASBOURG ?

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Les médias ont fait état ces dernières semaines d’une « Polémique sur le loyer strasbourgeois du Parlement européen » (Le Monde) ou encore d’une « Querelle financière entre Strasbourg et le Parlement européen » (Le Figaro). L’origine de l’affaire tient au fait que selon une obligation imposée par La France et inscrite dans le traité d’Amsterdam de 1997 le Parlement, qui possède toutes les facilités pour se réunir à Bruxelles où il a ses bureaux et toutes les salles nécessaires pour les réunions, doit tenir douze sessions plénières par an à Strasbourg.

Donc, depuis 1979, le Parlement loue à la ville de Strasbourg des locaux qu’il achète peu à peu pour faire des économies. Il est ainsi devenu propriétaire de son hémicycle depuis 2004. Mais il loue encore deux immeubles construits sur un terrain de la municipalité par une société, Erasme, appartenant à un fonds de pension néerlandais. Selon Le Monde, « le bail emphytéotique conclu entre Erasme et la ville de Strasbourg, en 1979, prévoit qu’ils seront rétrocédés gratuitement à cette dernière en 2047. La ville sous-loue ces bâtiments moyennant 10,5 millions d’euros par an. Entre temps, le Parlement a obtenu d’Erasme qu’il les lui vende pour la somme de 136 millions d’euros. Mais il a découvert par hasard que le montant du loyer était surévalué, que la ville prélevait au passage sa part et que celle-ci devait s’attribuer 29 millions sur le prix de la vente. Il a immédiatement rompu le contrat d’achat ». Et il menace de ne pas payer le loyer.

Réponse du maire de Strasbourg, Fabienne KELLER : les 29 millions devaient compenser la perte des bâtiments dont la ville aurait dû devenir propriétaire à terme. Et l’écart de loyer entre ce que la ville reçoit et ce qu’elle reverse à Erasme s’expliquerait par des travaux d’équipement et par une assurance contre le risque de vacance des locaux, au cas où le Parlement quitterait Strasbourg. Certains eurodéputés pensent au contraire qu’ils ont été trompés et l’un des vice-présidents s’étonne que le Parlement ait mis 27 ans pour constater qu’il payait un surloyer ; il parle de « confiance trahie ». Bref, cette affaire assez embrouillée ne nous apprend qu’une chose : le coût prohibitif de l’escapade strasbourgeoise.

Et, de fait, cette polémique en cache une autre autrement plus explosive, qui revient chaque année, celle du principe même du déménagement mensuel à Strasbourg. Il faut savoir qu’il s’agit de déménager chaque mois non seulement les députés, mais aussi les assistants, les secrétaires, les huissiers, les hôtesses, les interprètes (et Dieu sait s’il y en a, puisqu’il faut traduire dans toutes les langues officielles des 25 et cela vers chacune des autres langues) : tout ce monde (des milliers et des milliers de personnes) doit voyager -et dans de bonnes conditions - et doit être logé (les frais forfaitaires couvrent largement la dépense, le Parlement est généreux, qu’on se rassure, les députés n’en sont pas de leur poche). Mais il faut aussi transporter toutes les archives -on peut en avoir besoin-, toute la documentation, tout le matériel. Il faut voir par exemple pour le croire le spectacle des malles des seuls députés (ne parlons pas du reste) qui s’entassent chaque fois dans les couloirs devant les bureaux des parlementaires européens à Bruxelles, prêtes à partir pour le grand voyage.

Bien entendu, tout cela est parfaitement irrationnel, puisque l’essentiel du travail se fait à Bruxelles. Le déménagement est strictement politique et ne sert qu’à faire plaisir à la France pour lui donner le sentiment qu’elle est au cœur des institutions européennes. En fait cela n’ajoute rien à l’influence de la France ; au contraire, ce gaspillage scandalise nos partenaires, à commencer par les Anglais, soucieux de leurs deniers. On comprend à l’inverse que la ville de Strasbourg tienne à bénéficier de cette manne financière et il est question, si le Parlement devait cesser d’y siéger, d’une compensation sous forme de création d’un grand établissement universitaire. Mais même pour Strasbourg, le gaspillage est évident : la ville (et par exemple les hôtels) doit s’organiser en fonction d’une réunion qui prend moins d’une semaine par mois, le reste du temps les locaux sont vides.

En fin de compte, ce déménagement coûte 200 millions d’euros par an au contribuable européen, y compris français. Quel gouvernement osera dire que c’est cher payer un orgueil national déplacé ?

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On a un besoin urgent mais les technocrates s'y opposent dans l'intêret des industriels français... c'est pas nouveau !

Il faut rendre ce scandale public, seul moyen de faire changer les choses. On devrait consacrer obligatoirement x % du budget de l'armée pour les crash program et pas se retrouver les poches vides à devoir mendier en cas d'urgence.

Dans ce cas, c'est surtout un important cadre de la DGA qu'il faut blâmer (celui-ci à quitté l'établissement)

"Contre notre demande sensée et réfléchie d'équipements nécessaires à nos soldats en Afghanistan, il a chipoté, cassé les pieds à tout le monde, posé des tas de questions pour finalement nous dire que nous n'avions pas besoin de cet armement, en convainquant l'état-major des armées"

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Le scandale du véhicule blindé refusé aux chasseurs alpins partant en Afghanistan

par Jean Guisnel

Le dossier est extrêmement sensible. Brûlant même. Il suscite, dans l'armée de terre en général et dans l'infanterie en particulier, des réactions indignées, même si elles demeurent encore discrètes.

Cette affaire concerne l'achat d'un petit véhicule blindé à chenilles moderne, relativement bon marché au regard des prix habituels des armements (un million d'euros pièce), et surtout parfaitement approprié pour les conditions du combat en montagne. Cet engin que les Français appellent le VBHM (véhicule blindé à haute mobilité) est original car composé de deux unités distinctes et articulées, l'une à l'avant pouvant transporter cinq combattants, et l'autre à l'arrière, vers lequel la transmission peut être basculée. Il serait bien meilleur, à tout le moins, que le véhicule de l'avant blindé (VAB 4x4) mal adapté aux routes défoncées d'Afghanistan, et incapable de se mouvoir en tout-terrain escarpé. Ce qui oblige les fantassins à sortir trop tôt de leurs VAB lorsqu'ils doivent crapahuter en dehors des routes. Ce fut le cas lors de l'embuscade d'Uzbeen, le 18 août dernier. Un officier précise : "Cet engin offrirait une excellente sécurité pour les personnels, en nous affranchissant du passage par routes ou des pistes en mauvais état... Quand un VAB verse dans un ravin, le VBHM passe."

"La DGA nous a mis tous les bâtons possibles dans les roues"

Deux entreprises fabriquent de tels engins. Les Suédois d'Hägglunnds, filiale de BAE Sytems, produisent le fin du fin en la matière, et viennent de sortir le BVS 10 Viking , nouvelle version de leur BV 206 vendu dans ses différentes versions à 4.000 exemplaires dans le monde. Son nouveau blindage résiste à des tirs de mitrailleuses de 7,62 mm, et à des éclats d'obus d'artillerie. Il possède un "tourelleau téléopéré", qui permet éventuellement au servant de sa mitrailleuse de bord de tirer en demeurant protégé. Tous les officiers de l'armée de terre que nous avons interrogés considèrent que cet équipement serait aussi indispensable pour les troupes françaises présentes en Afghanistan que pour les troupes britanniques qui disposent sur place de cet engin .

La seconde entreprise produisant un équipement du même ordre est la société singapourienne Singapore Technology Kinetics, fabricant le modèle Bronco . "Il ne s'agit que d'une pâle copie, moins chère il est vrai", assène un expert français.

Les chiffres sont précis, et l'armée de terre estime que pour équiper un GTIA (groupement tactique interarmes) complet en Afghanistan, il lui faut une centaine de véhicules. Selon nos informations, cette demande a été présentée explicitement par le commandement des forces terrestres, basé à Lille. L'armée française dispose d'une version ancienne de cet engin, le BV 206S. À 11 exemplaires exactement, tous affectés au 7e bataillon de chasseurs alpins de Bourg-St-Maurice. C'est une autre unité, le 27e BCA d'Annecy, qui partira en Afghanistan fin novembre. Avec huit des engins de leurs camarades du "7", les trois derniers restant en France pour l'entraînement.

"Cette affaire est un véritable scandale, s'offusque un officier d'état-major. La DGA (Délégation générale pour l'armement) nous a mis tous les bâtons possibles dans les roues, a combattu par tous les moyens imaginables cette acquisition. Au gré des arbitrages budgétaires, elle a eu gain de cause à l'état-major des armées."

"Supprimons un Rafale et achetons ces engins en urgence !"

Depuis le début des années 2000, tous les chefs d'état-major de l'armée de terre successifs se sont battu pour obtenir l'acquisition de ce matériel, afin d'en équiper deux types d'unités. Les troupes de montagne, "car l'hiver dans la neige, il n'y a pas photo, ça passe où rien d'autre ne peut avancer. Sous la neige, les alpins partant en Afghanistan veulent aller n'importe où, visiter des villages difficilement accessibles, assurer la présence", dit un officier d'infanterie. Qui rappelle en souriant que lors de sa dernière visite au plateau des Glières, Nicolas Sarkozy a dû être transporté à bord d'un engin de ce type pour pouvoir atteindre le mât des couleurs... Les troupes amphibies de la 9e brigade légère de marine et de la 6e brigade légère blindée veulent aussi bénéficier des atouts de cette machine, qui possède des qualités "nautiques" lui permettant de franchir des rivières, voire de débarquer d'un navire en bord de plage.

Ce refus par la DGA d'acheter ces véhicules avait suivi des procédures pourtant réglementaires de l'armée de terre, qui souhaitait au départ acquérir 192 VBHM. En réalité, la colère de l'armée de terre vise un important cadre de la DGA, qui a aujourd'hui quitté l'établissement : "Contre notre demande sensée et réfléchie d'équipements nécessaires à nos soldats en Afghanistan, il a chipoté, cassé les pieds à tout le monde, posé des tas de questions pour finalement nous dire que nous n'avions pas besoin de cet armement, en convainquant l'état-major des armées", fulmine cet officier d'état-major qui ne décolère pas.

Il y a quelques semaines, devant la dégradation palbable de la situation en Afghanistan, l'armée de terre a finalement arraché une révision du dossier. Mais les technocrates n'allaient pas s'avouer vaincus aussi facilement, et ils ont imposé que l'état-major "exprime une nouvelle définition du besoin, et revoie ses ambitions à la baisse", explique un spécialiste. Résultat : l'armée de terre a effectivement réduit sa demande d'un tiers pour ne plus demander que les 129 exemplaires qu'elle estime nécessaires de toute urgence pour l'Afghanistan. En laissant entendre qu'elle sait déjà que l'engin correspondant à ses besoins est le BVS 10 Viking. Sauf qu'en recevant un ordre ministériel de lancer l'acquisition, la DGA aurait compris, selon un de ses interlocuteurs : "On lance une consultation technique en évaluant les deux matériels disponibles. Et quand on l'aura décidé, si tout va bien, on discutera vers 2010 avec le fournisseur que nous aurons choisi. Ensuite, il faudra que les chaînes de fabrication tournent."

C'est peu dire que les fantassins sont furieux. Un officier général possédant pourtant le calme des vieilles troupes a déclaré au Point.fr : "Cette affaire est typique. Le besoin est indiscutable, cohérent. Supprimons un Rafale et achetons ces engins en urgence ! Si nous les avions, cela pourrait sans doute sauver des soldats qui vont se faire tuer... Mais hélas, l'état-major des armées n'est pas sensible à ce type de besoin. C'est complètement con !".

Le 2 septembre dans la journée, nous avons sollicité les points de vue de la DGA et de l'état-major des armées sur ce dossier. Aucune réponse ne nous était parvenue le 5 septembre en début de matinée.

"La bureaucratie aura raison des armées"  je plussoie

Au moment ou

_les marins veulent un PA2 nuc

_les aviateurs les RAFALE à la bonne cadence

Je comprends que les terriens donnent de la voie mais si la mobilitée des vbhm est bonne leur protéction n'apporte rien de plus.

Pour tirer du matos ou des mecs autant inventer la cavalerie sur moto neige.

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