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Police, Gendarmerie, Pénitentiaire, Pompiers [infos only]


Akhilleus
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il y a 1 minute, Gibbs le Cajun a dit :

@christophe 38

Merci pour ton point de vue très intéressant et qui nous offre du concret .

Bien évidemment en postant ce lien l'idée n'était pas de taper sur la Police , enfin à mon niveau .

Au fond je me demande si la Pol Prox n'avait pas déjà perdu la bataille dans le contrôle des quartiers ( avant que sarko arrive ) , pas du fait d'une incompétence bien évidemment mais surtout du fait qu'en haut lieu on a pas géré les retex du terrain que la base faisait remonter , au niveau du constat de la dégradation qui s'était enclenchée depuis pas mal de temps dans les quartiers .

Perdre une bataille n'était pas en soi perdre la guerre , et en cela les choix de sarko en fermant la Pol Prox et les RG ont plutôt amené à perdre la guerre je dirais , la ou justement il était encore temps de ce relancer dans une nouvelle bataille .

Au fond , le principe d'une "guerre en retard" est de mise depuis longtemps avec les choix politique des différents gvt qui avaient précédé la période sarko , et l'idée de "bataille décisive" en terme de concept ( pas forcément concluant dans l'histoire en général ) ,  que  l'on pourrait attribuer à la politique de sarko .

Bien évidemment je suis dans les grandes lignes , et j'entend très bien que tout n'est pas aussi simple avec une société qui de facto subie aussi les aléas de toute société dans le temps ( économique etc ...) .

En espérant ne pas être confus dans mon message .

 

 

Bonjour Gibbs

et les autres, bien sur.

 

J'ai bien compris que tu ne tapais pas sur la police.

Simplement, je tenais à rappeler que nos politiques sont souvent des gens qui surfent sur l'instant, sur l'audimat et qui travaillent peu sur le fond et la durée.

 

La bataille des quartiers a été perdue il y a très longtemps, pour moi.

Je suis rentré dans la police en 1982, septennat de MITTERRAND.

A l'époque, il ne fallait pas montrer du doigt, exciter, exacerber la jeunesse dont faisaient partie les fils d'immigrés.

On leur a laissé le terrain de la cité libre, libre pour leurs vols, leurs trafics.

La Justice, avec une guerre de retard, a voulu continuer à juger les mineurs comme si on était toujours en 1938 ou 1946..

L'éducation est partie en vrille (celle des parents) (en même temps, génération post 68arde..)

La police, vue par certains comme un instrument fasciste, était ralentie, freinée pour empêcher la propagation des droits du citoyen (vous avez remarqué le nombre de personnes qui disent "j'ai le droit de ..." et personne ne se dit que, comme une glace, les droits ont 2 visages, l'autre coté s'appelle les devoirs.).

Tout ceci nous amène à une société plus égoïste, qui se demande ce qu'elle peut tirer du groupe (et pas apporter).

 

Le "combat" est civique ; il part des Hussards de la République, les enseignants, qui doivent faire reapprendre (et reapprendre eux meme), les vertus de tolerance, de respect, de Liberté, d'équité... mais, on n'en prend pas la route.

J'en pleure, j'en pleure, j'en pleure ..... comprenne qui pourra.

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Après, il faut reconnaitre qu'en France du fait de l'histoire, on a une trame sécuritaire très compliquée, Police Nationale, Police Municipale, Gendarmerie, Douanes, Sécurité Civile, Pompiers, etc, etc. Dans de nombreux cas des missions se recoupent ou sont divisées entre plusieurs organismes, c'est compliqué.

Cette Police de Proximité dont on parle, pour moi, comme le dit l'article, c'est plus ou moins redondant avec les missions de la Police Municipale. Autant booster la deuxième pour soulager la première.

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il y a 9 minutes, FoxZz° a dit :

Après, il faut reconnaitre qu'en France du fait de l'histoire, on a une trame sécuritaire très compliquée, Police Nationale, Police Municipale, Gendarmerie, Douanes, Sécurité Civile, Pompiers, etc, etc. Dans de nombreux cas des missions se recoupent ou sont divisées entre plusieurs organismes, c'est compliqué.

Cette Police de Proximité dont on parle, pour moi, comme le dit l'article, c'est plus ou moins redondant avec les missions de la Police Municipale. Autant booster la deuxième pour soulager la première.

je plussoie !

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  • 4 weeks later...

 

http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/10/13/police-des-tirs-accidentels-de-plus-en-plus-nombreux_5200368_1653578.html

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Police : des tirs accidentels de plus en plus nombreux

Une note de la police des polices constate une hausse du recours aux armes à feu en 2017 et s’inquiète de la mauvaise maîtrise des armes par les agents.

Le Monde | 13.10.2017 à 11h16 | Par Julia Pascual

« Rien à signaler. » C’est, en substance, ce que déclarait l’inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, lors de sa conférence de presse annuelle, le 27 septembre, au sujet de l’évolution de l’usage des armes à feu. Elle répondait à une question sur les conséquences de la réforme des règles d’ouverture du feu en 2017 et de l’arrivée de nouvelles armes pour faire face à la menace terroriste.

En réalité, dans une note interne, révélée par TF1 et dont Le Monde a pris connaissance, l’IGPN dresse un tout autre constat. Elle évoque « une hausse significative de l’usage de l’arme à feu », entamée dès la fin de l’année 2016, et qui se poursuit sur les six premiers mois de l’année.

Au premier semestre, 192 usages d’armes ont été déclarés par la police, contre 116 au premier semestre 2016, soit une augmentation de 39,58 %. Comment interpréter ce phénomène ?

A 95 occasions, soit dans près d’un cas sur deux, l’arme a été utilisée contre un véhicule en mouvement. « Nous sommes dans un contexte de menace terroriste et les policiers sont devenus des cibles, analyse Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d’Alliance (premier syndicat de gardiens de la paix). Le véhicule qui vous fonce dessus n’est pas le même qu’hier. » Cette situation fait également écho à la loi dite de « sécurité publique », votée début 2017 et qui modifie les règles d’usage des armes. Elle prévoit notamment, comme c’était déjà le cas pour les gendarmes, que les policiers peuvent ouvrir le feu lorsqu’ils ne peuvent arrêter autrement un véhicule en fuite présentant une menace.

Tirs de sommation en hausse

Parmi les autres situations d’emploi de l’arme à feu, on trouve les tirs contre des animaux, également en hausse avec 36 usages déclarés, contre 23 au premier semestre 2016.

La progression la plus significative concerne les tirs d’intimidation ou de sommation, qui passent de 2 à 19 usages déclarés. Pour l’IGPN, cela résulte d’une augmentation de la violence envers les forces de l’ordre. « L’augmentation du nombre d’agressions sur des policiers ou des gendarmes en service actif est une tendance qui s’inscrit sur le long terme », commentait à l’AFP Christophe Soullez, chef de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), lors de la publication début octobre d’un bilan annuel qui montrait que le nombre de policiers blessés par arme était passé de 430 à 687 entre 2015 et 2016.

Si les tirs en l’air ou vers le sol ont fortement augmenté, les tirs visant des personnes dangereuses, armées ou paraissant armées, sont en revanche restés stables, passant de 17 à 19. Pour Frédéric Lagache, « c’est bien la preuve que les policiers sont responsables, malgré une législation qui a assoupli les règles d’usage des armes ». « Contrairement à ce qu’on a voulu nous faire croire, cette loi n’a pas délivré un permis de tuer, sinon les tirs de neutralisation seraient en augmentation », insiste M. Lagache.

L’IGPN s’inquiète en revanche de l’augmentation considérable des tirs accidentels : 23 ont été déclarés pour les six premiers mois de 2017, contre 10 au premier semestre 2016. Mercredi, un policier de la brigade de recherche et d’intervention de Strasbourg a été tué accidentellement par un tir, lors d’une simulation de prise d’otages sur l’ancienne base aérienne de Francazal, près de Toulouse. D’après nos informations, cet exercice ne devait pas se faire à balles réelles, mais une erreur aurait été commise lors de la mise en sécurité de l’arme de service. En avril 2017, dans le commissariat de Mulhouse, la manipulation d’une arme de poing avait aussi provoqué un tir accidentel et le décès d’un policier.

Agents « mal à l’aise »

Ce sont surtout les armes longues qui font peser un risque d’accident, en particulier lors de leur manipulation au moment d’une mise en service ou d’une restitution. Ces armes sont beaucoup plus présentes depuis les attentats de novembre 2015. Les brigades anticriminalité (BAC) ont par exemple été dotées du fusil d’assaut HKG36 dans la mesure où elles pouvaient être amenées à intervenir en premier sur une scène d’attentat, avant l’arrivée des forces d’élite spécialisées. De la même manière, les effectifs de commissariat sont amenés à davantage arborer le pistolet-mitrailleur Beretta 12 SD, dans des situations de gardes statiques par exemple.

L’emploi opérationnel de ces armes reste rarissime. Un seul tir à l’arme longue a été déclaré par la police au premier semestre. Mais 18 tirs « par imprudence » ont eu lieu sur la même période. Ils n’ont fait aucune victime, mais révèlent des erreurs dans le respect des procédures de sécurité. Dans un tiers des cas, les armes ont ainsi été manipulées en dehors des endroits sécurisés prévus à cet effet, les « puits balistiques ». Ces accidents traduisent aussi des agents « mal à l’aise » et faisant preuve d’une réelle « méconnaissance » de leur outil, souligne l’IGPN. A l’image de ce gardien de la paix qui a oublié d’enlever le chargeur de son pistolet-mitrailleur lors d’une mise en service et qui tire, malencontreusement, à l’intérieur d’un bureau. La balle a traversé une porte, une cloison et un placard avant d’aller se nicher dans une armoire. A l’image, aussi, de cet adjoint de sécurité qui, croyant sécuriser le pistolet-mitrailleur d’un collègue, l’a placé en mode rafale et a déclenché un tir, les balles allant se figer dans une porte d’entrée de commissariat.

« L’occurrence des tirs accidentels recensés dépasse aujourd’hui le caractère exceptionnel », déplore encore l’IGPN, qui plaide pour un renforcement des niveaux d’entraînement exigés. « La manœuvre du HKG36 est plus compliquée, les personnels n’ont pas l’habitude, ils ne tirent pas assez », souligne à son tour Axel Rondel, du syndicat VIGI (ex-CGT-Police). La formation sur cette arme est concentrée sur quelques heures.

 

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Il y a 12 heures, g4lly a dit :

Manque de pratique régulière et de formation poussée, c'est pas d'hier... mon père disait que c'était déjà comme cela à son époque (en retraite maintenant) à la PN, et pourtant il n'est pas tout jeune :sleep:

Modifié par Rémy
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Il y a 7 heures, Gibbs le Cajun a dit :

Des gendarmes français en stage chez les Gardes-civils , en train de chanter l'hymne de la Garde civile .

Ils sont en stage pour 9 mois .

 

Ils sont pas en stage mais en formation pas assez de place chez nous. On a fermé trop de centres de formations sous sarko

 

Bienvenidos a Valdemero

120 élèves-gendarmes commencent une carrière prometteuse... dans une école de gendarmerie espagnole à Valdemero en Espagne.

La formation initiale, conjointement dispensée par la gendarmerie nationale et la guardia civil, permettra aux élèves d'être parfaitement opérationnels en intervention professionnelle, en police judiciaire ou encore en police de la route.

...

Cette période d'apprentissage s'articulera plus singulièrement autour de quatre thématiques : le contrôle des flux migratoires, la lutte contre la criminalité organisée transfrontalière et la connaissance mutuelle.

Une belle coopération à retrouver ici en images et « buena suerte »

 

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Modifié par Scarabé
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@Scarabé

Effectivement , sa change tout .

Mais c'est intéressant et très positif , même si on peu déplorer la perte des capacités en terme de nombre de centres de formation avec les réductions .

J'ai aussi observé qu'il y a pas mal de manips/échanges entre militaires français et espagnols en France et en Espagne , idem en mode embarqué .

Moi sa me parle bien tout sa .

 

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  • 4 weeks later...

Multiplication récente des suicides chez les forces de l'ordre (Françaises).

http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/11/12/collomb-veut-renforcer-les-mesures-de-prevention-du-suicide-chez-les-forces-de-l-ordre_5213854_1653578.html

Il va falloir de l'écoute et réduire les cadences infernales...
parce que vu le contexte, les armes de service, elles, resteront déployées. 

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http://abonnes.lemonde.fr/police-justice/article/2017/11/19/sarcelles-un-policier-tue-trois-personnes-avant-de-se-donner-la-mort_5217090_1653578.html

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Sarcelles : un policier tue trois personnes avant de se donner la mort

Le fonctionnaire de police, en poste à Paris, a tué, samedi vers 20 h 45, trois personnes, dont son beau-père, et blessé sa belle-mère, sa compagne et la sœur de cette dernière.

Un policier de 31 ans a tué samedi 18 novembre en début de soirée à Sarcelles (Val-d’Oise) trois personnes avec son arme de service et en a blessé trois autres avant de se suicider, selon l’Agence France-presse (AFP), qui cite une source policière, et confirme une information du Parisien.

D’après les premiers éléments de l’enquête, ce fonctionnaire de police en poste à Paris a tué trois personnes, dont son beau-père, et blessé sa belle-mère, sa compagne et la sœur de cette dernière dans ce qui s’apparente à un « drame familial », avant de retourner l’arme contre lui.

Deux passants victimes

Le drame s’est produit vers 20 h 45 dans le vieux Sarcelles, à environ 300 mètres de la mairie de cette commune située au nord de Paris. L’homme a d’abord tué deux personnes qui se trouvaient « sur la voie publique », selon la source policière. « Ce sont des gens du voisinage, je les connais bien car j’ai habité dix ans dans cette rue, ils n’avaient aucun lien » avec le policier, a affirmé à l’AFP le maire de Sarcelles François Pupponi, présent sur place.

Selon l’élu, le policier a ensuite tiré sur sa petite amie qui lui aurait annoncé peu de temps auparavant son intention de rompre. Grièvement blessée au visage, elle se trouvait dans une voiture stationnée devant un pavillon. Le gardien de la paix a été retrouvé mort dans le jardin.

 

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  • 2 months later...

http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/01/22/il-y-a-un-bogue-dans-le-logiciel-judiciaire-qui-tourne-en-boucle-indefiniment_5245254_3232.html

 

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« Il y a un bogue dans le logiciel judiciaire, qui tourne en boucle indéfiniment »

Pour compenser des peines de plus en plus nombreuses, on a dû permettre aux détenus de n’en purger qu’une partie. Le magistrat Jean de Maillard décrit, dans une tribune au « Monde », un système devenu ubuesque.

Le Monde | 22.01.2018 à 13h17 • Mis à jour le 22.01.2018 à 13h36 | Par Jean de Maillard (Magistrat honoraire, membre du conseil national d'Unité Magistrats-Syndicat national des magistrats Force ouvrière)

Tribune. On lie souvent la question des prisons à celle des chiffres de l’emprisonnement. Mais il y en a d’autres. D’abord la population française a augmenté de plus de 10 % entre 2000 et 2016 : il serait surprenant que les chiffres de la délinquance ne s’en soient pas ressentis. Il y a aussi ceux qui concernent l’activité judiciaire : dans la même période, le nombre d’« affaires poursuivables » (faits caractérisés, auteurs identifiés), a augmenté de 17,5 % et celui des condamnations prononcées pour crimes et délits (auxquelles on ajoute les compositions pénales, sortes de semi-condamnations imaginées pour aller plus vite) de plus de 50 %. Ce pourcentage, à lui seul, intrigue : il signifie que les juridictions sont soumises à un train d’enfer. Mais pourquoi et par qui ?

la justice est un récipient comme un autre, qui déborde au-delà de certaines limites

Ce sont les parquets qui fournissent aux juridictions pénales le gros des troupes à juger et la politique pénale est du ressort du garde des sceaux : tous les gouvernements de la Ve République ont toujours revendiqué cette prérogative et M. Macron vient de rappeler qu’il l’assumait pleinement et n’entendait rien y changer. Dont acte. L’orientation pénale qui s’est dessinée à partir des années 2000 repose ainsi sur une doctrine qui est aujourd’hui scrupuleusement observée par les parquets : celle du « traitement en temps réel des procédures » (TTR) et de la « réponse pénale systématique ».

On a voulu des poursuites rapides, c’est-à-dire des enquêtes abrégées (pour ne pas dire plus), et des poursuites exhaustives pour ne pas laisser les délinquants dans l’idée d’impunité. Sauf que la justice est un récipient comme un autre, qui déborde au-delà de certaines limites. Il en va de même des prisons. Les places de prison ont augmenté de 19,5 % depuis 2000, mais c’était insuffisant pour absorber le flux des entrées en détention, qui s’est accru de plus de 30 %. Haro donc sur les juges, qui s’obstinent à ne pas vouloir tenir compte de la « surpopulation carcérale » puisque le taux de remplissage était de 113,4 en 2015 (rapport Space [statistiques pénales annuelles du Conseil de l’Europe] 2015 du Conseil de l’Europe) ? Les choses ne sont pas aussi simples.

Comparaisons

Tout d’abord, avant de dire que les juges français sont des maniaques de la répression, il faut les comparer à leurs collègues européens. Selon le rapport Space (lien vers PDF en anglais), le taux de détenus était chez nous de 98,3 pour 100 000 habitants en 2015 : le chiffre médian des quarante-neuf pays rapportés y était de 115,7. Rien donc de tragique dans la situation française. Si l’on veut une idée du taux de détention au Canada, souvent cité comme exemple vertueux, il était de 139 pour 100 000 la même année. Mais un peu plus de précisions sur le fonctionnement de notre système pénal ne peut qu’aider à mieux comprendre ce qui s’y passe. Quand il a été décidé, dans les années 2000, de poursuivre systématiquement, et le plus vite possible, toutes les infractions constatées, on partait de loin.

Les magistrats travaillent à la chaîne, avec des outils obsolètes, pour produire de la décision judiciaire en série

En 2000, 67,5 % des infractions poursuivables étaient effectivement poursuivies, soit par renvoi devant une juridiction, soit par des poursuites alternatives. Le reste était classé sans suite, ce qui assurait la régulation des flux devant les tribunaux. En 2016, le taux de réponse pénale est passé à 86 %, ce qui représente un solde de près de 325 000 décisions supplémentaires au cours de la dernière année. Entre-temps, on n’a ni poussé les murs des tribunaux, ni multiplié le nombre de magistrats. Le surplus considérable d’activité imposé par cette politique pénale s’est résolu par une augmentation en flèche des mesures alternatives, qui ne débouchent pas devant une juridiction mais aboutissent soit à des décisions prises exclusivement par les parquets, soit à des décisions judiciaires simplifiées, hors les procédures ordinaires.

Lire aussi :   Les prisons françaises, une crise qui perdure

Les magistrats travaillent à la chaîne, avec des outils obsolètes, pour produire de la décision judiciaire en série. Et on leur demande de surcroît de faire, pour chaque justiciable, comme si c’était du sur-mesure à sa taille. Quant à la prison, la solution trouvée n’a pas manqué de piquant : on a créé un droit à l’inexécution de la peine, sous le terme d’« aménagement », qui enjoint à un nouveau magistrat, le juge de l’application des peines, de défaire après le jugement ce qu’ont fait précédemment ses collègues.

La mauvaise justice a remplacé la bonne

Il y a bien un bogue dans le logiciel judiciaire, qui tourne en boucle indéfiniment : plus il faut produire de décisions, sans pouvoir les mettre en œuvre, plus il faut remplacer les sanctions par des ersatz, les unes et les autres venant irrémédiablement grossir des statistiques politiquement incorrectes. La mauvaise justice a chassé la bonne. C’est ainsi, en particulier, que notre code de procédure pénale a instauré un droit à l’inexécution des peines de prison — jusqu’à deux ans, ce qui n’est pas rien —, qui oblige à recommencer le procès de la peine après qu’elle a été prononcée, en renforçant dans les esprits l’idée que si on peut changer une peine de prison en autre chose qui y ressemble, c’était donc qu’il n’était pas nécessaire de la prononcer. Et que les juges ont donc bien peu d’imagination ou un mauvais esprit systématique.

La mise sous bracelet électronique d’emblée éviterait à un juge de l’application des peines d’avoir à le faire

Sauf que, n’étant pas à une contradiction près, la mise en « chantier » de la justice nous promet de rendre les peines dorénavant effectives, mais à condition de ne plus en prononcer… Plus de courtes peines, qu’un étrange sophisme a décrétées responsables de la récidive. On prononcera d’emblée la mise sous bracelet électronique pour éviter à un juge de l’application des peines d’avoir à le faire. Outre le gain de productivité, on gagnera donc en qualité, puisqu’on aura remplacé un aménagement de peine qui permet de ne pas la faire par une peine de plein exercice qui consistera à ne pas la faire non plus.

Lire aussi :   En prison, « la violence physique devient de plus en plus fréquente »

Cela ne veut pas dire que l’on n’ira plus du tout en prison pour ceux qui y auront quand même été condamnés, bien sûr, mais seulement à condition qu’il y ait de la place, selon la logique implacable : un partant, un arrivant. Pour faire de la place, on libérera même les détenus automatiquement aux deux tiers de leur peine (après avoir préalablement déduit les réductions automatiques d’un quart, parfois plus), ce qui améliorera le turn over pénitentiaire. Avec toutes ces réformes — qui sait ? —, on n’aura peut-être plus besoin de tenir la promesse de construire 15 000 nouvelles places de prison.

 

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  • 3 weeks later...
3 hours ago, collectionneur said:

Du côté de Poitiers, les gendarmes vont transformé un camping-car en bureau mobile :

https://www.ouest-france.fr/nouvelle-aquitaine/vienne/poitiers-les-gendarmes-rouleront-bientot-en-camping-car-5556033/amp

Certaines associations de médecins font ça depuis longtemps pour consulter les patients qui ne viennent pas naturellement dans les cabinets, en leurs proposant des consultations aussi près de chez soit que possible.

Le toubib pourrait venir à la maison ... mais souvent ouvrir sa porte est un frein aux consultations pour tout un tas de raison - présence d'un tiers, pas envie qu'on voit le médecin chez soi etc. - En apportant un endroit neutre très facilement accessible quelques soit la pathologies, on arrive a des consultations bien plus constructives aussi.

Le véhicule de gendarmerie avant l'adaptation.

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A priori c'est un Autostar Profilé...

Pour ceux qui se demande ou est la salle de bain ... et est a priori dans le coin arrière gauche. Ça permet de transformé la chambre - la moitié arrière du truc - en bureau sans avoir a démonter la sdb - c'est toujours pratique d'avoir des toilettes si la brigade doit rester fonctionnelle toute la journée par exemple.

Je vous avoue qu'ici j'ai un gros doute vu la taille des vitrage a l’arrière des deux cotés ...

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La police municipale de Montpellier a également des camionnettes qui font office de véhicules de surveillance pour les lieux publics avec caméras sur un mât télescopique et qui sert de bureau.

Cela devient assez courant de voir des véhicules servant de PC mobile mais cela bien plus cher que l'aménagement ci dessus.

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Il y a 3 heures, collectionneur a dit :

La police municipale de Montpellier a également des camionnettes qui font office de véhicules de surveillance pour les lieux publics avec caméras sur un mât télescopique et qui sert de bureau.

Cela devient assez courant de voir des véhicules servant de PC mobile mais cela bien plus cher que l'aménagement ci dessus.

J'ai trouvé que cela :

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Notre systeme CRS SARISE est bien plus performant : il permet de déployer un réseau de caméras partout. 

Tout est récupéré dans un PC MOBILE et éventuellement retransmis dans un autre PC Multi-Services

http://www.police-nationale.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-police/Braderie-de-Lille-le-SARISE-en-action

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  • 4 weeks later...

https://lessor.org/ingenieurs-de-larmement-esperent-renforts-de-gendarmes/

 

Citation

 

Les ingénieurs de l'armement espèrent des renforts de gendarmes

Leur nombre est “tout juste suffisant” aujourd’hui. Demain, les effectifs de gendarmes de l’armement risquent d’être “très nettement insuffisants”. Devant les députés de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, mardi 27 février, Olivier Robert, le président de l’association professionnelle nationale de militaires France armement a réclamé plus de gendarmes pour la protection des sites de la Direction générale de l’armement (DGA), une information repérée par le blog Le Mamouth.

Pourquoi France armement, qui rassemble notamment des ingénieurs de l’armement et des ingénieurs des études et techniques de l’armement, demande des renforts? La nouvelle loi de programmation militaire 2019-2025, en cours d’examen au parlement, consacre le grand retour des crédits rue de Brienne. Le budget consacré aux études et à l’innovation va ainsi passer de 730 millions d’euros en 2018 à un milliard en 2022, tandis que 1,8 milliard d’euros seront consacrés, en moyenne, sur les six années à venir pour la préparation de programmes d’armement futurs, tels que l’avion de combat, le char ou le porte-avions du futur.

Des besoins estimés à une dizaine de gendarmes

Autant de chantiers sur lesquels les ingénieurs militaires de la direction générale de l’armement seront mobilisés. “Avec cette loi, des centres d’essais vont monter en puissance, d’autres, en sommeil, vont être réactivés”, explique à L’Essor Olivier Robert, soit autant de sites supplémentaires à sécuriser, une tâche qui incombe à la Gendarmerie de l’armement. Or, pour le président de France Armement, cette formation spécialisée n’a aujourd’hui pas de marge : autrement dit, avec une hausse de l’activité, “le dispositif ne tient plus”.

Olivier Robert estime les besoins à une dizaine de gendarmes. Des renforts qui semblent à la portée de la DGA auxquelles elle est placée pour emploi, mais qui nécessiteront peut-être un arbitrage avec d’autres catégories de personnels. La Gendarmerie de l’armement a le vent en poupe: depuis deux ans, ses effectifs ont cru d’une trentaine de personnels.

“Cette augmentation en personnel devrait se poursuivre en fonction des charges nouvelles que ses autorités d’emploi jugeront utiles de lui confier”, observe cette gendarmerie spécialisée, contactée par L’Essor, qui compte aujourd’hui 318 militaires dans ses rangs.

Une montée en puissance qui devra s’accorder avec les exigences de formation et de sélection de cette gendarmerie atypique. Forte de treize unités – dont une section de recherches, un groupe de protection, deux compagnies et un état-major -, cette gendarmerie spécialisée est chargée du contrôle d’accès et de la protection des sites de la DGA, d’un site du service de santé des Armées depuis août 2017 et du site de recherche de Saint Louis.

Imaginée après Mai 68, il y a cinquante ans, quand la nécessité de sécuriser les lieux de la recherche militaire est apparue au grand jour, la Gendarmerie de l’armement a été formellement crée en 1973. Douze ans plus tard, après l’assassinat de l’ingénieur général de l’armement René Audran par le groupe terroriste Action directe, cette unité est chargée de la protection les hautes autorités de la DGA et ses membres sont formés par le GIGN.

On lui confie également d’autres missions sensibles, qui mêlent renseignement et action judiciaire, de l’application des règlements en matière de secret de la défense, la sécurisation du transport de plis classés au convoyage de matériels sensibles. Ces gendarmes très discrets ne se dévoilent que rarement au grand public, le temps de l’ouverture des salons de la défense, tels que ceux du Bourget, d’Eurosatory et d’Euronaval, où ils poursuivent leur mission de sécurisation…

Gabriel Thierry

 

 

 

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  • 4 weeks later...

Gruau et Thalès s’associent pour créer la voiture de police et de gendarmerie du futur.

Un coffre de toit optimisé pour une voiture hyperconnectée

Les deux grands groupes français ont créé un nouvel outil : le coffre de toit mobile et connecté. Selon nos informations, il comporte les communs avertisseurs sonores et lumineux, le système de lecture automatisé de plaques d’immatriculation (LAPI), ainsi que des moyens radio, mais aussi : un système de surveillance vidéo à 360 degrés (diurne/nocturne), une alarme de proximité, la possibilité de piloter un drone, un accès à des bases de données sécurisées ainsi qu’un partage de documents en haut-débit entre patrouilles.

Le module « Eiji » permettra de connecter en 4G privée les véhicules de patrouilles qui ne doivent pas subir de coupure réseau. L’équipement technique actuellement présent dans le coffre sera déporté sur le toit, améliorant la capacité d’emport des véhicules de patrouille.

 

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Quand ils vont prendre des cailloux sur le toit, c'est combien de millions qui vont partir en fumée?

 

https://www.thalesgroup.com/fr/monde/securite/press-release/une-nouvelle-solution-connectee-pour-les-vehicules-des-forces-de

Modifié par Scarabé
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il y a 59 minutes, Scarabé a dit :

Quand ils vont prendre des cailloux sur le toit, c'est combien de millions qui vont partir en fumée?

Une plaque de blindage, un module coupe-feu/extincteur (molotovs) dans une cage grillagée de protection balistique, et on en parle plus. Pas le plus compliqué.

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