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L'ordre de bataille de l'armée de terre


Scarabé
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Intelligence (renseignement) et counter intelligence. Ce sont deux capacités assez distinctes en fait, et surtout qui s'exercent dans des périmètres assez différents, d'où mon interrogation sur leur cohabitation au sein d'une même équipe tactique que son effectif rend peu dissociable.

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Des explications sur Titan, dans un article écrit par le bureau plans dans le dernier DSI:

https://www.areion24.news/2021/12/14/titan-le-futur-de-la-haute-intensite/2/

Citation

Techno-guérillas tenant en échec des armées régulières, retour de conflits de grande ampleur, démocratisation et généralisation des drones, agressions cyber combinées à la manœuvre : les conflits au Liban, en Ukraine, en Irak ou dans le Haut-Karabagh illustrent des tendances de fond de la conflictualité qui s’accéléreront dans les décennies à venir. Alimentées par les stratégies de puissance et la diffusion de technologies aux applications militaires potentiellement disruptives, ces tendances sont de nature à modifier en profondeur les formes de confrontation à l’horizon 2035-2040.

Pour l’armée de Terre, ces évolutions posent des défis majeurs : comment combattre face à un adversaire équivalent, sinon supérieur technologiquement et/ou numériquement ? Comment opérer dans un champ de bataille contesté où ses capacités de commandement, de coordination et de manœuvre seront ciblées ? Quelles sont les technologies de rupture qu’elle doit absolument capter ou développer pour conserver des forces aéroterrestres performantes ? Quelles interactions seront nécessaires avec les autres composantes de milieux (mer, air et espace) et avec ses alliés ?

Depuis l’été 2020, ces questions et d’autres encore, déterminantes pour l’avenir de nos forces aéroterrestres, font l’objet d’une vaste étude lancée par l’État-­major de l’armée de Terre (EMAT) et menée conjointement avec l’État-major des armées (EMA) et la Direction générale de l’armement (DGA) : le projet Titan.

Titan, la réponse de l’armée de Terre aux besoins stratégiques et opérationnels

Titan est le projet capacitaire structurant de l’armée de Terre pour les quinze prochaines années. Il se propose d’étudier les évolutions nécessaires du segment de décision et de la connectivité aéroterrestre par une approche globale et cohérente (1). Titan doit répondre au double défi de la conflictualité future : combattre un adversaire à parité et pénétrer et opérer dans les espaces contestés.

Titan doit permettre aux forces aéroterrestres de jouer pleinement leur rôle, dans le contexte dégradé rappelé dans l’actualisation stratégique de 2021. Dans une ère d’ores et déjà marquée par le continuum compétition/confrontation/affrontement et des stratégies de puissance souvent ambiguës, les forces aéroterrestres constituent un outil essentiel pour renseigner, forger des alliances, prévenir et dissuader en amont des crises, puis pour agir avec force si nécessaire. Or la remise en cause de l’ordre établi par de grandes puissances ou des puissances régionales crédibilise l’hypothèse d’un conflit de grande ampleur, auquel il faut se préparer en retrouvant de l’épaisseur, c’est-à‑dire une masse critique qui permettra en ou hors coalition, de compter, de durer et de vaincre.

Cette masse sera d’autant plus importante que n’est plus garantie la suprématie technologique. Échappant au contrôle des États, la diffusion des technologies et l’augmentation des budgets de défense rendent des capacités de pointe accessibles à des puissances moyennes, voire à des groupes non étatiques. La fin du confort opératif qui en découle pour les puissances occidentales modifie profondément les conditions de l’engagement, face à des adversaires désormais capables de contester l’accès à un ou plusieurs milieux ou champs (terre, air, espace, mer, cyber, électromagnétique).

Une réponse aux défis du champ de bataille futur

Avec Titan, les forces aéroterrestres doivent donc se préparer à pénétrer de force et à opérer dans des champs de bataille fortement défendus, où leurs capacités et celles des autres composantes de milieux pourraient être partiellement entravées. Opérer dans de telles conditions nécessite une intégration poussée des effets entre les différents milieux et champs et une grande résilience, notamment face aux cyberattaques, aux agressions électromagnétiques et au brouillage PNT (2). Ainsi, l’interopérabilité entre la bulle de connectivité terrestre et celles des autres milieux (air, mer, cyber, espace) est centrale dans la conception de la connectivité de Titan. Pour bénéficier de l’appui des autres composantes, les forces aéroterrestres devront contribuer à créer les conditions permettant l’emploi de celles-ci, par des moyens de renseignement, de ciblage et de frappe à longue distance. Faute de pouvoir créer ces conditions, elles devront pouvoir opérer seules.

À l’horizon 2040, face à des attaques de natures nouvelles (haute vélocité, attaques saturantes, munitions téléopérées, attaques dans les champs immatériels (3)), Titan devra compléter SCORPION avec des forces plus puissantes, mobiles et protégées (combat de contact, artillerie, défense sol-air d’accompagnement, etc.). Ces forces, constitutives du segment de décision, devront tout d’abord intégrer les nouveaux systèmes qui se multiplieront sur le champ de bataille et transformeront la physionomie des combats (en particulier la robotique et les petits objets volant dans la basse couche). Il faudra également prendre en compte les menaces que ces systèmes pourraient constituer, en développant des protections adaptées (lutte anti-­drone, défense sol-air d’accompagnement, protection collaborative, hard-kill, etc.).

Titan poursuivra le développement du combat collaboratif engagé avec SCORPION, par l’interconnexion de l’ensemble des systèmes aéroterrestres du champ de bataille, augmentant ainsi leur efficacité globale. Adossé à un cloud de combat, le combat collaboratif de Titan sera plus résilient et s’étendra jusqu’au niveau des grandes unités tactiques (brigades, divisions…), de l’interarmées et de l’interallié. Enfin, l’intelligence artificielle, insérée notamment dans les systèmes d’appui au commandement, facilitera la compréhension de la situation et permettra d’accélérer le cycle décisionnel. Elle sera également un levier indispensable de l’optimisation à grande échelle du combat collaboratif et de l’engagement de systèmes automatisés.

Une démarche capacitaire ambitieuse qui monte en puissance

Démarche capacitaire entreprise par l’armée de Terre et menée conjointement avec l’EMA et la DGA, Titan vise à concevoir une vision globale et cohérente associant d’une part les principaux systèmes du segment de décision (combat de contact, feux dans la profondeur, défense sol-air d’accompagnement, bréchage, aérocombat) et la connectivité en un tout cohérent et performant. Intégrant également les systèmes automatisés (4), l’appui électronique et le cyber, et s’appuyant sur une série d’études afin d’identifier les technologies de rupture, Titan doit permettre de déterminer la meilleure répartition entre ces différentes capacités et de repenser les architectures qui constitueront le segment de décision, à l’horizon 2040.

Titan porte l’ambition de l’armée de Terre de disposer d’une technologie performante, soutenable et mature. Pour garantir l’efficacité des futurs systèmes contre des adversaires modernes et bien équipés, le projet s’inscrit dans la continuité des priorités technologiques affichées par l’armée de Terre et dont le développement conditionne son efficacité opérationnelle. Pour garantir la soutenabilité et l’épaisseur du modèle de forces aéroterrestres, cette ambition technologique doit être sélective et concentrer les efforts financiers sur les capacités à haute plus-­value opérationnelle : en haute intensité, la combinaison de systèmes de pointe, donc coûteux, et de systèmes à bas coûts, parfois sacrifiables, retrouve toute sa pertinence opérationnelle.

Enfin, la résilience nécessaire des forces impose de disposer de technologies matures, adaptées et éprouvées. Face à un ennemi pouvant cibler de façon décisive nos points faibles, l’efficacité des forces aéroterrestres dépendra de leur juste niveau technologique, de leur cohérence globale, de la réduction de leurs vulnérabilités critiques et de leur résilience. De fait, la technologie comporte en elle-même des vulnérabilités et des dépendances stratégiques. La discrétion du système de commandement et de la connectivité, leur protection contre le brouillage et les cyberattaques, la réduction des vulnérabilités liées à l’espace ou la maîtrise de la charge cognitive des soldats et des chefs sont au cœur des réflexions menées dans le cadre de Titan. L’hypothèse d’un déploiement majeur et la demande croissante des systèmes en énergie ou en communication imposent quant à elles de réfléchir à la frugalité des forces et à des modes de fonctionnement optimisés. Enfin, parce l’homme reste le cœur de l’armée de Terre, la résilience nécessaire des unités impose une technologie simple à s’approprier, à utiliser (5) et à soutenir, pour faciliter le combat des soldats et des chefs.

La réalisation de cette ambition, tout comme l’équipement et le soutien des forces lors d’un engagement majeur, nécessite une base industrielle et technologique de défense solide, dynamique, résiliente et suffisamment dimensionnée. Son association aux réflexions sur Titan permettra d’orienter sur le temps long le développement des technologies et outils de production correspondant aux besoins de l’armée de Terre, tout en permettant la captation et l’exploitation, sur des temps plus courts, des innovations qui surviendraient.

Titan est également porteur d’une forte ambition européenne. Engagements de grande ampleur, besoin de masse, alliances et accords de défense poussent à une interopérabilité forte avec nos plus proches partenaires. Cette interopérabilité passe par l’inclusion dans les études Titan des travaux en cours à l’OTAN sur l’interopérabilité (projet FMN (6)), et à l’Union européenne sur le combat collaboratif (ECOWAR (7)). Elle passe également par l’établissement de partenariats capacitaires ambitieux, à l’image de l’accord CAMO (8) conclu en 2018 avec la Belgique. Plusieurs capacités incluses dans Titan sont potentiellement porteuses de telles opportunités, en particulier avec le MGCS (9) projet majeur de coopération entre la France et l’Allemagne, qui aura vocation à s’ouvrir ultérieurement à d’autres partenaires.

Conclusion

En conclusion, l’armée de Terre a engagé avec Titan une démarche capacitaire inédite et innovante, qui lui permettra d’affronter les défis posés par le champ de bataille de 2040. Cette démarche repose sur l’établissement d’une vision globale, cohérente et pragmatique des grandes capacités du segment de décision et de la connectivité aéroterrestre à cet horizon. La démarche Titan est ainsi porteuse d’une triple ambition :

* opérationnelle, avec la capacité à pénétrer et à combattre dans les espaces les plus contestés contre un adversaire à parité ;

* technologique et industrielle, avec la définition d’un niveau technologique ambitieux mais pragmatique pour répondre aux menaces du haut du spectre ;

* européenne, avec l’ambition à terme de fédérer certains efforts capacitaires européens en vue d’une interopérabilité accrue.

Titan est donc bien le projet capacitaire structurant de l’armée de Terre pour les quinze à vingt prochaines années. Pour répondre aux défis posés par le champ de bataille de 2040, c’est aujourd’hui que se préparent les développements technologiques nécessaires à cet horizon, beaucoup des évolutions pressenties ayant en réalité déjà débuté.

 

 

Modifié par hadriel
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  • 2 weeks later...

Des informations (plus ou moins fiables) sur les brigades et régiments d'infanterie italiens.

La Brigade est, comme en France et dans la plupart des pays européens, la formation cohérente la plus large (le reste est administratif). Elle se compose, en général (il y a quelques exceptions), de

  • 1 Bataillon de Commandement
  • 1 Régiment de cavalerie (reconnaissance)
  • 3 Régiments d'infanterie ou blindés
  • 1 Régiment d'artillerie
  • 1 Régiment du génie
  • 1 Régiment logistique

Les Italiens font la différence entre 3 types de formations (lourdes, médianes ou légères). Les formations lourdes sont équipées d'1 ou 2 régiments blindés sur Ariete et de 2 ou 1 (suivant le nombre de blindés) régiments d'infanterie sur Dardo. Les formations médianes sont équipées de 3 régiments d'infanterie sur IFV Freccia. Finalement, les brigades légères peuvent remplir différents rôles parmi lesquels on trouve les brigades de montagne (Alpini) ou de parachutistes. Dans ce cas, les brigades sont équipés de LMV ou d'autres véhicules légers appropriés à la mission. Parmi les brigades légères, on trouve aussi une brigade amphibie un peu différente car pensée pour s'intégrer avec le Régiment San Marco et disposant de véhicules amphibies.

La structure de chaque unité est montrée ci-dessous (le schéma date de 2018):

On notera que le régiment italien se compose d'une compagnie de commandement et logistique et de bataillons, dépourvue d'éléments de commandement ou logistiques. Cependant, à l'heure actuelle, tous les régiments italiens ne comprennent qu'un seul bataillon de combat. Certains comprennent aussi un second bataillon avec des tâches cérémonielles ou de protection civile.

Seule différence avec le schéma ci-dessus, le régiment de cavalerie verra ses Centauro remplacés dans un futur proche. Les Centauro de l'escadron lourd seront remplacés par des Centauro II tandis que les 8 Centauro des escadrons de reconnaissance seront remplacés par 6 Freccia EVO équipés d'une Hitfist OWS en 30mm et d'un mat téléscopique.

 

Aux échelons inférieurs, je ne peux donner que l'organisation des bataillons d'infanterie médiane (en 2011). Autrement dit, je ne peux donner que la composition des compagnies d'infanterie et d'appui.

Compagnies d'infanterie (171 hommes (16 pour le commandement, 3*43 pour l'infanterie, 26 pour l'appui))

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On notera ici la présence d'un binôme sniper et d'une équipe d'observateur d'artillerie, certainement chargée des feux de mortiers du bataillon mais probablement aussi de ceux du régiment d'artillerie. Autre point intéressant, la section AT est équipée de 2 Freccia avec des Spike LR en tourelle et embarquant un binôme AT équipé d'un poste de tir Spike MR. En théorie, le poste de tir devrait aussi être capable de tirer du Spike LR. Étant donné que c'est la même tourelle Hitfist sur tous les véhicules, on pourrait se demander si en cas d'urgence, les Freccia d'infanterie ne pourraient pas se voir équipés d'une paire de Spike LR chacuns.

Dernier point intéressant, notez la polyvalence du groupe d'appui des pelotons avec une paire de mitrailleuses, un mortier de 60 et un PzF3.

Compagnie d'appui (101 hommes (16 pour le commandement, 36 pour la reconnaissance, 21 pour les mortiers, 22 pour l'anti-char et 6 pour les snipers))

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On notera ici la présence d'une équipe d'observateurs supplémentaire et l'escouade de tireurs d'élite avec 3 binômes. Un élément semble avoir changé entre ce graphe et le premier de ce poste, le peloton de reconnaissance est désormais à 12 Lynx plutôt que 6 Freccia. Point intéressant cependant, l'organisation montrée ci-dessus ressemble étrangement à la structure en 6×36 (6 véhicules et 36 hommes) des nouveaux pelotons de reconnaissance blindée aux US.

 

Au total, on a 623 hommes auxquels il faut ajouter la compagnie de commandement et logistique qui m'est inconnue.

À mon sens, c'est une organisation intéressante. Parmi les modifications que je ferais, je mettrais l'ajout d'un peloton AA et le remplacement du peloton AT (compagnie d'appui) par un peloton munition rôdeuses.

 

Ping @hadriel @Gallium @g4lly @BPCs

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@Scarabéles équipages sur tes photos du haut procèdent au changement des patins. Un acte de combat qui aujourd'hui va devenir inadapté tant le nombre de chenilles dans nos parc est réduit. J'ai dit inadapté, pas encore inconnu.

Il reste évident que manier une barre à mine n'est pas vraiment attrayant, comme le graissage d'ailleurs.

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Une petite comparaison de la batterie d'obusier autopropulsé américaine et de son équivalent russe.

La batterie russe (2S19 Msta-S):

La batterie russe d'obusier lourds se compose comme suit

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L'1V14M (véhicule de reconnaissance et de commandement d'artillerie) du peloton de contrôle agit comme un observateur avancé. Le 1V13M (véhicule de commandement FDC) de la section de gestion de batterie (au sein du premier peloton) agit comme un Fire Direction Centre, recevant les demandes de feu, établissant les solution de tir et assignant les ordres de tir au pièces des deux pelotons.

Chaque Msta-S est servie par 5 hommes et dispose d'une réserve de 50 coups, généralement composée de 39 à 47 HE-Frag, 3 à 7 obus guidés (Krasnopol) et jusqu'à 6 munitions "spéciales", pouvant inclure des obus fumigènes, d'illumination ou même des brouilleurs. On notera que les russes disposent d'obus de 152mm nucléaire 3BV3 d'une portée de 17km et équipés d'une charge de 1kt hérités de l'URSS. Ils étaient supposés être retirés il y a deux décennies mais il en reste peut-être quelques uns qui traînent.

Si la batterie fait partie d'une brigade d'artillerie (présente en Russie au niveau de l'Armée (équivalent à un Corps), elle peut aussi être dotée d'une section de ravitaillement équipée de 3 camions (probablement des Ural 6×6).

La batterie est par ailleurs supportée par les éléments logistiques du bataillon, plus exactement le peloton de support matériel composé d'une section de maintenance (1 Ural), une section de transport (7 Ural dont 4 avec remorques), d'une section fuel (4 Ural) et d'une section mess.

Au total, la batterie a un effectif de 49 hommes, dont 4 officiers.

Plus d'informations: https://www.battleorder.org/rus-152mm-spg

Encore plus d'informations (en vidéo): https://www.youtube.com/watch?v=P-EY-6YHG_0

 

La batterie américaine (M109A6):

La batterie US est organisée comme suit:

Quote

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Contrairement à la batterie russe, les US n'incluent pas d'observateurs dans leur batteries. Ceux-ci sont fournis par le bataillon et généralement attachés aux compagnies d'infanterie/cavalerie/blindés. Autre différence, chaque peloton dispose de son propre FDC. Si côté russe, l'unique FDC est capable de créer des solutions de tir sur deux cibles différentes pour les deux pelotons, cette configuration à 1 FDC par peloton rend le peloton probablement plus indépendant de la batterie.

La différence la plus visible cependant est la présence des véhicules de ravitaillement d'artillerie M992, un par M109. Les M109 originels étaient dotés de seulement 28 coups rendant indispensable la présence d'un véhicule capable de les ravitailler rapidement. La version M109A6 Paladin dispose de 39 coups mais le M992 reste.

Parmi ces 39 coups, généralement, 37 sont des munitions conventionnelles et 2 des BONUS. Le M992 dispose de son côté de 96 munitions conventionnelles et 4 BONUS. On notera qu'un véhicule type M992 n'a pas l'air d'être mis en œuvre par beaucoup de pays utilisant d'autres obusier, quelque chose peut-être lié à l'emport de munition plus important. Comme dis précédemment, le Msta-S emporte 50 coups, le Koalitsiya-SV supposément 60 à 70, le PzH-2000 60, etc.

On notera cependant que les Coréens emportent 48 coups dans leurs nouveaux K9 et disposent du K10, similaire au M992. Les Japonais ont aussi quelque chose du genre mais je ne connais pas l'emport de leurs obusiers Type 99.

Dernier point, et non des moindres, chaque batterie dispose de 2 sections de ravitaillement en munitions disposant de 3 camions M1074 10×10 plus remorque chacune. Le concept est que les M992 suivent les M109 et les ravitaillent en munitions tout en faisant des allers-retours entre la section de ravitaillement et les pièces. Ainsi, contrairement à d'autres véhicules, les obusiers n'ont jamais à quitter leur secteur d'opération pour se ravitailler en munition augmentant le temps d'opération. De plus, la batterie en elle-même dispose de plus d'emport de munition que son équivalent russe, sans compter évidemment l'existence de la compagnie de support avancé à l'échelon supérieur.

Le désavantage cependant est que la batterie américaine compte 90 hommes dont 5 officiers, soit pas loin du double de la batterie russe.

Plus d'infos: https://www.battleorder.org/post/usa-battery-155sp

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il y a 57 minutes, hadriel a dit :

La doctrine scorpion progresse, la doctrine au niveua GTIA a été testée, et cette année on teste le niveau brigade. Le niveau division viendra plus tard.

https://www.forcesoperations.com/un-cadre-plutot-quun-carcan-comment-la-fecs-et-la-depcia-contribuent-a-elaborer-la-doctrine-scorpion/

Tous les documents que je lis depuis quelques années sur scorpion ne font jamais état de mobilité, de protection et de puissance de feu. Le vocabulaire du combat collaboratif se complait dans un verbiage, très bien fait d'ailleurs, centré sur la gestion de l'information. Inquiétant. Le réveil va être brutal.

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C'est vrai qu'à part le MEPAC il n'y a pas un énorme pas en avant. Bon sur la protection anti-mines si, mais pour le reste c'est léger. Faut voir ce que la doctrine scorpion donnera pour les brigades de décision. Le XLR va recevoir le SICS, quid des VBCI et VBL?

Modifié par hadriel
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il y a 28 minutes, Rescator a dit :

Tous les documents que je lis depuis quelques années sur scorpion ne font jamais état de mobilité, de protection et de puissance de feu. Le vocabulaire du combat collaboratif se complait dans un verbiage, très bien fait d'ailleurs, centré sur la gestion de l'information. Inquiétant. Le réveil va être brutal.

Peut-être parce que de ce strict point de vue là, la théorie est écrite et suffit. Reste à s'entrainer à la mettre en œuvre.

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Il y a 3 heures, Polybe a dit :

Peut-être parce que de ce strict point de vue là, la théorie est écrite et suffit. Reste à s'entrainer à la mettre en œuvre.

Bien sûr, et comme à Sedan par 2x, l'ennemi ne se permettra surement pas de déroger à la règle qui lui est impartie dans nos beaux manuels et suivra scrupuleusement les dites directives .... On a eu plusieurs fois le réveil difficile dans les hautes sphères militaires françaises, on semble l'oublier dès qu'on rajoute 200 ou 300 mio de budget en plus ...

Clairon

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Actuellement à peu près tous les travaux prospectifs parlent quasi exclusivement de haute intensité, de létalité, de masse, etc... Ceci posé nous ne sommes pas les US (et même eux ne sont pas si omnipotents) et on ne reconstruit pas un autre modèle d'armée en quelques textes ni quelques années...

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Pour le moment le contrat c'est une division à 2 brigades françaises à 4 GTIA + 1 à 2 brigades étrangères. Soit 8 GTIA de mélée français.

Si on part du principe qu'il faut 2,5 régiment pour faire 1 GTIA, nos brigades peuvent générer 2 GTIA mélée. Soit actuellement 12 GTIA mélée ( 4 lourds, 4 moyens, 4 légers).  Si on estime que 3 légers et 1 moyen sont consommés sur les OPEX on tombe pile sur le contrat.

Au niveau des appuis si on part aussi sur 2,5 régiments art pour 1 GTART, on arrive à 3 GTART ( en comptant le 1er RA et le 54). Suffisant pour armer 1 GT ART par brigade + 1 GTART indépendant au profit de la division. En revanche ça ne laisse rien pour les OPEX, donc certainement un manque à combler ici. On pourrait aussi fournir 1 GT AERO au profit de la division.

C'est vraiment un calcul de coin de table très rapide qui ne prend pas vraiment en compte les spécificités. Mais il semble que sil l'on arrive à consolider ce modèle notamment au niveau RH et dans le domaine appui/soutien, on soit dans les clous.

En revanche, si l'ambition c'est de passer à une division quaternaire 100% française riche en appuis (2 GT ART et 2 GT AERO pour la division)

Alors il faudrait passer à 20 GTIA mélée (16+4 OPEX), 6 GT ART et 2 GT AERO. Ce qui voudrait dire créer 2 brigades supplémentaires.

Ou alors on pourrait densifier les brigades lourdes (En repassant les régiments Leclerc en RC80 et en gardant les régiments VBCI à 5 compagnies par exemple), créer une brigade en plus sur la base des éléments de la franco-allemande et renforcer les éléments endivisionnés.

Ce qui donnerait organiquement 2 divisions à 1 brigade de décision + 1 brigade multi-rôles et 1 division "milieux" avec la BIM, la BIMa et la BP.

 

 

 

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On a un détail sur l'avancée de la mise en dotation des petits équipments militaires. 

La liste :

HK416F 

Gilet pare-balles 

Couteaux de combat 

Casque F3

Nouvelle tenue de sport 

Gants de combat 

Treillis F3

J'espère que par la suite le casque F3 ne sera plus réservé qu'aux unités équipé Felin, d'ailleurs j'observe que l'on est enfin arrivait à une solution avec le casque F3 au niveau des unités paras ne posent pas de pb, vu qu'avec le casque Felin on devait avoir un casque Felin spécifique TAP

Il a de la gueule le casque F3, entre le couleur unie peinte sur le casque, les éléments de support de petit matos en couleur unie du genre marron clair, les scratch pour les morceaux de couvre casque ayant la même couleur que la SMB et son brelage modulaire, plus les sangles de support de la lunette de vision nocturne qui ont leur couleur unie type vert armée, ben je trouve que ça offre une sorte de camouflage entre les différentes teintes des éléments que j'ai détaillé plus haut, plus l'effet comment dire... 3 D, même si c'est quelques millimètre, cm ( support batterie JVN), ça comment... n'offre pas un casque avec une surface lisse tous ces éléments monté sur le casque, donc ça casse la forme mais sur un très bas relief. 

Il esf cool se casque F3 ! 2

 

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Il y a 10 heures, Clairon a dit :

Bien sûr, et comme à Sedan par 2x, l'ennemi ne se permettra surement pas de déroger à la règle qui lui est impartie dans nos beaux manuels et suivra scrupuleusement les dites directives .... On a eu plusieurs fois le réveil difficile dans les hautes sphères militaires françaises, on semble l'oublier dès qu'on rajoute 200 ou 300 mio de budget en plus ...

Clairon

Beau lieu commun. Sinon quand on lit Opération Serval, du Gal. BARRERA, on s’aperçoit que s'entrainer à la Haute Intensité, certains chefs n'ont pas attendu que ça soit à la mode.

La question étant plus : qu'est ce qui change ? Pas sur que ça soit la manoeuvre sur le terrain. Les champs immatériels, là oui. Mais ça c'est pris en compte.

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il y a 32 minutes, hadriel a dit :

Il me semble que l'ambition c'est une division de 20 000 hommes, donc plutôt 20 GTIA non?

Le Nombre de Pax dans les GTIA ne sont pas gravée dans le marbre. Ils sont composés en fonction de l'effet rechercher. 

Avec 20 000 hommes sur une ligne de front bien claire tu peux tres bien avoir 4 GTIA Mécanisés appuyer par 1 GTIA Aéromobile complet un GTIA FS + Renseignement. Et 2 GT logistique pour soutenir les 4 GTIA Mécanisés . 

Soit pour 1 GTIA M = 2000 H X 4 

Avec 2 PC à 200H Un commande l'autre est en mouvement 

Un escadron de Leclerc avec 17 Chars

Un escadron de Jaguar avec 17 EBRC 

2 ERI sur VBAE ( VBL)

3 Compagnies d'infanterie su VBCI 

3 Compagnies D'infanterie sur Griffon 

1 Compagnie du Genie d'appui Lourd avec Vulcain et SPRAT 

1 Compagnie du Genie d' appui Leger 

En artillerie 4 CESAR et 4 Griffon MECAP + Un Escadron Sol air. 

 

Dans le Groupement Aeromobile 

6 Tigres  6 H160 12 NH90 + 1 nh 90 PC 

 

Dans Groupement FS 

12 VBL Renseignement  + GCP + FS en VL etc.. 

 

GT Log 

DCL + PPLD PLOG, Serval, GBC 180, VLTP, PVP;  Mortier de 120 tracter et poste Mistral pour protger plot log. Et si franchissement à faire rajoute une compagnie genie avec PFM 

 

En fonction des conditions méteo tu peux si grand froid faire des Compagnies infanterie sur VHM et pour la Log leur rajouter des BV 206 non blindés 

 

 

       

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1 hour ago, hadriel said:

Il me semble que l'ambition c'est une division de 20 000 hommes, donc plutôt 20 GTIA non?

La division française fait ~25000 hommes pour l'instant. On sait ce qu'il va arriver aux ~10000 hommes qui vont disparaître? Nouvelle brigade? Formation d'appuis divisionnaires plus réguliers?

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il y a 20 minutes, hadriel a dit :

J'ai l'impression qu'on va conserver nos deux divisions comme réservoirs de forces, quand on parle de division/brigade au combat ça ne recouvre pas forcément les brigades et divisions organiques.

Ah bah y a même aucun doute !

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Il y a 2 heures, Scarabé a dit :

Le Nombre de Pax dans les GTIA ne sont pas gravée dans le marbre. Ils sont composés en fonction de l'effet rechercher. 

Avec 20 000 hommes sur une ligne de front bien claire tu peux tres bien avoir 4 GTIA Mécanisés appuyer par 1 GTIA Aéromobile complet un GTIA FS + Renseignement. Et 2 GT logistique pour soutenir les 4 GTIA Mécanisés . 

Soit pour 1 GTIA M = 2000 H X 4 

Avec 2 PC à 200H Un commande l'autre est en mouvement 

Un escadron de Leclerc avec 17 Chars

Un escadron de Jaguar avec 17 EBRC 

2 ERI sur VBAE ( VBL)

3 Compagnies d'infanterie su VBCI 

3 Compagnies D'infanterie sur Griffon 

1 Compagnie du Genie d'appui Lourd avec Vulcain et SPRAT 

1 Compagnie du Genie d' appui Leger 

En artillerie 4 CESAR et 4 Griffon MECAP + Un Escadron Sol air. 

 

Dans le Groupement Aeromobile 

6 Tigres  6 H160 12 NH90 + 1 nh 90 PC 

 

Dans Groupement FS 

12 VBL Renseignement  + GCP + FS en VL etc.. 

 

GT Log 

DCL + PPLD PLOG, Serval, GBC 180, VLTP, PVP;  Mortier de 120 tracter et poste Mistral pour protger plot log. Et si franchissement à faire rajoute une compagnie genie avec PFM 

 

En fonction des conditions méteo tu peux si grand froid faire des Compagnies infanterie sur VHM et pour la Log leur rajouter des BV 206 non blindés 

 

 

       

Ça ça donne environ une brigade. Et encore c'est léger au niveau des appuis avec seulement 4 tubes de 155.

Le contrat ops c'est deux brigades pour fomer l'armature d'une division internationale sous commandement français.

il y a une heure, mehari a dit :

La division française fait ~25000 hommes pour l'instant. On sait ce qu'il va arriver aux ~10000 hommes qui vont disparaître? Nouvelle brigade? Formation d'appuis divisionnaires plus réguliers?

En fait les deux divisions françaises n'ont pas vocation à être déployées telles qu'elles. C'est surtout un réservoir de force dans lequel on va piocher et associer aux PC Division et aux PC Brigades pour former une division bonne de guerre.

Donc c'est ce que je disais plus haut. Avec 2 Divisions et 6 Brigades, on peut générer globalement 12 GTIA de mélée.

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