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Les énormités et clichés du cinéma et séries télévisées


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On a évoqué ce sujet plus haut dans le topic: pour ceux qui connaissent et regardent l'émission Mythbusters, cette convention des films et séries est une totale arnaque. Ils ont essayé, dans plusieurs émissions (et ré-essayé quand des fans s'indignent ou contestent), tous les calibres et toutes les armes possibles, de l'arme de poing standard à la mitrailleuse, en passant par le fusil à pompes ou celui de sniping lourd, et le bilan est le même.... Quand touché par un impact de balles, un corps s'effondre sur place et n'a pas une once de recul, voire tombe plutôt sur l'avant, étant donné que c'est l'inclination plus naturelle du corps (plus spontanément penché vers l'avant, avec une musculature plaçant plus de poids vers l'avant). La force de la balle n'est jamais suffisante pour compenser l'inertie du corps humain.

Je suis plutot d accord avec cette remarque .Mais il ne faut pas oublier l action nerveuse (au sens physiologique) du corps impacté qui plus qu un bond en arriére peu conduire au moment de l impact a des réactions incontrolées .

Je pense entre autre au "saut du chevreuil" a la chasse .

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C'est tout à fait vrai mais mais les animaux, sauvages notamment, sont des boules de nerf , capables  de réactions dont la vivacité nous laisse loin derrière. Comme les chats qui font des bonds instantanés quand ils sont surpris. Sur les quelques bandes d'actualités qui montrent des fusillés sommairement, c'est à dire non liés à un poteau (je ne les collectionne pas, je laisse cette perversion à d'autres... ) on voit les corps s'effondrer sans être projetés.

Quoiqu'il en soit,sur  le type envoyé en arrière et qui casse une porte ou qui s'envole carrément sous la décharge je crois qu'on est tous d'accord

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C'est tout à fait vrai mais mais les animaux, sauvages notamment, sont des boules de nerf , capables  de réactions dont la vivacité nous laisse loin derrière. Comme les chats qui font des bonds instantanés quand ils sont surpris. Sur les quelques bandes d'actualités qui montrent des fusillés sommairement, c'est à dire non liés à un poteau (je ne les collectionne pas, je laisse cette perversion à d'autres... ) on voit les corps s'effondrer sans être projetés.

Quoiqu'il en soit,sur  le type envoyé en arrière et qui casse une porte ou qui s'envole carrément sous la décharge je crois qu'on est tous d'accord

Quand je pense que la première fois que le fusil à pompes et ses effets cinématographiques (surtout graphiques) est entré dans ma "réalité"/mon imaginaire à un âge très tendre, en voyant le film Witness, qui s'achève par un magistral coup tiré à bout portant qui envoie le méchant flic corrompu se plaquer contre un mur immaculé et y laisser, en glissant doucement ensuite, une marquante trainée de sang.... On me ment depuis cet âge innocent. Mais sans rire, passé ce moment, la pensée associée à cette arme, donc l'automatisme, fonctionne avec ce référent, plus fort que toute leçon abstraite expliquant que le monde réel fonctionne autrement; il a en fait fallu attendre de voir l'émission Mythbusters (et en fait, j'ai vu les épisodes sur ce sujet y'a 2 ans) pour avoir un référent visuel réaliste.

 

J'ai évidemment appris il y a beaucoup plus longtemps le fonctionnement réel de la chose, mais le fait d'avoir une "scène" visuelle implantée dans le crâne est un référent autrement plus puissant dans l'inconscient, les préférences et les représentations spontanées/l'imaginaire, quoiqu'on en dise. Il est difficile d'imaginer la somme de tels codes visuels qu'on a tous dans le crâne, dans tous les domaines, dont on est conscients ou non, qu'on connaisse ou non leur plausibilité, qui doivent/devraient être patiemment débogués par une démonstration scientifique ET visuelle (merci Mythbusters), vu que la connaissance abstraite ne suffit pas. A moins évidemment, dans le cas évoqué ici, on ait l'opportunité de voir très souvent quelqu'un se faire démonter au fusil à pompe (ça vous arrive toutes les semaines?).

 

Par extension d'ailleurs sur les lois de la quantité de mouvement jointes à celles de la pénétration des projectiles..... Y'a tout connement le corps à corps: question projection d'individus, les beignes à l'écran ont souvent une étonnante aptitude à envoyer valser un protagoniste à des distances surprenantes, et/ou à leur causer des mouvements corporels hors de proportion avec la réalité du coup porté ou les possibilités d'un coup. A part le pied dans l'estomac donné dans de bonnes circonstances (plus pour pousser violemment que pour impacter), avec une bonne position (appuis au top), je vois pas beaucoup de coups qui peuvent envoyer valser significativement. Là aussi, comme pour les balles, on tend plus à accuser un coup, à vaciller ou à s'effondrer sur place (à moins de bouger de son propre chef pour accompagner un coup, éviter, prendre du champ, reculer....). Moins cinégénique, c'est sûr.

Mais quand on a des roundhouse kicks qui font faire une demi lune ou jartent un adversaire à 3m, des crochets qui font voler des gens, c'est un peu ridicule. Sans parler des projections, aux effets souvent..... Intrigants. Voire, avec la mode du MMA, les prises de grappling qui deviennent de plus en plus fréquentes, et inévitablement spectaculaires (outre leur intérêt, tactique douteux), genre une personne accroche le bras d'une autre, saute et se retrouve, tenant ce bras, les jambes autour du coup, renversant (parfois avec un demi saut périlleux du duo combattant) l'autre au sol. Encore plus fréquent de voir les petits gabarits infliger ça aux grands sans que les grands profitent de leur taille et masse pour dire (sans parler) à l'autre que "non ça va pas marcher, demi portion".

 

Et quid de ce putain de "necksnap" qu'on voit à toutes les sauces? Le cou semble vraiment en verre à l'écran. Ce mouvement (et ses variantes) semble avoir été totalement inventé par et pour l'écran (sans même parler de la force nécessaire pour briser une nuque, quasiment irréalisable en configuration réelle, même pour des gens très forts).

Pourquoi dès qu'il y a une torsion de poignet, apparemment celui qui en est victime fait un saut périlleux complet avant de s'étaler de tout son long?

Ou quand il s en prend une sur la téte

 

"Méme pas mal !!"

Y'a les bouteilles aussi (code visuel classique et sacré parmi tous les autres): quelqu'un a déjà essayé de casser une bouteille d'alcool en verre sur un crâne? C'est TRES dur! Et ça doit causer des blessures très méchantes, pas juste mettre quelqu'un dans les pommes.

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Voire, avec la mode du MMA, les prises de grappling qui deviennent de plus en plus fréquentes, et inévitablement spectaculaires (outre leur intérêt, tactique douteux), genre une personne accroche le bras d'une autre, saute et se retrouve, tenant ce bras, les jambes autour du coup, renversant (parfois avec un demi saut périlleux du duo combattant) l'autre au sol. Encore plus fréquent de voir les petits gabarits infliger ça aux grands sans que les grands profitent de leur taille et masse pour dire (sans parler) à l'autre que "non ça va pas marcher, demi portion".

 

A voir quand même...

 

La mode du MMA aurait quand même put apporter quelque chose en offrant des bastons plus réalistes, notamment au niveau du grappling et projections qui sont plus fréquentes dans les vraies bastons que les coups de pieds retournés/sautés.

 

Le "seul" problème comme tu le soulignes est que les scénaristes ne tiennent pas compte des gabarits ou de la résistance du corps humain (notamment les fameux craquages de nuques à mourir de rire).

 

Pas mal de scènes de baston d'Undisputed II ressemblent clairement plus à de la gym chorégraphiée qu'à du MMA. Et pourtant c'est un film sympa.

 

Modifié par Kiriyama
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Y'a les bouteilles aussi (code visuel classique et sacré parmi tous les autres): quelqu'un a déjà essayé de casser une bouteille d'alcool en verre sur un crâne? C'est TRES dur! Et ça doit causer des blessures très méchantes, pas juste mettre quelqu'un dans les pommes.

 

 

Note aussi l'aisance avec laquelle on casse une bouteille sur un coin de table. Surtout que c'est pas de la petite bouteille de vin c'est de la vraie bonne bouteille de bière bien solide.

 

ça me rappelle un film burlesque à pisser de rire, "Les dieux sont tombés sur la tête" ou des Bushmen reçoivent une bouteille de Coca Cola jetée depuis un avion de tourisme. La bouteille devient l'outil le plus efficace et le plus solide de la tribu, incassable, redoutable.

Modifié par Chronos
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Note aussi l'aisance avec laquelle on casse une bouteille sur un coin de table. Surtout que c'est pas de la petite bouteille de vin c'est de la vraie bonne bouteille de bière bien solide.

 

ça me rappelle un film burlesque à pisser de rire, "Les dieux sont tombés sur la tête" ou des Bushmen reçoivent une bouteille de Coca Cola jetée depuis un avion de tourisme. La bouteille devient l'outil le plus efficace et le plus solide de la tribu, incassable, redoutable.

Aaaaah, de l'archéologie avec Les dieux.... Quelle rigolade ce film.

 

Mais la bouteille de vin, essaie de te la casser sur la tête et dis-moi si elle est "petite" et fragile.

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Sur celle de quelqu'un d'autre ça doit être possible mais la mienne je ne sais pas... 'fin tu m'accorderas que c'est d'évidence moins solide qu'une bouteille de bière !

 

Mais nous sommes d'accord, c'est irréaliste aussi. Faut dire le verre de cinéma c'est du sucre je crois donc bon...

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Du sucre ou une sorte de résine cassable. Ça coute d'ailleurs la peau du c**, faut pas rater la scène ^^ (enfin tout dépend du budget du tournage tu me dira ...)

C'est bien du "sucre", candy glass en anglais, les vitres qu'on traverse d'un éclair sont aussi faite de "sucre". L'avantage c'est de se briser en morceau fin et relativement friable, tout en ayant une transparence apparente suffisante pour faire impression. Le surce c'est l'ancienne méthode aujourd'hui on a l'équivalent "chimique".

Rarement on utilise des vrais vitrages mais ca oblige a utiliser des systeme de fragilisation compliqué, et ca fait prendre nettement plus de risque aux cascadeur donc c'est plus cher. Les accessoires en sucres ça doit pas aller chercher bien loin en cout ... vérification faite on est dans les quelques dizaines d'euros verre ou bouteille.

http://en.wikipedia.org/wiki/Sugar_glass

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Ou elles se cassent d'un héros jouant à Tarzan sur les flancs d'un gratte ciel, faisant du saut à l'élastique d'un étage à l'autre. Scénario type: il saute du toit ou casse (aisément: un objet projeté dans la vitre suffit) une vitre, s'accroche à une corde (ou n'importe quoi pouvant en tenir lieu, du long rideau à la lance d'incendie) et saute dans le vide, pour, via un court arc de cercle (ou quelques mouvements de balancier de 3-4m d'amplitude à tout péter), se réintroduire dans le dit immeuble en recassant une vitre tout aussi aisément quelques étages plus bas. Le pouce dans le cul, quoi.

 

Si les vitres des grattes ciels étaient si facilement cassables, personne ne se battrait pour avoir le bureau ou l'espace de bureau contre elles.... Enfin j'dis ça, j'dis rien....

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Oui, la vitre qui casse en deux coups de pied on a Demain ne meurt jamais, Mission Impossible (je sais plus lequel)... En tout cas c'est pratique car ça permet de sortir d'une pièce remplie de méchants.

 

@ Akhileus

 

J'avais justement lu que les armures romaines ou d'autres armées de l'Antiquité étaient plutôt efficaces. Certaines étaient faites de lanières de cuir qui amortissaient vraiment les coups.

Modifié par Kiriyama
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Cliché : les armures qui servent à rien.

Combien de soldats romains, de soldats angloys ou français se font percer la panse sans problème à travers leur Lorica/Cotte de maille/Armure de plate.

Genre ca rentre comme dans du beurre 100 % du temps (comme disais la jeune mariée ....)

Oui, bien vu: je sais pas si on en a déjà parlé ici, mais ce point m'irrite assez souverainement! Surtout quand on voit les demi-portions ou nanas musclées comme des mannequins slasher des guerriers carapaçonnés de maille, plates, armure lamellaire ou autre, avec un coup de tranchant d'épée qui, visuellement, respire rarement la force d'impact (déjà qu'à impact maximal donné par un costaud, ce serait pas fameux en terme d'effet), ou avec une flèche (le grand égalisateur des sexes -avec les arts martiaux et assimilés- dans les films antiquité/moyen âge/oderne/fantasy) tirée d'un arc pas super bandé et pas super puissant (pas un longbow de 2m ou un arc composite à 40-50kg de tension). Naaan, l'armure, ça sert à rien qu'à faire des brutes imbéciles et pataudes qui se croient super fortes ainsi. En fait, c'est juste un look comme un autre.

 

Et est arrivé Game of Thrones: Jorah Mormont vs un agile guerrier d'élite dothraki..... L'armure parle: il chope le coup censément mortel de l'autre (trop sûr de lui et méprisant évidemment) sur son flanc et l'estoque dans sa chierie de gorge, sans circonvolutions inutiles. Et le combat Red Viper vs The Mountain dans la dernière saison, le léger et agile vs l'hyper-über-mastoc en armure surblindée avec une épée grande comme une maison, est bien rendu et évite les clichés vus ailleurs: le léger évite le contact, a une arme très longue, bouge tout le temps et n'a donc quasiment jamais l'opportunité de coups décisifs, faisant traîner le combat TRES longtemps. Résultat, pour mériter de combattre en léger, faut être: intelligent, rapide, avoir la bonne arme qu'on manie mieux que comme un maître, et avoir fait BEAUCOUP de cardio... Et être assez fort pour manier vite, bien et longtemps une arme chiante (la lance), donc quand même pas un éphèbe.

Bon, y'a aussi Bronn vs le chevalier du Val d'Arryn.... No comment: on regarde et on jouit des armes que l'amoral Bronn amène dans le combat: le savoir-faire, la patience, le vice et l'absence totale de considération pour le qu'en-dira-t'on.

Modifié par Tancrède
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Bon, y'a aussi Bronn vs le chevalier du Val d'Arryn.... No comment: on regarde et on jouit des armes que l'amoral Bronn amène dans le combat: le savoir-faire, la patience, le vice et l'absence totale de considération pour le qu'en-dira-t'on.

 

 

 

-You fight with no honor !

-... No.... He did !

 

:happy: MWAHAHAHAHAHA.

 

 

Un duel pas mal c'est celui à la fin d'un trèèèèès vieux film "Ivanhoé". Hache contre fléau d'armes, sans fioritures ou presque. Juste que les boucliers sont en fer blanc et que ça sonne bizarre. 

 

Un autre que j'avais bien aimé c'est le duel final entre Tony Curtis et Kirk dans "les vikings". C'est pas des coups de gamins et le rendu est pas mal niveau poids des lames et mauvaise aisance à les manier.

Modifié par Chronos
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Sans compter les classiques:

- Duellists de Ridley Scott: sabre (et à cheval en prime) et épée sont utilisés dans deux duels différents, et ce sont de vrais mouvements.

- le cycle des mousquetaires de Richard Lester (avec Charlton Heston en Richelieu!): l'escrime est bordélique, réaliste, bâtardisée au maximum avec tous les coups de putes possibles

 

Même Kingdom of Heaven est pas mal de ce point de vue, y compris le duel final (uniquement dans la version longue).

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^^^^

 

C'en est au point ou je me demande comment réagirait une vraie armure dans une situation réelle tellement le rendu hollywood est faux depuis les début du cinéma.

un coup de taille sur une plate/plaque ca rebondie, ca enfonce (un peu) l'armure, ca glisse ?

pareil pour un coup d'estoc ca rippe ?

Comment ca réagit sur une cotte de maille ? ca se bloque dans les mailles, ca les écarte ?

Un coup de taille, ca 'tranche" les mailles ou ca se contente de briser/écraser les muscles et les os en dessous

Je dois avouer que visuellement on n'a pas vraiment de referentiel...............

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La 1ère juste parce que je suis tombé dessus et que la mobilité m'a impressionné. J'ai toujours eu une image de mouvements très limités et lents. En fait la partie arrière des jambes et le bassin est libre, ça libère pas mal.

La 2nd répond un peu.

 

Mais je me demande si sur les 28 pages ont a pas déjà parlé de ça ...

Modifié par clem200
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La cote de maille, faut pas oublier une multitude de détails qui vont avec:

- elle se porte quasiment toujours avec un gambison (ou équivalent), depuis l'époque romaine (et chez les Gaulois à qui ils l'ont piquée), soit une veste en cuir doublée ou une veste rembourrée. De toute façon quelque chose qui aide à absorber/amortir/diffuser l'impact

- la qualité varie beaucoup selon l'époque, le lieu et les moyens du commanditaire: la qualité du métal, mais surtout la densité du maillage (qui peut aller du simple au quintuple.... Et c'est pas le même prix), déterminent réellement la qualité du bouzin. Et moins une maille est dense, plus généralement le combattant compensait par du rembourrage en dessous, voire du rembourrage ET une surface de cuir (pour ajouter à la rigidité et donc "doubler" la maille).

 

Un coup de taille a peu de chances de trancher de la maille,  ou alors quelques maillons (ceux du point d'impact où la force est concentrée, soit une zone très petite), sans réellement créer de l'ouverture pour couper en dessous. Et pour réellement faire mal "en dessous", faut pouvoir donner un coup réellement énorme, cad dans une bonne position, sans interruption/ralentissement/détournement partiel (rare en combat), et/ou avec une arme dévastatrice, et/ou d'une hauteur supérieure au combattant qui prend le coup (allonge et taille sont des avantages importants, amis de la gravité). Et pour l'impact, toujours, donc, se rappeler que gambison et autres se trouvent dessous, souvent en plusieurs couches (un genre de Chobham pour piéton du Moyen Age, quoi: du blindage composite). Pas la panacée, évidemment, et de toute façon un impact, mais si on prend en compte:

- la capacité de combat et protection mutuelle du groupe de base

- la capacité de combat du soldat

- le bouclier et l'arme principale (qui dissuadent/calment généralement le trop d'aventurisme ou les coups délirants en face)

- les limites de l'attaquant (à ses mouvements, à ses capacités) imposées par les circonstances générales d'un combat collectif ET individuel en même temps (qui se passe dans la réalité si imparfaite.... Ca va jusqu'à l'état du sol et de la météo)

- le fait que l'attaquant vise ce qu'il peut, mais cherche les parties non couvertes avant tout (plus dures à atteindre)

- la cote de maille et le gambison multicouches en dessous

 

.... On peut considérer qu'en l'état des choses, des unités bardées de maille ont une bonne endurance face à l'attrition, de bonnes chances d'encaisser des dommages individuels supportables (pour la survie et/ou la poursuite du combat).

 

La maille a plus de difficultés face aux flèches, raison pour laquelle le bouclier, de l'antiquité au Moyen Age, accompagne toujours le combattant maillé, ce qui se perd avec la montée des plates (la taille du bouclier se réduit grandement), puis du harnois blanc (disparition du bouclier).

Même principe que la flèche avec l'estoc d'une arme fine: ça pénètre la maille: mais évidemment, faut y arriver, ça se donne pas de loin, avec un équivalent de rapière qui aurait du mal à pénéter et la maille et ce qu'il y a en dessous en gardant suffisamment de force pour pénétrer profond. Dans un combat, donner un coup de ce genre est une occasion rare, donc ce sont plus avec des lances fines des demi lances, ou des armes de close combat (dagues, miséricordes....) qu'on peut le faire, et c'est plus souvent pour achever un blessé déjà essentiellement vaincu (cad qui n'a plus son armement) dans ce dernier cas.

 

un coup de taille sur une plate/plaque ca rebondie, ca enfonce (un peu) l'armure, ca glisse ?

pareil pour un coup d'estoc ca rippe ?

 

Entendons-nous bien: l'armure de plate, c'est une cote de maille avec des plaques de blindage aux endroits sensibles, ou un mix maille/plaques assemblés ensembles. C'est pas encore le blindage articulé que sera plus tard le harnois blanc.

Sur les plaques elles-mêmes, les coups tendront à riper, à moins de tomber sous un bon angle (perpendiculaire ou proche) d'un endroit qui accroche. Auquel cas, ça dépend de la force du coup, du profil de l'arme (un "bec de corbin" ou marteau de guerre? Une hache lourde? Une masse d'arme? Une épée?), de la qualité et de l'épaisseur du blindage.... Mais pour percer, réellement ouvrir le métal (avec lui aussi une "seconde couche": gambison et/ou cuir -souvent durci), faut sacrément y aller!!!

 

L'épée est d'ailleurs une arme sur-représentée pour la bataille à l'écran, là où, pour le Moyen Age, le combattant en armure avait tout un arsenal: la lance est son arme principale à cheval, et pour la mêlée, il aura plus souvent un tas d'autres trucs, du genre masse, marteau ou hache, voire un estoc (aussi un nom d'arme), soit une épée triangulaire (pour la solidité) servant uniquement à frapper d'estoc des cibles blindées (cette arme se développe beaucoup à partir du XIVème siècle, quand les plates commencent à apparaître). Au sol, la demi-lance est aussi favorisée.

Le cavalier lourd a de fait un vaste choix, ce pourquoi il a un page et un valet (au moins), soit la "logistique de l'avant" (qui le servent en bataille, combattent aussi, transportent des armes de rechange). La lance, la pique, la demi lance et l'estoc sont les armes qui servent contre des plaques de blindage (elles offrent une chance de percer) dans une configuration de recherche de coups d'estoc, et ce dans des combats où la mortalité est en fait assez faible sauf si un autre système d'arme joue aussi (flèches tirées par des arcs puissants ET avec des têtes genre bodkin, carreaux d'arbalètes, armes à feu par la suite; mais aussi des dispositifs tactiques: embuscades, épuisement des "blindés" ensuite achevés de près). Pour la taille, c'est plus aléatoire: beaucoup d'options, mais de fait des probabilités de blesser lourdement, incapacité ou tuer plus réduites (plus de chances de désarmer en fait), ce qui correspond bien au mode de combat du temps (entre chevaliers), où on cherche à capturer et rançonner.

 

Quand arrivent les harnois blancs en nombre et en qualité, c'est encore autre chose: ce sont des blindages rigides articulés, solides (qualité croissante du métal et de son travail) et profilés pour encaisser les projectiles sous un certain nombre d'angles. Les flèches cessent d'avoir tout effet, sauf coup très chanceux, les carreaux sont moins efficaces, les premières générations d'armes à feu n'ont pas un grand taux de réussite de face, et la capacité d'encaisser des coups d'estoc et de taille s'accroît beaucoup (moins de bons angles de frappes, plus grande résistance).
Mais évidemment, c'est aussi l'époque où d'autres systèmes d'armes parviennent à un premier stade de maturité et d'emploi générique: infanteries qualifiées de piquiers/tireurs (arcs et arbalètes du XIVè au XVIème siècle, armes à feu après), artillerie....

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À noter aussi que le type d'arme influe sur l'efficacité de la maille. Les arabes le découvriront avec leurs lames courbes moins efficaces face aux mailles mais meurtrières face aux cuirs.

 

Pour les harnois pare balles, il faut aussi comprendre que leur prix était tel qu'on pouvait littéralement armer (et en théorie solder) plusieurs centaines de piquiers et leurs arquebusiers de couverture avec. ça limitait l'intérêt.

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A partir d'un certain moment, des harnois de bonne qualité accessibles en nombres conséquents aux chevaliers/cavaliers lourds/gendarmes sont une réalité (je parle pas des merveilles de métallurgie et d'orfèvrerie qui équipent rois et grands féodaux): les compagnies d'ordonnance, qui représentent quand même quelques milliers de tels combattants en France fin XVème-début XVIème siècles, en sont équipées. Ils ne sont pas "pare balles" proprement dits, et certainement pas sous tous les angles (essentiellement de face dans les parties vitales): mais ils sont assez bons pour détourner les balles touchant ces zones, étant donné à la fois leur qualité, et le faible pouvoir pénétrant des projectiles d'armes à feu de cette période (poudre merdique, armes gaspillant la force de l'explosion, projectiles mal profilés).

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