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Les forces de l'armée et de la marine impériale japonaise


Kiriyama
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Bonjour,

Dans les Guerres & Histoire on a eu beaucoup d'articles qui nous expliquaient à quel point l'armée impériale était battue d'avance dans le conflit engagé contre les États-Unis. Toutefois, sur quels points forts pouvait-elle s'appuyer?

Moi je vois :

  • Matériel globalement de bonne qualité (navires, avions...) ;
  • Troupes très motivées (voire fanatisées) ;
  • Commandement bien instruit et formé.

Est-ce que c'est juste ?

Merci d'avance !

Modifié par Kiriyama
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Moi je vois ça aussi. Après le premier truc qui me saute aux yeux, c'est le manque de 'normalité' ces les troupes. Des troupes loyales, c'est bien par contre des troupes tellement loyales risquent d'être stupide (prendre des risques pour rien). Quant au matos, globalement bien équipé comme tu dis: 

 

http://historyofww2.webs.com/weaponsofjapan.htm 

 

Pour le matos individuel. Je pense que honnetement, l'équipement comparé aux américains était globalement bon. De mémoire je ne connais pas de vrai problème rencontré par leur équipements.

 

Les officiers m'ont l'air bien formé, ce qui explique leur rapide expansion en Asie: clairement au niveau des tactiques ils étaient plus avancés au début de la guerre, comme les Allemands.

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Le problème était la doctrine pour laquelle matériels et hommes étaient faits: les mitrailleuses marchaient sûrement bien.... Mais n'étaient pas les bons outils pour la bonne guerre (portaient moins loin, cadences de merde). Les troupes japonaises restaient dans une idée que le combat était le corps à corps des unités de fantassins lancées les unes contre les autres et s'écharpant de près. Ils n'avaient pas tenu assez compte des combinaisons interarmes, de la portée et de la puissance des armes à feu modernes (et des tirs de saturation qu'elles permettent).... Et la majorité de leur matériel datait quand même, s'il faut comparer aux USA: le Japon n'avait pas une industrie aussi moderne, et on tendrait à dire qu'à part quelques domaines d'excellence, ils étaient quand même une génération derrière. La charge banzai illustre beaucoup leurs problèmes de doctrine et de tactique, et plus largement, de conception de la guerre.

 

Par ailleurs, leurs blindés ne valaient pas tripette, et ils étaient globalement sous mécanisés, et là encore, les manques de l'industrie japonaise en qualité/modernité, et plus globalement de l'industrialisation du Japon, insuffisante en quantité (le Japon avait une puissance militaire disproportionnée à sa puissance économique, s'étant fait très militariste), sont assez criants: leur armée était très hétérogène, les ressources ne permettant d'équiper et encadrer correctement qu'une partie des troupes. L'armée du Kantô (celle présente en Mandchourie et dans le nord de la Chine) était la meilleure de très loin (priorité dans l'affectation des hommes et des cadres, influence, budgets prioritaires, taux d'équipement), mais même là, les manques japonais ont été criants contre les Russes même avant guerre, quand ils étaient vraiment pas au point et gaspillaient beaucoup d'hommes (commes les Japonais).

 

Au global, ils ont subi contre les Russes et les Américains, même en ne regardant que les combats au sol strictement dits.

 

Après, pour la marine, c'est encore une autre question, mais l'idée générale est qu'ils avaient pareillement une marine mal conçue malgré des domaines d'excellence, ayant trop affûté une petite pointe de lance aéronavale, gaspillé des ressouces dans des cuirassés dont le concept était obsolète (pour faire la décision en mer), et sans grand chose de suffisant derrière. Soit une conception de la guerre moderne ancrée dans l'idée dépassée qu'ils pourraient gagner dans une hypothétique grande bataille décisive, le coup unique et mortel qui gagne tout. Bon, faut voir aussi qu'ils ont fait une erreur de calcul majeur: penser qu'ils étaient dans la même catégorie que les USA, ou une catégorie suffisamment voisine pour obtenir quelque chose.

Modifié par Tancrède
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Pour le matos individuel, un PM très peu produit, pas de fusil semi-auto, j'ai tendance à prendre ça comme un indice du manque de capacité industrielle du pays.

 

Ils mettent en oeuvre deux PA, l'Akagi et le Kaga, qui sont bricolés sur des coques prévues pour des croiseurs, et la dispersion dans les modèles suivants de PA m'étonne. Je n'y connais pas grand-chose en naval, mais par rapport aux Lexington, ça a une drôle de gueule. J'ai aussi cru comprendre que les Japonais avaient fait un mauvaise choix dans leur architecture. A Midway, l'Akagi a été perdu à cause d'un seul impact de bombe (plus un raté de près ; les autres PA nippons ont l'excuse de s'en être pris plein la poire).

 

Le Zéro est une belle réussite technique, au prix d'une ensemble allégé au maximum qui ne laisse plus aucune perspective d'évolution. Quand il faudra du blindage et un armement plus puissant, leur introduction ne peut se faire qu'en alourdissant l'appareil, donc en pourrissant la vitesse et l'agilité. Son remplaçant, l'A7M Reppu "Sam", qui aurait dû avoir des perfs comparables au F6F Hellcat, n'entrera jamais en service. Il est vrai que les Japonais sont handicapés par le manque d'essence de bonne qualité, alors que les Américains ont des capacités de raffinage fabuleuses.

Modifié par Rob1
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Le manque de coordination entre l'armée de terre et la marine criant à déjà était signalé plusieurs fois; Matériel en doublon à chaque fois dommageable pour la standardisation de l'équipement.

 

Si par exemple les Japonais étaient en avance dans le débarquement amphibie dans les années 30 avec leur expérience contre la Chine, - premier chars amphibies, barges, transports de chalands et le premier porte-aéronefs destiné à la guerre amphibie-, le fait que chaque arme est fait cela en doublon à était une gabegie.

 

Vous rendez vous compte que l'armée de terre à développé sa propre marine avec 4 portes avions et des dizaines de sous-marins ????

 

Voici le ''Akitsu Maru'' de l'armée de terre ;

 

AkitsuMaru.jpg

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Le zéro a surtout été une surprise pour son rayon d'action incroyable, taillé pour le Pacifique. Ils étaient partout à la fois, affrontant des détachements aériens Européens vétuste et en partie démobilisé.

Rayon d'action excellent mais pas de blindage ni de reservoirs auto-obturant. Canon 20 court et avec peu de munitions nécessitant d'être à courte portée pour être éfficace.

 

Une fois que les US ont compris qu'il fallait faire du boom and zoom avec les lourds Wildcat/Hellcat, cela en était fini du Zero.

 

Pour la flotte Japonaise, ils ont oublié un point crucial, encore plus quand on est une ile sans ressource: la logistique!

Peu de cargos/tankers ont été construits, difficile donc de ramener les ressources nécessaire venant des territoires occupés. Encore plus quand les sous-marins US ont commencé à faire des carnages.

 

Une autre faiblesse est alors apparu: le Japon avait peu de frégates donc il fallait choisir entre protéger les PA ou les convois...

Frégates sans sonars ni radar performant, c'était cuit.

 

J'ai envie de dire: ce qui a énormément joué pour les Japonais, c'est l'effet de surprise et les succès engrangé face à des forces peu préparé (Philippines) ou stupide (Singapour).

Une fois que les choses sérieuses ont commencé, les Japonais se sont fait battre sur toute la ligne.

Quand un Front Soviétique affuté par 4 ans de guerres face aux Allemands déboule avec ses T34/85 et ses IS1, tu planques ta chenillette qui a fait merveille face aux civils Chinois et tu pries tes ancêtres...

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Même avant guerre, les Russes ont montré aux Japonais leurs limites, malgré leurs propres -et élors énormes- lacunes.

 

 

J'ai envie de dire: ce qui a énormément joué pour les Japonais, c'est l'effet de surprise et les succès engrangé face à des forces peu préparé (Philippines) ou stupide (Singapour).

 

Et faut pas oublier le principal obstacle pour les Américains: les immenses distances dont on parle, et le fait qu'il s'agisse d'un front avant tout maritime, 2 éléments qui complexifient ce théâtre à l'extrême et expliquent la longueur du conflit, en plus d'un certain niveau initial d'impréparation.

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Les Soviétiques avaient à Khalkhin Gol des forces prépositionnés, entrainés et commandé par un Joukov.

Ainsi que l'avantage du nombre ( 2 fois plus d'infanterie et 5 fois plus de blindés bien plus puissants), c'était plié.

 

Pour le Pacifique, les Japonais jouaient quasiment à domicile au début, forcément cela aide quand l'adverse doit faire des milliers de kilomètres pour venir se battre.

 

Au final, l'armement Japonais de 44/45 étaient quasiment similaire à celui de 41 (qui n'était pas neuf). Si j'étais mauvaise langue, je dirais que cela correspondait à l'armement Italien en 39/41.

 

Le soucis est que les USA en 44/45 n'ont plus beaucoup de P36/Wildcat en première ligne et que ce ne pas des B17 qui se balladent au dessus du Japon... Les Springfield ont été remplacé par les Garand, les cal.30 sont plus légére et surtout ils ont toutes la batellerie pour amener tout le monde à bon port ainsi que le carburant.

 

Les Japonais n'ont pas évolué ou alors trop tard et cela à couté cher.

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Waw un PA à l'avion de terre, c'est fort ça quand même...

C'est frappant la similitude des lacunes en logistique, production et dispute de pouvoir entre les armées (Goering refusant d'allouer des avions pour le Gref Zeppelin une fois fini, toujours lui qui refuse de céder du personnel rampant à la Wehrmacht pour former des divisions d'infanterie nullisime etc...) entre le régime Nazi et le Japon Impérial.

Sinon il faut souligner la faible vitesse de formation des cadre, entre autre des officiers et plus encore des pilotes qui si ils disposent initialement d'un bon niveau du fait de leur expérience (guerre en Mandchourie) sont vraiment peu nombreux et remplacer par des bleus manquant cruellement d'expérience.

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Seulement une partie de l'armée: une petite partie en fait. Dans le cas de l'aéronavale, c'est un tout petit fer de lance qui est formé à l'extrême, et vu le niveau de ressources disponibles face aux besoins de la guerre moderne, ce fer de lance est virtuellement non renouvelable, alors que l'usure est rapide et implacable dans ces conflits.

Pour l'armée de terre, pareil: il y a un fer de lance et ensuite un dégradé exponentiel de troupes de niveaux inférieurs, et là aussi, des besoins immenses, démesurés par rapport aux capacités du Japon. Je soulignerais aussi:

- le problème doctrinal évoqué plus haut et la certitude maladive que "gagner en un coup décisif" est possible, sur mer et sur terre

- le problème culturel dans une force armée où la tradition hiérarchique et l'autorité des "aînés" sont encore plus forts qu'ailleurs

 

 

Les Soviétiques avaient à Khalkhin Gol des forces prépositionnés, entrainés et commandé par un Joukov.

Ainsi que l'avantage du nombre ( 2 fois plus d'infanterie et 5 fois plus de blindés bien plus puissants), c'était plié.

Pour les blindés, oui, mais pour les effectifs, partout où je regarde, je trouve un avantage côté Japonais. C'est un avantage dans l'absolu (cad sur le théâtre) qui ne s'est pas retrouvé déployé dans les combats?

Le point à Khalkin Gol est que les Soviétiques avaient un désavantage net en terme d'encadrement et de formation: les troupes manquaient gravement d'entraînement, d'homogénéité et de préparation en général, et plus encore, le pays souffrait alors à plein du déficit de cadres de tous niveaux vu que les grandes purges battaient encore leur plein et avaient déjà produit des effets dramatiques dans une armée qui avait connu une croissance démesurée et qui, même sans purge, connaissait déjà un sous encadrement proprement hallucinant, l'URSS ne pouvant alors former suffisamment de cadres (et en plus former la majorité d'entre eux correctement). Qui plus est, ce déficit était encore accru par la culture de l'officier et l'absence d'un corps de sous offs de longue durée, étalant le problème d'encadrement du haut de la pyramide jusqu'au plus bas échelon possible.

 

Côté japonais à ce moment, on a une doctrine fondamentalement fausse pour laquelle toute l'armée est calibrée, hommes, cadres et matériels, mais dont en plus une partie réduite seulement peut être entraînée et équipée correctement (quelle proportion de ça à Khalkin Gol?).

Résultat, on a surtout la confrontation des deux systèmes, en cette occurrence: des Russes concevant l'affrontement de la bonne façon (prévoient la logistique et le matos pour durer, ont une mécanisation supérieure et des matériels roulants plus nombreux et puissants), mais ayant beaucoup de problèmes pour la mise en oeuvre, et des Japonais se gourant sur le cadre stratégique et opératif, mais ayant à ce moment un outil dont les éléments de base (unités de combat) tendent à être de meilleure qualité, en tout cas au niveau humain.

Le taux de perte de part et d'autres est alors plus compréhensible: les Japonais ont une doctrine très offensive et consommatrice d'hommes, chose qui devient dramatique quand l'adversaire a une forte densité de feux (et du blindage roulant), et les Russes ont des problèmes de mise en oeuvre tactique parfois très graves, qui leur font gaspiller beaucoup de monde. Sans compter que les principes opératifs russes recherchent alors moins le bodycount proprement dit que, déjà, la désorganisation du dispositif adverse plus que sa destruction (ou la destruction de ses composantes).

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désorganisation du dispositif adverse plus que sa destruction

HS a venir désolé, restez pas trop concentré sur ça mais ça veut dire quoi désorganisation pour vous?

Parce que pour moi le "modèle" russe pour de nombreuses batailles (Kalkin Gol, Moscou, Koursk, Dniepr plus ou moins) c'est d'accrocher l'ennemi un peu partout pour l'épuiser (espèce de saturation) et lancer la contre offensive/la rupture une fois ce point atteint en s'appuyant sur leur logistique supérieur à l'adversaire.

Parfois les russes arrivent a piéger l'ennemi sur le centre de gravité de leur offensives (Bagration/Lvov Sandomirez, Mious/Koursk d'après J Lopez) de sortes que l'ennemi n'est jamais la ou il faut mais ça les autres parfois y arrivent (France 1940).

Les batailles en profondeur type Bagration Vistule Oder ou Mandchourie où vraiment l'ennemi est désorganisé en profondeur (Chaudron Mobile etc...) sont obtenues dans un cadre de franche supériorité numérique/matériel ...

Sans compter les batailles qui tournent au carnage: Contre offensive générale après Moscou 1941,Rjev printemps 1942/ Novembre 1942, Front centre 1943, Ukraine occidentale/Roumanie début 1944. Etc...

Bref la désorganisation en profondeur m'a l'air assez rare.

Modifié par trfyrktrv
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La réaliser pleinement, oui c'est rare, vu que sauf exécution parfaite et réussite sur l'essentiel des points du mouvement, voire dans une situation où le terrain manque derrière l'adversaire, celui-ci peut toujours reculer s'il anticipe suffisamment le mouvement. Mais c'est ce qui est recherché, et réalisé correctement, cela permet d'imposer le tempo et de contraindre l'adversaire à annuler/changer radicalement ses plans (et retraiter généralement). C'est ce qui s'est passé à Khalkin Gol, même si là, on ne parle pas d'une "profondeur" gigantesque vu les dimensions modestes du théâtre des combats, contraintes par les effectifs en présence (quoique les lignes soviétiques soient très profondes) et la volonté semble t-il partagée des deux pays de ne pas voir cette affaire se prolonger dans le temps et/ou dégénérer en conflit total entre eux.

La désorganisation recherchée, c'est avant tout la dislocation de son effort à mon sens, en contraignant ses options, le forçant à se disperser (surtout dans l'usage de ses réserves) et à perdre sa capacité à mobiliser ses ressources pour un effort offensif, soit en fait imposer son tempo. Vu l'importance que les soviétiques accordent aux réserves (plus encore qu'ailleurs), ça implique entre autres le fait de garder un deuxième échelon qui est là pour produire l'effort principal (percée, idéalement) une fois les forces ennemies séparément fixées. Dans le principe, rien de nouveau, dans l'exécution et l'échelle de conception, c'est nettement plus novateur. Surtout face à des Japonais qui mettent en ligne un concept plus radicalement opposé qu'aucune autre armée d'alors ne le pourrait, misant tout sur un effort d'infanterie court et brutal, extrêmement offensif mais court sur pattes au niveau opératif, contraint par la logistique et par la faible portée d'unités avançant à pied.... Et qui plus est sans appui suffisant en artillerie et armes lourdes, ou évidemment en chars, qui sont, outre leurs insuffisances techniques (défaut d'industrialisation japonaise), conçus pour appuyer les troupes d'infanterie japonaise et la doctrine de combat japonaise (donc limités dès leur conception, en plus de l'être par la capacité industrielle du pays).

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Ne pas oublier que l'armée japonaise s'est modernisée et pensée face aux cliques chinoises (pouvant représenter parfois des forces considérables en nombre), aux maoïstes et à l'armée nationale révolutionnaire de Chiang Kai Tchek. D'où le maintien de tankettes, de chars légers, de peu de R&D. Il faut surtout du monde pas forcément un poing blindé de qualité qui de toutes façons ne fait face à aucune menace antichar. Les forces coloniales européennes sont globalement sous équipées également car le théâtre qui compte est l'Europe. Seules les Indes néerlandaises sont dotées d'un Etat-Major propre et d'une ligne budgétaire propre pour les équipements et estiment leur besoin en fonction. La chose avait bien évidemment ses limites.

 

Une fois face aux américains ou aux soviétiques cela devient tout de suite plus délicat. L'armée japonaise de l'époque me semble plus être un vaste corps d'opérations coloniales capable de mener des opérations de haute intensité de manière ponctuelle que de guerre classique.

Modifié par Chronos
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Ne pas oublier que l'armée japonaise s'est modernisée et pensée face aux cliques chinoises

 

C'est vrai, mais il faut vraiment noter l'immense poids du facteur culturel/idéologique dans la doctrine de combat terrestre et la stratégie terrestre japonaises: l'idéal de la campagne courte culminant dans une unique grande bataille décisive (existant aussi dans la marine), appuyée de l'apport allemand (qui souffre du même défaut conceptuel, mais d'une autre façon), est plus que terriblement prégnant. C'est hallucinant de constater le biais culturel dans lequel baigne l'armée japonaise à cet égard: souffrant déjà en outre d'un certain immobilisme lié à l'extrême conception de la hiérarchie, de la prévalence des "aînés" et de la difficulté à mettre les points sur les ""i" en discussion ouverte (faut voir une réunion de travail encore aujourd'hui au Japon pour le croire), qui débouche sur une difficulté/lenteur à "apprendre" et à se corriger en tant qu'entité collective, l'armée japonaise aura du mal à s'adapter. Quand on y ajoute les manques industriels et la priorité à la marine, d'une part, et le manque de ressources pour assurer la formation d'effectifs suffisants à niveau satisfaisant (dans toutes les armes), le résultat est dur.

Rien qu'après Kalkhin Gol, l'armée japonaise niera pour ainsi dire l'expérience et n'en retirera rien, n'apprenant pas de ses impasses et erreurs. Même pendant la bataille, on voit les "lurning curves" des deux camps au fil des événements; celle des Russes monte vite, celle des Japonais reste plate. Regarder aussi le temps qu'ils mettront à renoncer aux charges banzai en cours de conflit face aux Américains et à leur densité (et capacité) de feu. Il y a un grave problème de remise en cause et d'apprentissage.

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Cependant certains cadres ont su faire preuve d'efficacité opérative : je pense notamment à Yamashita qui a pu faire des opérations d'infliltration/débordement assez audacieuses

Il est vrai que c'est l'un des rare officiers nippon à avoir servi d'attaché militaire en Europe et avoir été en contact étroit avec le staff allemand

Son coté trop européanisé n'aurait d'ailleurs pas bcp plu à ses collègues

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Je suis assez d'accord avec Chronos pour l'armée de terre, en 1941/42, elle est surtout bien adaptée à son adversaire principale: la Chine, mais aussi aux combats en Jungle ou sur les îles

 

Pour ma part, je dirais:

 

Points forts: Son infanterie "fanatisé" et "jusqu'auboutiste", et, globalement, sa légèreté (en tanks, en canons, en materiel et logistique) qui lui permet de soutenir une manoeuvre permanente, rapide et en force, sur l'adversaire (par encerclement, débordement ou part surprise), avec une puissance de feu très correct.

 

Point faible: Le manque général de materiels lourds (canons, chars...) face à des adversaires plus puissants (Russes en 1939, puis alliés en 1943), et le peu d'adaptabilité ou de remise en question en cas d'échecs tactiques (ex: les charges "banzaï" ou à Khalkin Gol).

 

Si les tanks japonais se sont révélés inferieurs aux russes, cela étant, ils ne sont pas démodés pour autant, en 1941 / 42 (*), si l'on regarde ceux des adversaires en Asie: anglais et chinois: Vickers IV, américains: les M3 Stuart... (cela changera seulement en 1943, avec les déploiement des M3 Lee, M4 Sherman et Matilda II...). On peut rajouter que les canons anti-chars sont encore peu nombreux en 1941-42, quelque soit l'armée en asie (sauf les russes).

Mécaniquement, les chars japonais sont très fiables, rapides, ont une grande autonomie, necessitent une logistique et maintenance légère (grace aux moteurs diesel et à leurs roulements). Leurs petites tailles leurs permets de passer dans des endroits totalement inattendus de l'ennemi (les anglais s'en apercevront vite à leur dépens, en Malaisie), en contrepartie leurs blindages sont léger et leurs canons manquent de punch, mais cela reste suffisant face à de l'infanterie ou à un ennemi peu blindé.

 

(*) Pour rappel, les allemands lancent Barbarossa avec des PZ35, 38, II et III pas si différents des chars Japonais de l'époque.

 

La Marine Japonaise est numériquement équivalente au total des marines alliées dans le Pacifique. Elle la plus puissante en Asie.

 

-Points forts: l'aéronautique, les japonais ont plus de porte-avions et d'avions embarqués que les alliés dans le Pacifique et l'océan Indien. A cela s'ajoute le Zéro qui n'a aucun équivalent sur le théatre d'opération et des pilotes très expérimentés. Pour les autres navires, les marins japonais se révèlent être de très bon artilleurs et bon tacticiens (particulièrement la nuit, à la grande surprise des américains).

 

-Points faibles: les sous-marins sont complètement dépassés, voir obsolètes. Pas ou peu d'attaques "stratégiques" (coupures voie de communication ennemi, attaque sur les infrastructures...)

 

 

L'aviation japonaise est la plus puissante d'Asie (russes y compris).

 

-Points forts: avions plutôt moderne et nombreux, equipages biens entrainés.

 

-Points faible: les japonais ont privilégiés le rayon d'action + la maniabilité des avions au détriment du blindage et de l'armement. Quand les alliés vont opposer des avions équivalents ou superieurs dès 1943 (Spitfire, F6F Hellcat, F4U Corsair...), les pertes, en aviateurs expérimenté, ne pourront être comblés.

 

 

En ce qui concerne les capacité industrielles du Japon, en 1941, c'est assez similaire à celles de l'Italie. Sauf que le blocus alliés (en place avant Pearl Harbour) va très vite étrangler ses "faibles" capacités, faute de stocks en matières premières. Si, la technologie militaire japonaise n'est pas, globalement, dépassé (voir les protototypes d'avions, de tanks, d'avions...) l'industrie est bien incapable de produire ces armements en très grande quantité et dans des délais raisonnables.

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Je suis assez d'accord avec Chronos pour l'armée de terre, en 1941/42, elle est surtout bien adaptée à son adversaire principale: la Chine, mais aussi aux combats en Jungle ou sur les îles

 

 

 

adapté de par sa légèreté en se qui concerne les combats contre la Chine en jungle ou sur les îles effectivement de 1941 à 1942  .

 

sur se que l'on appel combat de jungle je ne suis pas si sûr . les Japonais ont surtout débordé dans la jungle lors des phases offensives contre les britanniques ,néerlandais et US .

il n'était pas des bêtes de la jungle loin de là et on beaucoup souffert ,du fait d'une logistique pas adapté ,et aussi que se n'était pas innée la jungle chez eux .

 

sa a était des phases rapides .

 

après non .

 

au combat dans la jungle ,les australiens ont su démontré une valeur largement bien supérieur d'adaptation avec largement moins de moyens que les US .

pour les britanniques ,idem avec une phase plutôt de raids (Birmanie ) comme en Europe pour maintenir la pression et une force préparé pour passé à l'offensive dans le futur .

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adapté de par sa légèreté en se qui concerne les combats contre la Chine en jungle ou sur les îles effectivement de 1941 à 1942  .

 

sur se que l'on appel combat de jungle je ne suis pas si sûr . les Japonais ont surtout débordé dans la jungle lors des phases offensives contre les britanniques ,néerlandais et US .

il n'était pas des bêtes de la jungle loin de là et on beaucoup souffert ,du fait d'une logistique pas adapté ,et aussi que se n'était pas innée la jungle chez eux .

 

sa a était des phases rapides .

 

après non .

 

au combat dans la jungle ,les australiens ont su démontré une valeur largement bien supérieur d'adaptation avec largement moins de moyens que les US .

pour les britanniques ,idem avec une phase plutôt de raids (Birmanie ) comme en Europe pour maintenir la pression et une force préparé pour passé à l'offensive dans le futur .

 

 

je pense que l'expansion territoriale du Japon dans une zone tropicale donne une assez bonne indication de leurs capacités a faire la guerre dans la jungle: c'est sur qu'ils ont du etre bon. Sinon comment l'expliquer?

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je pense que l'expansion territoriale du Japon dans une zone tropicale donne une assez bonne indication de leurs capacités a faire la guerre dans la jungle: c'est sur qu'ils ont du etre bon. Sinon comment l'expliquer?

entre 1941 et 1942 on est dans une phase offensive avec des campagnes très courtes ,ou le but est de rapidement faire tombé les possessions des occidentaux ,capturé tout se qui était utile ,en terme de pétrole ,caoutchouc etc ...

manoeuvré avec une force discipliné aguerri (je parle d'homme ayant connu le feu )  ,motivé et ravitaillé sa a bien aidé et n'a pas disons demandé beaucoup de connaissance de la jungle  pour débordé les alliés qui tenaient les axes principaux et cherché  à défendre les points stratégique .

 

moi s'est plutôt l'inverse que je me dis ,les alliés restaient planté sur un archétype de défense dépassé comme on a put le connaître en Europe en 1939/1940 ,les japonais n'ont fait qu'appliqué le principe de passé là ou l'on ne les attendait pas .

 

 

 

 

donc pas de guerrier de la jungle dans le sens strict du terme .

 

et sa se voit quand sa durent en terme de campagne avec la campagne de nouvelle guinée . 

http://en.wikipedia.org/wiki/Kokoda_Track_campaign

 

 

 

lord mountbatten explique très bien sa ,la fausse image du mythe du japonais guerrier de la jungle  : à 15.10 .

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=xW2xVvFWoqI#t=853

 

 

 

ça a de la gueule se grand tambour n'empêche

j'ai vu le film en entier ,sa raconte Nankin .

très intéressant comme film ,et quel violence .

m'enfin sa n'a pas empêché les Japonais de perdre la guerre .

 

je comprend l'impression que sa donne ,moi aussi sa m'a fait de l'effet ,mais on relativise après quand on voit que par la suite ,l'esprit ne fut pas plus fort que les armes des alliés .

 

Le Odaiko a en plus une très belle sonorité qui se marie très bien avec l'ambiance de la scène, on retrouve souvent cette instrument pour les cérémonies religieuse.

effectivement j'ai beaucoup aimé la sonorité .

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L'Akitsu Maru n'était pas un porte-avions, mais un porte-LST et transport d'avions, reconverti sur le tard en porte-avions d'escorte (avec huit Kokusai Ki-76 embarqués pour chasser les sous-marins alliés). Sans grand succès, d'ailleurs.

 

Mais est-ce que, si au lieu d'attaquer les États-Unis les Japonais s'étaient tournés contre la Russie, ils auraient pu atteindre leurs objectifs dans la région ? Numériquement et en matière de puissance de feu terrestre le Japon me semble un peu "juste" face à la Russie.

 

Non, pour plusieurs raisons :

 

- taille du théâtre d'opérations : la Chine absorbe déjà une partie conséquente des effectifs de l'armée impériale. En Union Soviétique, le terrain à tenir est là aussi très vaste, sauf à se concentrer sur une poignée de régions "utiles" (nord de Sakhaline, Primorié, cours aval de l'Amour). Et même en se concentrant sur ses régions, il faudrait du monde.

 

- manque de ressources locales : l'Extrême-Orient soviétique est une région en marge à cette période. Les ressources minérales sont très réduites dans ce secteur. Il y a du charbon (bassins de la Bouréia et de Sakhaline), un peu de pétrole (toujours sur l'île de Sakhaline)... et c'est tout (sauf à aller vers Magadan et la Kolyma, où il y a de l'or). Au niveau alimentaire, l'agriculture est très peu productive et très peu présente, mais il y a les ressources en poissons et en crustacés de la mer d'Okhotsk.

 

- manque de communications : une seule ligne ferroviaire majeure, le Transsibérien, et quelques lignes d'intérêt locales, notamment sur l'île de Sakhaline. Niveau routier, le phénomène de bezdorojié est encore plus prenant que dans la partie occidentale de l'URSS. Et les quelques ports existants sont mal outillés et peu utiles pour approvisionner l'intérieur des terres. Pour une armée aussi peu motorisée que l'armée japonaise et dont la logistique est essentiellement pédestre, les difficultés sont encore accrues par la nature du terrain, les nombreux fleuves à franchir... et le climat.

 

- l'Armée Rouge : les Soviétiques maintiennent du monde dans la région depuis les années 1930. Le Front d'Extrême-Orient compte à la fin des années 1930 quatre armées si j'en crois le Wiki anglophone (1ère, 2è, 15è et 25è Armées), plusieurs divisions indépendantes, des secteurs fortifiés, sans oublier les garde-frontières. La Flotte du Pacifique est naturellement très inférieure en nombre et en qualité à la flotte impériale, mais elle n'est pas à négliger et dispose de troupes d'infanterie navale, d'avions et ses installations sont parfois lourdement défendues (notamment Vladivostok). Pour l'aviation, j'ai moins d'informations, mais on compte certainement plusieurs centaines d'avions disponibles, surtout des Poilkarpov I-15 et I-16. 

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