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Ukraine II


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@ Ton ton flingueur.

Il faut lister les gestes inamicaux de la Russie ? Pour le concours du plus méchant ?

Le premier qui me vient à l'esprit: les insinuations sur le gaz.

 

Et à propos de la Pologne, dans ton mail original, rien ne permettait de savoir que tu parlais de leur action en générale. Alors venant après un autre poste où tu faisais rimer un smiley "heureux" avec l’expression "conchier" (de peur), cela pouvait prêter à confusion...

 

 

 

Sinon, y'en a vraiment ici qui veulent que cela pête !?! Ce qui se passe là-bas n'est pas un spectacle.

 

Pour le coup de l'intox au poste frontière (celui de la TV russe à propos de fuites de russophones en Russie), sait-on dans quel contexte les images furent prises ? Concomitantes aux événements, images d'archives ? J'ai un peu de mal à croire que des foules (sous-entendu que là on ne voit pas grand monde) d'Ukrainiens quittent, déjà, leur pays par l'ouest.

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On devrait dire aux ukrainiens : on veut pas de vous, ne chercher pas votre indépendance, rester aux ordres de Moscou et rejoignez l'union Eurasiatique (dans laquelle il n'y a pas une seule démocratie !) parce que sinon Poutine va nous faire les gros yeux ?

 

L'UE ne veut pas de l'Ukraine, il faut tout de même ne pas le perdre de vue. Sinon le processus d'adhésion serait déjà en cours.

 

Si l'UE voulait de l'Ukraine, encore faudrait-il que l'Ukraine souhaite entrer dans l'UE. Rien n'est moins sûr, vu la division du pays. Mais enfin on ne connait pas la réponse, vu que la proposition d'intégrer l'Ukraine à l'UE n'est pas sur la table.

 

Ce qui est sûr c'est que la proposition de l'UE qui est sur la table - accord commercial en échange de réformes économiques de style néolibéral - divise profondément les Ukrainiens. Il n'y a pas de raison de sacrifier les préférences des Sud-Orientaux en faveur de celles des Nord-Occidentaux, ni d'ailleurs de faire l'inverse. Ce qui posait la question de la recherche d'un compromis.

 

Quels que soient les mécontentements des uns et des autres, le fait est que l'accord parrainé par les 3 ministres des affaires étrangères européens donnait la change d'une sortie de crise acceptable à la fois par les uns et par les autres, avec accord même grommelant de la Russie.

 

Le fait est que le coup de force des "Centuries" de Maidan, c'est-à-dire essentiellement si ce n'est uniquement des néo-fascistes de Secteur Droite, a débouché sur un Parlement aux ordres, la désintégration de plusieurs structures de l'Etat, des lois provocatrices pour les Sud-Orientaux et des miliciens en armes au pouvoir dans la rue. Toutes choses que refusent au minimum les Sud-Orientaux, si ce n'est une partie des autres - on ne leur a pas demandé leur avis. Un état de fait que l'ensemble des représentants du monde atlantique, de l'UE aux EU en passant par OTAN et FMI se sont empressés de reconnaître comme le gouvernement légitime de l'Ukraine, ce qu'il n'est à l'évidence pas.

 

Ce coup de force est l'événement déclencheur, qui a cristallisé les oppositions et déclenché des conséquences en cascade. Conséquences qui ne sont probablement pas à leur terme.

 

En se faisant attribuer le droit d'envoyer des troupes en Ukraine à sa guise et en démontrant par l'exemple en Crimée qu'il ne craint pas de le faire et que ce n'est certes pas le bloc atlantique qui l'en empêchera, Poutine a établi une dissuasion très convaincante contre toute tentative des forces pro-Maidan de circonvenir ou de bloquer par la force l'expression par les Sud-Orientaux de leurs intérêts, et aussi de leurs rêves. Le résultat est à ce jour des foules anti-Maidan et pro-Russie dans toutes les grandes villes ukrainiennes au sud d'une ligne Odessa - Kharkov. Foules qui pour être probablement canalisées par des responsables locaux en lien avec les Russes ne sont certainement pas payées à la claque... il s'agit de véritables mouvements populaires, que Secteur Droite et ses alliés a suscités. Ce sont les néo-fascistes qui sont responsables de ces événements en dernière analyse, responsabilité partagée avec ceux qui ont cru pouvoir les utiliser, qu'ils soient ukrainiens ou non.

 

 

Le mur de Berlin est tombé, je ne vois pas à quel titre on devrait en reconstruire pour faire plaisir à Poutine : que la Russie change de régime et devienne démocratique, qu'elle cesse de menacer ses voisins ainsi elle ne leur fera plus peur et elle n'aura plus à envoyer ses blindés dans les provinces réfractaires de l'empire pour les contraindre par la force à adhérer à son Union Eurasiatique. 

 

L'action militaire de la Russie en Ukraine à ce jour n'a pas été une contrainte. Elle a été accueillie par la majorité des Criméens pendant que d'autres à l'Est vont jusqu'à la réclamer.

 

Nul ne sait sur quoi tout cela va déboucher :

 

- Une sortie possible est l'intégration volontaire de l'Ukraine sud-orientale à la zone commerciale de la Russie, pendant que l'Ukraine nord-occidentale appliquerait le projet d'accord avec l'UE - sans entrer dans l'UE toutefois puisque la proposition n'est pas sur la table. Bref, la partition.

 

- Une autre sortie, sans doute meilleure mais plus délicate, est que les Sud-Orientaux s'étant organisés entrent en négociation avec le pouvoir de Kiev et définissent ensemble une transition qui crée un pouvoir légitime ukrainien unifié - tout en mettant complètement sur la touche tous les néo-fascistes. Bref, le résultat du coup de force Secteur Droite serait effacé et l'accord entre tous les Ukrainiens permettrait d'obtenir le soutien de tous les parrains extérieurs, de l'UE à la Russie.

 

Cette deuxième voie est la seule qui puisse sauvegarder l'unité ukrainienne, et aussi la plus difficile. Cela dit, le gouvernement russe pourrait bien y être prêt, comme Medvedev le rappelait pas plus tard qu'il y a quelques heures :

 

20:43 GMT: Moscow is ready to develop its relations with brotherly Ukraine but not with a group of people who seized power using violence, Prime Minister Dmitry Medvedev said.

"My position is that Russia is ready to develop multifaceted respectful relations with brotherly Ukraine, mutually beneficial and effective. For us Ukraine, however, is not the group of people who shed their blood on the Maidan, seized power in violation of the Constitution and other laws of the state. This whole country is comprised of very different people - Ukrainians, Russian, Tatars, Jews. Other nations live in harmony," the prime minister wrote on his Facebook page.

Modifié par Alexis
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Pour le coup de l'intox au poste frontière (celui de la TV russe à propos de fuites de russophones en Russie), sait-on dans quel contexte les images furent prises ? Concomitantes aux événements, images d'archives ? J'ai un peu de mal à croire que des foules (sous-entendu que là on ne voit pas grand monde) d'Ukrainiens quittent, déjà, leur pays par l'ouest.

L'info de la fuite de russes d'Ukraine par dizaines de milliers n'est absolument pas crédible. Info sortie d'une seule source d'info domestique russe (un genre de télé locale je crois), propagande à usage interne. Exactement du meme niveau que la photo des canons automoteurs (qui ont toujours été a Sebastopol) tournant H24 sur beaucoup de chaines/sites (CNN en premier) avec le titre "Les chars russes entrent en Ukraine", propagande à usage interne.

Ceci étant dit beaucoup de pro-russes sont physiquement menacés en Ukraine encore plus depuis la chute de Yanoukovich, l extreme droite ukrainienne mets en ligne des listes de noms/adresses/profils de "militants" pro-russes, beaucoup de simples blogueurs, ou nanas qui racontent trop leur life sur facebook, donc meme pas des profils de "titushki"...Bref l'ambiance de cette "révolution" n'est pas très bonne à la base. 

 

D'ailleurs on peut se poser une question, cette révolution a été faite pour la liberté, la démocratie et contre la corruption et pourtant nous n'avons pas vu de chasse aux riches à Kiev ces derniers jours ? La plupart des oligarques ont l'air plutot bien, on leur offre directement des postes de gouvernement central et fédéral, diable meme Timochenko a l'air d'avoir ete instantanément réinstaurée reine-mere.

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Vladimir Poutine a accepté une proposition de la chancelière allemande, Angela Merkel, sur la création d'une « mission d'enquête » et d'un « groupe de contact »pour entamer « un dialogue politique » sur l'Ukraine, a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Cette mission pourrait être dirigée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). 

 

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/03/02/ukraine-vladimir-poutine-accepterait-un-dialogue-politique_4376311_3214.html#xtor=AL-32280515

Modifié par alexandreVBCI
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Par contre très bon le souvenir des MLRS géorgiens qui allument Tsikhinvali et de l'offensive qui a suivi, ils ont moins aimé la contre-offensive russe pourquoi au juste ? Pas assez de frappes de drones ? Pas assez de tanks et FS dans la capitale géorgienne pour implémenter un "regime change" ? 

 

L'article du Figaro auquel tu répondais a été écrit par Laure Mandeville.

 

Aucun autre commentaire de ma part...

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Vladimir Poutine a accepté une proposition de la chancelière allemande, Angela Merkel, sur la création d'une « mission d'enquête » et d'un « groupe de contact »pour entamer « un dialogue politique » sur l'Ukraine, a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Cette mission pourrait être dirigée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). 

 

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/03/02/ukraine-vladimir-poutine-accepterait-un-dialogue-politique_4376311_3214.html#xtor=AL-32280515

 

c'est une blague ? c'est pour ça que vous faisiez des éloges a Merkel ? Je vois vraiment pas ce que ça apporte a la situation actuel.

 

 

PS: vous étant plusieurs intervenant sur le forum, non Alexandre spécifiquement

Modifié par Divos
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Vladimir Poutine a accepté une proposition de la chancelière allemande, Angela Merkel, sur la création d'une « mission d'enquête » et d'un « groupe de contact »pour entamer « un dialogue politique » sur l'Ukraine, a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Cette mission pourrait être dirigée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). 

 

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/03/02/ukraine-vladimir-poutine-accepterait-un-dialogue-politique_4376311_3214.html#xtor=AL-32280515

Merkel is the boss. C'est l'Allemagne qui fait vivre tout ce monde, polonais, russes, ukrainiens... La voix de l'Allemagne dépassera peut-etre celle de l'OTAN dans cette affaire.

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visiblement sa passe mal a mykolaev les civils refuse le passage des bmp 2 ukrainiens, sa sens tout de même vraiment pas bon on ce rend bien compte que les gars de l'est sont decidement et profondement contre les authorité ukrainienne

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visiblement sa passe mal a mykolaev les civils refuse le passage des bmp 2 ukrainiens, sa sens tout de même vraiment pas bon on ce rend bien compte que les gars de l'est sont decidement et profondement contre les authorité ukrainienne

"Ukrainienne"?! l'autorité putshiste tu veux dire?!

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Luhansk Oblast doesn't recognize new Ukraine government
Read more at http://www.liveleak.com/view?i=0c2_1393787098#A2bb1CtgFPcyVtjL.99

 

 

 

sa mobilise et sa ce déplace, donc il y eu des prises de decisions a kiev.

par contre les volontaire sont des papashultz en puissance ^^

Fait mal au coeur de voir ca :/
 

 

Des civils bloquent un convoi militaire ukrainien

 

Civils russophones, le colonel apparemment leur dit que les BMP sont juste destiné a ne pas sortir de la ville, protection d'une unité toute proche. (trad' chopé sur MP)

 

 

@all : si vs pouviez juste regarder un peu avant de re poster parfois pr la 3ème fois la même chose svp  =D

 

 

 

Sinon je viens de penser, si les russes embourbent la moitié de l'Ukraine, ils empochent l'usine de T-64/T-80/T-84 au passage.

Modifié par Tonton Flingueur
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c'est une blague ? c'est pour ça que vous faisiez des éloges a Merkel ? Je vois vraiment pas ce que ça apporte a la situation actuel.

 

 

Si Poutine accepte une « mission d'enquête » et un « groupe de contact »pour entamer « un dialogue politique » sur l'Ukraine, c'est qu'il ne compte pas aller plus loin dans la provocation : la guerre d'Ukraine n'aura pas lieu, il cherche une porte de sortie et l'allemagne lui en propose une.  

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Ils n'ont pas besoin de le dire. Quand Kerry a parlé, tout le monde a dû tilter sur l'Irak.

 

Ou alors, que cet argument est tellement nul politiquement qu'on l'évite, pour ne pas se rendre ridicule...

Réviser l'histoire de la guerre en Irak et de la Géopolitique du début des années 2000 ne ferait pas de mal à certains, car ça fait longtemps que la guerre en Irak n'est plus un argument contre les USA, sauf chez ceux qui pèchent par facilité et méconnaissance.

 

 

Source Reuters (Berlin):

Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont quant à eux suspendu leur participation aux réunions préparatoires du sommet du G8 prévu cet été à Sotchi, en Russie, mais le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a défendu l'appartenance de la Russie au G8, qui permet selon lui à l'Occident de dialoguer directement avec Moscou.

"Le format du G8 est en fait le seul qui permet à nous Occidentaux de parler directement avec la Russie", a-t-il dit sur l'antenne de la chaîne ARD. "Devrait-on vraiment abandonner ce format unique?"

 

Les Allemands sont les seuls en Europe dans cette crise à avoir une politique étrangère qui ne soit pas à la remorque des Etats-Unis. Cela me désole mais c'est ainsi.

 

Ce gouvernement de toute façon du moment qu'ils peut gagner 3 francs six sous, il remuera ciel et terre et copulera même dans les pires situations avec les pires personnes... A l'image d'un porno allemand en fait :lol:

 

Plus sérieusement elle à quelle chance d'arriver seul à quelque chose Merkel, en allant à contre sens des 3 membres du CS et de ses partenaires commerciaux et alliés européens de l'est ?

Elle sauve les meubles et montre qu'elle tente quelque chose, sinon elle se serait fait basher pour ne pas avoir bougé encore une fois. Surtout que cette fois ses alliés "directs" (est-européens) risquent de vraiment lui en vouloir et pas seulement s'en sortir avec les remontrance habituelles des 3 du CS.

 

 

Edit : ça doit tellement suer dans les chancelleries, avec tellement de paramètres à gérer pour chacun des protagonistes :mellow:

Modifié par Drakene
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Je pense que comme pour la Crise Géorgienne ou comme lors de la demande d'adhésion de l'Ukraine à l'Otan, le Tandem Franco-Allemand va vite pondérer les événements.

J'avais mis un lien portant sur l'appel téléphonique de Francous Hollande à Poutine.

Après l'annonce Allemande ne devrait on pas logiquement avoir un soutien de Paris au groupe de contact ??? ?

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http://www.lefigaro.fr/international/2014/03/02/01003-20140302ARTFIG00182-pris-de-court-obama-etudie-febrilement-ses-options.php

Obama étudie fébrilement ses options face à l'agressivité du Kremlin

Pendant 90 minutes, samedi, Barack Obama, s'est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine.

Pendant 90 minutes, samedi, Barack Obama, s'est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine. Crédits photo : Pete Souza/The White House

Le pouvoir américain a sous-estimé le vertige de la toute-puissance qui habite Vladimir Poutine.

Soudain, l'Amérique d'Obama et ses alliés européens se réveillent d'une longue somnolence vis-à-vis de Vladimir Poutine. À l'exception de pays comme la Pologne ou les États baltes, qui ont crié au loup sans être écoutés, les Occidentaux sont pris de court par l'agressivité du Kremlin, son mépris de la souveraineté ukrainienne et son réflexe de survie face à l'émergence possible d'une Ukraine choisissant une autre voie que le postcommunisme arbitraire et corrompu. Pour sûr, Barack Obama ne s'attendait pas au camouflet infligé par Poutine en lançant ses troupes en Crimée, quelques heures après l'avertissement de la Maison-Blanche sur «le prix» à payer en cas d'intervention. «Les appels d'Obama se sont noyés dans les clameurs de l'hymne national entonné par les élus russes», qui ont voté comme un seul homme une autorisation de la force par Poutine à travers l'Ukraine (et pas seulement en Crimée), note Scott Wilson dans le Washington Post.

Malgré le triste souvenir des chars russes en Géorgie en 2008, le pouvoir américain a sous-estimé le vertige de la toute-puissance qui habite Poutine. Après avoir tenté en vain l'apaisement avec Moscou (le fameux «reset»), Washington s'est désintéressé de la région, mesurant mal la capacité de nuisance russe. Mal lui en a pris. Car après avoir fait le ménage chez lui, le chef du Kremlin se sent visiblement assez fort pour affirmer ses intérêts en Ukraine par la force. Il parie sur la faiblesse de Washington et la dépendance des Européens par rapport au gaz russe. En réalité, note l'opposant russe Andreï Piontkovski, «il les méprise». «Depuis que l'Administration s'est jetée dans leurs bras en Syrie pour ne pas avoir à faire ce qu'elle avait promis (une intervention militaire, NDLR), Poutine a vu notre faiblesse», note le sénateur républicain Bob Corker.

« Si Obama laisse faire Poutine… la crédibilité de l'Amérique sera réduite à zéro. Nos ennemis ne nous craindront plus »

David Kramer (Freedom House)

Le président russe fait-il le bon pari? C'est la question qui traverse la capitale américaine face au défi colossal posé par Poutine en Ukraine. Une riposte mili­taire semble exclue, l'Amérique n'ayant nulle intention de risquer une confrontation directe. Alors, depuis samedi, la Maison-Blanche pèse fébrilement ses options. Obama a téléphoné à Poutine pendant 90 minutes pour exiger qu'il replie ses forces déployées en Crimée, agitant la menace d'«un isolement poli­tique et économique». Parlant «d'une claire violation de la souveraineté de l'Ukraine», il a exhorté le Kremlin à discuter pacifiquement avec Kiev. Il a gelé sa participation au G8 à Sotchi en juin et entamé des consultations tous azimuts. Nombre de voix appellent à menacer Moscou d'une exclusion immédiate du G8, suggérant aussi un gel des avoirs des hauts responsables russes dans les banques occidentales. La grande peur - totalement justifiée - est que l'agression de Crimée ne s'étende à l'est et au sud de l'Ukraine, où des «comités antifascistes» orchestrés depuis Moscou fleurissent, selon un scénario qui rappelle à la fois la Tchécoslovaquie en 1968 et la Géorgie en 2008. «Personne ne doit se faire d'illusion sur ce que le président Poutine peut faire… pas seulement en Crimée, mais dans l'ensemble du territoire ukrainien», déclare le sénateur John McCain. «Si Obama laisse faire Poutine… la crédibilité de l'Amérique sera réduite à zéro. Nos ennemis ne nous craindront plus», avertit David Kramer de Freedom House.

Beaucoup d'experts sont très pessimistes. «Que pouvons-nous faire, confie au Figaro Fiona Hill, chercheur à la Brookings, qui était l'officier de renseignement du gouvernement américain pendant la guerre de Géorgie. Nous parlerons lignes rouges, nous nous agiterons. Mais sommes-nous prêts à un affrontement avec la Russie sur l'Ukraine?» James Jeffrey, ex-conseiller adjoint à la sécurité nationale, rappelle que l'Ossétie du Sud est devenue de facto russe: «Il n'y a plus rien que nous puissions faire pour l'Ukraine.» Fiona Hill suggère d'évaluer avec les alliés une menace d'interdiction de visa pour les 80.000 officiels du gouvernement russe. «Mais l'Europe est divisée et se prépare aux élections européennes, et Obama est déjà un canard boiteux», avertit-elle. «Le problème est que l'Ukraine est bien plus vitale pour Poutine qu'elle ne l'est pour nous, insiste Hill. Lui est prêt à utiliser la violence sans ciller pour défendre ses intérêts. Pas nous, l'asymétrie est évidente.» Ce qui le fait hésiter vraiment aujourd'hui, conclut-elle, «c'est le risque d'une guerre avec l'armée ukrainienne». «Je suis persuadée que les militaires russes sondent en ce moment les loyautés de cette dernière.»

En attendant, le secrétaire d'État John Kerry se rendra mardi à Kiev

Désolé pour la mise en page. Je suis depuis mon téléphone

Modifié par Eise
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Ou alors, que cet argument est tellement nul politiquement qu'on l'évite, pour ne pas se rendre ridicule...

Réviser l'histoire de la guerre en Irak et de la Géopolitique du début des années 2000 ne ferait pas de mal à certains, car ça fait longtemps que la guerre en Irak n'est plus un argument contre les USA, sauf chez ceux qui pèchent par facilité et méconnaissance.

 

 

 

Ce gouvernement de toute façon du moment qu'ils peut gagner 3 francs six sous, il remuera ciel et terre et copulera même dans les pires situations avec les pires personnes... A l'image d'un porno allemand en fait :lol:

 

Plus sérieusement elle à quelle chance d'arriver seul à quelque chose Merkel, en allant à contre sens des 3 membres du CS et de ses partenaires commerciaux et alliés européens de l'est ?

Elle sauve les meubles et montre qu'elle tente quelque chose, sinon elle se serait fait basher pour ne pas avoir bougé encore une fois. Surtout que cette fois ses alliés "directs" (est-européens) risquent de vraiment lui en vouloir et pas seulement s'en sortir avec les remontrance habituelles des 3 du CS.

 

 

Edit : ça doit tellement suer dans les chancelleries, avec tellement de paramètres à gérer pour chacun des protagonistes :mellow:

 

 

     Merkel fait de la politique intérieure et fait le choix de se renforcer dans les opinions chez elle en Allemagne par cette politique la, tout en sachant très bien que ça affaiblie toujours + l'Allemagne au niveau géopolitique-stratégique malgré sa puissance économique "poids lourd", mais comme en géopolitique ils étaient déja au ras les paquerettes au final ça coute pas grand chose ... Autant se renforcer chez soi ...

 

    Merkel au niveau de l'électorat de droite et son opinion, sait très bien qu'elle n'a juste a suivre l'exacte même politique européenne économique qu'elle a suivie jusqu'a maintenant, aucune chance donc de perdre des points d'opinions de ce coté ... Cet électorat est d'avance satisfait ! Car il sait qu'elle ne variera pas a ce niveau : Rigueur pour les économies européennes déficitaires et dire NON a toutes les propositions au problème grec, puis se raviser quelques mois après quand elles reviennent avec de l'eau dans le vin : Comme elle a toujours fait ...

 

    Mais alors pourquoi cette politique qui l'isole tellement du coté Otanien ? Mais parce que ça lui permet de conserver une bonne opinion aussi dans le camp écologiste allemand a qui elle a déja donné un énorme gage en 2011 quelques jours après la catastrophe de Fukushima en capitalisant 2 ans avant les législatives de 2013 sur le spectre anti-nucléaire allemand qui est probablement la 2 ème opinion la + puissante dans ce pays après l'opinion a droite qui est d'imposer la rigueur en Europe et de s'opposer le + possible que l'Allemagne mette la main a la poche a la crise financière en Europe ... Et comme les anti-nucléaires en général sont aussi très fortement anti-Otan :

 

     De faire une telle politique garanti de les caresser dans le sens du poil, ainsi Merkel s'assure un niveau d'opinions sur son action gouvernementale la + élevée possible et tant pis pour l'avenir géopolitique allemand déja quasi inexistant en poids géopolitique & stratégique ...

 

   Après est ce tant utile quand on se doute que pour Merkel il s'agit de son dernier mandat de chancelière ? Et donc qu'elle n'a pas de ré-élection a jouer ... Et que toutes les bonnes opinions qu'elle capitalise ne servira pas forcément a son parti dans 4 ans aux prochaines élections ... Mais elle s'assure probablement une bonne opinion nationale dans sa direction pour une légitimité + forte probablement pour des décisions a venir qui pourraient ne pas être facile si elle dévissait comme Hollande dévisse chez nous car chuter autant dans les sondages devient une vraie spirale infernale d'indécisions au final obligeant a tout peser le moindre projet de loi de sa majorité ...

 

    C'est clairement une politique d'isolement, mais ça lui permet d'avoir double légitimité sur les 2 plus puissants courants d'opinions du pays ...

 

   Mais bon, dans un monde qui retend soudainement a se repolariser : A long termes c'est potentiellement dommageable ... Car un monde qui se repolariserait pourrait être tout bénef pour la France avec son poids géopolitique pour rattraper ses faiblesses économiques, tandis que le poids économique allemand pourrait avoir de moins en moins de valeur et finalement s'auto-grignotter lentement ... Mais faut il encore que la repolarisation du monde se confirme, c'est peut être qu'un court épisode comme en Géorgie en 2008 ? Bien que personnellement je ne pense pas, car c'est quand même un acte autrement + grave en termes de conséquences et de dangers qui pourraient être difficile a éviter

 

    En tout cas, elle a fait son choix

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Ca y est la Russi nous sort les violons :lol: enfin!
 

Ianoukovitch est toujours le président "légitime" en Ukraine


Le président déchu ukrainien Viktor Ianoukovitch est toujours le président légitime de cette ex-république soviétique, même si son autorité est "insignifiante", a estimé lundi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.

"Oui, l'autorité du président Ianoukovitch est quasiment insignifiante, mais cela n'efface pas le fait que selon la Constitution ukrainienne c'est le chef de l'Etat légitime", a écrit M. Medvedev dans un message sur son compte Facebook.

La Russie a accepté d'assurer la protection de M. Ianoukovitch sur le territoire russe, réapparu vendredi pour la première fois depuis sa destitution pour donner une conférence de presse dans la ville russe de Rostov-sur-le-Don (sud).
Pour des "relations multi-facettes"

M. Medvedev a assuré que la Russie était prête à développer des "relations multi-facettes et respectueuses avec le pays frère qu'est l'Ukraine", mais pas avec les autorités intérimaires qui ont remplacé M. Ianoukovitch.

"L'Ukraine n'est pas pour nous le groupe de personnes qui s'est emparé du pouvoir après avoir versé le sang (...) en violant la Constitution et les autres lois de leur Etat", a-t-il fustigé.

"Il s'agit du pays entier. Des gens très différents. Des Ukrainiens, des Russes, des Tatars, des juifs. D'autres nations vivant en bonne entente", a-t-il ajouté. Plusieurs responsables russes ont dénoncé "les fascistes qui ont pris le pouvoir à Kiev".

M. Medvedev a par ailleurs souligné que si M. Ianoukovitch était coupable de crimes, une procédure de destitution aurait dû être engagée "selon la Constitution ukrainienne".

"La Russie a besoin d'une Ukraine forte et stable"

"Tout le reste n'est qu'arbitraire. Prise de pouvoir. Et cela signifie qu'un tel ordre sera extrêmement instable. Cela se terminera par un nouveau coup d'Etat. Un nouveau bain de sang", a-t-il averti.

"La Russie a besoin d'une Ukraine forte et stable. D'un partenaire solvable et prévisible. Et non d'un parent pauvre qui passe son temps à faire la manche", a-t-il écrit.



(ats / 03.03.2014 08h48)

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A mon avis, Poutine cherche une solution politique car tout le monde est contre lui et il sait il paiera d'une façon ou d'une autre son coup de force d'autant qu'une aventure militaire en Ukraine est loin d'être gagné d'avance et que plus le temps passe et plus l'opposition se renforce et le risque de dérapage entre civils ukrainiens et pro-russes augmente. Pour l'instant pas un coup de feu n'a été tiré mais si la situation dérape, il sera considéré comme responsable.

Ce qu'il veut (pour sa propre politique intérieure) c'est :

- la reconnaissance des occidentaux et de l'ukraine de l'indépendance (ou le rattachement à la russie) de la Crimée (suite à un référendum qu'il ne peut pas perdre)

- des garanties pour la population pro-russe en ukraine (genre une représentativité au parlement d'ukraine)

- l'assurance du paiement des dettes ukrainiennes à la russie (et l'absence de sanctions occidentales).

Il sait que les USA et l'UE ne cherche pas la guerre et seront donc enclin à faire pression sur le nouveau gouvernement ukrainien, ce qui va forcément crée des frictions entre ce dernier et les occidentaux et au sein même des partis politiques ukrainiens.

Modifié par alexandreVBCI
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A mon avis, Poutine cherche une solution politique car tout le monde est contre lui et il sait il paiera d'une façon ou d'une autre son coup de force d'autant qu'une aventure militaire en Ukraine est loin d'être gagné d'avance et que plus le temps passe et plus l'opposition se renforce et le risque de dérapage entre civils ukrainiens et pro-russes augmente. Pour l'instant pas un coup de feu n'a été tiré mais si la situation dérape, il sera considéré comme responsable.

Ce qu'il veut (pour sa propre politique intérieure) c'est :

- la reconnaissance des occidentaux et de l'ukraine de l'indépendance (ou le rattachement à la russie) de la Crimée (suite à un référendum qu'il ne peut pas perdre)

- des garanties pour la population pro-russe en ukraine (genre une représentativité au parlement d'ukraine)

- l'assurance du paiement des dettes ukrainiennes à la russie (et l'absence de sanctions occidentales).

Il sait que les USA et l'UE ne cherche pas la guerre et seront donc enclin à faire pression sur le nouveau gouvernement ukrainien, ce qui va forcément crée des frictions entre ce dernier et les occidentaux et au sein même des partis politiques ukrainiens.

 

 

   Ben justement on peut quand même se poser des questions sur cette légitimité autour des questions posées :

 

 

   _ La reconnaissance des occidentaux a l'indépendance de l'Ukraine ?  Que je sache le sujet c'est + l'indépendance de l'Ukraine vis a vis de la Russie, et qui vient de le prouver en déclenchant une invasion après avoir voulu s'émanciper ...

 

   _ Des garanties pour la population russe en Ukraine ? Ah je savais pas qu'un raprochement avec l'UE déclenchait des non garanties pour des peuplades ... Les russophones auraient des droits qu'ils ne peuvent même pas espérer avec la Russie alors franchement ...

 

   _ L'assurance du paiement des dettes Ukrainiennes ? Ben déja c'est pas en l'empéchant de se rapprocher du seul bloc économique qui pouvait lui apporter un fort développement économique que l'Ukraine va se retrouver en mesure de pouvoir "payer" ... Mais si on posait la question a l'envers : Empécher l'Ukraine d'aller vers l'UE permettrait qu'elle ne paye jamais sa dette avec sa capacité économique bridée en l'état et la corruption n'aidant en rien : Permettant a la Russie de conserver l'état en coupe réglée ...

 

 

   La plupart des questions posées en fait sont soit hors de propos, soit "aware", soit tentant de contourner la réalité des faits ...

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