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Histoire militaire de la France


Rochambeau
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Je songeais à autre chose je dois dire. Après effectivement le programme d'histoire est devenu instable mais l'histoire elle-même change-t-elle ? On la réinterprète certes mais les faits demeurent... les mêmes à moins qu'on n'en découvre de nouveaux à l'aide de nouvelles sources ou d'une réinterprétation des sources existantes.

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Le problème est que sans connaissances emmagasinées (et emmagasinées activement), tu ne peux pas te forger un outil de réflexion: tu ne formes pas ton cerveau à réfléchir. Qui plus est, l'histoire à l'école, qu'on le veuille ou non, est au moins autant là pour créer du sentiment d'appartenance qu'un savoir générique, utile ou non, ne serait-ce que pour ouvrir l'esprit, ou apprendre à mouliner -donc à former le cerveau- sur une forme particulière d'analyse (comme toutes les matières forgent leurs propres modes de réflexion, leur propre façon d'analyser, "révèle" les esprits plus versés dans tel ou tel domaine....).

La conclusion étant donc qu'ils n'apprenaient plus car il savaient que tout était disponible en moins de deux clics sur internet et ne comprenaient donc pas l'utilité de garder en mémoire tout une histoire alors qu'un fragment suffit à les rediriger vers cette connaissance infinie (tout cela se fait de manière inconsciente même si après réflexion certains élèves arrivent à cette même conclusion).

Je ne vois pas vraiment ce que savoir naviguer apporte à la formation d'un cerveau: que les élèves ne pigent pas pourquoi apprendre de la matière brute est une faute de l'enseignement, étant donné que les bibliothèques (avec aussi un "système de navigation") et livres existent depuis longtemps. Ca renvoie à cette vieille interrogation de tout collégien, de savoir quand les maths sauveront sa vie ou à quoi la biologie lui servira dans une carrière.... Ca sert avant tout à former la réflexion sous de multiples angles (leur faire comprendre ça, c'est autre chose, surtout quand à l'adolescence, ils sont persuadés de tout savoir et tout comprendre).
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Le problème est que sans connaissances emmagasinées (et emmagasinées activement), tu ne peux pas te forger un outil de réflexion: tu ne formes pas ton cerveau à réfléchir. Qui plus est, l'histoire à l'école, qu'on le veuille ou non, est au moins autant là pour créer du sentiment d'appartenance qu'un savoir générique, utile ou non, ne serait-ce que pour ouvrir l'esprit, ou apprendre à mouliner -donc à former le cerveau- sur une forme particulière d'analyse (comme toutes les matières forgent leurs propres modes de réflexion, leur propre façon d'analyser, "révèle" les esprits plus versés dans tel ou tel domaine....).

Je ne vois pas vraiment ce que savoir naviguer apporte à la formation d'un cerveau: que les élèves ne pigent pas pourquoi apprendre de la matière brute est une faute de l'enseignement, étant donné que les bibliothèques (avec aussi un "système de navigation") et livres existent depuis longtemps. Ca renvoie à cette vieille interrogation de tout collégien, de savoir quand les maths sauveront sa vie ou à quoi la biologie lui servira dans une carrière.... Ca sert avant tout à former la réflexion sous de multiples angles (leur faire comprendre ça, c'est autre chose, surtout quand à l'adolescence, ils sont persuadés de tout savoir et tout comprendre).

+10. Le cerveau travaille, bien ou mal, à partir de ce qu'il a en stock, et qu'il a acquis dans le passé, proche ou lointain. Pour bien penser et décider rapidement en situation d'urgence plus ou moins pressante (on est sur un forum mili là...) il faut avoir beaucoup lu et beaucoup réfléchi, et s'être confronté à un maximum de situations opérationnelles différentes, en prenant son inspiration aux bonnes sources, celles des grands capitaines. Beaucoup lire et expérimenter lors de nombreux kriegspiels, voilà la recette éprouvée depuis bien longtemps. Cette histoire de "je n'ai pas besoin d'apprendre car je sais où se trouve l'info" ce n'est de toutes façons pas nouveau car autrefois on avait les bibliothèques avec les bibliographies. On savait où était l'info pour peu qu'on se donne la peine de chercher. Internet c'est plus pratique, c'est tout.

Je pense moi aussi que l'Histoire à l'école ça sert aussi à développer un sentiment d'identité nationale, en évoquant ce qui est arrivé à nos parents proches ou lointains. Idée qui doit déplaire à nos idéologues patentés, tout à leur travail de sape anti-France, mais qui est pratiquée partout dans le monde.

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Je pense moi aussi que l'Histoire à l'école ça sert aussi à développer un sentiment d'identité nationale, en évoquant ce qui est arrivé à nos parents proches ou lointains. Idée qui doit déplaire à nos idéologues patentés, tout à leur travail de sape anti-France, mais qui est pratiquée partout dans le monde.

J'aurai pas mieux dit...

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Le problème est que vous raisonnez avec une vision passéiste des choses.

De nos jours internet est une extension d'eux-mêmes pour les "jeunes", leur cerveau a été formaté et s'est accoutumé à un certain systéme de réflexion, aller dans une bibliothèque n'est pas "naturel" faire une recherche sur internet est quasi inné.

L'évocation de la bibliothèque que l'on compare à internet ou même du livre, montre bien qu'il y a une incompréhension profonde entre votre vision du monde et ce qui se déroule actuellement.

Je rappelle que de plus c'est une étude anglo-saxonne et qu'ils ont de l'avance sur nous, eux à la fac quand un prof leur demande d'acheter un livre ils sortent leur tablette ou leur ordi portable et le télécharge avant la fin du cours.

En France quand un prof demande ça, c'est tout le monde à la BU, puis les 3 premiers arrivés ont le livre (dans le doute y a 800 étudiants en histoire alors on achète 3 livres) les autres doivent attendre 2 semaines, voir plus que la librairie leur livre le leur... :P

Au US tous les étudiants ont un ordi (et encore cette génération là n'est forcément née avec internet ou un ordinateur à la maison) en cours et le prof leur dit qu'il a posté un doc sur le BV, les étudiants le téléchargent et le prof fait le cours dessus. Pendant ce temps là en France moins de la moitié des élèves a un pc, les plus malins ont dépensé 150€ pour acheter la FAD et les autres discutent et prennent des notes pour se donner bonne conscience, étant donné que de toute façon ils ne pourront pas se relire tellement ils doivent écrire vite et savent que pour quelques euros il rachèteront la FAD à celui qui l'a acheté, puis sinon wikipédia dans le pire des cas.

Encore une fois, ces chercheurs ont basé leur raisonnement sur la 1ére étude qui constatait une baisse des capacités à l'apprentissage et à la rétention d'informations par les nouvelles générations, à cause du nouveau mode de diffusion de l'information qu'est internet et du changement civilisationnel  que nous vivons à travers l'instantanéité de celle-ci.

Vous parler de bibliothèque mais c'est tout le contraire d'internet, c'est sibyllin et lourd comme démarche pour un jeune. Faut se déplacer dans un lieu austère qui rappelle l'école et est tout sauf intuitif.

"Vous désirez tel livre, très bien il est disponible au 3éme étage, seconde porte à gauche après la machine à café sur la droite, section 3-B Histoire de l’Amérique pré colombienne, allée 6-A bis Mésoamérique Postclassique. Attention la A-6 simple c'est la Mésoamérique classique. Puis ensuite le rayon 7-K l'Aridamérique, étagère 14-W peuplades Chichimèques et voila vous y êtes... Jeaaanne elle est ou Jeanne. je voudrais un café Jeaaanne..."

Alors qu'avec internet : google => chichiméque => Entrée... Tadam !

Et tout ça en écoutant de la musique chez soit et en buvant du café O0

Enfin bon le but n'est pas que les élevés n'apprennent plus rien mais justement qu'ils le fasse par eux même.

Un enseignement sera dispensé pour donner des bases, mais moins important qu'actuellement pour à la place apprendre une méthodologie pour les aider à se servir des sources, comme cela se fait à la fac, mais plus tôt dans le parcours scolaire.

Je ne défends pas ce systéme car de toute façon il n'a pas été testé, même si l'idée est séduisante de prime abord.

J'expose juste ce que des scientifiques après plusieurs études proposent comme solution aux problèmes et évolutions de notre temps.

Enfin c'est sûr que c'est plus valable chez eux que chez nous.

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"Vous désirez tel livre, très bien il est disponible au 3éme étage, seconde porte à gauche après la machine à café sur la droite, section 3-B Histoire de l’Amérique pré colombienne, allée 6-A bis Mésoamérique Postclassique. Attention la A-6 simple c'est la Mésoamérique classique. Puis ensuite le rayon 7-K l'Aridamérique, étagère 14-W peuplades Chichimèques et voila vous y êtes... Jeaaanne elle est ou Jeanne. je voudrais un café Jeaaanne..."

Alors qu'avec internet : google => chichiméque => Entrée... Tadam !

Tu tombes ensuite sur le site qui te demande si tu as une licence d'utilisation de leur BDD que la bibliothèque se trouve avoir payée sur foi des économies d'échelle que représentent les 800 inscrits. Résultat : Tu retournes à la bibliothèque pour pouvoir profiter de la licence, tu utilises les livres également car certaines informations n'ont pas été reprises lors de la numérisation. Pour finir la musique sera quand même écouter car tu as tes écouteurs et le fichier sur l'ordinateur et tu seras entré en fraude avec ton café au nez et à la barbe du surveillant de toutes façons en train de violer le règlement : il bouffe son sandwich au comptoir.  =|

Enfin la bibliothèque dispose également d'un moteur de recherche (mal torché c'est vrai).

Faut pas oublier aussi que si tu es capable de retenir comment retrouver une information, si tu n'as rien retenu d'autre (la base que j'identifiais), tu vas juste te faire rétamer sur le marché du travail face à un autre qui aura retenu cette base (après selon la matière le détail change tous les ans voir tous les trimestres dans mon domaine d'études ce qui rend la rétention à long terme moins intéressante).

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Au US tous les étudiants ont un ordi (et encore cette génération là n'est forcément née avec internet ou un ordinateur à la maison) en cours et le prof leur dit qu'il a posté un doc sur le BV, les étudiants le téléchargent et le prof fait le cours dessus. Pendant ce temps là en France moins de la moitié des élèves a un pc, les plus malins ont dépensé 150€ pour acheter la FAD et les autres discutent et prennent des notes pour se donner bonne conscience, étant donné que de toute façon ils ne pourront pas se relire tellement ils doivent écrire vite et savent que pour quelques euros il rachèteront la FAD à celui qui l'a acheté, puis sinon wikipédia dans le pire des cas.

Il n'y a pas de vision passéiste: quand on évoquait la blibliothèque, c'était juste pour souligner le fait que le savoir est disponible dans une banque de donnée extérieure (ça aurait pu être ailleurs). L'abondance et la rapidité de l'information ne changent rien à l'affaire quand on parle de former des cerveaux aptes à la réflexion critique, aux raisonnements complexes.... Et s'il faut comparer le monde anglo-saxon si "en avance", on notera qu'eux non plus en général ne pètent pas des briques. Donc avant de s'émerveiller devant la disponibilité de l'information, faut se demander comment on apprend aux écoliers à penser, parce que les neurones, eux, n'ont pas changé d'un iota depuis qu'homo sapiens a pointé le bout de son nez (paraîtrait-il même, d'après certaines études, qu'on serait actuellement structurellement plus cons que l'homo sapiens d'il y a 15-20 000 ans, plus apte à apprendre et retenir).

A partir de quel âge un écolier peut-il être capable de prendre en charge lui-même la partie "bachotage" de l'apprentissage? C'est pas parce que se procurer l'info est facile et rapide que ça change quoi que ce soit au fait qu'il faille l'ingurgiter pour pouvoir la triturer, la croiser avec d'autres.... C'est pas parce qu'elle est facilement dispo que l'élève sait où se procurer la bonne, et quand on parle ici d'histoire (ou de sciences humaines en général), c'est déjà une bonne partie du truc que de pouvoir trier bon grain et ivraie, trouver plusieurs sources et savoir se dépatouiller avec quand elles se contredisent ou sont pas d'accord avec ce que dit le prof ou ce que dit la source du voisin....

Comment faire en sorte que l'élève ingurgite la matière première? Comment faire en sorte qu'il "s'approprie" véritablement ce savoir? Là sont les questions, et elles se posent d'autant plus que précisément, la partie "acquisition" de la matière est aujourd'hui facilitée par l'abondance et la disponibilité des informations, qui peut ou non (mais vraisemblablement graduellement avec la croissance de l'élève) plus orienter le prof vers une valeur ajoutée plus grande en ce sens (faire turbiner l'élève, mettre en valeur l'apprentissage de grilles de lectures du savoir, mise à l'épreuve, contrôle continu....).

Mais pour faire une analogie, la disponibilité du savoir via internet et les supports mobiles, c'est comme les émissions de cuisine: plus c'est disponible, plus ça devient un spectacle auquel on ne participe pas, ce qui crée beaucoup de croyants et spectateurs, et peu, voire aucun, acteur ou pratiquant :-X. L'essentiel de ce qu'une telle disponibilité procure dans le monde réel, c'est un réflexe d'acquisition/empilement sur le disque dur de l'ordi, pas celui des neurones: ça passe un peu à côté du truc, et de ce point de vue, c'est le même débat que la question du calcul mental depuis l'apparition de la calculette, ou de la résolution de problèmes et équations depuis celle des calculettes programmables.... Au final, même l'invention de l'imprimerie (et l'abondance de l'écrit qu'elle a procuré) n'a pas changé le besoin fondamental d'éducation ni la façon dont on développe un cerveau et une personnalité.

Ca me fait penser à la période de la bulle internet où des milliers de jeunes "créateurs" de start up clamaient qu'il y avait une "vieille" économie et une "nouvelle" qui visiblement pouvait s'affranchir des fondamentaux (genre avoir un bilan équilibré et autres "vieilleries" d'une autre époque).

Enfin l'histoire en particulier a pour rôle principal dans un pays de créer du sentiment d'appartenance.

Après, la façon d'enseigner doit-elle évoluer, surtout en France? C'est certain. On notera d'ailleurs que les universités américaines risquent d'être la première institution qui sera confrontée rapidement à ce besoin de changer radicalement: coût de l'éducation (et problème majeur de la dette étudiante aux USA), "rendements" décroissants, systématisme des fausses notations, fuite en avant dans les dépenses de prestige et d'infrastructure.... Tout a concouru dans les 20-30 dernières années à pousser ce système vers la non pertinence absolue, ce que le principe même du cours magistral d'amphi caricature à l'extrême (le truc le plus inutile, et qui représente un coût faramineux: bâtiments spécifiques bouffant budget et espace, professeurs/chercheurs stars surpayés -alors qu'ils sont généralement de mauvais enseignants-, nombre d'heures dans une année....).

Faut pas oublier aussi que si tu es capable de retenir comment retrouver une information, si tu n'as rien retenu d'autre (la base que j'identifiais), tu vas juste te faire rétamer sur le marché du travail face à un autre qui aura retenu cette base (après selon la matière le détail change tous les ans voir tous les trimestres dans mon domaine d'études ce qui rend la rétention à long terme moins intéressante).

Et oui, apprendre à réfléchir est déjà un défi en soi, dont les paramètres de base ne changent pas. Ensuite, il faut avoir le socle sur lequel réfléchir; la culture générale, si méprisée, est essentiellement, dans la plupart des branches professionnelles, ce qui démarque les bons des mauvais, non parce qu'elle les fait briller dans les conversations, mais parce qu'elle constitue une "base" plus variée et importante sur laquelle même des cerveaux d'hyper spécialistes peuvent mouliner plus efficacement (quand c'est un VRP -la quintessence de ce qu'on peut imaginer facilement comme des bourrins à savoir limité dans une activité pro- qui me dit ça, j'ai tendance à l'écouter).

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Drakene, je crois que tu n'as pas compris, semble-t-il, nos objections. On ne cherche pas à réhabiliter la bibliothèque contre internet, ce serait ridicule, car les deux sont utiles, on dit seulement que notre cerveau est incapable de réfléchir correctement sans avoir emmagasiné un certain nombre de connaissance sur un sujet et sans avoir appris à raisonner avec. Et que plus ces connaissances sont nombreuses et bien ordonnées, ingurgitées et comprises, plus on est performant.

Et je vais aller plus loin. Claude Lévi Strauss a démontré qu'un peau-Rouge jamais sorti de sa tribu que l'on promenait dans les rues de New-York était le plus frappé par une chose: les feux rouges, car ils lui rappelaient les totems... Les gratte-ciels? Non vus, zappés... Notre cerveau part de ce qu'il connaît pour voir les choses, le reste il ne le voit tout simplement pas! Pourquoi? Ben parce qu'il fonctionne à partir du passé, jamais du présent. Et si rien n'a été acquis dans le passé, ni info ni réflexion conduite jusqu'à son terme, il patine. Autre exemple pris dans le domaine de l'astronomie. La civilisation occidentale avant les découvertes de Galilée de 1610 avec sa lunette, pensait depuis Aristote que le monde de l'espace à partir de la Lune était parfait, immuable et éternel, sans changement. Du coup les explosions de supernovas comme celle du Crabe en 1054 ap. JC étaient passées inaperçues en Europe mais répertoriées en Orient où l'idée d'impermanence de toutes choses était ancrée dans tous les esprits, Indouisme, Bouddhisme ou Taoïsme oblige.

Pour le renseignement, l'expérience prouve qu'un cerveau qui n'a pas incorporé une notion, ne verra pas le signe de son existence autour de lui. Ou il se trompera totalement dans son interprétation.  On sait qu'un agent ne verra pas certaines choses autour de lui, dans le pays étranger qu'il arpente, s'il n'a pas été formé sur ce pays, s'il n'a pas une connaissance précise de ce qu'il s'y passe. D'où l'importance de la culture générale. Idem pour les analystes qui interprètent les infos, plus ils en savent sur le pays concerné plus ils sont bons, à capacités cognitives égales. Chercher des infos supplémentaires quel que soit le canal est secondaire, car ce n'est pas un problème, cela s'appelle la gestion des sources ouvertes. Mais il faut savoir quoi chercher, avant de savoir où chercher.

Alors moi je veux bien qu'on se lance dans une mode du genre "apprenez peu les enfants, car tout est sur internet", mais alors on va obtenir à coup sûr une génération de clones décérébrés, conformistes et incapables de réfléchir par eux-mêmes. C'est couru d'avance. Internet, que j'utilise soit dit en passant depuis l'été 1996, n'est qu'un outil pas plus. Il ne révolutionne pas la pensée, il permet un accès à un immense fond documentaire, sans précédent certes, mais sans cerveau bien formé pour penser derrière, c'est mort tout ça.

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On ajoutera même que pour bien naviguer sur internet, pour en retirer plus que d'autres en terme de réflexions/conclusions/idées.... Il faut une grande culture générale plus encore qu'une bonne connaissance de l'outil. Tu peux être aussi calé techniquement que tu veux sur la chose, être né et avoir grandi avec, pour remplir une tâche, il faut réfléchir, ce qui implique d'avoir accumulé des savoirs, de les avoir confronté et croisé avec d'autres, de les avoir confronté à "l'épreuve" du réel (et de l'échec).... Le processus d'apprentissage ne change pas. On apprend à mieux le connaître, on essaie des méthodes pour le rendre plus efficace, mais la mécanique en arrière plan est toujours la même, et les besoins à l'autre bout du spectre (tâches à remplir, idées à avoir, discussions à pouvoir tenir et rendre productives....) ne changent pas tant que ça non plus, sinon dans les formes.

Même quand on en sera aux savoirs téléchargeables directement dans le cerveau, l'équation ne changera pas tellement: certes, le processus de mémorisation ira nettement plus vite :lol:, mais pour pouvoir puiser dans ces savoirs, y naviguer aisément (et utilement), et plus encore pour pouvoir les mettre en oeuvre dans la réflexion et l'action, il faudra toujours un processus d'apprentissage qui sera toujours le même: il prend du temps, des tentatives, de l'accompagnement, de la mise en confiance, beaucoup de galops d'essais.... Pour devenir quelque chose d'utile.

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«la restructuration du SHD est une catastrophe».

Matthieu Comas, jeune historien amateur passionné par l'aviation durant la seconde guerre mondiale, réagit à la polémique sur le Service historique de la Défense. Voici sa lettre ouverte :

http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/lettre-ouverte-d-grouillot-l-histoire-restructuration-shd-est-catastrophe-1542

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Il n'y a pas de vision passéiste: quand on évoquait la blibliothèque, c'était juste pour souligner le fait que le savoir est disponible dans une banque de donnée extérieure (ça aurait pu être ailleurs). L'abondance et la rapidité de l'information ne changent rien à l'affaire quand on parle de former des cerveaux aptes à la réflexion critique, aux raisonnements complexes....

Si justement, le cerveau n'a peut-être pas beaucoup évolué dans ça forme depuis des millénaires, par contre pendant la croissance celui-ci se construit et évolue en fonction de son environnement.

Un enfant de 13 ans en France passe en moyenne 6h40 par jour devant un écran, soit plus de 100 jours sur 365, ou encore quasiment 3 fois plus de temps qu'à l'école sur cette même année.

Donc maintenant vous pensez :

Réponse A : que les écrans ont une place plus importante que l'école dans la construction du cerveau d'un jeune enfant.

Réponse B : que l'école a une place plus importante que les écrans ans la construction du cerveau d'un jeune enfant.

Réponse C : aucunes des 2 (A et B) l'école d'aujourd'hui et les écrans rendent con.

Réponse D : Obi-Wan Kenobi

...Donc avant de s'émerveiller devant la disponibilité de l'information, faut se demander comment on apprend aux écoliers à penser, …

Justement c'est pour cela que les scientifiques veulent mettre l'accent sur la méthodologie, qui commence bien trop tard dans les études.

Pour éviter que les gosses du primaire à la fac utilisent wikipédia, ou au moins que se soit utilisé de manière plus intelligente.

A partir de quel âge un écolier peut-il être capable de prendre en charge lui-même la partie "bachotage" de l'apprentissage? C'est pas parce que se procurer l'info est facile et rapide que ça change quoi que ce soit au fait qu'il faille l'ingurgiter pour pouvoir la triturer, la croiser avec d'autres.... C'est pas parce qu'elle est facilement dispo que l'élève sait où se procurer la bonne, et quand on parle ici d'histoire (ou de sciences humaines en général), c'est déjà une bonne partie du truc que de pouvoir trier bon grain et ivraie, trouver plusieurs sources et savoir se dépatouiller avec quand elles se contredisent ou sont pas d'accord avec ce que dit le prof ou ce que dit la source du voisin....

Comment faire en sorte que l'élève ingurgite la matière première? Comment faire en sorte qu'il "s'approprie" véritablement ce savoir? Là sont les questions, et elles se posent d'autant plus que précisément, la partie "acquisition" de la matière est aujourd'hui facilitée par l'abondance et la disponibilité des informations, qui peut ou non (mais vraisemblablement graduellement avec la croissance de l'élève) plus orienter le prof vers une valeur ajoutée plus grande en ce sens (faire turbiner l'élève, mettre en valeur l'apprentissage de grilles de lectures du savoir, mise à l'épreuve, contrôle continu....).

D’où la solution proposée pour qu'ils commencent plus tôt (solution proposée aussi pour le reste faits identifiés dans l'étude en amont).

Mais pour faire une analogie, la disponibilité du savoir via internet et les supports mobiles, c'est comme les émissions de cuisine: plus c'est disponible, plus ça devient un spectacle auquel on ne participe pas, ce qui crée beaucoup de croyants et spectateurs, et peu, voire aucun, acteur ou pratiquant :-X. L'essentiel de ce qu'une telle disponibilité procure dans le monde réel, c'est un réflexe d'acquisition/empilement sur le disque dur de l'ordi, pas celui des neurones: ça passe un peu à côté du truc, et de ce point de vue, c'est le même débat que la question du calcul mental depuis l'apparition de la calculette, ou de la résolution de problèmes et équations depuis celle des calculettes programmables....

Oui et alors le monde se complexifie et les connaissances tendent vers l'infini, alors que le cerveau humain lui reste limité, on va arriver à un moment ou une scolarité entière ne suffira pas à avoir des bases dans tous les domaines "régaliens" et les gosses apprendront tout sans en savoir assez...

Hey mais c'est aujourd'hui que ça se passe non ?  :lol:

Du coup on va forcément devoir se passer de certaines connaissances et maintenant qu'on a des calculettes très performantes, pourquoi se faire chier à apprendre les tables de multiplications par-cœur alors que l'on pourrait passer ce temps à expliquer le raisonnement mathématique au gosses à la place (s'quand même bien plus utile que d'apprendre par-cœur des opérations, que de toute façon dans le doute on tape à la calculette une fois le contrôle venu)

:oops:

Au final, même l'invention de l'imprimerie (et l'abondance de l'écrit qu'elle a procuré) n'a pas changé le besoin fondamental d'éducation ni la façon dont on développe un cerveau et une personnalité.

WHAT ??

Pour la science au moins cela a été le plus grand pas depuis l'invention de l'écriture.

Diffusions des idées, confrontation avec d'autres, etc.

Alors moi je veux bien qu'on se lance dans une mode du genre "apprenez peu les enfants, car tout est sur internet", mais alors on va obtenir à coup sûr une génération de clones décérébrés, conformistes et incapables de réfléchir par eux-mêmes. C'est couru d'avance. Internet, que j'utilise soit dit en passant depuis l'été 1996, n'est qu'un outil pas plus. Il ne révolutionne pas la pensée, il permet un accès à un immense fond documentaire, sans précédent certes, mais sans cerveau bien formé pour penser derrière, c'est mort tout ça.

Mais le but est justement de pallier au fait que les enfants retiennent de moins en moins les cours (on sait pourquoi) et donc plutôt que de leurs faire ingurgiter de la matière sans que cela soit utile au final. On change l'a manière d'apprendre, une base simple à comprendre/assimiler et leur donner des outils pour que par eux même ils aient la curiosité et sachent en plus bien manier les nouvelles technologies à leurs dispositions.

En fait se serait arrivé pendant les années 50, à cause de la télé, on n'aurait pas pu trouver de solution, un peu comme si le SIDA était apparu en 1800...

Et je vais aller plus loin. Claude Lévi Strauss a démontré qu'un peau-Rouge jamais sorti de sa tribu que l'on promenait dans les rues de New-York était le plus frappé par une chose: les feux rouges, car ils lui rappelaient les totems... Les gratte-ciels? Non vus, zappés... Notre cerveau part de ce qu'il connaît pour voir les choses, le reste il ne le voit tout simplement pas! Pourquoi? Ben parce qu'il fonctionne à partir du passé, jamais du présent.

Houla !

Faut pas me lancer sur Levi Strauss  :oops:

De plus la phrase en gras est partiellement fausse.

Dans un environnement inconnu  le cerveau essaie de se raccrocher à ce qu'il connaît (croit reconnaître), un peu comme lorsque l'on regarde un nuage, ça ne ressemble à rien mais on finit par y voir des formes connues.

La 1ére partie de la phrase ça va, seulement la suite :/

L'inhibition latente fait que l'on ne remarque pas ce qui est commun et seulement ce qui sort de l'ordinaire, donc la fin de la phrase n'est pas vrai, c'est même l'inverse.

Néanmoins dans une situation extraordinaire le cerveau fait des associations d'idées pour tenter de s'y retrouver et comprendre son environnement, donc cette exemple est un cas à part.

Je trouve que vous faites bien trop confiance à la mémoire (le mythe de la mémoire infaillible qui agit comme un enregistreur ?).

Un seul homme sur Terre a été connu pour avoir cette capacité. Il avait plus qu'une mémoire eidétique. Il se souvenait de tout, il suffisait de lui donner une date, une heure et cette personne était capable dire ce qu'il faisait à cette instant précis. Bien triste cadeau que la nature lui a fait, il a fini par se suicider... Les gens normaux voient leurs pires souvenir oblitérés par le temps mais pas lui  :-[

De plus il a été démontré que des souvenirs peuvent-être créés de toute pièces, qu'ils s’altèrent, s'effacent etc.

http://www.eurojnlofpsychotraumatol.net/index.php/ejpt/article/view/19864

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2141

Donc pourquoi se bourrer le crane si c'est pour finalement n'avoir que des informations partielles et tronqués dans la tête.

Je suis sûr que même vous, vous relisez quelques documents avant de poster sur le forum afin d'être sûr que votre mémoire ne vous joue pas des tours.

Et voilà vous avez des bases, mais vous êtes obligez de faire des recherches et heureusement vous avez une méthodologie en tête, alors que des millions de gens sortent de l'école avec seulement des bases en tête, sans rien derrière ;)

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Faut pas me lancer sur Levi Strauss  ROFL

De plus la phrase en gras est partiellement fausse.

Dans un environnement inconnu  le cerveau essaie de se raccrocher à ce qu'il connaît (croit reconnaître), un peu comme lorsque l'on regarde un nuage, ça ne ressemble à rien mais on finit par y voir des formes connues.

Par cette phrase: Notre cerveau part de ce qu'il connaît pour voir les choses, le reste il ne le voit tout simplement pas! Pourquoi? Ben parce qu'il fonctionne à partir du passé, jamais du présent, je voulais dire que le cerveau "voit" mais n'y comprend rien, donc il zappe. Tu sais bien que notre cerveau ne voit pas le monde tel qu'il est mais qu'il réinterprète le monde que ses organes des sens perçoivent, et qu'il le fait à partir de son stock en mémoire. Mais quand il n'a rien dans sa mémoire il est incapable de réinterpréter l'image perçue et du coup il passe à autre chose. Ou alors il plaque sur la chose une image proche pour lui, et hop il se plante si c'était trop lointain, ou il tombe à peu près juste si c'était assez proche. J'ajoute que ce processus ne fonctionne pas de façon désincarnée car il s'y mêle une forte composante émotionnelle. Nos émotions passées interfèrent sur notre processus de réflexion et de décision, et la "pensée froide" à la Descartes ça n'existe pas, cf. les travaux des neurosciences, et notamment du professeur Damasio, qui a montré par exemple qu'une personne privée d'émotions (suite à un accident affectant une zone de son cerveau) était tout simplement incapable de prendre la moindre décision, y compris quand cela la concernait personnellement. Or penser c'est beaucoup décider. Mais revenons à nos moutons. Le cerveau travaille toujours, toujours, à partir du connu, à partir du passé, il est incapable de créer à partir de rien, d'ailleurs le vide lui fait peur. Cite-moi une seule pensée du cerveau qui ne vienne pas d'un pan de mémoire issu du passé... D'où la nécessité de se cultiver beaucoup pour réinterpréter beaucoup et donc comprendre beaucoup. On se gargarise avec internet mais c'est une simple base documentaire élargie pas plus. Il n'y a nulle révolution de la formation intellectuelle là dedans. La révolution de l'apprentissage et de la formation intellectuelle reste à faire. Moi je suis preneur si on me dit "tiens voilà un appareil, tu le branche sur ton cerveau cette nuit et hop demain matin tu comprends l'anglais"... :lol:

Autre chose: notre cerveau n'oublie rien de ce qu'il a appris, rien, simplement ce n'est pas accessible quand c'est lointain ou secondaire, sauf par des passerelles liées aux événements présents, et notamment via les émotions, qui font remonter en surface les souvenirs, cf. la fameuse madeleine de Marcel Proust. C'est intéressant de le savoir car cela signifie que même si c'est inconscient, le souvenir de la chose apprise est là et que le cerveau peut établir des connexions avec, ce qui enrichit ses possibilités. Le gus qui apprend peu et fait confiance au fond documentaire sera privé de ces possibilités. Il ira pêcher de l'info mais quelle info, et qu'en fera-t-il?

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Par cette phrase: Notre cerveau part de ce qu'il connaît pour voir les choses, le reste il ne le voit tout simplement pas! Pourquoi? Ben parce qu'il fonctionne à partir du passé, jamais du présent, je voulais dire que le cerveau "voit" mais n'y comprend rien, donc il zappe. Tu sais bien que notre cerveau ne voit pas le monde tel qu'il est mais qu'il réinterprète le monde que ses organes des sens perçoivent, et qu'il le fait à partir de son stock en mémoire. Mais quand il n'a rien dans sa mémoire il est incapable de réinterpréter l'image perçue et du coup il passe à autre chose. Ou alors il plaque sur la chose une image proche pour lui, et hop il se plante si c'était trop lointain, ou il tombe à peu près juste si c'était assez proche. J'ajoute que ce processus ne fonctionne pas de façon désincarnée car il s'y mêle une forte composante émotionnelle. Nos émotions passées interfèrent sur notre processus de réflexion et de décision, et la "pensée froide" à la Descartes ça n'existe pas, cf. les travaux des neurosciences, et notamment du professeur Damasio, qui a montré par exemple qu'une personne privée d'émotions (suite à un accident affectant une zone de son cerveau) était tout simplement incapable de prendre la moindre décision, y compris quand cela la concernait personnellement. Or penser c'est beaucoup décider. Mais revenons à nos moutons. Le cerveau travaille toujours, toujours, à partir du connu, à partir du passé, il est incapable de créer à partir de rien, d'ailleurs le vide lui fait peur. Cite-moi une seule pensée du cerveau qui ne vienne pas d'un pan de mémoire issu du passé... D'où la nécessité de se cultiver beaucoup pour réinterpréter beaucoup et donc comprendre beaucoup. On se gargarise avec internet mais c'est une simple base documentaire élargie pas plus. Il n'y a nulle révolution de la formation intellectuelle là dedans. La révolution de l'apprentissage et de la formation intellectuelle reste à faire. Moi je suis preneur si on me dit "tiens voilà un appareil, tu le branche sur ton cerveau cette nuit et hop demain matin tu comprends l'anglais"... :lol:

Ok je comprends ce que tu veux dire.

Pour Damasio, il se sert du cas de Phineas Gage qui est quand même mort en 1860, alors que sont livre sort en 1995.

Il y a eu un français ou suisse, qui a subit le même accident avec altération du lobe frontale gauche et a donc été privé d'émotions, cas beaucoup plus récent, car j'avais lu ça dans un S&V, puis vu un doc à la télé sur France 5, mais j'avoue ne pas me souvenir des conséquences de cette perte d'émotions et mes recherches sur le net sont infructueuses  :-\

Si quelqu'un se souvient de cette personne faite un signe  =)

Autre chose: notre cerveau n'oublie rien de ce qu'il a appris, rien, simplement ce n'est pas accessible quand c'est lointain ou secondaire, sauf par des passerelles liées aux événements présents, et notamment via les émotions, qui font remonter en surface les souvenirs, cf. la fameuse madeleine de Marcel Proust. C'est intéressant de le savoir car cela signifie que même si c'est inconscient, le souvenir de la chose apprise est là et que le cerveau peut établir des connexions avec, ce qui enrichit ses possibilités. Le gus qui apprend peu et fait confiance au fond documentaire sera privé de ces possibilités. Il ira pêcher de l'info mais quelle info, et qu'en fera-t-il?

En fait non le cerveau se débarrasse du super flux, il oblitère les souvenirs ou ne les enregistres simplement pas.

C'est un peu comme un disque dur constamment plein, il fait de la place pour la nouveauté en effaçant l'ancien. Je serai bien incapable d'expliquer pourquoi tel ou tel souvenir sera conservé ou non.

Par exemple une personne dans le coma depuis longtemps ou ayant subit une longue immobilisation (en années souvent) pour X ou Y raisons, pourra perdre l'usage totale de ses jambes et devra réapprendre à marcher comme si elle ne l'avait jamais fait. Car pour son cerveau en effet il ne l'a jamais fait.

Pourquoi le cerveau à complètement oublié ?

Et bien simplement toutes les parties du cerveaux sont constamment utilisées (adieu la croyance qui veut que l'on utilise moins de 10% de notre cerveau) et lorsque qu'une partie n'est plus solliciter pour une fonction et bien elle est affectée à une autre, les jonctions se défont pour servir à autre chose.

Donc si on n'utilise pas => effacement et si le cerveau a besoin de place il cherche ce que l'on utilise plus => effacement aussi.

Cela a été démontré d'après une étude sur des amputés, ou les scientifiques ont vu que la partie du cerveaux dévolue au fonctionnement du membre perdu, était réaffecté à d'autres fonctions.

Ce qui rejoint le post Akhilleus ou il disait :

...les jonctions neuronales non monopolisées finissent par "mourir"

Le cerveau est un moyen de stockage fantastique, mais pas infini, il doit donc faire de la place.

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Il y a eu aussi un prix Nobel d'économie décerné à un psychologue pour ses travaux sur la prise de décision en économie (l'influence des émotions) qui sont dans le ligne des découvertes de Damasio et Cie. http://blogue.economistesquebecois.com/2012/02/09/daniel-kahneman-psychologue-et-prix-nobel-d%E2%80%99economie/

Pour les souvenirs du cerveau, je ne suis pas d'accord, il n'oublie rien du tout, les choses ne sont pas effacées mais rendues indisponibles, sauf par un stimuli pas forcément évident, lié à une association d'idées ou d'images ou à une émotion par exemple. J'en ai fait l'expérience maintes fois, de voir des souvenirs très anciens et parfois tout à fait secondaires en importance, revenir à la surface avec une grande force, par le vécu d'un événement du présent. Il faut pour s'en rendre compte s'observer soi-même. Une autre manière d'y accéder fonctionne via la méditation sans but, version Zen par exemple.

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Pour les souvenirs du cerveau, je ne suis pas d'accord, il n'oublie rien du tout, les choses ne sont pas effacées mais rendues indisponibles, sauf par un stimuli pas forcément évident, lié à une association d'idées ou d'images ou à une émotion par exemple. J'en ai fait l'expérience maintes fois, de voir des souvenirs très anciens et parfois tout à fait secondaires en importance, revenir à la surface avec une grande force, par le vécu d'un événement du présent. Il faut pour s'en rendre compte s'observer soi-même. Une autre manière d'y accéder fonctionne via la méditation sans but, version Zen par exemple.

Pourtant la science prouve le contraire.

De la même façon que l'on peut créer des souvenirs de toutes pièces, ils peuvent disparaitre totalement.

Le fait d'en retenir certains et d’autres non n'est pas anecdotique, il y un mécanisme encore incompris derrière, mais le cerveau "fait le ménage" de son coté car il a besoin de place.

D'ailleurs c'est corrélé par pleins de maux/maladies diverses et variés, ou le cerveaux saturé d'informations déraille, car il est incapable de gérer l’absorption de ces dernières.

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Pourtant la science prouve le contraire.

De la même façon que l'on peut créer des souvenirs de toutes pièces, ils peuvent disparaitre totalement.

Le fait d'en retenir certains et d’autres non n'est pas anecdotique, il y un mécanisme encore incompris derrière, mais le cerveau "fait le ménage" de son coté car il a besoin de place.

D'ailleurs c'est corrélé par pleins de maux/maladies diverses et variés, ou le cerveaux saturé d'informations déraille, car il est incapable de gérer l’absorption de ces dernières.

La science ne prouve rien de définitif, elle a ses méthodes que pour le cas qui nous occupe je ne connais pas, et ses résultats sont susceptibles de remise en cause à tout instant, c'est ce qui la caractérise du reste, cette précarité de sa vérité. D'autre part je doute que les méthodes utilisées aillent jusqu'à interroger l'inconscient pour le faire remonter.

Quand le cerveau déraille c'est souvent dû à un gros stress d'origine émotionnelle qui le fait dysfonctionner.

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Les conservateurs du Service historique de la défense (SHD) réagissent aux polémiques récentes, au travers de l’Association des archivistes français. Voici des extraits de leur communiqué :

http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/shd-conservateurs-denoncent-volonte-d-histoire-a-usage-strictement-interne-1719

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J'ai acheté le livre sur la Seconde guerre mondiale de Antony Beevor et j'ai lu sa relation de la campagne de 1940 en France. C'est limite scandaleux et de toutes façons caricatural, la façon dont il parle des combats côté français. Mis à part de vagues allusions à des résistances tenaces ici et là, on a l'impression évidente à le lire que les Français ne se sont pas battus, il le dit d'ailleurs clairement à maintes reprises dans son texte, alors qu'il parle des combats durs des Polonais, des Hollandais, et des Britanniques of course. Soit il ne s'est pas documenté sérieusement et ne fait que relayer des clichés, soit il est de mauvaise foi.

Ma vision des choses, telle que je l'ai formulée dans mon texte sur cette campagne après avoir beaucoup lu sur le sujet (cf. le lien in fine):

"Finalement, d’où vient la mauvaise réputation du combattant de 40 puisque à part quelques défaillances initiales et la débâcle finale il s’est correctement battu ? De la défaite bien sûr, mais surtout de sa rapidité : 45 jours. On a recherché les causes habituelles dans ces cas-là, à savoir des défaillances morales et l’on en a trouvé, forcément, puisque de telles défaillances locales se sont produites aussi côté allemand. La « Blitzkrieg » ou autrement dit, l’accélérateur d’évènements qu’est une armée cuirassée appuyée par une flotte aérienne, était observée pour la première fois (mis à part la Pologne mais l’armée polonaise était en infériorité numérique). Cela a masqué l’âpreté des combats. D’ailleurs, on retrouvera ces défaites éclairs que provoque le rythme élevé conféré à la guerre moderne par le couple char/avion dans la campagne de Russie de 1941 et la guerre germano-anglaise de 1941 à 1942 dans le désert de Libye, où des percées profondes et rapides des chars allemands se reproduiront.

De même, après la percée d’Avranches (sud-ouest de la Normandie), survenue le 31 juillet 1944, les armées alliées (100% blindées ou motorisées) mettront seulement 34 jours pour parvenir sur la ligne Anvers-Namur, à 600 kilomètres de là, qui est atteinte dès le 4 septembre... Comme le dit Eddy Bauer, « on ne retraite pas à pied devant les chars ! »

L’autre réalité : des pertes très élevées avec 55 000 tués et 200 000 blessés en 45 jours Finalement, l’armée française s’est battue, de manière inadaptée certes, mais 55 000 tués et 200 000 blessés en 45 jours de combats pour 100 divisions, c’est un rythme type 14-18 (300 000 tués

d’août à fin décembre 1914 !). Une armée qui se rend a peu de morts ! Le chiffre de 90 000 tués souvent avancé pour mai-juin 1940 recouvre en fait tous les morts de 1940 (y compris les prisonniers de guerre décédés ultérieurement). Le chiffre des tués de la campagne de France se situe entre 50 000 et 60 000 d’après une étude détaillée du docteur Jean-Jacques Arzalier (actes du colloque "La campagne de 1940" dirigé par Christine Levisse-Touzé et publiés chez Tallandier - 2000). Les quelques paniques de Sedan et d’ailleurs ne doivent pas masquer l’essentiel. Car on pourrait citer maints faits d’armes peu connus car masqués dans les mémoires par la défaite : la résistance opiniâtre de la 14° DI du général de Lattre à Rethel où elle repousse 3 fois les Allemands, leur faisant 2000 prisonniers ; les contre-attaques de la 4° DCR du colonel de Gaulle à Montcornet et Abbeville (où des cas de paniques parmi les fantassins allemands terrorisés par l’irruption des chars lourds sont signalés); les combats très durs autour de Dunkerque, et plus tard sur la ligne Weygand, le long de la Somme. L’on peut aussi évoquer la résistance acharnée des 16° et 24°divisions d'infanterie françaises, pendant la bataille d'Amiens, du 24 mai au 9 juin 1940, qui stoppent trois corps de Panzers pendant

neuf jours, et causent la perte 196 blindés allemands.

Citons plus en détail les deux batailles de Hannut et Stonne dans les Ardennes françaises et belges qui opposent le Corps de Panzers du général Hoepner (3° et 4° Panzer et 20° motorisée) au Corps de cavalerie du général Prioux (2° et 3° DLM, Divisons Légères Mécaniques, qui sont en fait deux divisions de chars). La bataille d’Hannut fut une victoire défensive française et celle de Stonne (surnommée « le Verdun de 1940 ») une coûteuse victoire allemande. Que constate-t-on ? Les chars français sont meilleurs, mieux blindés, mieux armés. Mais les chars allemands sont plus rapides, coopèrent mieux, sont mieux commandés et sont tous dotés de postes radios, alors que l’armée française en est gravement sous-équipée. Pourtant, le 13 mai, les Français ont détruit 160 Panzers contre la perte de 110 chars. Le 15 mai, Stonne change 7 fois de mains au cours de combats acharnés. Le 16, un seul char français de type B-1 (celui du capitaine Billotte) détruit 13 chars allemands et

rejoint ses lignes avec 140 impacts d’obus sur son blindage ! Le 17, le village de Stonne change encore 6 fois de mains ! Finalement, le 18 mai, Stonne est prise. 1190 soldats allemands ont été tués au combat et la 3e DCR (française intervenue entre temps) a perdu la moitié de ses chars. C’est une victoire de l’organisation allemande sur le courage français.

Bref, ce n’est donc pas sur le combattant de base qu’il faut faire tomber l’opprobre, les quelques défaillances étant surtout le fait d’unités de réserve de série B au tout début des hostilités, postées sur la Meuse, mal équipées et soumises à des bombardements massifs de Stukas.

Le grand historien militaire suisse Eddy Bauer, auteur d’un ouvrage capital, La guerre des blindés rapporte (page 138 à 141) que les combattants français ont eu la plus forte proportion de pertes -rapportées aux effectifs totaux- des armées alliées (Britanniques, Belges et Hollandais confondus).

Ajoutons pour faire bon poids que Eddy Bauer a calculé que les pertes moyennes journalières allemandes pendant la marche sur Moscou en 1941, ont été moins fortes que pendant la campagne de France de 1940, ce qui peut paraître surprenant quand on n’a en tête que l’image lourdement assenée mais partiale d’un désastre subi sans réaction… L’Armée française n’avait ni la Manche ni les grands espaces russes pour gagner du temps et se ressaisir après la surprise initiale de la Blietzkrieg."

Mon texte en 19 pages sur cette campagne de 1940 et les raisons de la défaite: http://www.mushotoku.fr/dossier_divers/Les_causes_de_la_defaite_de_1940.pdf

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J'ai acheté le livre sur la Seconde guerre mondiale de Antony Beevor et j'ai lu sa relation de la campagne de 1940 en France. C'est limite scandaleux et de toutes façons caricatural, la façon dont il parle des combats côté français. Mis à part de vagues allusions à des résistances tenaces ici et là, on a l'impression évidente à le lire que les Français ne se sont pas battus, il le dit d'ailleurs clairement à maintes reprises dans son texte, alors qu'il parle des combats durs des Polonais, des Hollandais, et des Britanniques of course. Soit il ne s'est pas documenté sérieusement et ne fait que relayer des clichés, soit il est de mauvaise foi.

Bienvenue chez les anglo saxons. Le bouquin de Keegan sur la première guerre mondiale donne l'impression que c'est les anglais qui se sont taper tout le boulot lors de la bataille dela Marne ou de la contre offensive de 1918. Pour revenir à ce livre, d'après Pierre Gruumberg

Beevor propose pour l'essentiel une vision classique voire périmée. C'est particulièrement notable dans le portrait assez simpliste de la France en 1940, fondé [...] surtout sur le livre d'Alistair Horne (comment perdre une bataille) sorti en 1969 . La nullité abyssale du commandement français n'est plus contestée mais l'armée valait mieux que le ramassis de lâches défaitistes que présente le livre

Donc probablement que tu t'y connais mieux que lui.
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@ trfyrktrv,

La nullité abyssale du commandement français n'est plus contestée

Même cela commence a être contesté avec la nouvelle génération d'historien, notamment en étudiant le parcours durant l'Entre-Deux-Guerres d'officier comme De Tassigny, Frère, Juin, Leclerc etc ... Espérons qu'un jours un historien français ou étranger étudie la période de l'EDG sur les penseurs français et l'évolution de pensée militaire française.

D'ailleurs, récemment je viens de lire la biographie de Nivelle par Denis Rolland et franchement elle vient d'exploser en éclat la légende noire qui entoure le personnage.

1870-1871: l'armée des Vosges et les trois batailles de Dijon

Place du 30 octobre, rue Bossack, avenue du Drapeau, avenue Canzio sont des noms plus ou moins familiers pour les habitants de Dijon. Pourtant les événements et les personnes, tous liés à ce traumatisme national que fut la guerre de 1870 auxquels ils font référence sont largement oublié. Oublié aussi que la ville a élu député le 8 février 1871 le champion de l'unification italienne, le chef de l'expédition des Milles, le général Giuseppe Garibaldi alors commandant de l'armée des Vosges. L'historiographie a aussi largement négligé le rôle de la région dijonnaise lors de la guerre de 1870-1871. Si Sedan, Reichsoffen, Gravelotte, Bazeilles sont des lieux de bataille toujours bien identifiés, il n'en est pas de même pour Dijon où Allemands et Français se sont affrontés à trois reprises

La Bourgogne est en effet une région clef dans l'affrontement qui s'amorce après la défaite de Sedan entre les forces allemandes et celles de la jeune IIIe République. Elle constitue un verrou qui commande l'accès à la vallée de la Saône et donc à Lyon mais surtout au bassin de la Loire où Gambetta réorganise l'armée de la République. En clair, si la Bourgogne tombe, disparaît tout espoir de retourner la situation et de prendre enfin l'avantage sur l'Allemagne.

L'oubli dans lesquelles sont tombées les trois batailles de Dijon a des origines éminemment politiques. A l'exception de la première bataille de Dijon en octobre 1870 les deux suivantes sont conduites par l'armée des Vosges, une armée qui au lendemain de l'armistice sent le soufre. Pour la France de l'Ordre moral elle est une abomination puisqu'elle rassemble les volontaires étrangers venus se mettre au service de la République, à l'image de son chef Garibaldi et de ses chemises rouges. Ces révolutionnaires et anticléricaux qui forment une Brigade internationale avant l'heure sont largement calomniés par les proches de Thiers. L'armée des Vosges si elle rassemble de nombreux étrangers compte pourtant dans ses rangs une majorité de Français organisés dans des corps de francs-tireurs. Cette seconde caractéristique est une tare dans la France vaincue puisqu'elle rappelle aux militaires leur incapacité en 1870, humiliation d'autant plus forte que que ces francs-tireurs et étrangers ont obtenu lors de la troisième bataille de Dijon une belle victoire contre les Prussiens. Et ce sont ces militaires qui, après 1870, prennent la plume pour écrire l'histoire de la guerre, négligeant ou minimisant le rôle de l'armée des Vosges et des combats de Bourgogne, tendance toujours perceptible dans l'historiographie française comme le montre la dernière grande synthèse de qualité parue sur la guerre de 1870, celle de Pierre Milza en 2009.

Suite et source:

http://lautrecotedelacolline.blogspot.fr/2013/06/1870-1871-larmee-des-vosges-et-les.html

Défense militaire de Paris : perspective historique.

Aujourd’hui encore, la défense (ou la conquête) des zones urbaines et, en particulier celle des grandes agglomérations, demeure une préoccupation des militaires engagés dans des villes de plus en plus nombreuses et aux échelles démesurées. Ces dernières années d’ailleurs, que l’on évoque Sarajevo, Mogadiscio, Grozny, Kaboul, Bagdad ou Falloudjah, la guerre en ZURB a ouvert de nombreux débats doctrinaux ainsi que des évolutions techniques importantes. Plus loin dans le passé, certaines cités ont été le centre de gravité de batailles ou de conflits conventionnels voire asymétriques et ce, au travers d’exemples célèbres comme Troie, Carthage, Orléans, La Rochelle, Madrid et Berlin.

Aussi, était-il intéressant d’analyser les choix tactiques opérés au cours des âges pour défendre une ville majeure face à des adversaires divers et aux modes d’action différenciés. Paris et son histoire tourmentée apparaît alors comme une illustration concrète de cette recherche d’un système défensif efficient. Par conséquent, nous verrons que cette défense s’est fondée sur la topographie des lieux mais aussi sur la volonté de freiner ou d’arrêter l’ennemi potentiel au plus loin des premières habitations, avec des effectifs parfois réduits et des armements limités. Nous observerons également que nombre de projets militaires ne seront jamais achevés au bénéfice de déploiements de circonstance.

suite et source:

http://alliancegeostrategique.org/2013/07/06/defense-militaire-de-paris-perspective-historique/

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