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Recrudescence du néo-nazisme en Europe


Messages recommandés

Bonjour,

Je me demandais si des idéologies comme le nazisme ou le fascisme pouvaient faire leur retour en Europe. Par retour j'entends que des partis ayant ce genre d'idéologie arrivent à se faire élire dans les parlements par exemple, que des personnalité "en vue" se mettent à défendre ces idées...

Est-ce que des groupes néo-nazis de "nouvelle génération" peuvent apparaître ? Par nouvelle génération il s'agirait de groupe ayant une existence "ouverte" et non plus clandestine, avec certains moyens financiers, structurés et pouvant ponctuellement mener des actions agressives (passages à tabac par exemple) et/ou de propagande.

Merci d'avance !

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Plusieurs réflexions:

1- Pour qu'un parti existe, il faut qu'il soit légal au niveau de son pays. Entre la liberté d'expression et la diffusion de doctrines nocives, il y a un pas qui est contrôlé par les législations nationales. L'Aube Dorée existe en Grèce mais je ne connais pas leurs lois en la matière. En France, il serait interdit. À moins que ses idées soient non explicitement violentes. Dans ce cas, il ne peut être qualifié de neo-nazi.

2- les parties, pour être élus, doivent avoir une acceptation de mécanismes démocratiques (élection et informations non manipulées pour les électeurs). Malgré cela, certains ont la capacité de se muer en des formations autoritaires lors de l'accès au pouvoir. Les branches du Marxisme en sont un exemple explicite puisqu'ils ont pour principe d'action le sinisme.

3- Un pays démocratique n'est pas forcément immunisé contre la mise en place d'un autoritarisme. Il y a deux grandes possibilités:

- la réalité démocratique peut être confisqué par la mise en place de faux semblants. L'électeur peut voir sa capacité de décision neutralisée. Le dernier exemple est ce qui s'est passé en 2005.

- les formes autoritaires se développent lorsque l'individu a l'impression d'être dessaisie de son poids politique. Alors, il peut trouver dans une doctrine autoritaire la capacité à agir, à participer à un projet collectif utile.

4- Les prises de pouvoir et leurs tentatives sont toujours le fait d'une infime minorité. Tous les coups de forces du XIXème siècle furent le fait d'une poignet d'hommes et non d'un mouvement de fond de la société.

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Moi, je constate que ces mouvements ou partis néo-nazis proviennent de pays où la religion chrétienne est prédominante dans l’État et où la laïcité est mal vue comme en Italie.

Image IPB

Dès lors, ces néo-nazis bénéficient d'une certaine indulgence ou sympathie de la population puisqu'ils sont anti-non-chrétiens.  O0

Puis, je ne m'inquiète pas de ces petits pays car ils se retrouveront encore plus isolés diplomatiquement et économiquement de l'U.E., du F.M.I. et des pays émergents.

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Le chef néonazi grec : « Il n’y avait pas de fours, ni de chambres à gaz »

Le leader neonazi élu au parlement grec a formellement nié l’existence des chambres à gaz. « Auswitch, quoi Auswitch ? Je n’y suis pas allé. Que s’y est-il passé ? », a plaisanté Nikos Mihaloliakos.

Le chef du groupe grec néonazi Chryssi Avghi (Aube dorée) propulsé au parlement par le scrutin du 6 mai a nié l’existence des chambres à gaz lors d’un entretien télévisé, s’attirant une protestation du gouvernement dans un pays où le négationnisme n’est pas poursuivi.

« Auswitch, quoi Auswitch ? Je n’y suis pas allé. Que s’y est-il passé ? Vous y étiez-vous ? » a feint de s’interroger Nikos Mihaloliakos, selon la vidéo d’une émission diffusée dimanche soir par la chaîne privée Méga.

« Il n’y avait pas de fours, ni de chambres à gaz, c’est un mensonge », a-t-il ajouté. Il a aussi affirmé avoir « lu beaucoup de livres mettant en doute le chiffre de six millions de juifs » exterminés par les nazis.

C’est la première fois depuis son succès électoral que Mihaloliakos tient publiquement des propos négationnistes. Chryssi Avghi a conquis 6,9 % de l’électorat (21 députés) en jouant sur la colère des Grecs face à l’austérité et leurs réflexes xénophobes.

Hitler, « une grande personnalité historique du 20e siècle »

Leur chef a aussi réitéré tenir Hitler pour « une grande personnalité historique du 20ème siècle ». « Je ne dis pas ’heil’ tout simplement car c’est quelque chose qu’on dit pour quelqu’un de vivant », a-t-il répondu au journaliste qui lui demandait s’il maintenait un appel à proférer le salut nazi qu’il avait signé en 1987.

Le porte-parole du gouvernement sortant, Pantelis Kapsis, a « condamné de la manière la plus catégorique » ces propos « qui déforment l’histoire et constituent une atteinte brutale à la mémoire des millions de victimes de l’holocauste ».

Kapsis a rappelé que parmi ces victimes figuraient « des dizaines de milliers de Grecs juifs », dans une rare référence officielle au sort d’une communauté dont l’extermination à plus de 95 % par les nazis n’est évoquée que depuis peu par les manuels scolaires d’histoire.

Le Conseil des Juifs de Grèce avait auparavant appelé « les dirigeants politiques, la société civile, la communauté enseignante et les intellectuels à condamner et isoler les forces » du type de Chryssi Avghi.

L'état grec ne le condamnera pas ni le sanctionnera !

Une belle aubaine pour la Turquie militairement ?!

Un État grec affaibli, populisme et extrémisme qui l'isolent de la scène internationale.

Je vois les islamo-nationalistes turcs battre les néo-nazis et gauche radicale grecs sans problème.

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la russie pays religieux! ah bon.

qu'il y est un retour du regilieux après 70 ans d'atheisme d'état, soit, mais ça ne me semble pas relever d'un phénomène de masse.

le terme "nazisme" devrait etre employé avec parcimonie compte tenu de ce qu'il revêt, et qui ne peut en rien être assimilé aux dogmes actuel des extremes droites (pour mémoire le nazisme avait planifié et exécuté le massacre de millions de gens !).

Je pense sincèrement qu'un retour à cette époque n'est plus possible. Pour qu'une forme de fascisme s'installe, au dela des lois rappelées plus haut, il faut aussi des relais à tout les echelons de la société. Le national-socialisme avait compris cela et avait essaimé dans toute les structures du pays (magistrature, presse, corps constitués, armée etc). Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il y a y un "plafond de verre" au dessus de l'extrême droite. Ce ne veut pas dire qu"une forme d'extrémisme ne puisse plus être mise en oeuvre.

PGM

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Oui, surtout depuis le retour de Poutine, l'église russe est mise au premier plan. Même dans les campagnes électorales les candidats rivalisent de bigoterie : on les voit dans les églises, se signent à tout bout de champ, embrassent les crucifix des popes qui passent par là... Ça touche fort la population.

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Moi, je constate que ces mouvements ou partis néo-nazis proviennent de pays où la religion chrétienne est prédominante dans l’État et où la laïcité est mal vue comme en Italie.

Image IPB

Dès lors, ces néo-nazis bénéficient d'une certaine indulgence ou sympathie de la population puisqu'ils sont anti-non-chrétiens.  O0

Puis, je ne m'inquiète pas de ces petits pays car ils se retrouveront encore plus isolés diplomatiquement et économiquement de l'U.E., du F.M.I. et des pays émergents.

Avant d'écrire un truc pareil, il serait bon d'ouvrir des livres d'histoires.

C'est Hollandes qui a raison. Il faut remettre l'enseignement à niveau.

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Avant d'écrire un truc pareil, il serait bon d'ouvrir des livres d'histoires.

C'est Hollandes qui a raison. Il faut remettre l'enseignement à niveau.

Je ne vois pas ce qu'il y a de faux par rapport aux livres d'histoires dans ces pays là car l'extrême-droite y a contribué avec la complicité de l'église voire l'antisémitisme ambiant ou anti-tziganes (c'était devenu une culture populaire) avant la 2ème guerre mondiale.

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Bonjour,

Je me demandais si des idéologies comme le nazisme ou le fascisme pouvaient faire leur retour en Europe. Par retour j'entends que des partis ayant ce genre d'idéologie arrivent à se faire élire dans les parlements par exemple, que des personnalité "en vue" se mettent à défendre ces idées...

Est-ce que des groupes néo-nazis de "nouvelle génération" peuvent apparaître ? Par nouvelle génération il s'agirait de groupe ayant une existence "ouverte" et non plus clandestine, avec certains moyens financiers, structurés et pouvant ponctuellement mener des actions agressives (passages à tabac par exemple) et/ou de propagande.

Merci d'avance !

Les mouvements d'extrême-droite ont le vent en poupe partout en Europe, mais ils restent bien plus "soft" que leurs sinistres ancêtres fascistes et nazis. Les relations internationales, les opinions, les accords et réglementations supra-nationales (cour européenne, etc) empêchent toute dérive réellement autoritaire et raciste/racialiste (deux caractéristiques importantes des révolutionnaire d'extrême-droite). Ces mouvements d'extrême-droite se sont même retrouvés régulièrement dans des parlements et des gouvernements européens sans qu'il en résulte des mesures exceptionnelles. Avec le chômage et une mondialisation effrénée (uniformisation culturelle, immigration, islam, autant de pertes de repères), les populistes d'extrême-droite roulent sur du velours. Mais à part se faire élire et agiter leur propagande anxiogène, ils n'ont pas de réelle volonté ni capacité de transformer le réel par la force (définition du fascisme). Pourrait-on réellement voir aujourd'hui les gens marcher comme un seul homme derrière un grand leader ? Voir le cas de la Ligue du Nord, grands fans de Mussolini mais on ne retiendra de leur leader Umberto Bossi qu'il n'était qu'un petit politique cynique et corrompu qui payait des BMW à ses fistons et à ses maitresses avec les deniers publics.

Par contre, le cas récent de la Hongrie a été assez inquiétant, avec une révision constitutionnelle qui marquait une dérive autoritaire l'extrême-droite verrouillant par la loi un certain nombre d'acquis éphémères, une chasse aux roms menée par de lugubres miliciens en chemises noires, etc. Un autre exemple pour moi réellement dangereux de néo-fascisme (assumé) est celui des néo-conservateurs américains conquérants (fin 1990-début 2000). Depuis ils l'ont un peu mis en veilleuse.

Pour finir, je crois que ça n'a rien à voir avec le religion chrétienne ou que s'il y a corrélation, il n'y a pas de relation de cause à effet. Les mouvements d'extrême-droite aimant beaucoup le thème du "retour aux sources" et sachant que les églises ont été désertées depuis quelques décennies alors que l'islam semble s'étendre de manière aggressive, un petit discours sur les "racines chrétiennes" de l'Europe est devenu un passage obligé pour l'extrême-droite. Mais quand tu compares aux nazis, ca reste de la gnognotte, eux ils n'hésitaient pas à aller chercher leurs racines dans le folklore pré-chrétien, nordique, germanique, païen, ésotérique, et pensaient que le christianisme était une pièce rapportée (comme le serait MacDo et la bouffe halal aujourd'hui).

D'ailleurs le seul pays où l'extrême-droite a réellement prospéré en symbiose avec l'Eglise, c'est l'Espagne franquiste et sur ce front là, l'extrême-droite est réduite à la portion congrue, malgré la crise économico-sociale.

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Je ne vois pas ce qu'il y a de faux par rapport aux livres d'histoires dans ces pays là car l'extrême-droite y a contribué avec la complicité de l'église voire l'antisémitisme ambiant ou anti-tziganes (c'était devenu une culture populaire) avant la 2ème guerre mondiale.

Avant d'annoncer de tels énormités, tu serais bien inspirer de te pencher sur les doctrines. Déjà amalgamer nazisme et fascisme.

Le nazisme est en lui-même l'anti-thèse du christianisme puisqu'il transforme l'homme en objet. Il est négation d'humanité.

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Pas besoin non plus de voler dans les plumes de Mani comme ça, il donnait juste son point de vue.

;)

Et à première vue c'est vrai que ça semble plutôt vraisemblable.

Non non, c'est n'importe quoi.

Kiri, je te l'ai déjà dit très récemment dans un autre topic mais vous mélangez nazisme, fascisme et même ici nationalisme.

Des nazis chez les russes ? ? peut-être 3 débiles sur 120 millions.

La chrétienté soutenir les nazis ? ? encore une fois il y a des poignées d’extrémistes partout. Même en Israël des ultra-ultra-ultra-cons trouvent les thèses nazis de "races purifiées" intéressantes pour leur chapelle. On retrouve de telles notions dans des tendances très extrêmes de divers religions ou de sectes.

La vrai différence avec les nazis et même les thèmes que l'on retrouve dans la citation grecque de Mani, c'est " l'industrialisation de la mort de groupes ethniques " et le fait que cette vérité historique soit niée.

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Ce que je ne comprends pas chez les neo nazis grecs, polonais, russes (et leurs quelques avortons en Israel) c'est que meme en mettant de cote les victimes juives ou tziganes, ces peuples sont ceux qui ont le plus souffert du nazisme et etaient consideres comme des sous hommes par les vrais nazis. Comment peut on se pretendre nationaliste ou patriote en etant du cote des bourreaux de son propre peuple? Ca me depasse. Enfin, je parle des neo nazis "politiques" comme le grec, pas des hooligans a multiples nevroses.

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Avant d'annoncer de tels énormités, tu serais bien inspirer de te pencher sur les doctrines. Déjà amalgamer nazisme et fascisme.

Le nazisme est en lui-même l'anti-thèse du christianisme puisqu'il transforme l'homme en objet. Il est négation d'humanité.

Désolé, aucun amalgame puisque je ne parle ni du nazisme et ni du fascisme dans mes propos mais des néo-nazis grecs et mouvements ou partis d'extrême-droite ailleurs en Europe.

Il ne faut pas être hypocrite de voir que les églises (orthodoxe, catholique) ne bougent peu contre ces mouvements en Italie, en Espagne, en Hongrie, en Pologne, en Grèce, ... puisqu'ils participent indirectement au pouvoir par leur influence comme l'Opus dei par exemple.

En Russie, c'est plus la montée des Cosaques (protecteurs de la Sainte-Mère de Russie) sans parler aussi des nationalistes russes avec la bénédiction de l'église orthodoxe et du pouvoir que ceux des néo-nazis.

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Ce que je ne comprends pas chez les neo nazis grecs, polonais, russes (et leurs quelques avortons en Israel) c'est que meme en mettant de cote les victimes juives ou tziganes, ces peuples sont ceux qui ont le plus souffert du nazisme et etaient consideres comme des sous hommes par les vrais nazis. Comment peut on se pretendre nationaliste ou patriote en etant du cote des bourreaux de son propre peuple? Ca me depasse. Enfin, je parle des neo nazis "politiques" comme le grec, pas des hooligans a multiples nevroses.

Il faut se pencher en fait sur chaque cas particulier, qui voit un mouvement nationaliste emprunter ce qui l'arrange au marketing nazi, à commencer par l'imagerie qui reste efficace auprès d'un certain public et éveille des idées associées (genre ordre, idée du groupe "uni", dégager ce qui "est étranger" quelle que soit la façon de le définir....) notamment le fait d'être actif/agressif contre tout ce qui ne vas pas et donne à de larges pans d'une société l'idée qu'ils sont passifs, victimes de ce qui se passe dans l'économie. Ca s'adresse aux marginaux, et plus largement à tout ceux qui subissent, ou ont en tout cas cette impression, les crises et dégâts de l'économie, de la "mondialisation/transnationalisation".... Avec pour avantage corollaire le fait d'utiliser une imagerie "parlante" (le marketing déjà fait il y a 70-80 ans), une marque connue en somme.

Tu assortis ça de dénégations rassurantes sur le fait "qu'on ne veut massacrer personne, juste être chez nous", ou que "le nazisme n'est pas ce qu'on en a dit", ou encore que le nazisme "pur" a été "détourné par une clique de gens trop excités" :P (généralement, c'est l'aspect développé par ceux qui sont plus dans l'aspect national et socialiste des débuts, avec insistance moins sur Hitler que sur Röhm, sorte d'affiliation au NSDAP avant la nuit des longs couteaux). En restant vague et attrappe tout avec des publics différenciés (les hooligans débiles et racistes d'un côté, les sans grades et gens "normaux" dans la mouise de l'autre), tu modules le message et le marketing, tu fous en plus des gars en costard qui ont l'air de dire des trucs pensés et cohérents à la télé (vu le niveau d'exigence et la nature du média qui rend le téléspectateur passif et l'assomme vu la masse d'infos et de sujets enchaînés rapidement en général, ça a pas besoin de voler haut). Et hop, à défaut de pleinement les légitimer, tu les inscrits dans le paysage, au même titre que toute forme de radicalité en politique.

Le fait est que l'hypermarketing sur la shoah a à la fois fait oublier d'autres aspects du nazisme, dont ce qui l'a rendu populaire à l'époque (le redressement économique allemand, la politique sociale, la réparation de la fierté nationale....), qui s'ils ont été effacés par 60 ans d'après guerre dans la sphère médiatique, sont d'autant plus restés dans pas mal de mémoires comme un souvenir auquel certains s'accrochent d'autant plus qu'ils détestent (et là souvent à raison) ceux qui leur assènent le message "nous c'est le bien, le nazisme et d'autres trucs c'est le mal". Quand en plus une crise frappe et que les mêmes personnes détestées continuent le business as usual ou en tout cas ne prennent pas de claque dans la gueule, le pas est vite franchi.

Et dans chaque pays, il suffit d'un petit groupe d'excité qui soigne son marketing pour "vendre" le produit nazi assorti à la sauce locale (bel exemple de "glocalisation") en surfant contre les groupes détestés du moment qui focalisent toujours plus de rancoeur bien chaude que les groupes détestés d'avant hier. Surtout si les dits excités te disent qu'ils sont des "nazis qui ont appris". Il s'agit en fait de groupes d'extrême droite et/ou nationalistes (pas nécessairement la même chose) plus ou moins fascisants (voire pas du tout, donnant dans d'autres idéologies politiques côté buts et régime visé) qui empruntent surtout la méthode et l'imagerie nazie qui, pour le côté communication politique, se rattachent à quelque chose d'établi dans les consciences collectives et dont le temps a effacé pas mal de force à de multiples aspects des images qui lui sont associées. Surtout pour des pans de population qui ont, honnêtement, pas toujours autre chose qu'un bagage culturel très succinct sur la chose, et réellement d'autres préoccupations immédiates bien plus concrètes.

Qu'il y ait dans ces mouvements un noyau de plus "authentiques" radicaux nettement plus haineux, vicieux, avides d'un peu de pouvoir, idéologues convaincus, ça va avec, mais il n'y a pas besoin que ceux-là soient nombreux (et ils ne pourraient pas l'être tant que ça dans un pays un peu éduqué, comme d'ailleurs dans l'Allemagne nazie elle-même): les préoccupations du jour, le besoin d'exutoire, le fait tout connement que seule une minorité peut avoir la politique comme métier au quotidien (donc le nez en permanence dans la chose), l'effet de "contrainte locale" au niveau du quartier, du petit groupe.... L'emportent toujours sur la "méta conscience" nationale nécessaire, surtout quand celle-ci est avant tout endommagée par les élites en place.

Ce qu'on appelle "néo-nazi" n'a dans la plupart des cas pas grand-chose à voir avec le nazisme (et ils s'en vantent assez souvent, au moins dans leur posture grand public, seuls quelques micro-groupes en interne adhérant plus, à leur façon souvent débile, au "message" nazi): c'est pour moi avant tout une question d'emprunt de l'habillage et des méthodes, et d'appropriation de ce qui les arrange dans l'outil d'organisation et de marketing politique du NSDAP.

Il ne faut jamais oublier que tout regroupement politique est un compromis pour ceux qui y adhèrent ou s'en rapprochent, même juste un peu, ou votent pour lui: seule une infime minorité adhère réellement à l'ensemble, ou même "seulement" à la grande majorité de ce que ce mouvement défend, et un nombre réellement ridicule s'y identifie complètement. Le reste est dans le "plus ou moins un peu", ou "à défaut d'autre chose", ou tout simplement dans le vote protestaire pur et dur (le "n'importe quoi sauf ceux qui dirigent actuellement"). Il y a beaucoup de tendances, pas forcément assimilées à un groupe existant ou capable de devenir un parti, qui se regroupent autour d'éléments plus ou moins voisins de choses que des mouvances comme les néo-nazis en tous genres revendiquent:

- la définition du groupe national et donc les thèmes comme l'immigration, la solidarité entre membres du groupe.... Thème qui a été dans l'absolu blackboulé par le politiquement correct au point que souvent, seule l'extrême droite en parle réellement et donne l'impression de le faire "sérieusement" (entendez "ce sera suivi d'effets concrets et ressentis comme tels")

- le rapport à la mondialisation

- les élites en place, rarement remises en cause quelles que soient leurs turpitudes

- le "petit niveau" des franges de population maltraitées par l'économie: c'est une chose de se dire concerné par "les classes populaires" et d'avoir des politiques NATIONALES s'adressant à elles (parfois avec de vrais effets), c'en est une autre de s'adresser à elles et d'agir au niveau du quartier, du village.... Il ne faut jamais oublier que de tels mouvements font de l'action perceptible au niveau individuel, au niveau d'un voisinage: action sociale, entraide, redistribution (mais qui finance), "justice" et surveillance de quartier, nettoyage des tags et affiches sauvages.... Ca compte infiniment par rapport aux grandes politiques dont les effets sont moins directs.

- le simple fait, en général, de proposer des actions plus concrètes, plus compréhensibles comme des réalités perceptibles (que ce soit débile ou non dans l'absolu), d'apporter des réponses sans grande nuance (facile à critiquer pour des gens qui n'ont pas à s'inquiéter du lendemain, qui ont au moins un peu d'horizon pour voir venir), soit des solutions "carrées" et massives

Et faut pas oublier ce que de tels mouvements offrent à chaque individu: l'impression, au moins l'impression, d'avoir un rôle plus "actif" dans la politique. C'est l'autre versant du totalitarisme ou de ce qui s'y rattache plus ou moins: à côté de l'atomisation de l'individu par l'organisation dirigeante, qui place la contrainte omniprésente (phénomène abondamment décrit et étudié), il place le même individu dans un rôle "actif", la principale différence du totalitarisme par rapport aux autres formes d'organisation politique étant justement d'impliquer et de mobiliser non la passivité de chacun mais l'implication de chacun. Caricaturalement, on pointe les trucs genre avoir la photo du Führer/Conducator/Duce/Petit Père/Timonier/Lézard Impérial/Fromage de tête à côté de son pieu, dénoncer le voisin suspecté d'avoir un arrière-grand-père juif/bourgeois/roux/noble/athée/homo/amateur de bière importée.... Mais le fait est que ces mouvements donnent un rôle à chacun et s'arrangent, via le quadrillage local, pour donner l'impression que la politique est présente juste à côté et répond aux questions et inquiétudes. Il faut un régime qui dure longtemps pour qu'une population dans son immense majorité s'habitue au fonctionnement, voie l'arnaque dans son entier et commence à se poser des questions non individuellement (ça, ça arrive souvent très vite) mais au moins à un certain niveau de collectif, petit ou moins petit: y'a que l'URSS, la Chine et la Corée du Nord pour qui ça a pu être le cas. Enfin, en exaltant le groupe, en plus de cette démarche "active" demandée pour le servir, ces mouvements créent de la fierté d'eux-mêmes dans une part de leur électorat, et de la satisfaction dans une plus large part: c'est immatériel, en partie illusoire, mais c'est énorme, et en tout cas plus que ce que procure le reste des forces politiques.

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Superbe post Tancrède !  ;)

L'iconographie nazie alors est surtout utilisée pour son côté "marketing", identitaire du groupe plus que par conviction pour les idées qui s'y rattachent ? Mais quand tu dis que ce genre de groupe milite pour des actions concrètes, de terrain, où les gens se sentent utiles, pourquoi les grands partis ne le font pas eux aussi ? On peut alors avoir des gens qui adhèrent à ce genre de mouvement pour se sentir utiles mais qui ne sont pas d'accord avec le reste du discours.

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Au moins jusqu'à un certain point, il me semble que oui, surtout au niveau local, dans certains endroits, et sinon là où le vote à la proportionnelle est important. Et plus on est dans le cas d'un "petit" pays, à l'identité ethnique, historique et culturelle "simple", facilement identifiable, plus c'est vrai, de tels groupes nationaux étant généralement plus unitaires, plus soudés, plus aisément définissables et compréhensibles pour tout un chacun.

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Donc si je comprends bien une résurgence du nazisme est peu probable mais des partis fascistes sont mieux armés pour percer électoralement ?

Oui, voire en Italie où le parti de Gianfronco Fini (ancien président du parti néo-fasciste italien MSI) devenue Alliance Nationale est rentré au gouvernement de Silvio Berlusconi. Son parti est maintenant fréquentable depuis un certain temps plus que la Ligue du Nord.

Sinon les partis d'extrême-droite adoucissent le ton et devienne moderne pour rentrer dans un gouvernement, un peu comme Marine Lepen qui espère de faire du Front National : un parti de droite nationaliste classique et fréquentable pour aller au gouvernement.

Enfin, une chose qui m'a frappé dans ces partis est l'acceptation des homosexuels  :O (assez étrange d'ailleurs) :rolleyes: à la présidence du parti ! Voire :

- Le FPÖ du feu président Jörg Haider (homosexuel confirmé après sa mort lors d'un accident de voiture)

- Ljist Pim Fortuyn du dirigeant hollandais assassiné en 2002 : Pim Fortuyn était également homosexuel

- ... d'autres se cachent ou sont discrets  :lol:

Normalement, les homosexuels sont exclus des partis d'extrême-droite ...  :P maintenant ils acceptent des gens de couleurs ou de confession religieuse différente même musulmane. D'ailleurs, on ne sait plus où on en est avec eux ?!  :P

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Il faut essayer de ne pas s'enferrer sur les clichés habituels: ils ne vivent pas dans le passé et bougent aussi avec la société, au moins sur certains plans. Comme l'évolution du FN le montre (alors qu'il s'agit d'une formation désormais résolument plus "modérée" que nombre de partis d'extrême droite européens), les desideratas et soucis des publics qu'ils vont chercher, tout comme d'une bonne partie de leurs membres, ne sont plus ceux des générations précédentes: au FN, les anciens de l'Algérie Française sucrent les fraises ou font dans leurs couches pour vieux, les monarchistes/tradis sont groupusculaires, les nazillons-populos restent ce qu'ils ont toujours été, soit des micro-franges, les poujadistes n'existent plus (et la partie artisans-commerçants-indépendants qui était socialement la base n'a plus les mêmes revendications), les cagoulards et "corporatistes" maurassiens et néo-maurrassiens n'existent pour ainsi dire plus.... Bref, la plupart des vieilles chapelles de l'extrême droite, qui déjà pouvaient pas se blairer entre elles, sont marginalisées au sein du FN. Reste une tendance "en construction" qui cherche plus simplement à être une droite à peu près républicaine (entendez pas pour un régime autoritaire en soi), mais clairement conservatrice et "dure", avec des thèmes de prédilection.

Rappelons que la proportion d'Antillais (Français depuis des siècles) au FN n'est pas négligeable, et qu'il y a clairement une tradition de "racisme non racial" ou simplement de "préférence nationale" où la définition ethnique n'a pas vraiment d'importance par rapport à la définition de nationalité, l'important étant de définir un groupe et qui y appartient, et de là ériger le dit groupe en club plus exclusif. La définition "blanc chrétien" n'est vraiment plus tellement une composante si cruciale pour une bonne partie de l'extrême droite (et déjà, le côté chrétien n'y était pas une nécessité cruciale depuis Maurras).

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Oui, voire en Italie où le parti de Gianfronco Fini (ancien président du parti néo-fasciste italien MSI) devenue Alliance Nationale est rentré au gouvernement de Silvio Berlusconi. Son parti est maintenant fréquentable depuis un certain temps plus que la Ligue du Nord.

Sinon les partis d'extrême-droite adoucissent le ton et devienne moderne pour rentrer dans un gouvernement, un peu comme Marine Lepen qui espère de faire du Front National : un parti de droite nationaliste classique et fréquentable pour aller au gouvernement.

Enfin, une chose qui m'a frappé dans ces partis est l'acceptation des homosexuels  :O (assez étrange d'ailleurs) :rolleyes: à la présidence du parti ! Voire :

- Le FPÖ du feu président Jörg Haider (homosexuel confirmé après sa mort lors d'un accident de voiture)

- Ljist Pim Fortuyn du dirigeant hollandais assassiné en 2002 : Pim Fortuyn était également homosexuel

- ... d'autres se cachent ou sont discrets  :lol:

Normalement, les homosexuels sont exclus des partis d'extrême-droite ...  :P maintenant ils acceptent des gens de couleurs ou de confession religieuse différente même musulmane. D'ailleurs, on ne sait plus où on en est avec eux ?!  :P

Fini, il a presque perdu tout de ses délires néo-fascistes, c'est devenu un politicard de base.

Quant aux homosexuels, faut voir l'iconoclaste Pim Fortuyn dans le contexte de la culture hollandaise très libérale, par contre je ne savais pas pour J.Haider, maintenant que j'y pense c'est vrai qu'il avait une dégaine louche avec ses chemises disco. Même chez les nazis il y a eu d'illustres homosexuels, il n'y qu'à voir Rohm et les SA, où l'on laissait volontiers s'exprimer cette "kamaraderie virile" sans entraves  :oops:

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au FN, ... , les poujadistes n'existent plus (et la partie artisans-commerçants-indépendants qui était socialement la base n'a plus les mêmes revendications), ...

:rolleyes:

Ben , je pense exactement l'inverse.

Avec Marine Le Pen, le "FN de papa" est pour moi revenu aux principes poujadistes : se présenter comme la solution anti-système, avoir un volet humaniste/social tout en clamant la défense de la nation. Le style de MLP amenant un "dépoussierage" du poujadisme originel.

Enfin, là encore tout cela n'a absolument rien à voir avec le nazisme et le fascisme, sujet du topic.

D'ailleurs, il est fort possible que le nouveau parti (enfin le FN avec un nouveau nom) de MLP implique la création d'un autre parti véritablement d'extrême-droite car les "classicos nationalistes" ne se reconnaissent plus du tout dans ce mouvement. Et pour rallier le sujet, des néo-nazis en france ne se reconnaitraient eux-mêmes pas dans ce nouveau parti d'extrême-droite : trop mou, tel qu'ils jugeaient le FN de Jean-Marie.

Pour ce qui est des homo-sexuels, c'est un classique. N'oubliez pas que les chefs nazis n'étaient pas blonds aux yeux bleus et peut-être avaient des origines juives ou des attraits homosexuels refoulés. C'est un pathos qui fait dégénérer l'individu : il combat ce qu'il est car ne peut le supporter.

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