jojo (lo savoyârd) 3,328 Posted June 25, 2018 C'est chouette, aujourd'hui on apprend plein de vocabulaires complètement inutiles ! Manquait plus que çà à notre histoire belge pour être complète ... Quote Share this post Link to post Share on other sites
Picdelamirand-oil 12,509 Posted June 25, 2018 il y a 8 minutes, Deres a dit : Arrête toute de suite cette tetracapilotectomie et cette dipterosodomiphilie s'il te plait ! Pourtant je suis un heptagyraglotte! Quote Share this post Link to post Share on other sites
MeisterDorf 2,481 Posted June 25, 2018 il y a 11 minutes, Deres a dit : cette dipterosodomiphilie s'il te plait ! Vous allez finir par avoir des problèmes avec la SP.A, les gars... Quote Share this post Link to post Share on other sites
jojo (lo savoyârd) 3,328 Posted June 25, 2018 Mon belge préféré !!!!! (Apologie du rien) 3 Quote Share this post Link to post Share on other sites
zx 6,109 Posted June 25, 2018 rien de neuf, mais c'est la version opex Remplacement des F-16 belges : Chef d’un parti de la coalition gouvernementale, Bart De Wever ne veut pas du Rafale http://www.opex360.com/2018/06/25/remplacement-f-16-belges-chef-dun-parti-de-coalition-gouvernementale-bart-de-wever-ne-veut-rafale/ 1 Quote Share this post Link to post Share on other sites
jojo (lo savoyârd) 3,328 Posted June 25, 2018 il y a 7 minutes, zx a dit : rien de neuf, mais c'est la version opex Remplacement des F-16 belges : Chef d’un parti de la coalition gouvernementale, Bart De Wever ne veut pas du Rafale http://www.opex360.com/2018/06/25/remplacement-f-16-belges-chef-dun-parti-de-coalition-gouvernementale-bart-de-wever-ne-veut-rafale/ Tu fais exprès d'en remettre une louche ? 1 Quote Share this post Link to post Share on other sites
mgtstrategy 1,031 Posted June 25, 2018 un enieme politique belge dit qu'il veut pas du rafale. C'est vraiment pas une news, si? Pas de quoi fouetter un chat... Quote Share this post Link to post Share on other sites
jojo (lo savoyârd) 3,328 Posted June 25, 2018 C'est le point de vue d'Opex360. Toujours intéressant, même si l'info (pour ce monsieur) est déja connue (depuis peu) ... Quote Share this post Link to post Share on other sites
mehari 2,670 Posted June 25, 2018 (edited) C'est paru dans la Libre de ce matin (réservé abonnés et je n'ai pas le texte en ligne donc pas de copier-coller): http://www.lalibre.be/actu/belgique/mr-et-n-va-a-couteaux-tires-5b2ff2415532b88509f95c5b En gros ce que ça dit c'est que: Charles Michel a fait un paquet de recadrages, quasiment que sur des ministres NV-A ces derniers mois, allant jusqu'à prendre entre ses propres mains le dossier d'un des hommes phare du parti sur la migration et De Wever semble d'humeur à le faire payer Si De Wever se fait chier à faire cette déclaration, la position de son ministre ne doit pas être idéale (ou son ministre est allé pleurer au grand patron, au choix) De Wever a besoin d'affirmer son importance au sein du gouvernement en titillant le Premier Ministre une fois de plus De Wever a besoin d'affirmer la posture anti-establishment (comprendre "anti-magouilles/anti-truc-hors-procédure") de son parti et donc veut s'en tenir à la procédure Le coup du Rafale insuffisant pour remplacer le F-16 est quand à lui juste là pour foutre la merde. De son côté, le Premier Minstre, membre du seul parti francophone du gouvernement, doit prouver que tout ne se décide pas à Anvers et donc bénéficie en partie de l'opportunité de recadrer à répétition. Qu'on le veuille ou non, on est déjà en période pré-électorale, les communales arrivant en octobre... 1 hour ago, Picdelamirand-oil said: Non pas simple du tout et pour moi impossible. Non amis Belge, par exemple, critiquent le centralisme Français et ne veulent surtout pas d'un chef Jupitérien. Mais si on veut que l'Europe ait un outil de dissuasion, il faut un chef Jupitérien, et celui ci ne devra pas agir anticonstitutionnellement1 ce qui implique qu'il a le droit de déclarer la guerre tout seul, et même de déclencher le feu nucléaire tout seul. Si il faut réunir le parlement pour ce genre de décision (comme en Allemagne), celui qui frappe en premier a gagné, c'est aussi simple que ça et donc la dissuasion est impossible pour ces pays. 1 ça y est j'ai réussi à utiliser le mot le plus long de la langue française Il ne faut pas forcément un chef jupitérien mais il faut un circuit de décision court. En Belgique, le gouvernement seul est responsable de décider des interventions militaires, l'accord du Parlement n'est pas nécessaire. La seule fois où un Parlement a voté pour ou contre une intervention, c'était pour la Libye parce que le gouvernement jugeait qu'en temps que gouvernement d'affaires courantes, il n'avait pas la légitimité pour prendre cette décision. Ça a pris moins d'une après-midi et on est intervenu. Si pour la Belgique, c'est suffisant, il faut se poser la question de la riposte nucléaire. Est-ce qu'un gouvernement qu'il faut réunir à la capacité de prendre une décision suffisamment rapide pour répondre à une attaque nucléaire (ou à son besoin)? La réponse est probablement non. Une solution serait d'avoir une personnalité (le président) responsable du déploiement des forces armées sur le territoire européen pour répondre à une agression et de l'usage des armes nucléaires, un gouvernement collectivement responsable de la politique étrangère et du déploiement des forces armées à l'extérieur et d'un et un système parlementaire pour le reste. Edited June 25, 2018 by mehari 1 1 Quote Share this post Link to post Share on other sites
mehari 2,670 Posted June 25, 2018 (edited) 9 hours ago, jojo (lo savoyârd) said: Sans du tout remettre en question les dires de ce monsieur, il faut relativiser. Déjà que connaissait alors réellement cet officier du Rafale ? Je me souviens que des F16 upgradés dernière génération se sont fait largement surclassés par le Rafale pour certaines missions lors d'exercices en Afrique. Mais surtout il comparait un appareil qui était en fin de potentiel d'évolution (le F16 en général), avec un autre qui lui n'en était qu'à son tout début, pas loin de la version bêta et avec un avenir capacitaire plus que prometteur pour les décennies à venir ... Comme je le disais, c'était il y a plusieurs années (le F3 entrait probablement à peine en service). A l'époque, c'était HMD, Sniper et AIM-120C pour les Belges et plus ou moins rien pour le Rafale (sinon SPECTRA). Aujourd'hui, le F3R avec les améliorations de SPECTRA, Talios pour rattraper tout (ou sinon une partie du) le retard, le Meteor et les retours de déploiements (mais toujours pas de HMD), est à mon sens devant mais ça c'est aujourd'hui. Edited June 25, 2018 by mehari 1 Quote Share this post Link to post Share on other sites
DEFA550 7,420 Posted June 25, 2018 il y a 3 minutes, mehari a dit : (...) le Rafale est à mon sens devant mais ça c'est aujourd'hui. A propos d'aujourd'hui, il en est où le F-35 ? 1 Quote Share this post Link to post Share on other sites
mehari 2,670 Posted June 25, 2018 Just now, DEFA550 said: A propos d'aujourd'hui, il en est où le F-35 ? Initial Operational Capability, c'est à dire: 2 BVRAAM, c'est suffisant pour dire qu'on peut parader au-dessus de la Corée... Plus sérieusement, les Israéliens auraient fait des frappes avec mais je ne sais pas ce qu'il en est exactement. Quote Share this post Link to post Share on other sites
DEFA550 7,420 Posted June 25, 2018 il y a 5 minutes, mehari a dit : Initial Operational Capability, c'est à dire: 2 BVRAAM, c'est suffisant pour dire qu'on peut parader au-dessus de la Corée... Voui, parader, c'est le mot juste. Parce que tout avoir en état de marche autrement que par hasard, c'est pas pour tout de suite... Quote Share this post Link to post Share on other sites
Picdelamirand-oil 12,509 Posted June 25, 2018 il y a 2 minutes, DEFA550 a dit : A propos d'aujourd'hui, il en est où le F-35 ? Ils disent avoir fini les essais de mise au point du block 3F mais il y a des centaines d'anomalies ce qui risque de compliquer les essais opérationnels qui normalemnt commencent en septembre et durent à peu près un an. Les outils pour faire les essais opérationnels ne sont pas encore tous là: il manque des simulateurs en particulier pour générer un nombre suffisant de signaux électromagnétiques. Le laboratoire d'état qui fait les données qui optimisent le fonctionnement des systèmes du F-35 (il les fait à la place de L.M. qui a été payé pour ça) est sur le chemin critique et c'est normal il utilise des méthodes artisanales et non pas industrielles. Tout cela n'a pas d'importance, à la date prévue (sept 2019) on déclarera que les essais sont un succès quelque soit l'état du F-35 et on lancera la production de masse. Quote Share this post Link to post Share on other sites
herciv 5,868 Posted June 25, 2018 Tout le monde en prend pour son grade dans cet article mais mention spécial pour les belges et les canadiens. http://www.defense-aerospace.com/articles-view/feature/5/194177/competitions-cripple-defence-procurement-at-great-cost.html 2 Quote Share this post Link to post Share on other sites
zx 6,109 Posted June 25, 2018 (edited) Ma foi, ce Giovanni de Briganti résume assez bien tout ce qui s'est dit, il oubli pour l'inde la proposition de H.Clinton pour le F35 en parallèle du MMRCA avant que le rafale soit déclaré vainqueur, F35 a été rejeté par les indiens, un peu ce qu'a fait Dassault avec l''offre belge Citation Boeing, un quatrième concurrent, a abandonné après avoir lu la demande de propositions gouvernementales émises par la Belgique, tandis que la France, soupçonnant également que les dés étaient pipés pour favoriser le F-35, a refusé de répondre à la RFGP et a plutôt offert un "partenariat stratégique" en dehors du cadre de la concurrence. Edited June 25, 2018 by zx 1 Quote Share this post Link to post Share on other sites
Picdelamirand-oil 12,509 Posted June 25, 2018 il y a 8 minutes, herciv a dit : Tout le monde en prend pour son grade dans cet article mais mention spécial pour les belges et les canadiens. http://www.defense-aerospace.com/articles-view/feature/5/194177/competitions-cripple-defence-procurement-at-great-cost.html PARIS --- L'implosion récente de la concurrence belge pour trouver un successeur à ses F-16 n'est que l'échec le plus récent d'une mode apparue après la fin de la guerre froide et qui considère que les concours ouverts sont le meilleur et le plus approprié pour l'achat d'équipements militaires. L'origine de cette tendance n'est pas claire, mais elle a été fortement influencée par les partisans du libre marché qui sont convaincus, face à toutes les preuves du contraire, que la concurrence ouverte garantit toujours le meilleur résultat dans toute poursuite humaine. L'un des principaux objectifs des concours n'est pas seulement de sélectionner la meilleure pièce d'équipement disponible au prix le plus bas possible ; c'est de s'assurer, par un processus ouvert et transparent, que l'accord est exempt du type de corruption et d'irrégularités qui était devenu un mot d'ordre dans les marchés publics de la défense. La corruption généralisée est ce qui a conduit l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à élaborer sa célèbre règle anti-corruption : la "Convention sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales" en 1997, qui a été renforcée en 2009 par la "Recommandation du Conseil pour la poursuite de la lutte contre la corruption" et la "Recommandation sur la déductibilité fiscale des pots-de-vin versés à des agents publics étrangers". Ensemble, ces instruments juridiques - maintenant signés par les 35 pays de l'OCDE et 8 pays non membres de l'OCDE : L'Argentine, le Brésil, la Bulgarie, la Colombie, le Costa Rica, la Lituanie, la Russie et l'Afrique du Sud - ont considérablement réduit les possibilités de corruption en établissant simplement que les entreprises et leurs dirigeants peuvent être tenus responsables - et poursuivis - pour toute forme de corruption commise par leurs employés. D'autres organisations internationales ont également joué un rôle dans la vulgarisation de la concurrence dans les marchés publics, par exemple les règles imposées au niveau interne par l'Union européenne et au niveau international par l'Organisation mondiale du commerce, en lançant des appels d'offres ouverts pour tous les marchés publics au-delà d'un certain montant - même si la défense est spécifiquement exclue. Mais ces principes de libre marché ont réussi à s'étendre aux marchés publics de défense, même si aucune contrainte n'a jamais été - et ne pourra jamais être - imposée sur le droit absolu d'une nation souveraine d'acheter n'importe quel équipement de défense, quel que soit le processus qu'elle choisit. En fait, les règles de l'Union européenne régissant le marché intérieur le reconnaissent, même si c'est à contrecœur, puisque l'article 346 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) permet aux États membres de l'UE d'éviter une réglementation stricte en matière de marchés publics en invoquant simplement la protection de leurs intérêts essentiels de sécurité nationale. Les concours ouverts sont faciles à manipuler. C'est en théorie. Dans la pratique, il est très simple de manipuler un concours ouvert en fixant quelques conditions apparemment innocentes. Dans le cas du Programme de capacité de combat aérien (ACCP) de la Belgique pour remplacer le F-16, l'attribution d'une pondération de 10 % seulement dans la décision finale a permis de s'assurer que l'offre du F-35 de Lockheed ne serait pas indûment pénalisée par l'incapacité de l'entreprise à garantir quelque compensation que ce soit, en raison des règles régissant le programme international F-35. De la même manière, préciser que le constructeur de l'avion vainqueur était tenu de soutenir son chasseur lors de déploiements à l'étranger garantissait que le Gripen de Saab ne serait pas en concurrence, car la loi suédoise interdit à son industrie de soutenir toute forme de conflit armé. Boeing, un quatrième concurrent, a abandonné après avoir lu la demande de propositions gouvernementales émises par la Belgique, tandis que la France, soupçonnant également que les dés étaient chargés pour favoriser le F-35, a refusé de répondre à la RFGP et a plutôt offert un "partenariat stratégique" en dehors du cadre de la concurrence. Ainsi, avec seulement deux règles, la Belgique a réduit le champ d'origine de cinq prétendants à seulement deux, dont l'un - l'Eurofighter Typhoon - est proposé par le gouvernement britannique, dont la décision de 2016 de quitter l'Union européenne sape gravement sa prétention de porter la seule offre véritablement européenne. Le concours de l'ACCP a finalement implosé lorsque le premier ministre Charles Michel a décidé que les manipulations du ministre de la Défense Steven Vandeput étaient devenues trop évidentes pour être négligées. La position de Vandeput a été érodée sur une période de plusieurs mois par des notes de service de l'armée de l'air belge qui ont montré qu'il n'avait - volontairement ou non - d'abord pas été informé de la possibilité de prolonger la durée de vie des F-16 au lieu de les remplacer, à un coût estimé à 3,4 milliards d'euros. En outre, M. Vandeput a insisté - sans aucun avis juridique à l'appui et en contradiction avec la clause de non-responsabilité figurant dans son propre document RFGP - sur le fait qu'il était légalement tenu de compléter le concours et qu'il ne pouvait donc même pas regarder l'offre française. C'était si manifestement biaisé qu'il est devenu impossible pour le premier ministre de tolérer un processus aussi imparfait pour justifier des milliards d'euros de dépenses. Ainsi, après la réunion du Cabinet du 15 juin, il a reporté le résultat de l'appel d'offres à la mi-octobre et a décidé que l'extension du F-16 et l'offre du Rafale français seraient examinées en détail, ainsi que les deux offres du Typhoon et du F-35. Les compétitions n'excluent pas la manipulation. La manipulation des compétitions n'est pas seulement simple ; elle est aussi beaucoup plus fréquente qu'on ne l'imagine. En Europe, par exemple, Dassault a refusé de participer à la compétition des chasseurs danois, qui a été clairement mise en place pour favoriser le Lockheed F-35. Boeing, cependant, l'a fait, et a trouvé le résultat tellement imparfait qu'il a poursuivi le gouvernement danois, mais a fini par perdre parce que le tribunal danois a jugé que le gouvernement n'était pas tenu d'expliquer sa décision. Notre histoire de l'époque explique comment la compétition danoise a été détournée et comment elle est parvenue à un résultat visiblement imparfait malgré le respect de toutes les règles. Bien que le PCAC de la Belgique soit le plus récent concours d'approvisionnement de défense à échouer, il n'est en aucun cas le premier. En fait, la plupart des compétitions échouent parce que. Un exemple célèbre est le concours indien d'avions de combat multirôle moyen (MMRCA), que l'Inde a organisé trois fois dans une vaine tentative d'acheter 108 avions de combat modernes. Après une décennie de concurrence et toujours pas de combattant, le Premier ministre indien Narendra Modi a finalement décidé d'abandonner la concurrence et de signer un accord de gouvernement à gouvernement (G2G) avec la France pour acheter 36 Dassault Rafales. Maintenant, l'Inde semble avoir lancé un autre concours pour acheter de nouveaux chasseurs, mais il est très probable que celui-ci aussi sera abandonné, et que l'Inde achètera probablement des Rafales supplémentaires pour sa marine aussi parce qu'il n'a aucun sens d'introduire un autre type de chasseur. Le facteur majeur du succès de Rafale en Inde, et plus tard en Egypte et au Qatar, est que le gouvernement français a finalement accepté un accord G2G, ce qui a donné à l'acheteur l'assurance que l'accord est soutenu, et sera contrôlé, par le gouvernement du fabricant, et que l'équipement est construit selon les mêmes spécifications et la même qualité que pour le gouvernement vendeur. La cerise sur le gâteau, c'est qu'il y a peu ou pas de risque de corruption ou d'autres irrégularités - ou du moins elles sont beaucoup moins nombreuses que dans le cas d'un accord commercial entre un fabricant et un acheteur gouvernemental. D'autres pays ont organisé des compétitions de chasseurs sans interruption pendant des années, sans parvenir à une conclusion satisfaisante, perdant ainsi du temps et de l'argent. C'est notamment le cas de la Bulgarie et de la Slovaquie, pour ne citer que deux pays européens qui n'ont pas encore trouvé une solution satisfaisante à leur besoin d'acheter un nouveau chasseur. Concours imaginaire du Canada Une autre manipulation bien connue a été tentée par le premier ministre canadien de l'époque, Stephen Harper, encore une fois en faveur du F-35. Un jour, Harper annonça que le F-35 avait gagné un concours, et serait donc commandé pour la Force aérienne canadienne - bien qu'aucune compétition n'ait eu lieu, en fait, et que le F-35 n'avait été secrètement choisi que par Harper et quelques officiers militaires aux vues similaires. Cet exemple montre une raison pour laquelle les gouvernements favorisent les concours, ou dans ce cas l'apparence de la concurrence : ils propagent l'impression d'un concours équitable, où les concurrents sont objectivement comparés les uns aux autres avant que le meilleur soit finalement sélectionné après que les candidats moins appropriés soient éliminés. C'est tout ce que la population veut généralement entendre, car les détails ont tendance à ennuyer les profanes pour qu'ils s'endorment, sinon à mourir. C'est pourquoi Harper a joué en disant que le F-35 avait gagné un concours inexistant, et il l'aurait probablement gagné sans l'intégrité d'un ancien ministre de la Défense, Alan Williams, et le courage du directeur parlementaire du budget Kevin Page et du vérificateur général Michael Ferguson, qui a révélé, documenté et expliqué l'étendue réelle des mensonges de Harper. Le Brésil est un autre exemple d'un pays où une compétition de combattants s'est effondrée. Dans ce cas, elle s'est terminée lorsque le président français Nicolas Sarkozy a annoncé que Rafale avait gagné, et a tordu le bras du président brésilien Luis Ignacio Lula pour le dire en public. Sarkozy est rentré chez lui, et Lula a été remplacé par un collègue du parti, qui a rapidement examiné les options, a choisi le Saab Gripen-E et a signé un accord G2G avec la Suède pour organiser son co-développement et sa coproduction au Brésil. Des concours à profusion ? Si les compétitions sont souvent utilisées pour acheter des avions de combat, elles sont aussi utilisées pour d'autres types d'équipements de défense, et elles échouent là aussi. L'exemple le plus récent est celui de la Slovaquie où, après trois ans d'exploitation d'un réseau international de radars 3D, le ministre de la Défense Peter Gajdoš a déclaré que " sur la base des analyses disponibles, les ventes de gouvernement à gouvernement (G2G) se sont avérées être la méthode la plus efficace et transparente d'achat d'équipements de défense, dans la mesure où les livraisons et les prix sont garantis par le gouvernement vendeur. Et surtout, cette méthode d'achat exclut toute forme de corruption." Dans un communiqué de presse du 16 juin, le ministère slovaque de la défense a déclaré qu'il "s'oppose aux allégations selon lesquelles un appel d'offres est la seule méthode transparente de passation des marchés". Le ministre a ajouté qu'au lieu de cela, " nous procédons strictement conformément à la législation en vigueur et aux transactions de gouvernement à gouvernement[qui] sont absolument transparentes ". Les États-Unis, qui sont de loin le plus grand exportateur d'armes au monde, vendent leurs armes par le biais du processus de ventes militaires à l'étranger (Foreign Military Sales (FMS)). Elle signe un accord avec le gouvernement du client, ajoute l'équipement d'exportation à ses propres commandes et livre l'équipement à l'acheteur, assumant l'entière responsabilité juridique de l'opération et s'assurant qu'il n'y a pas d'irrégularités de paiement au niveau gouvernemental, bien que les fabricants d'équipement d'origine prennent souvent toutes les mesures qu'ils jugent nécessaires pour graisser les roues du commerce. En fait, pour continuer avec la Belgique à titre d'exemple, la procédure RFGP originale demandait que le gouvernement de l'avion sélectionné signe un accord G2G avec la Belgique couvrant la vente et la livraison effective de l'avion, en plus de la concurrence internationale conduisant à la sélection du vainqueur. Tout cela est inutilement compliqué. Si la Belgique voulait acheter le F-35, pourquoi, comme la plupart des autres pays européens qui l'ont choisi, est-elle passée par la rigidité d'un "concours" au lieu d'annoncer simplement qu'elle achetait cet avion ? C'est ce qu'ont fait la Grande-Bretagne, la Norvège et l'Italie lorsqu'ils ont acheté le F-35, et si leur décision a également été critiquée à l'époque, c'est à cause du coût et/ou des problèmes techniques de l'avion, et non pas parce que leur procédure de sélection souveraine était imparfaite. C'est aussi la façon dont l'Italie a vendu l'Eurofighter au Koweït - un accord G2G qui était détenu de si près par les deux gouvernements que très peu de gens savaient qu'il était même en cours d'élaboration lorsqu'il a été annoncé en grande pompe par le gouvernement italien. Et, comme pour les autres transactions G2G, il n'y a pas eu de plaintes de la part d'autres fabricants, pas d'accusations d'irrégularités ou de corruption. En conclusion, il est clair que les concours, initialement destinés à assurer l'équité dans les marchés publics, l'égalité des chances pour tous les soumissionnaires et la sélection finale du meilleur produit au prix le plus bas, ne cochent aucune de ces mêmes cases. De plus, ils sont simples à manipuler et offrent peu de recours effectif aux soumissionnaires perdants qui, après avoir perdu un appel d'offres dans lequel ils ont dépensé beaucoup pour concourir, se sentent en droit de savoir exactement pourquoi et comment ils ont perdu. Tout cela conduit à la conclusion que les compétitions ne valent pas leur prix et, pour employer un terme à la mode, ne sont pas adaptées à l'usage en ce qui concerne l'équipement de défense. Les pays souverains devraient revenir à la méthode traditionnelle d'achat d'armes - regarder sur le terrain, demander des propositions et des prix, puis acheter le produit jugé le plus approprié - en sachant que les transactions directes G2G sont les moins risquées de toutes les méthodes d'achat. 3 6 Quote Share this post Link to post Share on other sites
TarpTent 4,556 Posted June 25, 2018 Il y a 1 heure, Picdelamirand-oil a dit : En outre, M. Vandeput a insisté - sans aucun avis juridique à l'appui et en contradiction avec la clause de non-responsabilité figurant dans son propre document RFGP - sur le fait qu'il était légalement tenu de compléter le concours et qu'il ne pouvait donc même pas regarder l'offre française. Je n’ai pas la prétention d’avoir suivi ce fil de discussion dans les moindres détails, mais je ne me souviens pas que l’on ait abordé ce point. On a le détail de cette clause quelque part ? Peut-être que cela répondra vraiment à la question que je posais quelques pages plus avant dans ce fil, à savoir : LM ou Airbus peuvent-il réellement intenter un procès si la Belgique venait à choisir l’offre française, c’est à dire ne pas tenir compte du RFGP au final ? Quote Share this post Link to post Share on other sites
Picdelamirand-oil 12,509 Posted June 25, 2018 (edited) il y a 11 minutes, TarpTent a dit : Je n’ai pas la prétention d’avoir suivi ce fil de discussion dans les moindres détails, mais je ne me souviens pas que l’on ait abordé ce point. On a le détail de cette clause quelque part ? Peut-être que cela répondra vraiment à la question que je posais quelques pages plus avant dans ce fil, à savoir : LM ou Airbus peuvent-il réellement intenter un procès si la Belgique venait à choisir l’offre française, c’est à dire ne pas tenir compte du RFGP au final ? Non mais il faut que la Belgique y mette les formes: Elle déclare l'appel d'offre infructueux Elle annule la procédure qui a conduit à un appel d'offre infructueux Elle signe un accord de gouvernement à gouvernement avec la France. Et voilà. Pas attaquable car dans le RFGP il est dit que la Belgique peut interrompre la procédure à tous moment sans avoir à se justifier. La procédure de gouvernement à gouvernement est admise par l'OMC pour les armes sans justifications non plus. Mais en plus de 6 mois les Belges n'ont pas été capables de donner un avis juridique.... Edited June 25, 2018 by Picdelamirand-oil 1 1 1 2 Quote Share this post Link to post Share on other sites
Skw 5,908 Posted June 25, 2018 (edited) A supprimer. Edited June 25, 2018 by Skw Réponse postée en même temps que Pic et exactement de la même teneur. Quote Share this post Link to post Share on other sites
Boule75 9,177 Posted June 25, 2018 @Picdelamirand-oil : M. Giovanni de Briganti a bien raison de faire remarquer que les appels d'offre ne sont pas l'alpha et l'oméga des procédures d'achat, qu'ils peuvent être truqués, détournés et donner lieux à des manœuvres répréhensibles, etc... En revanche, son insistance à prétendre que "les ventes de gouvernement à gouvernement (G2G) se sont avérées être la méthode la plus [...] transparente d'achat [...]" ou que "cette méthode d'achat exclut toute forme de corruption" fait doucement rigoler. Les contre-exemples abondent de ventes de gré à gré délicieusement opaques et ayant donné lieu à pots de vin. Quant à moi je suis persuadé qu'il n'existe pas de méthode interdisant la corruption, et que tout ceux qui entendent lutter contre ce fléau feraient bien de s'en persuader. Les grands marchés sans corruption c'est un peu comme les poubelles sans cafard : ça existe, sûrement. 1 1 5 Quote Share this post Link to post Share on other sites
web123 651 Posted June 25, 2018 Il y a 16 heures, Bat a dit : C'est ton droit de le considérer. Il n'en demeure pas moins que c'est au départ de ce "logiciel" que les responsables politiques belges envisagent la question, et donc apprécieront les propositions des uns et des autres (dont la proposition française). La position que tu donnes me fait penser à des "pseudo pro-européens surtout de gauche" (qu'on a en France, et peut-être en Belgique je n'en sais rien). On prétend être pro-européen, même l'être plus que les autres, car on demande l'idéal. Or demander l'idéal est irréaliste et finalement ce n'est pas pro-européen. Ça ne sera jamais fait, c'est connu d'avance par tout le monde. C'est que de la posture pour ne pas reconnaitre que finalement on est euro sceptique (ce qui est mal vu). Quand je dis que c'est que du blabla, c'est l'expression soft de mon avis. L'autre façon de voir est une position attentiste, donc par définition qui n'est ni pro ni anti. On attend que les autres fassent et on suit. Il y a 13 heures, Bat a dit : Peut-être le sous-estiment-ils, peut-être ont-ils tort, mais la vision est clairement: définissons un cadre politique, les aspects techniques et la plomberie industrielle viendra après, pour opérationnaliser ce cadre. Il ya une cohérence à cette vision, même si on peut la critiquer: faire autre chose reviendrait à donner à Dassault et à la France les clés de la politique de défense européenne à venir, et la Belgique est contre l'idée que ce soit un industriel ou un seul gouvernement qui définisse le cadre futur. Elle a une vision de l'Europe reposant sur le compromis et le consensus, pas sur le génie éclairé qui entraîne tous les autres. Ce faisant, elle se plante peut-être, mais ça va être dur de convaincre les politiciens belges à la doctrine du génie éclairé dans la mesure où c'est aux antipodes de de leur culture politique. Si je te prends au mot, les Belges pensent qu'il vaut mieux une européen de la défense dominée par les USA que par un pays européen... Quote Share this post Link to post Share on other sites
Phobos 1 Posted June 25, 2018 (edited) Le 24/06/2018 à 20:43, mehari a dit : Juste une chose: j'apprécie énormément qu'on considère mes contributions comme dignes d'être citées mais ma parole n'est absolument pas parole d'évangile, spécialement sur le fonctionnement interne du Ministère de la Défense ou de la Défense elle-même. Je ne suis qu'un étudiant en ingénierie civile, absolument pas un militaire (contrairement, je crois, à @LYS 40). Si il dit que je me suis gourré, il aura probablement raison. Cependant, j'ai fait la supposition que l'état-major est nommé par la direction politique, avec probablement consultation des instances en place, et qu'un De Crem, avec le lobbying qu'il a fait (et fait toujours par ailleurs) ne se serait pas privé d'en profiter pour nommer des officiers partageant ses vues, d'où le fait que la direction actuelle de la Défense aimerait beaucoup avoir le F-35, ce qui n'est pas forcément le cas pour d'autres officiers à des échelons inférieurs (même si une frange veut quand même le Lightning II, en témoigne Luc Gennart). Perso je n'y crois pas trop à ces théories du complot comme quoi De Crem aurait eu besoin d'imposer le F-35 au sein de l'Etat-Major. Je pense que le F-35 a toujours été perçu comme étant le successeur naturel du F-16 au sein de la Faéb et ce depuis longtemps. Les raisons sont multiples: attrait de participer à un programme multinational (comme on l'a fait avec le F-16), interopérabilité avec nos alliés les plus proches, appareil monomoteur et relativement abordable (OK, du moins au début... ), fétichisme pour le matos US après l'expérience du F-104 et F-16, compatibilité avec les infrastructures et stocks de munitions existants, capacité nucléaire, etc. Ne pas sous estimer non plus l'impact qu'a pu avoir le partenariat EPAF (European Participating Air Forces - le "club F-16" européen) entre la Belgique, le Danemark, la Norvège et les Pays-Bas. Une initiative couronnée de succès qui a procuré des avantages substantiels: modernisation en commun, partage des coûts de développement lors de chaque upgrade, économies d'échelle, échange d'informations, partage d'équipement, etc. Il est clair que la Faéb doit être assez réticente à l'idée de perdre ces liens étroits tissés avec ces autres forces aériennes au cours des quatre dernières décennies et doit voir avec le F-35 le moyen de continuer ce modèle. A noter que dès... 1999, bien avant l'ère De Crem, la Faéb marquait déja sa préférence pour le futur F-35 (encore appelé uniquement JSF en ce temps-là) en vue de remplacer les F-16. C'était à l'époque où la Belgique avait été invité à rejoindre le programme et que les toutes premières questions sur le futur remplacement des F-16 commençait à se poser: Citation octobre 1999 - Bruit de couloir - Remplacement des F-16 - la Belgique donnait sa préférence au nouveau J.S.F. Au cours d'une interview accordée le 18 septembre à la revue Air Forces Monthly, le chef de l'Unité de planification de la Force Aérienne belge, le Colonel Gérard Van Caelenberge, a déclaré que pour le remplacement de ses F-16, la Belgique donnait sa préférence au nouveau Joint Strike Fighter (JSF). "il offre de nombreux attraits", a-t-il fait remarquer en ajoutant que l'on s'attendait à ce que le JSF soit moins cher que ses trois concurrents principaux que sont l'Eurofighter Typhoon, le Dassault Rafale et le Saab/Bae Gripen. Il fit observer que : "Nous aurions l'avantage de participer au projet depuis sa création. De plus, plusieurs de nos partenaires semblent également désireux d'opter pour le JSF." Actuellement, il est prévu que les F-16 restent en service jusqu’en 2015. Toutefois, si le JSF est choisi, les 90 F-16 en service ne seraient pas remplacés sur une base de un pour un. http://www.ailes-militaires-belges.be/index.php?option=com_content&view=article&id=174&Itemid=663&lang=fr#remplacement des f-16 Propos tenus par le Colonel Gérard Van Caelenberge, chef de l'Unité de planification de la Faéb et plus tard patron de celle-ci entre 2005 et 2009 ensuite CHOD entre 2012 et 2016. Sa remarque sur le prix projété inférieur du JSF par rapport aux Eurocanards fait un peu sourire avec le recul... (premier post sur ce forum pour moi depuis plus de de 12(!) ans soit dit en passant^^. Juste un "lurker" de nos jours mais consulter ce fil m'a donné l'envie de participiter à nouveau :happy:. Pas mal de bonnes interventions sur ce dossier plein de rebondissements.) Edited June 26, 2018 by Phobos 4 1 1 Quote Share this post Link to post Share on other sites
Clairon 2,605 Posted June 26, 2018 Je crois nettement plus à la théorie exposée par Phobos (on ne change pas quelque chose qui marche bien et a offert des avantages pendant près de 40 ans) qu'à un quelconque complot. Le F16 a été tellement apprécié (et il faut reconnaitre que c'est un sacré avion), que l'on désire rester dans cette manière de travailler. Clairon 1 1 Quote Share this post Link to post Share on other sites
Gallium nitride 1,087 Posted June 26, 2018 Il me semble, je peux me tromper, qu'il n'a jamais été fait mention d'une théorie du complot. Dire que la procédure est un miroir aux alouettes ne signifie pas qu'il y a un complot et l'argument de la continuité naturelle est recevable mais incompatible avec une procédure dont l'équité est mise en avant. 4 1 Quote Share this post Link to post Share on other sites