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Allemagne


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1 minute ago, Skw said:

Annegret Kramp-Karrenbauer aurait l'intention de démissionner de son poste de chef de parti et renoncerait à sa candidature au poste de chancelière. C'est ce qu'elle a annoncé au comité exécutif de la CDU, suite notamment à la crise ouverte ayant marqué le parti suite à une alliance avec l'extrême droite (AfD) en Thuringe.

https://www.welt.de/politik/deutschland/article205730443/CDU-AKK-verzichtet-auf-Kanzlerkandidatur-und-will-Parteivorsitz-abgeben.html

 

Mais reste ministre de la Défense?

Qui serait en piste pour la succession?

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il y a 16 minutes, mehari a dit :

Mais reste ministre de la Défense?

Apparemment... à la demande de Merkel d'après ce qui se dit.

 

il y a 16 minutes, mehari a dit :

Qui serait en piste pour la succession?

Bonne question. Friedrich Merz a les crocs et les appuis pour cela. L'article n'est pas intégralement ouvert aux non abonnés, mais on peut néanmoins accéder à de premiers éléments :

https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/11/05/friedrich-merz-l-anti-merkel-nouvelle-coqueluche-de-la-cdu_5378870_3214.html

 

Pour compléter, Focus identifie 4 candidats potentiels : Friedrich Merz, Jens Spahn, Armin Laschet, Markus Söder

https://www.focus.de/politik/deutschland/kramp-karrenbauer-will-nicht-kanzlerin-werden-kandidaten-cdu_id_11647726.html

Ce sont plus ou moins les mêmes noms qui reviennent dans les émissions traitant de cette actualité. En live, pour ceux qui comprennent l'allemand 

 

Modifié par Skw
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Il y a 1 heure, Skw a dit :

Annegret Kramp-Karrenbauer aurait l'intention de démissionner de son poste de chef de parti et renoncerait à sa candidature au poste de chancelière. C'est ce qu'elle a annoncé au comité exécutif de la CDU, suite notamment à la crise ouverte ayant marqué le parti suite à une alliance avec l'extrême droite (AfD) en Thuringe.

https://www.welt.de/politik/deutschland/article205730443/CDU-AKK-verzichtet-auf-Kanzlerkandidatur-und-will-Parteivorsitz-abgeben.html

En français :

https://www.courrierinternational.com/depeche/allemagne-la-dauphine-designee-de-merkel-jette-leponge.afp.com.20200210.doc.1ov796.xml

 

Pour moi c'est un soulagement.

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il y a 21 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

Pour moi c'est un soulagement.

Je ne sais pas trop comment il faut voir la chose. J'ai quelques doutes:

* d'une part sur le profil du remplaçant : on n'est notamment pas à l'abri d'un Schäuble-la-Réincarnation qui braquerait pas mal de monde et compliquerait tout projet sur le continent européen.

* d'autre part sur le futur de la CDU : la période est assez importante pour le parti car il y a une certaine tendance à l'effritement, avec la crainte qu'il ne soit en mesure de séduire au-delà de son électorat vieillissant ; nul ne sait ce que deviendrait la scène politique allemande une fois la CDU trop affaiblie pour vraiment peser.

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https://www.lemonde.fr/international/article/2020/02/10/en-allemagne-akk-renonce-a-succeder-a-angela-merkel_6029053_3210.html (10 février 2020)

Le jour de la victoire de M. Kemmerich, elle a immédiatement réclamé la tenue de nouvelles élections en Thuringe. Pour cela, une majorité des deux tiers des élus régionaux de ce Land d’ex-Allemagne de l’Est était nécessaire, dont notamment ceux de la CDU. Or ceux-ci ont tenu tête à la présidente du parti, qui n’est pas parvenue à imposer son autorité malgré sa venue, jeudi soir, à Erfurt, pour une réunion de plus de cinq heures avec les élus conservateurs de Thuringe.

Cela veut donc dire que la situation reste bloquée en Thuringe.

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https://www.theguardian.com/world/2020/feb/10/annegret-kramp-karrenbauer-to-quit-as-cdu-leader-amid-far-right-firewall-row

Merkel aurait accepté la démission de son successeur désigné, qui était auparavant premier ministre du Land de Sarre, à la frontière française, tout en faisant savoir qu'elle souhaitait que l'AKK reste ministre de la défense.

Incroyable ! Comme si la présidente de la CDU était responsable non pas devant les gens qui l'ont élue (les délégués au congrès de la CDU) mais devant Merkel, sorte de reine de droit divin, de papesse à qui il faut demander la permission pour tout.

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35 minutes ago, Skw said:

Je ne sais pas trop comment il faut voir la chose. J'ai quelques doutes:

* d'une part sur le profil du remplaçant : on n'est notamment pas à l'abri d'un Schäuble-la-Réincarnation qui braquerait pas mal de monde et compliquerait tout projet sur le continent européen.

* d'autre part sur le futur de la CDU : la période est assez importante pour le parti car il y a une certaine tendance à l'effritement, avec la crainte qu'il ne soit en mesure de séduire au-delà de son électorat vieillissant ; nul ne sait ce que deviendrait la scène politique allemande une fois la CDU trop affaiblie pour vraiment peser.

En même temps, ça reste un pays qui produit toujours beaucoup de vieux tous les ans (plus que de jeunes), et ils tiennent à leurs retraites, ce qui continue à constituer la pierre angulaire de tout programme de la CDU. Quoiqu'on veuille en penser, et malgré les changements de l'électorat avec le temps, la majorité des gens ne reste pas attachée viscéralement au même parti, ou aux mêmes lignes idéologiques, sur la durée d'une vie. 

Qu'après cela, la CDU ait eu, de même que le SDP, plus de mal à se trouver une identité vendeuse et capable de clairement se marquer, c'est un problème pour eux, que le problème de l'immigration massive a mis plus en évidence, la confinant de plus en plus à un parti centriste pris dans le "consensus mou", et du coup plus difficile à cerner. Le fait qu'on y trouve des tendances diverses qui semblent avoir plus de mal à coexister qu'auparavant n'arrange pas les choses et favorise l'effritement que tu mentionnes. 

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https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/rueckzug-von-akk-das-ende-einer-tragischen-heldin-16626540.html (10 février 2020)

Car ce dilemme consiste en grande partie à savoir quelles conséquences le parti doit tirer de la montée de l'ADF - une montée qui s'explique difficilement sans le mandat d'Angela Merkel. Dernièrement, Mme Kramp-Karrenbauer avait donné l'impression qu'elle avait influencé le parti thuringien à un stade précoce en fixant un cap clair. Mais il n'y a jamais eu de ligne de conduite claire en la matière, ni au siège du parti ni à la Chancellerie. Il ne suffisait pas que la Secrétaire générale emploie les mots "nazi" ou "fasciste" en parlant de l'AfD. Pourquoi ce parti a-t-il pu voir le jour ? quel champ les partis populaires ont-ils laissé en jachère ? les mots de condamnation ne fournissent pas de réponse à ces questions.

il y a 13 minutes, Tancrède a dit :

Quoiqu'on veuille en penser, et malgré les changements de l'électorat avec le temps, la majorité des gens ne reste pas attachée viscéralement au même parti, ou aux mêmes lignes idéologiques, sur la durée d'une vie. 

Il faudrait en plus que les partis eux-mêmes aient le désir ou la capacité de garder la même ligne idéologique pendant des décennies, ce qui est loin d'être le cas.

Une des thèses explicatives de la montée de l'AfD serait que la CDU a plus changé sur l'immigration que telle partie de l'électorat qui lui était jusqu'alors acquise.

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Pourquoi les conseillers régionaux CDU de Thuringe refusent-ils de s'auto-dissoudre et d'organiser de nouvelles élections ?

https://www.lesechos.fr/monde/europe/angela-merkel-sauve-son-gouvernement-pas-son-parti-1170327 (8 février 2020)

Les conséquences pourraient être catastrophiques pour les démocrates-chrétiens. Ils perdraient ainsi près de 10 points à 12 % tandis que le FDP tomberait sous la barre des 5 % exigés pour siéger au parlement régional. Le plus grand gagnant serait die Linke qui grimperait de six points à 37 % et pourrait former une majorité avec le SPD (+0,8 point à 9 %) et les Verts (+1,8 point à 7 %), avec lesquels il ne peut pour l'heure qu'organiser un gouvernement minoritaire.

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Il y a 1 heure, Tancrède a dit :

En même temps, ça reste un pays qui produit toujours beaucoup de vieux tous les ans (plus que de jeunes), et ils tiennent à leurs retraites, ce qui continue à constituer la pierre angulaire de tout programme de la CDU. Quoiqu'on veuille en penser, et malgré les changements de l'électorat avec le temps, la majorité des gens ne reste pas attachée viscéralement au même parti, ou aux mêmes lignes idéologiques, sur la durée d'une vie.

C'est un calcul qui parait de plus en plus fragile aux yeux des analystes politiques allemands. D'après les analyses des déclarations après suffrages*, beaucoup (environ 1.240.000 votants) de ceux qui avaient côté CDU/CSU aux élections du Bundestag  2017 ont voté Grüne aux élections européennes de 2019**, qui furent considérées comme une claque pour l'Union. Il s'agit du principal transfuge de voix, si l'on fait abstraction des environ 3.190.000 votants de la CDU/CSU en 2017 qui se seraient abstenues en 2019. Contrairement à toutes attentes, les Verts auraient donc fait quasiment autant de dégât à la CDU/CSU qu'au SPD entre ces deux suffrages. Il n'est pas dit que ceux qui sont partis chez les Verts reviendront nécessairement à la CDU/CSU ou au SPD ou sinon peut-être en ordre dispersé. A l'inverse, la CDU/CSU aurait récupéré très peu de voix de transfuges, la majorité des effectifs (540.000 votants) provenant de la SPD (alors qu'environ 560.000 votants auraient fait le chemin inverse). Autrement dit, la CDU/CSU n'a pu compter que sur ses anciens électeurs ou presque pour conserver un nombre de suffrages encore acceptable. Elle n'en a pas vraiment séduit de nouveaux. De ce point de vue, le SPD semble avoir attiré davantage de nouveaux électeurs, que ce soit en valeur proportionnelle ou même en valeur absolue.

La CDU/CSU n'est sûrement pas finie à moyen terme, sachant qu'elle compte encore une base importante d'électeurs, mais il y a tout de même des questions qui se posent pour l'avenir. Et ces doutes participent d'ailleurs aux tensions qui traversent actuellement la CDU/CSU. Il y a certes des questions de personnalités qui souhaitent faire leur place, des orientations qui veulent s'affirmer par rapport à d'autres, des différends entre Ouest et Est, mais aussi des interrogations plus stratégiques quant à la manière d'attirer de nouveaux électeurs tout en tenant à distance l'AfD.

* https://www.spiegel.de/politik/ausland/eu-wahl-die-gruenen-holen-mehr-als-zwei-millionen-stimmen-von-spd-und-union-a-1269092.html (voir le graphique dynamique en milieu d'article et compréhensible pour des non germanophones: les liens indiquent les transferts de vote entre 2017 et 2019, Nichtwähler étant les non votants, Erstwähler étant les primo-votants, Verstorbene étant les personnes décédées : les mauvaises langues diront que ce sont les électeurs fantômes de Jean Tibéri >> enfin une stratégie de sortie de crise pour la CDU/CSU ^^)

* A prendre avec des pincettes car on n'est pas sur les mêmes élections. Néanmoins, la CDU/CSU s'est également pris des grosses claques dans la majorité des élections régionales (Landtag) qui ont suivi en 2019.

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Une des multiples questions à poser serait de savoir dans quelle mesure ces phénomènes sont liés à la CDU elle-même en tant que choix de vote, à l'une ou l'autre de ses factions ou tendances affichées, à l'impression de bordel qu'elle peut produire, ou à Merkel elle-même qui incarne le tout avec un degré de personnalisation, au moins apparent, qui la rend de fait directement responsable de beaucoup de choses aux yeux de l'électeur. 

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Il y a 3 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Pour moi c'est un soulagement.

Elle était la pire option selon toi?

Il y a 2 heures, Rufus Shinra a dit :

Pareil. Après, faut voir qui arrivera à sa place, on risque quand même d'avoir de beaux gros atlantistes en remplacement.

Voir débarquer des atlantistes qui mettraient encore plus le souk dans les projets franco-allemands aurait au moins l'avantage de mettre fin à la farce plus tôt que prévu...

Il y a 2 heures, Skw a dit :

Je ne sais pas trop comment il faut voir la chose. J'ai quelques doutes:

* d'une part sur le profil du remplaçant : on n'est notamment pas à l'abri d'un Schäuble-la-Réincarnation qui braquerait pas mal de monde et compliquerait tout projet sur le continent européen.

* d'autre part sur le futur de la CDU : la période est assez importante pour le parti car il y a une certaine tendance à l'effritement, avec la crainte qu'il ne soit en mesure de séduire au-delà de son électorat vieillissant ; nul ne sait ce que deviendrait la scène politique allemande une fois la CDU trop affaiblie pour vraiment peser.

Quels sont tes pronostics/espoirs/craintes?

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il y a 12 minutes, Patrick a dit :

Elle était la pire option selon toi?

J'en sais rien, je n'analyse pas la politique Allemande (même pas la française :laugh:) Mais c'était une conne. Un peu comme notre ministre actuel de l'écologie.

Modifié par Picdelamirand-oil
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il y a 8 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

J'en sais rien, je n'analyse pas la politique Allemande (même pas la française :laugh:) Mais c'était une conne. Un peu comme notre ministre actuel de l'écologie.

Tu fais référence à sa sortie sur le fait que l'Allemagne ne pouvait "pas acheter des F-35 parce qu'il y a le SCAF" je suppose? (comme si le NGF était une gêne alors que c'est une demande des allemands à l'origine)

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à l’instant, Patrick a dit :

Tu fais référence à sa sortie sur le fait que l'Allemagne ne pouvait "pas acheter des F-35 parce qu'il y a le SCAF" je suppose? (comme si le NGF était une gêne alors que c'est une demande des allemands à l'origine)

Il y a pire, par exemple elle proposait de transformer notre siège au conseil de sécurité en siège pour l'Europe et autre balivernes liées à notre dissuasion. Quant à notre ministre de l'écologie il a demandé à EDF d'étudier un scénario 100% renouvelable.

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Il y a 6 heures, Tancrède a dit :

Une des multiples questions à poser serait de savoir dans quelle mesure ces phénomènes sont liés à la CDU elle-même en tant que choix de vote, à l'une ou l'autre de ses factions ou tendances affichées, à l'impression de bordel qu'elle peut produire, ou à Merkel elle-même qui incarne le tout avec un degré de personnalisation, au moins apparent, qui la rend de fait directement responsable de beaucoup de choses aux yeux de l'électeur. 

Très bonne question... à laquelle je ne saurai pas répondre finement. J'ai tendance à penser - sans être à l'abri de me planter - qu'il faut sans doute analyser un peu différemment les électeurs que la CDU/CSU a perdu dans les transfuges, ceux qui ont choisi l'abstention et ceux qui ne sont jamais venus renforcer son électorat.

Par ailleurs, il faut sans doute analyser cette crise au regard d'une évolution de la scène politique allemande. Jusqu'au milieu des années 2000, la situation était assez facile à lire. Il y avait bien des coalitions, mais celle-ci étaient endogames pour le dire ainsi. Lorsque la gauche avait le pouvoir, le SPD gouvernait avec les Verts. Lorsque la droite avait le pouvoir, l'Union gouvernait avec la FDP. Désormais, les coalitions sont beaucoup plus bigarrées, ce qui suppose pour les partis les intégrant de tirer un trait sur une bonne partie du programme. En façade, les électeurs comprennent généralement bien que le parti pour lequel ils ont voté aient à faire des concessions. Dans les faits, je me demande si cela ne se paye pas sur le long terme, lors des élections ultérieures. Avant que cela n'atteigne la CDU/CSU,  la SPD en a fait les frais, en l'occurrence sous l'effet d'une Merkel ayant bien manœuvré. D'ailleurs, il devient ces derniers temps de plus en plus difficile de constituer de nouvelles coalitions, non seulement parce que l'électorat est de plus en plus éclaté (chez les jeunes générations, on a d'ailleurs d'autant plus tendance à vote pour des partis a priori anecdotiques), mais aussi parce que les partis sont de plus en plus tièdes à intégrer des ensembles qui leur seraient trop défavorables. Généralement, on accepte d'être le deuxième larron dans une coalition (et encore...), mais moins le troisième larron qui tient les chandelles et voit le premier faire ses concessions au deuxième. A noter néanmoins que les Verts ont assez fréquemment intégré ces coalitions, que ce soit au niveau du Bundestag ou des Landtage, avec un certain succès... mais sans doute le parti a-t-il réussi à mieux faire passer ses éléments de programme.

 

Il y a 5 heures, Patrick a dit :

Quels sont tes pronostics/espoirs/craintes?

J'aurais bien du mal à donner un pronostique. Comme évoqué plus haut, on peut tout à fait imaginer qu'une aile conservatrice reprenne le dessus, avec par exemple la montée en puissance d'un Friedrich Merz, qui fait tout depuis un moment pour déboulonner Angela Merkel. Il faut dire que celle-ci avait tout fait pour l'évincer de la direction parlementaire de la CDU entre 2002 et 2004, sachant qu'elle avait sans doute également ses raisons d'agir ainsi. Bref, une entente cordiale ! Mais je pense justement, peut-être à tort, que ce genre de profils ne parviendra pas à renforcer sur le long terme la position de la CDU/CSU sur l'échiquier politique allemand. La ligne conservatrice et droitière de Friedrich Merz permettra sans doute de regagner des voix parmi ceux qui s'étaient abstenus. En revanche, je le vois difficilement regagner des voix du côté de l'AfD ou en provenance d'autres partis.

Et pour un renouvellement, on fait tout de même mieux qu'une figure qui a commencé sa carrière politique en 1989, avec une pause il est vrai d'une dizaine d'années dans le milieu des affaires. Il risque de plaire en France : depuis 2016, il siège au conseil de surveillance de Blackrock. Avec un salaire annuel d'environ un million d'euros brut, il considère ne pas faire partie de la classe supérieure :laugh: M'enfin, il est, d'après les derniers sondages, le nom qui ressort le plus souvent comme candidat préféré à la chancellerie parmi les personnes interrogées et se déclarant comme électeurs CDU/CSU, ce qui est important dans un système électoral à l'allemande. Autrement dit, il n'est pas impossible du tout qu'il devienne chancelier à terme. En revanche, j'ai plus de doute sur sa capacité à garantir pour la CDU/CSU une prédominance sur la vie politique allemande sur le long terme.

A noter, d'un point de vue défense et relations internationales, que Friedrich Merz est président de Atlantik-Brücke, une association fondée en 1952, qui vise à intensifier la coopération entre l'Allemagne, l'Europe et l'Amérique à tous les niveaux. Il considère que Trump est dans le juste quand il demande aux Etats européens de consacrer davantage de budget à la défense.

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 @Skw, je souscris, si je l'ai compris, à ton analyse:

Entre les rapprochements nécessaires à chaque scrutin, dû au système allemand, la prise en compte des electorats, leurs compositions et leurs évolutions dans le temps (générations, gagner des voix au prochain scrutin) semble condamner un parti pour le suivant.

Parier sur la gauche ou la droite de son parti, avec un electorat changeant est risqué et rends les coalitions plus temporaires ou incertaines. 

Mon analyses est que ce pourquoi les allemands ont voté autour des années 2000, pour une Allemagne économiquement forte dans un processus de mondialisation qui imposait un consensus de sacrifices [gerhard schröder] évolu. Cela la renvoie de facto à ses questions internes ou le "soyons fort économiquement et le reste suivra" n'est plus de mise . La démondialisation, le retour des protectionnismes y joue un grand rôle et ne facilite pas la définition d'un projet commun. 

Edit: Skw is back :smile:

Modifié par Phacochère
Syntaxe, toussa. mais pas sens
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Il y a 9 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Pour moi c'est un soulagement.

 

Il y a 8 heures, Rufus Shinra a dit :

Pareil. Après, faut voir qui arrivera à sa place, on risque quand même d'avoir de beaux gros atlantistes en remplacement.

Faut voir en effet.

Charybde, Scylla, toussa :unsure: ...

 

Il y a 7 heures, Wallaby a dit :

Pourquoi les conseillers régionaux CDU de Thuringe refusent-ils de s'auto-dissoudre et d'organiser de nouvelles élections ?

https://www.lesechos.fr/monde/europe/angela-merkel-sauve-son-gouvernement-pas-son-parti-1170327 (8 février 2020)

Les conséquences pourraient être catastrophiques pour les démocrates-chrétiens. Ils perdraient ainsi près de 10 points à 12 % tandis que le FDP tomberait sous la barre des 5 % exigés pour siéger au parlement régional. Le plus grand gagnant serait die Linke qui grimperait de six points à 37 % et pourrait former une majorité avec le SPD (+0,8 point à 9 %) et les Verts (+1,8 point à 7 %), avec lesquels il ne peut pour l'heure qu'organiser un gouvernement minoritaire.

En somme, la direction nationale de la CDU exige qu'ils tombent sur leur épée en un beau et vertueux suicide politique.

Car rien de moins ne saurait être moral. Puisque la situation est « Inexcusable », comme l'a fulminé Jupiter M'dame Merkel.

Mouais... j'avoue avoir quelque compréhension pour ces responsables régionaux peu convaincus par les oukases de la Chancelière.

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Il y a 10 heures, Wallaby a dit :

https://www.theguardian.com/world/2020/feb/10/annegret-kramp-karrenbauer-to-quit-as-cdu-leader-amid-far-right-firewall-row

Merkel aurait accepté la démission de son successeur désigné, qui était auparavant premier ministre du Land de Sarre, à la frontière française, tout en faisant savoir qu'elle souhaitait que l'AKK reste ministre de la défense.

Suivant les uns, elle "aurait accepté", suivant les autres, elle "regrette" :

https://www.lefigaro.fr/international/allemagne-crise-a-la-cdu-le-pouvoir-d-angela-merkel-dans-la-tourmente-20200210

«Je regrette cette décision», a commenté lundi la chancelière

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Le 25/09/2019 à 14:38, Skw a dit :

Cette montée en puissance de la question environnementale, c'est potentiellement le game-changer qui bouleversera la scène politique et redéfinira la distinction entre la gauche et la droite dans pas mal de pays. André Siegfried avait très bien conceptualisé cela en analysant la vie politique sous la troisième république française. A mesure que changent les questions de société clivantes, se renouvellent les distinctions gauche-droite, glissent progressivement certains partis politiques d'un côté de l'échiquier vers l'autre, puis disparaissent d'autres partis ou personnalités.

A posteriori, vu les votes en Thuringe, cela s'avère un mauvais pronostic.

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il y a une heure, true_cricket a dit :

A posteriori, vu les votes en Thuringe, cela s'avère un mauvais pronostic.

La Thuringe n'a rien à voir avec la situation politique dans le reste du pays. La Thuringe est un des rares Länder - ou sinon le seul - dans lequel les +60 ans votent plus à gauche que les jeunes (les jeunes votant essentiellement pour l'AfD) et notamment pour Die Linke alors que ce parti fait des scores particulièrement médiocres en Allemagne de l'Ouest. Die Linke est redevenu, devant l'AfD, le premier parti en Thuringe ! La CDU s'est effondrée alors qu'elle avait quasiment obtenu la majorité absolue en nombre de sièges (la moitié des sièges étant attribuées par circonscriptions et l'autre moitié à la proportionnelle) aux dernières élections de 2014. Les Verts avaient - comme dans tous les Länder de l'Est (hormis Berlin qui est un cas très particulier) - obtenu de mauvais résultats en 2014. Ils ont peu ou prou obtenu le même pourcentage de suffrages en 2019, mais ils perdent un siège sur les 6 qu'ils avaient, au jeu de la distribution des sièges par circonscriptions et à la proportionnelle. Autrement dit, les Verts sont tout proche de leur plafond qu'ils avaient obtenu en 2009. A noter en revanche que le FDP a fait une certaine percée... approchant les scores des Verts. De la même manière, ce score du FDP (5 % des voix et 5 sièges obtenus, contre 0 auparavant) aurait été mauvais au niveau national, mais il est réjouissant - même peut-être surprenant - pour eux dans ce contexte régional très particulier.

D'ailleurs, cela n'est pas tout à fait un hasard si la crise au sein de la CDU perce dans le contexte de la Thuringe. Les membres de la CDU locale, en plus d'être confrontés à un contexte très particulier et à devoir subir au niveau régional les orientations décidées par Merkel au niveau fédéral, n'ont à la base pas forcément les mêmes orientations ou encore les mêmes conceptions de la politique.

 

Il y a 18 heures, Phacochère a dit :

Entre les rapprochements nécessaires à chaque scrutin, dû au système allemand, la prise en compte des electorats, leurs compositions et leurs évolutions dans le temps (générations, gagner des voix au prochain scrutin) semble condamner un parti pour le suivant.

Je ne dirais pas condamner... mais cela exige une réelle subtilité. D'ailleurs, on pourra reconnaître à Merkel d'avoir été sacrément douée, en bénéficiant il est vrai des réformes opérées préalablement par Schröder, pour manœuvrer dans ce contexte politique nouveau depuis le milieu des années 2000.

 

Il y a 18 heures, Phacochère a dit :

Edit: Skw is back :smile:

Jusqu'à la prochaine interruption... entre l'agenda professionnel, qui connait ses temps forts et ses temps faibles, et les contretemps familiaux.

Modifié par Skw
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Le problème c'est qu'une partie des électeurs de l'Est n'arrivent pas à s'identifier avec les partis de l'Ouest. Die Linke répond probablement à ce besoin à gauche, mais à droite, la CDU est à la peine. Il faudrait une espèce de CSU spécialement pour l'Allemagne de l'Est.

Ce que je lisais l'autre jour à propos des Russes est probablement valable aussi, mutatis mutandis, pour les Allemands de l'Est qui sont des sortes d'homo sovieticus qui eux aussi "ont besoin d'entendre" certaines choses :

Le 20/01/2020 à 16:53, Wallaby a dit :

https://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/05/08/31002-20150508ARTFIG00166-dans-la-tete-de-vladimir-poutine.php (8 mai 2015)

Vladimir Poutine est un personnage complexe, ambivalent, à l'inclination autoritaire incontestable mais qui ne peut se réduire à cette seule caricature. Emmanuel Carrère a parfaitement résumé cette ambivalence dans Limonov: « Je pense que Poutine est un homme d'Etat de grande envergure et que sa popularité ne tient pas seulement à ce que les gens sont décervelés par des médias aux ordres. Il y a autre chose. Poutine répète sur tous les tons quelque chose que les Russes ont absolument besoin d'entendre et qui peut se résumer ainsi: ‘On n'a pas le droit de dire à 150 millions de personnes que soixante-dix ans de leur vie, de la vie de leurs parents et de leurs grands-parents, que ce à quoi ils ont cru, ce pour quoi ils se sont battus et sacrifiés, l'air même qu'ils respiraient, tout cela était de la merde' ».

Au début de sa carrière, Angela Merkel appartenait à un parti politique qui refusait la réunification. Elle avait peut-être raison.

Et AKK qui vient de Sarre, donc de l'Ouest de l'Ouest, n'était probablement pas la bonne personne. (Quoique Oskar Lafontaine, ancien co-président de Die Linke et mari de Sahra Wagenknecht soit aussi un sarrois).

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