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Allemagne


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Il faut voir aussi que Fraü Angela reigne depuis presque 11 ans et qu'effectivement malgré une forte baisse de popularité elle reste encore bien au dessus de la côte qui est celle de notre "Moi Président..." et ses minables 17% d'opinions favorables : elle n'aura pas à se plaindre quoiqu'il en soit. Aucun président américain ne peut reigner plus de 8 ans (2 mandats de 4 ans maxi), et en Europe mis à part Miterrand (14 ans de reigne), Chirac (12 ans) et Margaret Tatcher, elle fera de toutes façons partie des personnalités ayant le plus longtemps "sévit" *. 

A voir si elle sera de nouveau en tête de la liste CDU pour les élections fédérales d'octobre 2017, ça semble très mal parti quand même (sauf si elle change de politique ou s'ils sont suicidaires)...

* Je ne parle pas de Poutine qui sera sans doute réelu pour un quatrième mandat cette année (et sans nécessité de "trucage" du scrutin apparemment, puisque sa côte d'amour populaire reste vraiment au dessus des autres, qui ont peu la possibilité de s'exprimer en public s'ils font dans l'opposition frontale/virulente)   

Modifié par Bruno
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http://www.faz.net/aktuell/stil/essen-trinken/interview-mit-bernard-vaussion-ehemaliger-chefkoch-im-elysee-palast-14105770-p2.html (13 mars 2016)

Il y a aussi le fils de Joschka Fischer qui a fait un stage de trois mois aux cuisines de l'Élysée à l'époque de Chirac.

 

Modifié par Wallaby
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Il y a 17 heures, Tancrède a dit :

En Allemagne, l'AfD a t-il réellement le même stigma, en tout cas au jour d'aujourd'hui (celui du FN a été travaillé pendant une décennie par le PS et Mitterrand avant de devenir une réalité politique lourde), ou sera t-il dans une certaine mesure fréquentable s'il parvient au parlement? Plus important, sera t-il pavloviennement mis au ban de toute société décente, de tout dîner en ville et de toute discussion politique par tous les autres partis (comme le FN), ou va t-il avoir au moins une période de relative acceptation avec bémols et guillemets, qui lui permettrait de faire du business? Dans ce dernier cas, vu l'évolution interne de la CDU (et plus encore, de la CSU), n'y a t-il pas des chances de voir un pôle de droite très conservatrice (en modulation de fréquence) se poser comme une réalité plus permanente en Allemagne (et équilibrant plus questions économiques et questions "culturelles/nationales/identitaires/sociales"), avec ce nouvel entrant dans le mix s'il persiste à démontrer qu'il est l'écho d'une portion importante d'un électorat durablement en colère? 

(...) Je ne vois pour l'AfD en Allemagne rien de comparable à l'ostracisme automatique qu'il y a en France dans tous les esprits dès que le FN entre dans la conversation (à ce stade, c'est psychologique), ce qui me fait penser qu'à moins de sérieusement commencer à déconner de façon visible, ce parti va entrer dans l'arène d'une façon nettement plus "normale", pas être mis au ban directement et constituer comme en France un produit d'appel pour qui refuse le système, et qui marginalise de fait 15-20% des suffrages exprimés. 

D'accord sur le fait que le stigma pesant sur l'AfD pourrait s'avérer moins pesant que celui qui est appliqué en France au FN, même s'il a été allégé suite aux évolutions de ligne décidées par Marine Le Pen.

L'AfD n'a à ma connaissance aucun lien avec l'extrême-droite du passé, alors que le FN en avait à sa fondation il y a plus de quarante ans. De plus elle n'a jamais été dirigée par quelqu'un qui élève la provocation au rang d'un nouvel art mineur. C'est un parti jeune, qui a deux cordes à son arc, les inquiétudes concernant l'euro et la solidité monétaire - que Merkel il est vrai a su largement apaiser, limitant étroitement jusqu'à mi-2015 la progression du nouveau parti - et les inquiétudes liées à la politique migratoire de la chancelière, qu'elle a il est vrai tout simplement porté à incandescence, et ça pourrait ne pas être fini...

Il reste que la presse allemande pour ce que je peux en juger considère l'AfD comme un parti à anathémiser d'urgence, ce qui ne peut manquer d'avoir une certaine influence. D'autre part, à regarder les résultats de dimanche dernier la CDU semble se trouver paradoxalement confortée dans le rôle de "parti central" de la politique allemande puisque dans chacun des trois Länder qui ont voté elle est l'un des deux partis principaux, mais à chaque fois c'est avec un parti différent : avec le SPD en Rhénanie-Palatinat, les Verts dans le Bade-Würtemberg et l'AfD en Saxe-Anhalt. Si cette configuration était confirmée aux prochaines élections dans le reste du pays, c'est dire que la CDU est le partenaire obligé de toute coalition gouvernementale, probablement en meilleure position pour choisir avec quel(s) partenaire(s) elle entend gouverner.

Avec ce genre de liberté d'action, les dirigeants de la CDU choisiraient-ils - à supposer que la possibilité existe - un gouvernement CDU-AfD ? Je ne dis pas que c'est inenvisageable, mais à tous points de vue il serait plus simple pour eux de choisir d'autres formules. Quitte naturellement à utiliser l'existence de l'AfD pour droitiser le compromis gouvernemental sur le mode "c'est ça ou on gouverne avec l'AfD" - à supposer naturellement que la menace en apparaisse crédible.

Enfin tout ça reste à ce stade de la spéculation. Il n'est pas certain que l'AfD s'installe dans la durée : ce parti est passé de moins de 5% à 15% de l'électorat sur la force d'un seul sujet la politique migratoire, et bien malin qui pourrait dire où en sera l'Allemagne dans un an - ou même dans trois mois - quant à la migration anarchique.

Si la question est résolue de manière à rassurer la population allemande - c'est un si attention - l'AfD pourrait bien s'avérer être un soufflé qui retombe aussi vite qu'il est monté. Ou non, si elle sait se renouveler. Et avec un "si" allant dans le sens d'une deuxième vague de migration encore plus grande que celle de l'année dernière - là encore, rien qu'un si - on peut imaginer en revanche que l'AfD passe un nouveau seuil et crève quelques plafonds.

 

Une dernière chose : pour autant que je puisse en juger, le positionnement de l'AfD est en fait assez différent de celui du FN. Je le rapprocherais plus de celui de l' "aile droite" du FN, plus libérale en économie et plus accommodante envers l'UE que la tendance Le Pen-Philippot au pouvoir. Si l'AfD s'est au départ construite sur l'idée de dissocier l'euro, c'était en effet pour défendre la solidité de la monnaie, non pour faire de la relance keynésienne. Quant au reste du fonctionnement de l'UE, il ne semble pas les déranger plus que ça pour ce que j'ai pu en comprendre, pas de véritable équivalent du souverainisme chez eux. C'est là un positionnement assez classique de "droite dure" libérale, anti-migrants, voire à la limite identitaire, précisément celui que l'aile la plus à droite de LR aimerait voir le FN adopter, sans succès jusqu'ici - le critère fondamental étant bien de mettre de l'eau dans le vin des positions anti-euro et souverainistes, sans oublier de droitiser les positions économiques décidément trop gaucho-colbertistes du FN tendance Le Pen-Philippot.

La stratégie politique du FN telle que je la comprends est de devenir le parti de la sortie de l'UE - sachant qu'en cas de référendum sur le sujet les sondages annoncent 45% pour rester et 33% pour partir. Le calcul si je ne me trompe pas est qu'à condition que le FN sache se défaire de ce qui reste de son stigma d'extrême-droite aux yeux des Français et que les diverses évolutions politiques des prochaines années mènent une majorité de Français à vouloir quitter l'UE, le FN parviendra au pouvoir parce qu'il aura su s'assurer une sorte de monopole de l'option aux yeux de la majorité de la population, et cela sans faire d'alliance avec un autre parti ou alors une alliance qui satelliserait le partenaire. Il me paraît clair que la direction actuelle du FN est constituée d'anti-européens durs, sincèrement persuadés que l'UE ne peut qu'être une source croissante de problèmes empirant régulièrement, donc qui peuvent estimer que leur calcul est à la fois nécessaire et surtout qu'il a une chance très importante de fonctionner.

Quoi qu'on pense de cette stratégie, et de ses chances de succès, il me paraît clair que l'AfD est sur une ligne bien différente. L'Allemagne ne connait pas à ma connaissance d'idéologie équivalente à ce qu'est le souverainisme français, et l'AfD sauf erreur de ma part ne critique que des parties bien délimitées de la politique européenne, sans remettre en question l'UE dans son principe.

 

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Oui l'AFD prône la rigueur monétaire, l'opposé du FN.

 

Ce qui est stupide pour un pays aussi industrialisé que l'Allemagne qui perd lui aussi des parts de marché... Le problème c'est que l'épargne allemande et aussi mal placée que l'épargne française.

 

Qu'en à l'absence de souverainisme allemand d'on parle Alexis, il suffit d'habiter en Allemagne pour constater que non seulement il existe mais qu'en plus eux l'appliquent...

La grande différence c'est que eux l'applique en différente "strates" à travers la société, ce qui est beaucoup plus discret que les méthodes de pas doués comme Le Pen.

Modifié par Conan le Barbare
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25 minutes ago, Alexis said:

D'accord sur le fait que le stigma pesant sur l'AfD pourrait s'avérer moins pesant que celui qui est appliqué en France au FN, même s'il a été allégé suite aux évolutions de ligne décidées par Marine Le Pen.

L'AfD n'a à ma connaissance aucun lien avec l'extrême-droite du passé, alors que le FN en avait à sa fondation il y a plus de quarante ans. De plus elle n'a jamais été dirigée par quelqu'un qui élève la provocation au rang d'un nouvel art mineur. C'est un parti jeune, qui a deux cordes à son arc, les inquiétudes concernant l'euro et la solidité monétaire - que Merkel il est vrai a su largement apaiser, limitant étroitement jusqu'à mi-2015 la progression du nouveau parti - et les inquiétudes liées à la politique migratoire de la chancelière, qu'elle a il est vrai tout simplement porté à incandescence, et ça pourrait ne pas être fini...

Il reste que la presse allemande pour ce que je peux en juger considère l'AfD comme un parti à anathémiser d'urgence, ce qui ne peut manquer d'avoir une certaine influence. D'autre part, à regarder les résultats de dimanche dernier la CDU semble se trouver paradoxalement confortée dans le rôle de "parti central" de la politique allemande puisque dans chacun des trois Länder qui ont voté elle est l'un des deux partis principaux, mais à chaque fois c'est avec un parti différent : avec le SPD en Rhénanie-Palatinat, les Verts dans le Bade-Würtemberg et l'AfD en Saxe-Anhalt. Si cette configuration était confirmée aux prochaines élections dans le reste du pays, c'est dire que la CDU est le partenaire obligé de toute coalition gouvernementale, probablement en meilleure position pour choisir avec quel(s) partenaire(s) elle entend gouverner.

Avec ce genre de liberté d'action, les dirigeants de la CDU choisiraient-ils - à supposer que la possibilité existe - un gouvernement CDU-AfD ? Je ne dis pas que c'est inenvisageable, mais à tous points de vue il serait plus simple pour eux de choisir d'autres formules. Quitte naturellement à utiliser l'existence de l'AfD pour droitiser le compromis gouvernemental sur le mode "c'est ça ou on gouverne avec l'AfD" - à supposer naturellement que la menace en apparaisse crédible.

Enfin tout ça reste à ce stade de la spéculation. Il n'est pas certain que l'AfD s'installe dans la durée : ce parti est passé de moins de 5% à 15% de l'électorat sur la force d'un seul sujet la politique migratoire, et bien malin qui pourrait dire où en sera l'Allemagne dans un an - ou même dans trois mois - quant à la migration anarchique.

Si la question est résolue de manière à rassurer la population allemande - c'est un si attention - l'AfD pourrait bien s'avérer être un soufflé qui retombe aussi vite qu'il est monté. Ou non, si elle sait se renouveler. Et avec un "si" allant dans le sens d'une deuxième vague de migration encore plus grande que celle de l'année dernière - là encore, rien qu'un si - on peut imaginer en revanche que l'AfD passe un nouveau seuil et crève quelques plafonds.

 

Une dernière chose : pour autant que je puisse en juger, le positionnement de l'AfD est en fait assez différent de celui du FN. Je le rapprocherais plus de celui de l' "aile droite" du FN, plus libérale en économie et plus accommodante envers l'UE que la tendance Le Pen-Philippot au pouvoir. Si l'AfD s'est au départ construite sur l'idée de dissocier l'euro, c'était en effet pour défendre la solidité de la monnaie, non pour faire de la relance keynésienne. Quant au reste du fonctionnement de l'UE, il ne semble pas les déranger plus que ça pour ce que j'ai pu en comprendre, pas de véritable équivalent du souverainisme chez eux. C'est là un positionnement assez classique de "droite dure" libérale, anti-migrants, voire à la limite identitaire, précisément celui que l'aile la plus à droite de LR aimerait voir le FN adopter, sans succès jusqu'ici - le critère fondamental étant bien de mettre de l'eau dans le vin des positions anti-euro et souverainistes, sans oublier de droitiser les positions économiques décidément trop gaucho-colbertistes du FN tendance Le Pen-Philippot.

La stratégie politique du FN telle que je la comprends est de devenir le parti de la sortie de l'UE - sachant qu'en cas de référendum sur le sujet les sondages annoncent 45% pour rester et 33% pour partir. Le calcul si je ne me trompe pas est qu'à condition que le FN sache se défaire de ce qui reste de son stigma d'extrême-droite aux yeux des Français et que les diverses évolutions politiques des prochaines années mènent une majorité de Français à vouloir quitter l'UE, le FN parviendra au pouvoir parce qu'il aura su s'assurer une sorte de monopole de l'option aux yeux de la majorité de la population, et cela sans faire d'alliance avec un autre parti ou alors une alliance qui satelliserait le partenaire. Il me paraît clair que la direction actuelle du FN est constituée d'anti-européens durs, sincèrement persuadés que l'UE ne peut qu'être une source croissante de problèmes empirant régulièrement, donc qui peuvent estimer que leur calcul est à la fois nécessaire et surtout qu'il a une chance très importante de fonctionner.

Quoi qu'on pense de cette stratégie, et de ses chances de succès, il me paraît clair que l'AfD est sur une ligne bien différente. L'Allemagne ne connait pas à ma connaissance d'idéologie équivalente à ce qu'est le souverainisme français, et l'AfD sauf erreur de ma part ne critique que des parties bien délimitées de la politique européenne, sans remettre en question l'UE dans son principe.

 

Il me semble qu'ils sont de toute façon opposé à l'euro, mais effectivement pas à l'UE; la fin de l'euro fait en revanche toujours partie de leur agenda. Il faut souligner cependant que le parti a évolué l'an dernier suite une scission interne, les "révoltés" formant le parti ALFA qui n'a pas eu un succès énorme, et qui était en fait la partie du coeur historique du mouvement initial qui était plus axée sur les politiques économiques libérales-conservatrices. L'AfD qui a émergé de cette scission est nettement moins ambivalente et beaucoup plus axée sur le thème de l'immigration et l'ensemble idéologique qui en est le corollaire, essentiellement l'identité, le conservatisme social et la nation, mais aussi une recherche forte de la démocratie directe. 

Même s'ils ne recherchent pas le même public que l'extrême droite dure habituelle (type NPD précédemment en Allemagne), comme le montrent des analyses de leur base militante, il faut noter que c'est cependant à eux que ces mouvances vont s'agréger, et qu'elles vont participer en interne au cocktail qui forme le discours et la doctrine du parti. Dans ce domaine d'ailleurs, une des choses qui en font un mouvement dit "populiste" est ce qu'on retrouve dans beaucoup de mouvements "anti-système" actuels en Europe et aux USA, à savoir un refus de ce qu'on appelle très vaguement le "politiquement correct" (ou les politiquement corrects, vu que droites et gauches "de gouvernement" semblent avoir chacune le leur.... Essentiellement pour dire que l'autre camp dit des gros mots choquants et offensants pour quelqu'un, et cache des vérités au bon peuple), ou la "langue de bois"; une telle posture, qui invoque souvent la "liberté d'expression" comme défense pour tout et n'importe quoi, laisse plus souvent dans les faits des gens dire sans mesure ou nuance tout ce qui leur passe par la tête et tenir des propos, et surtout des accusations, très très gratuits (dans le tas, il y a évidemment quelques éléments pertinents qui doivent être dits, notons le, et des faits qui sont d'ordinaire écartés du discours ambiant parce qu'ils amènent des discussions qui fâchent).... Et avec une telle pratique, on peut voir des boulevards ainsi ouverts pour les extrêmes droites diverses et variées, tout comme certains thèmes de l'AfD sont eux-mêmes des thèmes de l'extrême droite depuis longtemps. 

Mais depuis 2-3 ans, on peut aussi voir que la vitrine présentée par l'AfD n'est pas si éloignée de la situation du FN: les mots qui échappent aux représentants, quelques déclarations tonitruantes, mais surtout, les liens de fait croissants avec PEGIDA: quelle que soit la réalité et les faux semblants des positions et du discours publics, il y a de toute façon un certain niveau de croisement dans la rue et le vote, au niveau des militants et électeurs de tous les jours. Est-ce une évolution plutôt que quelque chose appartenant à l'ADN initial du parti? Peut-être, mais ça n'a aucune importance dans la réalité politique qui est par nature évolutive. C'est de ce côté là et dans ces parties de l'électorat que l'AfD puise son actuelle force. Et pour répondre à ton interrogation sur la viabilité de long terme de ce parti, je dirais que les circonstances font que les colères et mécontentements du temps rejoignent l'évolution socio-économique (et encore plus à l'est qu'à l'ouest) pour que l'AfD puisse s'installer durablement, peut-être simplement parce qu'ils ont su émerger au bon moment et capter cet électorat qui n'a, sinon, aucun autre endroit où aller. Ca suffit généralement. Et le problème migratoire est parti pour durer, de toute façon: même en cas d'accord européen, et même en supposant que l'essentiel du flot de migrant sera bloqué, il y aura toujours désormais plus d'un million de migrants (avec des perspectives de regroupement familial plus tard?) en Allemagne, qui vont coûter cher au moins pour les 10 prochaines années avant de voir (si c'est le cas) cette population commencer à être "rentable". 

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http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/allemagne-les-operateurs-nucleaires-reclament-des-milliards-d-indemnites_1773484.html (15 mars 2016)

Trois opérateurs de centrales nucléaires dont le suédois Vattenfall sont venus réclamer mardi devant les juges suprêmes allemands des indemnités pour la fermeture subite de leurs plus vieux réacteurs ordonnée par Berlin en 2011, après Fukushima.

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http://www.faz.net/aktuell/politik/wahl-in-baden-wuerttemberg/rechtspopulisten-in-mannheim-wie-die-afd-eine-spd-hochburg-eroberte-14126222.html (15 mars 2016)

J'avais déjà résumé un article sur Mannheim ici . Nouvel épisode.

À 23 %, l'AfD a fait un score plus haut que la moyenne régionale, passant devant le SPD, et a gagné la circonscription de Mannheim-Nord la seule circonscription directe détenue jusqu'alors par le SPD qui doit donc se contenter de sa part de scrutin proportionnel pour être présent au parlement régional. Mannheim n'est tout de même pas "sale et pauvre" comme Ludwigshafen de l'autre côté du Rhin, mais au Nord de la ville, il y a plus de chômage que dans le Sud.

Les entreprises Daimler, Alstom, Roche, et Bombardier y sont implantées, mais racheté par General Electric, Alstom a annoncé 1000 suppressions d'emploi. Même chose chez Bombardier et chez XXXl, le fabricant de meubles.

Globalement, le chômage est à 6% à Mannheim, deux points au-dessus des 4% de l'État de Bade-Wurtemberg.

Grâce à ses casernes vides, la ville a servi de site de premier accueil de la région pour les réfugiés, avec une pointe à 12.000 réfugiés. De fausses rumeurs alléguant divers problèmes causés par les réfugiés ont circulé. Mais l'interaction entre les réfugiés et les habitants est restée limitée. Dans le quartier du deuxième plus grand centre d'accueil, l'AfD a fait un relativement mauvais score, à 13%. Dans un quartier voisin plus aisé, avec 1,6% de chômage, l'AfD a fait 18%.

Dans le quartier de Schönau, la politique de la municipalité faite d'importantes dépenses de rénovation de services publics, n'a pas été "payante", puisque l'AfD y a fait son plus haut score, à 30,1%. C'est dans ce quartier, dans les années 1990, que le parti Die Republikaner avait fait un score notable et qu'un centre d'accueil de réfugiés avait brûlé après une rumeur de viol.

La candidate SPD s'est fait  taguer une croix gammée sur sa voiture. Le parti néonazi NPD colle des affiches, sans succès électoral.

L'AfD a fait un bon score chez les Allemands rapatriés de Russie qui traditionnellement votaient CDU et chez une partie des électeurs du SPD qui expriment la peur du déclassement et la protestation.

Le candidat AfD était un parfait inconnu. Ne pensant pas qu'il pouvait gagner, il est resté absent à la soirée électorale.

http://www.rheinneckarblog.de/13/ergebnisse-landtagswahl-2016-mannheim/96905.html (13 mars 2016)

Les résultats à Mannheim Nord, Région Bade-Wurtemberg :

AfD 23
SPD 22.2
Verts 21.9
CDU 17.2
FDP 6
Linke 5.1
Autres 4.7
participation 58.8 (+6.2 par rapport à 2011)

Mannheim Sud :

Verts 31.4
CDU 20.9
SPD 16.8
AfD 14.4
FDP 8.4
Linke 4.5
Autres 3
participation 65.7 (+4)

http://www.rheinneckarblog.de/13/ergebnisse-landtagswahl-2016-ludwigshafen/96916.html (13 mars 2016)

Résultats à Ludwigshafen I, région Rhénanie-Palatinat

SPD 36.3
CDU 21.2
AfD 18.8
Verts 6.7
Autres 6.6
FDP 6.2
Linke 4.4

Ludwigshafen II

SPD 36.1
CDU 23.5
AfD 20.7
Autres 5.9
FDP 5.6
Verts 4.6
Linke 2.6

Modifié par Wallaby
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http://www.spiegel.de/politik/deutschland/hessen-afd-zieht-in-20-kreistage-ein-a-1083474.html (21 mars 2016)

Résultats définitifs des élections dans les Kreis (cercles, arrondissements) en Hesse le 6 mars :

CDU 28.9
SPD 28.5
AfD 11.9
Verts 11.3
FDP 6.4
Linke 4.5

L'AfD fait ainsi son entrée dans 20 des 21 Kreis que compte le Land, soit un total de 183 conseillers AfD.

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3 hours ago, Wallaby said:

http://www.zeit.de/politik/deutschland/2016-03/afd-saar-landesvorstand-josef-doerr-rechtsextremismus (24 mars 2016)

L'AfD a décidé de dissoudre sa section sarroise après la publication d'un article du magazine Stern qui établit des liens entre cette section et des néo-nazis dans la mouvance NPD.

Pas vu, pas pris, mais quand on est vu, on nie.... Une maxime importante en politique. 

Modifié par Tancrède
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http://www.zeit.de/gesellschaft/2016-03/demonstration-aschaffenburg-kurden-tuerken (28 mars 2016)

Une manifestation répondant notamment à l'appel des "jeunes ottomans" (Osmanische Generation) réunissant 600 personnes à Aschaffenbourg en Bavière dimanche autour de slogans anti-PKK, a été attaquée à coups de pierres par des Kurdes. La police a procédé à 36 arrestations. Une manifestation réunissant 400 personnes à Duisburg samedi autour de slogans Loup Gris s'en était aussi suivie d'une altercation avec des Kurdes.

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L'ambassadeur allemand en Turquie convoqué pour une chanson satirique anti-Erdogan


Ankara - L'ambassadeur d'Allemagne à Ankara a été convoqué au ministère turc des Affaires étrangères au sujet d'une chanson satirique diffusée sur la chaîne allemande NDR, jugée offensante contre le président turc Recep Tayyip Erdogan, a-t-on appris mardi de source diplomatique turque.

L'ambassadeur Martin Erdmann a été convoqué la semaine dernière pour lui faire part de notre protestation au sujet de cette émission que nous condamnons et nous avons demandé l'arrêt de sa diffusion, a précisé à l'AFP cette source sous couvert d'anonymat.

A Berlin, le ministère allemand des Affaires étrangères n'avait pas réagi mardi en milieu de journée.

La chaîne publique régionale NDR a elle protesté contre la décision turque. Que manifestement le gouvernement turc s'active diplomatiquement en raison de l'émission Extra 3 n'est pas compatible avec notre conception de la liberté de la presse et d'opinion, s'est insurgé le rédacteur en chef de NDR, Andreas Cichowicz, cité par l'agence allemande dpa.

Il n'a toutefois reçu jusqu'ici aucune protestation.

La chanson moqueuse Erdowie, Erdowo, Erdogan, de quelque deux minutes, produite par la chaîne pour l'émission Extra 3 la chaîne publique ARD le 17 mars, s'attaque notamment aux atteintes à la liberté de la presse commises par le président islamo-conservateur. Elle critique aussi les dépenses pharaoniques engagées pour la construction de son luxueux palais près de la capitale turque, Ankara.

Il mène un grand train de vie, ce vantard du Bosphore, un journaliste qui écrit ce qui ne plaît pas à M. Erdogan se retrouve le lendemain derrière les barreaux, ironise la chanson incriminée.

M. Erdogan au pouvoir depuis 2002, d'abord comme Premier ministre puis président depuis 2014, est accusé de dérive autoritaire par ses détracteurs.

Connu pour ses déclarations controversées, il a vivement critiqué ces derniers jours la présence vendredi de diplomates occidentaux, dont ceux de l'Allemagne et de la France notamment, à l'ouverture du procès de deux journalistes d'opposition à Istanbul.

Dans la foulée, Ankara a protesté lundi auprès de plusieurs pays européens après les commentaires affichés sur les réseaux sociaux de diplomates présents au procès du rédacteur en chef du quotidien Cumhuriyet, Can Dündar, et de son chef de bureau à Ankara, Erdem Gül.

Les deux journalistes, accusés d'espionnage, risquent la prison à vie pour un article mettant en cause le régime turc dans des livraisons d'armes à des rebelles islamistes en Syrie, en janvier 2014.

Le gouvernement allemand a de son côté été critiqué par les médias allemands pour l'acord controversé bouclé entre l'Union européenne et la Turquie et fortement voulu par Angela Merkel. Les médias ont accusé Berlin d'accorder trop de concessions à Ankara.


(©AFP / 29 mars 2016 14h47)

 

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il y a 25 minutes, Shorr kan a dit :

C'est entraînant en tout cas.

Mais maintenant je sais ce que fait Alexis dans la vie : IL EST CHÔMEUR !

C'est du travail que de chercher et trouver des perles pareilles. Il faut beaucoup de temps libre.

Pas tant que ça difficile à trouver, c'était en une des sites d'information russes en début de semaine. Et promis je bosse (bon je fais des pauses régulières quand même !)

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Il y a 4 heures, Shorr kan a dit :

C'est entraînant en tout cas.

Mais maintenant je sais ce que fait Alexis dans la vie : IL EST CHÔMEUR !

C'est du travail que de chercher et trouver des perles pareilles. Il faut beaucoup de temps libre.

Tsss, c'est l'équivalent d'Henri K mais pour la Russie. Il est payé par Poutine pour abreuver les européens de la sainte parole russe et démontrer la force impressionnante des armées antifascistes :chirolp_iei:

(Oui, c'est une plaisanterie)

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Il y a 21 heures, Shorr kan a dit :

C'est entraînant en tout cas.

Mais maintenant je sais ce que fait Alexis dans la vie : IL EST CHÔMEUR !

C'est du travail que de chercher et trouver des perles pareilles. Il faut beaucoup de temps libre.

Parfois on dissimule une critique à l'intérieur d'un compliment. Il semble que tu fasses le contraire :smile: ...

Cependant, tu es trop gentil. En réalité, la source est Gally, et avant lui l'ambassadeur turc en Allemagne, et finalement celui qui a donné l'ordre de se plaindre, Erdogan lui-même. Moi je n'ai fait qu'utiliser une technologie de pointe pour trouver cette vidéo. Et oui, ça s'appelle Gougoule, et ça a bien du me prendre trois minutes au total :laugh:

J'en parlais l'autre jour à mon copain Vladimir P., qui me confiait que contrôler les chaînes de télévision et parler en boucle 24h/24 de grandeur nationale, c'est bien, mais encore faut-il ne pas tout gâcher en pleurant comme une fillette et en demandant la censure de tout message un peu moqueur. Une question d'épaisseur du cuir, si j'ai bien compris.

Il ajoutait que si on peut se rincer l’œil au passage, autant profiter du spectacle. A quoi faisait-il allusion... c'est à voir.

femen_russie.jpg?itok=ZY1it609

 

Il y a 17 heures, judi a dit :

Tsss, c'est l'équivalent d'Henri K mais pour la Russie. Il est payé par Poutine pour abreuver les européens de la sainte parole russe et démontrer la force impressionnante des armées antifascistes :chirolp_iei:

(Oui, c'est une plaisanterie)

Hmmm le début, c'est une chose... mais la dernière phrase est une insulte, Môssieur ! :laugh:

Comment ça, une plaisanterie ?

 

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La photo a un défaut majeur. On ne voit pas la partie avant de la jeune femme ayant décidé d'inscrire des mots dans son dos. Ce qui serait plus utile pour se rincer les yeux. En tout cas, cela a l'air de plaire à Poutine, et de ne pas déranger outre-mesure les autres politiques sur la photo.

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Article intéressant sur l'AfD:
"Frauke Petry: meet the smiling new face of Germany's far-right
(...) A research chemist and entrepreneur who only entered politics seriously in 2013, Mrs Petry has had an alchemical effect on the fortunes of Germany’s far-right, broadening the party’s appeal and scoring unprecedented success in this month’s regional elections. (...)
That success, (...) was largely attributed to Mrs Petry who seized control of AfD in July last year (...)

The difficulty now for Mrs Petry and her party is converting those kinds of results into power; already Germany’s other main parties have ruled out forming a coalition with AfD (...)
“AfD is a child of Merkel’s politics,” she says, “That is what describes us best. We are here because Merkel’s government failed to deal with important topics of society in Germany and Europe.”

(...) These includes incentivising German women to have three or more children, locking up “therapy-resistant” drug addicts and psychiatric cases, a flat 20 per cent tax, as well as several evidently anti-Muslim policies such as a ban on male circumcision, minarets and wearing the niqab. (...)
Mrs Petry, a mother-of-four who split from her husband last October (...),says the policy is a sensible search for a better “balance between old and young”, adding that fixing Germany’s demographics, “cannot be a question of importing population (...)”It is the kind of policy  (...) that Mrs Petry evidently hopes can look both ways in a German political landscape fractured by Angela Merkel's move to the centre-ground, shutting nuclear power stations and welcoming immigrants (...). It is a shift that has left a vacuum on the Right which AfD has rushed to fill.

But the unforeseen scale and speed of the success of AfD (...) presents Mrs Petry with a familiar dilemma for far-Right parties all across Europe: how to find a policy platform that both satisfies their angry, disenfranchised grassroots support while remaining respectable enough to form a coalition with more centrist parties. (...)
The difficulty of walking this political tightrope is the only moment during our interview when that smile momentarily fades, as Mrs Petry shows a flash of frustration at how the liberal media and political establishment has, thus far, determinedly shut her party out of government (...)

What the establishment sees as taking a stand for decency, Mrs Petry sees as the refusal of the political elite to recognise the legitimate concerns of traditional-minded, (...) Germany.
(...) The best we can do to learn from our past is to preserve and create a democratic and liberal society,” she says, not a little primly, “Pushing away your political opponents, calling them ‘Nazi’ and ‘fascist’, even suppressing different ideas of society, calling anyone who criticizes this EU and ‘enemy of Europe’, this is losing our responsibility. (...)”

http://www.telegraph.co.uk/news/2016/03/26/frauke-petry-meet-the-smiling-new-face-of-germanys-far-right/ 

La critique des élites, une forme de complexe de la persécution, la dénonciation de la pensée unique. C'est bizarre, je crois que j'ai déjà vu ça ailleurs... J'ignore encore s'il s'agit d’extrême-droite, mais il y a surement une bonne dose de populisme. L'Allemagne se normalise ...

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il y a 26 minutes, Desty-N a dit :

La critique des élites, une forme de complexe de la persécution, la dénonciation de la pensée unique. C'est bizarre, je crois que j'ai déjà vu ça ailleurs... J'ignore encore s'il s'agit d’extrême-droite, mais il y a surement une bonne dose de populisme. L'Allemagne se normalise ...

Tu as oublié le plus important. Encore une chimiste de formation... Nous, on a l'ENA. Eux, ils ont les universités de chimie de RDA pour dégoter leurs hommes - et surtout femmes - politiques.

PS : Je sors cela sur le ton de la plaisanterie, mais allez voir un peu le nombre de politiques allemands ayant un doctorat... C'est loin d'être négligeable. Sans doute un signe de la place que l'on accorde à la recherche-développement dans les deux pays.

Modifié par Skw
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