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Allemagne


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https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/unternehmen-wollen-puma-panzer-in-zwei-bis-drei-wochen-instand-setzen-18551508.html

Le week-end dernier, il a été révélé que lors d'un exercice de tir de la Bundeswehr pour sa participation à la force d'intervention de l'OTAN VJTF, les 18 chars utilisés étaient tombés en panne. Le véhicule chenillé, en proie à de nombreux problèmes techniques, n'avait été déclaré apte au combat que l'année dernière.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Puma_(blindé)

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Le 29/09/2014 à 13:45, Wallaby a dit :

http://www.spiegel.de/international/germany/low-german-infrastructure-investment-worries-experts-a-990903.html (18 septembre 2014)

Le Spiegel a fait sa une le 8 septembre sur « L'État qui tombe en ruine : comment nous gâchons nos chances d'avenir et de prospérité ». L'Économie allemande croule. Sa croissance depuis 2000 a été inférieure à la moyenne de la zone euro. Les deux tiers des travailleurs gagnent aujourd'hui moins qu'en 2000. Pour l'économiste Marcel Fratzscher, l'Allemagne est victime d'une illusion quant à la bonne marche de son économie. Il y a un manque d'investissement dans les infrastructures (les ponts d'autoroutes, les écoles,etc.), aggravée par le fait que les investisseurs allemands auraient tendance à préférer investir à l'étranger qu'en Allemagne. Les investissements publics et privés d'infrastructure qui représentaient 25% de la production économique en 1990 n'en représentent plus que 19.5% en 2013.

https://www.dw.com/de/ein-land-funkt-sos-deutschland-an-der-belastungsgrenze/a-64189343 (24 décembre 2022)

Près de trois pour cent de la superficie de l'Allemagne est toujours dans un "trou" radio, des zones où les signaux radio 4G/LTE et 5G ne peuvent pas être reçus.

Lüdenscheid, 2 décembre : le pont de l'autoroute 45 en Rhénanie-du-Nord-Westphalie fête son anniversaire, il est fermé à toute circulation depuis 365 jours. Les dommages subis par le pont sont si graves qu'il ne peut pas être rouvert, même pour les voitures. Depuis, le pont n'a pas été détruit et aucun contrat n'a été passé pour sa reconstruction. Les usagers empruntent depuis douze mois des itinéraires de déviation et restent parfois des heures dans les embouteillages. Dans toute l'Allemagne, 4000 ponts sont dans un état critique et devraient être rapidement rénovés.

Entrée Twitter du 4 décembre : "Les ICE Hambourg-Berlin sont tellement surréservés qu'ils ne peuvent pas partir pendant 20 à 30 minutes. Les trains n'arrivent plus qu'au pas, le personnel de la DB et les personnes sans réservation doivent ressortir. Les adultes se cachent dans les toilettes ou bloquent avec des valises".

Seuls 50 à 60 pour cent des trains grandes lignes arrivent encore dans les gares comme annoncé. En 2022, la Deutsche Bahn n'a jamais été aussi peu ponctuelle.

Hohenstein-Ernstthal, Saxe, 12 décembre : parce que les cours sont constamment annulés, des mères et des pères désespérés écrivent une lettre incendiaire au ministre de la culture. Le programme scolaire à l'école secondaire Sachsenring : la religion n'est plus enseignée. La biologie est supprimée en quatrième. En septième année, il n'y a plus de cours de musique et d'éducation civique. Seules trois matières ne font pas l'objet d'une réduction de l'enseignement. Il manque jusqu'à 40.000 enseignants dans les écoles allemandes, la Saxe-Anhalt cherche désormais ses enseignants par speeddating. Au même moment, une étude des chercheurs en éducation est publiée : un élève de primaire sur cinq n'atteint pas les normes minimales en allemand et en mathématiques.

Témoignage anonyme d'une infirmière dans l'émission Frontal de la ZDF, le 13 décembre, à propos de son service aux urgences : "J'ai vu qu'au cours du temps d'attente, qui peut désormais atteindre 40 heures dans les services d'urgence, on ne voit presque plus le patient pendant ces 40 heures. Et quand, à un moment donné, on entre dans la chambre, les patients sont allongés et sont morts alors qu'ils n'auraient pas dû mourir". Il manque 50.000 infirmiers dans les services de soins intensifs des hôpitaux.

En raison du manque de personnel, 40 pour cent des lits de soins intensifs dans les cliniques pédiatriques ne peuvent pas être occupés. Les enfants malades de Berlin ont parfois dû être transférés jusqu'à Rostock, à 200 kilomètres de là.

La liste des ruptures de stock de l'Institut fédéral pour les médicaments et les produits médicaux répertorie 330 médicaments, et ce sont surtout les sirops antipyrétiques pour enfants qui sont quasiment introuvables dans les pharmacies allemandes.

Berlin, e-mail incendiaire du major général Ruprecht von Butler à l'inspecteur de l'armée de terre après un exercice de tir, publié par le magazine "Der Spiegel" le 17 décembre. Sur 18 véhicules blindés de combat d'infanterie Puma ultramodernes, aucun n'est opérationnel : "Vous pouvez imaginer comment la troupe évalue désormais la fiabilité du système Puma, la disponibilité opérationnelle du véhicule devient une loterie malgré tous les bons préparatifs". Il y a 20 ans, la Bundeswehr avait commandé 350 exemplaires de ce véhicule blindé de combat d'infanterie ultramoderne, pour un prix unitaire de 7,6 millions d'euros. Aujourd'hui, l'appareil a coûté environ 17 millions et n'est toujours pas apte à la guerre. Et le Puma n'est pas le seul chantier de la Bundeswehr : dans un passé récent, des problèmes massifs ont également été rencontrés entre autres avec des obusiers blindés, des fusils d'assaut, des hélicoptères ou des sous-marins.

Bergisch Gladbach, dimanche 18 décembre. Dans une école secondaire, le chauffage central tombe en panne. Dans toutes les salles, la température tombe à dix degrés. Pendant plusieurs jours, aucun cours ne peut avoir lieu. Mercredi, le chauffage est toujours en panne, il n'y a des examens que dans quelques salles de l'école, qui doivent être chauffées provisoirement avec des radiateurs électriques. "Les enfants ne doivent pas avoir froid à l'école", avait déjà rappelé en octobre la présidente en exercice de la Conférence des ministres de l'éducation, Karin Prien.

Bonn, jeudi 22 décembre : l'Agence fédérale des réseaux met en garde contre le fait que les pompes à chaleur et les voitures électriques pourraient bientôt surcharger le réseau électrique. Pourtant, les délais d'attente pour l'installation de pompes à chaleur sont de trois à neuf mois en Allemagne. Les problèmes de livraison et le manque de personnel qualifié entravent également la transition énergétique : Il manque 17.000 électriciens du bâtiment.

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Il y a 8 heures, Wallaby a dit :

Bonn, jeudi 22 décembre : l'Agence fédérale des réseaux met en garde contre le fait que les pompes à chaleur et les voitures électriques pourraient bientôt surcharger le réseau électrique. Pourtant, les délais d'attente pour l'installation de pompes à chaleur sont de trois à neuf mois en Allemagne. Les problèmes de livraison et le manque de personnel qualifié entravent également la transition énergétique : Il manque 17.000 électriciens du bâtiment.

Pourquoi, quand je lis ce genre de propos, j'ai un doute certain sur la pertinence du tout électrique pour les véhicules en 2035?:dry:

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3 hours ago, Desty-N said:

Pourquoi, quand je lis ce genre de propos, j'ai un doute certain sur la pertinence du tout électrique pour les véhicules en 2035?:dry:

En Belgique ils coupent les stations de recharge le soir et la nuit en ce moment ... Pas besoin d'attendre 2035.

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Pourquoi la France et l'Allemagne doivent à nouveau s'entendre avec le Royaume-Uni

https://ip-quarterly.com/en/why-france-and-germany-need-get-together-uk-again

Le "moteur" franco-allemand s'essouffle, les tendances néo-gaullistes de la France sapent ce qui reste des ambitions de réforme de l'Allemagne. Là où ils semblent encore d'accord, c'est sur une menace anglo-saxonne imaginaire. Lier les armes avec Londres pourrait en fait résoudre les problèmes de Paris et de Berlin.

L'Allemagne et la France ont toutes deux des gouvernements qui sont arrivés au pouvoir avec un fort désir de réformer l'Union européenne et de se défaire des anciennes façons de penser. Chacun d'entre eux tente à présent de poser les questions difficiles : Comment les Européens peuvent-ils assurer leur propre sécurité, et comment peuvent-ils s'émanciper d'une Amérique imprévisible ? Mais ni l'un ni l'autre n'a de chance de réussir tant que les vieilles habitudes restent séduisantes. Dont la fata morgana d'une "menace anglo-saxonne".

L'ego français
Lorsque le président Emmanuel Macron a présenté la dernière revue de sécurité nationale de la France en novembre, on a eu le sentiment d'un nouveau départ. Ce bilan remet en cause de nombreuses vieilles habitudes françaises. Bien qu'elle mette l'accent sur l'"autonomie stratégique" de l'UE, elle accorde une importance nouvelle à la défense territoriale en Europe et souligne la menace de la Russie et de la Chine tout en adoptant un ton chaleureux sur la coopération euro-atlantique. Il est même un peu iconoclaste dans sa volonté de maîtriser l'ego français.

Un thème réformateur intéressant dans la pensée de M. Macron est que l'Europe devrait développer sa propre marque de soft power. Le président a conclu à juste titre que l'influence, la culture et l'attrait idéologique sont des armes considérables dans l'environnement géopolitique actuel et un moyen de lutter contre la domination américaine ou chinoise. Macron veut que l'Europe se positionne comme un pôle attractif et indépendant à part entière et comme un sponsor mondial du respect des cultures nationales.

C'est là que le contrôle de l'ego français entre en jeu. Macron reconnaît que si l'Europe doit effectivement s'épanouir, il a besoin que les Français cessent de considérer l'Europe comme une simple plateforme pour la civilisation française. Pourtant, rien ne repousse les Français dans le chauvinisme culturel comme le trope culturel des Anglo-Saxons et la menace qu'ils représentent pour l'unité européenne et donc pour le statut mondial de la France.

Et Macron lui-même ne peut s'empêcher d'essayer de prendre le dessus sur les Britanniques. Il s'efforce de remplacer l'anglais par le français comme langue de travail des institutions européennes, d'étendre l'influence française en Afrique anglophone et de marginaliser les membres anglophiles de l'UE dans les pays baltes et nordiques. Ses partisans affirment que les Britanniques ont suscité une telle réaction en se comportant mal en torpillant un accord de défense français avec l'Australie (qui a conduit à l'alliance australo-américano-britannique AUKUS) et, bien sûr, en quittant l'UE.

Provincial German Pro-Europeans

The reformist coalition government in Berlin led by Chancellor Olaf Scholz dearly wants to cooperate with the French on rethinking the EU’s security posture. But German reformers fear precisely these retrograde tendencies—France’s neo-imperial urges in Africa, its attempt to marginalize the EU’s eastern and Nordic states in favor of a western “core Europe,” and his use of the EU institutions as vehicles for French grandeur.

When the Scholz government took power this time last year, it signed up to Macron’s vision of “EU autonomy.” Political leaders in Berlin were reassured that Macron’s concept for the EU to operate more independently in the world was Gaullist in form, but not in flavor: Like Charles de Gaulle, Macron spoke of autonomy because he wanted to make foreign policy anew, but he did not share de Gaulle’s skepticism toward the US and United Kingdom or his drive for French greatness.

Reformers in Berlin now fear that they were duped—that Macron is putting old Gaullist ideology ahead of current realities. Relations between Berlin and Paris have subsequently bottomed out. And this breakdown in turn empowers Germany’s traditionalists—the elderly German politicians and diplomats who consider themselves instinctively pro-European and bash their government for allowing the “Franco-German motor” to splutter out.

This particular cohort of senior Germans is not, in fact, internationally-minded at all—it is deeply provincial. It is pro-European only in the sense that the EU offers an attractive outlet for a suppressed German nationalism, a vehicle for German power in the world. And if this elderly cohort appreciate the French, then that is often because of little more than a shared frustration with that perennial obstacle to their respective national interests—the UK.

These elderly Germans are, however, at least capable of expressing what they see as the national interest. And many reformers in Berlin have come to believe that defining and embracing the national interest is key to casting off their country’s foreign policy naivety. Consequently, a very provincial approach to Europe is taking root in reformist Berlin, one which believes Germany needs to grow up and assert its domestic economic interests and rules. This is a huge turn-off for reformers in Paris.

Londres est ravie
Les traditionalistes français et allemands aiment à pointer du doigt la "menace anglo-saxonne" pour tenter de forger l'unité. Pourtant, le nouveau gouvernement du Premier ministre britannique Rishi Sunak est en train de repenser la politique étrangère et de sécurité britannique d'une manière qui fait écho aux réformateurs de Paris et de Berlin. M. Sunak a fait part de son scepticisme quant à l'idée de se ranger derrière les États-Unis dans leur lutte contre la Chine et semble envisager que le Royaume-Uni se protège activement. Et son ministre des Affaires étrangères, James Cleverly, saisit chaque occasion pour vanter l'alliance avec les Français et faire l'éloge de la Zeitenwende allemande.

Les traditionalistes britanniques eux-mêmes ont toutefois sapé ces tendances réformistes. Ils ne peuvent s'empêcher d'exploiter les tensions entre Paris et Berlin pour rétablir le prestige national de la Grande-Bretagne, en essayant de gagner l'affection de Washington aux dépens de l'Allemagne et de la France. Boris Johnson était le maître en la matière. Chaque fois que la France et l'Allemagne ont eu du mal à bouger - que ce soit sur les sanctions contre la Biélorussie ou les armes à destination de l'Ukraine - Johnson a bougé plus vite.

Les traditionalistes du parti conservateur de Sunak tentent maintenant d'instrumentaliser les tensions franco-allemandes, cette fois pour assouplir l'accord de Brexit sous le regard attentif des États-Unis. Lorsque le Royaume-Uni a voté pour quitter l'UE en 2016, il a opté pour un Brexit rigoureux. La France et l'Allemagne se sont pliées à cette exigence. Au coude à coude lors des négociations, Paris et Berlin ont fait preuve de toute la myopie habituelle que l'intégration européenne encourage. Leur accord mêlait protectionnisme français et réglementation allemande. Mais il laisse désormais le Royaume-Uni lié à un ancien statu quo en Europe, qui a été balayé en février lorsque la Russie a envahi l'Ukraine.

Les traditionalistes britanniques encouragent Macron à se voir comme un réformateur contrecarré par l'Allemagne, une puissance du statu quo qui n'a pas encore compris que l'Europe est en feu. Certains signes indiquent en effet que Macron a des remords d'acheteur en ce qui concerne le règlement du Brexit, qu'il souhaite travailler avec le Royaume-Uni sur les questions de défense et qu'il est frustré que l'Allemagne ne bouge pas.

De telles affirmations, d'ailleurs, ont tendance à attirer des appels téléphoniques indignés de diplomates allemands s'exclamant à quel point la France et l'Allemagne restent liées sur le Brexit et serrant encore plus fort les pauvres vieux Français contre les règles.

Travailler ensemble au positionnement mondial de l'Europe
Les trois gouvernements - Paris, Berlin et Londres - semblent se rendre compte d'une chose difficile. Ils ont tous besoin d'une certaine forme d'autonomie européenne. Cela signifie qu'ils doivent travailler ensemble à la défense de l'Europe. Et cela signifie à son tour qu'ils doivent travailler ensemble sur la position du continent dans le monde.

Nous savons que l'Allemagne et la France sont facilement effrayées par les États-Unis - elles n'aiment pas les turbulences de leur politique, les mesures protectionnistes comme la loi sur la réduction de l'inflation et, surtout, l'idée qu'elles doivent s'aligner sur Washington dans une bataille mondiale contre les autocraties. Mais le Royaume-Uni aussi semble se refroidir. Les présidents américains Barack Obama et maintenant Joe Biden ont été autoritaires dans leurs messages à Londres. Et hier, Cleverly s'est retiré de la bataille manichéenne de Biden entre démocraties et autocraties, préférant investir dans des partenariats à long terme pour le changement.

Mais qu'importe ce que pensent ces trois gouvernements d'Europe occidentale ? Nous savons tous que l'influence politique en Europe se déplace vers l'est - vers la Pologne belliciste, les États baltes atlantistes et la Finlande qui espère l'OTAN - et qu'ils sont sceptiques quant à l'"autonomie européenne".

C'est possible. Mais ces pays de l'Est de l'UE souhaitent avant tout que les États-Unis défendent l'Europe, et ils rechigneraient à faire la guerre pour les États-Unis en Asie-Pacifique. À l'heure actuelle, ils préfèrent se battre avec la Chine en Europe même, en faisant preuve de loyauté envers les États-Unis, mais en restant dans leur zone de confort. Ils pourraient être rassurés par un ordre de sécurité européen solidement ancré au Royaume-Uni et par une approche mature et favorable à la coopération euro-atlantique.

La vérité est donc que la France et l'Allemagne ont besoin l'une de l'autre et du Royaume-Uni. Cela signifie que les réformateurs à Paris et à Berlin doivent apprivoiser leur grandeur gaulliste et les règles punitives qui postulent qu'il est impossible de travailler avec les Britanniques s'ils n'ont pas signé les termes de l'UE sur la politique de sécurité et de défense commune. S'ils ne le font pas, le trope anglo-saxon deviendra auto-réalisateur : ils encourageront les Britanniques à se comporter comme les Anglo-Saxons de la tradition gaulliste et comme les pirates qui enfreignent les règles des stéréotypes allemands.

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Roderick Parkes est directeur de recherche au Conseil allemand des relations étrangères (DGAP) et dirige son Centre Alfred von Oppenheim pour les études de politique européenne.

 

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Il y a 3 heures, Manuel77 a dit :

Provincial German Pro-Europeans

The reformist coalition government in Berlin led by Chancellor Olaf Scholz dearly wants to cooperate with the French on rethinking the EU’s security posture. But German reformers fear precisely these retrograde tendencies—France’s neo-imperial urges in Africa, its attempt to marginalize the EU’s eastern and Nordic states in favor of a western “core Europe,” and his use of the EU institutions as vehicles for French grandeur.

..... 

These elderly Germans are, however, at least capable of expressing what they see as the national interest. And many reformers in Berlin have come to believe that defining and embracing the national interest is key to casting off their country’s foreign policy naivety. Consequently, a very provincial approach to Europe is taking root in reformist Berlin, one which believes Germany needs to grow up and assert its domestic economic interests and rules. This is a huge turn-off for reformers in Paris.

"Le gouvernement de coalition réformiste à Berlin dirigé par le chancelier Olaf Scholz souhaite vivement coopérer avec les Français pour repenser la posture de sécurité de l'UE. Mais les réformateurs allemands craignent précisément ces tendances rétrogrades – les pulsions néo-impériales de la France en Afrique, sa tentative de marginaliser les États de l'Est et nordiques de l'UE en faveur d'une «Europe centrale» occidentale et son utilisation des institutions de l'UE comme véhicules de la grandeur française.

Lorsque le gouvernement Scholz a pris le pouvoir à cette époque l'année dernière, il a adhéré à la vision de Macron d'« autonomie de l'UE ». Les dirigeants politiques à Berlin ont été rassurés sur le fait que le concept de Macron pour que l'UE opère de manière plus indépendante dans le monde était gaulliste dans sa forme, mais pas dans sa saveur : comme Charles de Gaulle, Macron a parlé d'autonomie parce qu'il voulait refaire la politique étrangère, mais il l'a fait. ne pas partager le scepticisme de de Gaulle à l'égard des États-Unis et du Royaume-Uni ou sa volonté de grandeur française.

Les réformateurs à Berlin craignent maintenant d'avoir été dupés - que Macron place la vieille idéologie gaulliste avant les réalités actuelles. Les relations entre Berlin et Paris ont ensuite atteint un creux. Et cet effondrement renforce à son tour les traditionalistes allemands - les politiciens et diplomates allemands âgés qui se considèrent instinctivement pro-européens et reprochent à leur gouvernement d'avoir laissé le "moteur franco-allemand" s'éteindre.

En fait, cette cohorte particulière d'Allemands âgés n'a pas du tout l'esprit international - elle est profondément provinciale. Elle n'est pro-européenne que dans le sens où l'UE offre un débouché attrayant pour un nationalisme allemand réprimé, un véhicule de la puissance allemande dans le monde. Et si cette cohorte de personnes âgées apprécie les Français, c'est souvent à cause d'un peu plus qu'une frustration partagée face à cet obstacle éternel à leurs intérêts nationaux respectifs : le Royaume-Uni.

Ces Allemands âgés sont cependant au moins capables d'exprimer ce qu'ils considèrent comme l'intérêt national. Et de nombreux réformateurs à Berlin en sont venus à croire que définir et embrasser l'intérêt national est essentiel pour se débarrasser de la naïveté de la politique étrangère de leur pays. Par conséquent, une approche très provinciale de l'Europe s'enracine dans le Berlin réformiste, une approche qui estime que l'Allemagne doit grandir et affirmer ses intérêts et ses règles économiques intérieures. C'est un énorme revirement pour les réformateurs à Paris."

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Il y a 6 heures, Manuel77 a dit :

Like Charles de Gaulle, Macron spoke of autonomy because he wanted to make foreign policy anew, but he did not share de Gaulle’s skepticism toward the US and United Kingdom or his drive for French greatness.

Si tel aurait été l'état d'esprit de Macron à l'origine, l'AUKUS aura contribué à lui dessiller les yeux en 2021 : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/09/17/sous-marins-australiens-la-france-rappelle-ses-ambassadeurs-a-washington-et-a-canberra-pour-consultations_6095091_3210.html

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Il y a 6 heures, Manuel77 a dit :

Un thème réformateur intéressant dans la pensée de M. Macron est que l'Europe devrait développer sa propre marque de soft power.

L'Europe a zéro hard power. Donc l'Europe est déjà 100% du soft power. Le problème de l'Europe n'est pas qu'elle manque de soft power, mais de hard power.

Il y a 6 heures, Manuel77 a dit :

Le président a conclu à juste titre que l'influence, la culture et l'attrait idéologique sont des armes considérables dans l'environnement géopolitique actuel et un moyen de lutter contre la domination américaine ou chinoise.

Macron a sabordé la francophonie en permettant à une Rwandaise d'en prendre la présidence [1] (ainsi qu'en faisant un discours en anglais à Berlin en 2017 [2]). Il a également dit en 2017 "il n'y a pas de culture française" [3].

[1] http://www.air-defense.net/forum/topic/20208-la-francophonie/?do=findComment&comment=1171890

[2] https://www.dailymotion.com/video/x58811k

[3] https://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/02/06/31001-20170206ARTFIG00209-emmanuel-macron-et-le-reniement-de-la-culture-francaise.php

 

 

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

L'Europe a zéro hard power. Donc l'Europe est déjà 100% du soft power. Le problème de l'Europe n'est pas qu'elle manque de soft power, mais de hard power.

Pour autant que je sache, l'économie fait partie du "hard power", je ne pense donc pas que l'Europe soit uniquement constituée de "soft power".

Avec les autres choses que tu reproches à Macron, tu te révèles être ce que l'auteur évoque comme "l'Europe comme plateforme de la civilisation française". Cela peut être très populaire en France, mais n'a que peu d'intérêt pour le reste de l'Europe. Il n'y a aucun mal à ce que Macron s'efforce de promouvoir les succès certainement difficiles à comprendre (car sui generis) de la coopération européenne dans le monde entier. 

Il en va de même pour l'obsession de la diffusion de la langue française. La langue est un outil, elle n'a de valeur que si les gens peuvent la comprendre et si elle est remplie de contenu. Si Macron parle anglais à l'étranger, cela doit-il être un scandale ? Bien sûr qu'il ne peut pas parler allemand, ce serait trop demander. 

Si un homme politique allemand parle un bon anglais, il est considéré chez nous comme mondain (par exemple Helmut Schmidt). Chez vous, il est considéré comme un traître.

D'ailleurs, je trouve Macron très français. Toute sa physionomie, l'histoire de son mariage - il y a certainement de pires ambassadeurs pour la France. 

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Il y a 15 heures, Manuel77 a dit :

Avec les autres choses que tu reproches à Macron, tu te révèles être ce que l'auteur évoque comme "l'Europe comme plateforme de la civilisation française".

Rien de ce que je reproche à Macron n'a à voir avec l'Europe. Par exemple le Rwanda n'est pas en Europe, au cas où tu n'aurais pas remarqué.

Le 29/12/2022 à 14:48, Manuel77 a dit :

these retrograde tendencies—France’s neo-imperial urges in Africa

Reformers in Berlin now fear that they were duped—that Macron is putting old Gaullist ideology ahead of current realities.

Par contre les instincts néo-impériaux américains en Afghanistan, auxquels l'Allemagne a complaisamment participé, ce n'est pas une "tendance rétrograde", hein. L'Afghanistan c'est une bonne derzeitige Realität (current reality) à laquelle l'Allemagne ne peut que souscrire.

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Quant à l'idée que le français devrait être la langue de travail de l'Union Européenne, il y a eu au moins un Allemand pour la défendre, un autre Otto :

Le 18/11/2022 à 11:09, Wallaby a dit :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Otto_de_Habsbourg-Lorraine (1922-2007)

Il était le chef de la maison de Habsbourg-Lorraine (branche aînée de la maison de Lorraine) et prétendant aux trônes d'Autriche et de Hongrie sous le nom d'Othon Ier. Descendant et héritier des ducs de Lorraine et de Bar, il portait le titre de courtoisie de duc de Bar.

Partisan de l'unité européenne, il est député au Parlement européen de 1979 à 1999, représentant du Land allemand de Bavière au sein de la formation conservatrice CSU. Doyen d'âge, il préside par deux fois la séance inaugurale du Parlement européen. Il fonde, avec un groupe de députés européens favorables à l'apprentissage de la langue française, le GEDULF, qui fait la promotion du français comme langue de référence de l'Europe ; il conteste à l'anglais cette place, au nom de la spécificité et de l'indépendance européenne par rapport aux États-Unis.

https://www.lemonde.fr/archives/article/1982/06/26/l-archiduc-et-la-langue-de-l-europe_2904096_1819218.html

C'est en sa qualité de président du GEDULF que l'héritier de la Maison d'Autriche était invité, mardi 22 juin, à exposer son action devant l'Union internationale des journalistes et de la presse de langue française, à Paris ; " Si nous parvenons à maintenir le français, langue la plus difficile du continent, nous sauverons toutes nos autres langues et, en même temps, l'essence, l'âme de l'Europe. En outre le français, par sa précision sans taille, est irremplaçable pour l'entendement politique entre Européens, et par conséquent, indispensable à l'avenir de la Communauté. "

Le projet soutenu par le prince-député, et sur lequel l'Assemblée européenne devrait se prononcer bientôt, est au reste fort raisonnable, puisqu'il implique que " tous les députés pourraient continuer à s'exprimer dans l'idiome de leur choix, seuls le français et l'anglais faisant foi pour les documents, au lieu de sept langues qui font qu'actuellement 65 % des dépenses de l'Assemblée vont à des travaux de traduction, alors que 80 % des parlementaires européens entendent le français ".

Les oppositions les plus vives viennent des Pays-Bas et du Danemark, d'où un député européen, M. Nyborg (démocrate de progrès, groupe dont font partie les gaullistes), mène campagne pour " l'égalité absolue entre toutes les langues dans la Communauté ". Égalité chaque jour démentie dans les faits, ce qu'encourage un pays comme le Danemark, où un ancien ministre n'a pas hésité à déclarer ; " Il est de l'intérêt des Danois que progresse en Europe l'anglais ! "

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https://www.cairn.info/revue-le-francais-aujourd-hui-2007-1-page-69.htm

Après le règne nazi, les scientifiques allemands se dépêchèrent de publier en anglais. C’était d’un côté – comme dans les autres pays – une conséquence de l’énorme poids politique, économique et culturel des États-Unis qui rendit la langue anglaise quasiment exclusive dans les sciences naturelles. Mais la docilité des scientifiques allemands, la vitesse avec laquelle ils se convertirent à l’anglais, l’absence totale d’opposition ou de regret face à ce changement de langue, l’absence donc de language loyalty, étaient (en dehors de l’indifférence traditionnelle des sciences naturelles face à la langue) certainement dues au sentiment de honte et à la perte de l’estime pour leur (propre) langue : écrire en anglais, parler anglais dans les congrès internationaux c’était une manière de se faire ré-admettre dans la communauté internationale et de se distancier de la communauté nationale coupable [3]. On ne pouvait pas attendre d’un monde brutalement attaqué par les Allemands qu’il parle, écrive ou comprenne encore leur langue. Après les sciences naturelles, l’économie, la psychologie, la politologie se convertirent à l’anglais international [4]. Les disciplines historiques et littéraires (Geisteswissenschaften) résistent encore, mais la pression pour suivre l’exemple des autres disciplines est énorme.

Un autre domaine de discours d’élite, peut-être encore plus important que celui des sciences, est celui du monde des affaires. Le big business est devenu global et donc anglophone. À la centrale de Siemens à Munich la langue de communication est depuis longtemps l’anglais. La diplomatie allemande a cessé d’utiliser l’allemand dans les relations internationales [5]. Bref, les élites abandonnent l’allemand dans les discours prestigieux, elles ont trouvé dans le globalais non pas seulement un moyen de communiquer avec le monde entier mais aussi une nouvelle innocence, une manière parfaite de ne plus appartenir à la communauté de ceux qui développèrent le Zyklon B. La publicité qui singe toujours les discours prestigieux se fait de plus en plus carrément en globalais.

La réduction de l’usage de la langue nationale se passe avec le soutien actif de la classe politique du pays, ce qui l’accélère énormément. L’Allemagne a réduit depuis la guerre – surtout depuis les années soixante-dix – ses aspirations « nationales » : le national-socialisme étant considéré comme une exagération criminelle du nationalisme, tout ce qui est « national » – comme la langue commune – est traité avec méfiance, voire avec mépris. Cette réduction active du « national » se réalise, d’un côté, par le renforcement du fédéralisme [6] et par une internationalisation (européisation et mondialisation), de l’autre. Le fédéralisme culturel soutient aussi le régional linguistique, c’est-à-dire les dialectes, et l’internationalisation favorise l’anglais (quasi exclusivement). Donc toute activité politique en faveur de la langue « nationale », voire une « défense et illustration » de la langue nationale comme en France est pratiquement impensable en Allemagne. La langue que l’Allemagne politique « défend et illustre » est l’international, donc l’anglais. « L’amour de la langue », investi depuis la Renaissance par les élites européennes dans leurs langues « vulgaires »[7] et le « soin de la langue » qui en découle sont transférés à l’anglais[8] : l’Allemagne introduit l’enseignement de l’anglais à l’école maternelle et à l’école élémentaire, elle oblige les lycées à enseigner les matières importantes (sciences, histoire, politique) en anglais, elle pousse ses universités à l’usage de l’anglais. La fondation Humboldt, grande institution pour la promotion des relations scientifiques internationales de l’Allemagne, parle de préférence anglais avec ses boursiers. Le chancelier allemand – Helmut Schmidt – s’adressa en anglais à un congrès de professeurs d’allemand en Corée [9][9]H. Schmidt est une figure très typique de cette attitude des élites allemandes : ancien officier de la Wehrmacht, traumatisé par le nazisme, il affichait ses connaissances de l’anglais en signe de cosmopolitisme et d’absence de tout nationalisme.

La Propreté urbaine de Berlin fait de la publicité avec des jeux de mots germano-anglais, comme We kehr for you (paronomase sur We care for you et kehren, « balayer »). C’est vraiment très spirituel, mais cela présuppose une excellente connaissance de l’anglais, comme si la population de Berlin était déjà bilingue.

La compagnie des télécommunications présentait, pour un certain temps, ses factures quasi-ment en anglais, les usagers allemands payaient des choses comme Citycall, Germancall et Worldcall. Tout spécialiste de n’importe quelle technique ou savoir spécialisés truffe son discours de mots américains. Quand des puristes protestent contre cette avalanche de mots américains, les répliques n’hésitent pratiquement jamais à qualifier ces protestations de plus ou moins « nazi » (tout en ignorant que les nazis n’étaient pas du tout des puristes de la langue)  [11]. Toute lutte pour un « enrichissement de la langue allemande », pour des activités de remplacement de mots américains par des mots allemands, pour un « soin de la langue » est immédiatement disqualifiée. Le soupçon « nazi » rend pratiquement impossible une activité pour la « défense » de la langue allemande. En Allemagne, il n’y aura jamais des mesures de l’État (ou de tout autre corps politique) comparables à celles mises en place par la législation française.

Le ministre-président de cet état fédéral [Bade-Wurtemberg] a publiquement déclaré l’anglais langue des discours importants et prestigieux : Arbeitssprache (langue de travail), et l’allemand langue du foyer : Familiensprache [14]. Ce qui, traduit en politique linguistique, veut dire en fin de compte que l’allemand (standard) disparaitra dans cette région parce que dans les foyers souabes ne règne pas l’allemand mais le dialecte.

La discussion des problèmes linguistiques de l’immigration est à tout moment profondément marquée par l’expérience nazie, ainsi que l’a montré récemment un débat sur un cas de « politique » linguistique d’un collège berlinois : les parents, les professeurs et les élèves de cette école multinationale étaient convenus, il y a un an, pour alléger des conflits communicationnels entre des groupes à langues différentes et pour favoriser la connaissance de la langue allemande – et donc la réussite professionnelle des élèves –, de rendre l’emploi de la langue allemande obligatoire dans la cour de récréation. Tout le monde était content jusqu’à ce que des journalistes aient pris connaissance de cet état de choses : d’abord, un journal turc a protesté contre ce règlement, le caractérisant comme un dénigrement de la langue turque (comme si la cour de récréation d’une école berlinoise était un domaine légitime de cette langue). Ensuite des journalistes allemands ont présenté le cas comme un cas de « germanisation forcée » (Zwangsgermanisierung). Ce terme-là renvoie la chose explicitement à la guerre et au nazisme. De tels soupçons bloquent tout et renferment le problème dans un enclos idéologique au lieu de le résoudre.

Les responsables politiques ont pris, ces dernières années, des mesures tellement drastiques pour l’avancement de l’anglais dans toutes les écoles allemandes que l’on doit se demander quand l’initiation des immigrés et des dialectophones à la langue nationale pourrait encore avoir lieu. Au lieu d’augmenter les heures d’enseignement de l’allemand face aux problèmes linguistiques des immigrés (et des écoliers allemands ! )  [16]. on a introduit un enseignement massif de l’anglais à partir des écoles primaires (et maternelles), jusqu’à enseigner certaines matières (sciences, politique, histoire) carrément en anglais dans les classes supérieures.

Or cette solution-là, qui chasse l’allemand de l’école, serait-elle peut-être la solution des problèmes linguistiques de l’actuelle Teuthonia ? Avec une école carrément globalaise, on aurait éliminé l’injustice qui consiste dans le fait que l’allemand (ou une variété de cette langue) est langue maternelle d’une partie des écoliers. Turcs, Allemands, Bavarois et Frisons seraient tous scolarisés dans une langue également étrangère à tous. Ils utiliseraient cette langue dans tous les discours importants ( « langue de travail »), et leurs langues autochtones, l’allemand inclus, resteraient des vernaculaires, des « langues de la famille » (et de la cour de récréation).

Les ci-devants Allemands seraient libérés de leurs mauvais souvenirs liés à leur langue maudite. De toute façon, c’est à cela – et pas à une politique pour la langue allemande – que travaille la politique linguistique allemande.

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Les responsables politiques ont pris, ces dernières années, des mesures tellement drastiques pour l’avancement de l’anglais dans toutes les écoles allemandes que l’on doit se demander quand l’initiation des immigrés et des dialectophones à la langue nationale pourrait encore avoir lieu. Au lieu d’augmenter les heures d’enseignement de l’allemand face aux problèmes linguistiques des immigrés (et des écoliers allemands ! )  [16]. on a introduit un enseignement massif de l’anglais à partir des écoles primaires (et maternelles), jusqu’à enseigner certaines matières (sciences, politique, histoire) carrément en anglais dans les classes supérieures.

Ce n'est ni nouveau, ni récent, ni spécifique à l'Allemagne ... simplement c'est couteux donc ça ne concerne que les pays qui peuvent se payer des professeurs trilingues dans la plupart des matières.

L'avantage c'est qu'à l'entrée au lycée tu as des élèves parlant couramment trois langues ... et pour le business ensuite c'est une sacré force.

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On 1/1/2023 at 4:53 PM, Teenytoon said:

Pourquoi trilingues ? Bilingues suffit amplement, si on formait les prof des écoles en primaire à parler en anglais ne serait ce que 25 % du temps, on augmenterai drastiquement le niveau des écoliers français, sans besoin d'être trilingue.

Parce qu'ils sont souvent sélectionnés via des quotas nationaux ... mais qu'ils doivent produire des cours en deux langues ... souvent différentes de leur langue maternelle.

En gros il faut un pourcentage de français - c'est pareil pour les autres nationalités qui fournissent le gros du corps enseignant - ... mais recrutés pour produire des cours principalement en allemand et anglais, parce que sur les cycles ou il y a besoin d'enseignants ce sont des cycles en langue allemande et anglaise. Inversement pour les allemands qui vont devoir aussi produire des cours en anglais et en français etc.

Dans les zones frontalières - exemple aux frontières nord-est de la France - c'est assez facile de trouver des enseignant franco-allemand et l'anglais étant indispensable ... ils sont tout de suite trilingue.

---

Pour l'enseignement en primaire en France c'est assez compliqué parce que les profils aussi bien des enseignants que des apprenants ne sont pas super adaptés à l'enseignement des langues ... ni à l'apprentissage.

En primaire la plupart des enseignants arrivent là par hasard ou sans grand talent ... et les bons se cassent aussi tôt que possible tellement c'est la merde.

Et pour l'enseignement ... le niveau en français en fin de CM2 est déplorable ... alors ajouter d'autres langues - un peu massivement - parait un peu cavalier. On a déjà blindé le programme d'histoire de géo, de biologie etc. etc. si bien que les apprentissages de base, arithmétique et français sont devenus la dernière roue du carrosse.

Le pire c'est qu'il refont quasi le même programme au collège ... à peine plus fouillé souvent.

Pédagogiquement c'est assez douteux ... de faire plein de chose à moitié et rien bien. Au moins aussi douteux que de supprimer les math du lycée hors spécialité.

Tout ça pour dire qu'à part dans des classes d’élèves sélectionnés parce qu'il percutent vite ... ça me semble particulièrement compliqué d'ajouter encore d'autre apprentissage à tout le gloubiboulga qu'il y a déjà.

Reste des solutions ... faire intervenir des assistants en langue étrangère pour des activités spécifique ... le sport, la musique etc. Mais l'EN ne le fait même plus au collège ou lycée parce qu'elle n'a plus de quoi les payer.

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