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Allemagne


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C'est ça.

 

En fait il est faux de dire que l'on ne le fait pas en Europe. Je crois que la BCE avait débloqué 400 milliard cette années, mais c'est pour des prêts aux banques et pas aux états/entreprises etc. Sauf que bien évidemment les banques ne prêtent pas (ou si aux état mais à des taux à la cons). Du coup cette stratégie est débile pour l'économie européenne et ne fonctionne pas.

C'est une histoire de liquidité disponible et de volumes avant d'être une histoire de sommes d'argent.

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Là je comprend meiux ce tu voulais dire, le problème c'est l'argent ainsi imprimé va aux banques qui ne le prêtent qu'en (petite ?) partie à l'économie réelle comme le dit justement Drakène.

 

C'est clair que si on utilisait l'argent nouvellement imprimé pour faire un gigantesque programme visant l'indépendance énergétique (genre centrales au thorium, filière de l'hydrogène et autres renouvelables)cela aurait un impact concret sur l'économie.

 

Si cet argent est donné aux banques (je crois que c'est le cas) pour spéculer, se racheter entre elles, on crée un fort mouvement spéculatif qui créera des bulles et paf grosse crise.

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http://www.sueddeutsche.de/politik/dgb-studie-zu-hartz-iv-kinderarmut-waechst-wieder-1.2168473 (11 octobre 2014)

6.1 millions de personnes reçoivent l'aide sociale Hartz IV, ce qui comprend 1.64 millions d'enfants de moins de 15 ans.

Ces enfants représentent 15.7% des enfants allemands en mai 2014, contre 15.0% en 2012 et 16.8% en 2007.

Modifié par Wallaby
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Il n'y a aucun probléme c'est un circuit fermé, ils impriment, prêtent, récupèrent derrière et détruisent.

Point final.

 

C'est le seul truc qui marche, tout le monde le fait sauf l’Europe, Résultat, risque de déflation, décroissance, pendant que les USA passent devant la Chine en terme de croissance ;)

 

Récupérer? Si cette monnaie sert à importer un service/produit, où est le circuit fermé? T'arroses chez ton voisin.

Les socialistes ont essayé dans les années 80, ils ont vite changé de politique.

 

Je ne dis pas que la relance est à proscrire. Je remarque simplement que la chose n'est pas aussi simple et évidente que tu l'écris.

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Récupérer? Si cette monnaie sert à importer un service/produit, où est le circuit fermé? T'arroses chez ton voisin.

Les socialistes ont essayé dans les années 80, ils ont vite changé de politique.

 

Je ne dis pas que la relance est à proscrire. Je remarque simplement que la chose n'est pas aussi simple et évidente que tu l'écris.

 

En fait c'est même encore plus simple.

La banque centrale prête à l'état et aux entreprises, donc non ça ne part pas chez les voisins (on ne donne rien aux particuliers contrairement à aujourd'hui ou la effectivement ça part chez les voisins). L'état récupère ce qu'il prête et récupère ce que les gens consomment à travers les impôts, au final ça marchait très bien jusqu’à ce que les politiques décident de ne plus emprunter auprès de la banque centrale mais des marchés et d’arrêter l'inflation (faut les comprendre leurs possessions immobilières ne valaient rien à cause ça :rolleyes:), plus l'ouverture des frontières et un manque de protectionnisme flagrant (dans un monde très protectionnisme) et on a la situation actuelle...

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L'inflation n'a pas d'effet particulier sur les "possessions" immobiliere?!!! L'inflation n'a d'ailleurs pas d'effet particulier sur les bien tangible. La seul chose donc la valeur intrinseque baisse lors de l'inflation c'est la monnaie elle meme. Une maison reste une maison, une patate reste une patate.

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L'Allemagne est has been :)
 
 
 

Dans 10 ans, la France sera la puissance dominante de l’Europe, prédit le « Telegraph »

Modifié par collectionneur
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En fait c'est même encore plus simple.

La banque centrale prête à l'état et aux entreprises, donc non ça ne part pas chez les voisins (on ne donne rien aux particuliers contrairement à aujourd'hui ou la effectivement ça part chez les voisins). L'état récupère ce qu'il prête et récupère ce que les gens consomment à travers les impôts, au final ça marchait très bien jusqu’à ce que les politiques décident de ne plus emprunter auprès de la banque centrale mais des marchés et d’arrêter l'inflation (faut les comprendre leurs possessions immobilières ne valaient rien à cause ça :rolleyes:), plus l'ouverture des frontières et un manque de protectionnisme flagrant (dans un monde très protectionnisme) et on a la situation actuelle...

A la question : comment appauvrir une population ? Tout y est. Ahhhh, le bon vieux temps des dévaluations sur dévaluations.

Comme si en prêtant aux entreprises cela ne partait pas à l'étranger.

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L'Allemagne est has been :) Dans 10 ans, la France sera la puissance dominante de l’Europe, prédit le « Telegraph »

L'Allemagne est tres consciente de cela, et a mon sens c'est pourquoi elle est si intransigeante aujourd'hui, elle prépare des lendemain qui déchantent, en capitalisant au maximum sur son temps fort.

Les allemands sont persuadés que l'Europe va vivre une longue périodes a la Japonaise, et que le meilleur moyen que supporter moins mal que les autres cette periode c'est de se mettre des aujourd'hui en ordre de bataille pour apprendre a vivre avec moins et pour longtemps.

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http://www.wochenblatt.de/nachrichten/welt/Deutsche-Organisationen-sagen-Gespraeche-mit-Russland-ab;art29,268577 (11 octobre 2014)

 

Le « Dialogue pétersbourgeois », un forum réunissant chaque année depuis 2001 les sociétés civiles allemande et russe sous l'égide du président russe et du chancelier allemand, est en crise. Des organisations allemandes telles que Greenpeace et Amnesty International refusent de participer à la prochaine édition prévue fin octobre à Sochi qui serait pour elles un « village Potemkine ».

 

Petersburg_Dialogue_%281540-02%29.jpg

 

Le Dialogue Pétersbourgeois en 2012. Source : http://de.wikipedia.org/wiki/Datei:Petersburg_Dialogue_%281540-02%29.jpg

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L'inflation n'a pas d'effet particulier sur les "possessions" immobiliere?!!! L'inflation n'a d'ailleurs pas d'effet particulier sur les bien tangible. La seul chose donc la valeur intrinseque baisse lors de l'inflation c'est la monnaie elle meme. Une maison reste une maison, une patate reste une patate.

 

Bah si, l'immobilier ne vaut rien, tu rembourses ton crédit très facilement, je ne vois pas ce qu'il y a redire la dessus.

 

 

A la question : comment appauvrir une population ? Tout y est. Ahhhh, le bon vieux temps des dévaluations sur dévaluations.

Comme si en prêtant aux entreprises cela ne partait pas à l'étranger.

 

Tu affaiblis le rentier oui, pas le travailleur, ok ça fait bizarre car c'est tout l'inverse du système actuel. Seulement c'est un système qui a été très profitable à la France et qui l'a enrichi, contrairement au système actuel.

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Bah si, l'immobilier ne vaut rien, tu rembourses ton crédit très facilement, je ne vois pas ce qu'il y a redire la dessus.

Pourtant il y a tout a dire, vu que c'est faux, c'est meme l'inverse.

Une maison vaut toujours une maison, c'est la meme chose pour tout les bien tangible, et l'inflation n'y change rien.

L'inflation c'est juste une perte de valeur de la monnaie, rien de plus, les bien tangible n'ont absolument rien a voir la dedans.

L'histoire de l'immobilier qui ne "vaut rien" c'est un mythe francais qui date des année soixante, ou pendant quelques année, les personnes ayant souscrit un emprunt a taux fixe AVANT la période d'inflation, et le remboursant PENDANT la période d'inflation - inflation spécifique prix ET SALAIRES - on eu l'impression que les traites etaient de plus en plus légere. C'est une exception, lié a un contexte bien particulier. Mais bon dans la mythologie francaise ce serait devenu une logique universelle, l'inflation c'est magique les maison tombe du ciel gratuitement :lol: Le plus amusant c'est quand meme que certain continue a ressasser ces histoires de grand mere.

Tu affaiblis le rentier oui, pas le travailleur, ok ça fait bizarre car c'est tout l'inverse du système actuel. Seulement c'est un système qui a été très profitable à la France et qui l'a enrichi, contrairement au système actuel.

Meme chose qu'au dessus. Le rentier ne voit en rien sa situation changer lors de période inflationniste ou lors de dévaluation!!! Le rentiers disposent d'une rentes largement exprimé en bien tangible ou en valeur mobiliere assise sur des bien tangibles. A aucun moment il n'y a ici de modifications de valeur lié a des modification de la monnaie. Si ta rente est immobiliere, les loyers vont "suivrent" la variation de la monnaie tout simplement comme le prix des patates si ta rente est agricole, ou la valorisation des entreprise si ta rente est investi en actions.

Les seuls qui peuvent etre "lésé" ce sont ceux qui investissent largement en créances exprimés en monnaie nationale, mais c'est le risque associé aux revenus adossé au pret, et la gestion de ce risque.

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Tu affaiblis le rentier oui, pas le travailleur, ok ça fait bizarre car c'est tout l'inverse du système actuel. Seulement c'est un système qui a été très profitable à la France et qui l'a enrichi, contrairement au système actuel.

Ahhh. Le fameux rentier. Le méchant idéologique qui permet de justifier toute les politiques de spoliation que subissent les travailleurs et qui ne peuvent s'enrichir.

Je rappelle juste que l'accumulation est la base de tout mécanisme d'enrichissement (avec la prise de risque bien sûr).

Au moins, le gouvernement allemand la compris et c'est tant mieux pour les allemands.

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Pourtant il y a tout a dire, vu que c'est faux, c'est meme l'inverse.

Une maison vaut toujours une maison, c'est la meme chose pour tout les bien tangible, et l'inflation n'y change rien.

L'inflation c'est juste une perte de valeur de la monnaie, rien de plus, les bien tangible n'ont absolument rien a voir la dedans.

L'histoire de l'immobilier qui ne "vaut rien" c'est un mythe francais qui date des année soixante, ou pendant quelques année, les personnes ayant souscrit un emprunt a taux fixe AVANT la période d'inflation, et le remboursant PENDANT la période d'inflation - inflation spécifique prix ET SALAIRES - on eu l'impression que les traites etaient de plus en plus légere. C'est une exception, lié a un contexte bien particulier. Mais bon dans la mythologie francaise ce serait devenu une logique universelle, l'inflation c'est magique les maison tombe du ciel gratuitement :lol: Le plus amusant c'est quand meme que certain continue a ressasser ces histoires de grand mere.

Meme chose qu'au dessus. Le rentier ne voit en rien sa situation changer lors de période inflationniste ou lors de dévaluation!!! Le rentiers disposent d'une rentes largement exprimé en bien tangible ou en valeur mobiliere assise sur des bien tangibles. A aucun moment il n'y a ici de modifications de valeur lié a des modification de la monnaie. Si ta rente est immobiliere, les loyers vont "suivrent" la variation de la monnaie tout simplement comme le prix des patates si ta rente est agricole, ou la valorisation des entreprise si ta rente est investi en actions.

Les seuls qui peuvent etre "lésé" ce sont ceux qui investissent largement en créances exprimés en monnaie nationale, mais c'est le risque associé aux revenus adossé au pret, et la gestion de ce risque.

 

Et pourtant les prêts non indexés sur l'inflation (la majorité quoi) ne coutent plus rien aux gens avec une forte inflation et ce n'est pas un probléme de grand-mère. Pareil pour les loyers et les bailles, bizarrement les loyers et l’immobilier sont restés longtemps très bas en France, début 90 pour 10.000 francs à la campagne tu pouvais acheter une maison (3 ou 4 mois de petit salaire quoi). C'est plutôt récents l'explosion de l'immobilier, agraver par l'urbanisation et la périurbanisation (qui coute cher en services) certes, seulement la stratégie d'augmentation du prix de l'immobilier remonte bien au moment ou les politiques ont décidé de faire baisser l'inflation, alors que ce n'était pourtant pas un mal.

 

 

Ahhh. Le fameux rentier. Le méchant idéologique qui permet de justifier toute les politiques de spoliation que subissent les travailleurs et qui ne peuvent s'enrichir.

Je rappelle juste que l'accumulation est la base de tout mécanisme d'enrichissement (avec la prise de risque bien sûr).

Au moins, le gouvernement allemand la compris et c'est tant mieux pour les allemands.

 

Morpheus2.jpg

 

Et si je te disais...

 

...que la richesse n'est pas une fin en soit pour au moins 80% des français.

Mais seulement que les gens recherchent un bon niveau de vie et qu'importe le niveau d'imposition du moment que cela parait utile.

Modifié par Drakene
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L'Allemagne est has been :)

 
 
 

Dans 10 ans, la France sera la puissance dominante de l’Europe, prédit le « Telegraph »

Et ben voyons...

Ils sont traumatisés par le nombre de français travaillant à la City ou quoi ?

 

Qu'ils se rassurent, la vaste majorité d'entre-eux n'ont pas envie de rentrer au pays.

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L'Allemagne est has been :)
 
 
 

Dans 10 ans, la France sera la puissance dominante de l’Europe, prédit le « Telegraph »

 

 

Faux.

 

C'est ce que dit Courrier International qui traduit l'anglais comme une vache espagnole.

 

Dans 10 ans, la France sera la puissance dominante en Europe continentale a dit le Telegraph en se basant sur une projection démographique où l'on voit la population française dépasser la population allemande vers 2040 autour de 70 millions d'habitants.

 

En réalité, le pays le plus peuplé d'Europe en 2040 sera le Royaume Uni avec environ 75 millions d'habitants, sauf s'il se désunit en perdant des morceaux comme l'Écosse, et sauf si nos chères élites bruxelloises nous font intégrer la Turquie qui aura 90 millions d'habitants.

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Wut ? J'ai manqué un épisode. Depuis quand l’Angleterre passe devant la France démographiquement dans les projections :blink:

On a un meilleur accroissement naturel et un meilleur taux de fécondité... C'est seulement le taux net de migration qui va les faire s'envoler alors !? :o

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Wut ? J'ai manqué un épisode. Depuis quand l’Angleterre passe devant la France démographiquement dans les projections :blink:

On a un meilleur accroissement naturel et un meilleur taux de fécondité... C'est seulement le taux net de migration qui va les faire s'envoler alors !? :o

 

Accroissement naturel du Royaume Unie est légèrement plus élevé que celui de la France, et le taux de fécondité est quasi le même.

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Hein ?

J'ai pas ses chiffres moi.

Selon Eurostat je trouve 3.6 pour la France contre 3.2 pour les anglois et 2.01 enfants par femme pour nous et 1.92 pour eux :huh:

 

Bizarre moi je trouve selon les rapport de l'ONU :

- en taux croissance naturel en 2013 0, 38 % pour la France et 0, 52 % pour le Royaume Uni.

- en taux fécondité en 2013 2, 00 pour la France et 1, 98 pour le Royaume Uni.

 

Et pour revenir dans le sujet de l'Allemagne selon la même source ce pays a un accroissement naturel de l'ordre de - 0, 17 à - 0, 28 %, et un taux de fécondité de 1, 42.

Modifié par Rochambeau
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Quelques mises au point, HS vis à vis de l'Allemagne mais qui méritent quand même d'être faites.

 

Pour Drakène : tu veus dire qu'ils impriment des billet pour les détruire un peu plus tard ? là je capte pas trops.

 

La BCE fait pareil ...

 

30% des billets en circulation sont détruits chaque année (et on en refabrique de quoi compenser cette destruction volontaire).

 

En outre, on fabrique plus de billets que simplement ceux qui sont détruits car la population tend à démonétiser : collections de pièces et de billets, épargne matelas, tirelires des enfants, etc. Cette démonétisation est connue, chiffrée, et doit être compensée pour garder stable la masse de numéraire en circulation. Le tout en espérant qu'il n'y aura pas de remise en circulation massive car la compensation de cette démonétisation est un processus inflationniste si l'argent est finalement remis en circulation. Les modèles sont connus et font partie des scénarios de crise : en cas de crise systémique doublée d'une crise de confiance, on sait que le papier ressortira des lessiveuses et baissera la valeur globale de la monnaie.

 

 

Quand les banques font crédit il y a création de monnaie, quand ces crédits sont remboursés il y a destruction de cette monnaie. Ce sont juste des jeux d'écritures comptables, pas de billets en jeux.

 

La création de monnaie n'existait que lorsque les banques centrales faisaient crédit.

 

Une banque privée ne crée pas de monnaie car elle compense le crédit accordé par une épargne qu'elle immobilise ou par un crédit qu'elle prend, elle-même, en refinancement.

 

C'est d'ailleurs un problème actuellement et ça explique la frilosité des banques sur les renégociations des crédits à taux fixe : les clients empruntent sur 20 ou 25 ans alors que leur crédit est adossé à un refinancement sur 3 à 5 ans, parfois 7 mais jamais plus. Cela signifie que sur la durée du prêt, la banque doit renégocier 3 à 5 fois son refinancement aux conditions du moment. Tant que les taux baissent, elle s'en sortent bien et acceptent des renégo, alors que lorsque les taux sont stables, tendus ou haussiers, elles ne sont plus vraiment d'accord car elles n'ont pas de visibilité à assez long terme.

 

Reste qu'il n'y a pas de création de monnaie sur les mécanismes actuel de crédit, mais simplement des transferts et des rachats de créance. Cela rend le système moins toxique vis à vis des défaillances de remboursement ... sauf quand des andouilles démembrent les crédits en en séparant la garantie de la créance, revendant les garanties et conservant la créance (ou l'inverse). Que l'un des deux fasse défaut et tout se casse la gueule alors même que le système était sûr à la construction, avant ce démembrement.

 

 

C'est ça.

 

En fait il est faux de dire que l'on ne le fait pas en Europe. Je crois que la BCE avait débloqué 400 milliard cette années, mais c'est pour des prêts aux banques et pas aux états/entreprises etc. Sauf que bien évidemment les banques ne prêtent pas (ou si aux état mais à des taux à la cons). Du coup cette stratégie est débile pour l'économie européenne et ne fonctionne pas.

C'est une histoire de liquidité disponible et de volumes avant d'être une histoire de sommes d'argent.

 

Il faut arrêter avec "les banques ne prêtent pas".

 

Elles prêtent, elles ne demandent qu'à prêter, mais pas à n'importe quelles conditions.

 

Déjà, la réglementation bancaire leur impose maintenant un niveau de fonds propres démentiel à mettre en regard de la capacité de crédit (dernièrement 8% des encours, prochainement 12% et à terme plus de 16% des encours de crédit).

 

En plus, ceinture et bretelles du politique, il est maintenant demandé de pouvoir couvrir les crédits par une collecte d'épargne équivalente (au moins au niveau du groupe consolidé lorsqu'il y a filliales/maisons-mères). Du coup, les sociétés de crédit et de crédit revolving, moteur de la croissance et bouc-émissaire du surendettement, sont toutes en train de chercher soit à se diversifier avec de l'épargne, soit à se rapprocher d'un gros groupe.

 

Certains groupes bancaires sont dans la m...e avec cette nouvelle règle et cela transforme le paysage en forçant des "mariages" entre établissements prêteurs ou collecteurs d'épargne. Ceux là, effectivement, ne voudront pas trop prêter tant qu'ils n'auront pas une solution pour équilibrer leurs activités.

 

D'autres, tout juste à l'équilibre, tentent d'augmenter leurs encours d'épargne de manière à mettre leur activité de crédit à l'abri en cas de désépargne ou de fuite de capitaux. Un simple décès et une succession qui transfère un bon matelas de capitaux vers d'autres établissements, et ce sont 2, 3, 5 ou 10 crédits que l'établissement risque d'avoir à fermer. Vous imaginez le tollé ?

 

Enfin, actuellement, les banques qui prêtent voient leur taux de casse monter. Le coût du risque augmente en parallèle, notamment sur les prêts-pro et les relais de trésorerie. L'activité économique n'est pas ultra-florissante, fragilise les PME et les artisans, alors même que les délais de paiement tendent à augmenter (l'état et certaines collectivité payent parfois leurs factures à 90 ou 120 jours !).

 

Ces risques et leurs coûts associés militeraient en faveur d'une remontée des taux, au moins pour payer la casse, mais les clients ne le veulent pas. Le client étant roi, si la banque lui propose une offre à 2 ou 3 dixièmes au dessus de ce qu'il estime juste, il conclut que la banque ne veut pas prêter. C'est plutôt qu'il ne veut pas accepter les conditions du marché. Après, il finira toujours par trouver un acteur qui lui prêtera aux conditions qu'il souhaite, mais il n'est alors plus très regardant sur les conditions qui permettent à cet autre établissement de faire ce qui s'apparente à du dumping sur le crédit (politique de conquête forcenée, casse sociale ou risques accrus sur les marchés spéculatifs).

 

Enfin, lorsque les banques assurent leurs arrières en prenant des garanties, la réglementation bancaire leur impose aussi de passer des provisions, automatiquement et à des niveaux fixés à l'avance, lorsque la cotation du client laisse apparaitre un risque (retards d'échéances ou impayés). Derrière, le Trésor Public a trouvé un jeu splendide en venant remettre en cause ces provisions obligatoires. L'argument des impôts, et il est justifié, est que ces provisions qui baissent le résultat avant impôt sont inutiles puisqu'il existe une garantie sur les biens. Il y a alors redressement fiscal sur des provisions indues, mais obligatoires !

 

Accessoirement, lorsque l'Etat a injecté quelques milliards de prêt aux banques, il y a quelques années, pour tenter de résoudre la crise des liquidités, cela lui a rapporté énormément. Tous les groupes français qualifiés de systémiques ont été contraints d'emprunter à l'état, alors même que certain avaient les liquidités disponible pour éviter ce recours. Bien sûr, ils ont remboursé très vite (2 ans pour les plus rapides), mais en attendant, ils ont payé des intérêts à 8 % sur une somme à laquelle ils n'ont pas eu recours !

 

 

Ahhh. Le fameux rentier. Le méchant idéologique qui permet de justifier toute les politiques de spoliation que subissent les travailleurs et qui ne peuvent s'enrichir.
Je rappelle juste que l'accumulation est la base de tout mécanisme d'enrichissement (avec la prise de risque bien sûr).
Au moins, le gouvernement allemand la compris et c'est tant mieux pour les allemands.

 

Maudit rentier !!! Il ne vit pas de son travail, mais du travail de son argent.

 

Tiens, au passage, cela me rappelle que beaucoup oublient que, à la base, la bourse est un système coopératif, mutualiste et solidaire : ceux qui ont de l'argent disponible viennent le proposer en bourse à des acteurs qui ont des besoins de financement. Le dividende est la contrepartie de la prise de risque en cas de défaillance des entreprises financées.

 

Là où le système s'est gâté, c'est quand certains ont voulu ne plus mettre un prix sur les parts de financement, mais plutôt un cours. Cela a créé les conditions de régulation par le marché, de spéculation, d'abstraction totale de la valeur des entreprises (la valeur boursière pouvant alors être totalement décorellée de la valeur comptable ou de la richesse réelle de la boîte).

 

Et là, le rentier pépère qui vivait tranquillement du travail de son argent s'est mué en requin financier qui chasse à la fois les dividendes les plus élevés (au risque de mettre en péril les sociétés qui en servent de trop larges sous la pression des actionnaires) et les variations de cours qui lui seront favorable à la hausse comme à la baisse.

 

La rente ou la situation de rente est, le plus souvent, beaucoup plus pondérée et plus morale que la recherche des gains spéculatifs ... mais beaucoup moins rapide et efficace pour faire et défaire des fortunes incroyables.

 

 

Voila, voila ... fin du (demi) HS

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