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La production d'hydrocarbures


nemo
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48 minutes ago, nemo said:

Autonomie? Ouais passons. Quant au "ça repartira" oui mais ça prendra 4/5 ans comme dans l'autre sens. Dans cette période les prix risque d'être stratosphérique.

Il faudrait pour cela une étonnante coordination des producteurs, étant donné que la demande mondiale est structurellement atone, et vu l'évolution socio-économique qu'on constate partout, plutôt destinée à le rester, sauf pendant de brèves périodes de bulle financière. Pas mal d'analystes voient d'ailleurs l'effondrement actuel du secteur pétrolier américain comme  le nouveau krach façon 2008, ce qui jette un autre regard sur la croissance récente des USA, appuyée en majorité sur un pétrole de schiste aux marges faibles et surendetté (croissance purement à crédit sur les dernières années), et un recours addictif aux taux d'intérêt très bas. J'ai du mal à voir le pétrole retrouver des cours élevés avant longtemps, à moins d'une révolution politique et/ou géopolitique du côté des pays producteurs (et on parle bien de TOUS les pays producteurs un tant soit peu importants, dont beaucoup peuvent pas s'encadrer même de très loin, pour d'autres raisons que le pétrole), soit qu'ils unissent leurs efforts de façon fiable et durable pour constituer un cartel fonctionnel (quelle probabilité?), soit qu'un nombre suffisant d'entre eux s'effondrent politiquement, ce qui mettrait de fait la majorité de leur production hors ligne (pour certains, c'est possible, mais pour beaucoup d'entre eux?). 

L'OPEP a fonctionné à un moment parce que c'était un groupe où il y avait un fromage de tête nettement plus important que les autres; si le nouveau jeu du pétrole doit se structurer, il va maintenant devoir le faire avec combien de gros Bills dans la salle? Moins facile quand ça dépend pas d'un seul. 

Modifié par Tancrède
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Je rajouterais le point suivant :

Pour ce qui est du pétrole, on évoque toujours le Peak oil, le jour où de volume de la production annuelle ne pourra que décroître (le pétrole étant un stock qui se renouvelle bien trop lentement, il va disparaître). Or, de plus en plus, les experts du domaine évoquent un autre pic, celui de la demande. C'est à dire que certains économistes commencent à se demander si la hausse continue de la consommation de pétrole n'est pas sur sa fin. La conséquence serait donc que la courbe de la consommation mondiale forme un plateau. Si la demande se stabilise, il n'y aura pas de tension sur les prix avant longtemps. 

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Il y a 3 heures, Tancrède a dit :

Il faudrait pour cela une étonnante coordination des producteurs, étant donné que la demande mondiale est structurellement atone, et vu l'évolution socio-économique qu'on constate partout, plutôt destinée à le rester, sauf pendant de brèves périodes de bulle financière. Pas mal d'analystes voient d'ailleurs l'effondrement actuel du secteur pétrolier américain comme  le nouveau krach façon 2008, ce qui jette un autre regard sur la croissance récente des USA, appuyée en majorité sur un pétrole de schiste aux marges faibles et surendetté (croissance purement à crédit sur les dernières années), et un recours addictif aux taux d'intérêt très bas. J'ai du mal à voir le pétrole retrouver des cours élevés avant longtemps, à moins d'une révolution politique et/ou géopolitique du côté des pays producteurs (et on parle bien de TOUS les pays producteurs un tant soit peu importants, dont beaucoup peuvent pas s'encadrer même de très loin, pour d'autres raisons que le pétrole), soit qu'ils unissent leurs efforts de façon fiable et durable pour constituer un cartel fonctionnel (quelle probabilité?), soit qu'un nombre suffisant d'entre eux s'effondrent politiquement, ce qui mettrait de fait la majorité de leur production hors ligne (pour certains, c'est possible, mais pour beaucoup d'entre eux?). 

L'OPEP a fonctionné à un moment parce que c'était un groupe où il y avait un fromage de tête nettement plus important que les autres; si le nouveau jeu du pétrole doit se structurer, il va maintenant devoir le faire avec combien de gros Bills dans la salle? Moins facile quand ça dépend pas d'un seul. 

ça n'exige aucune coordination car c'est simplement "mécanique" la surproduction actuelle est du aux efforts d'investissement qui ont été initié à partir de 2005 avec le début de la forte montée des prix ; de la même façon la chute des investissements actuels "organisent" la chute de la production future.

Quant au "pic demande" on en parlera quand la consommation commencera à chuter au niveau mondial. On en est loin.

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Il y a 5 heures, Serge a dit :

Pour la demande, ce pic est surtout une notion de plateau, de zone dans laquelle la progression de la consommation en tendance sera très lente. Il n'y aura pas de chute même en cas de grave crise. Il faudrait pour cela une énergie de substitution. 

On est d'accord c'est pourquoi la notion de pic demande à pas de sens dans la situation actuelle. En plus de cela les réserves s'épuisant plus vite qu'elle ne sont renouvellès depuis un paquet d'année maintenant la notion de pic oil garde sa pertinence. Les productions de pétrole (et équivalant) "technologique" ne changeant cette donne qu'à la marge.

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"Vladimir Poutine a annoncé que les groupes pétroliers russes se sont engagés, face à la chute des prix, à geler toute l'année leur production au niveau de janvier. (...)
Le chef de l'État russe avait réuni mardi soir les patrons des principales compagnies pétrolières russes. Il avait indiqué au début de la rencontre qu'elles étaient d'accord sur le principe de stabiliser leur production
(...) "Un accord a été atteint selon lequel nous maintiendrons en 2016 notre production de pétrole à son niveau de janvier de cette année", a déclaré mercredi lors d'une réunion gouvernementale M. Poutine (...)
L' Arabie saoudite et la Russie - (...) gros producteurs de brut-- avaient proposé au terme d'une réunion le 16 février à Doha avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs gèlent leur production (...)
Malgré le refus de l'Iran, les cours du pétrole sont nettement remontés depuis, soutenus par l'annonce d'une nouvelle réunion à la mi-mars (...)
Le ministre de l'Energie Alexandre Novak a assuré mardi que plus de 15 pays producteurs soutenaient l'idée d'un gel du niveau de production, représentant près des trois quarts de la production des pays exportateurs. "Même sans l'Iran, 75% représente un volume qui permet à cette solution d'être efficace", a-t-il estimé. (...)
"1
http://www.challenges.fr/monde/20160302.CHA5731/petrole-les-groupes-russes-vont-geler-leur-production.html

Moscou annonce un mesure concrète. Il semblerait que la réunion de février commence à produire des effets tangibles ...

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Ne vont-ils pas devoir faire plus que geler leurs productions (surtout au niveau de janvier, dans le cas russe, soit un mois d'hiver), étant donné que le niveau actuel est de fait un niveau de sur-production, que les stocks sont au plus haut, et que la demande est en berne, et assez plate, voire déclinante, pour l'horizon visible? Si en plus l'Iran (et quelques autres acteurs) ne jouent pas le jeu, je vois pas comment le prix pourrait remonter sensiblement pour autre chose qu'un court moment du à l'effet d'annonce.

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Il y a 12 heures, nemo a dit :

De fait la production tazu chute de semaine en semaine. Mais il y a encore pas mal de marge de production surtout avec l'arrivé des iraniens...

Il faut aussi tenir compte de la réactivité des exploitants américains. Si la valeur du baril remonte (40-50$?), au bout de quelques mois, une partie plus ou moins importante des gisements de pétrole de schiste se remettront à produire en quantité. J'imagine difficilement les prix remonter à 80-100€, avant l'épuisement du sous-sol US. Dans l'état actuel des choses, on évoque souvent 2020, mais il faudra tenir compte des futurs progrès dans l'exploitation-production ... 
L’ Algérie, le Nigeria, le Venezuela, voire la Russie, risquent de devoir s'adapter à la nouvelle donne ... 

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Il y a 3 heures, Desty-N a dit :

 

Il faut aussi tenir compte de la réactivité des exploitants américains. Si la valeur du baril remonte (40-50$?), au bout de quelques mois, une partie plus ou moins importante des gisements de pétrole de schiste se remettront à produire en quantité. J'imagine difficilement les prix remonter à 80-100€, avant l'épuisement du sous-sol US. Dans l'état actuel des choses, on évoque souvent 2020, mais il faudra tenir compte des futurs progrès dans l'exploitation-production ... 
L’ Algérie, le Nigeria, le Venezuela, voire la Russie, risquent de devoir s'adapter à la nouvelle donne ... 

Il faut aussi tenir compte du fait que plus la période de bas prix dure plus le redécollage de la production prendra de temps y compris chez les tazus qui sont les plus réactifs de ce point de vue. Les personnels licenciées trouvent du boulot ailleurs, les matériels sont vendus et pas disponible, parfois les opérations de remises en services sont long et couteux... Mais oui les pays les plus dépendant de la manne pétroliére doivent s'adapter car en plus rien ne garantis qu'on a pas un rebelote de ce genre dans 10/15 ans.

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Et il ne faut pas oublier que le secteur du pétrole et du gaz de schiste américain est monstrueusement endetté: c'est la dernière bulle en date, qui repose sur une frénésie d'emprunts sur les 6-7 dernière années (j'avais vu des montants tournant autour de 5,4 trillions, mais faut que je retrouve les articles), dont une bonne partie n'étaient justifiés que par l'euphorie et l'effet moutonnier alliés aux perspectives soi-disant de long terme, si bien que beaucoup des exploitants en question surnageaient à peine, se fondant sur les mêmes logiques que le secteur immobilier ricain pré-2008, ou le secteur de la construction chinois de ces 6-7 dernières années. Quand on parle de restructuration du secteur, c'est aussi de cet angle qu'il faut parler. 

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Le Congrès a levé fin 2015 un interdit qui frappait les producteurs américains depuis quarante ans : celui d'exporter leur pétrole. Plusieurs navires ont déjà traversé l'Atlantique, direction l'Europe. Mais l'effondrement des prix du brut complique l'équation (...)
Voté (...) le 18 décembre 2015, le texte a apporté un ballon d'oxygène à un secteur sinistré (...) En quelques semaines, près d'une dizaine de tankers (...) ont quitté le golfe du Mexique, direction l'Europe. (...) Car (...) cela fait plusieurs années que le secteur se prépare (...) Et grâce à la découverte du pétrole de schiste, le gros des infrastructures est déjà en place. (...)

Pourtant (...) la filière fait (...) profil bas. «  Tout le monde est obsédé par l'effondrement des prix », décryptait un dirigeant à Houston fin février. De fait, le (...) brut américain a perdu plus de 70 % en dix-huit mois, menaçant la survie de toute une partie de la filière (...) Producteurs et sociétés de services taillent dans leurs budgets et dans leurs coûts pour faire face (...) Nombreux sont ceux qui peinent à honorer leurs tombées de dette et des faillites en série sont attendues cette année chez les petits producteurs. Partout, réduire la production est devenu la priorité. (...)
Surtout, le pétrole américain n'est pas encore compétitif sur la scène internationale. «  Avec des coûts de transport de 3 à 5 dollars depuis le golfe du Mexique jusqu'aux raffineries européennes, il faudrait que l'écart entre le brut américain et le brut européen (...) dépasse les 6 dollars, pour que le brut américain soit compétitif  », estimaient début janvier les équipes (...) de Thomson Reuters. (...) « Le pétrole américain subissait une décote (...) car on ne pouvait pas l'exporter, explique Helen Currie, économiste (...) chez ConocoPhillips. Cette décote, (...) , a approché les 20 dollars en 2013. Le seul fait d'autoriser les exportations a permis de doper les prix du brut américain. C'est une bonne nouvelle pour les producteurs, ça les encourage à produire plus.  » 
Pour l'instant, l'impact a toutefois été limité et la production continue de décliner (...) 
Enfin, le fait que les Etats-Unis exportent du brut ne signifie pas que le pays va cesser d'en importer. Les raffineries américaines sont outillées pour traiter du pétrole lourd, produit à l'étranger, alors qu'un petit nombre d'entre elles seulement sont conçues pour raffiner le pétrole de schiste léger extrait du sol américain. L'équation politique est donc différente de celle du gaz de schiste, dont l'essor a permis aux États-Unis de devenir totalement indépendants.

Pour les producteurs, pourtant, il ne fait aucun doute que l'Amérique deviendra à terme un grand pays exportateur de pétrole (...)
http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021740268437-comment-lamerique-se-prepare-a-vendre-son-petrole-1205349.php 

La dernière phrase citée, me semble en contradiction avec une bonne partie de l'article. L'auteur énonc clairement les difficultés qu'affrontent les producteurs américains. Ces derniers semblent lancés dans une fuite en avant, à la recherche de liquidités, ce qui les pousse à vendre même avec une marge minime, pour se procurer de l'argent frais. Mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une course d'endurance avec les autres pays pétroliers. Le premier gros producteur qui trébuche et tombe entrainera la remontée du cour du baril, et fera reculer l'échéance pour les autres participants. Vu le soutien du Congrès, je pense que les USA disposent encore d'un bon sursis. Je parierais toujours sur le Venezuela, à court-moyen terme.

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  • 3 weeks later...

Séismes : la fracturation hydraulique menace des millions d'Américains

Aux États-Unis, l'USGS a pour la première fois édité une carte des risques sismiques pour l'année en cours dans lesquels sont inclus les possibles tremblements de terre provoqués par la fracturation hydraulique utilisée par l'exploitation pétrolière et du gaz naturel. Résultat : des zones rouges apparaissent dans plusieurs États du centre et de l'est. En tout, sept millions de personnes sont concernées. Émoi.

http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/geologie-seismes-fracturation-hydraulique-menace-millions-americains-62203/

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  • 3 weeks later...

Résultat du sommet de ce WE: C'est un échec. Les négociations à Doha entre de grands pays producteurs de pétrole - membres de l'Opep et non-membres - pour limiter la production de brut se sont achevées dimanche sans accord, a indiqué le ministre qatari de l'Energie. Mohammed ben Saleh al-Sada a déclaré, à l'issue de six heures de tractations, que les pays concernés, membres et non membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), avaient besoin de "plus de temps". (...)
http://www.challenges.fr/entreprise/energie/20160417.CHA7988/petrole-vers-un-gel-de-la-production.html

On peut s'attendre à ce que le prix du baril rechute. Peut-être même à ce que les spéculateurs le jouent à la baisse.

C'est donc reparti pour la course d'endurance. Le premier pays producteur qui chute donnera un sursis aux autres. Je table toujours sur le Venezuela dans ce rôle.

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  • 3 weeks later...
  • 3 weeks later...

 

Les découvertes de pétrole n'ont jamais été aussi faibles depuis... 1952

L'an dernier, les compagnies pétrolières et gazières n'ont trouvé que l'équivalent d'à peine un mois de consommation de la planète.

http://www.ogj.com/articles/2016/05/ihs-conventional-discoveries-outside-n-america-drop-to-lowest-level-since-1952.html

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Cette hausse est conjoncturelle et c'est la somme d'un certain nombre de troubles : incendie au Canada, grève au Koweït et quelques autres trucs dans le genre.  

Bref, ça ne durera probablement pas. Alors, je ne dis pas. Il y a peut être un trend haussier par manque de découverte, mais c'est encore trop tôt pour se prononcer et ça prend du temps avant que ce ne soit visible sur les courbes.  

Moi je fais le pari que les prix resterons bas encore quelques années. 

Modifié par Shorr kan
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