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La production d'hydrocarbures


nemo
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https://oilprice.com/Latest-Energy-News/World-News/Europe-Faces-Systemic-Diesel-Supply-Crunch.html?fbclid=IwAR2c2MgsW_i3kYTKsXDpEJccbgAr0tFbw-iWKTxj3dH_DQGAO-PZ6kqj83I

 

 

L'Europe risque d'être exposée à un déficit "systémique" d'approvisionnement en diesel qui pourrait s'aggraver et même conduire à un rationnement du carburant, ont déclaré mardi les dirigeants des plus grands négociants indépendants de pétrole au monde.

Suite aux sanctions contre la Russie pour son invasion de l'Ukraine, ainsi qu'à l'"auto-sanction" des acheteurs, les marchés mondiaux pourraient perdre environ 3 millions de barils par jour (bpj) de brut et de produits russes, l'approvisionnement en diesel européen étant une préoccupation majeure, ont déclaré les dirigeants lors du FT Commodities Global Summit aujourd'hui.

Selon Russell Hardy, directeur général de Vitol, le plus grand négociant indépendant du monde, "la chose qui préoccupe tout le monde sera l'approvisionnement en diesel".

En particulier pour l'Europe, le continent importe environ la moitié de son approvisionnement en diesel de Russie et l'autre moitié du Moyen-Orient, a déclaré Hardy lors du sommet du FT.

"Cette pénurie systémique de diesel est là", a-t-il ajouté.

"C'est un problème mondial, mais pour l'Europe, c'est très difficile parce que l'Europe est tellement à court" de diesel, a déclaré Torbjorn Tornqvist, PDG de Gunvor, lors du sommet mondial des matières premières du Financial Times, comme le rapporte Bloomberg.

La pénurie de diesel en Europe s'aggrave car les raffineurs de pétrole russes ont commencé à réduire le débit de leurs raffineries, a ajouté M. Tornqvist.

Les stocks mondiaux de diesel étaient déjà faibles avant même l'invasion de l'Ukraine par la Russie, mais la pénurie est désormais exacerbée par la baisse de l'offre mondiale de diesel en provenance de Russie.

Sur les marchés mondiaux de l'énergie, très volatils depuis le début de la guerre russe en Ukraine, même les plus gros négociants sont exposés à des appels de marge croissants. Grâce aux contrats à terme sur les matières premières, les maisons de commerce se couvrent contre les risques. Sans les produits dérivés des matières premières, de nombreux négociants ne seraient pas en mesure de déplacer des volumes physiques de pétrole.

La Fédération européenne des négociants en énergie (EFET), qui compte parmi ses membres Trafigura, Vitol, Shell et BP, entre autres, a demandé instamment aux banques centrales européennes "un soutien d'urgence limité dans le temps en matière de liquidités afin de garantir que les marchés de gros du gaz et de l'électricité continuent de fonctionner", a rapporté le Financial Times la semaine dernière, citant une lettre envoyée par la fédération au début du mois.

***

 

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  • 4 weeks later...

Vous vous rappelez ces temps lointains, en avril 2020, ou le pétrole avait des prix négatifs, et que c'était les producteurs qui devaient payé pour que des clients prennent des barils ?

Et ben, c'était un coup au moins huit traders britanniques selon la justice américaine !

Souci, article seulement disponible à moitié.

https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/manipulation-des-cours-du-petrole-les-traders-trahis-par-leurs-echanges-whatsapp-1400751

 

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  • 1 month later...

Le pétrole vacille après une chute de près de 6 % due aux inquiétudes économiques

https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/Le-petrole-vacille-apres-une-chute-de-pres-de-6-due-aux-inquietudes-economiques--40763980/

Les prix du pétrole ont vacillé tôt lundi alors que les investisseurs se sont recentrés sur les approvisionnements serrés, bien que le sentiment soit encore fragile après une chute de 6 % lors de la session précédente sur fond d'inquiétudes concernant le ralentissement de la croissance économique mondiale et de la demande de carburant.

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont gagné 20 cents, soit 0,2%, à 113,32 $ le baril à 0105 GMT, après avoir augmenté jusqu'à 1% plus tôt. Les prix du premier mois ont chuté de 7,3 % la semaine dernière, sa première baisse hebdomadaire en cinq ans.

Le brut West Texas Intermediate américain était à 109,55 $ le baril, en baisse de 1 cent après avoir augmenté de plus de 1 $ dans les transactions matinales. Les prix du premier mois ont chuté de 9,2 % la semaine dernière, la première baisse en huit semaines.

"Pour le moment, les perturbations de l'offre de pétrole passent au second plan par rapport aux inquiétudes concernant la faiblesse de la demande", ont déclaré les analystes d'ANZ dans une note.

"L'image fondamentale reste celle d'un resserrement dans un contexte de ralentissement continu de la production russe."

Le pétrole russe reste hors de portée de la plupart des pays en raison des sanctions occidentales. L'impact a été partiellement atténué par la libération des réserves stratégiques de pétrole, menée par les États-Unis, et par une augmentation de la production de l'OPEP+, bien que cela réduise le tampon mondial contre de nouvelles perturbations de l'approvisionnement.

"Si Washington s'en tient à son rythme actuel, la réserve stratégique américaine atteindra son plus bas niveau en 40 ans, soit 358 millions de barils, d'ici octobre", a déclaré ANZ.

Néanmoins, la production américaine de pétrole et de gaz est en hausse.

Le nombre d'appareils de forage pétrolier et gazier, un indicateur précoce de la production future, a augmenté de sept pour atteindre 740 au cours de la semaine du 17 juin, son plus haut niveau depuis mars 2020, a indiqué la société de services énergétiques Baker Hughes Co dans son rapport très suivi vendredi.

En Libye, la production de pétrole est restée volatile à la suite des blocages effectués par des groupes dans l'est du pays.

Le ministre libyen du pétrole, Mohamed Oun, a déclaré lundi à Reuters que la production totale du pays se situe à environ 700 000 barils par jour (bpj). La semaine dernière, la production de pétrole de la Libye se situait entre 100 000 et 150 000 bpj, avait déclaré un porte-parole du ministère du pétrole.

Les exportations de produits pétroliers de la Chine, autrefois un exportateur majeur, ont continué à baisser, maintenant l'offre mondiale serrée.

En mai, les exportations d'essence du pays ont chuté de 45,5 % par rapport à l'année précédente et les exportations de diesel ont plongé de 92,7 % malgré la stagnation de la demande intérieure, les entreprises n'ayant pas atteint leurs quotas d'exportation, selon les données des douanes chinoises publiées samedi.

Modifié par herciv
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  • 2 months later...

La production pétrolière au Nigeria qui a été depuis le début du siècle la première d'Afrique s'effondre suite au vol de pétrole passant a un million de barils par jour. Le nouveau numéro un est l'Angola :

https://www.jeuneafrique.com/1376918/economie/petrole-le-nigeria-perd-son-statut-de-premier-producteur-africain/

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  • 1 month later...
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  • 4 weeks later...

Hydrocarbures non conventionnels : "La France, ce géant énergétique qui s'ignore"

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/hydrocarbures-non-conventionnels-la-france-ce-géant-énergétique-qui-s-ignore/ar-AA150AVK?ocid=msedgntp&cvid=a5face35e24845ef85ddd19b124df94c

Article de Ariel Torres, Victor Monchalin • Hier à 16:05

En octobre 2022, l’inflation de la zone euro s’est établie à +10,5 %, principalement portée par l’envolée des prix de l’énergie (+42 %). Cette inflation, que la Banque centrale européenne ne pourra pas tempérer par une hausse de ses taux directeurs, est appelée à devenir un fait non pas conjoncturel mais structurel de l’économie des prochaines années. En cause, une diminution massive et durable de l’approvisionnement énergétique de l’Europe, induite non seulement par la guerre russo-ukrainienne, mais déjà auparavant par la reprise post-Covid. Malgré ce contexte, la France dispose d’un atout considérable, dont l’opportunité n’a d’égale que son absence du débat public : l’exploitation de ses propres réserves d’hydrocarbures non conventionnels. Ce sujet, justement soulevé par des rapports ministériels et parlementaires au début des années 2010, est aujourd’hui encore ignoré, alors que ses enjeux sont plus importants que jamais, non seulement pour la France, mais aussi pour toute l’Union européenne. Face à une inflation structurelle tirée par les prix de l’énergie qui entame le pouvoir d’achat des ménages et menace notre industrie de destruction ou de délocalisations massives, l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels de notre sous-sol s’impose comme un impératif économique de souveraineté et de sécurité.

Les hydrocarbures non conventionnels, dont les plus connus sont les pétroles et gaz de schiste, ont commencé à être exploités à la fin des années 2000 en Amérique du Nord, sous l’effet conjoint des techniques de forage horizontal et de fracturation hydraulique. L’abondance de ressources extraites permise par ces techniques a entraîné une véritable révolution énergétique aux États-Unis. Le pays est passé en quelques années d’importateur à exportateur net de gaz, en a divisé par deux le prix, et d’autant les émissions de CO2 de ses centrales électriques dont le charbon a été substitué par du gaz, sans compter les avantages sur la compétitivité de son industrie.Révolution énergétique ?Cette révolution énergétique, industrielle et géopolitique majeure a conduit de nombreux pays à exploiter leurs ressources de ce type. Parmi eux, la France fait figure d’exception, en dépit d’un rapport commis par différents organismes administratifs et commandé par le ministre du Redressement productif de l’époque, Arnaud Montebourg. Ce rapport identifie très précisément les nouveaux enjeux de ces hydrocarbures et le potentiel important de la France dans le domaine. Malgré sa qualité, il n’a pas été suivi d’effet et a aujourd’hui été oublié.

Ses conclusions et leurs implications sont pourtant toujours d’actualité, et pourraient être décisives pour la situation française actuelle. Il met ainsi en exergue la formidable quantité d’hydrocarbures techniquement exploitables de notre sous-sol. Principalement situés dans le nord-est et le sud-est de la France, les bassins d'extraction français pourraient fournir autour de 16 milliards d’équivalents barils de pétrole, soit 26 ans de consommation domestique. Pour le gaz, l’ordre de grandeur est de 3 870 milliards de mètres cubes, soit 90 ans de consommation. La rente économique engendrée par cette exploitation serait elle aussi considérable, atteignant 294 milliards d’euros dans un scénario probable, et toujours 103 milliards dans le scénario pessimiste.Le rapport n’élude pas la question des conséquences environnementales que peut entraîner la technique de la fracturation hydraulique, laquelle implique de grandes quantités d’eau et d’additifs. Les risques environnementaux de cette technique conduisent les auteurs du rapport à exclure son utilisation en France. Ils mettent en avant une autre technique de fracturation utilisant de l’heptafluoropropane, un gaz non inflammable qui permet de mettre la roche sous pression aussi efficacement qu’avec de l’eau, mais en minimisant les risques pour l’environnement et en limitant les risques industriels. Le sous-sol français est donc doté de réserves d’hydrocarbures considérables, et exploitables par une technique prometteuse et respectueuse de l’environnement. Au-delà des retombées économiques anticipées par le rapport Montebourg, les bénéfices de l’extraction des hydrocarbures non conventionnels français sont absolument majeurs, et peuvent présager d’un réel changement de paradigme dans de nombreux domaines.

À LIRE AUSSI : Qui a (vraiment) peur du gaz de schiste ?

L’indépendance énergétique de la France et plus largement de l’Europe s’en trouverait tout d’abord considérablement accrue. Si l’Europe est progressivement en train de se libérer de sa dépendance énergétique russe, c’est au prix de l’accroissement de sa dépendance à d’autres producteurs, notamment américains et qataris en ce qui concerne le gaz liquéfié. Notre hypocrisie énergétique atteint sur ce sujet précis son paroxysme, puisque le gaz américain que nous importons à prix d’or est non seulement similaire à celui qui est sous nos pieds, mais a été extrait par fracturation hydraulique, technique que nous refusons d’employer sur notre sol. Surtout, l’Europe est aussi contrainte de se tourner vers des fournisseurs dont la fiabilité n’est pas plus garantie que celle des Russes, voire pire vers des États voyous comme l'Azerbaïdjan.Indépendance énergétiqueCette indépendance énergétique retrouvée permettrait ainsi une utilisation optimale du gaz extrait en évitant les pertes de conversion induites par les processus de liquéfaction et de regazéification inhérents au transport maritime. Cela assurerait à la France et à l’Europe une production et une consommation domestiques de gaz et de pétrole décisives tant pour ses ménages que pour la compétitivité de son industrie et de son économie. La crise actuelle témoigne qu'entre le travail et le capital, l’énergie et surtout son coût est un déterminant majeur de la production économique. Assurer un approvisionnement sûr et bon marché à l’économie européenne est une condition sine qua non de la bonne santé de celle-ci.

À LIRE AUSSI : Gaz de schiste : les Américains en raffolent !

Enfin, on ne peut pas oublier que si des considérations purement économiques se trouvent aujourd’hui à un niveau élevé de la hiérarchie des priorités, la question climatique y tient elle aussi une place importante. Or, comme tous les composés organiques enfouis dans le sous-sol, le pétrole et le gaz sont des composés fossiles, dont la combustion émet des gaz à effet de serre. Il convient donc à cet égard de préciser que la perspective d’une exploitation des hydrocarbures non conventionnels français est associée à une conception de ces énergies comme des énergies de transition, dont nous devons à terme nous passer. Seulement, il faut être lucide quant au fait que la stabilité de notre économie reste structurellement déterminée par son approvisionnement en ces énergies, et qu’une sortie brutale de celles-ci est indissociable d’un effondrement économique.

Force est ainsi de constater que de nombreux pays européens frontaliers de la France ont fait le choix d’un mix électrique à forte pénétration de renouvelables, et prévoient ainsi un back-up pilotable de gaz au moins jusqu’en 2050. Au-delà de l’utilisation du gaz pour la production électrique, celui-ci est vital à de nombreux autres usages, notamment les transports où il est difficilement substituable, mais aussi et surtout dans toute l’industrie chimique, notamment des engrais, sans lesquels il serait impossible de nourrir notre population. Enfin, lorsqu’il est déployé en substitution du charbon dans des centrales électriques, le gaz divise par deux les émissions de gaz à effet de serre, comme cela a été significativement constaté dans le cas américain.

Le 26 octobre dernier, le président de la République faisait sur France 2 le juste constat de la crise structurelle que nous traversons aujourd’hui : « une inflation qui est la conséquence de nos dépendances ». Il est désormais temps d’en tirer toutes les conclusions et d’enfin valoriser nos atouts qui n’attendent qu’une action politique résolue. La France peut devenir une puissance énergétique qui, en plus d’exporter une électricité bas carbone d’origine nucléaire, alimentera l’Europe en hydrocarbures aujourd’hui encore indispensables. Cette politique énergétique ambitieuse soulagera les ménages, garantira la compétitivité de notre industrie, affermira notre indépendance et notre souveraineté tout en assurant la transition vers la neutralité carbone à l’horizon 2050.

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il y a une heure, herciv a dit :

Hydrocarbures non conventionnels : "La France, ce géant énergétique qui s'ignore"

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/hydrocarbures-non-conventionnels-la-france-ce-géant-énergétique-qui-s-ignore/ar-AA150AVK?ocid=msedgntp&cvid=a5face35e24845ef85ddd19b124df94c

Article de Ariel Torres, Victor Monchalin • Hier à 16:05

En octobre 2022, l’inflation de la zone euro s’est établie à +10,5 %, principalement portée par l’envolée des prix de l’énergie (+42 %). Cette inflation, que la Banque centrale européenne ne pourra pas tempérer par une hausse de ses taux directeurs, est appelée à devenir un fait non pas conjoncturel mais structurel de l’économie des prochaines années. En cause, une diminution massive et durable de l’approvisionnement énergétique de l’Europe, induite non seulement par la guerre russo-ukrainienne, mais déjà auparavant par la reprise post-Covid. Malgré ce contexte, la France dispose d’un atout considérable, dont l’opportunité n’a d’égale que son absence du débat public : l’exploitation de ses propres réserves d’hydrocarbures non conventionnels. Ce sujet, justement soulevé par des rapports ministériels et parlementaires au début des années 2010, est aujourd’hui encore ignoré, alors que ses enjeux sont plus importants que jamais, non seulement pour la France, mais aussi pour toute l’Union européenne. Face à une inflation structurelle tirée par les prix de l’énergie qui entame le pouvoir d’achat des ménages et menace notre industrie de destruction ou de délocalisations massives, l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels de notre sous-sol s’impose comme un impératif économique de souveraineté et de sécurité.

Les hydrocarbures non conventionnels, dont les plus connus sont les pétroles et gaz de schiste, ont commencé à être exploités à la fin des années 2000 en Amérique du Nord, sous l’effet conjoint des techniques de forage horizontal et de fracturation hydraulique. L’abondance de ressources extraites permise par ces techniques a entraîné une véritable révolution énergétique aux États-Unis. Le pays est passé en quelques années d’importateur à exportateur net de gaz, en a divisé par deux le prix, et d’autant les émissions de CO2 de ses centrales électriques dont le charbon a été substitué par du gaz, sans compter les avantages sur la compétitivité de son industrie.Révolution énergétique ?Cette révolution énergétique, industrielle et géopolitique majeure a conduit de nombreux pays à exploiter leurs ressources de ce type. Parmi eux, la France fait figure d’exception, en dépit d’un rapport commis par différents organismes administratifs et commandé par le ministre du Redressement productif de l’époque, Arnaud Montebourg. Ce rapport identifie très précisément les nouveaux enjeux de ces hydrocarbures et le potentiel important de la France dans le domaine. Malgré sa qualité, il n’a pas été suivi d’effet et a aujourd’hui été oublié.

Ses conclusions et leurs implications sont pourtant toujours d’actualité, et pourraient être décisives pour la situation française actuelle. Il met ainsi en exergue la formidable quantité d’hydrocarbures techniquement exploitables de notre sous-sol. Principalement situés dans le nord-est et le sud-est de la France, les bassins d'extraction français pourraient fournir autour de 16 milliards d’équivalents barils de pétrole, soit 26 ans de consommation domestique. Pour le gaz, l’ordre de grandeur est de 3 870 milliards de mètres cubes, soit 90 ans de consommation. La rente économique engendrée par cette exploitation serait elle aussi considérable, atteignant 294 milliards d’euros dans un scénario probable, et toujours 103 milliards dans le scénario pessimiste.Le rapport n’élude pas la question des conséquences environnementales que peut entraîner la technique de la fracturation hydraulique, laquelle implique de grandes quantités d’eau et d’additifs. Les risques environnementaux de cette technique conduisent les auteurs du rapport à exclure son utilisation en France. Ils mettent en avant une autre technique de fracturation utilisant de l’heptafluoropropane, un gaz non inflammable qui permet de mettre la roche sous pression aussi efficacement qu’avec de l’eau, mais en minimisant les risques pour l’environnement et en limitant les risques industriels. Le sous-sol français est donc doté de réserves d’hydrocarbures considérables, et exploitables par une technique prometteuse et respectueuse de l’environnement. Au-delà des retombées économiques anticipées par le rapport Montebourg, les bénéfices de l’extraction des hydrocarbures non conventionnels français sont absolument majeurs, et peuvent présager d’un réel changement de paradigme dans de nombreux domaines.

À LIRE AUSSI : Qui a (vraiment) peur du gaz de schiste ?

L’indépendance énergétique de la France et plus largement de l’Europe s’en trouverait tout d’abord considérablement accrue. Si l’Europe est progressivement en train de se libérer de sa dépendance énergétique russe, c’est au prix de l’accroissement de sa dépendance à d’autres producteurs, notamment américains et qataris en ce qui concerne le gaz liquéfié. Notre hypocrisie énergétique atteint sur ce sujet précis son paroxysme, puisque le gaz américain que nous importons à prix d’or est non seulement similaire à celui qui est sous nos pieds, mais a été extrait par fracturation hydraulique, technique que nous refusons d’employer sur notre sol. Surtout, l’Europe est aussi contrainte de se tourner vers des fournisseurs dont la fiabilité n’est pas plus garantie que celle des Russes, voire pire vers des États voyous comme l'Azerbaïdjan. Indépendance énergétiqueCette indépendance énergétique retrouvée permettrait ainsi une utilisation optimale du gaz extrait en évitant les pertes de conversion induites par les processus de liquéfaction et de regazéification inhérents au transport maritime. Cela assurerait à la France et à l’Europe une production et une consommation domestiques de gaz et de pétrole décisives tant pour ses ménages que pour la compétitivité de son industrie et de son économie. La crise actuelle témoigne qu'entre le travail et le capital, l’énergie et surtout son coût est un déterminant majeur de la production économique. Assurer un approvisionnement sûr et bon marché à l’économie européenne est une condition sine qua non de la bonne santé de celle-ci.

À LIRE AUSSI : Gaz de schiste : les Américains en raffolent !

Enfin, on ne peut pas oublier que si des considérations purement économiques se trouvent aujourd’hui à un niveau élevé de la hiérarchie des priorités, la question climatique y tient elle aussi une place importante. Or, comme tous les composés organiques enfouis dans le sous-sol, le pétrole et le gaz sont des composés fossiles, dont la combustion émet des gaz à effet de serre. Il convient donc à cet égard de préciser que la perspective d’une exploitation des hydrocarbures non conventionnels français est associée à une conception de ces énergies comme des énergies de transition, dont nous devons à terme nous passer. Seulement, il faut être lucide quant au fait que la stabilité de notre économie reste structurellement déterminée par son approvisionnement en ces énergies, et qu’une sortie brutale de celles-ci est indissociable d’un effondrement économique.

Force est ainsi de constater que de nombreux pays européens frontaliers de la France ont fait le choix d’un mix électrique à forte pénétration de renouvelables, et prévoient ainsi un back-up pilotable de gaz au moins jusqu’en 2050. Au-delà de l’utilisation du gaz pour la production électrique, celui-ci est vital à de nombreux autres usages, notamment les transports où il est difficilement substituable, mais aussi et surtout dans toute l’industrie chimique, notamment des engrais, sans lesquels il serait impossible de nourrir notre population. Enfin, lorsqu’il est déployé en substitution du charbon dans des centrales électriques, le gaz divise par deux les émissions de gaz à effet de serre, comme cela a été significativement constaté dans le cas américain.

Le 26 octobre dernier, le président de la République faisait sur France 2 le juste constat de la crise structurelle que nous traversons aujourd’hui : « une inflation qui est la conséquence de nos dépendances ». Il est désormais temps d’en tirer toutes les conclusions et d’enfin valoriser nos atouts qui n’attendent qu’une action politique résolue. La France peut devenir une puissance énergétique qui, en plus d’exporter une électricité bas carbone d’origine nucléaire, alimentera l’Europe en hydrocarbures aujourd’hui encore indispensables. Cette politique énergétique ambitieuse soulagera les ménages, garantira la compétitivité de notre industrie, affermira notre indépendance et notre souveraineté tout en assurant la transition vers la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Après, il faudra aussi s'assurer de certains détails car d'après plusieurs sites (à vérifier, je ne l'ai vu que chez les anti-extractions), l’heptafluoropropane  (C3HF7 - cycle de vie 21/42 ans) est un gaz à effet de serre  3140 fois plus puissant que le CO2.

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il y a 7 minutes, Benoitleg a dit :

Après, il faudra aussi s'assurer de certains détails car d'après plusieurs sites (à vérifier, je ne l'ai vu que chez les anti-extractions), l’heptafluoropropane  (C3HF7 - cycle de vie 21/42 ans) est un gaz à effet de serre  3140 fois plus puissant que le CO2.

Reste donc à savoir si le gaz est emprisonné quand il a fracturé.

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Le problème, c'est qu'on ne sait pas grand chose de la réalité de cette potentiel ressource et l'incertitude durera tant qu'on aura pas fait de sondages pour la caractériser.

Il faut voir aussi ce qui se passe ailleurs sur le Continent pour se faire une idée. Notamment en Pologne, pays le plus prometteur en Europe, où l'exploitation du gaz de schiste s'est avérée décevante finalement.

Enfin, je re-post une partie ce que j'avais écris il y a quelque temps sur le sujet dans le fil Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques : 

 

 

Citation

 

...

La ressource est profonde, donc cher à chercher car le cout d'un puits n'est pas proportionnel à sa profondeur, l'augmentation se fait de façon exponentiel. 

Aussi, qui dit profondeur dit que fracturer le schiste demande déjà de contrebalancer la pression "lithostatique"  -le poids des roches au-dessus quoi- donc d'utiliser des pressions supérieurs à celles utilisés dans les gisements américains plus proche de la surface.

Enfin, si la roche est de type argileuse plutôt que quartzique comme les gisement américains, elle aura tendance à se déformer avant  de se fracturer et les fractures ne voyageront pas très loin.

En fait, on ne sait pas grand chose sur la nature des schiste en Europe, pas même son taux de matière organique !

 

Une remarque aussi sur les risques de contaminations comme vu dans le spectaculaire documentaire Gasland : les contamination direct à cause de la fracturation hydraulique sont rares et du à la proximité entre le gisement et les nappes phréatiques - les deux sont éloignés de plusieurs centaines de mètres sur le Contient. La cause principale de pollution/fuites c'est les puits mal cémentés à la suite d'un travail de cochon consécutif aux forages sauvages durant le boom du gas/pétrole de schiste au USA.

 

...

 

 

Il y a 2 heures, Benoitleg a dit :

Après, il faudra aussi s'assurer de certains détails car d'après plusieurs sites (à vérifier, je ne l'ai vu que chez les anti-extractions), l’heptafluoropropane  (C3HF7 - cycle de vie 21/42 ans) est un gaz à effet de serre  3140 fois plus puissant que le CO2.

 

Il y a 2 heures, herciv a dit :

Reste donc à savoir si le gaz est emprisonné quand il a fracturé.

 

Il est presque entièrement recyclé dans le processus, aux pertes près. 

Le propane pourrait être utilisé directement. Mais son inflammabilité le rend dangereux, d'où l'idée de le lier à du fluore pour le rendre thermiquement inerte.

 

il y a une heure, collectionneur a dit :

@Shorr kan Test maintenant. Je n'ai pas de blocage.

En fait, le message ne se postait pas parce que j'y avais inclus le post de @herciv sur le gaz de schiste auquel je voulais répondre.

Modifié par Shorr kan
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Même pour le gaz de couche en Moselle, avec beaucoup moins de  fracturation, de nombreux problème techniques et phréatiques semblent apparaître :

"ON M'A DIT DE NE PAS EN PARLER": UN EXPERT POINTE LES RISQUES D'UNE EXPLOITATION DE GAZ EN MOSELLE Marie Dupin et Alexis Lalemant Le 16/05/2022 à 14:19

Face à un projet d’exploitation de gaz de couche en Moselle, des habitants s’alarment des risques pour l’environnement. Pour la première fois, un géologue, ancien salarié de la Française de l’énergie, qui porte ce projet, exprime auprès de RMC les profonds doutes des spécialistes sur la rentabilité et la pollution.  

https://rmc.bfmtv.com/actualites/sciences-nature/on-m-a-dit-de-ne-pas-en-parler-un-expert-pointe-les-risques-d-une-exploitation-de-gaz-en-moselle_AV-202205160396.html

Modifié par Benoitleg
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  • 3 weeks later...

On s'y attendait, mais Poutine à signé une loi interdisant de vendre du pétrole au pays ayant fixé un prix plancher. Seulement 6 mois à partir du 1er février :

Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi un décret contenant des mesures en réponse à la récente décision d’imposer un plafonnement des prix du pétrole brut russe, notamment une interdiction des livraisons de pétrole et de produits pétroliers russes à ces pays.

Le décret «Sur la mise en œuvre de mesures économiques spéciales dans le secteur des carburants et de l’énergie en relation avec l’établissement par certains États étrangers d’un plafond de prix pour le pétrole et les produits pétroliers russes» sera en vigueur du 1er février 2023 au 1er juillet 2023.

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  • 3 weeks later...

Le Venezuela recommence à exporter du pétrole aux États-Unis après la levée de sanctions par Washington décidés en 2019. Officiellement, l'argent gagné doit servir à payé les 4 milliards de dollars de dettes de la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA :

https://www.lefigaro.fr/international/le-venezuela-se-remet-a-exporter-du-petrole-vers-les-etats-unis-20230113

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  • 3 weeks later...

Et son voisin Colombien annonce lui vouloir cesser ses exportations de pétrole qui représente 40 % de ces dernières :

https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/la-colombie-s-engage-a-ne-plus-exporter-son-petrole-et-a-ouvrir-de-nouveaux-puits-6acea83c-9be8-11ed-a46e-299a25da9690

À Davos, vendredi 21 janvier 2023, devant les dirigeants du monde entier, la ministre colombienne des Mines, Irene Vélez, a confirmé que plus aucun nouveau permis pétrolier ou gazier ne serait dorénavant accordé. Le pays ne sera pas immédiatement à sec. Il lui reste environ dix-huit années de réserves pétrolières connues, soit environ 2,3 milliards de barils ; vingt-trois années si la Colombie cesse ses exportations et réserve sa production à sa consommation intérieure. Ce qu’a plutôt en tête Gustavo Petro. 

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  • 2 weeks later...

La Russie réduira en mars sa production de pétrole de 500.000 barils par jour, soit environ 5% de la production,

La dernière baisse importante de la production de pétrole russe remonte à avril dernier lorsqu'elle s'était effondrée de près de 9% à la suite de l'introduction de premières sanctions occidentales visant à répondre à l'offensive de Moscou en l'Ukraine.

Depuis lors, la Russie a réussi à mettre en place des chaînes logistiques pour exporter son pétrole, principalement vers l'Asie. L'an dernier, sa production pétrolière a ainsi augmenté de 2% malgré les sanctions, pour atteindre 535 millions de tonnes (10,7 millions de barils par jour).

https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-russie-va-reduire-sa-production-de-petrole-de-500-000-barils-par-jour-en-mars-65ebbe3bf9c32af13700b7211aa52048?symbol=_NG

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Il y a 11 heures, collectionneur a dit :

La Russie réduira en mars sa production de pétrole de 500.000 barils par jour, soit environ 5% de la production,

La dernière baisse importante de la production de pétrole russe remonte à avril dernier lorsqu'elle s'était effondrée de près de 9% à la suite de l'introduction de premières sanctions occidentales visant à répondre à l'offensive de Moscou en l'Ukraine.

Depuis lors, la Russie a réussi à mettre en place des chaînes logistiques pour exporter son pétrole, principalement vers l'Asie. L'an dernier, sa production pétrolière a ainsi augmenté de 2% malgré les sanctions, pour atteindre 535 millions de tonnes (10,7 millions de barils par jour).

https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-russie-va-reduire-sa-production-de-petrole-de-500-000-barils-par-jour-en-mars-65ebbe3bf9c32af13700b7211aa52048?symbol=_NG

D'accord mais à partir de quel référentiel ils calculent leurs augmentations et réductions de consommation?

Parce que si c'est -9 +2 -5, ça fait -12 chez moi...

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0.91*1.02*0.95=0.88179

A priori les -9% n'était que conjoncturels au tout début des sanctions et au début de l'année ... à la fin de l'année ils sont revenu +2 sur l'année.

Les productions sont annoncées mensuellement et permettent au cartel de gérer la rareté donc le prix du pétrole. D'ailleurs l'OPEP+ n'a pas fait de déclaration dans le sens d'une compensation de cette baisse de production.

En quelques jours, le Brent est passé de 79 à 87$ ...

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L'ex-Institut Français du Pétrole, désormais reverdi, fournit toujours une note de conjoncture hebdomadaire sur les marchés des hydrocarbures.

Celle du 16 janvier s'intéresse aux prévisions de marché pour l'année 2023 et, tout en soulignant les très fortes incertitudes et l'absence de consensus dans les organismes d'analyse, affirme ceci :

Division par deux des revenus russes en 2023 ?
Les sanctions occidentales vis-à-vis de la Russie ont pour objectif de réduire les revenus tirés des exportations des hydrocarbures, pétrole, produits pétroliers et gaz naturel ou GNL. La Banque centrale russe faisait état d’un total de 241 G$ en 2021 dont 180 G$ pour le pétrole (avec les produits
pétroliers), et 61 G$ pour le gaz naturel (avec le GNL). Sur la base des premières estimations pour 2022, le total est estimé à près de 300 G$ dont 208 G$ pour le pétrole et près de 90 G$ pour le gaz. Il n’y a donc pas eu de baisse des revenus en 2022 en raison de la stabilité des exportations de pétrole et de produits pétroliers et, pour le gaz, d’une compensation de la baisse des volumes livrés par la hausse des prix de marché. Pour 2023, les incertitudes sont nombreuses : prix moyen du pétrole et du gaz naturel, décote des prix russes par rapport à ces prix de marché, part des prix spots et des prix indexés au pétrole dans les contrats gaziers, et enfin volumes effectivement exportés tenant compte des sanctions. Sur la base d’hypothèses crédibles (dont données de Cedigaz pour les exportations de gaz), le montant des exportations pourrait se situer en 2023 autour de 150 G$ au total, dont 110 G$ pour le pétrole et 40 G$ pour le gaz, en recul du même montant (150 G$) par rapport à 2022 (Fig. 6). La baisse nette depuis 2021 s’établit à 100 G$ si l’on tient compte des revenus supplémentaires de 2022 (+50 G$ par rapport à 2021).

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  • 2 months later...

Niveau gaz, le prix continuent de descendre :

Les cours du gaz poursuivaient leur baisse ce vendredi 5 mai, atteignant un plus bas depuis près de deux ans en raison de niveaux de stockages élevés et l'arrivée de températures plus douces. Selon l'Agence internationale de l'énergie, l'Europe ne devrait pas manquer de gaz cet hiver.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, est tombé vendredi 5 mai à 35,125 euros le mégawattheure (MWh), un nouveau plus bas depuis juillet 2021.

Depuis le début de l'année, le gaz naturel européen a chuté de plus de 52%, bien loin de son record historique atteint en mars 2022 à 345 euros le MWh, au début de la guerre en Ukraine, mais toujours à des niveaux élevés, comparé aux années précédentes. En 2020, le gaz fluctuait autour des 15 euros le MWh.

 

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  • collectionneur changed the title to La production d'hydrocarbures

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