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Le Burkina Faso


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Au Burkina Faso, six jours après le coup d'état qui a renversé le colonel Damiba, le nouvel homme fort le capitaine Ibrahim Traoré a été désigné officiellement président. C'est principalement l'échec de son prédécesseur à instaurer la sécurité qui l'a conduit au pouvoir. Parmi les évènements déclencheurs : l'attaque de Gaskindé où un convoi de ravitaillement en direction de Djibo est tombé dans une embuscade terroriste, faisant au moins 37 morts. Retour sur les circonstances de l'attaque. 

https://www.france24.com/fr/émissions/journal-de-l-afrique/20221006-burkina-retour-sur-l-attaque-de-gaskindé-le-journal-de-l-afrique-france-24-6-octobre-2022

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Il y a 12 heures, Benoitleg a dit :

Au passage, Ibrahim Traoré (34 ans) est le plus jeune dirigeant d'état au monde.

"Ibrahim Traoré, 34 ans, devient le plus jeune chef d'Etat au monde, devant le Chilien Gabriel Boric, 36 ans."

https://www.tahiti-infos.com/Le-capitaine-Ibrahim-Traore-officiellement-designe-president-du-Burkina-Faso_a212365.html

Parmi les vivants. Sinon Napoléon a été 1er consul à 30 ans.

D'autre part, au Burkina, à 30 ans tu fais partie des vieux :

https://www.voaafrique.com/a/face-au-chomage-le-gouvernement-burkinabe-encourage-les-jeunes-a-devenir-agriculteurs/3326016.html (11 mai 2016)

Selon des statistiques officiels, les jeunes de moins de 30 ans représentent jusqu'à 60% de la population

Il y a 1 heure, Paschi a dit :

Parmi les évènements déclencheurs : l'attaque de Gaskindé où un convoi de ravitaillement en direction de Djibo est tombé dans une embuscade terroriste, faisant au moins 37 morts. Retour sur les circonstances de l'attaque. 

Qu'est-ce qu'on en sait que cet événement a été déclencheur du putsch ? Pure spéculation.

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  • 1 month later...
il y a 49 minutes, Wallaby a dit :

RFI a pris connaissance, par voie de communiqué, de la suspension « immédiate et jusqu'à nouvel ordre » de la diffusion de ses programmes au Burkina Faso. La direction de RFI déplore vivement cette décision et s’élève contre les accusations totalement infondées mettant en cause le professionnalisme de ses antennes.

Cette coupure est intervenue sans préavis et sans que soient mises en œuvre les procédures prévues par la convention de diffusion de RFI établie par le Conseil Supérieur de la Communication du Burkina Faso.

Le groupe France Médias Monde explorera toutes les voies pour parvenir au rétablissement de la diffusion de RFI, et rappelle son attachement sans faille à la liberté d’informer comme au travail professionnel de ses journalistes.

Au Burkina Faso, RFI est diffusée en FM (5 relais), en ondes courtes, en clair sur plusieurs satellites et via une cinquantaine de radios partenaires. Elle y est suivie chaque semaine par plus de 40% de la population et plus de 70% des leaders d'opinion.

J'espère que Bazoum, Sall et Ouattara sont bien protégés.

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Ils ont la mémoire courte dans ce pays !
ils ne se souviennent plus des misères et hostilités à l'encontre de nos troupes qui venaient renforcer la zone des trois frontières !
Surtout ne pas se mêler de leurs salades interne qui à coup sûr nous retombera dessus suivant les évolutions futures, tout au plus avoir les mains plus "libres" et coopérer pour contrer les djihadistes si c'est encore possible mais j'ai comme un doute, la population étant très "versatile" et facile à retourner d'une part, à voir comment va se comporter le nouvel homme "fort" en président digne ou petit potentat ! 
 

Modifié par MIC_A
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il y a 41 minutes, MIC_A a dit :

Ils ont la mémoire courte dans ce pays !
ils ne se souviennent plus des misères et hostilités à l'encontre de nos troupes qui venaient renforcer la zone des trois frontières !
Surtout ne pas se mêler de leurs salades interne qui à coup sûr nous retombera dessus suivant les évolutions futures, tout au plus avoir les mains plus "libres" et coopérer pour contrer les djihadistes si c'est encore possible mais j'ai comme un doute, la population étant très "versatile" et facile à retourner d'une part, à voir comment va se comporter le nouvel homme "fort" en président digne ou petit potentat !

Elle va être d'autant plus "versatile" qu'elle sera biberonnée par les bonnes nouvelles sauce Kremlin.

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  • 2 weeks later...

http://malijet.com/actualite_internationale/275315-célébration-du-11-décembre-«-notre-indépendance-n’est-pas-acquis.html

« Notre indépendance n’est pas acquise, parce que nos terres sont occupées. Notre économie est balbutiante et nos mains sont liées », a déclaré le président du Faso dans son message à la Nation, à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso. Pour le capitaine Ibrahim Traoré, la bataille pour « l’indépendance totale passe par la guerre que nous menons par les armes et par l’économie ». Voici l’intégralité de son message.

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Indépendance en quoi ?
Ils restent dépendant de tout à commencer par l'aide humanitaire et militaire et pour chasser qui ?
Qu'ils s'adressent aux Chinois ou aux Russes, juste pour voir si l'ardoise sera effacée chaque année comme l'avait si souvent fait La France et d'autres ou si les sus cités se paieront sur la bête comme à leurs habitudes.
Déjà , s'il arrive à créer une "unité nationale" et c'est pas gagné, vu les coups d'états répétitifs dans la plupart des pays Africains déstabilisés.
Bon courage, si c'est sincère mais qui vivra verra.

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  • 3 weeks later...

https://www.rfi.fr/fr/podcasts/revue-de-presse-afrique/20230103-à-la-une-tension-diplomatique-entre-le-burkina-faso-et-la-france

Rien n’est encore officiel mais selon plusieurs médias burkinabé et français, c’est fait… Les autorités de Ouagadougou demandent à la France de rappeler son ambassadeur sur place, Luc Hallade, estimant « qu’il n’est plus un interlocuteur fiable. »

« depuis ses déclarations devant le Sénat français, le 5 juillet dernier, Luc Hallade était la cible de nombreuses critiques à Ouagadougou. S’exprimant sur la crise sécuritaire qui mine son pays d’accueil depuis 2015, il avait alors affirmé que 'ce conflit endogène' était 'en réalité une guerre civile'. »

Début décembre, le Premier ministre, Kyélem Apollinaire de Tambèla, avait séjourné huit jours à Moscou dans la plus grande discrétion.

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http://www.senat.fr/international/groupes_amitie_cr/groupe_damitie_france_afrique_de_louest_audition_m_hallade.html (5 juillet 2022)

M. Luc HALLADE a indiqué que le Burkina Faso connaissait une situation préoccupante et que le coup d’État militaire du 24 janvier dernier, qui avait renversé le Président KABORÉ et porté au pouvoir une junte dirigée par le lieutenant-colonel DAMIBA, n’avait pas arrangé les choses. La faiblesse de la réaction du pouvoir déchu aux nombreuses attaques terroristes, dont les populations peules musulmanes sont les premières victimes, explique en partie le coup d’État et son accueil favorable par la population. Celle-ci a cru aux promesses du nouveau pouvoir, mais l’absence de résultats provoque des frustrations de plus en plus fortes dans le pays. Par ailleurs, environ 10 % des 21 millions de Burkinabés sont des déplacés internes, dont beaucoup, chassés des zones rurales par la peur des groupes armés, viennent grossir la population urbaine déjà éprouvée. Le nombre de ces déplacés internes augmente chaque jour, tandis que le territoire contrôlé par les terroristes s’étend. En outre, la route Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, qu’empruntent beaucoup de Français établis dans le pays, est dangereuse ; utiliser l’avion plutôt que la voiture est désormais nettement préférable. L’ambassade a appelé à deux reprises les ressortissants français à se relocaliser, mais il n’est pas facile d’assurer leur sécurité, en particulier celle des jeunes et des Français établis de longue date, qui n’ont pas la même perception du danger.

L’ambassadeur a fait observer que le bilan de la junte était pour l’instant mitigé. Le 1er avril dernier, le Président DAMIBA a indiqué avoir besoin de temps, jusqu’au 1er septembre, pour faire un bilan d’étape. L’armée burkinabée n’est pas suffisamment professionnalisée, souffre de sous-effectifs et reste mal équipée. Et le régiment de sécurité présidentielle, seule unité véritablement opérationnelle, a été dissous à la suite d’une tentative de coup d’État en 2015. Aussi l’armée est-elle régulièrement défaite par les groupes armés, très déterminés et bien organisés – la mort de 53 gendarmes à Inata en novembre 2021 avait provoqué une profonde indignation dans le pays. Les nouvelles autorités ont récemment défini des zones d’intérêt militaire où sont menées des opérations anti-terroristes, mais 40 % du territoire échappe désormais à leur contrôle (en particulier dans l’Est, le Sud-Ouest, le Sahel, les zones frontalières avec les pays du Golfe de Guinée). La situation délicate au Mali – les deux pays ont une frontière commune de 1 200 kms – n’arrange rien.

M. Luc HALLADE a estimé pour conclure que la situation sécuritaire au Burkina Faso était extrêmement inquiétante et que la restauration de l’autorité de l’État serait une œuvre de longue haleine. Ce « conflit endogène » est, en réalité, une guerre civile : une partie de la population se rebelle contre l’État et cherche à le renverser. Depuis 2011, un détachement de forces spéciales françaises d’un peu moins de 400 hommes est stationné dans la banlieue de la capitale, Ouagadougou, afin de pouvoir intervenir contre les groupes armés, leurs chefs en particulier. Les autorités de transition ont engagé des discussions avec les chefs des groupes armés à la suite du coup d’État ; toutefois, ces discussions n’en sont qu’à leur début. Ces efforts ont d’ailleurs été sapés par les Volontaires pour la Défense de la Patrie, des citoyens armés pour lutter contre les terroristes, mais non formés, dont ils constituent la cible prioritaire. Le Burkina Faso, surnommé « la patrie des hommes intègres », a longtemps été réputé pour sa grande tolérance religieuse ; ce pays-là a aujourd’hui disparu. Les groupes armés ont pour objectif de détruire l’État.

L’ambassadeur a indiqué que la méfiance et le nationalisme expliquaient une certaine retenue des Burkinabés envers la France, en particulier dans l’opinion publique numérique. Dans ce contexte, ils  appellent à un appui de la Russie, bien plus que  de la Chine. La Russie pousse ses pions ; dès le lendemain du coup d’État, un responsable de la société militaire privée Wagner s’est d’ailleurs exprimé. Pour l’instant, le Président DAMIBA exclut cette option russe et affirme privilégier la relation avec la France.

M. Luc HALLADE a souligné la qualité des relations bilatérales, les autorités burkinabé reconnaissant la France comme un partenaire majeur et très présent. Pour autant, elles s’en prévalent assez peu car l’opinion publique est plutôt hostile, surtout sur les réseaux sociaux où la présence française est régulièrement vilipendée. Il conviendrait de changer de paradigme : plutôt que de faire de la communication institutionnelle, il faudrait donner davantage de visibilité aux bénéficiaires de l’aide française. Le sentiment anti-français est surtout présent chez les jeunes, très désillusionnés, qui considèrent la France comme responsable de leurs malheurs, alors que les Burkinabés ayant connu la période coloniale sont beaucoup moins vindicatifs. Cela explique aussi la volonté du Président MACRON de s’adresser d’abord à la jeunesse africaine et de valoriser l’aide française au plus près des populations.

Les autorités militaires ont de toute façon démis l’ensemble des élus, parlementaires – l’Assemblée législative de transition est composée de personnalités nommées – et élus locaux – remplacés par des délégations spéciales, gérées directement par les préfets. Il n’y a plus d’élus aujourd’hui au Burkina Faso ; la disparition de ces interlocuteurs bien connus ne facilite ni le contact avec les nouvelles autorités, ni l’apport de solutions aux problèmes du pays.

Pour conclure, M. Luc HALLADE a appelé à soutenir avec détermination les institutions étatiques du Burkina Faso, dont l’effondrement serait dramatique pour la population burkinabée, pour l’ensemble de la région et pour l’influence française.

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Le 20/08/2021 à 19:13, Wallaby a dit :

Une thèse peut-être un peu extrême, signée "antiwar.com", qui rend les États-Unis, Bush, l'AFRICOM responsables d'un peu tout ce qui va mal au Burkina. En tout cas, indépendamment des conclusions qui sont justifiées ou pas, les faits qui sont pris comme pièces à conviction méritent d'être connus, notamment les suivants :

https://www.les-crises.fr/burkina-faso-en-10-ans-le-gouvernement-americain-a-aneanti-le-pays/

L’Afrique, en particulier l’Afrique de l’Ouest, n’avait pratiquement pas de militants islamistes à proprement parler. En fait, c’est le Burkina Faso qui en avait le moins. Fin 2013, un rapport du département d’État notait qu’« aucun incident terroriste n’a été enregistré au Burkina Faso, qui n’est pas une source de recrutement pour les organisations extrémistes violentes pas plus qu’un foyer d’extrémistes religieux radicaux.»

Depuis 2009, Washington a dépensé plus de 69 millions de dollars au profit des forces de sécurité du Burkina Faso et, en fait, le nombre de Burkinabés (plus de 13 000) formés par des soldats et des sous-traitants américains est plus élevé que celui de tout autre État sahélien.

https://nationalinterest.org/feature/why-security-assistance-fragile-states-backfires-206072 (4 janvier 2023)

Depuis 2008, des officiers formés par les États-Unis ont réussi huit coups d'État : trois au Mali, trois au Burkina Faso, un en Guinée, un en Mauritanie et un en Gambie.

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En dernière analyse, les institutions militaires des États fragiles sont faibles pour les mêmes raisons que toutes les institutions des États fragiles sont faibles. L'assistance américaine au secteur de la sécurité à elle seule - même lorsqu'elle est attentive aux dynamiques politiques et culturelles locales - ne résout en rien le défi de la fragilité de l'État en général.

https://warontherocks.com/2022/07/the-case-against-security-cooperation-in-fragile-states/ (18 juillet 2022)

Pendant des années, les États-Unis ont eu du mal à trouver la meilleure façon de construire des armées étrangères, avec des succès mineurs ici et là, mais rien de substantiel sur le long terme. Les difficultés constatées ont conduit à ce que Jahara Matisek a appelé le "problème de l'armée-œuf de Fabergé, une armée construite à grands frais ... facilement brisée par les insurgés". Certains ont fait valoir que pour remédier à ces mauvais résultats, les États-Unis devraient consolider et simplifier les processus nationaux compliqués utilisés pour exécuter la coopération en matière de sécurité, en plus d'augmenter les programmes en renforçant la capacité des institutions de défense officielles. Cependant, les résultats de l'assistance militaire ne s'amélioreront pas simplement en accélérant le processus de vente de matériel militaire à l'étranger ou en améliorant les institutions de défense d'un pays, comme le soutient Jeremy Gwinn. De nombreux articles antérieurs sur la coopération en matière de sécurité se sont concentrés sur les détails de la manière d'améliorer le processus, au lieu de se demander si la coopération en matière de sécurité est le meilleur moyen d'atteindre les objectifs de sécurité nationale. Les analyses de la coopération en matière de sécurité ont tendance à se focaliser sur le niveau "tactique" de la coopération en matière de sécurité et à se concentrer sur la manière d'acheminer plus rapidement les équipements vers les pays, ou sur les autres augmentations ou incitations que les États-Unis devraient ajouter pour que cela fonctionne. Mon argument se concentre sur l'utilisation stratégique de la coopération en matière de sécurité pour réaliser des intérêts américains plus larges dans les États fragiles. Par États fragiles, je fais spécifiquement référence aux pays qui sont confrontés à

    "une corruption et un comportement criminel étendus, une incapacité à collecter les impôts ou à s'appuyer sur le soutien des citoyens, une dislocation involontaire de la population à grande échelle, un déclin économique marqué, une inégalité basée sur le groupe, une persécution ou une discrimination institutionnalisée, de graves pressions démographiques, une fuite des cerveaux et une dégradation de l'environnement."

D'une, le pays partenaire sera probablement incapable de maintenir cette nouvelle capacité militaire. De deux, l'assistance militaire risque d'entraîner une augmentation de l'instabilité politique, de la corruption, des violations des droits de l'homme et des cas d'oppression politique. Cela s'explique par le fait qu'au fond, l'approche américaine de la coopération en matière de sécurité est contradictoire et anachronique. Elle est fondée sur des hypothèses erronées concernant les conditions dans les pays partenaires, souvent conçue pour vaincre un ennemi que le pays partenaire n'a pas, et ancrée dans des modèles américains d'institutions de défense qui n'existent pas.

Les bénéficiaires de ces programmes sont souvent des États qui ne peuvent ou ne veulent pas fournir des services de base à leur population ou contrôler leur propre territoire, parce que le gouvernement ne dispose pas des ressources, de l'autorité ou de la confiance d'un grand nombre de ses citoyens. Si l'État existe de jure, il n'y a pas d'État de facto. L'idée de transférer des millions de dollars d'équipement américain de pointe à un pays qui ne peut fournir les services les plus élémentaires à sa population semble contre-intuitive. Comment le pays bénéficiaire est-il censé l'entretenir ?

Les dirigeants politiques des États fragiles utilisent souvent la capacité militaire nouvellement acquise pour consolider leur pouvoir. En outre, si les dirigeants politiques peuvent compter sur un donateur extérieur, comme les États-Unis, pour financer leur armée, plutôt que sur les impôts ou d'autres ressources internes, le lien entre le gouvernement et ses citoyens s'en trouve d'autant plus cassé.

Les dirigeants des États fragiles tentent souvent de légitimer leur pouvoir non pas par des moyens légaux, mais par une sous-catégorisation de l'autorité traditionnelle : le système néo-patrimonial. Les dirigeants des États néo-patrimoniaux, tout en ayant un vernis de bureaucratie, cherchent également à rester au pouvoir par le clientélisme, ou l'échange de biens et de services contre un soutien politique. Les gouvernements néo-patrimoniaux préfèrent également maintenir la faiblesse des institutions de l'État en empilant les bureaucraties, comme les institutions de défense, avec des partisans et en encourageant la concurrence entre les individus pour qu'ils restent divisés et ne constituent donc pas une menace pour leur pouvoir. Cela permet aux principaux chefs militaires de dépendre du dirigeant pour leur richesse tout en maintenant "les armées nationales divisées et pleines de factions".

Selon la Defense Security Cooperation Agency, les initiatives de renforcement des capacités institutionnelles doivent être "guidées par les intérêts et les valeurs des États-Unis", tout en évitant "la projection ou l'imposition de modèles américains, qui peuvent ne pas correspondre au contexte spécifique d'un allié ou d'un partenaire". Comment le renforcement des capacités institutionnelles peut-il être guidé par les valeurs américaines tout en évitant d'être guidé par les modèles américains ?

Le problème de nombreux États fragiles, en particulier dans les pays africains, est que leurs citoyens considèrent une variété d'acteurs comme des gouvernants légitimes, et non le gouvernement central. Réciproquement, les gouvernements des États fragiles considèrent souvent leurs propres citoyens et groupes comme des rivaux politiques potentiels, et non comme des communautés à servir. Certains États fragiles ne sont des États que parce que la communauté internationale le dit, et non parce que leurs citoyens les considèrent comme tels.

S'engager dans la coopération en matière de sécurité dans les pays fragiles est un wicked problem.

https://en.wikipedia.org/wiki/Wicked_problem

 

Par la suite, Conklin a généralisé le concept de viciosité (wickedness) du problème à des domaines autres que la planification et la politique ; les caractéristiques de définition de Conklin sont les suivantes :

    Le problème n'est compris qu'après la formulation d'une solution.
    Les problèmes vicieux (wicked) n'ont pas de règle d'arrêt.
    Les solutions aux problèmes vicieux ne sont ni bonnes ni mauvaises.
    Chaque problème vicieux est essentiellement nouveau et unique.
    Chaque solution à un problème vicieux (wicked) est une "opération unique".
    Les problèmes vicieux n'ont pas de solutions alternatives données.

Les dirigeants politiques des États fragiles accepteront volontiers toute formation et tout équipement militaires que les États-Unis sont disposés à leur fournir, tout en s'assurant qu'ils pourront toujours se maintenir au pouvoir, par le biais de diverses formes de parrainage et/ou de coup d'État. En outre, l'aide militaire et économique de la Chine et de la Russie attend dans les coulisses pour compléter ou même supplanter l'aide américaine. Les suggestions visant à lier la poursuite de la coopération américaine en matière de sécurité à l'amélioration des conditions intérieures risquent de ne pas fonctionner, car les États fragiles utilisent souvent la menace de se tourner vers la Russie ou la Chine pour obtenir des concessions.

Les arguments visant à améliorer le processus de ventes militaires étrangères ou à inciter le comportement d'un pays sont largement non pertinents et ne conduiront pas à de meilleurs résultats en matière de coopération de sécurité, du moins pas dans les délais imposés par les programmes du gouvernement américain. Il est très difficile de construire une capacité militaire durable dans des pays fragiles dont les gouvernements manquent de ressources, tant monétaires qu'humaines, et de le faire contre les désirs des dirigeants politiques qui peuvent considérer le maintien de la faiblesse des institutions comme un moyen de rester au pouvoir.

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J'ai trouvé une autre définition de wicked problem (problèmes pernicieux) ici (une thèse sur l'environnement) :

https://dante.univ-tlse2.fr/access/files/original/f06f096c600265e229ffd37059d523baa98f2b2b.pdf  (p.47)

Caractérisés par la multidimensionnalité des problèmes, la désynchronisation des temporalités politiques et sociales, l’absence de solutions claires, l’incertitude scientifique, les conflits de valeurs et de compréhension, la méfiance entre parties prenantes

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  • 2 weeks later...

Méthode Boko Haram appliqués par les djihadistes du Sahel. 

50 villageoises enlevées  dans le nord du pays qui sont partie faire de la cueillette. :destabilisec:

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/01/15/dans-le-nord-du-burkina-une-cinquantaine-de-femmes-enlevees-par-des-djihadistes-presumes_6157955_3212.html

Modifié par Claudio Lopez
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Le retrait avait plus ou mois commencé. 

En plus avec le retrait de Barkhane et de Centrafrique on laisse pas mal de vieux VAB sur place en don . 

 https://www.24haubenin.info/?L-Armee-beninoise-recoit-des-Vehicules-de-l-Avant-Blinde

Dans le cadre du benin c'est une autorisation de transit et un passage par Cotonou pour les affretés CMN  En échange ils recuperent de l'armement. 

Par contre tout les VBL rentre en france pour leur modérnisation ULTIMA. 

Les Hélico des FS au burkina vont passer en cote d'ivoire.  

Faudra voir comment le dispositif francais en Afrique va se reorganiser à la fin.  

On a quand même pas mal de point d'appui qui vont fermé.   

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Il y a 11 heures, Ciders a dit :

Junte, coup d’État, nouvelle junte, coup d’État, nouvelle junte, coup d’État, etc.

Établissement d'une zone grise avec des gouvernements de plus en plus faibles de la Guinée jusqu'au Niger, potentiellement le Tchad dès épuisement du pétrole + renforcement du chaos avec le réchauffement climatique. Possiblement des tensions ethniques et surtout développement encore plus important du djihadisme et potentiellement d'idéologies encore plus radicales.

Côté russe, achat d'influence à peu de frais, potentiellement gros bénéfices à court terme avec l'exploitation des ressources locales mais coût financier sur le long terme nécessitant un soutien aux régimes locaux. Risque également à terme d'un "retour de balancier" avec des opérations similaires menées en Asie centrale ou en Russie même par des pays cherchant un moyen de se venger.

Effectivement, à court terme , les russes de Wagner vont récolter les lauriers du retrait français et négocier des concessions des ressources minières ou d'extraction d'or à leur avantages sauf que la nouvelle "stabilité" risque de ne pas faire long feu lorsque les djihadistes vont reprendre leur offensives et leurs massacres localisés. 

Et la population burkinabaise et malienne pro-russe va finir par s'apercevoir tôt ou tard que Wagner n'en a strictement rien à cirer de leur gueule. Il vont finir par s'apercevoir que la "fraternité" du "grand camarade soviétique" vis à vis de son "petit frère africain"  n'est que du flan .

Et là le réveil sera très brutale pour eux .

Les russes ont beau être anti-occidentaux, vis à vis des africains, ils resteront toujours des BLANCS !

Bref tôt ou tard , ils vont endosser la casquette "des exploitants des richesses de l’Afrique"  

Modifié par Claudio Lopez
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