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Il y a 2 heures, ProfAbsha a dit :

Gardes-Républicains ont refusé

Tiens, les militaires ont des missions en option ? 

Pourtant, les cavaliers de la garde sont utilisés en MO . Je cite le Ministère de l'Intérieur  "Force montée projetable du ministère de l’Intérieur, le régiment de cavalerie assure quotidiennement des missions de sécurité publique à cheval dans Paris et sur l’ensemble du territoire français. Le cheval est employé dans des missions diversifiées : surveillance de zones difficiles d’accès, recherche de personnes, surveillance de secteurs touristiques, sécurité de grands rassemblements de personnes ou de grands événements et maintien de l’ordre autour des stades."

Paragraphe à peu près identique pour les cavaliers PN 

https://www.interieur.gouv.fr/Archives/Archives-des-actualites/2014-Actualites/Les-unites-equestres-de-la-police-nationale-et-la-Garde-Republicaine-au-salon-du-cheval

 

 

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il y a une heure, Skw a dit :

Ce qui est évident, c'est que l'on pourrait faire bien mieux. En revanche, pas évident que l'exemple finlandais - et j'aimerais savoir un peu plus ce qu'il en est en réalité car les exemples s'avèrent souvent peu exemplaires - soit aisément transposable dans le contexte français.

J'ai trouvé un article qui donne quelques éléments de réponses. Ce que j'en retiens :

-Il existe des mesures du nombre de SDF. En proportion par habitant le taux de SDF en France est ainsi de 0,21% de la population contre 0,14% en Finlande.

-Les situations sont effectivement très différentes, c'est pourquoi j'ai parlé d'exemple et non de modèle. Le plus simple à transposer, et qui fait consensus dans la classe politique, c'est d'attribuer prioritairement les logements sociaux aux plus précaires. Après est-ce que les hommes politiques auraient le courage d'appliquer une telle mesure ? Je ne pense pas que les SDF votent beaucoup...

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8 minutes ago, Surjoueur said:

-Les situations sont effectivement très différentes, c'est pourquoi j'ai parlé d'exemple et non de modèle. Le plus simple à transposer, et qui fait consensus dans la classe politique, c'est d'attribuer prioritairement les logements sociaux aux plus précaires. Après est-ce que les hommes politiques auraient le courage d'appliquer une telle mesure ? Je ne pense pas que les SDF votent beaucoup... 

En pratique il y a sans probleme de quoi loger des SDF de maniere pérenne ... c'est pas le probleme.

Le probleme c'est que la collectivité ... ne souhaite pas apporter une solution pérenne au "pas logé" ... c'est aussi simple que ça.

Pour tout  un tas de raison ... plus que douteuse ... résultat même les travailleurs sociaux ne fonctionne que dans l'urgence et le au jour le jour ... avec peu de possibilité de travail de fond sur les "projets" des "SDF" ... noter que le terme SDF est déjà un botage en touche, tant ca couvre d'innombrable situation qui n'ont absolument rien a voir. Entre le clodos et les femmes qui fuit sont domicile et dors dans sa bagnole parce que son mec la bat ... il n'y a pas grand chose de commun, même pas le domicile mobile.

Robert Badinter expliquait très bien la situation de stratification qu'il "faut" entretenir pour que la société reste acceptable ... c'est super moche mais super vrai ... en gros le SDF ne doit pas vivre "mieux" que le plus pauvre de travail "domicile fixe" ... sinon c'est insupportable. Je vous passe tout les détails sur la notion de dignité - au sens des droit de l'homme des traité et tout le tralala - et de l'usage dans les faits ...

En gros tant qu'on est pas capable d'élever le niveau de vie des travailleur "domicile fixe" les plus précaire/pauvres ... on ne peut se permettre d'améliorer ouvertement les conditions de vie des strate inférieure. Et c'est valable plus ou moins pour toute la stratification social.

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il y a 6 minutes, g4lly a dit :

Le probleme c'est que la collectivité ... ne souhaite pas apporter une solution pérenne au "pas logé" ... c'est aussi simple que ça.

Un nombre non négligeable de SDF à qui l'on attribue un logement pérenne et parfois même un emploi continuent à vivre/dormir dans la rue. Ils reviennent quelquefois dans la journée dans leur logement, mais n'y restent pas. Pourquoi ? Notamment, car beaucoup y ressentent une forme de claustrophobie . La rue, c'est en outre une sociabilité à laquelle l'on s'habitue, à laquelle on devient dépendant même. Et pour ceux qui ne sont pas SDF mais tout de même paumés, la rue ou le squat a un certain pouvoir d'attraction. Bref, sortir/éviter la rue, c'est un chemin très long... surtout quand d'autres problématiques comme l'alcool ou autres drogues se lient à cette question du lieu de résidence. Comme dit il y a quelques jours, le problème n'est pas toujours une question de moyens à mettre sur la table par les pouvoirs publics ou même de manques de moyens du côté des paumés/SDF... Il est évident que l'on n'arrange pas les choses en limitant les moyens des éducateurs spécialisés ou éducateurs de rue... mais la problématique est vraiment profonde. Parfois, le problème est plus à chercher dans une histoire familiale hard ou encore dans des jeux de dépendances  que dans le défaut de formation (certains ont un très bon niveau de formation à la base, même si on aura plutôt à les trouver parmi les squatteurs) ou dans le manque de moyens (même si au final, le fait de vivre en squat ou dans la rue fait qu'ils n'ont plus les moyens, mais certains ont encore des moyens suffisants quand ils partent vers le squat ou la rue). Bref, aucune solution simple... Et les personnes qui elles mêmes ont connu la rue et en sont sorties, car cela existe, ont souvent bien du mal à convaincre/accompagner avec succès d'autres SDF dans leur parcours de sortie.

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3 minutes ago, Skw said:

Un nombre non négligeable de SDF à qui l'on attribue un logement pérenne et parfois même un emploi continuent à vivre/dormir dans la rue.

Oui ... ça existe chez les vrai clodo, les trimardeurs et autres ... mais sur la quantité de gens qui appelle - ou qui essaie de joindre ... - le 115 c'est peanuts.

Aujourd'hui on trouve quantité de femme seule, mais aussi des familles qui vivent "sans domicile fixe" pas forcément dans la rue directement d'ailleurs... dans des bidonvilles que personne ne veut voir... dans des squat... dans leur bagnoles... a droite à gauche puis nulle part etc.

C'est bien pour ça que la notion de SDF n'est pas pertinente du tout tant est recouvre de réalité sans rien de commun.

Le vrai clodo qui tise ses 5 litre tout au long de la journée on sait le gérer en CHRS en plus des accueil de nuit, tous ont aujourd'hui des accueil de jour pour nettoyer les centre ville et faire plaisir au maires... dans le meilleur des cas on arrive a les faire vivre en hébergement petit-collectif avec chambre individuel - organisation genre pension de famille tenu par des asso genre Emmaüs - ... le vrai probleme c'est les autres ce qui sont à la rue contraint et ça ça explose.

Mais ce n'est pas le sujet ici ... et ce genre de profil ... font profil bas tellement ils ont honte de leur situation ... donc pas de risque de les retrouver dans "menace pour l’Élysée".

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il y a 4 minutes, g4lly a dit :
il y a 8 minutes, Skw a dit :

Un nombre non négligeable de SDF à qui l'on attribue un logement pérenne et parfois même un emploi continuent à vivre/dormir dans la rue.

Oui ... ça existe chez les vrai clodo, les trimardeurs et autres ... mais sur la quantité de gens qui appelle le 115 c'est peanuts.

Cahier Emmanuelli avait démissionné du samu social car refusant que la problématique des Sdf soit résolue mécaniquement par le relogement.

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3 minutes ago, BPCs said:

Cahier Emmanuelli avait démissionné du samu social car refusant que la problématique des Sdf soit résolue mécaniquement par le relogement. 

L'AFP a un vision différente ^_^

https://www.liberation.fr/societe/2011/07/19/xavier-emmanuelli-fondateur-du-samu-social-demissionne_750125

Quote

Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social de Paris et ancien secrétaire d’Etat, quitte la présidence de la structure d’aide d’urgence aux personnes sans abri que finance l’Etat à 92%, évoquant une situation budgétaire qui «n’est plus gérable», annonce-t-il dans un entretien à Charlie Hebdo à paraître mercredi.

«Ce n’est plus gérable», tranche Xavier Emmanuelli, 72 ans, qui fut secrétaire d’Etat à l’Action humanitaire d’urgence de 1995 à 1997. «L’urgence sociale, personne n’y croit, ça appartient aux petits hommes gris, comme disait Nietzsche. Les technos, les mecs qui pensent structure, budget, et pas souci de l’autre».

«C’est comme dans le dessin animé de Tex Avery, tout le monde se refile le bâton de dynamite avant qu’il pète. On est dans le 'c’est pas moi, c’est toi': c’est du ressort de l’État, non, c’est celui de la mairie. Ils se tirent dans les pattes, ils n’ont pas les mêmes objectifs, c’est à celui qui ne paiera pas ou, au contraire, qui se dira le plus généreux. Je me suis battu toute ma vie, je ne veux pas couvrir ça», justifie le Dr Emmanuelli.

«Quand vous êtes dans la gestion, dans un rapport de force, ce n’est plus possible», insiste-t-il.

Il ne précise pas à quelle date sa démission sera effective. Le Samu social n’était pas joignable mardi à la mi-journée.

Xavier Emmanuelli indique qu’il «continuera quand même le Samu International».

Il préside le Samu social de Paris depuis sa création, le 22 novembre 1993, avec l’aide du maire de la Ville, Jacques Chirac.

Sa démission intervient alors que l’Etat a annoncé en mai des réductions drastiques des moyens alloués à l’hébergement d’urgence.

Au Samu social, le financement de l’hébergement en hôtel a été amputé de 25%.

«Le Samu social de Paris, avec la coordination du 115», numéro national d’urgence et d’accueil des sans-abri, «est en danger», avait alerté Xavier Emmanuelli fin juin.

Il a ainsi fermé le 30 juin son seul centre d’hébergement d’urgence parisien accueillant des femmes, le centre Yves-Garel (XIe arrondissement), vétuste et délabré.

Co-fondateur de l’ONG Médecins sans frontières, Xavier Emmanuelli préside également depuis 1997 le Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées.

(Source AFP)

 

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pour nourrir la réflexion,  chacun en tirera ses conclusions. 

le drapeau avec le sacre cœur c'est la marque de Civitas, extrême droite tendance national-catholique intégriste 

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Un autre bien connu,  GUD, Bastion, génération identitaire,  allez savoir,  les trois y étaient.  

 

 

 

 

 

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il y a 4 minutes, Fusilier a dit :

pour nourrir la réflexion,  chacun en tirera ses conclusions.

le drapeau avec le sacre cœur c'est la marque de Civitas, extrême droite tendance national-catholique intégriste

Un autre bien connu,  GUD, Bastion, génération identitaire,  allez savoir,  les trois y étaient.

Et il y avait aussi des gens qui abhorrent le drapeau français, avec des slogans d'extrême gauche.
Et des gens de gauche comme de droite, avec des idées révolutionno-pseudo-patrioto-machin-chose.
Et même des écolos qui ont voulu tenter une "convergence des luttes" au potentiel comique assez effarant.
Et même des islamistes pro-daesh qui se seraient bien vu faire un petit attentat mais en fait non vu que les "kouffars" cassent leur pays tout seul.
Et des primo-manifestant sans idéologie, et des casseurs, et des racailles et autres pilleurs qui veulent une playstation et des fringues de marque gratos (question de dignité voyons!), et des pacifistes, et des gens aux idées de centre-droit centre-gauche s'estimant lésés et qui ont sûrement voté Macron, et, et, et, etc, etc, etc, etc.

La conclusion que j'en tire c'est que si les usual suspects sont toujours là (encore faudra-t-il déterminer qui a fait quoi) la plupart des manifestants n'ont pas de points communs politiquement. Alors essayer de les cataloguer... Tu as à boire et à manger là-dedans hein.

La seule chose sur laquelle ils sont d'accord c'est qu'ils sont pas contents et en ont marre de Macron.
C'est maigre.

Après que certains aient soufflé sur les braises via leurs réseaux... Bien entendu. Et là tu peux sortir tous les usual suspects aussi. De gauche, de droite, de France et de Navarre. Trump, Poutine, même erdogan qui y va de ses railleries, peut-être aussi les chinois qui doivent bosser dur pour fournir tous ces gilets jaunes?

Et par dessus tu as ça aussi:

https://www.lepoint.fr/politique/les-indiscrets-du-point-pour-macron-elle-a-ete-la-meilleure-06-12-2018-2277107_20.php

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il y a 52 minutes, Tancrède a dit :

Donc c'est presque mignon qu'on ait toujours nos petits fafs et leurs groupuscules; ils complètent le tableau avec les afficionados des vêpres à St Nicolas du Chardonnet

C'est peu-être ou probablement flolklo.  Mais,  le plus significatif  n'est pas le nombre,  si non le pourquoi ces groupuscules s'intéressent à ce mouvement social.  Mouvement que je pense fondamentalement "poujadiste" , pour le qualifier rapidement. 

Mouvement social relativement limité en nombre,  même si selon les sondages il bénéficie du soutien de 70 %. Encore faut-il regarder ces 70 % (qui se sent gilet jaune, qui sympathise, qui regarde avec bienveillance... ) Tu m'étonnes,  qui va être contre baisser les taxes et les impôts, augmenter les salaires, les retraites  et les prestations sociales , en prime virer Macron, ben voyons,  avec ça tu faits  100 % des voix...

il y a 37 minutes, Patrick a dit :

Et il y avait aussi des gens qui abhorrent le drapeau français, avec des slogans d'extrême gauche.
Et des gens de gauche comme de droite, avec des idées révolutionno-pseudo-patrioto-machin-chose.

Tout à  fait.  Comme dit plus haut, je ne cherche pas à taxer ce mouvement de "extrême droite",  juste à montrer que cette droite, et le FN probablement, s'intéresse à ce mouvement et probablement se reconnait dans ce "poujadisme spontané" 

Les gens de "gauche" que tu cites  (ultra et LFI)  sont sur  un paradigme assez proche à celui ci-dessus, et ça ne m'étonne pas plus que ça qu'ils y soient. 

Fondamentalement, je pense que le mouvement repose sur la frange qui a voté FN et LFI à la présidentielle. 

Les écolos ont toujours été des imbéciles, et cette idée de "convergence" ne fait que confirmer mon opinion.  

 

il y a 48 minutes, Patrick a dit :

La seule chose sur laquelle ils sont d'accord c'est qu'ils sont pas contents et en ont marre de Macron.
C'est maigre.

Tu as probablement raison.  Le plus drôle ce que Macron n'y est pour pas grand chose dans le malheur quotidien  des pauvres gens. 

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Vos messages en disent plus sur vous qu'ils n'en disent sur ce mouvement. Chacun est bloqué dans son narcissisme, ses blocages, ses impuissances et surtout ses compensations; ce que ce forum est d'ailleurs à 90%.

Pour voir claire cela demande une souffrance et un mal-être qui va au-delà de la satisfaction narcissique de représentation.

Le coeur de ces gilets jaunes qui défilent sont à la base des paumés narcissiques que nous sommes tous, mais qui ont été exclu du développement de la structure mondiale pour la bonne et simple raison qu'ils ont montré tout au long de l'histoire qu'ils étaient la seule force capable de l'abattre. Macron et la classe gestionnaire de l'ordre mondial ont d'ailleurs identifié très clairement leur ennemi, c'est le Gaulois. A ce mouvement de base hautement spontané et pour l'instant assez inconscient de lui-même peut s'agréger toutes les représentations du monde allant de l'anti-fasciste qui ne vit que pour se battre contre un mouvement mort depuis 45 jusqu'au nationaliste qui veut restaurer la grandeur de la France, en passant par le bonhomme qui veut se battre pour que les FTIs aient 32 missiles au lieu de 16 (ah non mince ces gens là sont sur ce forum).

La peuple français est la risée du monde du dressage et du renoncement, mais au contraire il est bien un exemple pour la libération véritable de l'Humanité de l'idée qu'elle se fait d'elle-même.

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1 hour ago, Fusilier said:

C'est peu-être ou probablement flolklo.  Mais,  le plus significatif  n'est pas le nombre,  si non le pourquoi ces groupuscules s'intéressent à ce mouvement social.  Mouvement que je pense fondamentalement "poujadiste" , pour le qualifier rapidement. 

Mouvement social relativement limité en nombre,  même si selon les sondages il bénéficie du soutien de 70 %. Encore faut-il regarder ces 70 % (qui se sent gilet jaune, qui sympathise, qui regarde avec bienveillance... ) Tu m'étonnes,  qui va être contre baisser les taxes et les impôts, augmenter les salaires, les retraites  et les prestations sociales , en prime virer Macron, ben voyons,  avec ça tu faits  100 % des voix...

Tout à  fait.  Comme dit plus haut, je ne cherche pas à taxer ce mouvement de "extrême droite",  juste à montrer que cette droite, et le FN probablement, s'intéresse à ce mouvement et probablement se reconnait dans ce "poujadisme spontané" 

 

'Dépend comment tu entends "Poujadisme": si c'est plus en référence à "l'impulsion", l'indignation, qui a pris la forme concrète (et donc limitée, partielle) du Poujadisme, je dis oui, si c'est le Poujadisme tel qu'il s'est structuré en tant que force politique organisée, avec un programme (aussi imparfait et pas toujours cohérent qu'il ait été) défini (donc un horizon bien plus limité que quand on proteste et revendique tout et son contraire), je ne m'aventurerai pas là. "Foncièrement poujadiste"? Je dirais plutôt un mouvement de protestation foncièrement informulé, fait de choses et de souffrances qui ont couvé trop longtemps, n'ont pas été débattues pendant trop longtemps, voire ont été niées et privées d'accès au débat (dans le sens où on en parle plus qu'épisodiquement et où on en tient effectivement compte quand des politiques sont votées) trop longtemps. Beaucoup de points communs avec les bases que le Poujadisme a aggloméré en son temps (anti-élitisme, anti-bureaucratisme, anti-intellectuels et médias, anti-fiscalité, en manque de représentativité dans la classe politique....), mais pas vraiment d'idéologie ou de méta-idée unificatrice, pas de figure unificatrice imposant un certain ordonnancement des sujets et revendications, pas d'organisation de la masse de volontaires, même au niveau local.... Je reste sur mon qualificatif "d'informulé", en somme: tout reste trop disparate pour réellement être qualifié, et rien ne semble pour l'instant coalescer même dans une portion des manifestants. Et y'a même pas de DeGaulle dans le camp des forces politiques organisées pour être en mesure de récupérer la majorité de la potentielle force militante et électorale ainsi amorcée. 

La représentation disproportionnelle de gens issus des banlieues lointaines, de la grande périphérie peu densément peuplée et des campagnes est l'autre indicateur: moins représentés, moins pris en compte que la "pauvreté proche" et iconique des banlieues ethniques difficiles, ces gens sont le coeur du ras le bol général et très hétéroclite qui se retrouve maintenant, faute de prise en compte et d'écoute suffisante au fil des années, recraché en une fois pendant un événément paroxysmique et peut-être un peu cathartique. 

J'ai vu passer un sondage des préférences de vote des manifestants dans les premières semaines, et c'était pas si FN que ça, même si évidemment le FN y surnageait nettement, avec LFI en seconde place (les deux un peu au-dessus de 20%); je ne sais pas ce que ça vaut, mais ça n'a en soi rien de surprenant. 

Personnellement, j'ai du mal à voir comment les partis existants parviendront à profiter du truc, tant son caractère décentralisé et quasiment pas organisé empêche les étapes concrètes permettant de choper des paquets de militants et d'électeurs pour soi, d'un côté, et tant la couverture médiatique, la façon dont les médias fonctionnent actuellement, et la nullité du débat, limitent les possibilités de séduire, convaincre et attirer par ce biais. Les partis ayant le plus de présence et de grouillots actifs (et organisés, et avec une stratégie, surtout une pas trop conne) en ligne sur les médias sociaux seront à la limite ceux qui auront le plus de chances de récolter quelques morceaux, mais dans l'ensemble, en ce qui concerne la traduction politique concrète des revendications (d'une partie effectivement possible et à tout le moins un peu cohérente d'entre elles), il va y avoir une période de transition délicate: soit une masse critique hardcore trouve un moyen de s'organiser un minimum et de peser sur un ou plusieurs partis (essentiellement en se vendant comme une clientèle électorale, une base militante....), soit le temps, et peut-être certaines actions du gouvernement (genre inciter les GAFA à plus de censure encore), vont affecter la mobilisation des corps, mais aussi d'une bonne partie des esprits, assez rapidement.... Jusqu'à la prochaine explosion, quand suffisamment de rage aura été réaccumulée et qu'une décision politique ou une autre procureront une nouvelle étincelle. 

C'est pas facile de rassembler et de garder mobilisée une masse suffisamment importante de gens sur un sujet donné, ça l'est encore plus de le faire pour une organisation politique permanente (seule capable de peser dans la durée voulue, de pas se laisser déborder/endormir....) qui veut entrer dans le jeu et y peser. C'est pas facile et ça coûte (en argent, et surtout en attention, bonne volonté, présence, action, temps); y'a t-il suffisamment de gens chez les gilets jaunes prêts à cela? Pour reprendre le point du Poujadisme, il a fallu beaucoup de tels investissements, et même là, ça n'a pas duré. Et sans cela, tout ce qu'on a, ce sont des crises de colères, parfois dévastatrices, qui s'apparentent aux révoltes paysannes de jadis, dont le taux de réussite a toujours été ridiculement petit (même sans répression dure). Un gouvernement, dans une telle situation, a la montre et le temps, sauf si les manifs dépassent un stade où tout devient très violent, au-delà de la capacité de l'Etat à mettre des gardes-fous; et là, ce n'est bon pour personne et ça lance dans un grand saut vers l'inconnu, sans filet. 

Modifié par Tancrède
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"Pour les mêmes raisons, il faut écarter les discours de celles et ceux qui profitent de ces tentatives de récupération politique pour déconsidérer le mouvement. Du genre « les gilets jaunes sont noyautés par l’extrême droite » (ou par l’extrême gauche). Ce mouvement est un mouvement populaire, au sens des classes populaires et des petites classes moyennes qui composent la majorité de la population (voir les premiers éléments d'enquête de terrain de Benoît Coquard). Qu’une partie des personnes qui composent les Gilets Jaunes aient par ailleurs voté pour madame Le Pen ou pour monsieur Mélenchon à la dernière élection présidentielle est accessoire. Les plus précaires d’entre eux se sont du reste probablement plutôt abstenus. Rappelons en effet que l’abstention au second tour en 2017, en moyenne de 25% ce qui était inédit sous la Vème République (de même que le nombre de votes blancs et nuls), a atteint 32% chez les ouvriers, 34 % chez les personnes gagnant moins de 1 250 euros par mois et 35% chez les chômeurs."

https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/041218/comment-analyser-sociologiquement-la-colere-des-gilets-jaunes-0

Une des meilleures analyses que j'ai pour l'instant pu trouver, au passage.

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Il y a 6 heures, Surjoueur a dit :

Merci pour ce témoignage, qui permet de mieux comprendre la situation. Je me permets tout de même de revenir sur quelques points concernant l'éducation :

-Le "apprendre à apprendre" est très utile dans toutes les formations, qu'elles soient pour enfants ou pour adultes. Cela fait partie de la métacognition. Un gros mot qui veut tout simplement dire qu'on a conscience d'apprendre, qu'on prend du recul et qu'on réfléchie sur ses propres moyens d'apprentissages. Cela permet, par exemple, de sélectionner des méthodes de mémorisation qui nous sont propre. Donc d'être plus efficace au quotidien. Métacognition qui est utilisée par l'éducation nationale comme par... l'armée de terre.

-Cela n'empêche pas d'inculquer des valeurs morales. La compétence "faire partager les valeurs de la République" est la première exigée pour tout personnel de l'éducation nationale. Elle y est transmise notamment par l'enseignement moral et civique, une matière à part entière qui a un certain nombre d'heures obligatoires.

Je suis d'accord que chaque métier a ses spécificités. Ils n'en sont pas opposés pour autant et peuvent être même être complémentaires. J'ai déjà vu des policiers à l'école, venus enseigner les dangers de la route à des bambins de maternelle. Ils étaient un peu mal à l'aise. J'ai encore l'image en tête, c'était drôle. :biggrin: 

 

 

bonsoir

 

ma remarque sur " l'apprendre à apprendre" et à prendre en opposition à l'"apprendre à comprendre"  qui est enseigné outre Rhin.

Pour le reste, je partage votre point de vue. Merci.

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il y a 38 minutes, Tancrède a dit :

si c'est plus en référence à "l'impulsion", l'indignation, qui a pris la forme concrète (et donc limitée, partielle) du Poujadisme, je dis oui,

C'est ainsi que je l'entends. 

il y a 43 minutes, Tancrède a dit :

Pour reprendre le point du Poujadisme, il a fallu beaucoup de tels investissements, et même là, ça n'a pas duré.

Toute la question est de savoir si LFI, le FN ou d'autres sont capables de l'incarner. Le poujadisme c'était une sorte de chant du cygne de la France des petits commerçants et artisans. Dans un sens plus homogène, plus facile à incarner.  Là j'avoue que je ne vois pas sur quoi ça peut déboucher. 

il y a 50 minutes, Tancrède a dit :

J'ai vu passer un sondage des préférences de vote des manifestants dans les premières semaines, et c'était pas si FN que ça, même si évidemment le FN y surnageait nettement, avec LFI en seconde place (les deux un peu au-dessus de 20%); je ne sais pas ce que ça vaut, mais ça n'a en soi rien de surprenant. 

C'est bien possible.  Mais votants ou non, c'est le même bouillon de culture dans lequel puissent FN et LFI.  Sans faire de "délit de faciès"  suffit de regarder les groupes dans les ronds points et blocages et comparer avec les têtes de la marche pour le climat, c'est deux mondes.  J'ai regardé sur Toulouse et environs, à la volée chauffeurs de taxis,  artisans,  petit patrons, chômeurs,  travailleurs pauvres, retraités. 

Pas vu beaucoup d'ouvriers du secteurs de l'aéronautique et de pointe. 

il y a 51 minutes, Surjoueur a dit :

Qu’une partie des personnes qui composent les Gilets Jaunes aient par ailleurs voté pour madame Le Pen ou pour monsieur Mélenchon à la dernière élection présidentielle est accessoire.

Pas si accessoire si l'on considère que les raison du vote  et de la "révolte" ont des bases communes...

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1 hour ago, Surjoueur said:

"Pour les mêmes raisons, il faut écarter les discours de celles et ceux qui profitent de ces tentatives de récupération politique pour déconsidérer le mouvement. Du genre « les gilets jaunes sont noyautés par l’extrême droite » (ou par l’extrême gauche). Ce mouvement est un mouvement populaire, au sens des classes populaires et des petites classes moyennes qui composent la majorité de la population (voir les premiers éléments d'enquête de terrain de Benoît Coquard). Qu’une partie des personnes qui composent les Gilets Jaunes aient par ailleurs voté pour madame Le Pen ou pour monsieur Mélenchon à la dernière élection présidentielle est accessoire. Les plus précaires d’entre eux se sont du reste probablement plutôt abstenus. Rappelons en effet que l’abstention au second tour en 2017, en moyenne de 25% ce qui était inédit sous la Vème République (de même que le nombre de votes blancs et nuls), a atteint 32% chez les ouvriers, 34 % chez les personnes gagnant moins de 1 250 euros par mois et 35% chez les chômeurs."

https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/041218/comment-analyser-sociologiquement-la-colere-des-gilets-jaunes-0

Une des meilleures analyses que j'ai pour l'instant pu trouver, au passage.

L'abstention au second tour correspond à une évolution et est bien moindre qu'en 1969. et au 1er tour elle a déjà été bien plus élevée (2002). Argumentaire mensonger fallacieux, voire dangereux visant à saper la position d'un élu de quelque bord qu'il soit, servi par des politiciens aigris et haineux de la défaite.

Modifié par prof.566
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13 minutes ago, Fusilier said:

C'est ainsi que je l'entends. 

Toute la question est de savoir si LFI, le FN ou d'autres sont capables de l'incarner. Le poujadisme c'était une sorte de chant du cygne de la France des petits commerçants et artisans. Dans un sens plus homogène, plus facile à incarner.  Là j'avoue que je ne vois pas sur quoi ça peut déboucher. 

C'est bien possible.  Mais votants ou non, c'est le même bouillon de culture dans lequel puissent FN et LFI.  Sans faire de "délit de faciès"  suffit de regarder les groupes dans les ronds points et blocages et comparer avec les têtes de la marche pour le climat, c'est deux mondes.  J'ai regardé sur Toulouse et environs, à la volée chauffeurs de taxis,  artisans,  petit patrons, chômeurs,  travailleurs pauvres, retraités. 

Pas vu beaucoup d'ouvriers du secteurs de l'aéronautique et de pointe. 

En somme, avant tout les gens qui sont plus ou moins à leur compte, pas adossés à des structures très grandes et/ou puissantes, soit plus économiquement, professionnellement et socialement (et même géographiquement) isolés ou "atomisés" (en terme d'appartenance, de pouvoir de négo, voire de type d'habitat), ce àquoi s'ajoute leur manque de structuration politique à une échelle significative. Et de ce dernier point, ils sont en partie responsables: s'ils ne profitent pas du mouvement pour s'organiser et s'ancrer ainsi dans le paysage politique, ils auront pris une part à leur propre malheur, après avoir hurlé pour que l'Etat s'occupe d'eux, puis être rentré chez eux pour recommencer à être des individus isolés essayant de vivre. C'est la grande contradiction qu'ils doivent résoudre avant toutes les autres: on ne peut pas revendiquer ET rester un individu isolé qui veut son petit confort sans s'einvestir dans une démarche collective. S'ils parviennent à s'imposer cette discipline, à structurer une mouvance d'une taille significative, là des choses changeront. 

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Il y a 7 heures, ProfAbsha a dit :

Exactement, mais arrêtez de sous-estimer les gens à qui vous parler. Je sais ce que veut dire GTPI mais aussi MASA, MAAA, TIAP, etc. et surtout les appliquer. Si on parle doctrine, stratégie et tactique, parlons de l'utilisation de la cavalerie en MO, les Gardes-Républicains ont refusé, on a vu la PP se faire plaisir pendant l'événement, mettant à risque tout le monde y compris leurs chevaux. Ou le fait d'avoir été à l'offensive en pratiquant le kettling, notamment dans des lieux ne le permettant pas, et donc d'avoir provoqué la casse. On peut surtout discuter de la pertinence des GTPI quand il n'y a aucune base préalable (aucun développement du sens tactique en ENP, à la fin ça aboutit au RAID pour le plus visible, et aux CSI/CDI pour les plus connaisseurs). La PN est une institution défaillante qui ne comprend que l'objet qu'il protège (l'Etat) et non pas celui qu'il surveille (la société).

Pour le classement PISA, c'est une norme scolaire et c'est assez parlant de la pensée dominante en police. Je parle de travail social et de sociologie, vous sortez un classement de compétition scolaire et votre discours concerne uniquement l'éducation/institution scolaire. Mais c'est bien normal, "les policiers ne font pas de social". Cette fameuse "doctrine" si ironique et ridicule à la fois qui vous aura joué un tour sur ce coup-là.

 

Ça risque de vous étonner, j'y ai dû mettre plus les pieds que vous en 33 ans de carrière. Que ce soit en victime ou en acteur du social. Allez savoir quel rapport entre votre discours et Mantes-la-Jolie, c'est une autre question. Mais allez, imaginons qu'il y'ait un lien. Vous reconnaissez que votre collègue n'aurait pas dû filmer, c'est un fait mais je vais aller plus loin. Toutes les petites remarques qu'il fait vont être mal pris par certains innocents dans cette foule (parce qu'il y'en a), certains qui ne vont pas apprécier du tout d'être alignés dans la boue avec leurs tortionnaires et qui, si ça s'trouve, vont le mettre en équation avec d'autres injustices qu'ils ont vécu dans leur vie mais aussi peut-être dans l'année, la semaine voir la journée. Par ex. le racket, la violence intra-familiale, les aléas économiques, etc. Comme dirait Pink Floyd :

"Hey ! 
Teacher ! Leave them kids alone !
All in all it's just another brick in the wall."

Et à la fin, ça donne très exactement ces personnes dont vous parlez. Ils ne sont pas nés méchants par nature, c'est une construction. L'innocence, comme la virginité, ça se détruit et parfois même en même temps.
 

bonsoir

 

je vais donc expliciter mes propos, de nouveau :

Citation

Exactement, mais arrêtez de sous-estimer les gens à qui vous parler. Je sais ce que veut dire GTPI mais aussi MASA, MAAA, TIAP, etc. et surtout les appliquer.

Tous les lecteurs ne sont ni policiers ni gendarmes, tout le lectorat ne connait pas forcément le fonctionnement interne de ces deux corps ni la signification de ces acronymes.

 

Citation

Si on parle doctrine, stratégie et tactique, parlons de l'utilisation de la cavalerie en MO, les Gardes-Républicains ont refusé, on a vu la PP se faire plaisir pendant l'événement, mettant à risque tout le monde y compris leurs chevaux.

Vous me faites plaisir, si, si !

D'une part, vous comparez une unité constituée, la Garde républicaine, avec une simple section d'intervention...

Quant à penser faire intervenir des chevaux en operation de maintien de l'ordre, voire de violences urbaines,  ou s'étonner que cette option ne soit pas retenue en France, je m'en étonne (qu'on soit étonné : les chevaux n'ont pas leur place dans ce genre d'évenements : sur les Champs ? pendant le défilé, oui ! sur une manif comme samedi dernier, meme pas en reve).

 

Citation

Ou le fait d'avoir été à l'offensive en pratiquant le kettling, notamment dans des lieux ne le permettant pas, et donc d'avoir provoqué la casse.

le ketlling, ou coincer les manifestants dans les nasses, sans possibilité de sortir ??? sur ce lien, on peut avoir l'impression que les gens entre les deux rangs de policiers sont coincés ;  https://lundi.am/Kettling   mais, en regardant sur la droite de l'image (qui date de 2016), il y a une sortie. Le Kettling est utilisé par les Espagnols ; on coince les manifestants dans une impasse, un coup de sifflet, et la charge débute ; tous les présents dégustent, manifestants ou spectateurs. est cele cas en France ???

 

Citation

On peut surtout discuter de la pertinence des GTPI quand il n'y a aucune base préalable (aucun développement du sens tactique en ENP, à la fin ça aboutit au RAID pour le plus visible, et aux CSI/CDI pour les plus connaisseurs). La PN est une institution défaillante qui ne comprend que l'objet qu'il protège (l'Etat) et non pas celui qu'il surveille (la société).

On peut en discuter, en effet ; mais, à l'école nationale de police, lors de la formation initiale, les élèves sont en phase de formation ; ce sont de futurs policiers généralistes ; ils ont 11-12 mois de cours et la tete farcie par l'absorbtion d'autres matieres qu'ils utiliseront peut etre avant celle du Maintien de l'Ordre.

Le MO est travaillé par les collegues qui font partie des Compagnies Départementales d'Intervention (meme tenue que les CRS ; la différence visible, la couleur des bandes sur les casques : bleues, CDI ; jaunes, CRS) Les compagnes de sécurisation ont le meme objectif. Ils sont spécialisés dans cette matiere.

La Police Nationale est une institution, un ministere qui obéit aux ordres donnés par l'autorité légitime.

Citation

Pour le classement PISA, c'est une norme scolaire et c'est assez parlant de la pensée dominante en police. Je parle de travail social et de sociologie, vous sortez un classement de compétition scolaire et votre discours concerne uniquement l'éducation/institution scolaire. Mais c'est bien normal, "les policiers ne font pas de social". Cette fameuse "doctrine" si ironique et ridicule à la fois qui vous aura joué un tour sur ce coup-là.

Vous avez un pseudo "ProfAbsha" ; prof, cela peut etre scientifique ou scolaire. Je n'ai pas trouvé votre présentation, sur le forum ; j'ai du mal chercher. Veuillez m'en excuser.

Je pensais m'adresser à un prof, d'où mon lien avec le classement PISA ; coté sociologie, je suis incompetent ! encore plus en police.

Citation

Vous reconnaissez que votre collègue n'aurait pas dû filmer, c'est un fait mais je vais aller plus loin. Toutes les petites remarques qu'il fait vont être mal pris par certains innocents dans cette foule (parce qu'il y'en a), certains qui ne vont pas apprécier du tout d'être alignés dans la boue avec leurs tortionnaires et qui, si ça s'trouve, vont le mettre en équation avec d'autres injustices qu'ils ont vécu dans leur vie mais aussi peut-être dans l'année, la semaine voir la journée. Par ex. le racket, la violence intra-familiale, les aléas économiques, etc

Ah non !!! je n'ai pas écrit cela : d'une part, je ne sais pas si c'est un collegue qui a filmé (ou pas) ; d'autres part, nous sommes aussi doté de gopro pour les cas qui puent ! ce serait pour ne pas les utiliser ???? c'est vicieux.

L'avantage du film, c'est que la scene est propre ! personne n'insulte un jeune et aucun jeune ne fait le con parce qu'il est identifiable ; c'est benefice pour les deux parties.

Ce que j'ai dit, c'est que c'est une faute d'avoir sorti (hors du cadre judiciaire) ce film et que si l'auteur est un collegue, il se prendra un blame, à minima.

Apres, que les povres petits soient traumatisés.... comment vous dire ???

mes collegues cramés à Viry Chatillon, nous, flics n'avons pas le droit d'etre traumatisés ?

mon collegue chargé par un merdeux hier en moto et qui l'a percuté volontairement, on ne doit pas etre traumatisé ?

mon collegue hors service roué de coups devant sa famille, c'est normal ??

 

 

Vous semblez avoir de la connaissance. Ce savoir devrait vous faire comprendre que certains prennent des risques pour proteger les citoyens et la societé dans laquelle nous vivons tous.

Votre niveau intellectuel devrait vous permettre de ne pas prendre cause systématiquement pour la partie adverse.

Comparez un instant avec ce qui se passe dans d'autres pays europeens en cas de maintien de l'ordre et vous verrez que nous sommes des tendres.

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il y a 26 minutes, Tancrède a dit :

En somme, avant tout les gens qui sont plus ou moins à leur compte, pas adossés à des structures très grandes et/ou puissantes, soit plus économiquement, professionnellement et socialement (et même géographiquement) isolés ou "atomisés"

Je ne sais pas si l'on peut généraliser en termes sociologiques. Dans d'autres régions ou zones, ça peu-être différent. voir le texte du sociologue  dans l'article cité par "surjoueur" , dans son "échantillon" de 80  (zone à fort vote FN)   71 ouvriers & employés (actifs , retraités, ou chômeurs) pour 9 catégories intermédiaires. Sur la côté Med ça peut encore  être différent (cette zone vit déjà depuis longtemps sur les ruines d'un vieux monde de petites industries disparues) Sur l'Ouest on voit beaucoup de bonnets rouges, pas forcement représentatifs de l'opinion politique à l'ouest

Quoi qu’il en soit,  peut-être appartenance a un mode qui décline, disparaît, invisible (cf poujadisme) Sais pas si ça peut changer quoi que ce soit 

il y a 20 minutes, christophe 38 a dit :

ur une manif comme samedi dernier, meme pas en reve).

Et pourtant ils les ont utilisés... 

il y a 20 minutes, christophe 38 a dit :

e Kettling est utilisé par les Espagnols ; on coince les manifestants dans une impasse, un coup de sifflet, et la charge débute ; tous les présents dégustent, manifestants ou spectateurs.

Mais c'est efficace :biggrin:

Modifié par Fusilier
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Pour en revenir aux revendications des gilets jaunes, une quéstion se pose, est ce dans l'interet des médias de présenter des personnes avec un discours et des revendiquations construites, surtout si elles tournent autours de sujets tabous relatifs à la dette et au mode de représentativité politique?

Et c'est sans doute aussi pour cette raison qu'aucun parti politique n'est en mesure de tirer un quelconque bénéfice de ces événements populaires, quand à l'avénement d'un nouveau parti gilet jaune, c'est impossible vu l'horizon radar des thèmes sous jaçent de leurs mobilisations.

 

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Il y a 8 heures, ProfAbsha a dit :

Exactement, mais arrêtez de sous-estimer les gens à qui vous parler. Je sais ce que veut dire GTPI mais aussi MASA, MAAA, TIAP, etc. et surtout les appliquer. Si on parle doctrine, stratégie et tactique, parlons de l'utilisation de la cavalerie en MO, les Gardes-Républicains ont refusé, on a vu la PP se faire plaisir pendant l'événement, mettant à risque tout le monde y compris leurs chevaux. Ou le fait d'avoir été à l'offensive en pratiquant le kettling, notamment dans des lieux ne le permettant pas, et donc d'avoir provoqué la casse. On peut surtout discuter de la pertinence des GTPI quand il n'y a aucune base préalable (aucun développement du sens tactique en ENP, à la fin ça aboutit au RAID pour le plus visible, et aux CSI/CDI pour les plus connaisseurs). La PN est une institution défaillante qui ne comprend que l'objet qu'il protège (l'Etat) et non pas celui qu'il surveille (la société).

Pour le classement PISA, c'est une norme scolaire et c'est assez parlant de la pensée dominante en police. Je parle de travail social et de sociologie, vous sortez un classement de compétition scolaire et votre discours concerne uniquement l'éducation/institution scolaire. Mais c'est bien normal, "les policiers ne font pas de social". Cette fameuse "doctrine" si ironique et ridicule à la fois qui vous aura joué un tour sur ce coup-là.

 

Ça risque de vous étonner, j'y ai dû mettre plus les pieds que vous en 33 ans de carrière. Que ce soit en victime ou en acteur du social. Allez savoir quel rapport entre votre discours et Mantes-la-Jolie, c'est une autre question. Mais allez, imaginons qu'il y'ait un lien. Vous reconnaissez que votre collègue n'aurait pas dû filmer, c'est un fait mais je vais aller plus loin. Toutes les petites remarques qu'il fait vont être mal pris par certains innocents dans cette foule (parce qu'il y'en a), certains qui ne vont pas apprécier du tout d'être alignés dans la boue avec leurs tortionnaires et qui, si ça s'trouve, vont le mettre en équation avec d'autres injustices qu'ils ont vécu dans leur vie mais aussi peut-être dans l'année, la semaine voir la journée. Par ex. le racket, la violence intra-familiale, les aléas économiques, etc. Comme dirait Pink Floyd :

"Hey ! 
Teacher ! Leave them kids alone !
All in all it's just another brick in the wall."

Et à la fin, ça donne très exactement ces personnes dont vous parlez. Ils ne sont pas nés méchants par nature, c'est une construction. L'innocence, comme la virginité, ça se détruit et parfois même en même temps.
 

re

 

désolé mais je vais revenir, encore, sur un point ou deux :

d'une part, en début de propos, vous comparez l'action d'une CDI à Mantes, CDI commandée au max sur le terrain par un major à une réponse de non engagement de la Garde Républicaine à cheval pour ce maintien de l'ordre..

D'un coté, on a un major, sur le terrain, qui doit faire un choix ethique, déontologique et professionnel et de l'autre un avis donné par un colonel ou un general dans un bureau.

Donc, j'imagine bien le major appelant par radio sa salle de commandement et lui demandant instructions " J'ai devant moi un groupe de 130-150 personnes, des jeunes adultes ou des adolescents dont certains sont armés. Quelles sont vos instructions ???"

et, bien sur, dans la salle de commandement, il y a au moins l'officier de permanence, voire le directeur départemental et les communications radios sont enregistrées et entendues par tous ceux qui sont sur la "conférence" (nom de la fréquence sur le reseau acropol).

 

Bref, où est la marge de manoeuvre du major ???

 

vous nous dites, Prof, que cémal ; OK ! bien pris ! on fait quoi ??? on laisse passer ?? on alligne tout le monde et on demande aux gentils porteurs d'objets dangereux de sortir volontairement des rangs ??? en espérant que ça marche

on croise les doigts et on serre les fesses en espérant que tout se passera bien ?

 

 

et vous, vous auriez geré comment ces 150 gamins dont 37 étaient porteurs d'objets dangereux ???

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