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raison d'état et utilisation des actions spéciales


cracou
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Ce sujet fait suite à une remarque sur un autre fil:

 

Alors pitié, faites ce que vous voulez: une épidemie d'accidents de voitures, des explosions en chaine de bombes artisanale bricolés dans des cuisines, une mauvaise série de batterie d'I-Phone devenu explosive, des piles de pont de l'Alma qui se sont précipité sur des voiture roulant à vive allure,... ce que vous voulez....

... mais DEBARASSEZ NOUS DE CES FILS DE PUTES!!!

C'est le role de l'état de détenir la violence légitime, qu'ils s'occupent de ça au lieu de s'occuper d'interdire la fessée aux petits enfants...

 

 

Le débat peut porter sur plusieurs points. Soyons bien conscient du fait que les assassinats ciblés de ressortissants étrangers ou pas en dehors du cadre judiciaire sont évidemment hors-la-loi (au sens littéral du terme) et sujets à provoquer des dérives. En effet qui jugerait de l'opportunité d'assassiner? Et selon quels critères?

 

- La légitimité de ces actions

- L'efficacité des actions

- La nature de l'autorité en charge de la décision

- le cadre dans lequel agissent les hommes: que se passe-t-il en cas de découverte?

- l'existence d'un cadre légal pour encadrer ces activités illégales. que dit la loi sur les "groupes alpha" français? Je crois avoir lu que la seul limite était l'interdit d'assassinat d'un ressortissant français.

- l'opportunité de faire une action lisible c'est à dire de bien montrer que c'est une exécution et non pas un "accident"

- La nature des actions: faire agir une équipe ou financer un groupe concurrent qui éliminerait la principale menace n'est pas la même chose.

 

A ma connaissance les assassinats de ce type ont toujours existé. Certains exemples sont connus comme les célèbres actions contre les responsables de Munich (avec justement des erreurs de cible si je ne m'abuse). Il est cependant évident que l'immense majorité des actions est probablement restée dans l'ombre. Je suis d'ailleurs bien incapable d'estimer le nombre d'actions menées par chaque pays.

 

Avant de conclure je donne un rapide avis personnel: je ne vois pas de justification morale satisfaisante à l'utilisation du cadre extra judiciaire mais je ne suis pas non plus aveugle devant les réalités et je comprends très bien le concept de raison d'état et ses conséquences: la mise en œuvre d'actions pour défendre la nature même d'un état soumis à une menace.

Modifié par cracou
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Personnage ayant l'immunité diplomatique qui marche sur une savonnette en sortant de la douche ? Il y une gamme de personnes que l'on ne peut faire passer en justice...

Aux USA et en Israël, il y a un "tribunal" qui statue sur le sort "d'ennemi d'Etat" avec un avocat de la défense si j'ai bien compris. Pour la France, je ne sait pas qui décide au juste mais durant la guerre d'Algérie, les barbouzes ont eu plus de boulot que leurs homologues américain et soviétique.

Il y a un fil quelque part sur ce type d'action "homo", a fusionner.

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  • 11 months later...

Je poste ici un courte interview de Notin a propros du djihadisme terroriste ... ce qui m'intéresse c'est la fin, la guerre secrète et l'action clandestine. Solution qui semble complétement abandonné.

http://www.lopinion.fr/edition/international/jean-christophe-notin-il-faut-arreter-politique-coup-menton-apres-92480

Quote

 

Au cours des dix-huit derniers mois, environ 30 000 djihadistes étrangers ont rejoint des groupes islamistes opérant en Syrie, en particulier l’Etat islamique, estime Richard Barrett, ancien directeur de la lutte contre le terrorisme au MI6, le service de renseignement extérieur britannique, et aujourd’hui vice-président de Soufan Group, une société de conseil en stratégie. La grande majorité d’entre eux viennent d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, alors que le contingent en provenance de l’UE serait de 5 000. Il note une forte croissance de djihadistes issus de l’ex-Union soviétique.

Historien et spécialiste des services de renseignement, Jean-Christophe Notin, 45 ans, est l’auteur de livres de référence sur les récentes opérations militaires françaises, en Afghanistan, Libye, Côte d’Ivoire et Mali. Il a aussi réalisé des documentaires pour la télévision et vient de publier une biographie du Maréchal Juin (éditions Tallandier).

Que pensez-vous de la stratégie militaire mise en œuvre, notamment par la France, contre Daech ?

Revenons à ce qu’il s’est passé au Mali en 2013. L’intervention de l’armée française, à la réactivité extraordinaire, a empêché l’avènement d’un État islamique au Sahel, une sorte de Califat de Tombouctou. On l’a cassé mais il s’est dispersé. Aujourd’hui, les terroristes sont moins nombreux, mais toujours là, tout comme les problèmes de fond sur lesquels ils prospèrent, la misère ou la question touarègue. C’est un cancer : on élimine des cellules mais les métastases continuent. Il faut réfléchir à cela lorsque l’on dit que l’on veut détruire Daech. On peut sans doute pulvériser l’État islamique à Raqqa, mais il resurgira ailleurs. Il faut comprendre que l’ennemi auquel nous faisons face a pris corps il y a près de 30 ans, avec les filières islamistes contre l’URSS en Afghanistan. Depuis lors, les djihadistes ont appris à voyager ! Il est donc inexact de dire que la vague terroriste actuelle est le résultat de l’intervention américaine en Irak ou française en Libye.

Qu’est ce qui pèche dans la réponse occidentale ?

Nos politiques ne savent plus gérer la durée : au Mali ou en Centrafrique, on nous expliquait que ça ne durerait que quelques mois et on y restera des années ! L’extension de l’opération au Mali à tout le Sahel (Barkhane) qui mobilise plus de 3 500 hommes n’était pas prévue… Faute de réflexion stratégique, les gouvernements réagissent dans le court terme. Le Président se retourne vers son chef d’état-major et lui demande ce qu’il est possible de faire dans les six heures… Or, le succès de l’opération Serval a été rendu possible par un travail de fond depuis des années, celui de la DGSE, des forces spéciales (opération Sabre), des armées en général. En revanche, en Syrie et en Irak, nous sommes face à une jachère, un terrain que nos services ont été conduits à abandonner ces dernières années, de manière souvent incompréhensible.

Comment réagissez-vous lorsque le Président dit « la France est en guerre » ?

Nous sommes dans une sorte d’hystérisation, tant sur le plan sémantique – on parle d’ « éradiquer le terrorisme » – qu’opérationnel puisqu’on répond au coup par coup, en bombardant Raqqa par un raid dit « massif », sur deux objectifs, après les attentats parisiens. C’est un duplicata de Bill Clinton en 1998 ou de George W. Bush modèle 2001-2003. Les socialistes ont découvert l’efficacité de l’outil militaire et ils l’utilisent à fond. De leur côté, les militaires y trouvent leur profit, en termes de missions, de budget et d’effectifs. L’opération Sentinelle a ainsi permis à l’armée de terre de justifier la fin de la fonte de ses effectifs. Mais soyons prudents : que les autorités politiques perdent un peu plus pied, et le spectre de la bataille d’Alger n’est pas loin… C’est tout le problème : en nous déclarant « en guerre », le gouvernement paraît avoir cédé à une vision purement militaire d’une problématique qui empiète sur tous les domaines : diplomatique, économique, social, etc.

Que faudrait-il donc faire ?

Une solution, jamais évoquée, est la guerre secrète. C’est-à-dire, en particulier, éliminer les individus les plus nuisibles dans et hors la Syrie-Irak. Quoi qu’en disent certains auteurs qui sont dans le fantasme d’une DGSE à l’ancienne, les Français, et la plupart des Occidentaux, ne le font plus depuis des années. Car cela exige une prise de risque maximale, liée à la clandestinité. Pour y palier, chaque opération doit être longuement préparée – un bon « montage » clandestin prend des mois, voire des années. Mais l’investissement à long terme est devenu quasi impossible avec des autorités politiques sans vision stratégique depuis la chute du Mur. D’autre part, un obstacle majeur est le très faible nombre d’éléments d’origine africaine ou arabe au sein des services français. Mais, comme elle l’a fait au Sahel, la France peut sous-traiter une partie de ces missions à des services « amis », à condition, là encore, de ne pas changer d’attitude à leur égard tous les six mois… Face au terrorisme, il faut du calme et de la réflexion. En tout cas, arrêter cette politique du coup de menton après chaque attentat. On est aujourd’hui beaucoup trop dans l’affichage alors qu’il y a un hiatus entre un discours politique très martial et la constante, depuis de longues années, du refus de la prise de risque qu’exige la guerre secrète.

 

 

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  • 4 weeks later...

http://www.sudouest.fr/2015/03/29/quand-la-france-tue-pour-regler-ses-comptes-1874668-880.php

Citation

Au sein du Service Action a été constituée au milieu des années 1980 une minicellule : la cellule Alpha, qui regroupe une dizaine de personnes. Des tueurs, les « tueurs de la République ». Ils agissent sans que lon puisse rattacher leur action aux services français.

Citation

Jamais les forces spéciales et le Service Action nont été employés autant quaujourdhui. Pour des raisons de contexte, bien sûr. À partir de 2012, on voit apparaître une pratique beaucoup plus offensive, notamment pour les répliques. La France règle ses comptes. Il ny a pas dattentats ou de prises dotages qui naient donné lieu à une réplique : traque dun chef terroriste qui a enlevé des Français, envoi de commandos de forces spéciales au Sahel pour éliminer des terroristes, frappes aériennes sur des chefs talibans ayant tué des soldats français

 

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