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Vers une GARDE NATIONALE à la française ?


alexandreVBCI
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Un groupe de militaires propose la création d'une garde nationale, composée de cadres d'active et de réservistes.

Depuis plusieurs mois, le groupe Janus réfléchit en toute discrétion à l'avenir des forces armées françaises. Il part du postulat, partagé par la plupart des cadres de l'institution militaire, selon lequel le nouveau quinquennat présidentiel sera marqué par une réduction significative du format des armées. Ce qui ne lui pose pas de problème majeur, dès lors que Janus évoque "l'adaptation nécessaire et envisageable de l'outil militaire".

Ce groupe est composé de militaires en activité ou non de toutes les armées, renforcé par des chercheurs, et réfléchit en dehors de toute orientation hiérarchique et de tout parti politique. Ceci se comprend d'ailleurs à travers ses propositions, dont celle emblématique de leur projet, portant sur la création d'une garde nationale.

Voici la tribune du groupe JANUS :

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/tribune-il-nous-faut-une-garde-nationale-20-03-2012-1443143_53.php

On en parle aussi ici :

http://chauvancy.blog.lemonde.fr/2012/03/25/apres-surcouf-encore-un-groupe-anonyme-au-sein-de-la-defense-janus-et-la-garde-nationale/

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C'est toujours intéressant de voir cette question revenir régulièrement sous une forme ou sous une autre: Garde Nationale, Service National avec une composante militaire réduite, réserve accrue.... Mais au final, ce fait souligne 2 constantes qui elles ne sont pas résolues:

- le besoin en effectifs pour un ensemble de missions "annexes" actuellement remplies par les armées et qui sont de plus en plus incompatibles avec leur "coeur de métier" qui est désormais d'être un corps expéditionnaire, tâche pour laquelle elles sont déjà en format réduit par rapport aux ambitions, voire pour ceux qui y croient, au statut du pays

- le besoin en fric

Parce que quelle que soit la formule pour avoir un corps de "supplétifs" ou spécialisé dans un panel de tâches donné, le fait demeure: va falloir du fric pour l'équiper, l'entraîner, l'encadrer, même s'il s'agit d'unités low cost comparées à des professionnels permanents. Alors oui, ça permettrait de recaser des pros, de leur fournir une "2ème carrière" si nécessaire pour encourager les carrières longues et retenir les meilleurs dans l'active en leur donnant une perspective qui va au-delà de 6-7 ans, et ça permettrait tant qu'à faire au corps des officiers de ne pas se réduire et ne pas se réformer en créant tout un tas de nouveaux commandements et postes d'ailleurs. Mais ça ne vaut que si il y a du répondant: infrastructures, organisations, accroissement de certains services qui seraient communs aux pros et aux "part time", équipements, temps sur les structures d'entraînement et/ou aggrandissements de certaines.... Ce ne serait pas forcément mirobolant, mais vu la façon dont les armées sont gérées et le flux tendus des moindres ressources, surtout sur les petits matériels, équipements et frais courants, qui font que les économies de bouts de chandelles où il ne faut pas sont devenues outrageusement la norme, il est inutile de se leurrer sur le fait qu'une telle institution, en l'état des choses, soit pomperait sur le Paul actif pour habiller le Pierre garde national, soit se retrouverait sans grand-chose pour fonctionner et ne serait de ce fait qu'une perte de temps en plus d'être un outil inutile voire à l'occasion dangereux (des troufions peu entraînés jouant les vigipirates ou les factionnaires avec une arme....). Dernière possibilité, on couperait des unités pros chères pour créer des unités de GN moins chères et au niveau de ce qui leur est demandé: pas terrible.

Compression de personnels probables oui. Besoin d'effectifs oui. Mais ce besoin vient de compressions budgétaires qui elles semblent être une constante, SURTOUT pour ce qui concerne les "frais de personnels".

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La mutation en profondeur des forces armées est un vrai sujet. Et la proposition de Janus va dans le sens ce genre de réflexion.

Le problème est, comme le souligne JM de façon très juste, qu'une armée est liée à un environnement culturel. "Penser le combat, c'est penser la société qui le mène (c'est de moi)".

L'histoire de cette garde ne tient pas pour deux raisons:

- qui peut se prévaloir de quitter son boulot sur simple appel. L'économie n'est pas organisée pour en France.

- cette proposition est un mimétisme des États-unis. Pays d'une autre histoire.

Il y a des choses à faire en France mais cette garde ne serait que le point final. Il faudrait avant tout faire le choix d'une défense totale plutôt que de tout faire peser sur les armées. Et si nous n'avons pas d'argent, rebaptisons le Ministère de la Défense en Ministère des armées.

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cette proposition est un mimétisme des États-unis. Pays d'une autre histoire.

Pas vraiment: le principe utilisé aux USA ne vient pas des USA, et d'ailleurs pose les mêmes problèmes concrets en matière de compatibilité à l'économie. La France a eu de multiples formes de soldats à temps partiel, dont plusieurs formes de Garde Nationale, depuis le Guet Bourgeois et les Francs Archers jusqu'aux Gardes Nationales post-1789, en passant par les différentes milices (Gardes Côtes, urbaines, provinciales....). L'un des principes en a longtemps été, avant le volontariat ou avec lui, le principe de "qui a plus doit plus", soit une progressivité de l'impôt de fait, même si payée en temps et non en argent. Que ce principe définisse un devoir ou une simple éligibilité a varié, avant de disparaître. Le principe de nécessité a aussi été prééminent: nécessité plus grande pour les provinces frontalières plus susceptibles de conflit, ou pour les grandes villes ayant remparts et/ou besoin d'un service de police. L'intérêt vient lui aussi du fond des âges gréco-romains: celui qui a plus à perdre participe à la défense de ce qu'il a de manière organisée au niveau collectif.

Le volontariat, voire le principe d'un complément de revenu censément fondé sur une "conscience citoyenne" plus développée chez certains, n'est pas forcément la plus mauvaise des solutions, mais il n'est pas garanti, notamment à la lumière des problèmes de compatibilité avec le fonctionnement de l'économie, du niveau de paie octroyé et du niveau de ressources consacré à une telle GN (= motivations, nature des missions, équipement, entraînement....), que ça attire du monde et surtout le monde qu'il faut. Encore plus si, côté permanents/pros, ce truc devient une filière de recasement d'officiers surnuméraires pas vraiment exaltés mais y trouvant un prétexte pour maintenir des chapelles, des baronnies....

Comme le dit Serge, un tel truc est une conséquence, pas une cause ou un objet pouvant être créé juste comme ça, à la marge, pour se faciliter certaines tâches à moindres frais. Comme tout débat sur un Service National majoritairement civil mais avec aussi une composante militaire: le problème est soulevé pour remplir les slots dans certaines tâches et certains emplois du temps, mais c'est prendre le problème à l'envers, et pris comme ça, ça ne peut PAS donner de bons résultats, qu'il s'agisse d'une milice/GN, d'une réserve accrue ou d'un SN rétabli.

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Les travaux de Janus inversent la problématique. À aucun moment nous avons la question: comment lever les volontaires? Ils partent dès la début sur: "nous aurons xxx volontaires".

Je leur recommanderais l'excellent "L'idée de milice et le modèle suisse dans la pensée de Machiavel" de B. Wicht.

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La question est de savoir justement quel effectif on veut et pourquoi: à 75 000  de "stock" disponible, ça commence à chiffrer, surtout si on veut autre chose que des cas sociaux et des gens qui n'ont rien de mieux à faire, même si pour un certain nombre, surtout des jeunes, une partie qui en profiterait pour se motiver, être aidés, se mettre le pied à l'étrier, c'est pas forcément mauvais en soi. Autre question: combien devraient être "actifs" à tout moment en moyenne? Si c'est pour une dizaine de milliers, là c'est pas tellement un besoin de changement de modèle de société en termes strictement numériques; le versant qualité/motivation reste cependant un problème, parce qu'aborder le problème sous l'angle présenté par Janus reste encore une fois dans la veine "managériale" si caractéristique des armées actuelles.... On a un besoin d'heures à remplir que les pros ne devraient pas remplir, donc on prend des intérimaires. Vu comme ça, de façon si indifférenciée, ça présente toutes les chances de produire de la merde et d'attirer des glands. Bref, on recherche uniquement de la commodité, sans vouloir en payer le prix réel; tous les ingrédients d'un truc inutile et cher pour ce qu'il est, avec un fort relent de variante des "emplois jeunes".

En résumé, mieux vaudrait aborder ce problème sous l'angle d'un rétablissement d'un SN, avec une composante militaire fixée sur un effectif donné, complétant une réserve revue et corrigée: ça améliorerait les chances d'avoir une proportion raisonnable de bonnes recrues tout en répartissant le poids financier sur l'ensemble du budget de l'Etat (même s'il s'agirait d'un budget plus conséquent pour un projet plus ambitieux), sans pour autant léser les recrues puisque tout le monde devrait y passer. Mais la probabilité de voir ça se faire....

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Oui mais les forces armées sont en soi un "réservoir de capacitaire". Ainsi, comme tout reservoir, c'est le stock immédiatement disponible qui compte. Si nous tablons sur une faible capacité permanente pour juger de l'efficacité, nous nous leurrons. Ce qui compte, c'est se savoir ce qui est engageable simultanément.

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Oui si l'intention réelle est d'avoir un réservoir de capacité de combat.... Mais là, ça coûte plus cher parce qu'il faut avoir les équipements pour tout le monde et un niveau d'entraînement plancher qui soit certain.... Et il faut une certaine qualité de recrue, pas juste ce qu'on peut racler pour faire du nombre, et ça, pour des "temps partiels", c'est plus délicat à obtenir et cela implique ce dont on parle pour obtenir une compatibilité avec l'économie et développer un "effet patriotique" plus difficile à trouver aujourd'hui pour des pans de population de cette taille.

Mais franchement, j'ai plutôt l'impression que cette vision, en l'occurrence, vise à avoir un petit réservoir permanent pour faire du vigipirate, des corvées de garde, diverses tâches subalternes (servir de chauffeur à des généraux :lol:?), de la patrouille pédestre en outre mer (là où il faut être mais où y'a pas grand-chose à faire) et éventuellement amener des bras en cas de catastrophe naturelle d'ampleur réduite. Pas plus. Bref, avoir un volant de volontaires moins chers pour débarrasser les pros de corvées qui ne sont pas -et c'est très vrai- leur coeur de métier étant donné l'effectif permanent disponible, très réduit, et le niveau de sollicitation actuel. Vision typiquement managériale qui veut remplir son cahier des charges à moindres frais en niant les logiques à l'oeuvre pour ne voir que le besoin à remplir et la manière en apparence la plus rapide pour ce faire. Ca ne peut pas produire grand-chose de bon.

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Mmm la piste d'une reprise du service national (11mois) pourrait être sympa, faudrait faire un truc genre "instruction citoyenne à la défense et à la protection de la société".

Avec une grosse dominante mili et quelques cours d'histoire-géo / rattrapage français fournis par l'EN qui, surfacturés, permettrait de faire passer une partie de la mesure sur le dos du mammouth :oops:

Et des conditions sympatoches genre :

- Bac général raté + >18 ans => service directos au 1er septembre

- L1 raté en fac + age > 18 ans => service directos au 1er septembre

Et pour les master, service de 18 mois envisageable en tant que sous-off (voir aspirant ?  :rolleyes:) par combo stage + année de césure. Bien sur, faudra avoir des sujets intéressant à leur donner.

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En fait la réserve ne pourrait marcher (= attirer les bons profils et les garder, avoir un bon niveau) que dans sa fonction de réservoir pour une mobilisation ponctuelle de combat et pas une utilisation de bouches-trous pour des missions "subalternes" dont doivent être dégagés les pros: suffit de faire les périodes de rappels en août pour besoins d'entraînement et ne jamais y recourir pour vigipirater :lol:. Des rappels pour mission le week end et un jour de RTT de temps en temps, peut-être, mais pas plus.

C'est le problème des soldats à temps partiel un peu partout, sauf éventuellement dans des pays où l'urgence et le besoin de ce type d'institutions sont profondément compris et acceptés. C'est déjà pas pour rien que les milices de tous types se sont quasiment tout le temps adressées à des propriétaires ou des indépendants (professionnellement), soit des gens libres de disposer de leur temps pour un tel devoir, sans répercussions hors de leur contrôle, en plus d'être les premiers intéressés au fait de défendre le quartier, la ville, la région, le pays, l'ordre.... Bref, les milices, depuis les armées des cités grecques, ont toujours visé avant tout ceux qui, au moins dans une certaine mesure, étaient leurs propres patrons. Dans des pays avant tout calibrés sur le salariat et éloignés d'une menace directe à leurs frontières, avec des forces professionnelles (police et armée), c'est pas vraiment le trip.

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Et pour les master, service de 18 mois envisageable en tant que sous-off (voir aspirant ?  :rolleyes:) par combo stage + année de césure. Bien sur, faudra avoir des sujets intéressant à leur donner.

Plutôt aspirant, parce que les M2, c'est ce que sort Polytechnique... je dis ça je dis rien.

Perso, j'ai toujours été favorable au remplacement du SN par un service civique, et on pourrait très bien imaginé comme choix de "carrière" de ce service une option "milice, réserve". Au delà des questions pratiques, ce service civique serait aussi le moyen de montrer une volonté politique visant à renforcer le lien état-nation. Une société, ça peut se changer, c'est long, mais sans cette vision, il n'y a pas d'état.

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Au final, je reviens sur les 2 fondamentaux incontournables que cette question du SN, de la réserve et/ou de soldats à temps partiel implique réellement:

- un changement de société: le SN implique le plus grand, mais les autres sont pas mal non plus. Quoiqu'il en soit, pour obtenir le personnel voulu, et pouvoir maintenir cet effort dans le temps, la question est d'en faire une composante culturellement acceptée de la vie dans un Etat.

- le fric: le SN est le plus cher, mais les autres là encore sont pas mal non plus. Pour faire venir qui il faut, garder qui il faut, disposer d'un réservoir conséquent, compétent et disponible et avoir un volant actif d'un certain volume à tout moment et pour une gamme de tâches aussi large que possible, il faut raquer. Et c'est pas en grapillant un peu partout sur le budget de l'armée permanente que ça va le faire.

Toute réforme de ce type qui ne part pas de ces 2 points n'est qu'un prétexte pour avoir de la main d'oeuvre bon marché pour faire les "petits jobs" de la défense. L'appeler "Garde Nationale" ressemblera vite à une mauvaise blague, et les candidats ne seront ni nombreux ni bons. Et ce qui leur sera fourni comme encadrement, entraînement et équipement sera juste.... Démotivant pour rester poli. Ou ce sera juste une forme d'emplois assistés de plus pompés sur le budget de la défense puisque c'est un ministère politiquement faible.

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Je partage ta description du risque "emploi jeune".

Maintenant, il me semble que la forme de l'outil de défense vient de la réalité de la société. Aussi, le changement en cours ne va pas dans le sens d'une réserve homogène disponible. Bien au contraire.

Deux remarques:

1) Les personnes sont historiquement disponible pour former une milice (armée temporaire) non pas parcequ'elles sont oisives mais car elles ont les ressources nécessaires pour le faire. Elles peuvent fournir leurs équipements (c'est une forme d'impôt) et prendre une "année sabbatique". Voilà pourquoi le petit peuple ne peut partir à la guerre.

2) La guerre détermine la forme de l'état (c'est du moins ma position). Or nous sommes dans une phase d'euphorie pacifiste qui nous leurre et nous conduit à des décisions dangereuses. Nous en sommes à faire plier notre perception de la réalité (la réalité, elle, ne plie pas) pour faire correspondre des souhaits progressistes. Tout cela est très dangereux.

Plutôt que de créer une garde nationale, il faudrait mieux retravailler la répartition/continuité qui existe entre les forces de l'ordre et les forces armées.

Pour le clin d'œil, un livre sur les cavaliers révèle que le 2ème Hussard a été engagé en renseignement contre le banditisme en Normandie. Amusant non?

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Oui, mais plutôt à une époque où la police était.... Balbutiante :lol:.

Les personnes sont historiquement disponible pour former une milice (armée temporaire) non pas parcequ'elles sont oisives mais car elles ont les ressources nécessaires pour le faire. Elles peuvent fournir leurs équipements (c'est une forme d'impôt) et prendre une "année sabbatique". Voilà pourquoi le petit peuple ne peut partir à la guerre.

Oui et non: oui pour la capacité à payer l'équipement, dans le modèle antique et pour la partie cavalerie lourde de l'Ost féodal, non pour le reste dans la plupart des modèles. Les ressources dispo définissaient plus le degré d'implication dans la défense, quasiment à toutes les époques, certaines allant jusqu'à faire des castes guerrières se réservant le monopole de la fonction. Mais généralement, les ressources déterminent le temps passé/passable au combat, le degré d'éloignement pour une campagne (basiquement, le pégu défend sa province ou le péquin sa ville) et la place/fonction dans l'ordre de bataille. Dans la cité antique, le citoyen propriétaire doit être le fantassin lourd par exemple, mais ça n'exempte pas les autres: les vélites romains sont les citoyens sans argent, les fantassins légers grecs (peltastes, archers, frondeurs, éclaireurs....) font de même. L'institution romaine du Cens, exécuté tous les 5 ans, déterminent ainsi les classes de citoyens et les devoirs militaires afférents à l'appartenance à chacune. Seule la dernière est exemptée (et encore pas tout le temps, surtout quand doit être décrété le Tumultum, soit la mobilisation générale) dans la majorité des campagnes. Les premières (chevaliers et surtout sénateurs) doivent non seulement avoir une éducation militaire plus longue et complexe (pour commander) mais aussi doivent payer un certain nombre d'unités levées, l'Etat n'en payant qu'une partie, ce qui représente des sommes considérables.

La guerre détermine la forme de l'état (c'est du moins ma position).

Et l'Etat, tout comme la culture, conditionnent et définit la forme de l'armée, et de là, la façon de faire la guerre: c'est une dialectique entre les deux, permanente et mouvante. On ne peut nier aucun des 2 angles de ce problème.

Mais la conflictualité actuelle dans sa nature, et surtout dans son éloignement.... Quelle forme d'armée et de conception culturelle de la guerre appelle t-elle selon toi? De fait, la guerre est et sera encore pour un bout de temps expéditionnaire, et le conflit entre grands pays pour l'instant ne peut franchir le cap de la dialectique nucléaire. La guerre expéditionnaire est chère, donc limite la capacité d'exportation de la violence à des corps limités. Même en augmentant beaucoup le budget, on ne changera pas de catégorie pour ce qui est du volume de forces exportables: on l'augmentera peut-être plus que marginalement, mais on reste dans la catégorie "poids moyen". Donc quelle forme? Et dans ce schéma probable de conflictualité, où se place une milice? On voit qu'il est difficile, voire impossible, de maintenir une telle organisation dans un pays sans menace immédiate à ses frontières: même la Suisse, si culturellement attachée à cette institution, l'a de fait démantelée (ce qui reste, vu le temps passé sous les drapeaux et le budget, ne casse pas des briques) pas si longtemps après la chute de l'URSS.

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Oui, mais plutôt à une époque où la police était.... Balbutiante :lol:.

Oui et non: oui pour la capacité à payer l'équipement, dans le modèle antique et pour la partie cavalerie lourde de l'Ost féodal, non pour le reste dans la plupart des modèles. Les ressources dispo définissaient plus le degré d'implication dans la défense, quasiment à toutes les époques, certaines allant jusqu'à faire des castes guerrières se réservant le monopole de la fonction.

En effet, je n'ai pas été clair dans mon post. Je pensais aux modèles anciens exclusivement.

Depuis les guerres conduites sur un modèle centralisateur ayant le monopole de la violence, progressivement, ce n'est plus possible; surtout avec les modèles de deuxième génération.

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Et l'Etat, tout comme la culture, conditionnent et définit la forme de l'armée, et de là, la façon de faire la guerre: c'est une dialectique entre les deux, permanente et mouvante. On ne peut nier aucun des 2 angles de ce problème.

État et culture n'ont pas la même position vis à vis de la guerre.

La culture est la tendance la plus lourde d'une société humaine. Elle est dotée d'une forte résilience. Sa forme n'est pas qu'un habillage, un exotisme. Elle permet d'envisager ou non des actions, approches. La culture rend pensable ou non les choses; dont celles de la conduite de la guerre. Ainsi, en France, nous jouons aux échecs. C'est révélateur d'une approche directe, d'une recherche de la bataille décisive. Ailleurs, on peut jouer au go ce qui favorise les approches diffuses, indirectes et d'étouffement.

L'état est lui un agrégat dont la forme est plus temporaire. Il peut muter très vite (le temps de la rédaction d'une constitution). Il n'influence pas la guerre car est trop changeant. De plus, ce n'est pas lui qui a la primoté en conflit. Ce sont les outils qui assurent la victoire qui priment. L'état se verra-t-il imposer des mutations si son efficacité n'est pas bonne.

Mais la conflictualité actuelle dans sa nature, et surtout dans son éloignement.... Quelle forme d'armée et de conception culturelle de la guerre appelle t-elle selon toi?

Pour répondre à ta question, il me faudrait admettre que la guerre soit éloignée géographiquement. Or, si les opérations de type conventionnelles et massives le sont, je ne pense pas que le mot "guerre" ne regroupe que ce type de conflit. Je pense même que c'est une exception en terme de réalité humaine.

Pour donner un marquant, je dirais que je suis dans une analyse de "guerre de 4ème génération" et plus seulement de 3ème. De plus, les modèles insurrectionnels ne sont pas une guerre différente, ils sont la guerre comme toutes les autre. C'est par notre esprit scientifique que nous cloisonnons les formes de conflits. C'est un confort intellectuel rassurant, le rêve des spécialistes.

De fait, la guerre est et sera encore pour un bout de temps expéditionnaire, et le conflit entre grands pays pour l'instant ne peut franchir le cap de la dialectique nucléaire.

Là, comme annoncé plus haut, notre perception des choses est différente, très différente.

De mon coté, je soutiens l'idée que le risque majeur à cet instant est interne. Il se joue sur notre territoire et non pas sur un point du globe. Que l'on conduise des campagnes en Afrique, Asie... C'est un fait. Mais la défaite ou la victoire n'aura pas de conséquence sur notre nation.

La menace est actuellement intérieur et comme je l'ai déjà écrit (ce qui fait irrisser le poil de certains; ce que je comprend), nous sommes en marche à la guerre.

on reste dans la catégorie "poids moyen". Donc quelle forme?

Je n'aurais pas pour préoccupation de chercher une taille critique vis à vis de tel ou tel pays. Nous sommes incapable d'envahir puis tenir un pays. Et si c'était le cas, pour quoi faire? Tout cela ne sert à rien.

1) Ma taille critique serait calée sur notre réalité diplomatique. C'est notre diplomatie qui crée notre besoin expéditionnaire. Pas l'existence de tel ou tel méchant. Je sous entends donc que la défense européenne est un contre-sens car tant que nous avons une diplomatie nous ne pouvons fusionner nos moyens opérationnels. La diplomatie étant un domaine qui ne se partage pas.

2) Dans mon idée de continuité Police->Gendarmerie->Armées, je développerais une capacité à la mutation/duplication. C'est à dire que les différentes forces régaliennes seraient capable de passer à un niveau supérieur ainsi qu'à croître de façon rapide. C'est pour cette raison (il y en a d'autres aussi) que je propose la création de 4 régiments d'infanterie prévôtale. En cas de guerre, ils pourraient muter très vite en capacité pleinement combattante et fusionner avec les armées.

L'encadrement serait formé pour que les unités se dupliquent avec des phases courtes de montée en puissance.

Et dans ce schéma probable de conflictualité, où se place une milice? On voit qu'il est difficile, voire impossible, de maintenir une telle organisation dans un pays sans menace immédiate à ses frontières: même la Suisse, si culturellement attachée à cette institution, l'a de fait démantelée (ce qui reste, vu le temps passé sous les drapeaux et le budget, ne casse pas des briques) pas si longtemps après la chute de l'URSS.

Mon approche n'impose pas la mise en place de milice. Elle est donc en phase avec notre société sur notre période.

Pour le cas suisse, c'est vrai mais combien de temps mettraient-ils pour se régénérer? Avoir 45% des pères de famille avec un fusil est-il neutre? Est-ce du loisir d'aller tirer le week-end avec son FAS-90?

De plus, il fait faire attention aux mots. La milice est l'armée pour la suisse. Cela ne recouvre pas la même réalité pour nous.

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Si la création d'une garde nationale, donc une sorte d'armée de seconde classe, est une mauvaise idée, alors il vaudrait mieux ajouter dans chaque régiment une compagnie de combat supplémentaire et, par roulement, l'affecter à la "défense intérieure" ?

Pourquoi créer des régiments spécifiques et pas gonfler les régiments actuels, leur permettant ainsi d'avoir les effectifs nécessaire en cas de conflits et, en temps de paix, dégager les moyens pour la défense intérieure sans racler les fonds de tiroirs.  

 

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Pourquoi créer des régiments spécifiques et pas gonfler les régiments actuels, leur permettant ainsi d'avoir les effectifs nécessaire en cas de conflits et, en temps de paix, dégager les moyens pour la défense intérieure sans racler les fonds de tiroirs.

Car les gendarmes sont la force réversible par excellence.

Ils sont combattant (même si on leur a imposé de l'oublier) et ils sont une force judiciaire.

Augmenter la taille des régiments aurait un coût élevé pour un service rendu faible car sur-dimentionné par rapport à notre diplomatie.

Maintenant, comme je l'avais écrit sur le fil de l'apres Famas, le contrat du prochain fusil d'assaut le doit pas être calculé sur le nombre de soldats actuel mais sur ce qui est nécessaire pour un engagement engageant notre survie; que ce soit sur ou hors de notre territoire.

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Pourquoi créer des régiments spécifiques et pas gonfler les régiments actuels, leur permettant ainsi d'avoir les effectifs nécessaire en cas de conflits et, en temps de paix, dégager les moyens pour la défense intérieure sans racler les fonds de tiroirs. 

Ce qui manque en puissance, c'est plus des "pions de manoeuvre" (grosso modo, des GTIA) disponibles à un moment donné, avec les moyens d'en projeter et soutenir un certain nombre: c'est plus ça "l'unité de compte" de la puissance (ça et la capacité/crédibilité des unités): pour un niveau qualitatif donné, il faut en avoir un certain nombre (pas "virtuellement" dispos) pour peser. Qu'on leur octroie à chacun une réserve de puissance dans chaque spécialité pour combler les manques (genre 1 brigade interarme aurait 2/3 GTIA tout prêts à tout instant, plus du rab de chaque spécialité), opérer les remplacements en cours de route ET leur adjoindre des sous-unités supplémentaires pour faire de l'effectif (typiquement, si on passe en phase statique/contrôle de zone/stabilisation), ça compte aussi, mais ça bouleverse pas la loi des grands nombres.

État et culture n'ont pas la même position vis à vis de la guerre.

La culture est la tendance la plus lourde d'une société humaine. Elle est dotée d'une forte résilience. Sa forme n'est pas qu'un habillage, un exotisme. Elle permet d'envisager ou non des actions, approches. La culture rend pensable ou non les choses; dont celles de la conduite de la guerre. Ainsi, en France, nous jouons aux échecs. C'est révélateur d'une approche directe, d'une recherche de la bataille décisive. Ailleurs, on peut jouer au go ce qui favorise les approches diffuses, indirectes et d'étouffement.

L'état est lui un agrégat dont la forme est plus temporaire. Il peut muter très vite (le temps de la rédaction d'une constitution). Il n'influence pas la guerre car est trop changeant. De plus, ce n'est pas lui qui a la primoté en conflit. Ce sont les outils qui assurent la victoire qui priment. L'état se verra-t-il imposer des mutations si son efficacité n'est pas bonne.

L'Etat émane d'une culture et d'une histoire, et je parle moins de l'Etat dans sa forme précise à un instant T (ça, on pourrait l'appeler "régime") que de la forme de l'Etat que l'histoire a donné à un pays: au final, on peut dire que l'Etat en France tel qu'il est maintenant remonte à Louis XIV: ça commence à faire de la durée ;). République, Empire ou Monarchie, la France a toujours tendu vers une forme assez centralisée géographiquement et institutionnellement, et c'est à partir de Louis XIV, après des siècles de hauts et de bas (entre centralisation et décentralisation, au rythme des luttes de pouvoirs) que cette évolution a pu perdurer.

Je situais la conception culturelle de l'Etat plus à ce niveau qu'à celui de la forme particulière du gouvernement.

Pour répondre à ta question, il me faudrait admettre que la guerre soit éloignée géographiquement. Or, si les opérations de type conventionnelles et massives le sont, je ne pense pas que le mot "guerre" ne regroupe que ce type de conflit. Je pense même que c'est une exception en terme de réalité humaine.

Moi aussi; je ne faisais pas référence à la guerre entre Etats spécifiquement, mais à toute forme d'action extérieure impliquant, ne serait-ce qu'en menace/présence en filigrane, les armées. Bref, une partie de ce qui fait la diplomatie et l'action extérieure en général. C'est pourquoi je faisais référence à la conflictualité plutôt qu'à la guerre dans son acceptation juridique.

De plus, les modèles insurrectionnels ne sont pas une guerre différente, ils sont la guerre comme toutes les autre. C'est par notre esprit scientifique que nous cloisonnons les formes de conflits. C'est un confort intellectuel rassurant, le rêve des spécialistes.

Même chose, très d'accord: ça fait un bout de temps que je pointe sur ce forum l'étroitesse de la définition de "guerre" et la réalité de la conflictualité et de la politique: la guerre est là dès qu'il y a confrontation de volontés un poil trop incompatibles :lol:, que les acteurs (ou au moins un d'eux) soient étatiques ou non.

Que l'on conduise des campagnes en Afrique, Asie... C'est un fait. Mais la défaite ou la victoire n'aura pas de conséquence sur notre nation

Là on est pas d'accord, effectivement: que le risque intérieur existe, oui, même si je ne crois pas encore aux possibilités de guerre urbaine pour un bon moment, sauf crise brutale (je ne vois pas encore d'entités internes susceptibles d'avoir la taille et l'unité pour ça). Je crois plus au danger sur la désagrégation du pays ceci dit.

Mais dire que la conflictualité lointaine ne joue pas est faux à mon sens: les conséquences de court et moyen terme existent pour la nation, dès lors qu'on participe d'un empire mondial (l'américain/occidental) qui est un ordre des choses et une forme d'organisation économique qui bénéficie au pays, et dont la stabilité importe malgré tous les différents internes à ce système. Et aujourd'hui, de grands acteurs émergent et peuvent avoir une autre idée de la manière dont ce système doit fonctionner, quitte à risquer de le déstabiliser un poil. Sans compter les mouvances et organisations de tous types qui rongent nombre d'Etats un peu partout, parfois dans des zones clés, et pèsent dans les flux commerciaux et les sociétés occidentales.

Nous sommes incapable d'envahir puis tenir un pays. Et si c'était le cas, pour quoi faire? Tout cela ne sert à rien.

Même chose: on concourt d'un système international, un ordre des choses. Les changements de systèmes internationaux sont généralement des cataclysmes. Il est dans notre intérêt de participer à sa préservation, de garantir la stabilité d'un certain nombre de zones.... Et de peser autant qu'on peut à l'intérieur de ce système, pas d'y être un supplétif interchangeable.

Pour le cas suisse, c'est vrai mais combien de temps mettraient-ils pour se régénérer? Avoir 45% des pères de famille avec un fusil est-il neutre?

Non, mais attend la génération suivante où le service aura été une rareté ou une formalité: savoir tirer au fusil n'est pas très difficile à implanter comme habitude. Fonctionner en unités, avoir la conscience de l'importance d'un tel système.... Est infiniment plus long et lourd à mettre en place (ne serait-ce que par rapport à la vie économique) une fois que ça a disparu.

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Mais est-ce que la France a encore une culture d'armée ou de garde nationale qui autorise des éléments non professionnels ? Est-ce que l'on est encore capable de faire la différence entre une garde nationale de volontaire et une milice paramilitaire ? Le principal obstacle pour une garde nationale est là je pense : l'acceptation de ce système.

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C'est cynique, mais ça, ça dépendrait du spin fait autour et de la façon dont le débat serait mené, mais ça passerait mieux qu'un doublement de la taille de l'armée pro :lol: qui pour le coup verrait la presse décréter l'arrivée du militarisme :lol:. Amener l'idée de Garde Nationale comme élément de sécurité du territoire (préparation à la défense territoriale, surtout outre mer, renforts de forces de l'ordre, vigipirate....), comme force de volontaires, avec petit pointage sur le volet "à temps partiel" (pour rendre les volontaires "sympas" en rappelant que ce sont des gens comme tout le monde 90% du temps).... Y'a quand même une bonne partie de l'opinion bien-pensante qui reste persuadée que le volontariat populaire de soldats citoyen est la seule forme d'armée digne de ce nom.

Après, une Garde Nationale, C'EST une milice: pas paramilitaire, mais militaire au plein sens du terme. C'est même la seule forme d'armée ayant réellement droit au titre de "milice" qui, malgré certains précédents du XXème siècle, n'est pas un gros mot.

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Belle idée que celle de cette Garde Nationale, car c'est vrai que notre armée de corps expéditionnaire ne couvre plus le territoire et la Gendarmerie a d'autres missions. Mais si ça se fait, ça doit se faire à budget de la défense augmenté, sinon c'est du n'importe quoi. On peut imaginer une douzaine de régiments d'infanterie à 1200 hommes chacun, armés à la légère (armes d'infanterie classiques individuelles et collectives), avec juste des armes semi-lourdes type mortiers de 81, des moyens radios récents et des moyens de déplacement genre camions tactiques plus VAB et ajoutons quelques dizaines de blindés canon genre Sagaie. Cela ne coûterait pas trop cher et ça permettrait de protéger nos points sensibles et d'intervenir contre des menaces d'infiltrations, de subversion armée, et de raids de commandos. Les unités de CRS et de Gendarmerie mobile du coup, seraient disponibles plus facilement pour assurer le maintien de l'ordre "républicain" en cas de crise.

Cela fait bien hein, l'adjectif "républicain"?  :lol:

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... Mais si ça se fait, ça doit se faire à budget de la défense augmenté, sinon c'est du n'importe quoi.

You are dreaming, my frend ...  :P

On peut rêver imaginer une douzaine de régiments d'infanterie à 1200 hommes chacun, armés à la légère (armes d'infanterie classiques individuelles et collectives), avec juste des armes semi-lourdes type mortiers de 81, des moyens radios récents et des moyens de déplacement genre camions tactiques plus VAB et ajoutons quelques dizaines de blindés canon genre Sagaie. Cela ne coûterait pas trop cher et ça permettrait de protéger nos points sensibles et d'intervenir contre des menaces d'infiltrations, de subversion armée, et de raids de commandos.

Si quelquechose voit le jour, ce sera une garde civique de réserve. Tu peux rajouter "républicaine" si ça te chante, mais le nom que je te donne explique bien l'idée ...

Je vois mal notre société accepter plus* ... et ça permettrait de justifier des suppressions de poste dans l'armée classique vue que les missions "marginales" où l'on appelle l'armée serait celles de cette garde ainsi que des mobilisations exceptionnelles.

Il y a donc :

- ce que tu aimerais ...  :P

- ce qui serait bien/logique,

- ce qui serait budgétairement possible,

- ce qui sera fait ... (ou alors plus probablement, on ne fera rien).

* : il y a toujours en France un procès latent d'intention sur la radicalisation de la société. Si cette garde peut être vue comme une "milice", ça ne peut pas être considérer, il faut donc qu'elle soit de base "civique / démilitarisée" pour que ce soit admissible par une partie de la population.

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