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Crise grecque, crise européenne ?


Alexis
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Il n'a pas fait en cinq mois ce que ses prédécesseurs n'avaient pas fait durant les cinq années de crise précédentes, sans que cela émeuve outre mesure le bon Guy Verhofstadt, qui en ce temps-là n'avait aucun mal à conserver son sang-froid.

 

Ce qu'il a fait avec son équipe, c'est travailler sans relâche à trouver un accord avec les Institutions qui, contrairement aux précédents, n'écrase pas sans rémission son pays sous la tutelle d'une bande d'idéologues fous avec les conséquences catastrophiques que l'on sait, mais lui trace un chemin qui mène vraiment à une sortie de crise.

 

Rien ne garantit qu'il réussira - je mettrais pour ma part les chances à 30 ou 40% pour un accord viable d'ici dimanche, et je suis sûr que beaucoup me qualifieraient d'optimiste invétéré. Mais une chose est sûre : s'il échoue, nul autre n'aurait pu réussir.

Sauf qu'il n'a rien fait en 5 mois. Rien.

Quand ses négociateurs venaient aux réunions, ils demandaient ce que l'Europe avait à leur proposer.

L'histoire des négociations qui occupent n'est qu'une excuse. Quand on est premier ministre, on n'est pas seul. Conduire une réforme de l'état et des négociations internationales, c'est ça son boulot. C'est pas de faire pleurer la veuve et l'orphelin.

Rappelons que la Grèce remboursait très bien jusqu'à l'arrivée de Syriza, il y a 5 mois.

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Yakafokon ... meme dans u pays qui fonctionne comme l'Italie la lutte contre la corruption et la fraude institutionnalisé n'aboutit a rien dans le sud ... c'est pas faute d'y mettre les moyens.

 

Dans un pays comme l'Italie un certain Silvio B., propriétaire des principales chaines média du pays (bonjour le conflit d’intérêt), a surtout contribuer à faire un sort au financement des juridictions anti-mafia et toléré la résurgence du caractère endémique du phénomène qui avait perdu en virulence les années précédentes (surtout après la mort du juge Falcone et dans les années qui suivirent).

 

C'est du Yakafokon d'exiger d'un gouvernement qu'il fasse ce pourquoi il est élu ? S'il ne le fait pas que fait-il à la place ? Ah oui des discours.

 

L'application de la loi démocratiquement adoptée relèverait donc de la "germanitude" d'une culture ?

Modifié par Chronos
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Faut admettre que se pointer au parlement sans propositions ou les remettre à 48H, ça manque pas de culot vu le contexte.

 

C'est au conseil des ministres des finances que Tsakalotos s'est pointé hier sans aucun document écrit. Mais c'était clairement voulu : la tactique des créanciers jusqu'ici a été de toujours refuser une discussion sur le fond - donc une discussion au niveau des chefs d'Etat - pour noyer la partie grecque dans les discussions techniques entre financiers qui - par fonction - ne peuvent remettre en cause le cadre général.

 

Comme c'est bien le cadre général qui doit évoluer, la partie grecque a neutralisé la réunion inutile des ministres des finances en début d'après-midi mardi 7, de façon à passer directement à la réunion utile du soir, celle avec les chefs d'Etat.

 

Les changements nécessaires du cadre général sont connus. Décote significative sur la dette grecque, reprofilage du reste, programme d'investissements. Cela a été énoncé par le FMI, la France et l'Amérique le poussent, l'Italie approuve. Simple bon sens économique, sans compter le minimum de générosité nécessaire pour ne pas essayer de tirer du jus d'un caillou sec.

 

Sur les mesures d'austérité, Tsipras a déjà pour l'essentiel mangé son chapeau - bien assez - et les plans détaillés existent, voir celui du 1er juillet. Simplement, ces mesures ne peuvent être approuvées sans la décote et le programme d'investissements qui seuls peuvent viabiliser l'économie grecque.

 

Bref, le plan existe déjà :

- les mesures d'austérité approuvées par la Grèce le 1er juillet

- la décote de 30% calculée par le FMI

- le programme d'investissements suggéré par le FMI

Ne reste qu'à s'entendre sur les dispositifs de contrôle pour s'assurer que l'argent ne disparaisse pas dans les poches de quelques corrompus, et de ce côté il est évident que Tsipras signera tout ce qu'on veut - lui-même veut lutter contre la corruption !

 

 

Tout ce qui manque, c'est l'accord de l'Allemagne et des pays qui la suivent. Un minimum d'honnêteté sur le fait que les responsabilités du fiasco sont partagées et Berlin en a sa part, un chouia de générosité - incomparablement moins que celle dont ont fait preuve ses victimes lui remettant les réparations dues à réunification, c'est-à-dire il y a tout juste vingt-cinq ans, au nombre desquelles se trouvaient la Grèce.

 

Reste à savoir si le gouvernement allemand est capable de cela.

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C'est du Yakafokon d'exiger d'un gouvernement qu'il fasse ce pourquoi il est élu ? S'il ne le fait pas que fait-il à la place ? Ah oui des discours.

Berlusconi élu et rélu, grace a la prime a la cassserole ...

Oui c'est du yakafocon, quand le pouvoir a une légitimité très modeste, et que l'habitude du coup d'état est dans toutes les mémoires.

Un gouvernement n'a de pouvoir exécutif que quand le peuple le suit ... en Grèce personne ne suit le gouvernement, celui la ou un autre.

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@Alexis :

Oui.

Je pensai surtout au ressenti des parlementaires européens, qui ont du avoir l'impression de se prendre une gifle.

C'est rusé de vouloir placer la négociation de fond au niveau des chefs d'état, toutefois Tsipras ne devrait pas ignorer la pression que les parlements nationaux vont mettre sur les chefs d'état.

D'ailleurs j'ai vu passer une news qui disait que valls allait s'adresser aux parlementaires sur le sujet.

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Un gouvernement n'a de pouvoir exécutif que quand le peuple le suit ... en Grèce personne ne suit le gouvernement, celui la ou un autre.

 

Dans ce cas, à quoi bon faire confiance à ce gouvernement qui ne durera pas toute l'éternité et dont les engagements ne seront pas suivis par le peuple ? Au train où vont les choses, on parlera bientôt d'emprunts grecs...

 

Quant à investir dans l'économie grecque, je crois que la CEE puis l'UE le font depuis un bail.

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Dans ce cas, à quoi bon faire confiance à ce gouvernement qui ne durera pas toute l'éternité et dont les engagements ne seront pas suivis par le peuple ? Au train où vont les choses, on parlera bientôt d'emprunts grecs...

 

C'est bien la position des allemands, les grecs ne sont pas compatible avec nous ... du moins pas suffisamment pour qu'on partage la monnaie, juste assez pour y aller en vacances.

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Eh bien qu'il la fasse appliquer. C'est ce pourquoi on nomme des gouvernements responsables devant des Parlements non ? Il dispose de la capacité de poursuivre et de révoquer des fonctionnaires corrompus, de nommer les personnes qualifiées aux bons postes et de solliciter, éventuellement, une assistance internationale en la matière.

 

Plus vraiment, en fait. L'administration est totalement déstructurée, manque de moyens, de personnel, etc., et on lui interdit d'engager qui que ce soit (dès qu'il le fait, les créanciers poussent des hauts cris). Pire encore: l'administration ne disposent pas d'outils élémentaires, comme un cadastre, pour faire appliquer les lois. Tout ça demande à nouveau des moyens et du temps pour être mis en place. Idem pour la justice pour poursuivre les corrompus, surtout s'ils risquent d'être nombreux. Sans doute qu'une purge est nécessaire à tous les niveaux de l'administration grecque, mais une purge demande des moyens, beaucoup de moyens même, pour être bien menée et en sortir par le haut. La Grèce n'a pas ou n'a plus ces moyens, que la volonté soit là ou pas, surtout quand il risque d'y avoir une forte inertie de la société où on la met en place.

 

Face à ça, il n'y a finalement que deux solutions. (1) La dictature et on procède comme Pinochet, mais ça présente quelques petits inconvénients, pour le caractère démocratique par exemple. (2) On demande du temps et des moyens pour construire cela et on table sur le fait que ça permettra d'évoluer dans le bon sens. Il y a aussi un inconvénient: c'est un pari et on n'a pas la garantie que ça marchera. Mais cet inconvénient me semble quand même infiniment moins problématique que l'option "Pinochet" (dont on n'est d'ailleurs pas sur non plus qu'elle marche). J'imagine mal l'UE défendre l'option dictatoriale, donc le choix devrait être simple. Enfin, j'espère.

 

On peut critiquer Tsipras sur différentes choses et ses façons de faire, mais sur au moins un point son gouvernement n'a jamais changé de ligne: la nécessité de mettre en œuvre ces réforme demandées par Verhofstadt ("construction d'un état de droit") et la nécessité du temps pour le faire. C'est encore ce qu'il a dit devant le Parlement européen, et c'est sans doute ce qu'il demandera d'ici dimanche.

Modifié par Bat
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(...)

 

On peut critiquer Tsipras sur différentes choses et ses façons de faire, mais sur au moins un point son gouvernement n'a jamais changé de ligne: la nécessité de mettre en œuvre ces réforme demandées par Verhofstadt ("construction d'un état de droit") et la nécessité du temps pour le faire. C'est encore ce qu'il a dit devant le Parlement européen, et c'est sans doute ce qu'il demandera d'ici dimanche.

 

Je cite le tout mais on va pas faire de posts à rallonge.

 

D'accord mais dans ce cas qu'il soit concret dans les étapes qu'il entend suivre pour y parvenir.

 

Que je sache on ne lui a pas interdit d'engager du monde mais de réduire les effectifs. Cela n’empêche pas la purge, justement. Ajoutons que le gouvernement grec peut parfaitement demander l'assistance d'organismes internationaux spécialisés en matière d'assistance à la construction d'un Etat de droit.

 

Ce n'est absolument pas du Yakafokon. Cela relève du contraire de la question de savoir si un élu à l'intention d'honorer son mandat politique.  

Modifié par Chronos
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@Alexis :

Oui.

Je pensai surtout au ressenti des parlementaires européens, qui ont du avoir l'impression de se prendre une gifle.

 

Ce n'est pas l'impression qui se dégageait quand on regardait le débat.  

Il a même pris pas mal sur la tête Tsipras, mis à part les "danses du ventre" de l’extrême gauche ou de l’extrême droite.  Il y, a même un qui a dit: Mais que vient faire dans cette assemblée le ministre d'un Etat? Ici c'est la place des institutions communes et de la représentation directe des peuples. 

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Ce n'est absolument pas du Yakafokon. Cela relève du contraire de la question de savoir si un élu à l'intention d'honorer son mandat politique.  

Sauf que le préalable c'est d'avoir un pouvoir effectif ... ce qu'en Grèce les gouvernants n'ont pas vraiment. C'est encore moins le cas quand tu gouverne avec 37% des suffrages et que la moitié de la population te considère comme un sale communiste et envisage de quitter le pays...

A mon sens les marges de manœuvre du gouvernement Siriza sont très étroites... la plupart des propositions un tant soit peu radical n'ont aucune chance de passer le parlement, et beaucoup de chose sont irréformable a moins de 10 ans, c'est gravé dans le marbre de certain loi!

La dispense de certains impots/taxes des armateurs par exemple est garantie pour 8 à 10 ans ... c'est quasi constitutionnel.

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A mon sens les marges de manœuvre du gouvernement Siriza sont très étroites... la plupart des propositions un tant soit peu radical n'ont aucune chance de passer le parlement, et beaucoup de chose sont irréformable a moins de 10 ans, c'est gravé dans le marbre de certain loi!

 

Je ne serais pas aussi catégorique. Il est permis de penser que les marges de manœuvre de Syriza sont actuellement assez limitées en effet, mais cela ne devrait pas durer.

 

De deux choses l'une :

 

- Soit un accord européen viable - c'est-à-dire qui donne une perspective de redressement à l'économie grecque, pour la première fois depuis cinq ans - est signé dans les jours qui viennent. Dans ce cas, le gouvernement grec aura pour lui l'appui et la pression de l'Europe pour faire ces réformes - un mélange de "nous avons maintenant une vraie chance, à nous de ne pas la gâcher" et "cette fois-ci ce sont des réformes que nous avons véritablement négocié, pas un simple diktat de l'étranger. Il n'est pas patriotique pour un Grec de refuser ces réformes comme imposées par des puissances de tutelle"

 

- Soit aucun accord viable n'est accepté par l'Allemagne et sa suite, en dépit des pressions mezzo vocce voire forte de l'Italie, de celles loud and clear des Etats-Unis et des sorties claires de Macron (Hollande étant lui... égal à lui-même  :( tout en motion de synthèse de congrès du parti socialiste, fuite de la confrontation). Dans ce cas, la Grèce tracera son propre chemin, avec l'une ou l'autre variante de Guerrilla-Grexit (réquisition de la Banque de Grèce, attaque devant les Cours internationales des manquements de la BCE, blocage de la fermeture des banques grecques...). Et sa situation sera suffisamment délicate et oppressante pendant la période de transition pour que le gouvernement grec soit en mesure d'imposer des réformes y compris radicales. Le succès ne sera bien évidemment pas garanti, mais la Grèce aura une véritable chance, qui dans cette hypothèse lui aurait été refusée par Berlin

 

Dans chacune de ces hypothèses - et la première est la meilleure de toute évidence, on peut être convaincu comme moi de la nécessité de démanteler l'euro, cela ne signifie pas que l'on souhaite le faire par le désordre et la discorde - les marges de manœuvre du gouvernement grec devraient s'élargir notablement, et bientôt.

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On peut aussi envisager l'hypothèse que le gouvernement grec va se "coucher" , par ce qu'il n'a pas vraiment le choix  et que le référendum en donne la capacité à Tsipras de ce faire (l'accord des partis, lui offre une majorité alternative au parlement)  

Avec les formes, des contre parties, l'arrivée des fonds déjà prévus et toussa, ça va de soi 

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Sauf que le préalable c'est d'avoir un pouvoir effectif ... ce qu'en Grèce les gouvernants n'ont pas vraiment. C'est encore moins le cas quand tu gouverne avec 37% des suffrages et que la moitié de la population te considère comme un sale communiste et envisage de quitter le pays...

A mon sens les marges de manœuvre du gouvernement Siriza sont très étroites... la plupart des propositions un tant soit peu radical n'ont aucune chance de passer le parlement, et beaucoup de chose sont irréformable a moins de 10 ans, c'est graver dans le marbre de certain loi!

A quoi a servi le référendum si ce n'est à renforcer sa position avec un vote confortable en faveur du non ?

C'est quand même le peuple Grec qui l'a porté au pouvoir et semble le suivre sans coup férir.

Leur gouvernement bien que composé d'une "coalition" certes hétéroclite reste assez représentative du peuple Grec, non ?.

Le pouvoir il l'a, aura t-il les ressources, lui qui se prétend "de gauche" de jeter les bases qui permettent à un état de fonctionner et se développer normalement.

Lever l’impôt auprès des armateurs et du clergé (des plus riches) c'est pas l'aboutissement d'un vrais gouvernement de gauche ?

 

Les lois ça se votent et se modifient, avec de l'aide extérieure au besoin !

A la vue de ses qualités d'orateur si ceux qui l'on porté au pouvoir le destituent, le clash ne sera pas loin (coup d'état possible).

 

Tsipras, profite et profitera des dissonances des autres représentants de pays Européens et on voit bien qu'il y arrive parfaitement.

Entre la psycho-rigidité de l’Allemagne et consort (certains pays du Nord), les nuances des Espagnols et Italiens voire Portugais (peut être le prochain) mais surtout la "faiblesse" (je reste soft) de notre "moi-je" pour se faire entendre.

On est bien mal barré pour la suite, quid de notre propre avenir dans ce bordel d'institutions ou personne ne semble maitriser ?

J'espère qu'une solution durable sera trouvée mais surtout qu'une telle gabegie ne puisse se reproduire avec des mécanismes renforcés ou adieux à plus ou moins brève échéance de l'Eurozone.

 

.

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- Soit un accord européen viable - c'est-à-dire qui donne une perspective de redressement à l'économie grecque, pour la première fois depuis cinq ans - est signé dans les jours qui viennent. Dans ce cas, le gouvernement grec aura pour lui l'appui et la pression de l'Europe pour faire ces réformes - un mélange de "nous avons maintenant une vraie chance, à nous de ne pas la gâcher" et "cette fois-ci ce sont des réformes que nous avons véritablement négocié, pas un simple diktat de l'étranger. Il n'est pas patriotique pour un Grec de refuser ces réformes comme imposées par des puissances de tutelle"

 

Et si le dit gouvernement ne fait rien, que fera-t-on ? Parce qu'il ne faut pas se leurrer, il ne fera pas grand chose. Vu qu'il n'en a ni les moyens, ni l'envie.

Modifié par Ciders
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Et si le dit gouvernement ne fait rien, que fera-t-on ? Parce qu'il ne faut pas se leurrer, il ne fera pas grand chose. Vu qu'il n'en a ni les moyens, ni l'envie.

 

Les moyens sans baisse radicale de la charge de la dette, certainement pas. L'envie, Syriza l'a, clairement, pourvu que cela se fasse dans la justice sociale: c'est le coeur de son programme à côté de la lutte contre la crise sociale et humanitaire (*). C'est plus compliqué chez son partenaire des Grecs Indépendants, et il faut surtout s'attendre à une guerilla impitoyable contre les réforme d'une partie de la population, notamment toute une série de lobbies corporatistes (et ils sont nombreux).

 

Ils le disent inspiré du New Deal. Parmi les propositions-phares du programme de Syriza en terme sde réformes:

 

-Une restructuration de la dette grecque sur le modèle du London Agreement de 1953 (ou l'ensemble des occidentaux ont accepté la restructuration et l'étalement de la dette allemande pour la relance de son économie) et conditionner/indexer le taux de remboursement sur la croissance

-Une conférence européenne sur les dettes (ce que réclame Piketty depuis quelques jours) pour prévenir structurellement de nouvelles dettes

-Réforme de l'état: renforcement du contrôle, évaluation des politiques menées et administration, décentralisation, développer la démocratie participative (qui permettrait de retirer une partie de leur pouvoir aux lobbies institutionnalisés), le développement de l'e-administration et simplification de srègles et procédures pour réduire la bureaucratie (kafkaïenne en Grèce pour certaines choses)

-Lutte contre la fraude fiscale et élargissement de l'assiette fiscale (notamment vers les revenus plus élevés, mais aussi majoration de sseuils minimaux qui dans les faits ne sont jamais payés), et mise en place d'une médiation pour régler les différends fiscaux qui s'étalent sur des décennies et fontq ue c'est autant qui ne rentre pas dans les caisses de l'état

-Lutte contre la contribution et contrebande (mais je n'ai pas trouvé de détails sur la méthode préconisée)

-Réaffectation et (meilleur) contrôle des fonds européens (apparemment mal utilisés ou amputés de corruption)

-Accompagner la (re)mise en place d'une économie productive (mais ça reste flou, si ce n'est la mise en place d'un plan d'investissement et de soutien aux PME)

-Contrôle accru des banques pour éviter qu'après avoir été renflouées avec l'argent public elles ne replongent dans des activités risquées et qu'elles ne fassent main basse sur une part de l'économie en banqueroute (comme elles l'ont fait entre 2008 et 2010), ce qui devrait faciliter le développement des PME (qui apparemment sont paralysées par les menaces de saisies plus ou moins abusives)

 

Par contre, je suis assez étonné de ne pas voir la proposition d'une réforme fiscale: non pas se contenter de lutter contre la fraude, mais rénover le système de fond en comble. En étant conscient que c'est une réforme sur 10 ans au moins (il suffit de voir, en France, on prévoit 5 ans pour changer simplement le mode de perception, avec une administration fiscale très développée et expérimentée).

 

Si on prend du recul, je pense qu'ils veulent réellement le faire, par contre manquent de moyens: à la fois dans l'opérationalisation concrète (avec quelles modalités, quelles procédures précises, que st responsable de quoi et comment) et dans les moyens pour les mettre en œuvre (administration). En tout cas, je suis largement prêt à lui laisser le bénéfice du doute vu que dans les intentions, c'est déjà plus que ce qui était proposé par les grandes familles politiques depuis 10 ans. Comme je le disais, c'est quelque part un pari, mais sans rein à perdre: ce n'est pas comme si on faisait "le mauvais choix" vuq ue c'est en fait le seul qu'on a, du moins si on veut éviter un détricotage de l'union et de pousser les grecs dans les bras de Poutine.

Modifié par Bat
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Sauf que le préalable c'est d'avoir un pouvoir effectif ... ce qu'en Grèce les gouvernants n'ont pas vraiment. C'est encore moins le cas quand tu gouverne avec 37% des suffrages et que la moitié de la population te considère comme un sale communiste et envisage de quitter le pays...A mon sens les marges de manœuvre du gouvernement Siriza sont très étroites... la plupart des propositions un tant soit peu radical n'ont aucune chance de passer le parlement, et beaucoup de chose sont irréformable a moins de 10 ans, c'est gravé dans le marbre de certain loi!La dispense de certains impots/taxes des armateurs par exemple est garantie pour 8 à 10 ans ... c'est quasi constitutionnel.

Pour le moment, en démocratie représentative, les lois sont votées par le Parlement et non le corps électoral. L'argument des 37% est celui pour ne rien faire.

Berlusconi élu et rélu, grace a la prime a la cassserole ...Oui c'est du yakafocon, quand le pouvoir a une légitimité très modeste, et que l'habitude du coup d'état est dans toutes les mémoires.Un gouvernement n'a de pouvoir exécutif que quand le peuple le suit ... en Grèce personne ne suit le gouvernement, celui la ou un autre.

Le gouvernement a le pouvoir qu'il exerce.

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Plus vraiment, en fait. L'administration est totalement déstructurée, manque de moyens, de personnel, etc., et on lui interdit d'engager qui que ce soit (dès qu'il le fait, les créanciers poussent des hauts cris). Pire encore: l'administration ne disposent pas d'outils élémentaires, comme un cadastre, pour faire appliquer les lois. Tout ça demande à nouveau des moyens et du temps pour être mis en place. Idem pour la justice pour poursuivre les corrompus, surtout s'ils risquent d'être nombreux. Sans doute qu'une purge est nécessaire à tous les niveaux de l'administration grecque, mais une purge demande des moyens, beaucoup de moyens même, pour être bien menée et en sortir par le haut. La Grèce n'a pas ou n'a plus ces moyens, que la volonté soit là ou pas, surtout quand il risque d'y avoir une forte inertie de la société où on la met en place.

Quand Tsipras affirme que ses fonctionnaires sont menacés, personne ne lui interdit d'accompagner les contrôleurs du fisc avec des policiers.

De même, plutôt que de rallumer une télé publique, le budget aurait pu être employer pour recruter des experts autrement plus utiles.

Enfin, pour des cas comme le cadastre, n'importe qu'elle entreprise privée de géographe en réalise un en 6 mois. Quand on veut trouver des excuses, on en trouve.

On peut critiquer Tsipras sur différentes choses et ses façons de faire, mais sur au moins un point son gouvernement n'a jamais changé de ligne: la nécessité de mettre en œuvre ces réforme demandées par Verhofstadt ("construction d'un état de droit") et la nécessité du temps pour le faire. C'est encore ce qu'il a dit devant le Parlement européen, et c'est sans doute ce qu'il demandera d'ici dimanche.

Nous sommes d'accord. Depuis 5 mois, il parle et rien d'autre.

Même si une réforme de structure met du temps à produire un effet, ce qui compte, c'est sa mise en place. C'est bien parce qu'il n'y a aucune réforme de structure que les partenaires ne suivent plus.

Finalement le programme de Syriza ne ferait pas de mal dans le reste de l'Europe.

 

C'est probablement pour ça que l'on tape tant sur la Grèce.

??

Personne ne tape sur la Grèce. Nous sommes juste face à un gouvernement qui doit de l'argent aux autres gouvernement européens (comprendre : les contribuables. Un gouvernement, ça n'a pas d'argent.) et qui veut qu'on lui annule la dette dans des conditions qu'il fixerait lui seul au nom de la souveraineté, de la démocratie...

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Je viens de voir les déclarations du jour du Premier ministre français. Il est complètement en porte à faux avec celle du Président de la République.

Il faudrait savoir : la sortie de la Grèce est absorbable ou non. C'est l'un où l'autre, pas les deux.

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Enfin, pour des cas comme le cadastre, n'importe qu'elle entreprise privée de géographe en réalise un en 6 mois. .

 

Faire une campagne de photogrammétrie et lever des plans, ça ne mange pas de pain. Mais, ça va demander un peu plus de 6 mois. 

Ce n'est que le début du boulot, faut ensuite toute la topo sur place. Établir les cohérences de coordonnées entre les cartes et les plans cadastraux (et va savoir dans quel état ou références  est la carto grecque...)  L'enquête de bornage; chercher les proprios et régler les problèmes juridiques des limites de propriété, s'il n' y a pas de documents écrits ça risque d'être coton. Régler les problèmes de servitudes, etc...

Un travail de romain....

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Un travail de romain qu'il faut commencer pour qu'il aboutisse.

Nous sommes juste en train de nous faire mener en bateau.

 

C'est évident que sur cette question, il y a un énorme problème socio-politique-économique-juridique; ça ne serais-ce que, tout ce que l'on risque de trouver comme constructions sur le domaine public.  Faut aussi mettre en place une administration capable de traiter sur le plan fiscal, délivrer les permis, etc...

Mais en termes techniques de réalisation, ça demande des moyens très importants, voir des compétences rares, géomètres, cartographes, opérateurs de transfert et encore de nos jours, avec la corrélation automatique par ordinateur, la vision stéréo n'est plus une exigence du métier

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Oui suffit pas de prendre des relevés et de dessiner sur une carte... déjà 6 mois à l'échelle d'un pays comme la Grèce c'est pour le moins ambitieux, mais traiter toutes les procédures de contestation, la médiation,... les actes violents qui naîtront du sentiment d'être lésé... pour le coup ce sont véritablement les écuries d'Augias, sauf que ca fait bien plus que 30 ans qu'elles n'ont pas été nettoyées et Tsipras n'est pas Héraclés.

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