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[Blindés] les dépanneurs


Serge
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Enfin, le sujet ultime que l'on attendait tous.

Je vous propose que l'on échange ici sur les blindés dédiés au dépannage au combat d'autres véhicules militaires. Qu'est-ce que la récupération, le remorquage... ? Quels sont les véhicules de dépannage blindés, les accessoires... ?

Et pour commencer cette remarque lié à l'incident de panne lors des répétitions des commémorations du 09 mai.

Pour tirer un Armata va falloir un dépanneur sur le même châssis et rapidement...

 

Par contre il me semblait avoir lu que le constructeur voulait placer ses propres pilotes pour la parade, car les équipages de l'armée russe les conduiraient mal.

La mise en service du T16 est en effet une urgence. On pense tout de suite à la capacité de remorquage trop faible des BREM-1. Le T14, c'est 60t.

Il y a un autre problème : le nouveau gabarit du T14.

Le T14 Armata est plus haut que tous les T72-80-90. Donc, la hauteur de levage nécessaire pour détoureller un T14 est bien plus grande. Il est certain que la hauteur maximale du crochet de la grue des BREM-1 ou 80 est beaucoup trop basse. Ils sont incapables de sortir le panier de tourelle de son puit.

Passer du M60 au M1 était plus facile. Mais là, du T90 au T14, c'est autre chose.

Le dépanneur va devoir arriver très vite au risque de limiter la capacité opérationnelle des premières forces en T14 et T15.

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La dérision est toujours bonne dès lors qu’elle est sincère… merci du sujet Serge.

 

On peut communément admettre que le remorquage procède de l’évacuation. Une évacuation « sanitaire » si le dépannage a postériori n’est pas possible, ou une évacuation dite de circonstance s’il s’agit  à l’issue (immédiatement) de permettre au véhicule de poursuivre sa mission.

 

Le remorquage nécessite un outillage simple dont la mise en œuvre pour exécution complète ne doit pas dépasser une heure environ. Je parle ici de l’apprêtement du véhicule remorqué (roulage libre possible sans contrainte mécanique) et de la pose du dispositif (cordage, élingue, triangle léger ou lourd). Il n’implique pas l’équipage du véhicule remorqué. Le but recherché est naturellement le gain de temps.

 

Si les circonstances d’un remorquage se compliquent et obligent une manipulation amont, on distingue alors trois possibilités ;

  • la manœuvre de force
  • le dépannage
  • la destruction

 

La manouvre de force engerbe tout ce qui touche à l’extraction d’un véhicule pour permettre à celui-ci d’être remorqué. Elle procède d’un contexte environnemental fort (végétation, boue, sable et eau) et selon le degré d’implication nécessite un lot d’outillage diversement complexe. Ce lot d’outillage est généralement en dotation mais est parfois conçu et réalisé sur place selon le contexte (point fixe d’appui et de halage).

Son but reste simple et essentiellement lié à  permettre de disposer d’une force suffisante pour autoriser un mouvement de masse extraordinaire (du verbe non pas « surnaturel » mais justement pas ordinaire ou usuel). Généralement glouton en énergie et autres forces disponibles (traction ou levage), tout l’art va consister à doser précisément ce que l’on doit disposer comme force et ainsi mettre en œuvre le strict nécessaire, sachant que les possibilités du moment restent généralement mesurées (de quoi je dispose comme matériel et dans quel temps imparti).

La mise en ouvre d’une manœuvre de force passe par une étape de calcul (force requise, force d’inertie ou à déplacer, dispositif à déployer et coefficient de faisabilité), une étape de réalisation (mis en en ouvre du treuillage ou grutage, des points fixes, du périmètre de sécurité, des consignes de manœuvre…) et d’une étape d’action (mise en mouvement, surveillance et nettoyage succinct de la zone). Parfois le nettoyage de zone nécessite une intervention du génie car les dégâts peuvent être non négligeables ((rétablir une coupure humide, un franchissement ou une voix d’accès…).

Par expérience une manouvre de force réussie est généralement acquise lorsque l’on n’en parle pas. On peut la résumer de la manière suivante ;

  • souple (économie en moyens demandés)
  •  rapide (quelques heures)
  • Indolore (casse néante et sans dommages collatéraux)

 

 

Le dépannage procède de tout ce qu’implique une intervention curative sur le véhicule. La tendance serait à l’échange systématique de sous-ensembles plutôt qu’à la recherche de pannes (diagnostique) et seulement ensuite l’échange ou le réglage. L’intervention curative se subdivise en panne de fonctionnement par erreur humaine ou de fonctionnement et en dommage de guerre (destruction partielle plus ou moins importante)

Il nécessite un lot d’outillage commun, adapté au type de véhicule et stratifié selon son degré de technicité (NTI1, NTI2 et 3).

Comme la manœuvre de force, le but recherché est l’économie de temps et depuis maintenant une dizaine d’année son cout.

 

La destruction est l’étape ultime d’une intervention selon laquelle aucune solution n’est envisageable. Elle se situe dans la bande des 20 km au contact et est du ressort du génie.

Le véhicule devient alors un futur stock de pièces détachées pour l’équipe sur place dont seul le temps disponible permettra de quantifier le prélèvement.

 

Le point fort de nos forces dans ce domaine, indépendamment de la « richesse » de notre dotation technique et humaine (matériels mobilité terrestre dédiés, outillage, savoir et savoir-faire,  documentation et Drill) réside dans la transmission des savoirs et de l’instruction.

Désembourber, remorquer et changer un sous ensemble paraît simple et le pas à franchir pour vulgariser s’effectue régulièrement. Ainsi la force d’un treuil ou le couple d’un GMP paraissent séduisant et réducteur d’incertitudes, permettant a certains alors de survoler gaillardement et avec panache le moindre obstacle.

 

Sur un tableau noir uniquement.

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La dérision est toujours bonne dès lors qu’elle est sincère… merci du sujet Serge.

 

On peut communément admettre que le remorquage procède de l’évacuation. Une évacuation « sanitaire » si le dépannage a postériori n’est pas possible, ou une évacuation dite de circonstance s’il s’agit  à l’issue (immédiatement) de permettre au véhicule de poursuivre sa mission.

 

Le remorquage nécessite un outillage simple dont la mise en œuvre pour exécution complète ne doit pas dépasser une heure environ. Je parle ici de l’apprêtement du véhicule remorqué (roulage libre possible sans contrainte mécanique) et de la pose du dispositif (cordage, élingue, triangle léger ou lourd). Il n’implique pas l’équipage du véhicule remorqué. Le but recherché est naturellement le gain de temps.

 

Si les circonstances d’un remorquage se compliquent et obligent une manipulation amont, on distingue alors trois possibilités ;

  • la manœuvre de force
  • le dépannage
  • la destruction

 

La manouvre de force engerbe tout ce qui touche à l’extraction d’un véhicule pour permettre à celui-ci d’être remorqué. Elle procède d’un contexte environnemental fort (végétation, boue, sable et eau) et selon le degré d’implication nécessite un lot d’outillage diversement complexe. Ce lot d’outillage est généralement en dotation mais est parfois conçu et réalisé sur place selon le contexte (point fixe d’appui et de halage).

Son but reste simple et essentiellement lié à  permettre de disposer d’une force suffisante pour autoriser un mouvement de masse extraordinaire (du verbe non pas « surnaturel » mais justement pas ordinaire ou usuel). Généralement glouton en énergie et autres forces disponibles (traction ou levage), tout l’art va consister à doser précisément ce que l’on doit disposer comme force et ainsi mettre en œuvre le strict nécessaire, sachant que les possibilités du moment restent généralement mesurées (de quoi je dispose comme matériel et dans quel temps imparti).

La mise en ouvre d’une manœuvre de force passe par une étape de calcul (force requise, force d’inertie ou à déplacer, dispositif à déployer et coefficient de faisabilité), une étape de réalisation (mis en en ouvre du treuillage ou grutage, des points fixes, du périmètre de sécurité, des consignes de manœuvre…) et d’une étape d’action (mise en mouvement, surveillance et nettoyage succinct de la zone). Parfois le nettoyage de zone nécessite une intervention du génie car les dégâts peuvent être non négligeables ((rétablir une coupure humide, un franchissement ou une voix d’accès…).

Par expérience une manouvre de force réussie est généralement acquise lorsque l’on n’en parle pas. On peut la résumer de la manière suivante ;

  • souple (économie en moyens demandés)
  •  rapide (quelques heures)
  • Indolore (casse néante et sans dommages collatéraux)

 

 

Le dépannage procède de tout ce qu’implique une intervention curative sur le véhicule. La tendance serait à l’échange systématique de sous-ensembles plutôt qu’à la recherche de pannes (diagnostique) et seulement ensuite l’échange ou le réglage. L’intervention curative se subdivise en panne de fonctionnement par erreur humaine ou de fonctionnement et en dommage de guerre (destruction partielle plus ou moins importante)

Il nécessite un lot d’outillage commun, adapté au type de véhicule et stratifié selon son degré de technicité (NTI1, NTI2 et 3).

Comme la manœuvre de force, le but recherché est l’économie de temps et depuis maintenant une dizaine d’année son cout.

 

La destruction est l’étape ultime d’une intervention selon laquelle aucune solution n’est envisageable. Elle se situe dans la bande des 20 km au contact et est du ressort du génie.

Le véhicule devient alors un futur stock de pièces détachées pour l’équipe sur place dont seul le temps disponible permettra de quantifier le prélèvement.

 

Le point fort de nos forces dans ce domaine, indépendamment de la « richesse » de notre dotation technique et humaine (matériels mobilité terrestre dédiés, outillage, savoir et savoir-faire,  documentation et Drill) réside dans la transmission des savoirs et de l’instruction.

Désembourber, remorquer et changer un sous ensemble paraît simple et le pas à franchir pour vulgariser s’effectue régulièrement. Ainsi la force d’un treuil ou le couple d’un GMP paraissent séduisant et réducteur d’incertitudes, permettant a certains alors de survoler gaillardement et avec panache le moindre obstacle.

 

Sur un tableau noir uniquement.

 

Ben je ne dirais qu'une chose ,superbe explication d'un domaine que beaucoup semble voir qu'au travers d'un treuil ou d'une grue .

 

Mes respects Monsieur max  =)

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c'est un vaste sujet qui va de l'extraction du feu jusque la réparation d'un véhicule au front ou encore en FOB.

 

Toutefois il me semble important de préciser que la destruction du véhicule est réalisée par l'équipage sans aide du moyen de dépannage.

 

Concernant la réalisation des missions, il existe (principalement à l'est) deux catégorie de véhicules:

- le dépanneur avec du remorquage, du levage fort et des manœuvres de forces, 

- les véhicules de réparation qui embarquent des mécanos et des pièces et font uniquement du remorquage. 

 

du coté français on est plutôt dans une logique "dépanneur" avec une petite incursion vers le véhicule de réparation avec le Mars ( remorquage uniquement). 

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Effectivement la « culture » MCO française est plutôt marquée dans le dépannage, par son vécu notamment. On va rechercher à rendre disponible un véhicule très tôt dans le processus d’intervention là ou d’autres nations procèderont quasi immédiatement au remorquage dans une pure logique d’évacuation (CF US). Chacune de ces manières a ses qualités, et ses défauts. Le dénominateur commun reste la logistique et plus particulièrement son dimensionnement (nombre de véhicules en spare, volume du lot de pièces de rechange, dotation équipes et infrastructure). A  titre indicatif SMITer est doté d’environ 500 000 références de rechange, atteignant ainsi une valeur comptable estimé à 2,5 milliards d’euros. Cela dit actuellement le cadre d’ordre se modifie significativement et l’effet « FOB » impact la maintenance de contact, perdant ainsi ses capacités de réparation au profit des fonctions ELI et EVAC. Je considère ceci plutôt comme une tendance, legs de l’A-STAN.

 

Je ne suis pas sur que tout équipage dans nos forces sache et doive détruire son propre véhicule…

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Effectivement la « culture » MCO française est plutôt marquée dans le dépannage, par son vécu notamment. On va rechercher à rendre disponible un véhicule très tôt dans le processus d’intervention là ou d’autres nations procèderont quasi immédiatement au remorquage dans une pure logique d’évacuation (CF US). Chacune de ces manières a ses qualités, et ses défauts. Le dénominateur commun reste la logistique et plus particulièrement son dimensionnement (nombre de véhicules en spare, volume du lot de pièces de rechange, dotation équipes et infrastructure). A  titre indicatif SMITer est doté d’environ 500 000 références de rechange, atteignant ainsi une valeur comptable estimé à 2,5 milliards d’euros. Cela dit actuellement le cadre d’ordre se modifie significativement et l’effet « FOB » impact la maintenance de contact, perdant ainsi ses capacités de réparation au profit des fonctions ELI et EVAC. Je considère ceci plutôt comme une tendance, legs de l’A-STAN.

 

Je ne suis pas sur que tout équipage dans nos forces sache et doive détruire son propre véhicule…

 

Effectivement ,hormis le pot thermique ou la grenade au phosphore pour le canon il n'est pas évident que ces moyens soit fourni en opex ,avec une formation spécifique dans l'emploi .

 

J'avais déjà vu des vidéos de destruction ou de dépannage de véhicules ,remorquage etc ...ou l'état du véhicule lorsque détruit par un IED ou autre impact de tirs .

 

Je vais essayé de les retrouver et les  posté afin qu'on puisse aussi détaillé ce travail qui n'est pas une mince affaire en opex .

 

 

Sur celle-ci ont peu aussi voir la complexité de ce travail en fonction des dégâts sur le véhicule touché :

 

 

En fait j'espère que je ne perturbe pas vos discussions   :-[ .

 

à 27.58 sur la vidéo .

Modifié par Gibbs le Cajun
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J'ai une petite question qui va peut-être paraître bête mais dans la conception des nouveaux véhicules , il y a la prise en compte de la capacité de ce retiré du champs de batailles ,je pense au VBCI et donc plus particulièrement aux VCI à roues .

Chose peut-être moins évidente avec un VCI chenillé non ?

 

Donc une façon de réduire le risque d'envoyé un dépanneur .

 

 

Ne serait-il pas intéressant de disons disséquer le principe de dépannage/remorquage entre roues et chenilles ?

 

Et d'avoir un ordre d'idée sur la manière de faire en fonction des pays ?

 

En espérant ne pas perturber avec mes posts d'amateurs  les spécialistes du sujet  :-[

Modifié par Gibbs le Cajun
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Il serait intéressant, dans l’esprit de ce sujet, d’essayer de définir ce que serait aujourd’hui un véhicule de dépannage idéal. Idéal dans son utilisation pour remplir ses missions et totalement connexe avec son environnement.

Serge intervient régulièrement (à raison) sur la notion de dispersion  dans la composante des parcs véhiculaires. Trop de types de châssis engendre une multiplication couteuse du MCO et dès lors impacte sans relâche les délais d’interventions. Il est clairement définis que seul le tôt de disponibilité est à rechercher dans toutes les configurations possible d’un véhicule de la mobilité terrestre, quelle que soit le « cœur de métier » de ce véhicule ainsi que son théâtre d’opération du moment (France métropolitaine et OPEX). Donc le « proto » idéal doit pouvoir se définir comme adapté à ses missions courantes ;

  • possibilité de se mouvoir sur le plus grand nombre de terrains
  • aptitude à remorquer tout ce qui existe prioritairement en dotation dans nos forces
  • aptitude à procéder au levage de tous sous-ensembles des véhicules
  • permettre le plus grand nombre de configurations possibles lors de manœuvres de force
  • autoriser une utilisation la plus adapté pour son équipage
  • être à l’abri du spectre polymorphe des menaces du théâtre d’opération

 

Je déclinerais ce véhicule au travers de deux entités, l’une à roue, l’autre chenillé.

 

La version roue est dédié a l’ensemble du parc amont VBCI. (Gamme commerciale routière, VUTC, VUTT, VAB, Griffon, Jaguar…). Son domaine d’action s’opère dans la classe maximale des 30t. Véritable voltigeur du MCO, il s’inscrit dans une totale polyvalence du « rescue » et garde sa capacité de dépannage. Il ne se substitue pas aux divers versions des Lot 7 à roues mais permet de couvrir ses missions, incluant ainsi la consonante légère et médiane du MCO. Optimisé pour son efficacité, il peut revêtir une silhouette très excentré des canons du « tout Stanag » et ainsi être intégralement dédié à son cœur de métier. La poulie et la chape côtoient la manille et le bras de balancier sur ses flancs. D’ailleurs seuls les caissons de lots  composent sa carcasse. Ici le maitre mot est métier, métier et encore métier. Même son treuil est extériorisé.

La version chenillée ne se substitue pas encore à la dotation des DCL, mais en reprendra sa mission. Articulé autour d’un GMP privilégiant le couple à bas régime, il retiendra non pas la disposition de celui-ci à développer d’une puissance au plus tôt (CF Warsilla et autres puces des courbes), mais dans la durée. J’imagine ce GMP intégrant un couplage avec un moteur hydraulique (dans le style excavatrice de tranchée Matenin). Ici la pertinence du couple prend toute sa mesure. Il est redistribué aux différends récepteurs tels que barbotins, treuils et grue au travers de transmissions mécaniques de type acatène. L’idée est de centraliser le couple dès sa sortie GMP et ainsi prononcer la rupture du « diktat » des asservissements hydrauliques.

Il intègre un sous-ensemble de grutage dont le bras articulé autorise des hauteurs de levage permettant des marges de sécurités bien plus élevée que ce que l’on rencontre sur les abaques de nos matériels en dotation. Comme dans beaucoup de domaines et ici aussi, qui peut le plus peu le moins. Le treuil principal est conçu et réaliser pour être capable de tirer 70t en direct, le treuil secondaire est un appoint pouvant tracter 15 tonnes. La disposition des treuils est extérieure à la caisse et des renvois d’angles sont insérés sur les flancs de caisses. Une lame Dozer est articulée en avant du bas de caisse et deux jambes d’appui hydrauliques ceinturent l’arrière de caisse. Un GAP atmosphérique intègre sa dotation configurant ainsi une masse avoisinant les 50 tonnes en ordre de marche.

 

Je rêve? Pas si sur….

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....

Il intègre un sous-ensemble de grutage dont le bras articulé autorise des hauteurs de levage permettant des marges de sécurités bien plus élevée que ce que l’on rencontre sur les abaques de nos matériels en dotation. Comme dans beaucoup de domaines et ici aussi, qui peut le plus peu le moins. Le treuil principal est conçu et réaliser pour être capable de tirer 70t en direct, le treuil secondaire est un appoint pouvant tracter 15 tonnes. La disposition des treuils est extérieure à la caisse et des renvois d’angles sont insérés sur les flancs de caisses. Une lame Dozer est articulée en avant du bas de caisse et deux jambes d’appui hydrauliques ceinturent l’arrière de caisse. Un GAP atmosphérique intègre sa dotation configurant ainsi une masse avoisinant les 50 tonnes en ordre de marche.

 

Je rêve? Pas si sur….

pour tenir les 50 tonnes avec tout ces équipements il va falloir très peu de blindage et pas mal de titane  =D .

A ce jour les entrainement hydraulique souffrent également d'un manque de rendement assez important pour qu'ils ne soient plus envisagés en transmission de puissance sur des engin routiers. 

 

mon ressenti est que de disposer d'un engin de maintenance NTI 1 à roues Type VBCI lot7 pour l'ensemble des véhicules Contact serai une bonne chose.

Ce véhicule serai complété par un véhicule extraction-levage type dépanneur char lourd. 

 

Les lots de chargement adaptés pourraient ainsi répondre aux missions a l'image du civil ou bon nombre de constructeurs ont un service 24/7 qui intervient pour dépanner les véhicules sur le bord de la route. 

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Effectivement Gibbs, tu mets le doigt sur la possibilité d’adapter nos ressources avec le besoin.

Malheureusement un trou persiste dans notre dispositif ; un véhicule capable de cumuler ce que grosso modo l’AMX30D était capable d’effectuer. D’ailleurs son cousin l’EBG est dans la même posture. Des solutions existent chez certains de nos voisins (et de belles solutions), certes, alors sommes-nous capable et avons-nous intérêt à le faire nous-mêmes ?

C’est une vraie question qui se pose (urgemment).

 

Ton ressenti est séduisant Totochez, un VBCI  lot 7 (ELI et EVAC) est facilement concevable et permet de répondre rapidement à un besoin.  Mais selon moi un VBCI dédié  reste une réponse circonstancielle. Il apparaît que le trinôme GBC Lot 7/VAB ELI et CLD reste pertinent pour ce qu’il est, et pas au dessus.

Il m’a été donné de parfois remorquer du VAB avec un GBC Lot 7, de l’AMX 30 avec un TBU 15 CLD, du SM8 lot 7 avec du VAB et à chaque fois le résultat est le même. Sueurs froides dans les virages et dans les descentes, spasmes violents sur sol gras et diminution significative de l’espérance de vie  lors d’extraction (treuil de puissance faible). Dès lors le temps devient élastique, la sécurité limite et l’impression de jouer au Poker immuable. Toues ces manipulations, avec le temps, m’apparaissent comme dangereuses et trop hasardeuses.

Souvent le système de la faisabilité d’extraction a reposé sur la témérité et le pari. Il conviendrait alors enfin de bien vouloir doter en outils adaptés  les acteurs de la maintenance sans aucune idée de message au travers de mes propos, sincèrement. Il est évident qu’à masse égale (exemple VBCI/VBCI Lot 7) on peut se sortir de pas mal de situations usuelles et cocasses et ainsi remplir sa mission MCO. Mais disposer d’un engin chenillé dédié au MCO dans la classe des 40t/50t n’a aucune commune mesure pour remplir cette mission.

La masse totale du véhicule, sa puissance disponible et son architecture d’emploi  permettrait de « balayer » littéralement la totalité des missions rencontrées, avec un coefficient de sécurité enfin « employable ».

 

Je parle ici d’un châssis chenillé, bien sur.

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Au niveau de dépannage, je n'ai pas l'expérience du mécano aussi ma vision est celle du combattant.

Dans ce cadre là, je suis dubitatif sur les lourds dépanneurs type DCL, BPz. Non qu'ils sont inutiles mais qu'ils sont surreprésentés. J'ai toujours voulu un modèle intermédiaire comme décrit ci-après :

L'exemple anglais est très bon en effet. Le juste besoin là où il faut pour ne pas employer de marteau pour écraser une mouche.

Les BPz et autres DCL restent nécessaires, mais au niveau du bataillon, pas pour les escadrons.

Les Namer israéliens sont d'ailleurs de deux modèles : l'un bataillonaire avec une grue lourde pour détoureller, l'autre escadron avec une grue légère pour au maximum la dépose moteur.

Mon idée ressemblerait au Leopard-2R finlandais mais avec une casemate plus basse et plus blindée.

Ma priorité : une silhouette extra basse pour être difficile à tirer. Ainsi, même avec du surblindage, il serait plus léger que le char d'origine.

En équipement, il y aurait une lame d'encrage, un treuil pour récupèrer les chars et un triangle de remorquage. On aurait surtout un dispositif d'accrochage rapide pour récupérer un blindé sous le feu.

Son armement serait limité à un tourelleau 12,7mm Kongsberg (ce qui est bien pour un dépanneur) et sur les flancs de la casemate, il y aurait des coffres à outils. Rien de plus (c'est tellement simple).

Ses missions se limiteraient aux opérations :

- de récupération et remorquage en zone permissive (sous le feu) vers les ateliers ;

- actions curatives par échanges de petites pièces ;

- diagnostiques de panne au profi de la chaîne maintenance.

Pour faire cela, le châssis de départ serait bien celui du char d'origine.

Le résultat serait ainsi très proche de cela, le Leopard-2R finnois :

34-1024x473.jpg

Et comme je suis un poète :

À titre d'exemple, pour des opérations comme l'Afghanistan, le Mali, la Centre Affique... Nous avons un super blindé pour ce genre de version au profit des blindés 4x4 et 6x6 en dotation : l'AMX-10RC.

Je récupèrerais bien quelques exemplaires pour faire les transformations suivantes :

- démontage du canon, de la motorisation tourelle, des racks à obus, organe de tir.

- conservation des radios, lance-pots fumigènes et des épiscopes ;

- pose d'un sur-blindage pour fermer le trou balistique avant de la tourelle ;

- montage de 4 (5 si possible) sièges anti-mine dans la tourelle (le but serait d'embarquer 3 hommes du véhicule remorqué) ;

- ajout de coffres à outils sur les flancs de tourelle ;

- un triangle de remorquage.

- montage de deux affûts 7,62. Sur les deux volets de tourelle.

Rien de plus.

Mais avec ça, les mécanos auraient un blindé qui pourrait les aider en plus des camions TRM-10000 CLD ou les Lot-7.

L'idéal serait de percer l'avant droit de la caisse pour monter un treuil à la droite du pilote à la place du rack à munitions. Mais cette opération coûterait beaucoup trop cher actuellement. En créant un compartiment séparé de l'habitacle cela renforcerait la protection des hommes mais la complexité de l'opération pourrait être trop onéreuse.

Modifié par Serge
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Ton ressenti est séduisant Totochez, un VBCI  lot 7 (ELI et EVAC) est facilement concevable et permet de répondre rapidement à un besoin.  Mais selon moi un VBCI dédié  reste une réponse circonstancielle. Il apparaît que le trinôme GBC Lot 7/VAB ELI et CLD reste pertinent pour ce qu’il est, et pas au dessus.

Il m’a été donné de parfois remorquer du VAB avec un GBC Lot 7, de l’AMX 30 avec un TBU 15 CLD, du SM8 lot 7 avec du VAB et à chaque fois le résultat est le même. Sueurs froides dans les virages et dans les descentes, spasmes violents sur sol gras et diminution significative de l’espérance de vie  lors d’extraction (treuil de puissance faible). Dès lors le temps devient élastique, la sécurité limite et l’impression de jouer au Poker immuable. Toues ces manipulations, avec le temps, m’apparaissent comme dangereuses et trop hasardeuses.

Souvent le système de la faisabilité d’extraction a reposé sur la témérité et le pari. Il conviendrait alors enfin de bien vouloir doter en outils adaptés  les acteurs de la maintenance sans aucune idée de message au travers de mes propos, sincèrement. Il est évident qu’à masse égale (exemple VBCI/VBCI Lot 7) on peut se sortir de pas mal de situations usuelles et cocasses et ainsi remplir sa mission MCO. Mais disposer d’un engin chenillé dédié au MCO dans la classe des 40t/50t n’a aucune commune mesure pour remplir cette mission.

La masse totale du véhicule, sa puissance disponible et son architecture d’emploi  permettrait de « balayer » littéralement la totalité des missions rencontrées, avec un coefficient de sécurité enfin « employable ».

 

Je parle ici d’un châssis chenillé, bien sur.

Donc, de façon générale, pour résumer ton expérience :

une famille de blindés à roues, si elle peut avoir un dépanneur parmi ses versions, doit intégrer un châssis supérieur pour assurer les phases de remorquage de façon sécurisée. Et ce châssis doit être chenillé par nature

Par conséquent, le Griffon, même s'il a une version ELI, devra avoir un remorqueur différent car plus lourd.

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Si le premier m'a fait baver, je  souhaite humblement mais ardemment que le second puisse exister.

 

S'est quand même assez étrange que l'on ai jamais connu ces versions VAB ou VBCI de dépannage ,surtout dans un contexte qui a vu évoluer les menaces ,il n'y a plus de front et donc pas de soldats de "l'arrière" .

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Justement, ça évolue et dans le bon sens.

Nous avons l'arrivée des nouveaux camions PPT qui sont tous blindés d'origine. Celui du SEA, CARAPACE, peut même avoir une TOP 12,7.

Le programme Griffon prévoit une version ELI.

Alors, ça ne bouge pas très vite mais comme il n'y a plus d'argent, on ne peut pas avoir de miracle.

La seul possibilité serait qu'une armée achète des VBCI avec une version dépannage pour que l'AdT en profite. Mais attention car il n'est pas sûr que ce soit réaliste. Il peut en effet y avoir certaines différences d'adaptation entre nos VBCI et ceux à l'export. En plus de l'achat, il y aura forcément des coûts de développement.

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Lors d'un récente rencontre régionale Armée/entreprises, la SIMMT nous indiquait clairement la fin de vie de l'AMX30D. Le SMITer faisant lui aussi profil bas sur ce point (en fait bottage en touche), je suis donc resté sur ma faim malgré des questions pertinentes sur le créneau EXTRACT/EVAC dans la classe des 30t. Questions d'ailleurs reprisent par quelques acteurs présents classés fournisseurs de 1° catégorie (Centigon/Labbé notamment). Le Général HELLY intervenant à titre privé s'en est lui aussi étonné. Dont acte.

Toute idée de prolongement de ce (vieux) véhicule étant dès lors inenvisageable, et dans l'attente d'une solution dédiée, je me demande ce que seront les moyens et la doctrine du MCO à court et moyen terme dans ce domaine.

Modifié par max
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Lors d'un récente rencontre régionale Armée/entreprises, la SIMMT nous indiquait clairement la fin de vie de l'AMX30D. Le SMITer faisant lui aussi profil bas sur ce point (en fait bottage en touche), je suis donc resté sur ma faim malgré des questions pertinentes sur le créneau EXTRACT/EVAC dans la classe des 30t. Questions d'ailleurs reprisent par quelques acteurs présents classés fournisseurs de 1° catégorie (Centigon/Labbé notamment). Le Général HELLY intervenant à titre privé s'en est lui aussi étonné. Dont acte.

Toute idée de prolongement de ce (vieux) véhicule étant dès lors inenvisageable, et dans l'attente d'une solution dédiée, je me demande ce que seront les moyens et la doctrine du MCO à court et moyen terme dans ce domaine.

 

Peut-être que l'on prie pour qu'il n'y ai pas d'opex d'un niveau trop élevé question intensité .

 

Et qu'il y a peut-être l'effet gênant de savoir qu'il y a bien un manque quand le sujet est abordé ,mais qu'au fond on pense peut-être à de l'achat sur étagère si on ce retrouve le dos au mur avec une opex d'importance .

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