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Psychoses,culture, transes, drogues et rock n'roll


Tancrède
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Annoncé cette semaine, il est là! Je commence ce sujet avec bien peu de munitions -en tout cas pour ce qui concerne le sujet des drogues au combat- et l'ai un peu élargi pour aborder le phénomène, ou la gamme de phénomènes, qui facilitent et expliquent certains comportements à la guerre: le sujet aurait pu s'appeler "la peur au combat", mais:

1/ ça aurait été très large et aurait inclus beaucoup d'autres facteurs méritant en soi un sujet (pression sociale, motivation du guerrier, esprit de corps....)

2/ quel titre chiant et peu original

 

Donc ici, on va parler de tout ce qui aboutit à plonger l'individu soldat (pas l'unité, même si les logiques de groupe en amont de "l'incorporation", de la guerre et du combat sont incluses) dans un état plus ou moins second lui permettant de s'affranchir de tout ou partie de ses peurs et de performer, voire sur-performer au combat (voire même trop performer -buter ennemis, civils et camarades indistinctement est généralement considéré comme un excès de zèle de mauvais goût). C'est un domaine aussi permanent dans l'histoire de la guerre que les armes elles-mêmes et les maladies vénériennes  :-X , et un sujet qui reste d'actualité et d'avenir, non seulement dans les zones de conflit, mais aussi dans les armées les plus modernes, même si sous des formes plus maîtrisées. Jusqu'à un certain point, l'état de préparation et de "disponibilité pour la tâche" (voire pour le zèle) des soldats est en effet d'un intérêt certain pour les armées, même si on fantasme aussi beaucoup dessus à l'occasion: qu'il s'agisse de la véracité de la consommation de hashish par les "Assassins" (plutôt un mythe) ou des projets de super-soldat modifié de partout (et hop! Captain America), y'a beaucoup de folklore à toutes les époques sur ce genre de trucs. 

 

Mais le point reste: des moyens de préparation psychologiques aux drogues et produits dopants, en passant par des aléas de l'une ou l'autre culture et/ou religion, l'individu qu'est le soldat a beaucoup de facteurs (certains choisis, certains imposés, certains inconscients) qui oeuvrent en faveur de son insensibilisation, de son instrumentalisation (parfois), pour son assistance dans la situation plus ou moins anormale (selon les cultures) qu'est la guerre.... 

 

Qu'il s'agisse des berserkers (ou des transes guerrières signalées dans le monde celte) ou des rites initiatiques samnites (assez gratinés), de la consommation de Khat ou de captagon en Afrique de l'est et au Moyen Orient ou de l'éducation spartiate, des essais de tous les produits et méthodes imaginables par les FS, ou encore de cultures qui, à un moment de leur histoire, exaltent (souvent à l'origine par nécessité) la guerre et le guerrier au-delà de tout, encourageant à oublier la mort, l'Histoire abonde de telles méthodes, si bien qu'il est difficile de trouver une problématique unifiante à ce sujet sinon de dire qu'il fait partie intégrante, à un degré ou à un autre, par une approche ou par une autre, de TOUTES les guerres. 

 

Quelles méthodes, environnements et produits semblent les plus durables? Lesquels comportent le plus d'effets secondaires néfastes (et expliquant bien des choses, parfois influant sur le cours de l'histoire)? Lesquels ont-il traversé le temps pour exister encore aujourd'hui, peut-être sous des formes plus "civilisées", dans les zones et armées les plus modernes? Lesquels manquent peut-être dans certaines de ces mêmes armées? 

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Evidemment, que l'alcool en fait partie: le rouge et le tafia de 14 sont sacrés, et sont loin d'être un fait isolé. L'expression anglaise "liquid courage" pour l'alcool est un vieux truc qui remonte en fait à une autre expression, aujourd'hui moins courante de "dutch courage" (courage hollandais), qui qualifiait le "gin hollandais" (essentiellement une liqueur au genièvre) avec lequel les soldats anglais étaient entré en contact autour de la Guerre de Trente Ans (surtout les mercenaires anglais allant sur le continent, principalement dans les Provinces Unies). Plus tard, l'invasion de Guillaume d'Orange (Guillaume II) amena avec elle dans ses bagages le gin, et rendit la boisson populaire outre Manche. 

 

C'est donc une substance liée à la guerre, même si c'est pas la plus puissante des substances dopantes (et c'est une drogue, même si pas la plus dure) et qu'on ne la classe pas normalement comme telle, essentiellement pour raison culturelle et par nos habitudes de consommation courante (la culture islamique aurait plus tendance à la voir ainsi.... Vu que c'est même un tabou religieux). La Garde Varègue des Empereurs byzantin avait amené avec elle (pour ses éléments scandinaves) des rites et habitudes de consommation favorisant la transe guerrière des "berserkers", même si on sait pas encore aujourd'hui exactement ce que c'était (psychose auto-induite? Certains individus psychotiques/épileptiques? Drogues?). Leur petit surnom à Constantinople était les "sacs à vins", référence à leurs habitudes dans et hors du champ de bataille. 

Outre l'effet psychologique du combat (surtout corps à corps), la consommation d'alcool pour cet usage spécifique est aussi liée à maintes horreurs de la guerre dans la phase juste après les combats (je ne parle pas du comportement de troupes qui se saoulent au camp ou en ville, en garnison ou en campagne), surtout les sièges, et à beaucoup de faits d'indiscipline, de mutinerie et de violence dans les armées, y compris en plein milieu d'une campagne. 

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Quelles méthodes, environnements et produits semblent les plus durables? Lesquels comportent le plus d'effets secondaires néfastes (et expliquant bien des choses, parfois influant sur le cours de l'histoire)? Lesquels ont-il traversé le temps pour exister encore aujourd'hui, peut-être sous des formes plus "civilisées", dans les zones et armées les plus modernes? Lesquels manquent peut-être dans certaines de ces mêmes armées?

 

La méthode qui semble la plus durable, la plus efficace, c'est la propagande avec deshumanisation de l'ennemi.... c'est une base du fonctionnement sociétal humain : ce qui ne fait pas pas parti de mon groupe peut etre un danger venant prendre mes ressources. N'appartenant pas à mon groupe et donc n'etant pas un humain dans le sens ou je l'implique (par pure definition les humains étant membres de mon groupe) c'est donc un nuisible à éliminer. Et il est plus facile de tuer un nuisible (puisque toute inhibition morale disaparait) que de tuer un autre etre humain.

 

C'est la base de la motivation militaire, agrementée du fait que si on ne tue pas le nuisible, non seulement c'est lui qui te tueras mais aussi il volera tes femmes, violera tes vaches, te piquera tes cultures, brulera tes maisons et mangera tes petits nenfants (ou toute autre combinaison qui va bien).

 

C'est donc un mécanisme de motivation particulièrement efficace mais il nécessite une bonne dose de savoir faire dans la manipulation et un plan d'assez longue durée. C'est d'ailleurs pour cela que des approches plus rapides à base de chimiques ont été essayées pour renforcer l'allant des guerriers en utilisant ce qu'on avait sous la main (de l'alcool en passant par les plantes médicinales puis les psychotropes de synthèse)

 

Je gage que lorsque la programmation hypnotique des combattants sera au point, on aura plus besoin de ces pis aller....

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Effectivement tout à fait d'accord  =) .

 

Pour la drogue on s'aperçois qu'en fonction du pays et de l'époque ,d'un contexte celle-ci ne sert plus à pousser à allé au feu mais à vivre dans un monde en guerre ,supporté l'insupportable je dirais ,comme sa propre mort dans un truc qui nous dépasse .

L'exemple du Vietnam par exemple est assez édifiant en ce qui concerne les soldats US .

 

On observe aussi un effet coupe faim je dirais dans l'emploi de drogue ,comme le tabac mine de rien (on le fournissait dans les armées ) .

J'ai pas de repaire mais je pense qu'il fallait aussi parfois trouvé un palliatif car la nourriture était pas forcément fourni ou difficile à trouver et que l'usage de certaines drogues ou autres choses du genre un truc qui évitait de voir une troupe commencé à être moins dociles car la faim tenaillant les tripes je dirais .

 

 

La méthode qui semble la plus durable, la plus efficace, c'est la propagande avec deshumanisation de l'ennemi.... c'est une base du fonctionnement sociétal humain : ce qui ne fait pas pas parti de mon groupe peut etre un danger venant prendre mes ressources. N'appartenant pas à mon groupe et donc n'etant pas un humain dans le sens ou je l'implique (par pure definition les humains étant membres de mon groupe) c'est donc un nuisible à éliminer. Et il est plus facile de tuer un nuisible (puisque toute inhibition morale disaparait) que de tuer un autre etre humain.

 

C'est la base de la motivation militaire, agrementée du fait que si on ne tue pas le nuisible, non seulement c'est lui qui te tueras mais aussi il volera tes femmes, violera tes vaches, te piquera tes cultures, brulera tes maisons et mangera tes petits nenfants (ou toute autre combinaison qui va bien).

 

C'est donc un mécanisme de motivation particulièrement efficace mais il nécessite une bonne dose de savoir faire dans la manipulation et un plan d'assez longue durée. C'est d'ailleurs pour cela que des approches plus rapides à base de chimiques ont été essayées pour renforcer l'allant des guerriers en utilisant ce qu'on avait sous la main (de l'alcool en passant par les plantes médicinales puis les psychotropes de synthèse)

 

Je gage que lorsque la programmation hypnotique des combattants sera au point, on aura plus besoin de ces pis aller....

 

Effectivement on l'observe bien dans la guerre civile au Rwanda ou on appelé plus les tutsis des tutsis mais des cafards .

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C'est la base de la motivation militaire, agrementée du fait que si on ne tue pas le nuisible, non seulement c'est lui qui te tueras mais aussi il volera tes femmes, violera tes vaches, te piquera tes cultures, brulera tes maisons et mangera tes petits nenfants (ou toute autre combinaison qui va bien).

 

"Et oui, l'ennemi est con: il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui... J'en ris encore" (Desproges). Et arrête Akhi! L'ennemi n'est pas méchant au point de violer nos vaches: les femmes et les garçons de sacristie, passe encore, mais pas nos innocentes petites vaches :'( . C'est trop cruel! 

 

Ceci dit, j'y avais pas pensé spontanément, mais n'y aurait-il pas aussi le rôle de la musique ("rock n'roll", à la base, c'était juste pour le titre  :cool: )? Même si le but premier de la musique militaire était la communication d'ordres à des armées très mal interconnectées, avec un but secondaire éventuel de guerre psychologique, l'effet d'entraînement de certains instruments et certains rythmes n'est pas neutre, surtout si combiné à d'autres "outils", qu'il s'agisse de drogues, d'alcool, de rites initiatiques.... Autant dans les périodes de préparation ou d'initiation guerrière qu'en bataille, certains instruments semblent avoir souvent joué un rôle pour créer des environnements favorables au "moulage" d'individus: désensibilisation, euphorie, transe, effet d'entraînement, hystérie.... Sont autant de phénomènes au moins en partie liée à la musique.... Enfin au son. L'environnement sensoriel est un package général qu'on attaque sous le plus d'angles possibles. De là, on étend la chose à d'autres moyens, pour créer un effet "son et lumière" qui favorise l'état d'esprit voulu. 

 

Je pense là autant aux "danses de guerres" de divers peuples qu'à ces visions en 2003 de GI's regardant des reportages très travaillés sur le 11 septembre, avec beaucoup de pathos et de musique: les GI's se levaient à la fin en gueulant en coeur "USA, USA, USA!". 

 

 

Sous un angle plus calme, toute forme d'initiation/d'intronisation concourt du même système, de l'adoubement du chevalier au meurtre rituel des Spartiates ou des Samnites, en passant par les divers rites de bienvenue (après épreuve, évidemment) dans les armées et unités d'un peu partout. 

Modifié par Tancrède
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En parlant musique ,cette scène du film Nankin Montre un effet assez psychotique et lancinant .

 

S'est impressionnant et on comprend le côté hypnotique d'une musique sur des soldats .

 

A 1 heure 53 minutes 06 secondes . 

Modifié par Gibbs le Cajun
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"Et oui, l'ennemi est con: il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui... J'en ris encore" (Desproges). Et arrête Akhi! L'ennemi n'est pas méchant au point de violer nos vaches: les femmes et les garçons de sacristie, passe encore, mais pas nos innocentes petites vaches :'( . C'est trop cruel! 

 

Ceci dit, j'y avais pas pensé spontanément, mais n'y aurait-il pas aussi le rôle de la musique ("rock n'roll", à la base, c'était juste pour le titre  :cool: )? Même si le but premier de la musique militaire était la communication d'ordres à des armées très mal interconnectées, avec un but secondaire éventuel de guerre psychologique, l'effet d'entraînement de certains instruments et certains rythmes n'est pas neutre, surtout si combiné à d'autres "outils", qu'il s'agisse de drogues, d'alcool, de rites initiatiques.... Autant dans les périodes de préparation ou d'initiation guerrière qu'en bataille, certains instruments semblent avoir souvent joué un rôle pour créer des environnements favorables au "moulage" d'individus: désensibilisation, euphorie, transe, effet d'entraînement, hystérie.... Sont autant de phénomènes au moins en partie liée à la musique.... Enfin au son. L'environnement sensoriel est un package général qu'on attaque sous le plus d'angles possibles. De là, on étend la chose à d'autres moyens, pour créer un effet "son et lumière" qui favorise l'état d'esprit voulu. 

 

Je pense là autant aux "danses de guerres" de divers peuples qu'à ces visions en 2003 de GI's regardant des reportages très travaillés sur le 11 septembre, avec beaucoup de pathos et de musique: les GI's se levaient à la fin en gueulant en coeur "USA, USA, USA!". 

 

 

Sous un angle plus calme, toute forme d'initiation/d'intronisation concourt du même système, de l'adoubement du chevalier au meurtre rituel des Spartiates ou des Samnites, en passant par les divers rites de bienvenue (après épreuve, évidemment) dans les armées et unités d'un peu partout. 

La musique ? Oui bien sur autant pour donner du coeur à l'ouvrage à ses hommes que à porter la peur dans le coeur de l'ennemi

Du péan au carnyx, de la frappe rythmée sur bouclier en passant par les tambours de guerre, trompettes et cymballes des janissaires tout ça concoure bien evidemment.

On peut même aller plus loin : il y'a eu volontairement la recherche de sons pouvant amener un effet psychologique : l'exemple type c'est la sirène du Stuka par exemple

Ensuite il y'a aussi l'association son-système d'arme particulièrement terrifiant/efficiant : là je dirais que c'est de l'auto-intoxication psychanalytique avec un son d'ancrage a effet négatif : le sifflement des orgues de Stalines, le Brrrrtttt caractéristique de l'A-10 n'ont pas été des buts en soi mais liés à la technique de la plate forme, il n'empeche qu'ils sont devenus symboliques et efficient en terme d'effet psychologique

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En parlant musique ,cette scène du film Nankin Montre un effet assez psychotique et lancinant .

S'est impressionnant et on comprend le côté hypnotique d'une musique sur des soldats .

Je l'ai convertie en mp3 pour la gardée, la musique a vraiment de la gueule

https://m.youtube.com/watch?v=7cufG2Dlxvk

Modifié par Conan le Barbare
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Je l'ai convertie en mp3 pour la gardée, la musique a vraiment de la gueule

 

 

Effectivement j'aime beaucoup ,et pourtant j'aime pas les Japs de l'époque  =) .

 

On a aussi ces chants allemands ,quand tu regarde la bataille des Ardennes sa a de la gueule ,même si je n'aime pas les boches de l'époque ...

 

Comme disait mes grand-parents ils détestaient les boches mais du point de vue discipline ,chant sa avait de la gueule ,on ne peut pas le nier .

 

Comme quoi des fois ...

 

 

La musique ? Oui bien sur autant pour donner du coeur à l'ouvrage à ses hommes que à porter la peur dans le coeur de l'ennemi

Du péan au carnyx, de la frappe rythmée sur bouclier en passant par les tambours de guerre, trompettes et cymballes des janissaires tout ça concoure bien evidemment.

On peut même aller plus loin : il y'a eu volontairement la recherche de sons pouvant amener un effet psychologique : l'exemple type c'est la sirène du Stuka par exemple

Ensuite il y'a aussi l'association son-système d'arme particulièrement terrifiant/efficiant : là je dirais que c'est de l'auto-intoxication psychanalytique avec un son d'ancrage a effet négatif : le sifflement des orgues de Stalines, le Brrrrtttt caractéristique de l'A-10 n'ont pas été des buts en soi mais liés à la technique de la plate forme, il n'empeche qu'ils sont devenus symboliques et efficient en terme d'effet psychologique

 

Pour les stukas sa marché bien sur les civils aussi ,ma grand-mère garde pas un bon souvenir de l'exode de 1940 .

 

Le bruit aussi sa abruti comme tu le dis ,les US avaient balancé de la musique à fond les ballons pour mettre en stress Noriega quand ils encerclés la baraque du président Panaméen .

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Vous oubliez la première drogue, et de loin: la religion. Quand le shaman du coin vous dit que les balles vous traverseront sans rien vous faire et que le grand serpent ébouriffé est avec vous, là ça en jette.

 

Fondamentalement l'idée est de remplacer dans la tête du soldat ce qu'il pense par un drill ou un mantra. Remarquez bien que ça peut fonctionner sur une phalange mais que c'est pas efficace dans le cas d'une guérilla ou d'escarmouches (faut utiliser sa tête). C'est probablement pour ça que les armées prussiennes n'étaient pas bonnes pour fourrager et la petite guerre: toute la formation était là pour interdire de quitter les rangs ou de prendre des initiatives.

 

Je ne suis pas un spécialiste mais j'ai lu nombre d'ouvrages soulignant un fait étrange: au combat l'homme fait un nombre incroyable de conneries qu'il n'aurait jamais fait à l'entrainement. Attaquer un point fortifié en oubliant les échelles, foncer dans des barbelés, tirer son chargeur comme un con dans le vide, rester debout...

 

Enfin j'ai aussi lu plein d'ouvrages qui soulignent le caractère temporaire de l’exaltation au combat: les soldats prennent une position et leur adrénaline se calme un peu ce qui les met littéralement à plat et incapables de réagir. Cela expliquerait la réussite d'un grand nombre de contre attaques locales par des forces inférieures: les attaquants sont "hormonellement" rincés et partent en déroute très facilement. On en a tout entendu parler: la position est prise mais on merde la mise en défense etc etc. C'est probablement un élément expliquant l'échec anglais devant Caen: le mur est percé, cool, on est vivant, mais maintenant faut s'y remettre... ben les gens n'y arrivent pas.

 

Le but de l'entrainement à l'armée serait alors de mettre en place des routines débilottes mais automatisées et intériorisées (genre: si tir depuis une position, alors rotation, observation) pour éviter les erreurs les plus graves. Le but du commandement de botter le cul des mecs pour les faire sortir de leur état de stupéfaction et les remettre au combat.

 

Que pensez vous de cette relecture? C'est juste une opinion mais ce serait assez logique.

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Le coté hormonal de l'approche est tout à fait pertinent. L'adrénaline a tendance à faire monopoliser un max de reserves qu'il faut reconstituer ce qui ne se fait pas en quelques minutes. Une fois les reserves vidées, effectivement on est à plat aussi bien physiquement que psychologiquement (oui il faut aussi du sucre pour le cerveau)

Quant au fait que sous l'effet du stress on fasse n'importe quoi, la programmation de réaction à l'agression naturelle c'est de schunter le cerveau supérieur pour ne plus réagir que par le cerveau primitif pour gagner du temps de réaction. C'est sur que ca n'aide pas à la reflexion. Ceux qui parmi nous on eu déja une grosse dose d'adrénaline dans leur vie vous avez dû ressentir les mêmes symptomes : temps ralenti, champ de vision rétréci, incapacité à réfléchir de façon réellement cohérente et un coup de mou monumental après.....

 

La physiologie de stress c'est censé être une physiologie de très court terme ce qui n'est pas compatible avec la durée des opérations sur le champ de bataille sinon c'est dommageable à l'organisme (pulsations cardiaques à fond, vasocontriction centrale, hyperglycémie circulatoire)

Les reflexes automatisés acquis par drill ont dans ce contexte deux objectifs : réduire le stress et donc la réponse au stress vis à vis d'une situation inconnue et permettre une réponse musculaire plus rapide et controlée

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La religion peut-être un vecteur mais aussi une sorte d'apaisement .

 

Lorsque les Paras et troupes aérotransportées de la 6 ème Airborne Britannique ce préparé le 5 juin 1944 un aumônier britannique qui avait la bonne manière de faire des sermons et étaient très proche des gars ,pas forcément pratiquant ou croyant .Celui-ci proposa des mini bibles aux soldats qui étaient libre de ne pas en prendre ,l'aumônier a vu littéralement tout les gars en prendre une .

 

Cela pas forcément par un soudain regain de Foi mais que peut-être on cherchait aussi un réconfort car la guerre et le combat s'est l'inconnu quand on ne l'a pas connu et une aide spirituelle même si pas concrète pour une personne qui ne mettait jamais la religion en avant dans ces priorités ,cela reste quand même une possibilité .

 

Alors certes on pourrait dire que dans nos armée actuelles le côté spirituel est pas si présent mais n'oublions pas que nos soldats partent 4 à 6 mois ,avec un retour dans une société "normale"  alors que durant la seconde guerre mondiale ,le retour au normal s'était gagné une guerre à l'échelle mondiale sans avoir de date "limite" .

 

On n'est pas dans la même perspective je dirais .

 

Enfin si vous voyez ce que je veux expliqué .

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Vous oubliez la première drogue, et de loin: la religion. Quand le shaman du coin vous dit que les balles vous traverseront sans rien vous faire et que le grand serpent ébouriffé est avec vous, là ça en jette.

 

Fondamentalement l'idée est de remplacer dans la tête du soldat ce qu'il pense par un drill ou un mantra. Remarquez bien que ça peut fonctionner sur une phalange mais que c'est pas efficace dans le cas d'une guérilla ou d'escarmouches (faut utiliser sa tête). C'est probablement pour ça que les armées prussiennes n'étaient pas bonnes pour fourrager et la petite guerre: toute la formation était là pour interdire de quitter les rangs ou de prendre des initiatives.

 

Je ne suis pas un spécialiste mais j'ai lu nombre d'ouvrages soulignant un fait étrange: au combat l'homme fait un nombre incroyable de conneries qu'il n'aurait jamais fait à l'entrainement. Attaquer un point fortifié en oubliant les échelles, foncer dans des barbelés, tirer son chargeur comme un con dans le vide, rester debout...

 

Enfin j'ai aussi lu plein d'ouvrages qui soulignent le caractère temporaire de l’exaltation au combat: les soldats prennent une position et leur adrénaline se calme un peu ce qui les met littéralement à plat et incapables de réagir. Cela expliquerait la réussite d'un grand nombre de contre attaques locales par des forces inférieures: les attaquants sont "hormonellement" rincés et partent en déroute très facilement. On en a tout entendu parler: la position est prise mais on merde la mise en défense etc etc. C'est probablement un élément expliquant l'échec anglais devant Caen: le mur est percé, cool, on est vivant, mais maintenant faut s'y remettre... ben les gens n'y arrivent pas.

 

Le but de l'entrainement à l'armée serait alors de mettre en place des routines débilottes mais automatisées et intériorisées (genre: si tir depuis une position, alors rotation, observation) pour éviter les erreurs les plus graves. Le but du commandement de botter le cul des mecs pour les faire sortir de leur état de stupéfaction et les remettre au combat.

 

Que pensez vous de cette relecture? C'est juste une opinion mais ce serait assez logique.

 

Il me semble que le but, ou l'un des buts, de la partie physique/routines/discipline commune de l'entraînement est d'apprendre la mesure de l'effort pour tenir dans la durée et éviter justement ce genre de problèmes: la "furia francese" (pas si française que ça et en fait partagée par toute la chevalerie un peu partout), vantée par les uns, critiquée par les autres, n'est qu'un exemple parmi tant d'autres du danger de tout donner dans le premier effort et d'avoir justement, après, un tel "flottement", voire un épuisement définitif. On oppose ainsi la rage des charges celtiques ou germaniques à l'endurance des unités romaines contenant le flot ou attaquant en cadence et de façon ordonnée. Vient ensuite le système militaire, extension à plus grande échelle de cette discipline individuelle: on organise, plus ou moins bien, la relève, la rotation des groupes au combat, pour maximiser l'endurance de l'armée, éviter ces moments de flottement et limiter la casse dans les premières lignes. Enfin vient tout connement le jeu des réserves de tous échelons, pour remplacer purement et simplement ceux qui viennent de produire l'effort le plus dur, et soit tenir la position prise, soit redurcir la défense, soit prolonger l'effort en attaque. 

 

Fondamentalement l'idée est de remplacer dans la tête du soldat ce qu'il pense par un drill ou un mantra. Remarquez bien que ça peut fonctionner sur une phalange mais que c'est pas efficace dans le cas d'une guérilla ou d'escarmouches (faut utiliser sa tête). C'est probablement pour ça que les armées prussiennes n'étaient pas bonnes pour fourrager et la petite guerre: toute la formation était là pour interdire de quitter les rangs ou de prendre des initiatives.

 

Avant le XIXème siècle (et encore pendant les guerres napoléoniennes dans nombre d'armées européennes), les unités de ligne fonctionnent toutes ainsi, pour beaucoup de raisons, notamment des raisons sociologiques et liées au système militaire: les armées d'ancien régime ont un très fort taux de désertion, autant du à une paie merdique et souvent irrégulière, qu'à des conditions de vie rarement bonnes (aggravées par une grande corruption côté fournitures militaires), une discipline assez aveuglément brutale, et peut-être plus encore, une motivation en moyenne très basse, autant parce que le soldat est "chosifié", et donc peu pris en considération et encore moins impliqué moralement dans la guerre, que parce qu'une bonne proportion d'entre eux est recrutée de force par la "presse". Il y a aussi peu de place pour un "endoctrinement", une mentalité commune jointe aux raisons et façons du combat. Les armées de la révolution et de l'empire montreront la différence, avec des taux de désertion ridicules sans pour autant que des dispositifs particuliers (punitions, chasse aux déserteurs....) différents des autres armées (en nature, qualité ou quantité) aient été mis en place. 

Tout comme les armées romaines faisaient une grande place à l'implication du soldat dans le combat: le terme "disciplina" était à deux sens, traduisant l'ensemble des savoirs-être nécessaires à un soldat d'un côté (et ils étaient nombreux et élaborés dans cette armée, incluant aussi évidemment la discipline telle que nous l'entendons), mais aussi d'un autre le savoir de la guerre en général (entraînements de tous types, savoirs et savoirs-faire) et de la guerre dans laquelle ils étaient en particulier (c'est la "discipline" au sens de "domaine de savoir"). Le soldat romain est informé en permanence de la situation stratégique et tactique dans laquelle il se trouve, quels sont les buts de la guerre, de la campagne, de la bataille du moment, de la marche du jour, du mouvement de son unité en particulier.... Bref, quand un homme est au courant, en temps réel, de là où il est, de pourquoi il y est, et de là où il va, de pourquoi et comment il y va, il a tendance non seulement à être nettement plus partenaire de l'opération, mais plus encore, il a des chances d'en être un partenaire actif et impliqué. Combiné à un bon niveau de savoir-faire (entraînement ET expérience), ce fait permet au dit individu (son unité en tout cas) d'avoir de la ressource et de pouvoir prendre des décisions tactiques autonomes, notamment l'une des plus basiques: ne pas craquer, s'accrocher. 

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Je me demande dans quelle mesure cela n'expliquerait pas, par exemple, la réussite de l'armée romaine: tu as des barbares super entrainés et violemment agressifs mais avec une durabilité faire et pas de rotation des rangs et en face des manipules conçus pour durer, rester en défensive si besoin et faire une rotation des ranges ou des centuries (voir des rangs). Tu te retrouves avec des hastatii frais contre des barbares amoindris.

 

Je vois finalement assez peu d'études prendre en compte ce facteur alors que les facteurs moraux et matériels sont très souvent pris en compte. Ce qui voudrait alors dire certains auteurs anciens serait l'importance du choc dans la stupéfaction de l'adversaire et l'importance de ne pas lui laisser le temps de se reprendre (ce que l'on relirait maintenant comme "pas le temps de refaire des réserves de sucre dans le cerveau).

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J'ai utilisé l'exemple plus haut....

 

Sinon, un exemple de "préparation" avec un peuple éminemment guerrier; à côté, les vikings et leur obsession du Valhalla rempli de vierges (qu'est-ce qu'ils ont tous à promettre des vierges après la mort?), d'alcool et de baston, c'est des tapettes. Les Samnites étaient un peuple avant tout pastoral et semi nomade, n'ayant que peu de sites urbains permanents, dont très peu d'entre eux pouvaient être qualifiés de villes; comme beaucoup de peuples à ce stade de civilisation, ils pratiquent la razzia comme part normale de leur activité comme peuple; comme moins de peuples à ce stade de civilisation, ils sont très organisés, et à grande échelle (en "nations" samnites: Frentani, Hirpi, Carraceni, Caudini...), et leur système militaire l'est aussi. Très martiale, leur société crée ainsi une intense pression sur l'individu pour prouver son mérite et sa vaillance, pour se distinguer, et pousse à une extrême agressivité. Ca veut donc dire que la religion est pleinement partie prenante à l'affaire, comme le système social et politique.

Ainsi, voici un exemple de ce qui arrive quand un samnite s'engage dans l'armée (je résume un passage de Tite Live): lors d'une mobilisation, le samnite qui ne se présente pas est condamné. Au milieu du camp où les conscrits se rassemblent, on crée un enclos fermé et couvert par une grande toile, d'environs 60 mètres carrés, où se déroule le cérémonial, qui commence par un sacrifice, probablement humain. Ensuite, le général convoque les soldats par groupe (d'abord les plus distingué -par naissance ou mérite), et chacun entre dans l'enclos pour y trouver une mise en scène très gore, avec les sacrifiés disposés autour, l'autel sanglant au centre, et des centurions délimitant la zone où passent les conscrits; ceux-ci sont amenés de force devant l'autel où on les force, épée sur la gorge, à jurer publiquement qu'il ne révèlerait rien de ce qui se passe sous la tente (comme le Fight Club: c'est un rite de "religion à mystère"), et surtout à prêter un serment "épouvantable" (c'est le terme de Tite Live) faisant risquer la malédiction sur sa famille et sa descendance s'il ne va pas au combat sans discuter, s'il quitte de lui-même le champ de bataille ou s'il ne tue pas le premier des siens qui fuit. Ceux qui refusent de prêter serment sont exécutés devant les autres (et rejoignent ceux qui décorent l'enclos, pour l'édification des groupes suivants). 

Ajoutons à cela que les Samnites pratiquaient, semble t-il, en tout cas pour leurs élites, le meurtre rituel (d'esclaves, de criminels ou de prisonniers sans doute) comme partie de l'initiation guerrière. Les Spartiates le faisaient aussi à travers la "Krypteia", sorte de police secrète tournée contre les Hilotes, où l'élite des jeunes recrues faisaient un passage: tous les ans, Sparte déclarait symboliquement la guerre aux Hilotes, et ces jeunes recrues allaient en chasser et tuer quelques-uns.

Impliquer, de force ou non, dans un "péché" (ou un acte fort) commun, est une très vieille méthode, et bien des exactions, y compris de nos jours dans des armées très réglementées, sont liées  cette forme de pression collective et d'implication plus ou moins forcée par la dynamique de groupe. Mais l'impact sur l'individu est certain. 

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Il me semble que le but, ou l'un des buts, de la partie physique/routines/discipline commune de l'entraînement est d'apprendre la mesure de l'effort pour tenir dans la durée et éviter justement ce genre de problèmes: la "furia francese" (pas si française que ça et en fait partagée par toute la chevalerie un peu partout), vantée par les uns, critiquée par les autres, n'est qu'un exemple parmi tant d'autres du danger de tout donner dans le premier effort et d'avoir justement, après, un tel "flottement", voire un épuisement définitif. On oppose ainsi la rage des charges celtiques ou germaniques à l'endurance des unités romaines contenant le flot ou attaquant en cadence et de façon ordonnée. Vient ensuite le système militaire, extension à plus grande échelle de cette discipline individuelle: on organise, plus ou moins bien, la relève, la rotation des groupes au combat, pour maximiser l'endurance de l'armée, éviter ces moments de flottement et limiter la casse dans les premières lignes. Enfin vient tout connement le jeu des réserves de tous échelons, pour remplacer purement et simplement ceux qui viennent de produire l'effort le plus dur, et soit tenir la position prise, soit redurcir la défense, soit prolonger l'effort en attaque. 

 

Avant le XIXème siècle (et encore pendant les guerres napoléoniennes dans nombre d'armées européennes), les unités de ligne fonctionnent toutes ainsi, pour beaucoup de raisons, notamment des raisons sociologiques et liées au système militaire: les armées d'ancien régime ont un très fort taux de désertion, autant du à une paie merdique et souvent irrégulière, qu'à des conditions de vie rarement bonnes (aggravées par une grande corruption côté fournitures militaires), une discipline assez aveuglément brutale, et peut-être plus encore, une motivation en moyenne très basse, autant parce que le soldat est "chosifié", et donc peu pris en considération et encore moins impliqué moralement dans la guerre, que parce qu'une bonne proportion d'entre eux est recrutée de force par la "presse". Il y a aussi peu de place pour un "endoctrinement", une mentalité commune jointe aux raisons et façons du combat. Les armées de la révolution et de l'empire montreront la différence, avec des taux de désertion ridicules sans pour autant que des dispositifs particuliers (punitions, chasse aux déserteurs....) différents des autres armées (en nature, qualité ou quantité) aient été mis en place. 

Tout comme les armées romaines faisaient une grande place à l'implication du soldat dans le combat: le terme "disciplina" était à deux sens, traduisant l'ensemble des savoirs-être nécessaires à un soldat d'un côté (et ils étaient nombreux et élaborés dans cette armée, incluant aussi évidemment la discipline telle que nous l'entendons), mais aussi d'un autre le savoir de la guerre en général (entraînements de tous types, savoirs et savoirs-faire) et de la guerre dans laquelle ils étaient en particulier (c'est la "discipline" au sens de "domaine de savoir"). Le soldat romain est informé en permanence de la situation stratégique et tactique dans laquelle il se trouve, quels sont les buts de la guerre, de la campagne, de la bataille du moment, de la marche du jour, du mouvement de son unité en particulier.... Bref, quand un homme est au courant, en temps réel, de là où il est, de pourquoi il y est, et de là où il va, de pourquoi et comment il y va, il a tendance non seulement à être nettement plus partenaire de l'opération, mais plus encore, il a des chances d'en être un partenaire actif et impliqué. Combiné à un bon niveau de savoir-faire (entraînement ET expérience), ce fait permet au dit individu (son unité en tout cas) d'avoir de la ressource et de pouvoir prendre des décisions tactiques autonomes, notamment l'une des plus basiques: ne pas craquer, s'accrocher. 

 

En fait on peu aussi raccroché à ce que tu expliques si bien =)  l'idée que les légionnaires romains avaient aussi une perspective en terme de carrière puisque un vétéran partant à la "retraite" savait qu'ils auraient des terres dans le vaste Empire ,donc un truc concret qui va aussi dans son intérêt personnel .

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  • 5 years later...
Le 24/05/2015 à 18:13, Akhilleus a dit :

La méthode qui semble la plus durable, la plus efficace, c'est la propagande avec deshumanisation de l'ennemi.... c'est une base du fonctionnement sociétal humain : ce qui ne fait pas pas parti de mon groupe peut etre un danger venant prendre mes ressources. N'appartenant pas à mon groupe et donc n'etant pas un humain dans le sens ou je l'implique (par pure definition les humains étant membres de mon groupe) c'est donc un nuisible à éliminer. Et il est plus facile de tuer un nuisible (puisque toute inhibition morale disaparait) que de tuer un autre etre humain.

 

C'est la base de la motivation militaire, agrementée du fait que si on ne tue pas le nuisible, non seulement c'est lui qui te tueras mais aussi il volera tes femmes, violera tes vaches, te piquera tes cultures, brulera tes maisons et mangera tes petits nenfants (ou toute autre combinaison qui va bien).

 

C'est donc un mécanisme de motivation particulièrement efficace mais il nécessite une bonne dose de savoir faire dans la manipulation et un plan d'assez longue durée. C'est d'ailleurs pour cela que des approches plus rapides à base de chimiques ont été essayées pour renforcer l'allant des guerriers en utilisant ce qu'on avait sous la main (de l'alcool en passant par les plantes médicinales puis les psychotropes de synthèse)

 

Je gage que lorsque la programmation hypnotique des combattants sera au point, on aura plus besoin de ces pis aller....

Je me souviens plus trop où ( dans la bio du Sergent J. Massey de l'USMC?), mais j'avais lu quelque part qu'un endoctrinement plus poussé avait permis à l'infanterie US de faire grimper de 15 à 60% le taux de soldats qui tiraient effectivement sur l'ennemi au combat entre la WW2 et le Viêt-Nam.

Chiffre qui m'a toujours étonné, mais allez savoir …

Sinon, sur l'alcool, je me rappelle du film "The Trench" ou les officiers d'un régiment British avant l'attaque de la Somme sont en panique parce qu'ils on perdu le tonneau de Rhum réglementaire, ce qui leur fait craindre que les hommes ne puissent monter à l'assaut…

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