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Bat
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Il y a 16 heures, Bat a dit :

C'est plus intéressant qu'en Chine, alors, dont on surnomme les activistes en ligne au profit du parti les "honkers" ou "wu mao dang", c'est-à-dite le "parti à 5 centimes" du nom de la somme qu'ils sont réputés gagner par message selon la rumeur plus ou moins documentée (bon, en bossant efficacement, ils peuvent peut-être arriver à 10 EUR/jour?).

五毛 désigne aussi les gens qui prennent de l'argent occidental pour diffuser des propagandes anti-Chine.

L'utilisation du mot va dans les deux sens.

Henri K.

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Le 15/11/2017 à 08:11, Henri K. a dit :

五毛 désigne aussi les gens qui prennent de l'argent occidental pour diffuser des propagandes anti-Chine.

L'utilisation du mot va dans les deux sens.

Sans doute, mais ces derniers sont combien? Puis ils gagnent plus, non? Moi, je suis mieux payé en tout cas! :biggrin:

Je ne doute pas que le mot puisse avoir plusieurs significations, et donc englober les propagandistes occidentaux anti-Chine rémunérés, mais attention aux fausses symétries: on a deux phénomènes sans aucune commune mesure.

D'un côté, on a la République Populaire de Chine, état totalitaire aux réseaux hyper-contrôlés, qui est dotée de plusieurs structures étatiques visant à mener ce contrôle d'une part (notamment le "Great Firewall"), à orienter les espaces de discussion par des officines d'état d'autre part, employant plusieurs dizaines de milliers de personnes car à tous les niveaux de la structure d'état (villes, provinces, etc., parfois engagées par des organismes concurrents). Le phénomène commence à être pas mal documenté et il y a une importante littérature sur le phénomène, la plus connue étant sans doute l'étude de King, Pan & Roberts (2017).

De l'autre, on a "l'Occident" (qu'il faudrait déjà définir, parce qu'on peut raisonnablement supposer que les Etats-Unis n'ont pas la même politique, les mêmes objectifs ou les mêmes moyens que la France, la Belgique, la Suisse ou le Danemark), qui sont plutôt globalement des démocraties libérales caractérisées par des limites (au moins théoriques) aux actions de l'état. Surtout, si ces pays ont des politiques en matière de communications électroniques, ce sont essentiellement des politiques de surveillance et d'écoute, légales et/ou illégales dans un but de renseignement (c'est en particulier vrai pour les Etats-Unis, qui ont une très grosse structure dédiée, la NSA, et dans une moindre mesure le Royaume-Uni et la France). Il y a un peu de contrôle (c'est-à-dire blocage, interdiction d'accès), celui-ci tend à se développer pour diverses raisons (en particulier face à la propagande islamiste en ligne) et certains états voudraient aller plus loin en ce sens, mais sont quelque part coincés entre leur velléité de contrôle et le cadre démocratique qui pose des garde-fous. Reste, enfin, la partie d'influence directe sur les réseaux, comme le font les "honkers" chinois chargés de porter la bonne parole du Parti et/ou combattre/troller les discussions critiques (de la même manière que le fameux Institut de Recherche sur Internet de Saint-Petersbourg en Russie), qui est... la grande absente de ces politiques. La plupart des états occidentaux n'ont pas, ou peu, de services dédiés et cela devient d'ailleurs un sujet d'inquiétude récurrente de divers organes internes ou internationaux, en particulier face à la menace djihadiste. Depuis deux ans, il y a diverses "préconisations" en ce sens, avec des succès pour le moins mitigés pour diverses raisons (p.ex en 2016, l'UE a échoué à trouvé un accord pour mettre en place une web-TV de "contre-propagande" face à la Russie), et les quelques rares moyens débloqués sont quasiment intégralement monopolisés par la problématique djihadiste et très centrés sur la production de contenus destinés à contrer les vidéos de Daesh ou Al-Qaeda (comme le site http://www.stop-djihadisme.gouv.fr/ en France, ou plusieurs productions —assez mauvaises au demeurant— du Département d'état américain). L'intervention directe, sur les réseaux, par l'argumentation, est très rare, faute de volonté politique, de stratégie et surtout de moyens, même si ça se met en place en mobilisant par exemple des imams pour contrer l'argumentation religieuse (projet ImamOnline au Royaume-Uni). C'est en général centré sur le "debunking" plus que la persuasion.

Par contre, ce qui existe en Occident et qui est parfois qualifié à tort de propagande gouvernementale en ligne, ce sont des réseaux d'activistes très actifs, plus ou moins liés à divers partis, associations ou causes, et qui ont parfois des capacités non-négligeables de "troller" les discussions en ligne ouvertes. C'est un ensemble de nébuleuses assez flou et assez difficile à caractériser, mais pour faire simple, à côté d'un tissu associatif plus ou moins développé, on a essentiellement ce que certains appellent la fachosphère, la gauchosphère, la complosphère, l'écologie radicale et/ou naturo-spiritualiste, et divers courants religieux (musulmans et évangélistes essentiellement), qui peuvent parfois allègrement se recouper. Si le tissu associatif entretien souvent des liens avec leur gouvernement, que ce soit par des subsides voire des missions qui leur sont sous-traitées dans le cadre de contrats (une partie non négligeable de la "lutte contre la radicalisation" ou de la "déradicalisation", en ligne ou hors ligne, est en fait menée par le secteur associatif en délégation de politiques publiques. Par contre, la plupart des autres grandes "sphères" que j'ai citées font généralement très freelance, et jouent même plutôt contre leurs gouvernement dont elles se voient souvent les seules critiques et contre-pouvoirs.

Bref, si je te remercie pour ta clarification terminologique, il faut prendre garde au relativisme confusionniste qui consiste à renvoyer tout le monde dos-à-dos sans plus de nuance ni de contextualisation.

 

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Il y a 18 heures, Bat a dit :

C'est plus intéressant qu'en Chine, alors, dont on surnomme les activistes en ligne au profit du parti les "honkers" ou "wu mao dang", c'est-à-dite le "parti à 5 centimes" du nom de la somme qu'ils sont réputés gagner par message selon la rumeur plus ou moins documentée (bon, en bossant efficacement, ils peuvent peut-être arriver à 10 EUR/jour?).

C'était peut être vrai avant, mais les dernières recherches US en la matière (postées ici même) montrent qu'en fait (au moins depuis 2013), c'est directement les fonctionnaires chinois qui postent sur internet.

Donc, ils sont déjà payés pour ça, et ça fait des économies pour le budget :)

 

 

 

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il y a 14 minutes, rogue0 a dit :

C'était peut être vrai avant, mais les dernières recherches US en la matière (postées ici même) montrent qu'en fait (au moins depuis 2013), c'est directement les fonctionnaires chinois qui postent sur internet.

Donc, ils sont déjà payés pour ça, et ça fait des économies pour le budget :)

En fait, à la base, ma remarque était une simple blague en voyant le "tarif" des Philippins qui semblent mieux payés. :wink:

Après, effectivement, il y a plusieurs catégories d'intervenants en Chine. Historiquement, il semble que l'activisme en ligne ait d'abord été rempli par des militants, rémunérés ou non, le faisant (notamment) par conviction. Aujourd'hui, ce que montrent effectivement diverses études, c'est qu'on a plutôt des fonctionnaires qui font cela, en masse, soit dans des services dédiés au niveau des municipalités, des provinces et de l'état central, soit au sein de services servant à autre chose mais qui ont un intérêt à intervenir sur une question qui les concernent (p.ex la pollution, une rumeur d'épidémie, etc.). Notons que le statut de ces derniers est ambigü, car s'ils le font souvent au boulot, certains témoignages laissent penser que ce n'est pas toujours dans leurs missions (donc il y a du zèle, ou de la conviction militante là-dedans). Enfin, on a aussi des papiers qui indiquent que des journaux ont souvent leur propre service pour contrôler les commentaires, comme les nôtres ont des équipes de modérateurs, surtout axé sur le contrôle de "rumeurs" et de termes/thèmes prohibés. (Il est intéressant de voir qu'en Russie, on semble avoir une évolution différente, avec une grande décentralisation des actions, mais une coordination de celles-ci: a priori, les trolls russes sont socialement/statutairement plus précaires que les trolls chinois.)

Dans tous les cas, qu'ils soient payés à la "pige" ou fonctionnaires-propagandistes, ce que dit mon (long) post suivant est que les moyens que met l'état chinois pour financer des gens alimentant les réseaux sociaux en commentaires favorables au régime et en critiques des dissidents et des ennemis de la Patrie sont sans aucune commune mesure avec ce que fait n'importe quel état occidental, ou même avec ce qu'ils font pris globalement (certains aimeraient faire ça, mais n'ont pas le cadre légal ni les moyens pour le faire > d'où le poids des appareils de parti et de leurs militants, type Tea Parties, partis populistes, etc., dans cette logique d'influence en ligne: c'est chez nous "privatisé", peu envisageable en Chine où le Parti c'est l'Etat).

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Les allemands ont voté leur réponse aux fake news et aux abus de réseau sociaux, par une loi dite NetzDG.

La méthode ?
Coller toute la responsabilité sur le réseau social, qui risque jusqu'à 50M EUR d'amende s'il ne retire pas sous 24h un message/contenu "manifestement illégal" (selon la loi allemande).
Et l'équivalent du bouton "signaler à la modération" doit être facile d'accès.
Bref, l'artillerie lourde.

Tous les réseaux sociaux majeurs (>2M utilisateurs dans le monde) sont concernés, avec quelques exceptions (style chat privé, Meetic, plateforme de journaliste, etc)
C'est sûr que la loi risque d'être efficace comme ça, mais le dommage collatéral sera la liberté d'expression.

Et il sera toujours possible d'abuser de cette loi : par exemple, si R.Mugabe, ou l'ambassade de Corée du Nord signale tout contenu défavorable comme "abusif", un éditeur prendra t il le risque des 50M EUR d'amende ?
Et une fake news de RT/Sputnik est-elle "manifestement illégale" ?

Bref, c'est une solution possible, mais loin d'être parfaite (et coûteuse pour les éditeurs : Facebook a annoncé l'embauche de 700 modérateurs dédiés à l'allemagne suite à cette loi)

https://www.lawfareblog.com/germanys-bold-gambit-prevent-online-hate-crimes-and-fake-news-takes-effect

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il y a 50 minutes, rogue0 a dit :

Bref, c'est une solution possible, mais loin d'être parfaite (et coûteuse pour les éditeurs : Facebook a annoncé l'embauche de 700 modérateurs dédiés à l'allemagne suite à cette loi)

C'est une décision responsabilisante et génératrice d'emplois. C'est bien gentil l'anarchie complète, jusqu'à ce que les affreux commencent à en profiter, et on en est précisément là.

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Brexit : opérations d'influence et de propagande russes.

En support de l’avertissement de Teresa May aux russes (on a vu vos piratages et botnet sur réseaux sociaux),
Plusieurs études ont été publiées pour quantifier les opérations d'influence russe sur le Brexit.
Et shocking, tout comme pour l’élection de Trump, l’effort d’influence semble significatif.

Cf fil Royaume uni pour le contexte :

Disclaimer:

Pour être honnête, quels que soient les efforts russes en propagande, les efforts des tabloids anglais ont été au moins 10x plus efficaces pour préparer le Brexit depuis 30 ans+.
Et il faut saluer le rôle visionnaire des tabloids dans le domaine des fake news
Et ça, c’est totalement la faute des anglois…
 


Plus de détails ici sur le côté infowar.

Certains efforts russes pour pousser le Brexit étaient déjà connus (dont le fameux David Jones, compte influent pro-Brexit avec 100 000+ followers qui avait été démasqué en août comme troll russe).

Selon les études suivantes : (en cours de peer review)http://www.swansea.ac.uk/media-centre/latest-research/researchsuggestsbotsgeneratedsocialmediastoriesduringeureferendum.php

Révélation

 


 

 

L’analyse de 26.8M de tweets et messages autour du Brexit (1 mois avant et après) montre que 20% des messages étaient envoyés par des bots pro-russes (cad avant, qui twittaient pour la Crimée russe et le Donbass, et qui ont basculé en faveur du Brexit).

Et la plupart se seraient tus juste après le Brexit.

Révélation

Russian Twitter accounts posted more than 45,000 messages about Brexit in 48 hours during last year’s referendum in an apparently co-ordinated attempt to sow discord, The Times can reveal.

More than 150,000 accounts based in Russia, which had previously confined their posts to subjects such as the Ukrainian conflict, switched attention to Brexit in the days leading up to last year’s vote, according to research for an upcoming paper by data scientists at Swansea University and the University of California, Berkeley.

Russian activity spiked on June 23, the day of the referendum, and on June 24 when the result was announced. From posting fewer than 1,000 tweets a day before June 13, the accounts — many of which are virulently pro-Putin — posted 39,000 tweets on June…



En plus, il y aurait eu:

  • 150 000 comptes de réseau sociaux activés pour l’opération de propagande.
  • Blitz final de 50 000 message par bots le jour de l’élection
Révélation

screen%20shot%202017-11-15%20at%20122315

  • Les thématiques des messages (très familiers):
    (thèmes qui existaient déjà, mais qui ont été sélectionnés et amplifiés)
  • thème de l’indépendance UK (anti mondialisation, etc)
  • anti migrants
  • anti UE
  • anti islam (votez Brexit, sinon c’est la Sharia … argument totalement ridicule pour les UK vu que la large communauté pakistanaise déjà présente relève du Commonwealth, pas de l’UE) etc

Résumé en 1 lien
http://www.businessinsider.fr/us/alleged-russian-twitter-interference-islamophobia-sharia-law-fears-brexit-2017-11/

Autres sources

Dans tout ça, pas grand-chose de neuf pour ceux qui suivent la guerre cyber / de propagande, mais là, c’est confirmé officiellement par le gouvernement UK.


Avis personnel :
faut pas attendre de contre-mesures efficaces.
C'est difficile pour une démocratie sans tomber dans la censure.
Mais dans le cas des UK, il faut compter aussi sur l'argent des milliardaires russes basés à Londres.
Donc c'est encore plus dur de faire des sanctions économiques efficaces (déjà que leur économie pâtit du Brexit ...)

 

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@rogue0 : et tu oublies un point concernant le UK et la Russie, qui est que l'objectif majeur est atteint, le UK quitte l'UE. Maintenant c'est marginalement au tour de la Catalogne (déjà évoqué) et surtout de la Pologne et de la Hongrie. Ca ne manque d'ailleurs pas de sel en ce qui concerne la Pologne quand on pense à tous ces braves nationalistes polonais manipulés par Moscou avec, peut être l'oeil bienveillant ou l'aide d'une partie des anglais...

Mais tout cela n'est que théorie et vaines spéculations, bien sûr, c'est d'ailleurs ce que Vladimir a affirmé à Donald, qui le croit. D'ailleurs, me dirait-on que l'influence russe à joué un rôle dans le score de l'AFD en Allemagne ou dans la tentative de retour de Berlusconi en Italie que je m'esclafferais. Je m'esclaffe.

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Citation

Russian troll describes work in the infamous misinformation factory

For months, Vitaly Bespalov, 26, was one of hundreds of workers pumping out misinformation online at the Internet Research Agency, the Russian troll factory responsible for explosive content seen by 126 million Americans in the run-up to the U.S. presidential election.

In many ways, the IRA was like a normal IT facility, Bespalov told NBC News in an exclusive broadcast interview. There were day shifts and night shifts, a cafeteria, and workers were seated at computers in a large open floor plan.

But in the squat, four-story concrete building on Savushkina Street in St. Petersburg, secured by camouflaged guards and turnstiles, bloggers and former journalists worked around the clock to create thousands of incendiary social media posts and news articles to meet specific quotas. (...)

“These troll farms can produce such a volume of content with hashtags and topics that it distorts what is normal organic conversation,” Clint Watts, senior fellow at the Foreign Policy Research Institute, told NBC News. “It’s called computational propaganda, the volume [at] which they push, false information or true, makes things appear more believable than they might normally be in an organic conversation.” (...)

Suite et article complet: https://www.nbcnews.com/news/all/russian-troll-describes-work-infamous-misinformation-factory-n821486

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repris du fil USA

Le 24/11/2017 à 09:54, rendbo a dit :

Même si c'est moins grave à première vue que les histoires de Justice, un truc qui me fait mal au coeur : le dynamitage en cours de la neutralité du net par l'administration en cours...

http://www.journaldugeek.com/2017/11/23/neutralite-net-mort-fcc/

Je viens de tomber dessus (à prendre avec des pincettes jusqu'à confirmation, mais c'est logique)

Avant d'abroger la neutralité du Net, le nouveau patron de la FTC (Ajit Pai) avait pris la précaution de demander une consultation en ligne (RFC) , afin de jauger du soutien populaire de la mesure.
La campagne a été un énorme succès avec 22 Millions de commentaires ... Et bizarrement, plutôt en faveur de la "liberté" d'abroger.

2 problèmes avec ce plebiscite:

En faisant l'analyse syntaxique, ce spécialiste big data remarque que au moins 1.3 million de commentaires ont en fait la même structure, avec certains mots remplacés par des synonymes (pour éviter des duplications trop voyantes).
Bref, une technique classique des logiciels de spam.
Le top 20 des messages-types les plus fréquents représente déjà 17 millions sur 22 millions de commentaires...

Ah, et accessoirement, ce sont tous des commentaires anti neutralité du net ...
Sur les contributions "uniques" (auteur présumé humain), ils sont à >99% pro neutralité...

Il n'y a pas eu d'enquête sur les commanditaires de cette opération (triviale et de bas de gamme).
Mais le simple adage "à qui profite le crime" fait pointer de grosses questions sur les lobbies des Fournisseurs d'Accès Internet...

Edit :  ou éventuellement une grosse blague  potache coordonnée de reddit...

PS: l'auteur a posté sa base d'analyse, donc si des spécialistes en big data et propagande sont curieux, ils peuvent vérifier si c'était bien de la propagande de bas étage ( @Bat),

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Il y a 11 heures, rogue0 a dit :

PS: l'auteur a posté sa base d'analyse, donc si des spécialistes en big data et propagande sont curieux, ils peuvent vérifier si c'était bien de la propagande de bas étage ( @Bat),

Ces jours-ci, je suis un peu débordé de boulot (d'où ma discrétion sur le forum), mais ça l'air super intéressant. Merci du relai, je me le mets de côté pour lire cela en détail comme il faut!

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Le ‎22‎/‎09‎/‎2017 à 16:05, rogue0 a dit :

Pour se refaire une virginité (et éviter des restrictions sur ses juteuses activités: EDIT, oui c'est bien ça : lettre récente des démocrates pour demander une réglementation contraignante des pubs politiques en ligne ), Facebook annonce plus de transparence sur les publicités à caractère politique.

Les détails sont flous, mais pour cette catégorie-là, le site/entité ayant financé la publicité serait "consultable" (visible serait mieux mais bon...)

Critiqué depuis 1 an sur le micro-ciblage racial (*)des pubs, Facebook restreint la fonctionnalité, mais continue à le défendre.
 

Elle ne serait plus utilisable pour les pubs liées à la recherche de logement, de travail, ou de crédit bancaire.
Je note qu'elle reste disponible pour les pubs politiques ...

http://www.numerama.com/tech/310950-facebook-suspend-son-systeme-decrie-de-ciblage-publicitaire-ethnique.html

http://www.numerama.com/politique/208257-facebook-recule-sur-le-ciblage-publicitaire-ethnique.html

Promesse à surveiller quand même ...
Ils avaient déjà promis de le faire l'année dernière, sans suite.

* (pour l'anti sémitisme, c'était déjà fait il y a 3 mois)

 


 

Sur le front des opérations d'influence (russes et autres), Facebook accepte de mettre en place à ses frais (après pression du Congrès US)...
une page qui signale qu'ils ont été exposé à une (ancienne) pub connue de la troll Factory.

http://www.numerama.com/tech/308607-campagne-dinfluence-russe-facebook-va-alerter-les-utilisateurs-dupes.html

Quelle générosité (un sparadrap sur un obus de 406mm en somme...)
Et je suppose que ça ne couvrira que les anciennes pubs connues...

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http://nationalinterest.org/blog/paul-pillar/misusing-intelligence-sell-conflict-iran-23430 (30 novembre 2017)

Bien que personne ne sache exactement où Donald Trump a l'intention d'aller avec sa campagne de recherche de l'affrontement avec l'Iran, son gouvernement a déjà établi des parallèles déconcertants avec les techniques qu'un gouvernement américain a utilisées pour vendre son lancement d'une guerre contre l'Irak.  Parmi ces techniques, il y a le tri sélectif du renseignement, non pas pour informer les décideurs politiques ou éclairer le public, mais plutôt pour inculquer de fausses perceptions au sein du public et, par conséquent, pour obtenir le soutien à une politique déjà choisie.

Les parallèles sont devenus remarquablement proches depuis que l'administration Trump a essayé de faire croire aux gens qu'il y a une sorte de coopération et un but commun entre l'Iran et Al-Qaïda.  Le président a fait cette insinuation dans son discours sur l'Iran en octobre.  Puis son directeur de la CIA, Mike Pompeo, a ordonné une réexploitation tendancieuse de documents déjà exploités capturés lors du raid d'Abbottabad, au Pakistan, qui a tué Oussama ben Laden.  Cette fois, l'objectif était de trouver un lien possible entre le groupe de Ben Laden et l'Iran.  Pompeo a pris l'initiative très inhabituelle de donner un premier regard sur les documents sélectionnés à une organisation revendicative : la Fondation pour la Défense des Démocraties (FDD), un chef de file des efforts pour mettre fin à l'accord qui limite le programme nucléaire iranien.

La FDD a dûment joué son rôle dans l'insinuation en mettant en avant un unique document qu'elle a présenté comme suggérant une sorte d'assistance iranienne à Al-Qaïda.  Ceci en dépit du fait que le gros des documents d'Abbottabad, en ce qui concerne l'Iran, insistent sur le fait que Téhéran était en conflit, et non en coopération, avec Al-Qaïda.

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Le 03/12/2017 à 13:50, Rob1 a dit :

Dark Poutine (@DarthPutinKGB) : « Les dictateurs ne font pas de la propagande pour vous faire croire quelque-chose. Nous le faisons pour que vous ne croyiez rien. Et, plus important encore, pour que vous ne fassiez rien. »

C'est assez bien vu, en fait. RT ou Sputnik sont de parfaites illustrations de cette approche.

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On sort un peu du sujet du fil, mais il y a des liens. Les travaux derrière sont assez intéressants en termes de (tentatives de) cartographie:
 

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Comment des chercheurs ont utilisé les données du Décodex pour analyser la présidentielle

Sciences Po a réuni chercheurs, développeurs et journalistes pendant quatre jours pour exploiter différents jeux de données liés à l’élection présidentielle, un événement dont nous étions partenaires.

Sciences Po organisait, du 29 novembre au 2 décembre, Datapol, quatre jours de travail collaboratif entre des chercheurs, développeurs, journalistes et designers pour exploiter différents jeux de données numériques de la campagne présidentielle 2017. Les participants se sont répartis en sept groupes autour de questions spécifiques (la politisation du glyphosate, la chronologie numérique de la campagne, les différentes idéologies véhiculées pendant la campagne…).

Plus d’une dizaine de bases de données sur la période électorale ont été proposées aux participants, dont celle du Décodex, sous licence ODbL. Concrètement, nous avons apporté deux types de données :

l’annuaire des sources du Décodex, qui fournit une typologie des sources d’informations en fonction de leur fiabilité et donne des informations sur chacune des références étudiées (les données sont accessibles ici au format JSON) ;

notre base de données des fausses informations qui ont circulé en ligne et des liens qui les ont fait circuler (les données sont accessibles ici au format JSON).

En croisant nos données avec d’autres bases et en faisant appel aux connaissances de participants venus d’horizons différents du nôtre, Datapol nous a permis de faire plusieurs découvertes intéressantes. En voici trois. (...)

Suite: http://www.lemonde.fr/le-blog-du-decodex/article/2017/12/04/comment-des-chercheurs-ont-utilise-les-donnees-du-decodex-pour-analyser-la-presidentielle_5224376_5095029.html

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Rien de nouveau, mais article intéressant quand même:

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Russia Today France : l’arme du « soft power » russe

La déclinaison française du média russe à la réputation sulfureuse devrait émettre avant Noël. Soupçonnée d’être un instrument d’influence téléguidé par le Kremlin, elle est accueillie avec scepticisme.

Tout est neuf. Les couloirs fleurent encore la peinture fraîche. Sur les murs du studio, les néons verts – le « code couleur » de la chaîne Russia Today (RT) – viennent juste d’être fixés. Même en régie, les journalistes n’ont pas entre eux la familiarité qui a cours dans les vieilles rédactions : hormis les Russes arrivés l’hiver dernier et la petite équipe du site Internet, la plupart ont été recrutés à la fin de l’été. Ils se parlent en anglais, avec l’accent de Paris ou de Moscou, et ont les manières précautionneuses de ceux qui apprennent à se connaître.

« Avant Noël », espère Xenia Fedorova, la présidente de RT France, tout doit être prêt. La version française de la chaîne financée par la Russie de Vladimir Poutine sera alors visible sur Internet, mais aussi sur les box de Bouygues Telecom et, probablement, de Free, opérateur avec lequel les négociations sont avancées. SFR et Orange disent être toujours « en discussion » : la chaîne emblématique du « soft power » russe suscite encore la méfiance. (...)

Suite: http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/12/06/rt-france-la-voix-de-son-maitre_5225259_3236.html#YydKX5cyL5lDkuBU.99

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Pour changer un peu des méthodes russes d'influence (obfuscation, troll, etc), je vous propose de se pencher sur les pratiques chinoises.

Comme souvent, ils privilégient l'approche très long terme (depuis 1989 pour la méthode actuelle), avec des actions coordonnées progressives (et des discours unifiés)... sauf menace perçue sur la sûreté de l'état (dissidents).
Approche bottom-up (d'abord influencer les diaspora d'origine chinoises, même venant du reste de l'asie, EDIT voire élection de parlementaire chinois pour la NZ), et top-down (influence de politiciens, accords commerciaux, médias CCTV, etc)

  • Court article de synthèse chez thediplomat. (avec de nombreux liens intéressants)
    https://thediplomat.com/2017/12/the-ccp-plants-the-china-dream-abroad/
    Si c'est vrai, alors je devrais manger un peu mon chapeau (EDIT sur l'irrelevance du label communiste dans le PCC) : ils auraient cultivé de nombreux partis et politiciens étrangers (pour influence long terme), dont de nombreux partis communistes ou socialistes.
     
  • Voici une étude fleuve (56 pages) sur les opérations d'influence de la Chine à l'étranger.
    Les 12 premières pages détaillent l'historique des opérations, les organismes et la coordination de ces opérations.

    Les 44 autres pages parlent de l'application pratique sur la Nouvelle Zélande: et ça a l'air de bien marcher.
    (bien mieux qu'en Australie, où un blowback est en cours)
    https://www.wilsoncenter.org/sites/default/files/for_website_magicweaponsanne-mariesbradyseptember2017.pdf

 

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Toujours sur les méthodes chinoises, Le Monde avait justement fait un papier hier:

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La Chine accusée d’utiliser de faux profils LinkedIn pour espionner des politiciens allemands

Les services de renseignement allemands ont publié une liste de faux profils. Pékin a démenti.

« Les services de renseignement chinois sont actifs sur des réseaux comme LinkedIn et essaient depuis un moment d’obtenir des informations et de trouver des sources de renseignement de cette façon. » Dimanche 10 décembre, l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), le service de renseignement intérieur allemand, a affirmé que la Chine avait créé de faux profils sur le réseau social LinkedIn pour approcher, notamment, des personnalités politiques allemandes, rapportent la Deutsche Welle et l’agence Reuters.

Selon le BfV, ces profils, se faisant passer pour des consultants, des chasseurs de têtes ou encore des universitaires, auraient contacté plus de 10 000 citoyens allemands. « Il s’agit d’une tentative de grande ampleur d’infiltrer en particulier les parlementaires, les ministères et les agences gouvernementales », a estimé Hans-Georg Maassen, qui dirige le BfV. (...)

Suite: http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/12/11/la-chine-accusee-d-utiliser-de-faux-profils-linkedin-pour-espionner-des-politiciens-allemands_5227964_4408996.html#kTxb5EgLYETDSeTX.99

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Je ne sais pas quel fil choisir mais j'ai besoin de votre opinion sur France Télévision et surtout TV5 qui a subit une grave attaque. En réalité, je suis un peu atterré par la qualité de plus en plus déplorable de FT, particulièrement visible dans le domaine que je connais le mieux (le sport) où le traitement est infantile et stupide (l'audience est vraiment pris pour des veaux incultes et bêtement chauvins).

Quant à TV5 Monde et tout notre audiovisuel international public, pensez-vous qu'il remplit son rôle?

Merci beaucoup,

 

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il y a 33 minutes, kalligator a dit :

Méthodes russes, méthodes chinoises ça me rappelle un DSI hors série sur la guerre psy (comment pénétrer l'esprit adverse), c'est intéressant mais laisse de côté les méthodes us en particulier depuis 2003.

Je prend tout c ela avec des pincettes et un microscope

Prends toutes les pincettes si tu veux, mais ce qu'on pourrait globalement désigner comme la propagande américaine un sujet relativement connu et largement étudié, en long, en large et en travers et souvent en temps presque réel ce qui explique l'intérêt particulier pour les méthodes des états autoritaires ou totalitaires comme la Russie ou la Chine, plus fermés et aux sources et ressources plus difficilement accessibles aux journalistes et chercheurs que les actions américaines. (En fait, cette déferlante relative de papiers sur la propagande russe ou chinoise, mis à part que ces deux pays sont aujourd'hui particulièrement actifs dans la recherche de moyens d'influence et de pression syr la politique interne de différents pays tiers, ne témoignent pas d'une négligence de la propagande américaine, mais plutôt de la possibilité qu'ont enfin chercheurs et journalistes d'étudier autre chose que la propagande américaine, cas d'étude quasi unique de deux générations depuis les années 70).

Sur les méthodes d'influence américaine, voir par exemple (faisant abstraction de la considérable masse de littérature portant sur la propagande américaine dans ses différentes formes de la période de la guerre civile à la fin des années 1990):

Altheide D.L., & Grimes J.N. (2005). WAR PROGRAMMING: The Propaganda Project and the Iraq War. The Sociological Quarterly, 46(4): 617-643. DOI: 10.1111/j.1533-8525.2005.00029.x

Eibert H.E. (2003). Public relations and propaganda in framing the Iraq war: a preliminary review. Public Relations Review, 29(3): 249-255. DOI: 10.1016/S0363-8111(03)00047-X

Graber D.1. & Dunaway J. (2014, 9è édition). Mass Media and American Politics. London: SAGE.

Snow N. (2003). Information War. American Propaganda, Free Speech and Opinion Control since 9-11. New York: Seven Stories Press.

Snow N. & Taylor P. M. (2006). The Revival of the Propaganda State. US Propaganda at Home and Abroad since 9/11. International Communication Gazette, 68(5-6): 389-407. DOI: 10.1177/1748048506068718

 

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