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Alimentation et faim dans le monde


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Le 22/08/2021 à 16:40, Wallaby a dit :

Le nouvel immeuble, « don de la Chine aux amis de l’Afrique », a été offert il y a tout juste six ans. Il a été entièrement équipé par les Chinois. Les systèmes informatiques ont été livrés clé en main. Et les ingénieurs chinois ont volontairement laissé deux failles : des portes numériques dérobées (« backdoors ») qui donnent un accès discret à l’intégralité des échanges et des productions internes de l’organisation.

Normal, ça rappelle la devise d'internet : "Si c'est gratuit, c'est toi le produit"

C'est une donnée de base qui ne me semble pas assez prise en compte par les états.

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  • 1 month later...

Pénurie de pâte alimentaire risque de frapper la France selon le Point

https://www.lepoint.fr/environnement/ble-dur-vers-une-penurie-de-pates-alimentaires-en-france-17-08-2021-2439088_1927.php

Selon eux, les mauvaises récoltes de blé tendre et dur provoquent cette pénurie.

Modifié par Rochambeau
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il y a 18 minutes, g4lly a dit :

C'est une pénurie de blé en fait.

C'est plus parlant de parler du produit transformé. Et ce serait moins sexy de dire qu'on va manquer de boulgour

Je suis sur le cul que le Canada en produise autant part contre ...

Pour moi leur climat ne le permettait pas.

 

Modifié par clem200
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9 minutes ago, clem200 said:

C'est plus parlant de parler du produit transformé. Et ce serait moins sexy de dire qu'on va manquer de boulgour

Je suis sur le cul que le Canada en produise autant part contre ...

Pour moi leur climat ne le permettait pas.

La production est quasi exclusivement réservé à trois états de l'ouest Saskatchewan, Manitoba et Alberta. Mais effectivement le climat est contraignant qui impose un cycle de culture court au avec semis tard au printemps.

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Il y a 8 heures, Rochambeau a dit :

Pénurie de pâte alimentaire risque de frapper la France selon le Point

https://www.lepoint.fr/environnement/ble-dur-vers-une-penurie-de-pates-alimentaires-en-france-17-08-2021-2439088_1927.php

Selon eux, les mauvaises récoltes de blé tendre et dur provoquent cette pénurie.

Petite correction, il semble que le blé tendre ne soit pas touché par cette mauvaise année, selon le président de l'AGPB, la France a suffisamment produit pour fournir le marché national et exporter.

 

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  • 2 weeks later...

L'ombre d'une pénurie de CO2 plane sur la France, cela reste toutefois hypothétique car l'ANIA n'a jusqu'à présent reçu aucune alerte sur cette question. Indirectement les professionnels s'inquiètent bien plus du manque de chauffeurs de poids lourds en France, selon Florence Berthelot qui est la déléguée générale de la FNTR cela risque de créer des pénuries. 

Au Niger la situation est bien plus grave, le BCAH lance une alerte d'un risque de famine dans la région de Tillabéri. L'insécurité dans la région fait que les paysans ne peuvent plus s'occuper de leur champs.

Modifié par Rochambeau
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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

Amnesty International a appelé mercredi la communauté internationale a accroitre les aides humanitaire pour le sud de Madagascar, qui est touché par la pire sécheresse depuis 40 ans. L'ONG déclare qu'il y a plus 1 millions de personnes en situation de famine, et constate les premiers morts direct de cette crise alimentaire.

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A propos de faim dans le monde, une partie des capacités de production d'engrais azotés européennes sont arrêtées pour cause d'envolée des prix du gaz. Et par ailleurs, la Chine a restreint ses exportations il y a quelques mois, en gardant sa production pour sa consommation intérieure.
Ca va finir par se voir au printemps prochain au moment des semis et quelques mois plus tard sur les cours mondiaux de blé.

 

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Le 18/10/2021 à 16:16, Shorr kan a dit :

 

 

 

Il y a pas mal de choses intéressantes, mais je reste un peu sur ma... faim concernant les exemples donnés. J'aurais aimé une démonstration plus claire que les phénomènes observés au Pérou (les gros agriculteurs sont soutenus, mais pas les petits)  et au Mozambique (accaparement et raréfaction des terres, disparition des jachères traditionnelles) ont conduit à des situations de sous-alimentation et de faim. Des témoignages directs des intéressés ou de médecins qui les ont soignés, ou des humanitaires qui sont intervenus en urgence pour distribuer de la nourriture paraissent manquer. D'autre part l'emploi transitif du verbe "enquêter" en disant "enquêter un village" au lieu d'« enquêter sur un village » est énervant.

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  • 4 weeks later...

Risque de pénurie d'eau au niveau mondiale selon le cellule de réflexion Etats-uniens, WRI, qui a publié une carte montrant les zones qui sont les plus touchées. On remarque que même l'Europe est touchée par cette sécheresse dont la Belgique, la Grèce et l'Espagne sont parmi les pays encourant un risque élevé. 

D'ailleurs, il y a quelques jours une manifestation à eu lieu dans l'ancienne capitale de l'Empire Perse, Ispahan, ou des agriculteurs de l'est et de l'ouest de la province d'Ispahan se sont rassemblés contre l'assèchement de la rivière Zayandeh Roud, qui est en partie à cause de son détournement par les autorités pour alimenter la province voisine.

Modifié par Rochambeau
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Le 28/11/2021 à 04:51, Rochambeau a dit :

Risque de pénurie d'eau au niveau mondiale selon le cellule de réflexion Etats-uniens, WRI, qui a publié une carte montrant les zones qui sont les plus touchées. On remarque que même l'Europe est touchée par cette sécheresse dont la Belgique, la Grèce et l'Espagne sont parmi les pays encourant un risque élevé. 

D'ailleurs, il y a quelques jours une manifestation à eu lieu dans l'ancienne capitale de l'Empire Perse, Ispahan, ou des agriculteurs de l'est et de l'ouest de la province d'Ispahan se sont rassemblés contre l'assèchement de la rivière Zayandeh Roud, qui est en partie à cause de son détournement par les autorités pour alimenter la province voisine.

Il faut se mefier avec ses prévisions 

On nous avais predis la fin du petrole pour 1938. La fin du nucleaire pou 1960. Une Famine Mondiale en 1970. La fin des Éléphant et des Rhinocéros en 1980 etc... 

Pour l'instant il y a toujours de l'eau dans la mer et de plus en plus de pays utilisent des stations de désalinisation. Celle de Barcelone à ouvert en août 2009. Elle produit 60 millions de mètres cubes par an. Elle contribue à l'alimentation de près de 4,5 millions de personnes en eau potable.

Modifié par Scarabé
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Le problème du monde c'est qu'on a tant de personnes qui ne devraient pas vivre où elles sont mais qui grâce à la mondialisation permettent d'y rester.

Dans un autre temps l'absence de nourritures et d'eaux laissaient place à des déserts, les gens ne survivaient pas. Aujourd'hui ces gens se nourrissent avec des produits qui font des milliers de km, on nourrit par des aides ceux qui meurent de faim mais ils continuent à se reproduire. Le problème ne se résout pas il s'amplifie et ce qui de base relève d'une aide qui se veut bénéfique, on amplifie la misère car ces gens sont de plus en plus nombreux à vivre et rester toujours plus nombreux dans des déserts où il n'y a rien.

C'est triste pour eux, triste à dire, mais il ne faut pas donner un poisson à ceux qui meurent de faim, mais leur apprendre à pêcher, Et s'ils vivent dans un désert, il ne faut pas les porter à bout de bras car ils font toujours des gamins qui dès la naissance subiront la famine et qu'on devra aider.

Quand vous ne pouvez pas décemment vous nourrir, la décence est de ne pas avoir d'enfants pour lui éviter du malheur mais aussi pour rendre votre propre survie plus compliqué. Et ce n'est pas au reste du monde de soutenir cela car ça participe à une surpopulation globale qui est insensée tant on se retrouve avec des pays tout entier qui dépend, soit d'aides internationales soit dépend d'un approvisionnement étranger pour nourrir sa population dont le nombre est totalement incohérent à la nature du territoire.

Mais qu'on continue à vendre du pétrole contre de l'eau et des céréales, tout va bien dans la logique de cette mondialisation, qu'on ne s'étonne pas de voir venir des migrants en paquets .

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2 hours ago, Scarabé said:

Pour l'instant il y a toujours de l'eau dans la mer et de plus en plus de pays utilisent des stations de désalinisation. Celle de Barcelone à ouvert en août 2009. Elle produit 60 millions de mètres cubes par an. Elle contribue à l'alimentation de près de 4,5 millions de personnes en eau potable.

C'est pas pour l'usage résidentiel que l'eau potable manque - on est près à payer la dessalinisation le traitement/retraitement et le transport pour ça - ... mais pour les usages industriels et agricoles souvent.

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  • 2 months later...

https://usrtk.org/our-investigations/critiques-of-gates-foundation/ (13 octobre 2021)

La Fondation Bill et Melinda Gates a consacré près de 6 milliards de dollars à des programmes de développement agricole axés principalement sur l'expansion de l'agriculture industrielle en Afrique. D'éminents experts en sécurité alimentaire, le principal réseau de la société civile africaine et des centaines de groupes à travers le monde affirment que le programme agricole "révolution verte" de la fondation pour l'Afrique exacerbe la faim, les inégalités et le changement climatique. Ils affirment qu'un changement de paradigme est nécessaire pour s'éloigner des modèles agricoles à haut niveau d'intrants, dépendants des produits chimiques et contrôlés par les entreprises, et pour adopter des approches agroécologiques qui peuvent fournir des aliments plus abondants et plus nutritifs, protéger la biodiversité et s'attaquer aux inégalités structurelles au cœur de la crise de la faim.

Le programme agricole phare de la Fondation Gates, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique, s'efforce d'amener les agriculteurs à abandonner les semences et les cultures traditionnelles au profit de semences brevetées, d'engrais à base de combustibles fossiles et d'autres intrants pour cultiver des produits de base destinés au marché mondial. La fondation affirme que son objectif est "d'augmenter les rendements et les revenus de millions de petits agriculteurs en Afrique... afin qu'ils puissent se sortir eux-mêmes et leurs familles de la faim et de la pauvreté".

Cette stratégie s'inspire de la "révolution verte" indienne, qui a stimulé la production de cultures de base, mais a également laissé un héritage d'inégalités, de problèmes environnementaux et de contrôle des entreprises sur les systèmes alimentaires, ce qui a conduit à une mobilisation massive des paysans qui exigent un changement. Plusieurs rapports récents prouvent que les interventions agricoles menées par Gates en Afrique n'ont pas non plus réussi à aider les petits agriculteurs et pourraient même aggraver la crise de la faim et de la malnutrition dans cette région.

Dans ce contexte, les intérêts de l'agrobusiness et les donateurs privés, dont la Fondation Gates, mettent en scène ce que les critiques décrivent comme des jeux de pouvoir pour consolider le contrôle des politiques agricoles mondiales lors du Sommet des systèmes alimentaires des Nations unies de 2021. Il s'agit notamment de propositions visant à mettre en œuvre un nouveau cadre pour la gouvernance des systèmes alimentaires et à centraliser le contrôle des centres de recherche agricole. Il s'agit d'"une bataille à enjeux élevés autour de visions différentes de ce qui constitue une science légitime et des connaissances pertinentes pour les systèmes alimentaires", déclare le Groupe international d'experts sur les systèmes alimentaires durables, et "une partie d'une bataille plus large sur ce à quoi les systèmes alimentaires devraient ressembler et qui devrait les gouverner."

http://expression.africa/why-criticism-against-green-revolution-is-growing/ (13 octobre 2021)

L'Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), le plus grand réseau de la société civile du continent, qui comprend 35 groupes impliquant quelque 200 millions de producteurs alimentaires, s'est lancée dans une campagne vigoureuse, décrivant l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA)  comme un effort malavisé qui n'a pas réussi à apporter une quelconque révolution de la productivité dans ses 13 pays cibles.

Des chefs religieux d'Afrique australe ont lancé leur propre défi à la Fondation Gates. Aucune de ces lettres n'a encore reçu de réponse ou de preuve de la part des principaux donateurs de l'AGRA, qui comprennent les deux fondations américaines et les organismes d'aide des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne et du Canada.

L'AGRA a été fondée en 2006 avec des objectifs ambitieux : Doubler la productivité et les revenus de 30 millions de ménages de petits exploitants agricoles d'ici 2020 tout en réduisant l'insécurité alimentaire de 50 %. Cette échéance est maintenant passée, et des recherches indépendantes suggèrent que les promesses roses de l'AGRA sont loin d'être réalisées.

En fait, l'AGRA est incapable de fournir des preuves de ces progrès, affirme Timothy A. Wise, conseiller principal sur l'avenir de l'alimentation à l'Institute for Agriculture and Trade Policy et chercheur principal à l'Institut du développement mondial et de l'environnement de l'université Tufts. Il a entrepris une étude d'impact en 2020 et n'a trouvé aucune évaluation complète des progrès de l'AGRA dans la réalisation de ses objectifs, que ce soit de la part de l'AGRA ou de ses principaux donateurs. Après que l'AGRA a refusé sa demande de données sur ses bénéficiaires, Wise a adopté une approche plus large et plus révélatrice.

"J'ai choisi d'examiner les données des 13 pays prioritaires de l'AGRA pour voir s'il y avait des indications qu'une révolution de la productivité était en train de se produire avec une augmentation des revenus et une amélioration de la sécurité alimentaire. J'ai trouvé peu de preuves d'améliorations significatives de la productivité", note M. Wise à propos de ses recherches. Comme il l'a expliqué dans un récent article pour The Conversation Africa, "Selon toute estimation, 30 millions de ménages de petits exploitants agricoles représentent une majorité significative des agriculteurs dans les 13 pays ciblés. Si l'alliance avait doublé les rendements et les revenus et réduit de moitié l'insécurité alimentaire pour ce nombre de ménages agricoles, cela serait effectivement apparu dans les données."

Pour un panier de cultures de base, M. Wise a constaté que la productivité n'a augmenté que de 18 % en 12 ans. Ce chiffre est loin de l'objectif de doublement de la productivité, qui correspondrait à une augmentation de 100 %. Plus révélateur encore, il est à peine supérieur au taux de croissance de la productivité avant le lancement de l'AGRA.

Les revenus et la sécurité alimentaire ne se sont pas non plus beaucoup améliorés. Selon les dernières estimations des Nations unies, le nombre de personnes gravement "sous-alimentées" dans les 13 pays cibles de l'AGRA a augmenté de 30 % depuis 2006, ce qui est loin de la promesse de l'AGRA de réduire de moitié l'insécurité alimentaire.

Beaucoup d'argent a soutenu la production de maïs, et la production totale a augmenté de 87 %, selon le rapport. Mais la majeure partie de cette augmentation provient des agriculteurs qui ont planté davantage de terres en maïs, encouragés par les subventions. Les rendements n'ont augmenté que de 29 % en 12 ans, mais les terres consacrées au maïs ont augmenté de près de 50 %, ce qui n'est pas une méthode d'agriculture durable.

La préférence accordée au maïs au détriment d'autres cultures vivrières tout aussi essentielles, comme le millet, qui résistent à la sécheresse et sont plus nutritives, a également été citée comme l'un des inconvénients des interventions de l'AGRA. Selon le rapport, la production de millet a diminué d'un quart.

Depuis la création de l'AGRA en 2006, souligne M. Wise, la faim en Afrique subsaharienne n'a pas diminué de moitié, elle a augmenté de près de 50 %. "La révolution verte entraîne l'Afrique précisément dans la mauvaise direction", dit-il.

Le Rwanda est largement présenté comme le pays le plus performant du plan AGRA, avec une production de maïs quadruplée depuis 2006. Mais selon le rapport False Promises, le "miracle" rwandais a montré une faible amélioration de la productivité globale des cultures de base dans le pays, les agriculteurs ayant abandonné les cultures locales plus nutritives pour cultiver du maïs. Et selon les dernières estimations de l'ONU sur la faim, le nombre de personnes sous-alimentées au Rwanda a augmenté de 41 % depuis l'avènement de l'AGRA.

Mariam Mayet, directrice exécutive du Centre africain pour la biodiversité, a déclaré : "Pendant des années, nous avons documenté les efforts déployés pour répandre la révolution verte en Afrique, et les impasses qu'elle conduira au déclin de la santé des sols, à la perte de la biodiversité agricole, à la perte de la souveraineté des agriculteurs, et à l'enfermement des agriculteurs africains dans un système qui n'est pas conçu pour leur bénéfice, mais pour les profits de multinationales principalement du Nord."

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Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

https://usrtk.org/our-investigations/critiques-of-gates-foundation/ (13 octobre 2021)

La Fondation Bill et Melinda Gates a consacré près de 6 milliards de dollars à des programmes de développement agricole axés principalement sur l'expansion de l'agriculture industrielle en Afrique. D'éminents experts en sécurité alimentaire, le principal réseau de la société civile africaine et des centaines de groupes à travers le monde affirment que le programme agricole "révolution verte" de la fondation pour l'Afrique exacerbe la faim, les inégalités et le changement climatique. Ils affirment qu'un changement de paradigme est nécessaire pour s'éloigner des modèles agricoles à haut niveau d'intrants, dépendants des produits chimiques et contrôlés par les entreprises, et pour adopter des approches agroécologiques qui peuvent fournir des aliments plus abondants et plus nutritifs, protéger la biodiversité et s'attaquer aux inégalités structurelles au cœur de la crise de la faim.

Le programme agricole phare de la Fondation Gates, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique, s'efforce d'amener les agriculteurs à abandonner les semences et les cultures traditionnelles au profit de semences brevetées, d'engrais à base de combustibles fossiles et d'autres intrants pour cultiver des produits de base destinés au marché mondial. La fondation affirme que son objectif est "d'augmenter les rendements et les revenus de millions de petits agriculteurs en Afrique... afin qu'ils puissent se sortir eux-mêmes et leurs familles de la faim et de la pauvreté".

Cette stratégie s'inspire de la "révolution verte" indienne, qui a stimulé la production de cultures de base, mais a également laissé un héritage d'inégalités, de problèmes environnementaux et de contrôle des entreprises sur les systèmes alimentaires, ce qui a conduit à une mobilisation massive des paysans qui exigent un changement. Plusieurs rapports récents prouvent que les interventions agricoles menées par Gates en Afrique n'ont pas non plus réussi à aider les petits agriculteurs et pourraient même aggraver la crise de la faim et de la malnutrition dans cette région.

Dans ce contexte, les intérêts de l'agrobusiness et les donateurs privés, dont la Fondation Gates, mettent en scène ce que les critiques décrivent comme des jeux de pouvoir pour consolider le contrôle des politiques agricoles mondiales lors du Sommet des systèmes alimentaires des Nations unies de 2021. Il s'agit notamment de propositions visant à mettre en œuvre un nouveau cadre pour la gouvernance des systèmes alimentaires et à centraliser le contrôle des centres de recherche agricole. Il s'agit d'"une bataille à enjeux élevés autour de visions différentes de ce qui constitue une science légitime et des connaissances pertinentes pour les systèmes alimentaires", déclare le Groupe international d'experts sur les systèmes alimentaires durables, et "une partie d'une bataille plus large sur ce à quoi les systèmes alimentaires devraient ressembler et qui devrait les gouverner."

http://expression.africa/why-criticism-against-green-revolution-is-growing/ (13 octobre 2021)

L'Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), le plus grand réseau de la société civile du continent, qui comprend 35 groupes impliquant quelque 200 millions de producteurs alimentaires, s'est lancée dans une campagne vigoureuse, décrivant l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA)  comme un effort malavisé qui n'a pas réussi à apporter une quelconque révolution de la productivité dans ses 13 pays cibles.

Des chefs religieux d'Afrique australe ont lancé leur propre défi à la Fondation Gates. Aucune de ces lettres n'a encore reçu de réponse ou de preuve de la part des principaux donateurs de l'AGRA, qui comprennent les deux fondations américaines et les organismes d'aide des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne et du Canada.

L'AGRA a été fondée en 2006 avec des objectifs ambitieux : Doubler la productivité et les revenus de 30 millions de ménages de petits exploitants agricoles d'ici 2020 tout en réduisant l'insécurité alimentaire de 50 %. Cette échéance est maintenant passée, et des recherches indépendantes suggèrent que les promesses roses de l'AGRA sont loin d'être réalisées.

En fait, l'AGRA est incapable de fournir des preuves de ces progrès, affirme Timothy A. Wise, conseiller principal sur l'avenir de l'alimentation à l'Institute for Agriculture and Trade Policy et chercheur principal à l'Institut du développement mondial et de l'environnement de l'université Tufts. Il a entrepris une étude d'impact en 2020 et n'a trouvé aucune évaluation complète des progrès de l'AGRA dans la réalisation de ses objectifs, que ce soit de la part de l'AGRA ou de ses principaux donateurs. Après que l'AGRA a refusé sa demande de données sur ses bénéficiaires, Wise a adopté une approche plus large et plus révélatrice.

"J'ai choisi d'examiner les données des 13 pays prioritaires de l'AGRA pour voir s'il y avait des indications qu'une révolution de la productivité était en train de se produire avec une augmentation des revenus et une amélioration de la sécurité alimentaire. J'ai trouvé peu de preuves d'améliorations significatives de la productivité", note M. Wise à propos de ses recherches. Comme il l'a expliqué dans un récent article pour The Conversation Africa, "Selon toute estimation, 30 millions de ménages de petits exploitants agricoles représentent une majorité significative des agriculteurs dans les 13 pays ciblés. Si l'alliance avait doublé les rendements et les revenus et réduit de moitié l'insécurité alimentaire pour ce nombre de ménages agricoles, cela serait effectivement apparu dans les données."

Pour un panier de cultures de base, M. Wise a constaté que la productivité n'a augmenté que de 18 % en 12 ans. Ce chiffre est loin de l'objectif de doublement de la productivité, qui correspondrait à une augmentation de 100 %. Plus révélateur encore, il est à peine supérieur au taux de croissance de la productivité avant le lancement de l'AGRA.

Les revenus et la sécurité alimentaire ne se sont pas non plus beaucoup améliorés. Selon les dernières estimations des Nations unies, le nombre de personnes gravement "sous-alimentées" dans les 13 pays cibles de l'AGRA a augmenté de 30 % depuis 2006, ce qui est loin de la promesse de l'AGRA de réduire de moitié l'insécurité alimentaire.

Beaucoup d'argent a soutenu la production de maïs, et la production totale a augmenté de 87 %, selon le rapport. Mais la majeure partie de cette augmentation provient des agriculteurs qui ont planté davantage de terres en maïs, encouragés par les subventions. Les rendements n'ont augmenté que de 29 % en 12 ans, mais les terres consacrées au maïs ont augmenté de près de 50 %, ce qui n'est pas une méthode d'agriculture durable.

La préférence accordée au maïs au détriment d'autres cultures vivrières tout aussi essentielles, comme le millet, qui résistent à la sécheresse et sont plus nutritives, a également été citée comme l'un des inconvénients des interventions de l'AGRA. Selon le rapport, la production de millet a diminué d'un quart.

Depuis la création de l'AGRA en 2006, souligne M. Wise, la faim en Afrique subsaharienne n'a pas diminué de moitié, elle a augmenté de près de 50 %. "La révolution verte entraîne l'Afrique précisément dans la mauvaise direction", dit-il.

Le Rwanda est largement présenté comme le pays le plus performant du plan AGRA, avec une production de maïs quadruplée depuis 2006. Mais selon le rapport False Promises, le "miracle" rwandais a montré une faible amélioration de la productivité globale des cultures de base dans le pays, les agriculteurs ayant abandonné les cultures locales plus nutritives pour cultiver du maïs. Et selon les dernières estimations de l'ONU sur la faim, le nombre de personnes sous-alimentées au Rwanda a augmenté de 41 % depuis l'avènement de l'AGRA.

Mariam Mayet, directrice exécutive du Centre africain pour la biodiversité, a déclaré : "Pendant des années, nous avons documenté les efforts déployés pour répandre la révolution verte en Afrique, et les impasses qu'elle conduira au déclin de la santé des sols, à la perte de la biodiversité agricole, à la perte de la souveraineté des agriculteurs, et à l'enfermement des agriculteurs africains dans un système qui n'est pas conçu pour leur bénéfice, mais pour les profits de multinationales principalement du Nord."

Le capitalisme et ses incroyables capacités anti-alchimique (ou comment transformer l'or en merde).

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  • 2 months later...

Un rapport du Sénat datant de 2019 signale un risque que la France perd son excédent alimentaire, il rapporte que l'excédent a été réduit de moitié dans la période 2011 et 2017 ! Ils expliquent que les origines de cette chute viennent des dumping social, une surcharge de réglementation et une baisse d'accessibilité à des capitaux au monde agricole.

 

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  • 2 weeks later...
il y a 47 minutes, Rochambeau a dit :

L’agroalimentaire vu de l’intérieur, intoxication ? Christophe Brusset

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Christopher Brusset détaille son expérience dans le secteur de la vente de gros dans l'agro-alimentaire, il a notamment écrit deux ouvrages sur les scandales alimentaires comme celui-ci et celui-là.

J'ai aimé cette interview. 

La seule chose avec la quelle je ne suis pas d'accords, c'est sa critique de la stérilisation par rayonnement ionisants/radiation.

C'est la seule technique de stérilisation qui n'altère pas chimiquement ou thermiquement les qualité nutritives  et organoleptiques - les sensations que ça donne - et permet une conservation des aliments de très longue durée, de l'ordre de plusieurs décennies.

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@Shorr kan

Le plus troublant pour ma part c'est en fait le peu d'intérêt que suscite ce genre de thème dans la sphère politique, sauf quelques voient s'élèvent mais sans pour autant faire avancer les choses. Marrant car l'interview tombe durant la même période du rapport du Sénat sur la fin de l'excèdent alimentaire en France, l'équipe de Thinkerview n'ont pas fait cela par accident.

Il est aussi incroyable de voir que même dans ce secteur la Chine a pris une place considérable chez nous, ses petit hiatus sur la tomate et miel chinois est très révélateur de leur stratégie et ambition. 

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A la radio, France Info ou France culture ?, on indiqué que l'Inde va tenter de remplacé 5 des 7 millions de tonnes de blé que ne pourront fournir la Russie et l'Ukraine, à un prix plus élevés. Mais c'est délicat que New Dehli doit conservé de très grosses réserves en cas de résurgence de pandémie.

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@collectionneur

Selon l'interview de Nicolas Meilhan et Francis Perrin s'est au contraire pour les pays du Tiers-monde le bon moment pour avancer leur pion, car ils n'ont pas coupé leur liens avec la Russie.(bien que Meilhan et Perrin se concentraient sur le pétrole et gaz) Du coup ils peuvent continuer de commercer avec les Russes tout en faisant jouer les prix avec l'Occident, et dans cette situation les Indiens peuvent à leur tour acheter le blé russe soit pour refaire leur réserve ou bien nous la revendre ...

 

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